Die Krupps – V-Metal Machine Music – 2015

die-krupps-v-metal-machine-Die Krupps – Industrial Metal/EBM – Allemagne
V-Metal Machine Music
Hollywood Records
7/10

Le mélange entre le EBM (Electronic Body Music) ou encore l’Industriel avec le Métal n’est pas une chose qui vient de surgir de nulle part. Cette fusion s’est créée vers le milieu des années 80 avec entre autres Ministry, KMFDM et Nine Inch Nails. La formation Allemande Die Krupps a ensuite emboité le pas au début des années 90 ayant eu dans ses rangs des musiciens issus de groupes tels que Angelwitch, Heathen et même Exodius avec le remplaçant de Rick Hunolt, Lee Altus.

Die Krupps est de retour en 2015 avec la suite du très excellent The Machinists of Joy paru en 2013 intitulée V-Metal Machine Music. Drôle de titre j’en conviens mais qui reflète néanmoins ce qui se trouve sur ce nouvel album. La carrière de Die Krupps a été en dents de scie au fil des sorties d’albums plus souvent qu’à leur tour plutôt inégaux et prenant même une grande pause de près de douze ans entre 1997 et 2009.

Après quelques écoutes de V-Metal Machine Music, je dois conclure que comparativement à son prédécesseur qui était un album presque parfait, la toute nouvelle parution est très inégale recelant des moments forts mais aussi d’autres moment très faibles. Le côté captivant n’est pas au rendez-vous et les pièces semblent interminables. L’album donne l’impression d’avoir été composé à la va-vite pour honorer un contrat et l’essoufflement se fait malheureusement sentir tout au long du défilement des pièces.

L’album a beau se nommer V-Metal Machine Music, la sur-utilisation des guitares vient embrouiller le côté machine et certains riffs deviennent carrément inutiles. Pas suffisamment Métal et pas suffisamment Industriel. L’album comporte quand même de très bonnes pièces mais comporte également beaucoup de remplissage.

En espérant que Die Krupps saura rectifier le tir pour le prochain album car celui-ci est une déception. Je retourne donc à The Machinists of Joy en attendant la prochaine sortie du groupe.

Enslaved – In Times – 2015

enslaved-in-timesEnslaved – Black Progressif/Viking Metal – Norvège
In Times – 2015
Nuclear Blast
9/10

Lorsqu’il est question d’un nouvel album ou d’une nouvelle écoute d’album j’ai toujours appliqué une règle qui en général s’avère être véridique : La règle de la première écoute qui détermine si je vais aimer un album ou non. Il arrive cependant que cette règle soit outre passée pour quelque raison que ce soit et que je me risque à écouter un album une deuxième fois plusieurs mois plus tard selon les recommandations d’autres maniaques de musique comme moi. Rendu à cette étape, ça passe ou ça casse. Littéralement.

Je ne suis pas un grand amateur de Enslaved, du moins je ne l’étais pas jusqu’à maintenant. RIITIIR ne m’avait guère enchanté en 2012 et Axioma Ethica Odini était passé tout droit deux ans auparavant avec une brève écoute de quelques pièces à Réanimation durant nos conversations hors ondes. Toujours est-il que l’infâme Dr. Pendragon et le Rockmaster, deux dinosaures de l’animation à CFOU, m’ont tour à tour suggéré de donner une seconde chance à In Times pour l’apprécier pleinement.

J’ai donc donné cette seconde chance durant mes vacances d’été alors que je m’installait tranquillement dans mon nouveau palais. La deuxième écoute m’avait paru beaucoup plus intéressante mais la troisième m’a frappé de plein fouet. Comment ai-je pu manquer un tel chef d’œuvre à la première écoute? Ceci demeure encore un mystère total.

Je découvre vraiment Enslaved pour la première fois et l’expérience est une pure merveille pour les oreilles. Ici, nous ne tombons pas dans le cliché du Black Metal traditionnel, des éléments Progressifs sont fortement présents et intelligents supportés par une furie sombre et guerrière naviguant entre deux eaux. J’avais de la difficulté avec la voix « clean » du claviériste qui tranche avec la voix criarde et puissante du guitariste mais après quelques écoutes, tout s’imbrique parfaitement et l’effet donne l’impression d’une constante bataille entre deux forces de la nature, entre le bien et le mal. In Times ne s’écoute pas pour se brasser la couette et n’est aucunement destiné à l’amateur de Métal fermé d’esprit. Pour reprendre les paroles remplies de sagesse du Rockmaster, il s’agit ici de musique cérébrale donc à écouter avec ses pleines facultés en ne faisant rien d’autre que écouter.

Il est certain que je vais redonner une chance aux deux précédents albums car j’ai vraisemblablement manqué quelque chose un moment donné et qui sait, j’oserai peut-être reculer plus loin pour prendre connaissance du passé de Enslaved.

Arcturus – Arcturian – 2015

arcturus-arcturianArcturus – Avant-Garde Metal – Norvège
Arcturian – 2015
Prophecy Productions
9.5/10

Le Métal est aujourd’hui rendu très vaste et comporte de nombreuses branches distinctes qui se regroupent ici et là selon les influences des musiciens. Malheureusement, la grande famille du Métal n’a pas échappé à l’infiltration commerciale et est infesté de faussetés qui ruinent carrément l’idéologie et la raison d’être du Métal. Pour moi, il y a deux types de musiciens Métalloïdes : Celui qui fait du Métal pour faire du Métal s’accrochant désespérément à ce qui s’est fait par le passé en clonant littéralement les sommités qui ont fait la renommée du genre et il y a l’autre : Celui qui tente par tous les moyens de rendre le Métal intéressant et qui innove en faisant fi des balises et des standards.

Ce qui m’amène à jaser d’un groupe Norvégien dont la réputation n’est plus à faire et qui prône amplement les valeurs du deuxième musicien Métal. Arcturus, après s’être reformé en 2011 pour quelques tournées, est de retour en 2015 avec la suite de Sideshow Symphonies paru il y a maintenant 10 ans. Sorti au début mai 2015, Arcturian reprends là où son prédécesseur s’était terminé en 2005 et c’est en grande forme que la formation renoue avec son Métal d’avant-garde cosmique.

Comme par le passé, Arcturus se surpasse étonnamment au niveau composition mais c’est surtout avec les arrangements et les instruments choisis que Arcturian frappe fort. Très progressif et très froid en même temps, l’album nous transporte au fil des pièces dans l’infini et dans un univers parallèle grandiose. Les claviers sont prédominants créant une atmosphère hors du commun sur des riffs à tendance Black Metal qui sortent des frontières généralement associées à ce type de Métal noir.

ICS Vortex (Borknagar, Dimmu Borgir) se lance dans des envolées lyriques extraordinaires tout au long de l’album sur lequel règne certaines sonorités rappelant Pink Floyd du temps de Syd Barrett. Arcturian sera sans nul doute hissé dans mon top 5 des albums 2015, c’est un excellent retour pour Arcturus et je vous encourage fortement à ouvrir vos œillères afin de découvrir cet album et de l’apprécier à sa juste valeur.

Iron Maiden – The Book of Souls – 2015

iron-maiden-the-book-of-souIron Maiden – Heavy Metal – Angleterre
The Book of Souls – 2015
Parlophone
8.5/10

Iron Maiden? J’avais presque oublié l’existence de ce groupe légendaire qui m’avait procuré d’excellents moments de pur Heavy Metal dans les années 80. Je dois ici avouer que j’avais cessé de suivre la formation après Somewhere in Time, sixième album du groupe en 1986. À cette époque, je commençais à m’éloigner du Métal pour explorer d’autres horizons musicaux et Iron Maiden avait été relégué aux oubliettes. Certes, j’avais eu vent de quelques pièces issues des albums suivants comme l’horripilante Can I Play with Madness, Bring Your Daughter… to the Slaughter ou encore Fear of the Dark mais les écoutes de ces pièces étaient uniquement par curiosité et mon intérêt pour la légende était disparu.

Lors du retour de Bruce Dickinson dans la formation en 2000, j’ai tenté une écoute de Brave New World mais sans réel succès. J’ai néanmoins donné la chance au coureur avec tous les albums suivants en tentant d’écouter partiellement chacun des trois autres albums où j’ai trouvé des éléments intéressants mais pas suffisamment pour créer un engouement quelconque, peut-être que je n’étais tout simplement pas prêt à accorder un soupçon d’importance à Iron Maiden.

Avec tout le battage médiatique autour du double album The Book of Souls et mon retour vers le Heavy Metal traditionnel avec Hell et Satan, je me suis dit que je pourrais tenter une écoute approfondie du dit album juste pour voir de quoi il en retourne. J’ai été surpris. Vraiment surpris. Est-ce parce que je suis prêt à affronter de nouveau ce type de Métal? Est-ce parce que Maiden n’avait pas sorti de bon album depuis des lunes? Quoi qu’il en soit, The Book of Souls me fais retrouver le bon vieux Iron Maiden de mes souvenirs. C’est en quelque sorte un retour aux sources avec plus de maturité.

Un album studio double de plus de 90 minutes c’est un projet ambitieux voire même casse cou, mais Steve Harris et ses acolytes ont gagné leur pari. Aucune pièce inutile, aucun remplissage, de longues pièces épiques, des plus courtes plus entrainantes et surtout beaucoup de feeling et de grands moments musicaux. Dickinson signe même une longue pièce épique de 18 minutes à donner des frissons.

The Book of Souls est un album très réussi et son écoute m,a donné l’envie de revenir en arrière pour prêter une oreille ou même les deux à ce que j’ai manqué depuis Somewhere in Time. Si vous êtes un fan de Maiden de la première heure, The Book of Souls ravivera la flamme en vous.

Slayer – Repentless – 2015

slayer-repentlessSlayer – Thrash Metal – USA
Repentless – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Il s’en est passé des choses, malheureuses pourrait-on ajouter, au sein de la formation doyenne Slayer depuis la sortie de World Painted Blood en 2009. Jeff Hanneman ayant contracté une fasciite nécrosante (bactérie mangeuse de chair) suite à une morsure d’araignée avait dû se retirer du groupe durant son rétablissement. Mais comble de malheur, ce dernier a succombé à une cirrhose du foie due à sa consommation d’alcool en 2013. Gary Holt, grand chef suprême de Exodus a depuis 2011 rejoint les rangs de Slayer et Dave Lombardo, membre fondateur, a été congédié en 2014 suite à une mésentente contractuelle. Il a été remplacé par Paul Bostaph qui effectue un retour dans la formation.

Lorsque l’on est une grosse machine de la pointure de Slayer, on compte beaucoup de supporteurs mais aussi énormément de détracteurs bien pensants. En effet, plusieurs grands connaisseurs doutaient qu’un nouvel album soit à la hauteur avec uniquement 50% des membres originaux présents sur le dit album. Repentless est sorti au début Septembre, le 11 plus précisément car Slayer aime bien les dates spéciales pour ses sorties d’albums, battant des records de ventes et se hissant en 3e position du top 200 du prestigieux Billboard.

Slayer est une des rares formations métal qui a su rester intègre tout au long de sa carrière. A quoi doit-on s’attendre de la part d’un pionnier qui a chamboulé littéralement la façon de faire du métal ? Personnellement, je m’attends à ce qu’un géant de cet envergure soit à la hauteur de son nom et garde la tête haute. Repentless ne réinvente nullement Slayer mais continue de garder la formation dans sa vitesse de croisière et de tenir le cap. C’est du Slayer, ni plus, ni moins. De la vitesse, de la lourdeur, des textes incendiaires et des riffs à la Slayer. On y recèle même quelques passages plus Death mais au final, ces passages ont été influencés jadis par les précurseurs du genre : Slayer.

Repentless est un excellent album de Thrash pas gentil qui rappelle à l’ordre la multitude de petits groupes qui essaient de faire du vrai Thrash « comme dans le temps ». Slayer règne encore et est le maître incontesté du supposé « Big 4 ».

Ghost – Meliora – 2015

Ghost-Meliora
Ghost – Heavy Metal/Rock – Suède
Meliora – 2015
Loma Vista records
9.5/10

Même si théoriquement Opus Eponymous, premier album de la formation Suédoise Ghost, est sorti à la fin 2010, c’est sur la liste 2011 que cet album s’était hissé au premier rang de mes tops de l’année avec une note de 9.5/10. En 2013, le deuxème opus Infestissumam était passé en deuxième position juste derrière Voïvod avec également une note de 9.5/10.

Après avoir été forcé de prendre le psuedonyme de Ghost B.C. pour des raisons légales en Amérique du Nord, voici que Ghost nous revient en 2015 sans le B.C. et avec un troisième album intitulé Meliora. Meliora signifie meilleur en latin mais est-ce que ce nouvel album est vraiment meilleur que son prédécesseur? La réponse est oui et non en même temps. Oui parce que les nouvelles pièces sont encore plus flamboyantes au niveau des arrangements et de la qualité de production et non parce que l’album n’a pas su créer l’effet de surprise suscité par Infestissumam et qu’il est cruellement trop court.

Donc, Meliora n’est pas meilleur mais égal aux deux premiers albums et Ghost continue sa lancée vers une domination totale de la planète. CHOM FM présente même le premier extrait Cirice en ondes, c’est peu dire! Alors, qu’en est-il de cet album au final? Papa Emeritus et sa bande de ghoules s’aventurent cette fois-ci dans des sonorités plus pop par moments ce qui tranche étrangement avec les guitares incisives et les ambiances plus froides dégagées tout au long de l’album. Aucune mauvaise pièce ni de remplissage inutile, tout est bien dosé avec certains passages plutôt étonnants. Nous avons même droit a un clin d »oeil à Slayer dans la pièce Cirice.

Encore une fois Ghost frappe fort et Meliora se hissera sans l’ombre d’un doute dans le top 5 de Hurlemort pour 2015.

Ghost – Opus Eponymous – 2010

ghostMa révélation de la 2e décennie du 21e siècle est sans contredit la formation Suédoise Ghost. Mélangeant plusieurs styles, de hard rock à new wave en passant par des saveurs plus pop et imbriquant le tout dans certaines sonorités métalliques, Ghost a su ramener le théâtral à l’avant plan avec ses costumes, son concept et ses brillantes compositions accrocheuses. En gardant ses membres anonymes, une touche de mysticisme s’ajoute au tout pour créer une entité propre. Les avis sont partagés face à la formation, on aime ou on aime pas. Pour ma part, Papa Emeritus et ses Nameless Ghouls entrent directement dans mes critères musicaux et Ghost s’est habilement infiltré dans mon top 10 èa vie des groupes que je préfère. La complexité des arrangements et l’intelligence des compositions me ramène à différentes époques et curieusement, les éléments inclus dans les trois albums de la formation sont puisés dans les diverses sources qui ont construit mon cheminent musical depuis le début des années 70. Je suis un fan fini de Ghost et je l’assume pleinement n’en déplaise à ses détracteurs. En faisant des recherches sur le passé des 3 Papa Emeritus, j’ai découvert un auteur/compositeur fort prolifique et d’un talent incroyable pour la composition musicale. Subvision en est un parfait exemple avec ses étranges sonorités rappelant certaines pièces de Ghost. Oups, j’en ai trop dit….

La Chronosphère: Dimanche 20 Septembre 2015
Ghost – Elizabeth – 2010

Triptykon – Eparistera Daimones – 2010

triptykonDes influences j’en ai énormément, mes capsules quotidiennes en témoignent grandement. Être influencé par un musicien issu de deux groupes différents provenant de deux époques différentes relève d’une probabilité plutôt faible mais c’est arrivé. Après deux EP et un album grandioses sortis vers le milieu des années 80 et un changement de cap musical pour le deuxième album qui demeurait tout de même excellent malgré sa différence de style, Thomas Gabriel Fischer aussi connu sous le pseudonyme Tom G. Warrior a lancé Celtic Frost dans un mur en choisissant de réorienter son groupe vers le glam si populaire à la fin des années 80. Celtic Frost est une de mes principales influences jusqu’à l’épouvantable Cold Lake et les 4 premières sorties du groupe demeurent encore aujourd’hui d’actualité et ont admirablement vieilli. C’est en 2006, avec une interminable attente que Celtic Frost revient avec Monotheist, un album à la hauteur des dites attentes qui est en quelque sorte le prologue de se qui s’en venait par la suite.

En effet, Monotheist pourrait être considéré comme étant le premier album de Triptykon, formation que Fischer a fondé suite à son « départ » de Celtic Frost en 2008. Avec des sonorités plus lourdes et plus oppressantes, une approche minimaliste en terme de riffs, des arrangements à couper le souffle et une puissance écrasante, Eparistera Daimones voit le jour en 2008. Évidemment, les détracteurs n’ont pas tardé à critiquer cet album en le comparant au bon vieux Celtic Frost, signe d’une fermeture d’esprit sans borne et d’un désir maladif de vouloir vivre dans le passé. Pourquoi revenir à de vieilles formules si notre évolution musicale est tout aussi, sinon plus valable? Celtic Frost a une place très haute dans mon cheminement musical, Triptykon tout autant, sinon peut-être un peu plus si je tiens compte de cette superbe évolution. Tom Warrior a été boudé longtemps, même avec son projet Apollyon Sun. N’empêche que ce guerrier est allé puiser dans ses propres influences pour me les transmettre à nouveau.

La Chronosphère: Samedi 19 Septembre 2015
Triptykon – Goetia – 2010

The Vision Bleak – Set Sail to Mystery – 2010

the-vision-bleakDans les années 80 le mouvement Gothique était un genre auquel je m’identifiait avec des groupes phares comme Bauhaus, The Cure, The Sisters of Mercy ou encore Joy Division. Ces groupes étaient enveloppés dans la noirceur et le côté théâtral renforçait le mythe qui tournait autour du mouvement proprement dit. Dans les années 2000 j’ai été estomaqué de constater que le mouvement « Gothique » était rendu très fashion et vraiment quétaine, mélangeant une partie des looks tirés du glam, du death rock, d’extra-terrestre et d’Edward Scissorhands. Je trouvais ( et je trouve toujours ) le Gothic Metal très loin des racines du genre et que cette nouvelle mouture était en fait une parodie « cheap » du mouvement tel qu’il est apparu à la fin des années 70. En 2010 j’ai fais la découverte d’un duo Allemand nommé The Vision Bleak et en écoutant l’album Set Sail to Mystery qui venait de paraître, j’ai eu un coup de foudre instantané. Le son, le look, l’ambiance, tout était réuni comme à l’époque des grands mais avec un son très pesant et des riffs puissants. Les groupes ayant réussi ce tour de force sont peu nombreux, The Vision Bleak fait partie de la continuité du mouvement Gothique tel qu’il était à ses débuts. Je me suis procuré la discographie complète du groupe et chaque album est une oeuvre en soi et chaque sortie est une réussite totale. Je suis vendu et je suis un fan fini, ce groupe fait partie de mon top 10 à vie tous styles confondus.

La Chronosphère: Vendredi 18 Septembre 2015
The Vision Bleak – Descend into Maelstrom – 2010

Atheist – Jupiter – 2010

atheistLorsque j’étais co-animateur de Réanimation, j’en ai découvert des groupes par centaines et j’en ai fais découvrir à mon bon ami le Dr Pendragon. Voyant ma réticence farouche face au Death Metal Extreme, ce bon Docteur usant de sa sagesse légendaire m,avait dit: « Un moment donné, le déclic va se faire et tu vas tout comprendre à propos du Death ». Ce déclic s’est fait en 2010 avec Atheist et son album réunion Jupiter. Le mélange Progressif/Jazz/Death Metal m’avait scié les jambes tant la complexité des arrangements et des partitions étaient complexes et curieusement, tout était limpide et compréhensible dans ma tête, comme si une partie de mon cerveau avait ouvert une grande porte pour laisser filtrer ce flux de données autrefois cryptées. Un monde musical nouveau m’était offert sur un plateau d’argent et depuis ce jour, le Death Metal est devenu le genre Métallique que je préfère.

La Chronosphère: Jeudi 17 Septembre 2015
Atheist – Fictitious Glide – 2010

Nachtmystium – Assassins: Black Meddle Pt.1 – 2008

nachtmystium
Oser, être ouvert d’esprit et surtout être imaginatif sont pour moi de pré-requis essentiels et primordiaux en tant qu’auteur/compositeur. C’est ce qui distingue l’ordinaire de l’extraordinaire. Parfois, l’ajout de quelques épices bien placées font toute la différence. Un groupe retient grandement mon attention lorsqu’il sort des entiers battus et élimine les œillères qui lui cachent la vue. Les étiquettes sont également plus souvent superflues même si elles peuvent aider à placer tel ou tel groupe/artiste dans une catégorie particulière. En 2008, j’ai mis la main sur l’album Assassins: Black Meddle part I de la formation Américaine Nachtmystium.

A prime abord ce qui semblait être un autre groupe de Black Metal quelconque s’est avéré être un groupe innovateur qui puisait ses idées dans divers styles hors Métal dont le Rock Psychédélique. Cet album avait un petit quelque chose de Pink Floyd pas piqué des vers ainsi que certains éléments Post-Punk forts surprenants. En revenant en arrière pour connaître les précédents efforts du groupe, je me suis rendu à l’évidence que de simple groupe de Black Metal, Nachtmystium était parvenu à évoluer vers quelque chose de plus grand, plus travaillé et plus intéressant. La suite l’a été d’autant plus malgré les déboires de Blake Judd, un musicien paumé et junkie qui a été accusé de vol pour payer sa drogue. Le travail de ce dernier m’a grandement influencé et je continue à suivre et espérer une suite dans un futur rapproché.

La Chronosphère: Mercredi 16 Septembre 2015
Nachtmystium – Assassins – 2008

Legion of the Damned – Sons of the Jackal – 2007

legion-of-the-damnedLe Métal originel a eu une évolution fulgurante depuis ses premiers balbutiements vers la fin des années 70. De Hard Rock à Heavy Metal, le genre s’est ensuite divisé pour créer le Speed Métal qui a scindé en deux genres distincts, d’un côté le Power Metal plus épique et chevaleresque et de l’autre le Thrash Metal, sauvage et guerrier. Oublions les chevaliers et les contes de fées et concentrons-nous sur les sauvageons barbares. Le Thrash s’est ensuite divisé en deux autres parties, l’une très noire et froide qui est devenue le Black Metal et l’autre très brutale et brulante devenant le Death Metal. Chacun de ces genres a migré dans des sous genres qui forment aujourd’hui le Métal que l’on connait avec ses branches interminables. Alors que certains genres sont revenus à la mode, comme par exemple le Thrash originel, avec ses groupes se complaisant dans le copier/coller de ce qui a déjà été fait look inclus, d’autres tirent profit des racines pour améliorer et évoluer créant de nouvelles sonorités.

C’est le cas de Legion of the Damned des Pays Bas qui combine le Death et le Thrash en le saupoudrant d’une pincée de Black donnant ainsi un tout authentiquel et captivant. Originalement connue sous le nom de Occult, la formation donnait dans un Black/Thrash plus conventionnel jusqu’à son 5e album où le Black avait laissé sa place au Death Metal. Après la mort d’un des membres du groupe et voyant l’orientation musicale changer, il fut décidé de changer le cryptonyme pour Legion of the Damned. C’est avec Sons of the Jackal paru en 2007 que j’ai connu le groupe. J’ai instantanément accroché au riffs incendiaires et à la furie sauvage proposée sur cet album et les albums qui ont suivi. Fait curieux, après 5 sorties sous Occult et 6 sous Legion of the Damned, la formation demeure toujours quasi inconnue en Amérique du Nord malgré sa popularité en Europe.

La Chronosphère: Mardi 15 Septembre 2015
Legion of the Damned – Son of the Jackal – 2007

Melechesh – Emissaries – 2006

melecheshIl y a 5 mois je commençais l’écriture quotidienne de mon parcours musical de ma naissance à aujourd’hui, ce parcours a été large en différents styles et a forgé le musicien et le maniaque de musique que je suis avec mes idéologies, ma culture et ma vision de la musique en général. Ceux d’entre vous qui me lisez avez pu constater mon penchant pour la musique bien faite, de qualité et surtout non standard. Les mélanges de sonorités sont ce que je préfère par dessus tout et l’ajout d’instruments sortant du basique guitare, basse, batterie renforce ma curiosité et ce penchant pour les bizarreries. Nous avons visité de nombreux pays et constaté les différentes cultures Métalliques à travers le monde mais en ces temps noirs où la guerre est omniprésente au Moyen Orient, j’étais bien loin de m’imaginer que le Métal puisse être représenté sur ce coin du globe.

Ayant été obligée de s’exiler de son Israël natal a cause des autorités religieuses, Melechesh originaire de Jérusalem est une des rares formations Métal de ce pays à avoir persévéré et fait fi des menaces du contrôle religieux de la « Terre Sainte ». Mélangeant habilement un Black/Death Metal avec les sonorités traditionnelles du Moyen Orient avec des textes référant à ses racines Mésopotamiennes et Sumériennes, Ashmedi est un auteur/compositeur hors pair qui ne lésine pas sur la qualité musicale et les arrangements spectaculaires. Melechesh est l’un de mes groupes Métal favoris, le genre de groupe intelligent qui place sa musique en avant plan au détriment de la pseudo gloire tant recherchée par plusieurs. Un exemple que j’ai toujours prôné et que je suivrai à la lettre tant que je serai en mesure de jouer d’un instrument et de composer de la musique.

La Chronosphère: Dimanche 13 Septembre 2015
Melechesh – Rebirth of the Nemesis – 2006

Asesino – Cristo Satánico – 2006

asesinoMon plongeon dans l’océan du Death Metal a pris énormément de temps avant d’être accompli, je demeurais craintif face à ce saut vertigineux et j’osais seulement tremper quelques orteils de temps à autres dans ce flot limpide avec un fort courant. Ayant à son bord Dino Cazares ( Fear Factory, Brujeria ) et Tony Campos ( Fear Factory, Static X, Ministry, Prong ), la formation Asesino m’a aidé à me tremper les deux pieds pour ainsi commencer à apprivoiser cette puissance destructrice. C’est avec des textes en Espagnol saturés d’un humour très noir sur des riffs gras et tranchants appuyés par une rythmique solide et musclée que le trio infernal nous livre son message et sa fureur tel un ouragan détruisant tout sur son passage. Katrina fait figure de douce brise en comparaison. Donc, Asesino a été la formation qui m’a fait digérer le Métal plus brutal, les portes ayant été franchies il ne me restait plus qu’à avancer à l’aveugle dans cette jungle hostile.

La Chronosphère: Samedi 12 Septembre 2015
Asesino – Soy Maldito – 2006

Bloodbath – Breeding Death – 2000

bloodbathLe Death Metal pur et dur a été la branche Métallique qui m’a pris le plus de temps à apprivoiser et ici je ne parles pas du Death Metal mélodique. J’ai tranquillement commencé à apprécier certains groupes de Death Metal conventionnel mais j’avais une totale incompréhension du Technical et du Brutal Death. Avec Mikael Åkerfeldt de Opeth à la voix, la formation Bloodbath a été ma première véritable initiation à ce style de Métal gras et lourd. La rapidité et l’énergie dégagées par le groupe a rapidement eu raison de mon manque culturel et petit à petit je me suis mis à m’intéresser à ce genre de Métal qui est aujourd’hui celui que je préfère. Bloodbath a eu un impact sur ma musique, notamment au niveau de l’accordement des instruments qui est beaucoup plus bas que les autres styles de Métal. Mon aventure dans le Death Metal ne faisait que commencer et mes découvertes ultérieures ont été très enrichissantes malgré le fait que le véritable déclic envers cette brutalité musicale se soit fait il y a à peine 5 ou 6 ans.

La Chronosphère: Vendredi 11 Septembre 2015
Bloodbath – Breeding Death – 2000

Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001

sighLe Métal est un style de musique à part entière boudé par les médias et totalement inconnu du grand public et c’est tant mieux comme ça selon moi. Cependant, même dans ce merveilleux monde il demeure qu’une certaine standardisation persiste fermant un nombre faramineux d’esprits à un univers musical plus large. Une bonne proportion de Métalloïdes reste confortablement installée dans les créneaux plus faciles d’accès et plus faciles à assimiler sans oser explorer plus loin. En creusant plus loin que la surface de cette Terre gigantesque on s’aperçoit que plusieurs artistes ont osé et osent toujours innover en se tenant loin des standards pré-établis.

Les fusions de genres et d’esprits créatifs grouillent dans les profondeurs et des groupes étonnants restent à découvrir pour le curieux en quête de nouveauté. La formation Japonaise Sigh est une de ces entités bizarroïdes qui défient les standards en incorporant à peu près n’importe quel style, Jazz, Funk, Rock and Roll, Classique, Traditionnel à un Métal puissant et intelligent. La complexité des arrangements et la sublime folie qui émanent de la musique de ces Nippons ont enforcit le flot de musique non conventionnelle qui a toujours coulé dans mes veines. A partir du moment où j’ai entendu Imaginary Sonicscape j’ai compris qu’il me fallait partir à la recherche de trésors qui me permettront peut-être un jour de découvrir le Saint Graal Métallique. Ceci est certes une grande fabulation mais il n’en demeure pas moins que grâce à Sigh, mon désir de creuser encore plus loin s’est intensifié.

La Chronosphère: Jeudi 10 Septembre 2015
Sigh – Corpsecry Angelfall – 2001

Darkthrone – The Cult is Alive – 2006

darkthroneÉtant parfaitement ancré dans le grand fleuve Métallique depuis quelques années, mes découvertes dans ( presque ) toutes les branches de ce gigantesque arbre généalogique allaient bon train. Je prenais ce qui faisait mon affaire et je rejetais systématiquement ce qui ne plaisait pas à la première écoute. Curieusement, le Death Metal m’a pris énormément de temps à venir me chercher, j’étais plus attiré par les sonorités froides et sombres, j’étais donc attiré naturellement vers le Black Metal. Je suis tombé par hasard sur un article d’un duo Norvégien du nom de Darkthrone. En entrevue, le chanteur du groupe affirmait que Celtic Frost était une grosse influence pour lui et que le nom de son groupe provenait en partie de la chanson Jewel Throne de Celtic Frost. J’ai allumé assez rapidement, je voulais en savoir plus sur Nocturno Culto et Fenriz.

En entendant The Cult is Alive, je me suis aussitôt retrouvé en terre connue tant la ressemblance avec Hellhammer et Celtic Frost était frappante. En moins de deux, Darkthrone est devenu ma référence et je suis religieusement le groupe depuis ce temps. Le son cru et l’ambiance générale véhiculée par le groupe est l’essence même du Métal originel et les deux musiciens qui composent Darkthrone font ce qu’ils ont à faire avec passion sans se prendre trop au sérieux. Il y a un petit côté punk et rebelle qui m’attire beaucoup et même si le groupe a beaucoup de détracteurs à propos du « culte », Darkthrone est un groupe que j’admire et que j’affectionne particulièrement. Les deux compositeurs n’hésite pas à innover tout en restant fidèles à leurs racines profondes.

La Chronosphère: Mercredi 9 Septembre 2015
Darkthrone – Graveyard Slut – 2006

At the Gates – Slaughter of the Soul – 1995

at-the-gatesL’élément le plus important dans le son de Gothenburg qui a mené a la création du Death Métal mélodique est sans nul doute At the Gates. Son album Slaghter of the Soul a été déterminant et est rapidement devenu un incontournable du Métal en général. Avec ses mélodies, ses riffs plus Thrash et sa rapidité incendiaire, At the Gates a directement influencé bon nombre de groupes par la suite créant même des clones à n’en plus finir. Cette révolution a un un impact majeur aux États Unis en voyant un nouveau genre se profiler à la vitesse grand V vers les méandres du mainstream. En effet, des groupes comme Shadows Fall et All that Remains se sont directement inspirés de At the Gates pour fonder les racines du Metalcore, style qui s’est propagé comme une mauvaise herbe envahissant l’immense jardin Métallique. Je salue l’étonnant retour de At the Gates en 2014 avec son puissant album At War with Reality. Slaughter of the Soul a eu une certaine influence sur ma façon de jouer et le groupe restera gravé dans ma mémoire comme étant l’un que j’ai grandement apprécié.

La Chronosphère: Mardi 8 Septembre 2015
At the Gates – Blinded by Fear – 1995

Dark Tranquillity – Damage Done – 2002

dark-tranquillityLe Death mélodique a vu ses principaux instigateurs provenir de la ville de Gothenburg en Suède et l’un de ces principaux acteurs de cette nouvelle scène fut Dark Tranquillity. L’album Damage Done m’avait surpris de part sa musicalité certes mais surtout de part sa puissance et sa rapidité. J’ai reculé dans le temps pour découvrir que le groupe avait sorti de bien meilleurs albums avant Damage Done même si celui-ci demeure une plaque tournante dans mon cheminement musical à cette époque. Tout comme In Flames, Dark Tranquillity a par la suite sombré tranquillement dans la platitude et la banalité et est pour ma part rapidement tombé dans l’oubli.

La Chronosphère: Lundi 7 Septembre 2015
Dark Tranquillity – Final Resistance – 2002

In Flames – Whoracle – 1997

in-flamesDepuis que je suis sorti de ma léthargie métallique il y a 15 ans, j’en ai fais des découvertes et c’est la période où j’ai écouté le plus de Métal en terme de temps. La grande famille de la Métallurgie musicale a changé considérablement depuis la naissance du genre originel, le tout s’est scindé en plusieurs sous genres allant de doucereux à extrêmement brutal. Ceux qui me connaissent pourront vous dire que j’ai une profonde aversion envers le Power Metal et cette aversion s’est propagée au Death Metal Mélodique. Du moins, à quelques exceptions près… Les pionniers de ce genre avaient apporté un nouveau souffle en mélangeant les mélodies du Heavy Metal à la brutalité du Death Metal créant ainsi ce qui est devenu le Death Métal Mélodique. Une de ces formations, In Flames, avait retenu mon attention sur le tard et j’ai tout de même apprécié son album Whoracle que je pourrais aisément qualifier de chef d’oeuvre du genre.

La Chronosphère: Dimanche 6 Septembre 2015
In Flames – Jotun – 1997

Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003

dimmu-borgirLe Métal Symphonique étant devenu ma tasse de thé, nombreuses furent les suggestions à fuser d’un peu partout pour parfaire ma culture sur le sujet. Il y avait cette formation Norvégienne dont j’avais eu vent qui m’intrigait car cette formation comportant dans ses rangs ICS Vortex de Arcturus et Galder de Old Man’s Child, deux formations que j’affectionnais énormément. J’ai eu mon baptême de la part de Dimmu Borgir avec l’album Death Cult Armageddon dans lequel j’ai immédiatement embarqué. Cet album tombait totalement dans mes cordes de part sa musicalité et ses arrangements mais aussi pour ses ambiances noires et profondes. Curieusement, c’est à partir de cet album que la formation a commencé à recevoir de sévères critiques venant de la part de ses fans des premiers jours, possiblement parce que le groupe devenait un peu plus gros et important et que le statut de groupe culte était en voie de disparition. Toujours est-il que cet album a été important dans mon cheminement musical et mon retour dans le côté obscur de la musique dite marginale.

La Chronosphère: Samedi 5 Septembre 2015
Dimmu Borgir – Progenies of the Great Apocalypse – 2003

Cradle of Filth – Damnation and a Day – 2003

cradle-of-filthLorsque j’ai découvert l’univers du Black Metal je m’étais imaginé un sous genre très malsain et extrêmement « evil », ce qui est en partie le cas, et j’avais du mal à saisir toute cette furie tournant autour de ce genre de Métal mystique et obscur. J’avais entendu parler par le passé de la formation Anglaise Cradle of Filth mais croyant que ce groupe dépassait largement les bornes en terme de pas gentil du tout, je m’étais abstenu de m’imprégner de la musique maudite et des insanités véhiculées par le groupe… Jusqu’à ce que je daigne écouter Damnation and a Day. En entendant cet album, j’ai été surpris de constater que le groupe était vraiment fort musicalement avec ses mélodies, sa rapidité, sa fougue et les éléments symphoniques se rattachant à l’ensemble des pièces.

Ce groupe était ni plus ni moins qu’une simple mascarade déblatérant des histoires d’horreur sur un fond de tapisserie Gothique et était loin du mal incarné que j’avais en tête. Malgré son côté un peu « kitsch » à la limite de la clownerie, je me suis surpris à aimer vraiment ça et durant les 4 albums qui ont suivi, Cradle of Filth est devenu un groupe que j,affectionnais particulièrement. Le côté « gammick » et théatral manquait cruellement au Métal et la troupe de Dani Filth réussissait fort bien dans ce domaine. Certes, Cradle of Filth a depuis perdu énormément de plumes et est devenu pratiquement une farce de lui-même depuis 2010 mais il demeure que le groupe a eu une grande influence sur moi ayant toujours été attiré par le mouvement Gothique.

La Chronosphère: Vendredi 4 Septembre 2015
Cradle of Filth – The Promise of Fever – 2003

Bal-Sagoth – Atlantis Ascendant – 2001

bal-sagothComme si le Folk n’était pas suffisant en terme d’hybride pour le Métal, il a fallu que je découvre que la musique Classique symphonique se mariait avec le Black Metal. Bien sûr par le passé il y avait eu ici et là certains éléments du Classique qui s’étaient imbriqués mais en faire un élément à part entière? Pourquoi pas finalement quand on sait que Métal et musique classique sont très similaires point de vue structures et compositions. On pourrait pratiquement affirmer que le Classique c’est en fait du Métal avant l’invention de l’électricité. Toujours est-il que ma rencontre avec ce style spectaculaire où le Symphonique est en avant plan s’est faite avec la formation Anglaise Bal-Sagoth. Même si les éléments symphoniques n’ont pas été réalisés avec un véritable orchestre, il demeure que la puissance et le grandiose sont là et que le mélange est explosif. Le mariage est parfait et démontre encore une fois que l’intelligence des compositions et arrangements font partie de ce qu’est véritablement le Métal en dépit de ce que ses détracteurs peuvent affirmer.

La Chronosphère: Jeudi 3 Septembre 2015
Bal-Sagoth – Atlantis Ascendant – 2001

Die Apokalyptischen Reiter – Samurai – 2004

darLe Folk Metal avait jusqu’alors été étroitement lié avec le Black Metal et la mythologie ancestrale. En Allemagne toutefois, une formation avait pris le Folk pour le fusionner avec un Death Metal axé sur les mélodies. A l’instar de ses congénères Scandinaves, Die Apokalyptischen Reiter avait plutôt misé sur des thèmes plus larges comme la vie, la mort, la liberté. La musique qui en résultait était puissante, grasse et percutante et l’intelligence des arrangements était fort imposante. On pouvait même détecter une forme d’aura épique propre au Power Metal sans les irritantes voix de castrats qui font figure emblématique de ce type de métallurgie musicale. Après six excellents albums parus entre 1997 et 2006 et la perte d’un des principaux compositeurs, le groupe a pris une tangente plus Hard Rock et a débuté sa descente dans le gouffre de l’oubli et cumulé les platitudes à un rythme alarmant. Qu’à ce là ne tienne, Die Apokalyptischen Reiter est un des groupes qui m’ont le plus influencé au cours des années 2000 et je garde toujours espoir de retrouver un jour ce qui a fait la renommée de ces chevaliers de l’apocalypse.

La Chronosphère: Mercredi 2 Septembre 2015
Die Apokalypstischen Reiter – Reitermaniacs – 2004

Korpiklaani – Spirit of the Forest – 2003

korpiklaaniEn explorant le bassin grandissant du Folk Metal j’ai pu constater que certains groupes avaient choisi la voie festive et enjouée pour passer leurs histoires et coutumes ancestrales. Les Finnois Korpiklaani se sont distingués par une approche très joyeuse et offrant un Folk Metal pour faire littéralement le party. La partie traditionnelle qui était imbriquée dans les pièces du groupe avaient beaucoup de similitudes avec la musique traditionnelle Québécoise, en l’occurrence celle jouée par Le Rêve du Diable ou La Bottine Souriante ce qui en bout de ligne m’interpellait à un certain niveau. Étant à une certaine époque un grand amateur de bière et étant enclin a faire le party assez facilement, la musique de Korpiklaani était un sérieux prétexte à trinquer et se laisser aller un tantinet. Je me souviens encore de soirées arrosées avec des amis rencontrés sur le légendaire forum Poilus Online à écouter les albums de Korpiklaani et chanter en choeur les paroles de Beer Beer.

La Chronosphère: Mardi 1er Septembre 2015
Korpiklaani – Wooden Pints – 2003

Otyg – Älvefärd – 1998

otygAvec pas loin de 2000 ans d’histoire pour un peuple, ça en fait des légendes, des mythes, des coutumes ou encore des batailles à raconter. L’émergence du Folk Metal Scandinave a permis à ses protagonistes de nous raconter leur culture et l’histoire de leurs ancêtres en prenant soin de garder intactes les sonorités et les chants traditionnels. La formation Suédoise Otyg, premier groupe de Vintersorg, est justement allée puiser ses idées et le son traditionnel tournant autour de ses chansons directement dans des racines lointaines racontant ces légendes et coutumes qui firent la fierté des peuplades qui ont forgé la Suède actuelle. Je suis un grand amateur d’histoire, c’est une mes passions fortement avouées et lorsque je constate qu’un groupe de Métal utilise l’histoire pour créer sa musique et ses chansons, je ne peux m’empêcher que d’être attiré par celui-ci.

La Chronosphère: Lundi 31 Août 2015
Otyg – Huldran – 1998

Borknagar – The Olden Domain – 1997

borknagarÉtant devenu adepte des défunts forums Québécois traitant de Métal, j’ai rencontré bon nombre de Métalleux virtuellement et c’est en discutant de notre passion que j’ai pu découvrir un bon paquet de groupes d’un peu partout sur la planète. J’avais un intérêt marqué pour la scène Black Metal Scandinave et sa mythologie donc cet intérêt m’a guidé vers un univers froid et sauvage. Borknagar a été l’un des nombreux groupes à piquer ma curiosité avec ses riffs rapides et ses mélodies vocales déferlant une fureur guerrière a grands coups de guitares incisives et de changements drastiques au sein d’une même chanson. The Olden Domain est un album que j’ai beaucoup aimé et qui m’a influencé même si Borknagar n’a pas été vraiment égal au fil des albums suivants. Fait à noter, le groupe a vu passer plusieurs acteurs de cette scène Black Metal dont ICS Vortex et Vintersorg.

La Chronosphère: Dimanche 30 Août 2015
Borknagar – The Dawn of the End – 1997

Vintersorg – Ödemarkens son – 1999

vintersorgLa Suède et la Norvège sont bien connues dans le milieu du Métal pour être le berceau du Black Metal et fort nombreux sont les groupes qui en ont franchi les frontières pour exporter des sonorités diverses, remplies de froideur, d’atmosphère sombre, de mythologie et de prouesses musicales. Comme j’expliquais précédemment, le Folk et le Progressif se sont naturellement jumelés et ont été imbriqués dans ce Black Metal malsain pour une évolution très riche et qui a abouti sur un genre à part entière. L’un des pionniers de ce mouvement est Vintersorg dont je ne me rappelle plus trop du comment j’ai découvert l’existence. Toujours est-il que l’album Odermarkens Son m’avait vraiment impressionné de par sa qualité musicale et ses harmonies vocales hautes en couleurs. Les changements soudains et étonnants ainsi que les arrangements grandioses m’ont fait comprendre que Vintersorg était non seulement un excellent compositeur mais certainement un des grands génies du Métal tous styles confondus.

La Chronosphère: Samedi 29 Août 2015
Vintersorg – När alver sina runor sjungit – 1999

Asmegin – Hin vordende Sod & Sø – 2003

asmeginMon intérêt plus prononcé pour le Folk Metal m’a amené a faire des découvertes étonnantes et aussi faire un constat que même dans un sous style comme celui-là, l’éventail de sonorités était très large d’un pays à un autre, d’un groupe à un autre. Certains se contentaient d’être traditionnels purs et durs mais d’autres, à l’image de certains groupes des années 70 avaient choisi d’incorporer du progressif à leur Folk Metal. La formation Norvégienne Asmegin laissait transparaître ces influences tout en demeurant fidèles aux sonorités propres à leurs racines ancestrales. L’utilisation d’instruments tels le violon, la mandoline, le piano, l’accordéon et même le mellotron vient renforcer le son global du groupe en le rendant le plus naturel possible et ainsi lui confiner un mysticisme qui nous fait voyager dans des temps et coutumes très anciennes. Asmegin demeure un de mes groupes préférés du genre malgré sa courte existence et seulement deux excellents albums.

La Chronosphère: Vendredi 28 Août 2015
Asmegin – Bruderov paa Hægstadtun – 2003

Samael – Reign of Light – 2004

samaelBien qu’étant originalement un groupe de Black Metal, la formation Suisse Samael a rapidement changé son orientation musicale en intégrant des claviers et des échantillonnages pour forger un son plus axé sur l’industriel tout en gardant ses racines Métal. J’ai découvert le groupe avec l’album Reign of Light en 2004 et étant un grand amateur de musique Industrielle, le mélange de ces sonorités robotiques avec du Black Metal est venu instanément me chercher. L’intelligence des arrangements et la puissance des pièces ajoutées à une maitrise quasi parfaite des machines ont apporté une toute autre dimension au terme Cyber Metal et propulsé en avant plan l’ouverture d’esprit nécessaire à l’évolution de deux genres distincts et opposés l’un de l’autre qui autrefois se fuyaient comme la peste. J’ai plaisir à prendre en exemple des musiciens comme Samael qui osent redéfinir les standards et révolutionner le monde de la musique underground.

La Chronosphère: Jeudi 27 Août 2015
Samael – Reign of Light – 2004