Warfather – The Grey Eminence – 2016

warfatherWarfather – Death Metal – Etats-Unis
The Grey Eminence – 2016
Greyhaze Records
8.5/10

Avec son premier album, Orchestrating the Apocalypse, Steve Tucker et son projet Warfather donnait un coup d’épée dans l’eau. Les compositions étaient chaotiques et menaient nulle part et la production était assez médiocre pour se demander ce qui clochait avec l’ancien/nouveau frontman de Morbid Angel.

Avec The Grey Eminence, Tucker réajuste le tir et nous offre un album à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre. Un Death Metal sauvage et incendiaire à mi-chemin entre le « old school » et le Death technique d’aujourd’hui. Bien que les ressemblances avec Morbid Angel sont indéniables, il demeure que Warfather a sa propre signature et son propre son. Le niveau des compositions est assez élevé et les riffs sont originaux faisant de cet album une réussite en la matière.

Cette fois-ci, la production est beaucoup plus léchée et l’album montre un changement de guitariste et de batteur, deux inconnus qui sont très solides et apportent la puissance nécessaire au groupe tout au long de l’album. Warfather est maintenant à prendre au sérieux, The Grey Eminence fait largement oublier le flop monumental du premier album.

Brujeria – Pocho Aztlan – 2016

brujeriaBrujeria – Death Metal/Grindcore – Mexique
Pocho Aztlan – 2016
Nuclear Blast
8/10

Seize longues années séparent le nouvel album de Brujeria d’avec son prédécesseur. Pocho Aztlan arrive le jour de l’indépendance du Mexique avec ses paroles incisives envers le gouvernement et le trafic de drogues. On retrouve dans le groupe deux Britaniques de renom, Hongo et el Cynico qui sont nul autres que Shane Embury de Napalm Death et Jeff Walker de Carcass.

Pocho Aztlan est le premier et seul album de Brujeria dont je prends connaissance. J’avais certes entendu certaines pièces à Réanimation mais mes souvenirs de ce groupe sont relativement assez flous pour que je sois dans l’incapacité de comparer ce nouvel album avec ceux du passé. N’étant pas un fanatique de Grindcore, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre de la part de Brujeria et j’ai été agréablement surpris. Pocho Aztlan est très diversifié et surtout assez sauvage et pas gentil du tout.

Bien que le Death Metal soit en avant plan, on y recèle des influences diverses comme l’industriel avec les multiples échantillonnages ainsi que le punk pur et dur de par l’énergie qui se dégage tout au long de l’album. On joue beaucoup avec les textures de guitares et on mélange les voix gutturales avec des voix « clean », ce qui apporte des sonorités assez intéressantes. Point de vue composition c’est entrainant et assez efficace quoique pas très original en bout de ligne. Le fait de chanter en Espagnol rappelle grandement Asesino tandis que les riffs ont de fortes tendances Napalm Death.

Pocho Aztlan est tout de même un album qui s’écoute bien et qui rentre dans le tas. Ça frappe fort et c’est parfait comme ça!

Blood Red Throne – Union of Flesh and Machine – 2016

blood-red-throne
Blood red Throne – Death Metal – Norvège
Union of Flesh and Machine – 2016
Candlelight
8.5/10

Curieusement, Union of Flesh and Machine est le premier album de Blood Red Throne que j’écoute. Je connais la formation de nom depuis plusieurs années mais je ne m’étais jamais arrêté à écouter ce que le groupe avait à offrir. Il est possible que j’ai entendu certaines pièces à Réanimation à un moment ou un autre mais ce huitième album est mon incusrsion dans le monde du groupe Death Metal Norvégien.

Je dois avouer que je suis resté surpris en entendant cet album. Je ‘attendais à du Death Metal Mélodique mais je me suis plutôt frappé à un mur brutal fort entrainant! Le Death Metal de Blood Red Throne entre dans la veine des Bloodbath, Aeon, Vomitory ou encore Vader tout en ayant sa propre signature sonore. C’est dans les dents et excellent.

Les pièces comporte des très bons riffs accrocheurs sur une rythmique ultra solide et puissante. Il y a une forte de dose de technicité et de complexité dans les arrangements, les musiciens savent jouer et connaissent leur instrument respectif. L’intro parlé de la pièce Patriotic Hatred est par contre vraiment « cheap » et sans aucune conviction, on dirait une annonce radiophonique d’un quelconque album K-Tel. Mais hormis ce détail, cet album s’écoute bien d’un bout à l’autre. Du bon Death Metal bien gras qui détruit tout sur son passage et lequel on peut « headbanger » sans retenue.

Spirit of the Forest – A Void in the Fields of Silence/La Nature Oubliée – 2016

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Spirit of the Forest – Black Metal – Canada
A Void in the Fields of Silence/La Nature Oubliée – 2016
Scum Productions
9/10

Après plus de 6 ans le séparant de Kingdom of Despair, j’ai enfin pu mettre la main sur A Void in the Fields of Silence/La Nature Oubliée, le tout nouvel album de Spirit of the Forest. Il aura fallu près de trois ans en enregistrement et mixage pour achever ce nouvel opus. Six ans c’est long à attendre un album mais cette attente aura valu la peine!

Le groupe démontre une maturité accrue sur cet album montant son évolution de plusieurs crans pour aboutir sur dix pièces frôlant la perfection musicale. Les compositeurs n’y sont pas allés de main morte pour peaufiner cet album, les partitions des divers instruments démontrent encore une fois le talent énorme de ces musiciens pour la composition et les arrangements, c’est du grand art. Bien que le groupe officie dans un créneau très Black Métal, les divers changements de tempo et les grandes envolées de guitares mélangées à une partition de basse époustouflante mènent le groupe loin des standards généralement associés à ce type de Métal obscur.

C’est avec une excellente production et une rythmique des plus solides que Spirit of the Forest lance son troisième album qui est de loi le plus complet de la discographie. On y recèle beaucoup d’éléments folk mais aussi des influences plus progressives au fil de l’album avec des instruments divers comme les claviers, la flûte ou les guitares acoustiques. A Void in the Fields of Silence/La Nature Oubliée est un des meilleurs albums Québécois de 2016 et Spirit of the Forest peut aisément rivaliser avec les grands noms du genre à l’échelle internationale. Un album à se procurer sans hésitation si vous aimez votre métal intelligent et rempli de surprises!

Darkthrone – Arctic Thunder – 2016

darkthroneDarkthrone – Black/Heavy/Speed Metal – Norvège
Arctic Thunder – 2016
Peaceville
8.5/10

Les présentations ne sont vraiment plus à faire depuis le temps. Darkthrone a eu au cours de sa carrière différentes passes et ses détracteurs avides de la période Tr00 Kvlt du duo ont eu de la difficulté à accepter ces changements. Mon incursion dans la musique de Darkthrone s’est faite avec The Cult is Alive en 2006 et chaque sortie d’album est attendue depuis.

Le duo revient avec avec un son plus Black Metal que son prédécesseur The Underground Resistance. Les influences Celtic Frost sont toujours présentes et les sonorités Heavy et Speed Metal aussi. On ralenti également le tempo sur plusieurs pièces apportant quelques soubresauts de Doom ici et là ce qui n’est pas pour me déplaire, au contraire. Le son « old School » granuleux et authentique fait toujours partie de Darkthrone, le groupe se tient encore loin de la super production et c’est tant mieux.

Arctic Thunder c’est du Darkthrone pur et dur, point final. Un autre excellent album délivré par Fenriz et Nocturno Culto qu’il faut absolument écouter à volume élevé. Du vrai métal comme dans le temps!

Blood Diamond – Saviours – 2016

blood-diamondBlood Diamond – Sludge/Stoner Metal – Pays Bas
Saviours – 2016
Independant
8/10

Je découvre depuis peu le monde du Sludge Metal. J’avais toujours eu une certaine appréhension pour ce genre au fil des années trouvant que ce sous genre du Doom comportait trop d’éléments Hardcore dans les sonorités. En apprivoisant peu à peu le style, j’apprends à assimiler les différences entre les groupes et les mélanges au sein de ce genre extrême pour finir par apprivoiser la bête tranquillement.

Bien qu’ayant de très fortes sonorités issues du Hardcore de la vieille école, la formation Hollandaise Blood Diamond offre tout de même d’excellents passages plus Doom et Stoner avec un son très granuleux et abrasif. La majorité des pièces sont beaucoup plus rapides que dans le Doom proprement dit et les influences Black Sabbath se font sentir tout au long de l’album. Le mot d’ordre de l’album tourne autour des riffs gras et puissants formant des pièces fort intéressantes avec de bons séquences plus mélodiques à certains endroits.

Sans être spectaculaire, Saviours demeure un bon album entrainant comportant de très bonnes pièces. Il me faudra possiblement encore du temps pour avaler la partie Hardcore qui traîne dans le fond de la musique de Blood Diamond mais j’ai déjà un bon pas de fait en ce sens.

Thy Catafalque – Meta – 2016

thy-catafalqueThy Catafalque – Avant Garde Metal – Angleterre
Meta – 2016
Season of Mist
9/10

Décidément Tamás Kátai, le cerceau derrière Thy Catafalque, ne chôme pas! Suite à la sortie de l’excellent Sgùrr paru en 2015, le talentueux compositeur a sorti un album solo, un album sous le nom Neolunar et Meta en 2016! Trois styles différents mais tous aussi excellents les uns des autres. J’ai découvert le musicien en 2015 justement avec Sgùrr et je suis tombé sous le charme de son immense talent.

Meta reprends là où Thy Catafalque nous avait laissé avec Sgùrr. Urania débute en force avec ses sonorités Black Metal peu conventionnelles. Siraly nous transporte vers des contrées lointaine avec ses vocaux féminins et son atmosphère vaporeuse alors que sur 10⁻²⁰ Ångström, le musicien s’amuse à mélanger plusieurs styles et sonorités pour former une pièce captivante et progressive qui sort de l’ordinaire. L’album se poursuit de la même manière avec tantôt des éléments symphoniques entremêlées de tendances Folk et de plusieurs éléments électroniques tout en gardant une approche très Black Métal tout au long de l’abum.

La surprise de l’album est la très majestueuse Malmok járnak qui nous plonge dans un délire de plus de 21 minutes. Encore une fois Tamás Kátai prouve qu’il est un très grand compositeur et ce dernier laisse amplement transparaître sa passion musicale sur chaque note et chaque parcelle de musique au fil de l’album. Meta est une très grande réussite qui se classe parmi les meilleures sorties 2016. Si vous avez un esprit fermé cet album est définitivement pas pour vous. Par contre, si vous aimez explorer et voyager au travers la musique, Meta offre un superbe voyage dans d’autres dimensions.

Warcraft – 2016

warcraftWarcraft – 2016
Action/Aventure/Fantastique
Avec : Travis Fimmel, Paula Patton
Directeur : Duncan Jones
Universal Pictures
8.5/10

L’adaptation cinématographique de jeux vidéo est devenu monnaie courante et il n’était donc guère surprenant que la série Warcraft se retrouve justement au cinéma dû à son immense caract`re fantastique. Je vais remettre les pendules à l’heure pour éviter toute confusion quant à ma chronique : Je n’ai jamais joué à ces jeux vidéo et ne connaissant aucunement l’univers auquel ces jeux sont rattachés, c’est uniquement en amateur de cinéma fantastique que ma chronique est écrite. La comparaison avec la fameuse série de jeux s’arrête donc ici.

L’histoire de Warcraft se déroule évidement dans un monde fantastique et totalement fictif où s’entrecroisent nombre de bestioles comme des griffons et des loups géants et dans lequel évolue plusieurs races issues de nombreux récits fantastiques. Les Orcs, Elfes et autres Nains côtoient les Humains, tout ce concept n’est donc aucunement nouveau. Ici, tout comme dans la mythique trilogie du Seigneur des Anneaux, les Orcs sont l’ennemi numéro un. Ce qui change par contre, c’est l’aspect développé autour des Orcs qui au final ne sont guère différents des Humains. Ce sont des créatures ayant une grande intelligence, vivant en clans avec des familles. Les Orcs sont forcés d’envahir le monde des Humains car leur propre monde a été détruit par la magie de leur chef suprême.

S’en suivent les éternelles batailles, alliances, trahisons, histoires d’amour et tout ce qui est cliché dans un film Américain. Mais, bien que l’originalité ne soit pas au rendez-vous, il demeure que ce film est très bien fait point de vue image et que le scénario se tient et est captivant au niveau de l’histoire. Warcraft ne ré-invente aucunement le genre mais est suffisamment efficace pour qu’une deuxième partie vaille la peine d’être créée. Un bon divertissement pour les amateurs de magie et de fantastique dont je fais partie, j’attends donc le prochain film avec grand enthousiasme.

Ghost – Popestar – 2016

ghostGhost – Heavy Metal / Rock – Suède
Popestar – 2016
Spikefarm Records
7/10

Bon, il est arrivé le tant attendu Popestar de Ghost. Je dois dire en partant que je ne suis pas un grand amateur de reprises et que je n’avais pas vraiment aimé If You Have Ghosts paru suite à Infestissumam en 2013. Je dois également rappeler que je suis un très grand fan de Ghost et ce depuis le tout début en 2010 avec Opus Eponymous.

Autant j’ai pu encenser les trois albums, autant j’ai eu de la difficulté à assimiler les deux mini albums. Ce qui caractérise Popestar à l’instar de If You Have Ghosts c’est l’ajout d’une pièce originale en entrée du dit mini album. Square Hammer est une pièce comme Ghost a su en créer depuis sa création. Une excellente pièce qui reste dans la tête et qui risque de prendre les radios rock comme CHOM d’assaut. C’est en fait un single pour nous faire patienter jusqu’en 2017 pour le nouvel album.

Le mini album est également composé de quatre reprises. La première est Nocturnal Me de Echo & the Bunnymen qui figurait sur le très classique Ocean Rain, cet album qui renferme The Killing Moon. Je dois avouer que la version de Ghost de cette pièce est fort réussie et pour une reprise, je suis agréablement surpris. S’en suit une pièce vaporeuse reprise d’un duo qui m’était totalement inconnu ( et l’est toujours d’ailleurs ). I Believe de Simian Mobile Disco a originalement été enregistrée par ses créateurs en 2007 et personellement, je n’ai aucunement aimé cette pièce, tant l’originale que cette reprise de Ghost. L’incursion dans les années 80 se fait avec le classique de Eurythmics, Missionary Man. Cette pièce marquait un changement pour Eurythmics à l’époque et bien que Ghost ait quelque peu musclé la pièce il n’en demeure pas moins que la pièce en tant que tel n’est toujours pas convaincante même chantée par Papa Emeritus III. La pièce de clôture demeure dans le créneau New Wave/Post Punk avec une reprise de Bible du groupe Suédois Imperiet. Parue en 1981, cette pièce aurait très bien pu être composée par Mike & the Mechanics et même par Ghost, elle demeure également pas très convaincante.

Les membres de Ghost sont de grands fans du New Wave et Post Punk des années, c’est bien connu. Outre la reprise de Echo & the Bunnymen, je me serais attendu à des reprises de groupes un peu plus sombres comme Joy Division, Bauhaus ou encore The Cure mais Ghost en a décidé autrement et Popestar est un objet de collection uniquement. Heureusement, Square Hammer vient sauver cette sortie décevante.

Black Wizard – New Waste – 2016

black-wizardBlack Wizard – Stoner/Doom Metal – Canada
New Waste – 2016
Listenable Records
9/10

Décidément, le Doom originel m’a bel et bien attiré dans son filet en 2016. Une autre excellente découverte, cette fois Canadienne, vient de me jeter en bas de ma chaise tant de sa qualité sonore que de par ses compositions. Black Wizard et son troisième album New Waste est un album à découvrir immédiatement.

Black Wizard puise son énergie et ses superbes idées à même la source des pionniers comme Black Sabbath, Deep Purple et Pentagram avec des soubresauts Classic Rock à la Cream et même Uriah Heep par moments offrant une puissante combinaison de gros Rock musclé et de Heavy Metal originel. Les musiciens ont un très grand talent pour la composition et les arrangements, les progressions musicales sont très intéressantes voire même surprenantes par moments. Le groupe ose même rajouter quelques éléments plus psychédéliques ici et là enforcissant l’atmosphère globale de l’album.

New Waste est une perle rare qui s’inscrit à la suite des classiques du genre au même titre qu’un Master of Reality, Machine Head, Demons and Wizards ou même Psalm 9. Black Wizard est un groupe à prendre fortement au sérieux, je prédis une ascension fulgurante au cours des prochains mois. A écouter sans réserve!

Beelzefuzz – The Righteous Bloom – 2016

beelzefuzzBeelzefuzz – Doom Metal / Hard Rock – États-Unis
The Righteous Bloom – 2016
Abstract Distribution
8.5/10

Belle découverte cette semaine avec la formation Américaine Beelzefuzz et son deuxième album The Righteous Bloom. Les sonorités issues des années 70 sont devenues monnaie courante dans le vaste monde du Hard Rock et Métal et ce retour offre des possibilités fort intéressantes.

Comme son nom l’indique, Beelzefuzz mise énormément sur le fuzz pour nous offrir un son lourd et riche en saturation de guitares et une basse grasse et profonde. Avec une voix typique des grands groupes Hard Rock classiques, le mélange est parfait. On y recèle plusieurs influences au niveau des compositions. Outre les Black Sabbath et Pentagram, des similarités avec Lynyrd Skynyrd, Uncle Acid and the Deadbeats et même The Beatles se font entendre au gré des pièces de l’album.

The Righteous Bloom est un album à considiérer si vous aimez le gros son des années 70 avec une excellente production. Une belle réussite qui propulsera Beezefuzz parmi les excellents groupes du genre.

ADX – Non Serviam – 2016

adxADX – Heavy/Speed Metal – France
Non Serviam – 2016
Ultim’ Records
7/10

Constater que des vieux groupes existent toujours donne parfois un choc. On se remémore les bons moments passés à écouter leurs albums et les souvenirs de jeunesse refont surface. Parfois, la surprise est de taille et fort agréable mais il arrive cependant que cette surprise de taille soit fort décevante.

Il est très loin derrière le premier album de ADX. Exécution était en 1985 l’un des albums Heavy Metal Français les mieux construits et innovateurs. Le groupe avait sorti deux autres albums tout de même intéressants en 1986 et 1987 mais avait faibli royalement avec un album en anglais en 1990. Un retour avec Résurrection en 1998 avait été catastrophique. J’ai été étonné d’apprendre que ADX était de retour depuis 2008 et que Non Serviam était le cinquième album depuis ce retour!

La curiosité l’a emporté et j’ai pris le temps d’écouter ce Non Serviam. ADX officie toujours dans le créneau Heavy/Speed Metal avec des riffs tantôt rapides et parfois plus lents avec une rythmique assez puissante pour décoiffer ceux qui ont encore des cheveux. Malgré de très bons riffs éparpillés ici et là au gré des pièces, ADX ne réussit pas à convaincre suffisamment pour certifier que Non Serviam est un excellent album.

Non Serviam manque de robustesse et surtout d’originalité, ADX remâche les mêmes ingrédients que dans les années 80 sans réussir à nous servir un album qui en jette. Ce n’est pas mauvais mais c’est loin de l’excellence. Les parties vocales sont parfois douloureuses pour les oreilles et les compositions sont très ordinaires comme si le groupe était débutant en écriture et que les pièces de cet album étaient des démos qui ne verront pas vraiment le jour. Bref, Non Serviam n’est pas vraiment convaincant et ne figurera pas dans ma liste d’écoute.

Revocation – Great is our Sin – 2016

revocationRevocation – Technical Death/Thrash Metal – États-Unis
Great is our Sin – 2016
Metal Blade
7.5/10

J’ai fait la connaissance de Revocation avec Chaos of Form en 2011, album que j’avais tout de même apprécié. Tetratogenesis, le mini album paru sur Scion A/V m’avait fort supris de par son côté progressif et ses excellentes idées. L’album éponyme m’avait totalement rebuté avec ses sonorités et ses structures penchant vers le Deathcore, si bien que j’ai passé mon chemin pour Deathless en 2014.

Comme je suis du genre à parfois laisser la chance au coureur, j’ai pris la peine d’écouter ce nouvel album intitulé Great is our Sin. On retrouve un peu le Revocation de Chaos of Form avec la touche progressive de Tetratogenesis avec une excellente production. Il n’y a rien à redire sur le talent de compositeur de David Davidson, le gars est bourré de talent tant sur son instrument que pour sortir des riffs.

Je suis partagé cependant entre la technicité spectaculaire et la plasticité du son global de Revocation. Bien que les pièces soient bien structurées et fort bien arrangées, il demeure un petit quelque chose de vide dans la musique du groupe, le feeling n’est pas au rendez-vous. On pousse des notes pour pousser des notes et le petit fond « core » est toujours présent ce qui me tape royalement sur les nerfs. Revocation semble encore une fois jouer la carte du pseudo progressif comme tous ces groupes à la mode qui se targuent d’être Métal progressif.

Il subsiste tout de même beaucoup de Death et Thrash Metal dans la musique du groupe mais cette musique est tellement sursaturée de notes sur une surproduction stérile que ça en devient inintéressant et très ordinaire. Revocation est un groupe Métal à la mode, ni plus, ni moins. Je ne déteste pas mais ça ne m’emballe pas vraiment.

X-Men: Apocalypse – 2016

x-menX-Men : Apocalypse – 2016
Action/Aventure/Sci-Fi
Avec : James McAvoy, Michael Fassbender
Directeur : Bryan Singer
20th Century Fox
9/10

X-Men est la série de Marvel la plus profitable et sans aucun doute la meilleure de toute la franchise. On ne cesse d’être étonnés à chaque sortie de film et Apocalypse n’y fait pas exception. Apocalypse est le 8e film de la série X-Men et encore une fois, le résultat est époustouflant.

Apocalypse est le troisième film de la série revampée qui nous montre le passé des X-Men et leurs origines. Dans ce nouveau film nous voyons enfin la connaissance avec Scott Summers ( Cyclops ), Storm et Jean Grey. Cette dernière est brillamment interprétée par Sophie Turner connue pour son rôle de Sensa Stark dans la série Game of Thrones. Chose curieuse, on y fait également la connaissance de Kurt Wagner en Nightcrawler (Diablo en français) ce qui est un peu bizarre puisque les X-Men font la rencontre de ce dernier dans le film X2 qui se passe 20 ans plus tard… Pourquoi les X-Men ont-ils oublié leur rencontre avec Kurt 20 ans auparavant? Ce bout de scénario ne colle pas vraiment mais ce n’est pas si grave en bout de ligne.

Les X-Men font face au premier mutant, En Sabah Nur ou Apocalypse qui es le plus puissant de tous les mutants. Le film s’ouvre sur l’Egypte, 3600 ans avant JC et nous montre les origines de cet être maléfique qui ne souhaite qu’une chose, conquérir le monde et rendre ses habitants sous son contrôle. Il enrôle Ororo Munroe qui deviendra Storm, Psylocke, Angel et finalement Magneto pour former ses 4 chevaliers et ainsi détruire le monde. Bien sûr, Mystique parvient à faire entendre raison à Magneto et Charles Xavier et Jean Grey parviennent à stopper le vilain mutant ancestral.

Les scènes d’action sont à couper le souffle et dans Apocalypse, on discerne de plus en plus les personnages. Notons une petite participation de Wolverine l’instant d’un massacre intégral et de sa rencontre avec Jean Grey…

Captain America: Civil War – 2016

captain-americaCaptain America : Civil War
Action/Aventure/Sci-Fi
Avec : Chris Evans, Robert Downey Jr.
Directeur : Anthony Russo, Joe Russo
Marvel Studios
9/10

La franchise Captain America prends des tournures des Avengers dans le troisième volet de la série du célèbre Justicier au bouclier indestructible. Étant jeune, Captain America faisait partie de mes Superhéros favoris et je n’ai pas eu trop de difficultés à embarquer dans la série de films. Chris Evans campe brillamment le rôle du capitaine et la série est l’une des meilleures de Marvel à ce jour.

Dans Civil War, on voit les Avengers se diviser et s’affronter. C’était certes prévisible à un moment ou un autre mais quoi de meiux que l’affrontement pour revenir encore plus forts? Les Avengers ont à affronter un ennemi insoupçonné qui fait énormément de dégats au sein de l’organisation. Cet ennemi est un gringalet sans envergure et surtout sans pouvoir dont la famille a été décimée lors d’un affrontement entre les Avengers et un de leurs nombreux ennemis. Évidement, l’avorton réussi à tout mettre en œuvre pour diviser les Avengers avec les Antions Unies qui réussissent à prendre le contrôle sur l’organisation des justiciers. Le clan de Iron Man signe l’accord tandis que le clan de Steve Rogers refuse catégoriquement de signer cet accord et devient hors la loi.

On retrouve encore une fois un Tony Stark imbu de lui-même et égocentrique. Steve Rogers est toujours fidèle à ses convictions, ce qui tranche curieusement avec le message Américain voulant que tous ses patriotes doivent être dociles à la patrie. Ce nouveau film du Captain America sert de pont entre deux films des Avengers, c’est très réussi et totalement captivant. Il y a quelques longueurs ici et là mais rien de bien majeur qui nous fait perdre le fil. Les scènes d’action et de combats sont puissants et le côté humoristique est toujours présent. Une autre excellente production signée Marvel!

Pain – Coming Home – 2016

pain
Pain – Industrial Metal/Rock – Suède
Coming Home – 2016
Nuclear Blast
6.5/10

Que se passe t-il avec Peter Tägtgren? Un ramollissement extrême a frappé le cerveau de la légende Death Metal Suédoise. Son projet Industriel Pain est en descente infernale depuis 2008 et après le très moyen Cynic Paradise et le médiocre You Only Live Twice, Pain est de retour avec Coming Home.

Ce nouvel album est moins pire que son prédécésseur certes mais guère mieux que Cynic Paradise dans les faits. Tägtgren semble s’américaniser avec des sonorités pratiquement empruntées au country Américain, notamment avec la pièce d’entrée d’album où l’on peut entendre de la « slide guitar » nous donnant l’impression d’être dans le désert du Nevada avec les buissons séchés qui roulent au gré du vent. Les guitares acoustiques sont aussi monnaie courante sur cet album avec des ballades mielleuses et sans aucune saveur.

Les pièces les plus « heavy » sont sans réel intérêt et aucunement enlevantes. Où est passé le Pain qui misait sur les claviers et l’industriel pur et dur? Pain fait maintenant dans le petit Rock musclé pour matantes en se donnant des airs plus durs sur certains riffs dans quelques pièces. Peter Tägtgren l’a échappé et c’est très dommage.

The Astroplex – The Chronicles of Azhul’Tar – 2016

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The Astroplex – Space Metal – Canada
The Chronicles of Azhul’Tar – 2016
Indépendant
8.5/10

The Astroplex est une nouvelle entité Canadienne réunissant Herr Nox et John Steele ainsi que Lindsay Schoolcraft (Cradle of Filth). Le groupe est un concept alliant Métal et Science Fiction des années 80 avec entre autres comme influences les Star Trek, Star Wars, Dune et Clockwork Orange. La présentation graphique est d’ailleurs fort réussie sous forme de poster de film issu de cette époque.

Musicalement parlant, The Atroplex touche à plusieurs styles. Bien qu’ayant de solides bases Métalliques avec des influences Black et Death, le duo s’aventure dans des contrées fort diversifiées passant du Hard Rock aux sonorités plus Gothic Rock et incorporant beaucoup de claviers se rapprochant parfois du EBM et du Darkwave ou encore en puisant des sons vintage issus des années 70 utilisés entre autres par Kraftwerk. L’usage des effets sur les voix apportent cette dimension SciFi et robotique ce qui est très réussi.

Le jeu des guitares est très impressionnant surtout au niveau des mélodies, on a l’impression d’entendre les notes épiques des groupes Classic Rock des années 70 pour revenir à des riffs puissants appuyés par une solide et percutante rythmique. La production est très professionnelle et explosive, le souci des arrangements est présent rendant le tout homogène et complètement lié.

Il faut avoir un esprit très ouvert pour apprécier The Chronicles of Azhul’Tar. Le Métalleux qui préfère demeurer dans ses sonorités standards risque de se perdre un peu dans ce délire spatial. Mais, avec une bonne volonté, il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir à d’autres genres et divers mélanges. The Astroplex est un parfait exemple de groupe original qui n’a pas peur de sortir des balises pré-établies. Un premier album fort bien réussi.

R.I.P. – In the Wind – 2016

ripR.I.P. – Doom Metal – États-Unis
In the Wind – 2016
Totem Cat Records
9/10

Très belle découverte cette semaine avec In the Wind de la formation de Portland, R.I.P.. Le Quatuor Américain nous livre un Doom dans la plus pure des traditions avec une sonorité très vintage et fort enlevante.

R.I.P. est encore une toute jeune formation mais déjà on a affaire à un groupe de talent qui semble savoir où il s’en va. Avec ses airs de Pentagram, Orange Goblin et Saint Vitus, In the Wind est un de ces albums de pur Doom qui vous jettent en bas de votre chaise. Certaines sonorités provenant de The Stooges et de Uncle Acid and the Dead Beats se font entendre ici et là au fil de l’album. Le fuzz est à l’honneur, c’est lourd, puissant et très explosif.

En tout In the Wind comporte dix excellentes pièces pour près de 54 minutes de pure démence musicale. Une écoute de cet album vaut à elle seule tous les mots pour décrire le feeling et l’ambiance. Si vous êtes amateur de Doom, In the Wind est un album digne de mention qui s’insère dans la longue liste d’excellence générée par Black Sabbath au début des années 70.

Sodom – Decision Day – 2016

sodomSodom – Thrash Metal – Allemagne
Decision Day – 2016
Steamhammer
8.5/10

C’est tout de même surprenant et même encourageant de voir que plusieurs pionniers du Thrash Metal résistent encore au temps et que leurs carrières se portent à merveille n’ayant pratiquement jamais sorti un album médiocre. À l’heure où Metallica tente encore de nous convaincre que le groupe est encore un vrai band Métal en sortant sa pièce Hardwire, Sodom ne s’est jamais arrêté et ne s’est jamais rabaissé à flirter avec le « mainstream » prouvant qu’il est l’un des principaux acteurs du Thrash depuis son introduction dans le vaste monde Métallique.

Decision Day, quinzième album du groupe, fait suite au très bon Epitome of Torture paru en 2013 et s’inscrit dans la lignée des très bons albums produits par Sodom au fil des 30 dernières années. Tom Angelripper ne flanche aucunement et nous offre un Thrash incendiaire à haute teneur en noirceur. Douze pièces pour 55 minutes de pure agressivité reposant sur d’excellents riffs entraînants, une rythmique solide et des arrangements originaux qui détonnent avec le Thrash minimaliste proposé par la horde de clones qui tente de percer le marché.

Encore une fois, ce sont des bonhommes avec une forte expérience qui nous donnent une grosse leçon en pleine face. Decision Day est un album à écouter sur le champ à très haut débit sonore.

New Model Army – Winter – 2016

new-model-armyNew Model Army – Post-Punk/Folk Rock – Angleterre
Winter – 2016
Attack Attack
8/10

New Model Army signe signe son quatorzième album depuis sa formation en 1980. Le groupe tourne toujours autour de Justin Sullivan mais la formation a subi de nombreux changements au fil des décennies. Le dernier album du groupe que j’avais écouté était Thunder and Consolation en 1989. J’effectue donc un retour avec la formation Anglaise après plus de 25 ans.

Le groupe ne semble pas trop avoir souffert du vieillissement au fil du temps, Winter est un album à l’image de mes souvenirs des quatre premiers albums avec son mélange tantôt Punk, tantôt Folk, parfois très doux et souvent plus endiablé. C’est la pièce titre de l’album qui m’a fait pencher pour une écoute de celui-ci. Winter est une pièce dans la lignée des 51st State ou encore Stupid Questions avec ses guitares acoustiques et son tempo passant de lent à rapide.

En général, la majorité de l’album est plutôt bien quoiqu’il renferme un peu trop de chansons. Quelques unes sont relativement inutiles et servent à combler des trous ce qui peut devenir redondant et monotone à la longue. Quoiqu’il en soit, Justin Sullivan est encore en forme et sait nous pondre d’excellentes chansons. Winter n,est certes pas un Ghost of Cain ou un Vengeance mais il demeure un très bon album à se mettre dans les oreilles.

The Shield

the-shieldThe Shield – 2002-2008 – 7 Saisons
Crime/Drame/Thriller
Avec : Michael Chiklis, Walton Goggins, Catherine Dent
Créateur : Shawn Ryan
Fox
9/10

The Shield se déroule dans le district fictif de Farmington en plein cœur de Los Angeles où la criminalité est en forte croissance et les gangs de rue rois et maîtres. L’action et l’histoire de la série tourne autour de la brigade de choc et de ses membres qui ont des méthodes drsatiques pour faire régner l’ordre dans le district.

Le problème est que cette brigade de choc, avec son chef Vic MacKaye, sont des policiers pourris et corrompus jusqu’à la moelle. Ils n.hésitent pas à s’affilier avec les malfrats en leur soutirant de l’argent et informations en échange de leur clémence envers le commerce de ceux-ci. La saison 1 commence avec l’assassinat d’un policier censé infiltrer la brigade de choc pour coincer MacKaye et ses accolytes et les faire arrêter pour de bon.

Durant les 7 saisons de la série, MacKaye usera de nombreux subterfuges allant même à assassiner des membres de gangs et de mettre la chicane en ceux-ci pour obtenir le plus de pouvoir possible sur la rue. Pour ceux qui ont aimé Sons of Anarchy, il est important de noter que bon nombres des acteurs de la série The Shield ont par la suite pris pars à l’excellente série sur les motards de Samcro. Autre fait intéressant, quelques gangs sévissant dans The Shield, entre autres les Byz-Lats et les One Niners, font aussi partie intégrante de Sons of Anarchy. Le tempo de la série et l’image se rapprochent également beaucoup de la série sur la grande fauchuse de Charming, autre district fictif de Los Angeles.

The Shield est une des excellentes séries qui vous tiennent en haleine d’épisode en épisode dont on ne peut s’empêcher d’écouter en rafale jusqu’aux petites heures du matin. Si vous avez été fans de Sons of Anarchy, The Shield est en quelque sorte un genre de « prequel » qu’il faut absolument voir!

Sans Amertume – Sans Amertume – 2016

sans-amertumeSans Amertume – Death/Thrash Metal – Canada
Sans Amertume – 2016
Indépendant
7.5/10

Faire du Métal en Français au Québec c’est possible et les groupes qui le font ne courent pas les rues. Lorsque l’on ajoute des sujets issus du Folklore Québecois, on diminue de beaucoup le nombre de groupes. Sans Amertume est un de ceux qui propagent la flamme patriotique comme le faisaient les Garolou, Abbittibbi ou encore Raoul Duguay dans les années 70.

Avec des pièces comme Le Bonhomme Sept-Heures, La Corriveau ou La Complainte de Cadieux, Sans Amertume y va à fond dans les mythes et histoires qui ont fait et font toujours la culture du Québec. C’est en brandissant les poings à grand coups de Death et de Thrash Metal que Sans Amertume nous lance ces histoires ancestrales en nous faisant revivre ces légendes d’ici.

Quoique quelque peu décousues, les pièces contenues sur cet album éponyme sont originales et renferme de nombreux riffs authentiques et propres au groupe sur une rythmique solide. Les soudains et nombreux changements peuvent paraître un peu curieux mais on cerne rapidement le style de Sans Amertume tout au long de l’écoute de l’album. Le groupe a son propre style qui tends vers l’expérimentation par moments avec certaines touches progressives.

Notons la reprise de la Bitt à Tibi de Raoul Duguay qui cadre parfaitement avec ce que Sans Amertume nous raconte au fil de ses pièces. Le groupe perpétue les traditions et quel style musical est le mieux placé pour raviver la flamme? Le Métal!

http://sansamertume.bandcamp.com/

Survival Instinct – Hell’s Angels – 2016

survival-instinctSurvival Instinct – Thrash Metal – Canada
Hell’s Angels – 2016
Indépendant
7.5/10

Lorsque je parlais de Thrash Metal et de ses clones modernes dans plusieurs chroniques passées, j’expliquais en gros qu’une vaste majorité de jeunes groupes se complaisaient dans la reproduction des pionniers du genre. Une forte ascension du genre et un retour au son des années 80 sévit depuis quelques années et curieusement, il semble y avoir de l’intérêt chez plusieurs métalloïdes pour ces sonorités ancestrales.

Survival Instinct formé en 2013 est une toute jeune formation nous arrive de la ville de Québec en nous offrant son premier album intitulé Hell’s Angels. Titre d’album un peu particulier en sachant que cet homonyme est utilisé par une célèbre bande criminelle sans foi ni loi. Mais bon, les anges de l’enfer ça cadre bien avec le Thrash Metal dans un sens. Musicalement parlant, Survival Instinct ne réinvente absolument rien, on reprends ce que les Razor, Slayer, Kreator et autres Destruction ont créé il y a plus de 30 ans pour nous resservir la sauce avec une production d’aujourd’hui.

Cette production est plutôt remarquable, pour sonner, ça sonne! Les riffs sont acérés, la rythmique relativement très solide avec un bon vocal s’apparentant à la voix de Stace McLaren. Tous les ingrédients sont là pour créer un groupe de Thrash de 1985. Bonnes compositions, bons riffs et de l’énergie à revendre. Le groupe et son premier album sont efficaces malgré une certaine redondance au fil des pièces. Hell’s Angels est un album agréable à écouter sur lequel on peut aisément « headbanger » et se défouler un brin.

Gods of Egypt – 2016

gods-of-egyptGods of Egypt – 2016
Action/Aventure/Fantasy
Avec : Nikolaj Coster-Waldau et Gerard Butler
Directeur :Alex Proyas
LionsGate
5/10

Gods of Egypt s’inscrit dans la lignée des films pseudo historiques relatant les exploits de quelconques héros, imaginaires ou non, du passé. Ce film est dans la même veine que le très ordinaire Exodus : Gods and Kings et réuni des acteurs connus, entres autres Nikolaj Coster-Waldau ( Game of Thrines) et Gerard Butler (300).

Je ne comprends pas que l’on puisse rater un film de cette envergure. Car, Gods of Egypt est totalement raté et ce n’est certes aucunement la faute des acteurs qui tentent bien que mal de tirer leur épingle du jeu. L’idée de base est excellente avec les Dieux qui sont beaucoup plus grands que les mortels et ayant des pouvoirs extraordinaires. La lutte en Seth et Horus pour le pouvoir et la couronne de toute l’Égypte, c’est une bonne idée en soi sauf que le scénario est tellement mauvais et décousu que l’histoire en devient pratiquement plate à mourir.

Les effets CGI laissent vraiment à désirer, des fois trop c’est comme pas assez, il y a de nombreuses scènes ou ces fameux CGI sont tellement « cheaps » qu’il aurait mieux valu travailler avec des maquettes à la vieille méthode. Les effets de la série Stargate SG-1 étaient mieux fait que ça, c’est peu dire. Gods of Egypt est un emmerdement total avec un scénario fait à la sauvette et des ateurs mal dirigés. Dommage de voir tant de gaspillage d’argent dans un film à grand déploiement qui ne lève pas et qui est une perte de temps monumentale.

Suicidal Angels – Division of Blood – 2016

suicidal-angels
Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Division of Blood – 2016
NoiseArt Records
8/10

Le Thrash Metal connait une fulgurante ascension depuis une dizaine années et semble vouloir résister au temps. Bien que de nombreuses jeunes formations officiant dans ce sous genre soient de véritables clones sans réel intérêt, il n’en demeure pas moins que les meilleures formations du genre sont encore et toujours celles qui ont forgé le style dans les années 80. Mais, il arrive qu’une de ces jeunes formations réussisse à bien faire perpétuer la flamme du Thrash pur et dur.

Les Grecs de Suicidal Angels font partie de ces rares bands de Thrash qui apportent une certaine fraicheur et un souffle de jeunesse à ce genre usé à la corde. Division of Blood est le sixième album du groupe et cette nouvelle sortie est un brin plus efficace que les deux précédents albums offerts par la formation. Suicidal Angels n’est aucunement original se contentant d’utiliser les vieilles recettes créées par Kreator, Sodom ou Slayer. Sauf que le groupe le fait très bien, Division of Blood étant un bon album qui s’écoute fort bien et assez entraînant.

De bons riffs comme à l’époque, une rythmique solide et des chansons en béton. Pas de niaisage, on va directement au but et on fonce dans le tas. L’album a une excellente production et les musiciens sont capables de composer. Un bon album de Thrash comme dans le temps, en spectacle ça doit brasser un tantinet.

Surgeon – Beast of Light – 2016

surgeon
Surgeon – Progressive Black Metal – États-Unis
Beast of Light – 2016
Indépendant
8.5/10

Je découvre cette semaine la formation Américaine Surgeon. Rendue à son troisième album, la formation mélange habilement le Black Métal avec le Progressif et comme son nom l’indique, la musique est un vrai travail de chirugien , les arrangements étant taillés au scalpel.

Ce qui est frappant au fil des pièces c’est les changements d’ambiances et de tempos. On passe de u;tra heavy pour devenir plus mélodique, de rapide à très lent et puissant à très doux. Les guitares sont en avant plan avec des riffs acérés et des mélodies envoûtantes. La rythmique est solide et droite comme une barre et les vocaux sont dans un registre commun dans le Black Metal, une voix de gorge quelque peu torturée qui fait office d’instrument.

Bien que très bien mixé, l’album manque légèrement de profondeur et de puissance à l’état brut, ça manque un peu de basse, les « mids » et les « trebles » sont un peu trop présents. Mais bon, ce n’est quant même pas une production « lo-fi » et ce n’est qu’un légéer détail qui n’enlève en rien la qualité musicale du groupe. Beat of Light est un album que je recommande aux amateurs de Black un peu plus technique et diversifié en rythmiques.

Bloody Hammers – Lovely Sort of Death – 2016

bloodyhammers
Bloody Hammers – Doom Metal/Gothic Rock – États-Unis
Lovely Sort of Death – 2016
Napalm Records
7/10

En voyant le nom du groupe avec son logo et surtout sa pochette, je m’attendais a du Doom pur et dur de la part de Bloody Hammers. A ma grande surprise, bien que le terme Doom pourrait possiblement s’appliquer, le duo joue plus dans le Gothic Rock dépressif.

Sans être mauvais, Lovely Sort of Death a de la difficulté à lever et nous embarquer dans la musique de Bloody Hammers. Il manque ce petit quelque chose qui nous fait dire qu’un groupe est intéressant et sort de la masse. Il y a tout de même d’excellentes idées et de très bonnes pièces mais on tombe rapidement dans la monotonie pour finalement oublier ce qui joue, la musique se fondant avec les bruits ambiants pour ne devenir qu’un son de fond.

Les guitares manquent énormément de puissance, le choix du « tone » est douteux, comme si la guitare avait été branchée dans une pédale de distorsion directement dans la console donnant un son flou et très « fuzz » qui finit par agacer les tympans. La rythmique est solide et les structures musicales sont bien composées. La voix de type très Goth à la Peter Steele s’agence très bien avec le style et les claviers donnent de bonnes ambiances en général.

Il aurait été beaucoup plus intéressant si le groupe avait plus de tonus et de puissance un peu à la manière de The Vision Bleak car au final The Lovely Sort of Death est faible en sonorités et en éclat. Pour terminer, bien que la présentation graphique soir superbe, elle ne cadre aucunement avec la musique de Bloody Hammers.

Un album plutôt raté compte tenu des bonnes idées qu’il renferme. Dommage!

Death Angel – The evil Divide – 2016

death-angel
Death Angel – Thrash Metal – États-Unis
The Evil Divide – 2016
Nuclear Blast
6.5/10

Death Angel est considéré comme faisant partie de la deuxième vague du Thrash Californien avec Testament. Il a été l’un des nombreux groupes de Thrash à signer pour un gros label, Geffen mais après trois albums, le groupe s’est dissout en 1991 pour revenir en 2004. Lors de la sortie du premier album The Ultra-Violence en 1987, j’étais déjà en train de bifurquer vers le mouvement gothique délaissant peu à peu le métal pour explorer d’autres avenues plus underground. J’avais tout de même apprécié l’album à sa juste valeur à l’époque.

Je n’ai pas vraiment suivi Death Angel par la suite et ce n’est qu’avec Relentless Retribution que j,ai renoué avec la formation en 2010, album qui m’avait plus ou moins plu au point de passer par dessus l’album suivant sans me rendre compte de sa sortie. 2016 marque la sortie de The Evil Divide auquel j’ai prêté une attention particulière afin de me faire une opinion sur ce qu’est devenu Death Angel au fil du temps.

Bien que le groupe pige dans ses racines pour forger les pièces de l’album, le Thrash Metal proposé sur The Evil Divide est générique et passablement usé. Mais certains riffs demeurent efficaces et les pièces sont bien structurées. Ce qui est vraiment agaçant par contre c’est la touche moderne à la limite du Metalcore qui vient tout démolir. L’utilisation de cette pathétique recette n’aide en rien en bout de ligne si ce n’est que de tenter de séduire un public plus jeune qui ne connait absolument rien au Métal.

The Evil Divide manque énormément d’éclat et est d’un ennui mortel de A à Z. Death Angel est désormais un groupe à la mode et la mode dans le Métal, c’est un sacrilège. Passons à autre chose maintenant.