Ever Circling Wolves – Of Woe or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Gloom – 2017

Ever Circling Wolves – Death/Doom Metal – Finlande
Of Woe or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Gloom – 2017
Cimmerian Shade Recordings
8.5/10

Je suis toujours à l’affût des nouveautés et les groupes qui sortent de l’ordinaire m’interpellent en particulier. J’ai toujours aimé l’expérimentation et l’exploration musicale et plutôt que de rester confiné dans un confort musical, j’ai toujours cherché à découvrir de nouvelles sonorités, parfois qui peuvent sembler bizarres au commun des mortels.

Comme dans mon jeune temps, c’est la pochette de Ever Circling Wolves qui m’a attiré en premier avec son côté minimaliste et artistique. En écoutant un extrait de Of Woe or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Gloom, j’ai su que ce groupe était fait pour moi. Ever Circling Wolves sort vraiment des des standards avec sa lenteur et ses sons vaporeux. L’utilisation des guitares est faite de façon intelligente, très lourdes et puissantes pour passer de douces et mélodiques dans la même pièce. Le groupe Finnois est dans le créneau Doom avec des teintes Death Metal mais semble être influencé par plusieurs styles, du Rock Gothique au Black Metal en passant par le Progressif.

L’album fait plus de 66 minutes et les pièces sont plutôt longues, parfois peut-être trop longues donnat à l’album un effet de redondance par moments. Mais, on fait rapidement fi de cet aspect car les riffs et les arrangements viennent balancer le tout avec brio. Ever Circling Wolves est à écouter avec une attention particulière pour apprécier toutes les subtilités musicales. Un album destiné à ceux qui n’ont pas peur d’explorer.

Rude – Remnants – 2017

Rude – Death Metal – États-Unis
Remnants – 2017
FDA Records
6/10

La tendance du retour en arrière pour livrer des sonorités de la vieille école est décidément plus étendue que je ne le pensais. En plus de jouer exactement comme les groupes de la première vague, les nouveaux nous imposent également la production pas très bonne de cette époque avec en prime la maladresse du jeu sur les instruments. De plus en plus de clones apparaissent et la qualité musicale baisse à une rapidité assez phénoménale.

La formation Américaine Rude est une de ces innombrables entités de jeunots se complaisant dans les années 80 et se contentant uniquement de reproduire fidèlement le son et la façon de jouer de cette époque avec des musiciens pas très droits. Un genre d’imitation grossière et un croisement entre Possessed et Asphyx. Il y a de très bonnes idées de riffs qui auraient plu être exploitées mais c’est tellement réchauffé et redondant que le produit final devient excessivement poche et dénué de tout intérêt.

Il y a moyen de rendre hommage au passé sans pour autant y s’accrocher et s’y on tient absolument à faire revivre cette fabuleuse époque, faisons-le avec éclat et en offrant de la justesse musicale ainsi qu’une production décente. Un groupe pas « tight » c’est réellement désagréable mais un un groupe pas « tight » qui vomi la sauce d’il y a 30 ans, c’est pathétique.

Beheaded – Beast Incarnate – 2017

Beheaded – Brutal Death Metal – Malte
Beast Incarnate – 2017
Unique Leader
9/10

Beast Incarnate est le cinquième album de la formation Maltaise Beheaded depuis son entrée dans le monde du Death Metal vers le milieu des années 90. J’avais grandement apprécié le précédent album, Never to Dawn, paru en 2012. Les cinq années d’attente ont été longues mais ont largement valu la peine car Beheaded nous livre un chef d’oeuvre du genre cette année.

Ce nouvel album se veut beaucoup plus brutal que le précédent et le niveau de composition a monté d’un cran. Beheaded nous a concocté des riffs entraînants et fort bien construits avec une rythmique solide aux tempos variables, on passe de la rapidité à l’état pur à des rythmes plus groovy pour nous donner envie de se brasser la tête avec frénésie. La production est en béton armé et les arrangements très efficaces et bien imprégnés dans les pièces.

Beheaded signe ici son meilleur album depuis ses débuts et si vous aimez Suffocation ou Aborted, cet album est tout à fait indiqué pour égayer vos soirées métalliques et étancher votre soif de brutalité sonore. Un beau coup de cœur 2017 à écouter le volume au maximum, au diable le voisinage!

Phobiatic – Phobiatic – 2017

Phobiatic – Technical Death Metal – Allemagne
Phobiatic – 2017
Bret Hard Records
7.5/10

Le Death Metal technique est devenu un sous genre à part entière et nombreux sont les groupes et musiciens à embrasser cette facette de la brutalité ne serait-ce que pour repousser les limites de ce qu’un être humain est en mesure de faire. Bien que plusieurs de ces groupes soient spectaculaires et sont en mesure de composer des pièces intéressantes, en revanche nombreux sont les groupes qui se contentent de pousser des notes pour épater la galerie sans pour autant offrir un contenu original et musicalement hors de la moyenne.

La formation Allemande Phobiatic lance son 3e album qui se veut éponyme sur l’obscure étiquette Bret Hard Records. Je découvre donc la formation avec cet album qui est active depuis 2008 et dont le registre musical se situe entre Cannibal Corpse et Morbid Angel avec des éléments provenant de groupes tels Origin et Cephalic Carnage. En gros, Phobiatic est une sorte de photocopie du genre et malgré une très bonne production et une interprétation hors pair n’arrive tout simplement pas à mettre l’originalité en avant plan pour se démarquer. On se contente de remâcher ce qui a été fait depuis des lunes et on ne s’aventure pas plus loin. Du Death Metal générique de base sans éclat et sans nouveauté.

Phobiatic demeure très écoutable, beaucoup se plairont à écouter cet album mais pour ma part je le laisserai sans aucun doute dormir sur la tablette sans autre écoute dans un futur rapproché. Un album décent mais sans plus.

Santa Clarita Diet – Saison 1 – 2017

Santa Clarita Diet – Saison 1 – 2017
Comédie/Horreur
Avec : Drew Berrymore, Timothy Olyphant, Liv Hewson
Créateur : Victor Fresco
Netflix
8.5/10

C’est en terminant le dernier épisode de Narcos que j’ai eu vent de la série Santa Clarita Diet. Au départ, Netflix avait tout bonnement décidé de m’imposer le premier épisode en prenant bien soin de peser sur le bouton de lecture de l’épisode 1 à ma place. Ayant tout bonnement décidé de ne pas poursuivre la lecture et jugeant cette proposition un peu trop intrusive à mon goût, je me suis rabattu sur Stranger Things, que j’ai liquidé en deux soirs.

N’ayant plus rien à écouter et ayant vu mon mur Facebook s’inonder de critiques positives au lendemain de la sortie de la série, j’ai décidé de donner une chance à Santa Clarita Diet. Je ne suis pas le plus grand amateur d’horreur mais la perspective de combiner comédie et horreur pouvait après tout être un enrichissant visionnement. Dès le premier épisode, le ton est donné, il ne faut absolument pas manger en regardant la série, c’est pas très ragoutant…

En gros, Santa Clarita c’est une bourgade des environs de Los Angeles dans laquelle vivent un couple courtiers immobiliers et leur fille ado. La maman, jouée par Drew Berrymore, est morte vivante et développe rapidement un penchant pour la chair humaine. La série de dix épisodes de trente minutes tourne autour de cet aspect qui bouleverse le quotidien et la vie la petite famille. Tout se petit monde doit finir par accepter et aider maman à suivre ses pulsions sans que ça ne paraisse…

Santa Clarita Diet est une comédie loufoque dans laquelle on se bidonne de façon appréciable. Le tout est fait avec un certain bon goût et ne tombe pas dans l’horreur pure et simple. Le côté comédie prends rapidement le dessus et on embarque rapidement dans les péripéties de la petite famille. À écouter si votre cœur n’est pas trop sensible et que votre degré d’humour est assez grand.

Dopelord – Children of the Haze – 2017

Dopelord – Stoner/Doom Metal – Pologne
Children of the Haze – 2017
Green Plague Records
9/10

Voilà un album bien intéressant et vaporeux à souhaits! Children of the Haze est le troisième album de la formation Polonaise Dopelord et je découvre cet excellent groupe avec ce nouvel album. Plus je m’aventure dans le monde du Stoner et Doom, plus je fais des découvertes grandioses et je me délecte des sonorités profondes de cette musique du Diable.

Dopelord incorpore des éléments à la Black Sabbath avec la profondeur abyssale de Electric Wizard pour nous offrir un album planant et enfumé. On nage en plein délire psychédélique avec de longues pièces lentes et puissantes. Le fuzz est à l’honneur et le « delay » est utilisé à très bon escient donnant le ton du voyage cosmique et d’un éternel rêve éveillé. La production est granuleuse un brin ce qui colle parfaitement avec le genre souhaité. Les compositions sont de très haut niveau, Dopelord est très habile dans le choix de ses riffs le mettant en évidence sur une rythmique réglée comme une horloge.

Children of the Haze est un des meilleurs albums de 2017 à ce jour que je recommande vivement à tous les amateurs de musique ventilée et puissante!

Hellcraft – Apotheosis of War – 2017

Hellcraft – Death Metal – Ukraine
Apotheosis of War – 2017
Symbol of Domination Productions
8/10

Tiens, tiens, une nouveauté Death Metal à se mettre dans les oreilles. Les Ukrainiens de Hellcraft lancent leur troisième album intitulé Apotheosis of War limité à 500 copies. Ne connaissant aucunement Hellcraft, je me lance dans l’aventure d’une écoute qui devrait être explosive.

Hellcraft joue un Death Metal relativement assez commun et efficace dans la veine de Suffocation et Deicide. On ne tombe pas dans l’hyper blast, le groupe dose bien ses riffs entre le brutal et le mélodique puissant, le tout reposant sur une rythmique solide et efficace. Le niveau de composition est excellent et la dextérité des musiciens est au rendez-vous, c’est droit et bien ficelé. La production est elle aussi plus qu’acceptable, il y a du bon travail sonore à ce niveau et les arrangements sont intéressants. Pour les fans de Sinister, Aad Kloosterwaard fait une apparition sur la pièce titre de l’album ce qui ne change pas grand chose au final puisque le chanteur de Hellcraft a sensiblement le même timbre et le même style que celui de Kloosterwaard.

Apotheosis of War est un bon album de Death Metal classique mais ne réinvente absolument pas le genre. Pas très original mais tout de même fort efficace et agréable pour les tympans. Suffisamment de défonce métallique pour entrer dans la moyenne et se sortir légèrement la tête hors du flot de groupes de même acabit.

R.U.S.T.X. – T.T.P.M. – 2017

R.U.S.T.X. – Heavy Metal – Chypre
T.T.P.M. – 2017
Indépendant
6.5/10

Le trip des années 80 commence selon moi à devenir une vrai farce. Non pas que les groupes pionniers et cette époque soient une farce, au contraire mais la mode qui sévit depuis déjà quelques années est devenue réchauffée et sur-utilisée. Que les jeunes s’intéressent à cette superbe période, c’est correct et même souhaitable dans un sens, il y a un certain désir de connaître le passé chez la nouvelle génération, l’histoire musicale pourra ainsi perdurer et se transmettre. Mais de là à reprendre littéralement ce qui se faisait il y a 30 ans et de l’appliquer à la lettre avec tout ce qui vient, habillement inclus, je me dis que c’est un peu trop, c’est devenu une mode pure et simple à en devenir gênant par moments.

R.U.S.T.X. est exactement le genre de groupe qui recule en 1983 pour faire comme les autres groupes qui reculent à cette époque. Oui, c’est bien joué et bien composé. Oui, la production est très bonne. Sauf que c’est du copié/collé qui semble être fait avec une prétention beaucoup trop haute. Le groupe se contente de reprendre exactement les mêmes formulations et tous les ingrédients d’il y a 30 ans sans apporter la flamme et la conviction qui ont porté le Heavy Metal originel à bouts de bras et à grands coups de guitares. R.U.S.T.X. sonne comme un « cover band », vide et sans éclat.

Les musiciens du groupe sont très bons et auraient intérêt à trouver leur propre voie pour offrir une musique originale. On peut s’influencer des groupes du passé et imbriquer ces influences dans notre musique mais réutiliser exactement les éléments du passé sans avoir vécu cette glorieuse épopée ne donne absolument rien si ce n’est que devenir un genre de « poser » et tenter désespérément d’avoir l’air « in » et « cool ». Cet album s’adresse aux amateurs de photocopies et de musique de surface sans âme.

Stranger Things – Saison 1 – 2016

Stranger Things – Saison 1
Drame – Fantastique – Horreur
Avec : Winona Rider, David Harbour, Millie Bobby Brown
Directeurs : The Duffer Brothers
Netflix
8.5/10

Mon abonnement à Netflix depuis peu me fait découvrir de nouvelles séries fort intéressantes! Bien que très courte avec ses huit épisodes, la série Stranger Things en est une que je vais suivre en rafale et je suis déjà impatient de devoir attendre la saison deux.

Stranger Things se déroule en 1983 dans la petite ville de Hawkins en Indiana. Lorsque que Will Byers disparaît, ses amis et sa famille font tout pour le retrouver à l’aide d’une jeune fille dotée de pouvoirs télékinétiques. Will est en fait disparu dans une dimension parallèle ayant été enlevé par une créature à l’aspect humain sans visage. Bien qu’exploitant des sujets déjà vus à maintes reprises, Stranger Things se démarque de par sa parfaite incursion dans les années 80 avec ses images, décors, costumes et sa culture. On croirait vraiment écouter une série tournée à cette époque, les influences des Spielberg, Carpenter, King et Lucas y sont fortement bien ancrées. La trame sonore à elle seule est une totale réussite. S’inspirant des Vangelis, Jean Miche Jarre, Tangerine Dream et Goblin, la trame originale repose sur des sonorités de synthétiseurs typiquement du début des années 80 donnat un petit effet glauque et surnaturel à la série. S’ajoute une multitude de pièces de cette époque telles atmosphere de Joy Division, Elegia de New Order ou encore la chanson principale de la série, Should I Stay or Should I Go de The Clash.

Stranger Things est une excellente série à découvrir pour les amateurs des pionniers du genre au début des années 80. Une réussite sur toute la ligne où les acteurs sont convaincants et bien imprégnés dans leurs rôles respectifs.

Demonic Death Judge – Seaweed – 2017

Demonic Death Judge – Sludge/Stoner Metal – Finlande
Seaweed – 2017
Suicide Records
8.5/10

Mon expérience et mes connaissances en matière de Sludge et Stoner sont très limitées et à ses premiers balbutiements, je commence tout juste à découvrir ce monde musical lourd, lent et vaporeux. Ce genre du musique est directement lié à la consommation de gazon et autres substances procurant des effets brumeux, il est fort possible que cet aspect m’ait rebuté pendant longtemps et que j’aie jugé le style un peu trop rapidement. Quoiqu’il en soit, mes découvertes se font lentement et j’apprends à apprivoiser la bête tranquillement.

La formation Finnoise Demonic Death Judge ne sort aucunement des balises que je connais de ce type musical. La basse est très présente et surtout très « heavy » reposant sur des riffs lents et profonds. Les guitares sont abrasives et puissantes le tout bien implanté sur une solide base rythmique. Contrairement aux groupes que je connais dans le genre, Demonic Death Judge utilise un vocal très « harsh » au lieu des usuels vocaux clairs. Bien que le groupe est influencé par des sonorités issues des années 70, il n’en demeure pas moins qu’il y a une forte touche moderne et un son propre sur Seaweed. Les compositions sont inventives et originales, on ne tombe pas dans le piège de la redondance. Le groupe ajout quelques échantillonnages ici et là et même une partie de banjo qui colle vraiment bien à l’ambiance dégagée par cet album.

Seaweed est un album à mi chemin entre le sauvage et le psychédélique. Une musique profonde et vaporeuse mais puissante et décapante en même temps. Le genre de puissance que l’on retrouvait chez Butthole Surfers avec des pièces comme Jimi ou Helicopter. Demonic Death Judge est une belle découverte et je conseille Seaweed à tous ceux qui aiment ce qui décape!

Hour of Penance – Cast the First Stone – 2017

Hour of Penance – Technical Death Metal – Italie
Cast the First Stone – 2017
Prosthetic Records
9/10

J’ai fait la découverte de Hour of Penance avec Regicide en 2014. Un album que j’avais tout de même apprécié compte tenu de son léger manque d’originalité et de sa redondamce au fil des pièces. Mais, la brutalité et la technicité étaient au rendez-vous et en bout de ligne cet album en était un bon dans le domaine du Death Metal technique.

Cast the First Stone est le nouvel album de la formation Italienne et Hour of Penance s’est donné à fond pour celui-ci, on monte la barre beaucoup plus haut point de vue technicité mais aussi au niveau des arrangements et des textures musicales. La brutalité est toujours au rendez-vous mais le niveau de composition est beaucoup plus élevé et original. Hour of Penance se démarque avec ses riffs puissants et sa rythmique étourdissante.

Suivant la lignée des Nile, Behemoth, Decapitated ou encore Fleshgod Apocalypse, Hour of Penance se tisse une place bien haute parmi les sommités du genre et se taille une réputation qui n’est plus à envier de quiconque. Cast the First Stone est un album explosif, puissant et merveilleusement bien composé. Un petit bijou du Death Metal mondial qui deviendra un classique du genre à coup sûr!

Aborym – Shifting.Negative – 2017

Aborym – Industrial Black Metal – Italie
Shifting.Negative – 2017
Agonia Records
8.5/10

Pour n’avoir entendu que quelques parcelles de Aborym par le passé avec ses sonorités beaucoup plus Black Metal qu’Industriel, je m’attendais à un album de Black Metal Industriel typique à la Anaal Nathrakh ou toute autre formation de même acabit. J’ai donc écouté ce nouvel album de Aborym sans vraiment connaître la formation Italienne et c’est avec une oreille chaste que je me suis fait une bonne idée de quoi il en retourne.

Shifting.Negative n’est absolument pas un album de Black Metal. Il s’agit ici d’un album à 100% Industriel avec ses claviers, ses échantillonnages, son côté mécanique et tout ce qui vient avec pour un groupe Industriel. On nage dans les eaux de la moitié des années 90 avec les Nine Inch Nails ou encore KMFDM. Énormément d’électronique, d’étranges sonorités et de recherche expérimentale. Les parties dites plus Métal se rapprochent plus de Prong et de Ministry que du Black Metal et certains relents à la Skinny Puppy se font entendre ici et là ce qui est loin de me déplaire.

Certes, cet album est possiblement un suicide artistique et Aborym risque fort de se faire royalement crucifier, les fans du groupe vont pour la plupart détester et démolir cet effort qui sort de la zone de confort dont ils ont été habitués par le groupe. Pour ma part, je trouve que Shifting.Negative est un album Industriel fort intéressant, bien structuré et offrant de belles sonorités mécaniques. Ce nouvel album mérite d’avoir sa chance même si ce ne sera pas évident pour les fans purs et durs.

Lord Vigo – Blackborne Souls – 2017


Lord Vigo – Doom Metal – Allemagne
Blackborne Souls – 2017
No remorse Records
7/10

L’offre et la demande sont devenues diamétralement opposées à cette époque dans la grande sphère Métallique mondiale. Des groupes et des albums il y en a plus que ce que l’on peut consommer ce qui fait que le marché est sursaturé et malheureusement fortement dilué par le fait même. L’industrie du disque ne doit pas si mal aller puisque qu’il s’en crée beaucoup d’année en année des albums, parfois au détriment même d’une certaine dose de qualité musicale.

Je sais, le Doom est un monde à part et loin des standards proprement dit. Il n’en demeure pas moins que l’on doit garder une certaine fierté musicale par contre et tenter d’éviter de tomber dans le n’importe quoi. Ce qui au départ me semblait être une formation fort prometteuse s’est transformée en désagréable expérience musicale. Lord Vigo et son premier album Blackborne Souls était empli de promesses sonores qui se sont rapidement dégradées au fil de l’écoute de l’album

Je dois dire ici que musicalement parlant au niveau de l’instrumentation, de la composition et des arrangements, Lord Vigo excelle haut la main rivalisant avec de grosses pointures telles Candlemass, Saint Vitus ou encore Trouble. Les musiciens sont très bons et la performance aussi. Cependant, aussi puissantes soient elles, les parties vocales viennent carrément détruire tout le travail musical du groupe. Oui, la voix du chanteur a du tonus et un très bon timbre rappelant Messiah Marcolin et Lee Dorian sauf que ce chanteur est incapable de créer ses partitions vocales pour les intégrer efficacement à la musique de Lord Vigo. Il fausse tellement que ça devient complètement insoutenable pour les oreilles et rends les pièces réellement désagréables à écouter.

Il est très dommage de ruiner d’excellentes parties musicales de cette façon. Lord Vigo aurait intérêt à changer de chanteur pour permettre au groupe de monter d’un cran sa qualité musicale.

A Projection – Framework – 2017


A Projection – Post Punk/Gothic Rock – Suède
Framework – 2017
Tapete Records
6/10

Étant un grand amateur de Post Punk et de Gothic Rock de la période originelle des années 80, je ne puis m’empêcher de continuer à regarder ce qui ce fait à ce niveau dans notre réalité temporelle où tout a été inventé musicalement et où il y a plus d’offres musicales que de demandes. Certes, il y a d’excellents nouveaux groupes qui se taillent une place dans l’univers de cette musique alternative mais malheureusement il y a aussi beaucoup de groupes forts décevants qui ne font que diluer cette offre.

Les Suédois de A Projection sont le parfait exemple de groupe qui dilue à outrance les sonorités de l’époque glorieuse de l’après Punk. Prenez Joy Division et New Order, brassez jusqu’à obtention d’un mélange homogène pour que les sonorités des deux ne fassent plus qu’un. Ajoutez une incroyable quantité de The Cure et saupoudrez le tout d’une généreuse poignée de Depeche Mode. Le résultat obtenu donne Framework. Un album littéralement copié/collé ou « rip-off » des groupes mentionnés plus haut.

La production est plutôt bonne, l’interprétation musicale aussi. Il est cependant inutile de parler du niveau de composition tant le copiage est flagrant. De plus, le tout est joué sans convictions, sans profondeur et sans réelle passion. A Projection joue du Post Punk pour se donner un air cool tous vêtus de noir que les membres sont. Dans une époque lointaine j’aurais même eu l’idée de les classer parmi les « posers ». Ce terme n’est possiblement plus vraiment utilisé de nos jours car les « posers » se sont fondus dans la masse underground depuis des lustres. A Projection est à éviter et est une perte de temps monumentale. Rabattons-nous sur les originaux et conservons nos merveilleux souvenirs avec ceux-ci.

Kreator – Gods of Violence – 2017

Kreator – Thrash Metal – Allemagne
Gods of Violence – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Quatorzième album de la légendaire formation Allemande Kreator, Gods of Violence arrive à point en ce début 2017 maintenant la la tendance et la cadence depuis le retour au vrai Thrash avec l’album Violent Revolution en 2001. Mille Petrozza et Ventor gardent le cap confirmant leur position en tête du Thrash Metal Allemand.

Outre les riffs rapides et acérés qui ont fait la renommée de Kreator au fil de sa longue carrière, le groupe incorpore des éléments se rapprochant du Melodic Death Metal et renoue avec le Heavy Metal à la Judas Priest ou Iron Maiden sur certaines pièces tout en gardant le focus sur l’agressivité et la rapidité. Le groupe se permet même des extravagances en ajoutant une cornemuse sur Hail to the Hordes et en expérimentant certaines sonorités avec des effets et des structures sortant du cadre Métallique.

Gods of Violence est un très bon album de Kreator, Mille est en pleine forme et prouve encore une fois qu’il est un excellent compositeur. Ce nouvel album s’inscrit parmi les meilleurs albums de 2017 et une des réussites de Kreator depuis le début de sa formation en 1984.

Beth Blade and the Beautiful Disasters – Bad Habit – 2017

beth-bladeBeth Blade and the Beautiful Disasters – Hard Rock – Angleterre
Bad Habit – 2017
Indépendant
8.5/10

De plus en plus de groupes menés par des femmes font sensation depuis quelques années. Alors qu’il y a à peine dix ans la majorité des groupes ayant une femme en première place étaient des groupes de Métal Symphonique avec une chanteuse à la voix d’opéra portant un corset, maintenant les femmes se tournent vers le Rock pur et dur et laissent de côté les petites voix mielleuses et doucereuses au profit de la puissance et du sauvage.

Nouvellement arrivé dans l’univers musclé du Hard Rock, la formation Anglaise Beth Blade and the Beautiful Disasters ne fait pas dans la dentelle avec son Hard Rock explosif. Bad Habit c’est en tout dix pièces entraînantes et fort bien composées avec des riffs granuleux et vintage. Un habile mélange entre Kiss, Girlschool et Halestorm avec un son propre et très convaincant. Beth Blade a une superbe voix qui ne tombe pas dans les clichés des belles petites chanteuses qui veulent en montrer. Beth Blade n’a aucunement besoin d’en montrer, elle chante et ça frappe fort.

Une bonne grosse dose de nostalgie de la fin des années 70 et débuts 80 et un groupe à prendre vraiment au sérieux. Beth Blade and the Beautiful Disasters c’est du vrai bon Hard Rock comme il se doit d’être : de la grosse guitare sale, des rythmes percutants et de l’énergie à revendre!

Mangog – Mangog Awakens – 2017

mangogMangog – Doom Metal – États-Unis
Mangog Awakens – 2017
Argonauta Records
7/10

Fondé en 2014, Mangog est le projet principal de Bert Hall qui officie également à titre de bassiste de la formation Beelzefuzz. Le groupe Américain présente son premier album intitulé Mangog Awakens et nous livre un Doom Metal fortement influencé par les origines du genre.

Bert Hall et sa troupe a un niveau de composition assez appréciable allant chercher ses idées et sonorités directement chez des groupes tels Pentagram, Trouble ou encore Black Sabbath. Ici, rien de vraiment nouveau, Mangog remâche la même mixture que plusieurs formations nous servent depuis le retour aux origines du Doom un peu comme si ce type de musique lente était devenu la saveur du mois. Mangog est en mesure de livrer des pièces intéressantes et des riffs accrocheurs mais la redondance et l’étirement de la sauce me laissent perplexe sur le produit fini. Myke Wells n’est pas un très bon chanteur mais sans fausser à proprement parler, il a de la difficulté à agencer sa voix et ses partitions vocales à la musique du groupe apportant un certain fil décousu aux pièces.

Mangog Awakens comporte de très bons éléments mais dans son intégralité, il manque ce petit plus qui nous font lever de notre chaise et sourciller de surprise. Intéressant mais sans plus. Mangog est une formation dans la moyenne qui prendra sans doute de la maturité avec les années.

Ritual Day – Devila Grantha – 2017

ritual-dayRitual Day – Black Metal – Chine
Devila Grantha – 2017
Indépendant
9/10

Je resterai toujours surpris de voir la provenance de certains groupes de Métal extrême. La Chine est un endroit plutôt inusité pour produire des groupes, en l’occurrence Black Metal. Je découvre cette semaine la formation Ritual Day basée à Beijing (Pékin), capitale Chinoise ayant plus de 11 millions d’habitants.

La force de frappe de Ritual Day est assez sauvage et virulente par moments. Alliant des riffs acérés et des rythmiques tantôt ultra rapides tantôt plus lentes et mélodiques, la formation se démarque par l’ajout de sonorités issues du Bouddhisme Tibétain, notamment avec des voix gutturales et certains instruments à un seul ton utilisés par les moines. Les compositions sont axées sur la dissonance et les mélodies froides grandement mélancoliques apportant une très grande originalité au contenu des pièces et au son général de Devila Grantha.

Jouissant d’une excellente production, l’album s’écoute très bien d’un bout à l’autre au fil des 11 pièces. Aucune redondance ni de longueurs, un album parfait à se mettre dans les oreilles et à savourer à chaque note et parcelle de riff. Ritual Day est une belle découverte et Devila Grantha est un album fortement recommandé.

Grave Digger – Healed by Metal – 2017

grave-diggerGrave Digger – Heavy/Speed Metal – Allemagne
Healed by Metal – 2017
Napalm Records
8.5/10

Il est parfois surprenant de voir que de vieux routiers comme Grave Digger sont toujours en vie en portant la flamme du Heavy Metal à bouts de bras. Le groupe a changé de nom pour Digger en 1986 pour faire plus d’argent ce qui a conduit à un flop monumental. Il a ensuite été rebaptisé Hawaii entre 1988 et 1991 pour revenir en 1993 sous;e nom Grave Digger. Le groupe est demeuré constant depuis sortant des albums à peu près aux deux ans tout en gardant une certaine stabilité musicale ces 24 dernières années.

Healed by Metal est le petit nouveau qui a vu le jour le 13 Janvier sur Napalm Records. Rien de vraiment nouveau sur ce nouvel album, Grave Digger livre toujours le même Heavy Metal teinté de Speed Metal que sur Heavy Metal Breakdown paru en 1984. Rien d’original, un son fortement similaire à celui de Accept mais Grave Digger le fait fort bien et est encore en mesure de fournir de bons albums avec des hymnes épiques comme Call for War. Le groupe reste fidèle à lui-même en jouant le Heavy Metal originel en gardant une honnêteté sans pareil.

Grave Digger garde son cap et sa vitesse de croisière, Healed by Metal est un bon album de Heavy Metal pur et dur avec de très bons moments comme à la belle époque. Comme quoi les recettes traditionnelles sont généralement chaleureuses et rassurantes. Le Heavy Metal se porte bien et les vieux bonhommes sont encore là pour le porter bien haut.

The Project Hate MCMXCIX – Of Chaos and Carnal Pleasures – 2017

the-project-hateThe Project Hate MCMXCIX – Industrial Death Metal – Suède
Of Chaos and Carnal Pleasures – 2017
Independant
5/10

Of Chaos and Carnal Pleasures est le onzième album des Suédois de The Project Hate MCMXCIX depuis la formation du groupe en 1999. J’ai toujours eu certaines réticences face à ce groupe principalement dûes au fait que la voix féminine me cassait légèrement les oreilles et au fil décousu de celle-ci dans l’univers musical du groupe. Un changement de chanteuse en 2014 n’a fait qu’empirer les choses laissant le groupe nous livrer une abomination sonore royalement exécrable.

En voyant que The Project Hate MCMXCIX sortait un nouvel album en ce début Janvier 2017, je me suis dit qu’il était peut-être une bonne idée de l’écouter et que le groupe allait rectifier le tir suite à sa précédente horreur. Ce nouvel album repose sur de solides bases de Death Metal puissant avec de très bonnes idées et de très bons riffs. Les claviers sont un peu fades et « cheaps » par moments mais musicalement c’est tout de même efficace et intéressant. Là où ça se gâte lamentablement c’est au niveau de la voix féminine. Pourquoi ne pas éliminer complètement ce qui gâche les chansons? Non pas que la chanteuse chante mal mais pour un groupe de hip hop ou de pop bonbon elle serait parfaite. Les airs de voix, les effets, la façon de placer la voix, enfin tout est à chier et ne colle absolument pas à la musique du groupe. Tellement que l’irritation vient à son apogée au bout de deux pièces qui me force à arr^ter l’écoute. J’ai beau ré-essayer, ça vient me chercher et me piquer au vif sans bon sang.

Le groupe a eu la brillante idée d’inclure une version instrumentale des pièces sur un deuxième CD. Même si c’est meilleur ainsi, il manque de vocaux gras pour ajouter du piquant. Le groupe aurait mieux fait d’éliminer les parties vocales de Ellinor Asp et se concentrer sur l’essentiel de l’album : Du gras, du brutal et de agression. C’est bien malheureux mais The Project Hate MCMXCIX vient encore de manquer son coup à cause d’une chanteuse…

« Prendre note qu’aucun extrait n’est disponible pour l’album chroniqué ci-dessous. Le groupe semble préférer ne pas partager sa musique sur Internet via les sites traditionnels conçus à cet effet. »

Egon Swharz – In the Mouth of Madness – 2017

egon-swharz
Egon Swharz – Doom/Stoner Metal – Italie
In the Mouth of Madness – 2017
Indépendant
6.5/10

Le Stoner/Doom semble être une saveur musicale qui a la cote depuis quelques années et plusieurs formations voient le jour en adoptant ces sonorités du passé. Bien que bon nombre de ces formations font un travail exemplaire au niveau des compositions, d’autres stagnent et se contentent uniquement de livrer un son sans réelle approche nouvelle.

Les Italiens de Egon Swharz ont lancé leur premier album In the Mouth of Madness il y a quelques jours et ce qui s’avérait être prometteur au départ s’est transformé en profonde déception sonore menant directement vers l’exaspération pur et simple. Bien que le groupe revisite le passé par ses guitares fuzzées et ses riffs issus d’une époque lointaine, il n’arrive aucunement à faire valoriser ses compositions et les rendre intéressantes.

Les pièces sont interminables et hautement redondantes, le groupe se contentant de répéter sans cesse le même riff pendant plusieurs minutes pour aboutir sur un autre riff tout aussi long et ennuyant. Le comble de la platitude arrive à son apogée dû au fait du manque de vocaux qui sont inexistants. Egon Swharz joue la carte de l’instrumental avec des pièces composées pour avoir des paroles ce qui donne l’impression d’écouter des chansons démos non terminées qui s’éternisent à n’en plus finir. In the Mouth of Madness est un album qui manque cruellement de finition et d’originalité. Egon Swharz devrait retourner dans son local et peaufiner ses compositions avant de les offrir au public.

Cependant, je dois lever mon chapeau à la présentation graphique de l’album qui est superbe. Très horreur des années 50 et fort bien réussie.

Begerith – A.D.A.M. – 2017

begerith
Begerith – Black/Death Metal – Pologne
A.D.A.M. – 2017
Indépendant
8.5/10

Originalement fondée en Russie et relocalisée à Varsovie en Pologne deouis plusieurs années, la formation Black/Death Metal Begerith lance son deuxième album intitulé A.D.A.M.. Outre l’intro qui se nomme Nome Fatas Hiss Mortus, les dix autres pièces de l’album ont pour titre A.D.A.M. de I à X.

Musicalement Begerith est vraiment solide avec des compositions très bien structurées et arrangées et jouissant d’une production en béton armé. Je découvre tout juste cette formation Polonaise et même si le contenu, le look et le son du groupe ont été déjà utilisés à maintes reprises il n’en demeure pas moins que c’est bien fait et exécuté. On ressent largement les influences de Behemoth et de Dimmu Borgir des débuts ce qui n’est nullement un défaut en soi.

A.D.A.M. est un album puissant et largement captivant. Les 51 minutes de son contenu passe à la vitesse de l’éclair et ne comportent aucune redondance ni de moments inutiles, tout est à sa place et l’album nous fait passer un agréable moment dans son entièreté. Belle découverte pour ma part en ce début 2017 et je recommande cet album aux amateurs de puissance à l’état brut.

Black Anvil – As Was – 2017

black-anvil
Black Anvil – Black/Thrash Metal – États-Unis
As Was – 2017
Relapse
8/10

Issu de la formation Hardcore Kill your Idols, Black Anvil est de tout autre acabit en jouant la carte du Black Metal teinté de Thrash. As Was est le quatrième album des Américains depuis la formation du groupe en 2008 et le premier que j’écoute découvrant tout juste l’existence du quatuor.

Jouissant d’une excellente production, As Was est un album de Black Metal à la Watain, Aura Noir ou encore Goatwhore. Un son très froid, des guitares acérées et des riffs tranchants rappelant certains groupes Thrash des origines. Le niveau de composition est très élevé, les musiciens savent jouer et totalement dans les temps. L’ensemble de l’album est excellent, on a droit à du Métal froid de très haute qualité et à haute teneur d’originalité.

Il y a cependant un « mais » qui me tape un peu sur les nerfs au fil de l’album. Les vocaux « cleans » sont un peu trop mielleux et doucereux pour ce type de musique ce qui contraste violemment avec les sonorités glaciales et percutantes proposées. Il y a également à quelques reprises des passages un peu trop joyeux, je soupçonne la mauvaise influence Hardcore de faire surface de temps à autres brisant ainsi l’essence et le fil des pièces.

As Was est en général un très bon album original, puissant et intelligent. Black Anvil est à prendre en considération de par sa qualité musicale et son haut niveau de composition.

Dumal – The Lesser God – 2017

dumal
Dumal – Black Metal – États-Unis
The Lesser God – 2017
Independant
8/10

Nouvellement arrivée dans la scène Black Metal Américaine, la formation dumal de Pennsylvannie nous offre un premier album intitulé The Lesser God sur lequel on retrouve un Black Metal mélodique à la sauce Scandinave.

Sans vraiment réinventer le genre, Dumal tire son épingle du jeu avec une très bonne production et des mélodies bien composées. On sent grandement l’influence de Dissection et Thulcandra ainsi que Absu ou encore Windir au fil des pièces dont certaines sont un peu longues et redondantes. Le groupe est à l’aise musicalement n’y allant pas avec une technicité extrême mais gardant le cap de l’efficacité. Les ambiances sont froides comme le veut le traditionnel Black Metal mais les textures ne varient pas beaucoup n’étant pratiquement pas au rendez-vous.

Dumal joue la carte du Black Metal linéaire et mélodique à la limite primitif. C’est cru, franc et direct. Il est clair que le groupe ne révolutionnera aucunement le monde du Métal mais sa musique est honnête, bien ficelée et intéressante. The Lesser God est un bon album de Black Metal traditionnel bien exécuté.

Lizzard Wizzard – Total War Power Bastard – 2017

lizzard-wizzardLizzard Wizzard – Stoner/Doom/Sludge Metal – Australie
Total War Power Bastard – 2017
Indépendant
6/10

Le Stoner, le Doom et le Sludge sont trois types de musique abrasive qui se ressemblent et se complètent. Ces dernières années les trois styles se portent à merveille aussi bien séparément que combinés et une majorité des formations issues de ces types de musique extrême sont excellentes. Il arrive cependant qu’une formation passe à côté de l’essentiel en ajoutant un peu trop de sel.

Les Australiens de Lizzard Wizzard entrent dans cette branche musicale et est influencé directement par Black Sabbath. Au niveau des compositions, Lizzard Wizzard est en mesure de livrer la marchandise et excelle au niveau des idées de riffs et des structures. L’amplification des sonorités granuleuses des guitares apporte un niveau appréciable d’agressivité malgré la lenteur des pièces et de la longueur de celles-ci et l’interprétation instrumentale est de haut niveau. Bref, ce disque renferme de très bonnes pièces et beaucoup d’idées plus expérimentales fort intéressantes.

Là où ça se corse, c’est au niveau des vocaux. Je comprends fort bien que certains artistes aiment ajouter beaucoup d’agressivité et de colère dans leurs compositions. Quand c’est bien fait, ça peut apporter une toute autre dimension et un cachet unique sur un album. Mais, Lizzard Wizzard ajoute tellement de colère que les voix sont carrément hurlées au point de devenir totalement désagréables pour l’oreille. Tout ce que le groupe a réussi à bâtir au fil de ses pièces se retrouve complètement détruit par les vocaux rendant l’album agressant, stressant et horripilant sans bon sens. C’est très dommage car il y avait un fort potentiel musical qui se retrouve gâché par un gros manque de discernement. A proscrire si vous voulez garder vos nerfs et vos oreilles intacts…

Accept – Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017

accept
Accept – Heavy Metal – Allemagne
Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017
Nuclear Blast
8/10

Je ne suis et je n’ai jamais été un fan des albums live et j’ai toujours de fortes appréhensions face à ceux-ci. Mais, je suis un grand fan de Accept et une petite voix intérieur m’a suggéré d’écouter ce double album en spectacle enregistré en 2015 lors de la tournée Européenne Blind Rage.

Accept, ce n’est plus vraiment Accept depuis belle lurette. C’est en fait le « Wolf Hoffmann project » avec son acolyte depuis les débuts, Peter Baltes. Cet album live comprends donc outre Mark Tornillo (qui est le chanteur depuis 2009) 2 nouveaux membres et cette version de Accept revisite ses albums classiques Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart en plus de jouer des pi`ces des trois derniers albums. La troupe Teutonique se permet même une petite excursion jusqu’à Breaker avec les pièces Starlight et Son of a Bitch.

Pour un album live, celui-ci sonne vraiment bien et je soupçonne beaucoup de retouches en studio et l’interprétation est réglée comme une horloge. Le choix des pièces est excellent, voir accept en concert doit nous garantir un très bon moment musical haut en décibels. Mais à l’écoute de ce live, je dénote une certaine mécanique trop bien rodée. Si bien rodée que l’atmosphère dégagée est fade et sans réelle conviction. Mark Tornillo est un excellent chanteur qui a pris sa place dans le groupe. Il est très à l’aise avec ses propres pièces issues des trois derniers albums mais il a aussi beaucoup de difficulté à s’approprier les classiques.

London Leatherboys et Losers and Winners et Balls to the Wall sont loin d’être convaincantes et manquent royalement de punch, on est loin de Udo et de ses notes hautes. Les Living for Tonite, Midnight Mover et Metal Heart sont correctes mais sans plus. Les pièces de Restless and Wild sont par contre plus réussies, Fast as a Shark rentre au poste et les Flash Rockin’ Man, Demons’ Night et Restless and Wild sont parfaites.

Cet album live de Accept est correct en bout de ligne mais il ne me fait aucunement changer d’idée à propos des live : Je ne suis toujours pas un fan!

Vile Retribution – Global Chaos – 2017

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Vile Retribution – Death/Black Metal – Danemark
Global Chaos – 2017
Independant
8.5/10

Premier album pour la toute jeune formation Danoise Vile Retribution. Formé en 2013, le groupe a offert un mini album en 2014 et récidive en 2017 avec Global Chaos, son tout premier album complet. La formation joue dans un spectre musical à cheval entre le Death Metal de la vieille école et le Black Metal abrasif issu de la sonorité scandinave.

Ce qui retient l’attention sur cet album ce sont les guitares dissonantes et les divers changements de tempo. On passe de riffs typiquement Death, gras et lourds à des mélodies rapides et froides. Le niveau de composition et d’interprétation est assez élevé et l’originalité du contenu est fort appréciable, Vile Retribution a su se doter d’une sonorité unique et riche en textures et arrangements.

Global Chaos est un excellent album à se mettre dans les oreilles, Vile Retribution sors des standards Métalliques. Cette formation sera à surveiller de près, car elle offre un haut calibre musical d’une grande technicité le tout fortement bien composé et interprété. A écouter sans réserve!

Ghost of Veronica – My darkness Welcomes You – 2017

ghost-of-veronicaGhost of Veronica – Industrial Gothic Metal – Slovénie
My Darkness Welcomes You – 2017
Indépendant
8/10

Intéressante découverte en ce début 2017, la formation Ghost of Veronica nous offre un mini album de cinq pièces intitulé My Darkness Welcomes You dans lequel les membres nous plongent dans un univers mécanique, froid et lugubre.

Issu de la Slovénie, Ghost of Veronica met en avant plan son côté Industriel utilisant les claviers à bon escient en ajoutant des sonorités très Gothiques basés sur des riffs empruntés à Samael. C’est assez réussi dans l’ensemble quoiqu’un certain manque d’originalité et un déjà entendu se fassent entendre au fil des pièces. Les ambiances sont superbes, on s’imprègne aisément de cette noirceur se dégageant des compositions.

Ghost of Véronica s’écoute assez bien mais ne réussit pas à fournir l’étincelle pour enflammer sa musique de façon spectaculaire. C’est loin d’être fade au contraire mais il manque un petit quelque chose qui nous font dire « wow ». My Darkness Welcomes You est une bonne sortie en attendant un album complet plus étoffé et avec plus de mordant.

Insulters – Metal Still Means Danger – 2017

insulters
Insulters – Black/Thrash Metal – Espagne
Metal Still Means Danger – 2017
Unholy Prophecies
4/10

Et bien voici venue la première déjection musicale de 2017 et le malheureux élu est la formation Espagnole Insulters. Cette formation est le parfait exemple de complaisance dans la médiocrité tentant désespérément de faire revivre la flamme originelle sans avoir un minimum de talent musical. Ici comme bon nombre de formations de même acabit, on fait du vieux métal pour être cool sans se soucier de la qualité sonore. On mise sur le look et l’attitude avant même de savoir jouer d’un instrument.

Sur Metal Still Means Danger, qui est un titre d’album des plus quétaines en passant, nous avons droit à neuf compositions (ou plutôt décompositions) sonnant exactement toutes pareilles et avec le même tempo tout croche tout au long de l’album. En effet, le batteur est plus souvent hors tempo et dans le champ que sur la bonne ligne directrice et s’enfarge à plusieurs reprises au fil de l’album. On accélère, on ralentit sur des riffs ordinaires et sans aucun intérêt.

Le chanteur a quant à lui un bon vocal black et la production est tout de même appréciable. Mais le niveau de composition passe de médiocre à nul et l’interprétation est épouvantable et surtout lamentable. Je ne peux toujours pas croire que rendu en 2017 il subsiste encore des formations de ce type qui font honte au métal et à son histoire. Insulters est véritablement une insulte aux pionniers qui ont trimé dur pour faire de la grande famille du Métal ce quelle est aujourd’hui. A déconseiller totalement si vous êtes le moindrement un(e) amateur(trice) de musique bien structurée, bien composée et surtout bien interprétée.

Book of Wyrms – Sci-Fi/Fantasy – 2017

book-of-wyrms
Book of Wyrms – Stoner/Doom Metal – Etats-Unis
Sci-Fi/Fantasy – 2017
Twin Earth Records
8.5/10

Belle découverte en ce début 2017! Le premier album de la formation Américaine Book of Wyrms intitulé Sci-Fi/Fantasy débute agréablement cette nouvelle année avec un Stoner psychédélique puissamment appuyé par une partie Doom très profond et musclé.

Dans la foulée des groupes à tendances très « seventies », Book Of Wyrm a une femme à l’avant plan apportant un petit côté obscur et presque sorcellerie à sa musique qui se veut un habile mélange entre Hawkwind et Uncle Acid. Le niveau des compositions est très élevé, c’est du haut calibre musical. La production est parfaite pour ce type de musique et les musiciens rendent justice à leurs pièces avec une excellente interprétation.

L’atmosphère générale de l’album nous transporte vers des contrées très spatiales et assez psychédéliques par moments avec des pièces longues et bien structurées. Sci-Fi/Fantasy est fortement recommandé à tous les amateurs de sonorités anciennes et de gros rock bien ficelé. 2017 commence très bien!