Nile – At the Gate of Sethu – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1350
Nile – At the Gate of Sethu – 2012
États-Unis

Par sa complexité, sa brutalité et sa sonorité extrême, Nile a toujours divisé les amateurs. Certains y voyaient un groupe des plus géniaux alors que d’autres étaient outrés par tant de bruit et de chaos musical. Le septième album du groupe Américain ne faisait pas exception à cette règle mais cette fois-ci ce qui était reproché au groupe c’était la piètre qualité de sa production. Il est vrai que sur At the Gate of Sethu la production peut sembler un peu floue et plus caverneuse que sur les précédents albums mais il est possible que le trio ait voulu se doter d,une sonorité de la vieille école justement pour des rasions d’ambiance générale qui cadrait mieux avec les compositions plus brutales et plus profondes. Musicalement parlant, les compositions de cet album étaient du pur Nile sans réel changement, le groupe faisait ce qu’il faisait le mieux en jouant la carte de la brutalité et de la sauvagerie sonore avec comme fond le fameux thème de l’ancienne Égypte qui avait soutenu le groupe depuis ses tout débuts. At the Gate of Sethu est très loin d’être un mauvais album comme certains pourraient affirmer et en le réécoutant attentivement, on y découvre de petits bijoux de riffs et d’arrangements qui prouvent une fois de plus que Nile est toujours tout aussi influent pour le Death Metal puissant et ultra technique.

Nile – Those Whom Gods Detest – 2009

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1200
Nile – Those Whom Gods Detest – 2009
États-Unis

Est-ce que Nile a déjà fait un mauvais album? Il semble bien que la réponse soit non. Those Whom the Gods Detest est le sixième album de la discographie des pionniers du Death Metal brutal et technique et même après nous avoir défoncé les tympans depuis 1993, Nile demeurait toujours tout aussi pertinent dans sa musique que dans ses textes consacrés à l’Égypte Ancienne. Il est clair que la musique de Nile n’est pas pour toutes les oreilles et qu’il faut être prêts à sortir de notre zone de confort pour encaisser cette brutalité sonore mélangée à des éléments issus d’un passé lointain mais une fois que nous comprenons ce que se passe avec les compositions du groupe, nous découvrons tout un univers riche en textures et en structures complexes. Nile livrait toujours la marchandise et s’inscrivait comme étant le pionnier et fort défenseur du Death Metal qu’il a toujours été.

Nile – Ithyphallic – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1073
Nile – Ithyphallic – 2007
États-Unis

Le cinquième album de Nile avait été froidement accueilli par certains fans et encore aujourd’hui, Ithyphallic suscite toujours la controverse au sein de la communauté métallique mondiale. D’un côté, on crie au génie en affirmant que cet album est l’un des meilleurs de la discographie du groupe, de l’autre on prend un malin plaisir à descendre cet album comme si c’était la pire chose qui soit arrivée sur terre. Pourtant, Ithyphallic est un album riche en sonorités et en riffs gras qui étale le génie musical de Sanders, Kollias et Toller-Wade sur le plan de la composition et des arrangements. Nile n’est pas un groupe des plus accessibles et son cheminement musical peut effectivement prendre de cours certains amateurs peu habitués à l’innovation et à l’expérimentation pure et simple. Mais, si on creuse un peu et qu’on écoute attentivement cet album, on remarquera qu’il est définitivement un maillon fort important dans la grande chaîne de la musique extrême.

Nile – Annihilation of the Wicked – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #954
Nile – Annihilation of the Wicked – 2005
États-Unis

La passion de Karl Sanders pour la mythologie de l’Égypte ancienne était devenue une véritable obsession qui hantait toutes les sorties de Nile faisant du groupe américain un des pionniers du Death Metal Brutal incorporant des éléments musicaux des cultures des Anciens mondes Africains et du Moyen Orient. Annihilation of the Wicked montrait Nile en pleine évolution musicale, technique et très brutale. Le choc entre cette brutalité sonore et les éléments musicaux provenant de la musique traditionnelle Égyptienne donnait un parfait mélange qui pouvait sembler bizarre à prime abord mais qui en bout de ligne était étonnant et incroyablement génial. Karl Sanders y allait même en jouant lui-même certains instruments traditionnels comme le bouzouki ou le baglama en plus de jouer tous les claviers et ses parties de guitares. Nile était déjà une grosse pointure du Death Metal Américain mais avec ce quatrième album, la consécration au statut de légende était désormais acquise. Encore une fois, un autre excellent album de la discographie du groupe et un incontournable du genre qui a été fort influent pour l’évolution du métal extrême.

Nile – In Their Darkened Shrines – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #804
Nile – In Their Darkened Shrines – 2002
États-Unis

Nile avait rapidement obtenu une certaine notoriété dans le vaste monde du Death Metal brutal notamment dû à sa musique extrêmement technique et ses mélanges d’éléments inspirés de la musique de l’ancienne Égypte. Sur son troisième album, la technicité augmentait encore plus et le chaos musical s’installait au fil des pièces. Plusieurs fans n’avaient pas apprécié cet album à sa sortie possiblement à cause de la technicité et de la folie musicale tout au long de l’album, pourtant In Their Darkened Shrines est un des albums les plus techniques de cette époque et a même pavé la voie pour la suite des choses. Autant les années 80 avaient été reconnues pour sa course à savoir qui jouerait le plus vite, autant le début des années 2000 était une compétition de technique musicale hors de commun. Ce troisième album de Nile est un parfait exemple de cette course effrénée vers cette technicité inhumaine qui contiunuera d’évoluer au fil des années qui suivront. Un excellent album à découvrir tant pour l’histoire métallique que pour notre culture personnelle.

Nile – Black Seeds of Vengeance – 2000

L’Évolution Métallique selon Sinistros #717
Nile – Black Seeds of Vengeance – 2000
États-Unis

Avec son deuxième album, la formation Américaine Nile allait devenir l’une des plus importantes et surtout l’une des plus intéressantes du vaste monde du Death Metal. Balck Seeds of Vengeance allait servir de pont entre deux périodes pour Nile : L’ancien Nile, caverneux et chaotique et le nouveau Nile, ultra technique et rempli de sonorités riches et fort différentes de ce qui se fait dans le Death Metal habituellement. Le thème de l’ancienne Égypte prenait de plus en plus de place dans les pièces de Nile et le duo de compositeurs Sanders et Toler-Wade s’en donnaient à cœur joie pour fignoler une musique des plus extrêmes et des plus originales. Ce n’était que le début et Nile serait appelé à devenir une grande figure de proue de la scène Death Metal Mondiale.

Nile – Amongst The Catacombs Of Nephren-Ka – 1998

La formation Américaine Nile avait créé tout un tsunami lors de la sortie de son premier album. Non seulement Amongst The Catacombs Of Nephren-Ka avait comme sujet l’ancienne Égypte, Nile allait faire de ce passé incroyable son cheval de bataille pour toute sa carrière. Musicalement parlant, Nile arrivait en grande pompe avec un Death Metal ultra technique et très brutal avec des éléments symphoniques majestueux et des sonorités venant du passé qui renforcissaient le thème des pharaons et du côté noir et occulte des divinités de la mort. De cet alignement, seul Karl Sanders demeure encore aujourd’hui au sein de la formation. Son apport au Death Metal mondial est indéniable, Nile a été le premier groupe à s’intéresser aux ancêtres du Moyen Orient et son influence se fera sentir sur plusieurs groupes par la suite.

Nile – Vile Nilotic Rites – 2019

Nile – Technical Death Metal – États-Unis
Vile Nilotic Rites – 2019
Nuclear Blast
8,5/10

Nile est une figure emblématique du Death Metal et une des premières formation à intégrer des éléments non conventionnels à sa musique puissante. Depuis ses débuts, le concept sur l’Égypte prédomine et le groupe a toujours inséré des sonorités issues de l,Ancienne Égypte pour agrémenter et pimenter son Death Metal et le rendre plus mythique.

Vile Nilotic Rites est le neuvième album du groupe et un grand vent de changements sortent de ce nouvel album. Premièrement, le nouvel alignement se fait largement sentir car malgré le fait que c’est toujours Nile, l’ajout d’un nouveau guitariste à la place de Dallas Toler-Wader se fait énormément sentir et c’est également le premier album depuis 2002 que ce n’est pas Karl sanders et Dallas Toler-Wade qui effectuent les lignes de basse, la formation semble avoir maintenant un bassiste permanent. Musicalement parlant, ce nouvel album est sans aucun doute le plus brutal de la carrière de Nile. Est-ce une qualité? Un défaut? Pour ma part, même si Nile a conservé toute sa verve et son authenticité, cet album me donne l’impression d’être un album de Death Metal un peu plus générique que par le passé. Il me semble moins original de par son contenu et ses prouesses que de par le passé. La production en souffre un peu aussi, même si c’est plus heavy, cet album sonne moins en puissance que les trois ou quatre précédents albums. Nile garde cependant toujours ses bonnes habitudes de sonorités Antiques ce qui qui enforcit les compositions en les rendant un peu plus originales et en évitant ainsi de tomber dans le piège du copier/coller qui sévit présentement dans la sphère Métallique.

Vile Nilotic Rites n’est certes pas le meilleur album de Nile mais il demeure tout de même un album fort efficace et acceptable pour la majorité des fans dont je fais partie. Une bonne dose brutale ne fait pas de tort de temps en temps!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8

Nile – What Should Not Be Unearthed – 2015

nile-what-should-notNile – Technical Death Metal – USA
What Should Not Be Unearthed – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Les enfants terribles du Death Metal Américain sont de retour après trois ans d’absence. Nile récidive cette année avec le successeur de l’excellent At the Gate of Sethu paru en 2012. Attention, What Should Not Be Unearthed n’est pas pour les cœurs sensibles… Comme tous les albums du groupe finalement.

Pas de réelle surprise sur ce nouvel album si ce n’est le retour d’un son beaucoup plus violent et une extrême rapidité tout au long des dix pièces. Si At the Gate of Sethu avait déplu à de nombreux fans de la formation dû à son changement de son drastique vers une clarté et une définition accrue, What Should Not Be Unearthed ramènera vraisemblablement les brebis égarées au bercail. Nile ne prends pas de chances avec ce nouvel album et livre ce qu’il sait faire le mieux : Technique et agressivité meurtrière.

Sans réinventer le genre, What Should Not Be Unearthed demeure un très bon album de Death Metal puissant et rempli de notes et de changements de tempo. Cet album ne sera sans doute pas la révélation de l’année mais permet à Nile de garder sa constance depuis sa formation. Rares sont les groupes qui, après huit albums, peuvent se vanter de n’avoir jamais faibli en livrant la marchandise à chaque sortie.

Ce nouvel album constitue un très bon achat à mettre dans sa collection et à écouter à répétition. Pas nécessairement un classique mais un très bon divertissement brutal pour les tympans.