Peu nombreux sont les groupes à réussir un exploit quel qu’il soit. Venom avait , en 1984, réussi l’exploit de créer une pièce épique de plus de dix-neuf minutes en ouverture se son troisième album At War with Satan, album qui placera Venom au statut de pionnier du Métal Extrême avant que le groupe n’amorce sa descente aux enfers et que ce statut finisse par s’effacer. Même si Venom n’a jamais joui d’une formation avec des musiciens chevronnés, son influence est plus qu’importante pour l’Évolution Métallique et pour l’apparition d’un nouveau genre à en devenir. Venom n’est peut-être pas le créateur du Black Metal mais il en est un fier ancêtre et sans le trio infernal, la suite des événements n,aurait jamais été la même.
Étiquette : Venom (UK)
Venom – Black Metal – 1982
Le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus brutal et de plus malsain au fil des sorties et c’est à partir du deuxième album de Venom que les choses ont vraiment commencé à se chambouler en le changeant drastiquement. Non seulement Black Metal a donné son titre à un genre Métallique qui allait devenir le symbole de la noirceur et de l’extrême, il allait révolutionner le monde de la musique à jamais en influençant pratiquement tout ce qui allait suivre. Venom était devenu un pionnier de tous les sous styles de Métal plus brutal et le chaos sonore engendré par cet album allait être dévastateur et déclencher un tsunami musical. Dès les premières notes de la pièce titre on savait que le monde venait de changer à jamais et que la suite des événements serait à la fois étourdissante, puissante et incroyable. Le feu était maintenant allumé et il serait impossuble d’éteindre le brasier…
Venom – Welcome to Hell – 1981
1981 fut l’année du changement et ce changement fut drastique et particulièrement frappant. Le NWOBHM et le Heavy Metal en général se portaient très bien mais on sentait que quelque chose de malsain allait se produire pour ainsi faire évoluer les choses. Directement arrivé de Newcastle, le trio dévastateur Venom allait prendre le bouc par les cornes et changer la face Métallique à jamais avec un premier album où s’entremêlaient Satanisme, riffs acérés et puissance. Bien que ce premier album ait une production crue et presque épouvantable, il a grandement contribué au changement dont le Heavy Metal avait besoin pour survivre et muter vers quelque chose de plus grand. Venom fut l’un des premiers groupes à faire peur en proposant une image morbide et une sonorité dévastatrice. Ce mélange incendiaire était un avant goût de ce qui s’en venait et déjà on sentait que ce ne serait pas de tout repos…
Venom – From the Very Depths – 2015
Venom – NWOBHM/Black/Speed Metal – Angleterre
From the Very Depths – 2015
Spinefarm
8/10
Comme la grand majorité des vieux Métalloïdes dont je fais partie, j’ai découvert Venom à ses origines avec l’album Black Metal paru en 1982. Rapidement, les trois premiers albums du célèbre trio sont devenus des classiques dans ma collection et Venom figurait parmi les groupes que je tenais en plus haute estime. Sans trop me souvenir du pourquoi, j’étais passé à côté de Possessed, le quatrième album et la formation avait été par la suite reléguée aux oubliettes.
En 2006, j’avais redécouvert Venom avec une formation ayant uniquement Cronos comme survivant du Venom original et l’album Metal Black m’avait paru correct sans toutefois effectuer une écoute répétitive de l’album. Pour moi ce n’était pas vraiment Venom et ma prise de conscience des frasques et des changements de membres au fil des années passées étaient des enfantillages inutiles et sans grand intérêt. Les deux albums suivants, Hell et Fallen Angels ne m’avaient pas plu et Venom avit été rapidement tombé une autre fois dans l’oubli.
En 2015, les enfantillages sont toujours présents car Abaddon et Mantas, les deux autres membres originaux ont décidé de créér leur incarnation de Venom sous le nom de Venom, Inc.avec Tony Dolan qui avait remplacé Cronos en 1989. Donc, deux Venom qui se disputent en se lançant des roches. Qui sera le meilleur? Vers quel camp les fans se tourneront-ils? Pour ma part je m’en contre fout, si c’est bon des deux côtés, ça me va.
La version officielle de Venom avec Cronos vient de sortir From the Very Depths. En étant curieux de nature, j’ai donné une chance à l’album et j’ai bien fait. Sans être extraordinaire, ce nouvel album a plusieurs bonnes pièces et ne traîne pas trop en longueur. On reconnaît Venom, Cronos semble être en forme et ça paraît sur l’album. Ça pète le feu et c’est entraînant. Du gros Métal rapide à saveur de Rock and Roll comme Venom nous avait habitués. Pas de grandes prouesses musicales, on va droit au but et c’est efficace.
Cette version de Venom a très bien réussi en 2015 avec un bon album sans prétentions, c’est direct et honnête.
Venom – Black Metal – 1982
Ayant eu accès à la télévision payante dans ses premiers soubresauts, j’ai vécu la naissance de Muchmusic et de sa célèbre émission « The Power Hour » avec J.D. Roberts. C’est lors d’une de ces émissions Métal que j’ai été frappé de plein fouet par un trio Anglais. J’avais certes eu connaissance de ce groupe auparavant via les magazines spécialisés sans vraiment y prêter une attention particulière. Le visionnement du vidéoclip de la chanson « Bloodlust » m’avait jeté en bas de ma chaise. L’énergie foudroyante et la sonorité ténébreuse de ce groupe m’a fait réaliser que j’étais passé à côté de quelque chose de puissant et c’est en lisant un article sur Voïvod citant Venom comme étant une grande influence que j’ai mis ce nom sur ma liste d’achats. Peu de temps après, en allant en banlieue de Montréal chez des amis de mes parents, je me suis rendu à Montréal pour entrer dans le temple du Métal pour la première fois: Le Rock en Stock sur Crescent. J’ai dépensé 75$ et je suis revenu avec 12 vinyles dont Black Metal de Venom. Cet album est toujours un pur plaisir à écouter 30 ans plus tard et ces pionniers du Metal Noir m’ont ouvert la voie vers des musiques encore plus obscures.
La Chronosphère: Mardi 13 Mai 2015 – Lay down your soul to the Gods rock’n roll.
Venom – Bloodlust – 1982