Behemoth – Satanica – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #658
Behemoth – Satanica – 1999
Pologne

La formation Polonaise Behemoth s’était doté d’une solide réputation dans le monde du Black Metal avec ses trois premiers albums. Avec Satanica, Nergal et ses acolytes avaient commencé à flirter avec le Death Metal tout en gardant sa profonde noirceur et ses éléments symphoniques pour augmenter sa puissance de frappe et se forger une sonorité propre. C’est avec cet album que le groupe a commencé à être connu à l’International et ainsi devenir l’un des meneurs du Métal extrême en Pologne. C’est aussi à partir de cet album que Nergal a débuté ses démêlés avec les autorités religieuses et politiques de son pays, notamment dû au fait de la nature Satanique de ses textes et de son engagement envers le Satanisme. Satanica était le point de départ d’un grand changement chez Behemoth et le premier album à propulser le groupe dans les hautes sphères du Métal Extrême.

Septicflesh – Modern Primitive – 2022

Septicflesh – Symphonic Death Metal – Grèce
Modern Primitive – 2022
Nuclear Blast
9,9/10

Depuis son grand retour avec Comunion en 2008, Septicflesh ne cesse de nous étonner d,album en album, accumulant chef d’œuvre par-dessus chef d’œuvre. Le chef de file et pionnier du Métal extrême symphonique récidive avec son onzième album et perpétue sa tradition de qualité musicale et sonore.

J’ai écouté l’album en format deux vinyles de 180 grammes et la première impression laissée dès les premières notes c’est que ça sonne en *insérer ici un juron typiquement Québécois qui commence par un T*. La production est juste incroyable comme pour les parutions précédentes depuis Comunion. Le niveau de composition est toujours aussi élevé peut-être même encore plus élevé que sur le précédent album, Codex Omega. Christos Antoniou n’a pas lésiné sur la qualité de l’impressionnante orchestration jouée une fois de plus par le Philarmonique de Prague. La présentation graphique est encore une fois des plus réussies, la pochette de la version vinyle est beaucoup plus impressionnante que celle de la version CD, du grand art visuel et surtout du grand Septicflesh avec un album d’une puissance inégalée!

Le parfait mélange de brutalité et de sensibilité musicale fait de cet album un des tops de l’année 2022 et fort possiblement le meilleur album de la discographie de Septicflesh.

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 10
Production : 9,5
Appréciation : 10

Stormlord – Supreme Art of War – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #657
Stormlord – Supreme Art of War – 1999
Italie

La nouvelle génération de groupes à tendances symphonique était en train de tranquillement s’installer dans la vaste scène métallique mondiale et les Italiens de Stormlord ont, dès le premier album du groupe, réussi à s’imposer comme chef de file de cette nouvelle génération de musiciens désireux de produire un Métal symphonique de qualité. Supreme Art of War fut des plus réussis en ce sens malgré un petit côté peut-être un peu trop joyeux qui conduira Stormlord vers des sonorités plus axées vers le Power Metal noirci. Ce premier album a été suffisamment influent pour permettre à d’autres musiciens à faire évoluer le genre dans les années 2000.

Cauchemar – Rosa Mystica – 2022

Cauchemar – Heavy/Doom Metal – Canada
Rosa Mystica – 2022
Temple of Mystery Records
8,6/10

Qui a dit que le Métal chanté en Français n’était pas une bonne idée? Il est vrai qu’au Québec, chanter du Métal en Français ce n’est pas très commun mais la formation Québécoise Cauchemar réussi très bien dans la langue de Molière et son troisième album, Rosa Mystica, nous le prouve une fois de plus.

Sur ce troisième opus, Cauchemar poursuit avec son Doom Metal avec ses éléments de pur Heavy Metal et le son de la vieille école est toujours tout aussi présent que sur les précédentes parutions. Le groupe y va même d’une pièce plus rapide en ouverture d’album, rapidité qui se poursuivra sur la pièce suivante. Le mot d’ordre sur ce nouvel c’est le riff et les riffs, il y en a des excellents tout au long des pièces de l’album! La production a cependant été mise un peu de côté comparativement à Chapelle Ardente. Ça sonne « Old School » mais ça manque de punch et de puissance surtout au niveau de la batterie et de la voix. L’ajout de sonorités d’ogue dans le style B3 apporte une belle touche très 70’s au son global de Cauchemar ce qui est loin de me déplaire.

Une troisième offrande digne de ce nom pour Cauchemar qui continue de perpétuer la flamme de la vieille école à bout de bras!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8
Appréciation : 8,5

Samael – Eternal – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #656
Samael – Eternal – 1999
Suisse

Le passage vers l’Industriel avec son précédent album, Samael se devait de peaufiner sa nouvelle orientation sonore et de même coup l’apprivoiser. Eternal était beaucoup électronique que Passage, les claviers étaient maintenant toujours à l’avant plan et les compositions de plus en plus mécaniques. Le ton était donné et Samael ne reculerait plus vers le Black Metal de ses débuts, du moins pas pour les quatre albums suivants sur lesquels les Suisses perfectionneront les ambiances et les sonorités qui font de Samael un groupe à part. Les Métalleux de l’époque n’avaient pas apprécié Eternal et ne l’avaient tout simplement pas compris. Les frères Locher signaient leur premier chef d’œuvre mécanique et l’utilisation des machines pour parfaire leur musique allait rester pour tous les albums suivants.

Empyrium – Where at Night the Wood Grouse Plays – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #655
Empyrium – Where at Night the Wood Grouse Plays – 1999
Allemagne

Quand on parle de retour dans le passé et de l’insertion de musique traditionnelle dans le Métal, il ne faut pas oublier le duo Allemand Empyrium qui est devenu l’un des piliers du mouvement Folk Metal et par le fait même avec son troisième album, l’un des instigateurs et pionnier du Neofolk qui influencera bon nombre de musiciens à revisiter les valeurs et sonorités ancestrales. Même si cet album n’avait pratiquement plus rien de Métallique, il faut reconnaître que la façon de composer était toujours très axée sur des idées très Métal malgré les guitares acoustiques et les flûtes. J’ai comme l’impression que Empyrium avait voulu faire un petit saut au début des années 70 alors qu’il y avait un regain de popularité de la musique Folk au sein du mouvement Progressif avec l’utilisation d’instruments naturels, Empyrium faisait un peu la même chose mais en plus sombre et plus mélancolique. Un excellent album rempli de sensibilité qui me fait penser à certains passages utilisés par Mike Oldfield dans certaines des majestueuses compositions. Un must pour les fans de musique douce et tranquille.

Otyg – Sagovindars boning – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #654
Otyg – Sagovindars boning – 1999
Suède

Le mélange de musique traditionnelle et de Métal était chose courante depuis le début des années 90 mais peu de groupes avaient réussi à rendre le côté traditionnel le plus près possible de ce qui se faisait musicalement il y a des centaines d’années. Vintersorg avait réussi à faire de son projet Otyg l’un des chefs de file du mouvement Folk Metal en mettant les éléments stradiotes en avant plan avec suffisamment de textures métalliques pour faire le mélange parfait et ainsi nous transporter dans des histoires lointaines qui racontaient la vie et les us et coutumes des ancêtres. Le talent de compositeur de Vintersorg n’était plus à contester, le bonhomme avait la fibre musicale dans le sang et ça se transposait dans ses compositions. Le r`gne de Otyg fut de courte durée mais avec ses deux albums, le groupe a su tenir la flamme trigonelle bien haut et ainsi montrer la voie à plusieurs autres formations à s’aventurer dans cette voie magique à raconter les exploits ancestraux.

Primal Fear – Jaws of Death – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #653
Primal Fear – Jaws of Death – 1999
Allemagne

Le Speed Metal avait été sauvé dans les années 90 notamment grâce à la formation Allemande Primal Fear. Après un premier album éclatant, le groupe avait récidivé avec Jaws of Death en reprenant les ingrédients laissés par les Judas Priest, Accept et Grave Digger pour concocter une toute nouvelle recette plus épicée qui allait propulser le véritable Power Metal à l’avant plan de la grande scène Métallique. C’est à grands coups de riffs incendiaires et une puissance de frappe percutante que Primal Fear avait remis le Speed Metal sur la carte et avec la voix de Ralf Scheepers, le son caractéristique du groupe prenait toute la place qui lui était due. On pense souvent à tort que le Power Metal est un genre de Métal plus doux et plus mielleux justement à cause des voix de castrats qui ont forgé le genre mais détrompez-vous, Primal Fear était loin d’être doucereux et rose bonbon. Jaws of Death c’est de la puissance à l’état brut et un incontournable album du monde Heavy, speed et Power Metal. Un must pour les nostalgiques des années 80!