Shadows Fall – The Art of Balance – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #809
Shadows Fall – The Art of Balance – 2002
États-Unis

Si le Metalcore originel avait dû demeurer tel qu.il était dès ses balbutiements, ce serait sans nul doute grâce à Shadows Fall qui, avec son troisième album, continuait de perpétuer cette flamme du renouveau métallique. Ce n’est pas pour rien qu’on avait attribué au groupe un genre inexistant répondant au nom de New Wave of American Heavy Metal. Avec The Art of Balance, Shadows Fall avait plus de Thrash Metal dans les veines que de Metalcore et plusieurs se demandaient si le groupe de Boston ne finirait pas par devenir le prochain Anthrax ou voire le prochain Metallica. Il n’en fut rien en bout de ligne mais Shadows Fall a su tirer son épingle du jeu en demeurant intègre à lui-même, du moins jusqu’à la deuxième moitié des années 2000. The Art of Balance est un album important dans l’évolution métallique car il a permis à toute une génération de jeunes à s’intéresser à autre chose que le Metalcore commercial et à embrasser le Métal plus underground.

Hate Eternal – King of All Kings – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #808
Hate Eternal – King of All Kings – 2002
États-Unis

Le Métal dit extrême avait pris tout un tournant au début du 21e siècle. Les groupes devenaient de plus en plus techniques et surtout de plus en plus rapides au point aù on se demandait si cette façon de jouer était vraiment humaine. Et bien oui, cette musique extrême était composée et jouée par des humains et Hate Eternal avait poussé le bouchon encore plus loin dès son premier album paru en 1999. Sur King of All Kings, cet extrémisme musical allait toujours plus loin avec des riffs ultra techniques et une structure musicale des plus complexes et même si Hate Eternal est demeuré depuis dans l’ombre de ses pairs Floridiens comme Morbid Angel et Cannibal Corpse, il est indéniable qu’il a réussi à changer la face du métal à sa façon. Ce deuxième album en est la preuve irréfutable et cet album se doit de se retrouver dans toutes les collections si on est un amateur de Death Metal noirci qui cogne dur.

In Flames – Reroute to Remain – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #807
In Flames – Reroute to Remain – 2002
Suède

In Flames avait effectué tout un changement drastique sur son sixième album et ce volteface à 180 degrés n’avait pas plu aux fans de l’époque, Reroute to Remains ne plait toujours pas aux fans de la première heure. La formation Suédoise avait tout simplement voulu embrasser le marché Américain en proposant un album très commercial, à l’image des groupes de Metalcore qui avaient été influencés par les albums précédents du groupe. Le résultat fut éloquent, Reroute to Remains est un album beaucoup plus accessible pour le commun des mortels et a marqué au fer rouge le moment où le groupe et le « Swedish Death Metal » sont devenus « radio friendly ». Est-ce que cet album était si mauvais que ça? Pour un amateur de musique doucereuse et commerciale, pas vraiment mais pour un Métalleux pur et dur fan de la première heure, cet album fut une totale catastrophe et un affront démesuré de la part de In Flames. Les parties vocales gentilles et rose bonbon ainsi que les riffs faciles et emmerdants faisaient maintenant partie du répertoire de In Flames et le groupe ne serait plus jamais perçu comme sa glorieuse époque. Reroute to Remain a planté le clou dans le cercueil de In Flames dans la grande Évolution Métallique et le groupe accumulera platitude par-dessus platitude pour les 20 années qui suivront cette horreur musicale.

Rotting Christ – Genesis – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #806
Rotting Christ – Genesis – 2002
Grèce

Nombreux sont les groupes ayant eu une formidable discographie presque sans failles et Rotting Christ en est une preuve flagrante. Ce duo de diablotins Grecs avait encore récidivé avec un extraordinaire septième album intitulé Genesis. Le fait le plus intéressant dans le cheminement de Rotting Christ c’est qu’il se réinventait à chaque album tout en gardant son essence unique. Genesis fut un autre chef d’œuvre signé par les frères Tolis et sur celui-ci ces derniers n’ont pas hésité une seule seconde à incorporer encore plus d’éléments dits classiques comme des chœurs et encore plus de claviers bien ancrés à des riffs mémorables et une rythmique réglée comme une montre Suisse. Le mélange de noirceur, de mélancolie et d’agressivité était une fois de plus surprenant mais ce qui seait encore plus surprenant dans les années suivantes c’est que le groupe ne fléchira jamais et nous offrira toujours une qualité musicale plus que supérieure à la moyenne. Si vous ne connaissez pas encore Rotting Christ, il serait grand temps de vous y mettre car c’est un des plus grands groupes de Métal Extrême depuis les débuts de cette formidable Évolution Métallique!