Enslaved – In Times – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1498
Enslaved – In Times – 2015
Norvège

Rendu à In Times, Enslaved n’avait plus vraiment de présentations à faire. Le groupe Norvégien était depuis longtemps devenu une sommité du métal progressif extrême avec ses pièces complexes et ses structures étonnantes. Avec cet album, les Norvégiens avaient poussé le bouchon Prog beaucoup plus loin avec des prouesses techniques et diverses textures plus atmosphériques pour rendre les compositions encore plus épiques. Un des excellents albums de la discographie à écouter à répétition qui prouve une fois de plus la grande influence que le groupe a eu sur le monde de la musique extrême.

Enslaved – RIITIIR – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1361
Enslaved – RIITIIR – 2012
Norvège

Peu importe si on aime ou non Enslaved, une chose est sûre : Le groupe Norvégien n,a jamais cessé d’étonner au fil de ses albums. Plus le groupe évoluait, plus il nous emmenait dans un voyage sonore à couper le souffle à chaque nouvel album et RIITIIR avait véritablement coupé le fil qui reliait le groupe à ses origines purement Black Metal même si certains soubresauts subsistaient toujours dans le son global. RIITIIR nous présentait Enslaved sous un nouveau jour avec de nouvelle atmosphères et de textures, une signature unique qui se poursuivra sur les albums suivants et qui mènera les Norvégiens vers de très hauts sommets dans le vaste monde métallique. Enslaved est un exemple à suivre pour ceux qui désirent n’en faire qu’à leur tête sans se soucier de quoi que ce soit. Enslaved se doit d’être reconnu pour son côté purement artistique dans lequel aucun compromis n,est possible. À écouter attentivement sans rien faire d’autre qu’écouter.

Enslaved – Axioma Ethica Odini – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1238
Enslaved – Axioma Ethica Odini – 2010
Norvège

Enslaved a eu une fulgurante évolution au cours de sa carrère, partant d’un Black Metal cru et direct qui a façonné le genre jusqu’aux prouesses progressives que nous connaissons aujourd’hui. Les fans des premiers albums attendent toujours que le groupe revienne à ses sonorités d’origine mais ce ne sera probablement jamais le cas. Pourquoi revenir en arrière quand on peut évoluer magistralement en allant de l’avant? Sur son onzième album, le groupe Norvégien perpétuait ce qu’il avait entamé au tournant des années 2000 avec des textures musicales riches en couleurs et des compositions d’une incroyable complexité alliant des sonorités abrasives et la pure des douceur en l’espace de quelques mesures. Axioma Ethica Odini avait en effet monté le tout d’un échelon et alors que certains pensaient que cet album ne pourrait jamais être égalé ni même dépassé, voilà qu’Enslaved allait nous réserver un paquet d’autre surprises avec les sorties suivantes, dépassant les attentes à chaque album qui allait sortir par la suite. Un autre chef d’œuvre fort important pour le développement de la musique cérébrale et complexe qui allait ouvrir des portes et permettre à d’autres de se développer encore plus les incitant à se surpasser.

Enslaved – Vertebrae – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1123
Enslaved – Vertebrae – 2008
Norvège

Enslaved est l’un des groupes ayant connu une fulgurante évolution dans l’histoire métallique. Passant d’un des pionniers du Black Metal à l’un des plus proéminents groupes de métal progressif de la planète en peu de temps, enslaved a toujours été en avance sur son temps et a toujours su évoluer d’album en album pour ne jamais vraiment reprendre la même recette. Avec Vertebrae il était clair que le groupe ne reviendrait plus à ses racines Black Metal même si certains soubresauts subsistaient toujours au travers toute cette magie musicale proposée. Enslaved nous emmenait ailleurs dans un voyage introspectif rempli de sonorités diverses et de textures incroyables qui font rêver. C’était un peu compréhensible que certains fans ne comprennent pas ce qui se passait et semblaient perdus par tant de changements. Enslaved était devenu un groupe de musique cérébrale totalement à l’opposé du Balck Metal cru et sauvage de ses débuts. Vertebrae n’était qu’une étape de plus dans la grande épopée du groupe et ce qui suivrait serait des plus épiques! À écouter tranquillement les yeux fermés en laissant son esprit vagabonder sur la vague sonore qui déferle.

Enslaved – Ruun – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1002
Enslaved – Ruun – 2006
Norvège

Avec Ruun, Enslaved avait atteint son point de non-retour vers sa sonorité Black Metal des débuts. Le groupe s’était déjà grandement éloigné du simple terme plusieurs parutions avant celle-ci en incorporant de plus en plus d’éléments progressifs dans ses compositions. Sur Ruun, le groupe expérimentait encore plus en incorporant nn seulement ces éléments de la musique progressive mais aussi du Rock dans sa plus simpliste des formes mélangé à des éléments d’avant-garde qui plongeait l’auditeur dans une contrée sonore jusqu’ici inexplorée. À chaque album, le groupe innovait, expérimentait avec diverses idées et devenait de plus en plus mature musicalement au grand désarroi des fans de la première heure. Le Enslaved des tout débuts n’existait tout simplement plus et c’était sans aucun doute tant mieux car le groupe se démarquait des autres en proposant une musique beaucoup plus cérébrale et atmosphérique que ses confrères des balbutiements du Black Metal. Ivar Bjornson et Grutle Kjellson en avaient du chemin et n’étaient plus les petits culs qui avaient façonné le Black Metal Scandinave à grands coups de riffs incisifs. Ils étaient devenus des maîtres en composition et des chefs de file dans le monde de la musique Progressive plus extrême. Après Ruun, le groupe signera avec Indie Recordings et étendra son savoir faire à la planète entière. La suite serait de plus en plus spectaculaire à chaque sortie d’album!

Enslaved – Heimdal – 2023

Enslaved – Progressive Black / Viking Metal – Norvège
Heimdal – 2023
Nuclear Blast
9.5/10

Enslaved ne cessera jamais de nous étonner d’album en album par sa qualité musicale incroyable. Ceux qui ont encore espoir de voir le groupe Norvégien revenir à ses racines purement Black Metal devront finir par faire une croix là-dessus une bonne fois pour toutes. Enslaved est à des années lumières de ses débuts et continue toujours d’évoluer à chaque album.

Heimdal est le seizième album de la discographie et fait directement suite au mini album Caravans to the Outer Worlds paru en 2021. D’ailleurs, cette pièce figure sur Heimdal ce qui apporte plus de rapprochements entre les deux sorties. Encore une fois, Ivar Bjornson signe toute la musique du groupe avec tout son génie musical que nous lui connaissons. Heimdal, c’est du grand art dans tous les sens du terme. Musicalement très complexes et riches en sonorités diverses, les pièces contenues sur cet album forment un tout avec un fil conducteur qui lie chacune de ces pièces les unes aux autres avec une production digne de ce nom. Bjornson et Kjellson ont affirmé dans le passé qu’avec l’album E, ils commençaient tout juste à savoir composer convenablement et ça se sent avec Heimdal que le duo est en pleine ébullition créative et artistique. En écoutant l’album, j’ai été dérouté en croyant qu’il était très court mais dans la réalité, il dure plus de cinquante minutes ce qui confirme que cet album est excellent et passe très rapidement au fil des pièces.

Heimdal est une autre incroyable réussite de Enslaved qui signe ici un de ses meilleurs albums en carrière. Il est intéressant de constater qu’il y a encore de la musique intelligente et cérébrale dans le vaste monde métallique et Enslaved nous sert une autre leçon musicale extraordinaire.

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Enslaved – Isa – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #926
Enslaved – Isa – 2004
Norvège

Enslaved. Ce groupe Norvégien qui a évolué à une vitesse figurante, passant du Black Metal cru et direct au Progressif cérébral en l’espace de quelques albums au grand dam des fans des tout débuts. Avec Isa, rendu à son huitième album, il était clair que le groupe ne reviendra fort probablement jamais à ses débuts et continuerait à évoluer vers de nouvelles sonorités et textures musicales. Enslaved est un parfait exemple de groupe qui n’a jamais voulu stagner dans un créneau fermé et qui a toujours mis à l’avant plan un principe fondamental de musiciens désireux d’explorer de nouvelles avenues. La création au sens large était donc le but ultime de Ivar Bjornson et de Grutle Kjellson et le terme artistique était évidemment de mise pour décrire le parcours du duo de génies de la composition. Isa était un autre chef d’œuvre de Enslaved et ça ne s’arrêterait aucunement là car la suite serait de plus en plus mémorable, complexe et à couper le souffle. Un excellent album d’un groupe sans pareil qui a forgé le métal progressif à grands coups de riffs et de structures sophistiquées. Cérébral vous dites?

Enslaved – Below the Lights – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #849
Enslaved – Below the Lights – 2003
Norvège

Ceux qui espéraient toujours de voir Enslaved revenir à ses racines purement Black Metal allaient être amèrement déçus avec la sortie de Below the Lights, septième album du groupe. Non seulement les racines Black Metal s’effaçaient de plus en plus, le groupe s’enlignait de plus en plus vers le Progressif pur et dur en apportant dans sa musique des éléments dignes des King Crimson et compagnie, éléments tantôt psychédéliques, tantôt totalement disjonctés qui prouvaient une fois de plus que le groupe tendait à évoluer vers une musique de plus en plus complexe sans se limiter à un genre prédéfini et de stagner avec celui-ci. À partir de Below the Lights, la formation Norvégienne perfectionnera son art à la vitesse supraluminique pour nous offrir des sorties de plus en plus mémorables qui ne cesseront de nous étonner à chaque fois. Enslaved s’en venait maître du Métal Progressif et deviendrait l’un des plus grands de ce monde au fil des années qui suivront Below the Lights. Un incontournable pour les fans de musique moins standard!

Enslaved – Monumension – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #772
Enslaved – Monumension – 2001
Norvège

Avec Monumension, Enslaved s’était éloigné définitivement des standards préétablis du vaste monde métallique. La constatation que le métalleux plus fermé d’esprit avait perdu toute notion de compréhension était faite depuis un bon moment mais avec ce sixième album, Enslaved allait prouver qu’il fallait une ouverture musicale plus large pour être en mesure d’embarquer dans le bateau. Monumension est effectivement un monument de la discographie du groupe avec ses mélanges de styles et ses idées vaporeuses tirées directement du Progressif des années 70 et il fallait être très attentif pour décortiquer chaque pièce pour en comprendre chaque parcelle. Plus rien ne ferait reculer Enslaved vers le passé, il fallait maintenant viser le futur et ce futur passait inévitablement par cet album grandiose qui ouvrira des portes musicales pour plusieurs groupes par la suite. Un autre album phénoménal pour Enslaved et ce ne serait aucunement le dernier!

Enslaved – Mardraum (Beyond the Within) – 2000

L’Évolution Métallique selon Sinistros #722
Enslaved – Mardraum (Beyond the Within) – 2000
Norvège

Il est toujours étonnant de constater à quelle vitesse certains groupes évoluent. Parfois c’est pour le pire mais plusieurs subissent une évolution musicale pour le mieux en enrichissant leur sonorité d’album en album. La formation Norvégienne Enslaved avait évolué de façon spectaculaire au cours des années 90, si bien qu’au tourant des années 2000, le groupe en était rendu dans un monde sonore complètement hors des sentiers battus en mélangeant habilement des styles et des idées issues de divers mondes musicaux de diverses époques. Ne se contentant pas de créer uniquement une musique progressive pour faire du Progressif, Enslaved puisait dans des idées parois totalement à l’opposée les unes des autres pour composer des pièces à la fois chaotiques, mélodiques et très avant-gardistes. Ce cinquième album allait servir de pont vers de nouvelles avenues musicales pour le groupe au risque de perdre ses fans des débuts. Enslaved explorera de plus en plus des facettes insoupçonnées et de s’illustrer dans une ligue à part des autres. Les fans n’étaient pas au bout des surprises avec cet album car le plus spectaculaire restait à venir…

Enslaved – Blodhemn – 1998

Enslaved est le groupe pionnier du Black Metal Scandinave qui a évolué le plus rapidement et le plus drastiquement musicalement parlant. De ses origines purement Black Mrtal du premier album, le groupe a migré vers un côté plus progressif au fil de ses sorties offrant de plus en plus de technicalité et de sonorités diverses à chaque album. Sur Blodhemn, la partie « Viking » avait été mise en avant plan avec une sauvagerie sonore incroyable mais aussi avec des éléments plus vaporeux et plus éthérés en mettant l’emphase sur les vocaux « cleans » et les structures plus étoffées. Attention, le Black Metal était toujours encore bien ancré dans la sonorité du groupe mais on s’aventurait vers d’autres horizons sonores faisant de Enslaved un groupe à part et difficilement copiable. Blodhemn fut le début d’un grand changement dans la sonorité du groupe et le mènera là où il est rendu maintenant. Un excellent album qui fait le pont entre deux styles et qui est d’une influence majeure pour la suite des choses dans la grande évolution du Métal.

Enslaved – Eld – 1997

En 1997 la face du métal extrême était en train de changer, de nombreux groupes s’enlignaient vers la finesse en explorant de nouvelles avenues sonores et stylistiques. Avec son troisième album, Enslaved avait franchi un pas de géant en s’aventurant vers des contrées musicales inexplorées tout en gardant le cap vers son but de relater les histoires ancestrales et sa mythologie. Le groupe était en train de s’orienter vers ce que nous connaissons de lui aujourd’hui en imbriquant des éléments plus Folk et surtout plus Progressifs à son Black Metal épique et sulfureux. Eld contenait des pièces longues et brillamment structurées et servira de base à ce qui s’en venait mais gardait encore son côté cru et sauvage. On dit de cet album qu’il s’apparente à ce que Opeth aurait pu être si le dernier avait joué la carte du Black Metal, ce qui est un beau compliment. Enslaved devenait plus complexe et ses membres allaient augmenter le niveau de cette complexité à chaque sortie d’album par la suite. Eld est un tout un album que l’on doit considérer si on veut connaître le développement du groupe et aussi de celui du Métal Progressif.

Enslaved – Caravans to the Outer Worlds – 2021

Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
Caravans to the Outer Worlds – 2021
Nuclear Blast
9,6/10

La réputation de Enslaved n’est plus à faire et ce, depuis belle lurette. Le groupe a constamment évolué au fil de ses sorties d’albums depuis ses débuts en 1991 et ne cesse de nous étonner à chaque fois.

Sauvant son plus récent album Utgard paru en 2020, le groupe Norvégien revient à la charge cette année en nous offrant un mini album de quatre pièces ayant pour titre Caravans to the Outer Worlds. Ce mini album comprends deux pièces avec voix et deux Intermezzo instrumentaux pour un court total d’un peu plus de 18 minutes. Eh bien, ce Caravans to the Outer Worlds nous laisse sur notre appétit car il est effectivement très (trop) court! Encore une fois nous avons droit à du pur Enslaved qui mélange brillamment les idées et les sonorités et on constate une fois de plus que le talent de composition n’est plus à prouver à qui que ce soit.

Que dire de plus? Procurez-vous ce petit bijou au plus vite! Pour ma part j’ai eu la version vinyle verte « Springtime » qui est une superbe pièce de collection. Inutile de dire que la production est impeccable, donc aucune raison de ne pas vous le procurer!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Enslaved – Frost – 1994

Sortir un album par année ce n’est pas très évident et ça demande beaucoup de travail, surtout à cette époque où l’enregistrement numérique était à ses balbutiements, il ne fallait pas manquer son coup. Enslaved avait sorti deux albums en 1994 ce qui était un genre d’exploit car il fallait en avoir des idées pour être en mesure de faire deux albums en si peu de temps. Frost arrivait sept mois après le premier album et avait été enregistré deux mois avant sa sortie. Déjà, on sentait une légère évolution dans les compositions, le côté Viking étant encore plus présent que sur le précédent album et la technicité du groupe était une fois de plus exemplaire. Le groupe avait réussi à sonner comme son titre l’indique avec des atmosphères glaciales et des riffs froids. Le Black Metal Norvégien s’enlignait de plus en plus vers les thématiques hivernales et Enslaved a été l’un des précurseurs du Black Metal typiquement Norvégien, Frost étant l’un des chefs de file en la matière. Le génie musical de Ivar Bjornson était devenu évident et ce n’était que le début.

Enslaved – Vikingligr Veldi – 1994

À partir de 1994, tout s’est précipitamment emballé. Nous assistions à une nouvelle vague déferlant sur le monde Métallique et le Black Metal allait évoluer à une vitesse vertigineuse. Ce Black Metal a été mie en place par des ti-culs en peline possession de leurs moyens et toute la fougue d’une jeunesse qui voulait laisser sa marque et qui en avait après le système. Tout comme Emperor, Enslaved avait été fondé par des ados avec un génie musical démesuré : Ivar Bjornson n,avait que 13 ans lors de la formation du groupe sont le nom est issu d’une pièce de Immortal nommée Enslaved in Rot ce qui ne laisse aucun doute sur la solidité des liens entourant les groupes Norvégiens de cette époque. Enslaved est un autre puissant pionnier du Black et du Viking Metal certes mais dès le premier album il était clair que ce groupe allait être différent des autres et était musicalement chevronné dès le départ avec des compositions complexes et très progressives qui s’étalaient sur plus de dix minutes. Bjornson prouvait que, malgré son jeune âge, son talent pour la composition et les arrangements étaient innés et que ce talent allait devenir une influence majeure pour le genre et allait inciter d’autres jeunes groupes à se surpasser et être inventifs. Ce premier album n’était que le début et la suite ne serait que de plus en plus spectaculaire!

Enslaved – Utgard – 2020

Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
Utgard – 2020
Nuclear Blast
9,5/10

Le voici enfin ce quinzième album de Enslaved! En cette période incertaine de pandémie et de stupidités sociale, l’album avait été reporté mais on ne peut pas reporter indéfinitiment, un jour il faut que ça sorte et c’est fait. Je l’attendais celui-là et malgré lefait que 2020 ne soit pas une très bonne année au niveau des sorties, Utgard semble apporter un peu de réconfort et despoir musical pour les mois à venir.

Bon, en gros Utgard c’est du Enslaved comme on on eu droit depuis plusieurs albums en accentuant toujours ce côté Progressif qui à mon humble avis apporte une dimension intéressante à Enslaved. Les soubresauts Black Metal sont toujours là mais on explore encore plus les textures sonores et on s’aventure encore plus vers des idées et concepts musicaux qui s’éloignent de ce que le groupe faisait à ses débuts. Le trip Black Metal des années 90 n’est plus là et selon moi, c’est tant mieux. On sort du lot et on met l,emphase sur la musicalité avant le paraître.

Encore une fois, Enslaved nous en met plein les oreilles avec une parfaite maîtrise des intruments et du mélange des voix mélodiques et vaporeuses qui se transforment en chats gutturaux qui écorchent les oreilles. L’omniprésence des claviers vient renforcer les atmosphères en apportant des sonorités parfois soporifiques et hypnotiques pour nous rentrer dedans l’instant d’après avec des riffs incisifs et une rythmique brutale et effrénée.

Le travail de production est sans failles, on a droit à de la puissance où tout est à sa place dans le mix, on est vraiment loin des productions crasseuses des premiers albums, c,est limpide et ça rends le produit fini très agréable à écouter.

Je ne suis pas déçu du tout de ce nouvel album qui est en fait la continuité de In Times et E ce qui place Enslaved parmi mes coup de cœurs de la 2e décennie du 21e siècle. Le groupe fait maintenant partie de mes préférés et je recommande fortement l’écoute répétée de ce petit bijou sonore!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Enslaved – E – 2017

Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
E – 2017
Nuclear Blast
9/10

Enslaved est de retour avec son quatorzième album depuis sa formation en 1991. Tout simplement intitulé « E », ce nouvel album pousse encore plus loin le côté progressif et la recherche musicale avec des sonorités et des textures plus qu’intéressantes.

E s’inscrit dans la lignée des albums dits cérébraux comme Axioma Ethica Odini et RITTIIR ainsi que le très parfait In Times paru en 2015. Il subsiste toujours une bonne partie de Black Metal et une bonne portion Viking dans la musique de Enslaved mais ces genres ont été relégués au plan secondaire laissant place au progressif et au jazz influencé par les King Crimson, Pink Floyd ou Genesis. Donc sur E il ne faut pas s’attendre à du Black Metal pur et simple comme aux débuts du groupe et les amateurs de cette période devront sans nul doute passer leur chemin une fois de plus car les claviers, les vocaux « cleans » et les changements drastiques sont mis encore plus en évidence sur cet album. Petit changement justement à ce niveau car Håkon Vinje prends la place de Herbrand Larsen qui a quitté le groupe en 2016. Pas de grosse différence au final si ce n’est que Vinje a un petit côté Burton C. Bell au niveau voix et qu’il semble apprécier les sonorités « Hammond » au niveau clavier ce qui ajoute un peu de « vintage » dans le son du groupe. Enslaved frappe encore une fois très fort avec sept nouvelles pièces assez longues et une reprise d’un groupe inconnu ici qui fait dans le Trip Hop. Cette reprise est tout de même intéressante et offre des sonorités post punk ce qui n’est pas pour me déplaire.

Les amateurs de musique progressive et de musique cérébrale se délecteront sans aucun doute de ce nouveau chef d’oeuvre de Enslaved. E est une des superbes sorties de 2017 et une démonstration de savoir faire musical impressionnant.

Enslaved – In Times – 2015

enslaved-in-timesEnslaved – Black Progressif/Viking Metal – Norvège
In Times – 2015
Nuclear Blast
9/10

Lorsqu’il est question d’un nouvel album ou d’une nouvelle écoute d’album j’ai toujours appliqué une règle qui en général s’avère être véridique : La règle de la première écoute qui détermine si je vais aimer un album ou non. Il arrive cependant que cette règle soit outre passée pour quelque raison que ce soit et que je me risque à écouter un album une deuxième fois plusieurs mois plus tard selon les recommandations d’autres maniaques de musique comme moi. Rendu à cette étape, ça passe ou ça casse. Littéralement.

Je ne suis pas un grand amateur de Enslaved, du moins je ne l’étais pas jusqu’à maintenant. RIITIIR ne m’avait guère enchanté en 2012 et Axioma Ethica Odini était passé tout droit deux ans auparavant avec une brève écoute de quelques pièces à Réanimation durant nos conversations hors ondes. Toujours est-il que l’infâme Dr. Pendragon et le Rockmaster, deux dinosaures de l’animation à CFOU, m’ont tour à tour suggéré de donner une seconde chance à In Times pour l’apprécier pleinement.

J’ai donc donné cette seconde chance durant mes vacances d’été alors que je m’installait tranquillement dans mon nouveau palais. La deuxième écoute m’avait paru beaucoup plus intéressante mais la troisième m’a frappé de plein fouet. Comment ai-je pu manquer un tel chef d’œuvre à la première écoute? Ceci demeure encore un mystère total.

Je découvre vraiment Enslaved pour la première fois et l’expérience est une pure merveille pour les oreilles. Ici, nous ne tombons pas dans le cliché du Black Metal traditionnel, des éléments Progressifs sont fortement présents et intelligents supportés par une furie sombre et guerrière naviguant entre deux eaux. J’avais de la difficulté avec la voix « clean » du claviériste qui tranche avec la voix criarde et puissante du guitariste mais après quelques écoutes, tout s’imbrique parfaitement et l’effet donne l’impression d’une constante bataille entre deux forces de la nature, entre le bien et le mal. In Times ne s’écoute pas pour se brasser la couette et n’est aucunement destiné à l’amateur de Métal fermé d’esprit. Pour reprendre les paroles remplies de sagesse du Rockmaster, il s’agit ici de musique cérébrale donc à écouter avec ses pleines facultés en ne faisant rien d’autre que écouter.

Il est certain que je vais redonner une chance aux deux précédents albums car j’ai vraisemblablement manqué quelque chose un moment donné et qui sait, j’oserai peut-être reculer plus loin pour prendre connaissance du passé de Enslaved.