Megadeth – Cryptic Writings – 1997

Est-ce que le septième album de Megadeth fut le premier faux pas d’oncle Dave? Plusieurs qualifiaient (et qualifient toujours) cet album comme étant un album de « Pop Metal » et serait vraisemblablement le « Black Album » de Megadeth. Si cette dernière affirmation se révèlerait être vraie, pourquoi pardonner à Metallica pour son album pop et trouver impardonnable que Megadeth en fasse un lui aussi? Sur Cryptic Writings on retrouvait un Megadeth toujours en pleine possession de ses moyens et même si les compositions qu’il contient étaient un peu plus molles et plus accessibles, il n’en demeure pas moins que cet album est très bien composé et renferme de très bonnes idées et surtout de très bons riffs. Un album différent certes mais qui se tient d’un bout à l’autre malgré le chemin que Mustaine avait pris. Était-il influencé par les groupes Grunge et leur succès? Possible! Cryptic Writings n’est pas un mauvais album en soi, il faut juste l’écouter d’une autre oreille!

Kreator – Outcast – 1997

L’Évolution Métallique nous a appris avec les années et les sorties d’albums que plusieurs groupes tentaient d’évoluer vers autre chose ou tout simplement tentaient d’expérimenter et de jouer avec d’autres styles musicaux. Parfois, c’est une réelle catastrophe mais bien souvent, c’est une réussite sur toute la ligne. Kreator avait tenté de changer un peu son cap avec son huitième album, Outcast. Certes les racines Thrash Metal étaient toujours présentes mais Mille Petrozza avait bifurqué vers une musique plus simple et plus accrocheuse mais c’était loin d’être catastrophique, au contraire! Kreator jouait la carte du Heavy Metal mélangé à des éléments plus alternatifs et même si certains fans avaient boudé cet album, il n’en demeure pas moins qu’il est excellent et brillamment bien composé. Un petit écart de conduite qui nous montre un autre côté du compositeur et de ce qu’il est capable de faire! Kreator demeurait toujours aussi pertinent et surtout toujours aussi influent.

Devin Townsend – Ocean Machine : Biomech – 1997

Bien que le premier album solo de Devin Townsend soit initialement sorti sous le nom de Ocean Machine au Japon, il est sorti à l’International sous son nom avec comme titre Ocean Machine : Biomech. Ce premier album sortait à la suite de la première rupture de Strapping Young Lad et montrait un Devin Townsend en pleine possession de ses moyens qui nous offrait un album très Progressif et très éclaté. Si on met de côté l’album de Punky Brüster sorti un an plus tôt, Ocean machine : Biomech est définitivement le tout premier d’une longue série d’albums incroyables dont seul Townsend était capable de livrer. Ce premier album était un brillant mélange de plusieurs styles et d’idées jusqu’Ici inexploitées dans le vaste univers Métallique. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour s’aventurer dans des terrains glissants comme celui-ci mais le génie de Townsend ayant pris le dessus, la mission était accomplie. Un album qui ne s’adresse possiblement au Métalleux avide de brutalité mais plutôt à ceux qui aiment explorer différentes avenues musicales, bref un superbe album qu’il faut absolument écouter pour connaître l’évolution du Métal Progressif!

Paradise Lost – One Second – 1997

One Second apportait des changements drastiques dans le son de Paradise Lost. Ce sixième album montrait le côté Goth du groupe qui mijotait depuis les cinq premiers albums, sur celui-ci on délaissait le côté lourd du Doom pour se concentrer uniquement sur ce côté Gothique en mettant l’emphase sur le claviers et les éléments un peu plus Industriels tout en composant des pièces plus accessibles à l’oreille des non-initiées. Ceci a valu au groupe une sévère critique de la part des fans de la première heure. Est-ce que cet album était mauvais pour autant? Pas le moindre du monde! Fortement différent dans l’approche musicale mais suffisamment efficace pour être influent dans la musique Gothique et Industrielle. Ce petit penchant plus Rock n’était pas piqué des vers et prouvait que Paradise Lost était en mesure de se réinventer et de composer des pièces épiques et étonnamment bien ficelées. Alors chers détracteurs, donnez une seconde chance à cet album, avec le recul vous serez possiblement surpris par le travail de composition et d’arrangements qu’il contient!

Malevolent Creation – In Cold Blood – 1997

Brutalité. Tel était le mot d’ordre de Malevolent Creation pour son cinquième album, In Cold Blood. De courtes pièces concises avec des riffs ravageurs et une rythmique qui dévaste tout, voilà ce qu’il fallait pour perpétuer la falmme du pur Death Metal à l’Américaine. Certes, Malevolent Creation ne réinventait absolument rien mais ce n’était pas le but et tant que le groupe offrait de petits bijoux comme celui-ci, les fans s’en foutaient éperdument. Le groupe continuait sur sa lancée d’excellents albums se plaçant bien haut dans la liste des maîtres du genre. Allez, à vos tables tournantes ou lecteurs CD et montez le volume au maximum pour écouter tou un album de Death Metal pur et dur!

Dimmu Borgir – Enthrone Darkness Triumphant – 1997

Avec Enthorne Darkness Triumphant, Dimmu Borgir allait plus loin dans son épopée vers la musique la plus épique possible et ce fut toute une réussite. Ce troisième album faisait gravir les échelons au groupe vers des sommets professionnels beaucoup plus importants et en signant avec un label comme Nuclear Blast, Dimmu Borgir s’assurait une place de haut niveau dans l’univers métallique mondial. Le niveau des compostions et des arrangements était aussi beaucoup plus élevé, on avait affaire avec un tout autre calibre musical, plus mature et plus flamboyant. Enthrone Darkness Triumphant fut le premier album important du groupe qui allait lui ouvrir la voie vers un immense « succès » et ainsi devenir un groupe majeur dans le Black Metal Symphonique.

Emperor – Anthems to the Welkin at Dusk – 1997

Anthems to the Welkin at Dusk montrait Emperor sous un nouveau jour et prouvait aussi que le groupe, en particulier Ihsahn et Samoth, était en pleine possession de ses moyens. Le génie créatif des deux principaux membres du groupe était plus que spectaculaire et leurs compositions allaient devenir des chefs d’œuvres intemporels qui laisseront une marque indélébile sur le monde du Black Metal mondial. La carrière officielle du groupe ne durera pas plus de dix ans nous offrant que quatre albums mais ces albums auront un impact majeur sur le développement de la grande famille Métallique. Ce deuxième album allait faire exploser cette carrière phénoménalement courte et passera à l’histoire comme étant un des meilleurs albums de toute l’histoire du Black Metal.

Vital Remains – Forever Underground – 1997

Comme son l’indique très bien, la formation Américaine Vital Remains s’est toujours fait un devoir de demeurer dans l’ombre et par le fait même rester « underground » peu importe les vagues et les modes qui survenaient dans le vaste univers métallique. Forever Underground était un cri sauvage purement Death Metal dédié à la cause métallique elle-même : Ne pas succomber à cette envie de devenir gros et ainsi perdre sa crédibilité. Cette attitude purement élitiste avait réussi à Vital Remains qui signait son meilleur album en carrière avec des éléments très techniques et une brutalité dans les riffs à faire peur à n’importe quel non-initié à cette musique décapante. Un album qui est passé sous certains radars mais qui est extrêmement important pour le développement du Death Metal. À écouter le volume dans le fond pour se rincer les oreilles comme il se doit. Un très grand album de Death Metal!

Dark Tranquillity – The Mind’s I – 1997

Comme plusieurs albums qui apportent un certain changement dans le son d’un groupe, le troisième album de Dark Tranquillity avait apporté son lot de changements mais inévitablement son lot de détracteurs. Oui, le groupe devenait unp eu plus technique et surtout plus mélodique ce qui lui a permis de se démarquer de ses « concurrents » de la scène de Gothenburg et ainsi faire cavalier seul dans cette course pour le Death Metal mélodique. The Mind’s I était tout sauf un mauvais album. Il était audacieux et certes différent mais contenait suffisamment de vitriol et de riffs caustiques rapides pour en faire un superbe album qui décape. Le groupe n’en était qu’à ses débuts et son avenir serait plus qu’influent pour la grande scène métallique mondiale. Réécoutons cet album avec des oreilles neuves, nous découvrirons tout un album brillamment composé qui nous fera prendre conscience de l’histoire du Métal et d’où viennent certaines sonorités et styles que nous connaissons aujourd’hui.

Die Krupps – Paradise Now – 1997

Paradise Now fut le dernier album de Die Krupps avant sa séparation et ce fut tout un album de pur Métal Industriel. Le mélange de guitares incisives avec le martèlement continu de la section rythmique apportait une dimension brutale aux pièces de l’album. Les parties de claviers se mariaient à merveille avec cette sauvagerie mécanique faisant de Paradise Now l’un des albums du genre les plus influents. Si cet album coïncide avec la sortie du groupe pour plusieurs années, Die Krupps reviendra force une quinzaine d’années plus tard pour faire revivre ses heures de gloire.

Sadist – Crust – 1997

Le troisième album de la formation Italienne Sadist avait apporté de grands changements tant dans la musique du groupe que dans son personnel. Alors que le groupe avait peine à garder ses vocalistes, Crust marque les débuts de l’actuel chanteur Trevor Nadir (Roberto Traverso) au sein de la formation. La musique et les compositions s’intensifiaient et devenaient de plus en plus complexes au point où Crust avait reçu des avis mitigés dans la communauté Métal du monde entier, possiblement dû à l’utilisation d’éléments mécaniques avec des synthétiseurs donnant au son du groupe une toute nouvelle « vibe » Industrielle. Le côté Progressif du groupe était en pleine ébullition et nous retrouvions des similitudes avec Voïvod sur la pièce d’ouverture de l’album, surtout au niveau des accords dissonants initiées par Piggy. Ce troisième album était un exercice de force brute mélangée à des sonorités atmosphériques et des arrangements non standards. Donnons-lui une chance car c’est album extraordinairement bien composé qui a sans l’ombre d’un doute influencé toute une génération de musiciens à s’aventurer dans des zones sonores un peu plus flyées!

Septic Flesh – Ophidian Wheel – 1997

Ophidian Wheel, troisième album des titans Grecs de Septic Flesh, fut décisif dans la carrière des frères Antoniou tant pour la qualité de ses compositions que pour ses arrangements incroyables. Le groupe s’enlignait de plus en plus vers la musique classique dans son cheminement faisant de cet album un point tournant dans la discographie du groupe. Loin de s’adoucir dans sa portion Métal, le trio osait s’aventurer dans de nouvelles avenus sonores jusqu’ici inexploitées et curieusement, cet album fut presque composé non pas par les frères Antoniou mais bien en majeure partie par Sotiris Vayenas qui signera également toutes les paroles de l’album. C’est à partir de cet album que les forces des membres du groupe furent mises ensemble pour être en mesure de composer des pièces épiques et inoubliables. Ophidian Wheel fut un pas de géant pour le groupe et ce qui allait suivre serait plus que spectaculaire!

Windir – Soknardalr – 1997

Le vaste monde du Black Metal a continué d’évoluer au fil des années notamment grâce aux pays Scandinaves dont les groupes apportaient chacun son grain de sel pour faire évoluer ce genre en de multiples branches et sous branches. Windir était arrivé avec un habile mélange de pur Black Metal mélodique et de Folk pour composer des pièces à la fois épiques et mordantes basées sur des sonorités de claviers qui empruntaient des chemins s’apparentant à la musique classique donnant ainsi une explosion sonore hors du commun. Les musiciens du groupe étaient habiles sur leurs instruments respectifs et la production était en béton armé ce qui contrastait violemment avec la tendance de sonorités crasseuses et lo-fi des groupes de Black de l’époque. Soknardalr est une introduction à ce qui s’en venait et Windir deviendra rapidement une légende du Black Metal en Norvège étendant son influence sur toute la planète.

Enslaved – Eld – 1997

En 1997 la face du métal extrême était en train de changer, de nombreux groupes s’enlignaient vers la finesse en explorant de nouvelles avenues sonores et stylistiques. Avec son troisième album, Enslaved avait franchi un pas de géant en s’aventurant vers des contrées musicales inexplorées tout en gardant le cap vers son but de relater les histoires ancestrales et sa mythologie. Le groupe était en train de s’orienter vers ce que nous connaissons de lui aujourd’hui en imbriquant des éléments plus Folk et surtout plus Progressifs à son Black Metal épique et sulfureux. Eld contenait des pièces longues et brillamment structurées et servira de base à ce qui s’en venait mais gardait encore son côté cru et sauvage. On dit de cet album qu’il s’apparente à ce que Opeth aurait pu être si le dernier avait joué la carte du Black Metal, ce qui est un beau compliment. Enslaved devenait plus complexe et ses membres allaient augmenter le niveau de cette complexité à chaque sortie d’album par la suite. Eld est un tout un album que l’on doit considérer si on veut connaître le développement du groupe et aussi de celui du Métal Progressif.

Necrophobic – Darkside – 1997

Il y a tellement d’albums qui ont été influents pour l’Évolution Métallique qu’il est malheureusement possible d’en oublier. Ce fut le cas du légendaire premier album de Necrophobic qui est passé sous ma vigilance et qui s’est perdu dans l’immensité des profondeurs abyssales. Je rectifie le tir avec le deuxième album du groupe Suédois qui fut tout aussi incroyable et influent avec ses riffs incendiaires et son Death Metal noirci juste à point. Darkside montrait tout le génie musical des membres du groupe et surtout son professionnalisme à partir de la présentation graphique jusqu’aux arrangements. Necrophobic est l’exemple même d’un groupe qui n’a pas vendu son âme pour tenter de percer, il est toujours demeuré fidèle à lui-même et très intègre au niveau musical en nous offrant que de superbes albums bien produits et bien ficelés. Une influence majeure pour le développement de la musique extrême et un deuxième album digne de ce nom.

Ulver – Nattens Madrigal – Aatte Hymne til Ulven i Manden – 1997

Suite à son album acoustique, Ulver était revenu au pur Balck Metal incisif sur son troisième album. Cet album était dédié aux loups et bien que les pièces étaient seulement titrées en chiffres Romains, ce n’est que plus tard sur les versions rééditées que les titres ont été dévoilés. D’entrée de jeu, bien que les compositions étaient phénoménales, la production était épouvantablement pauvre ce qui ajoutait un certain charme et un côté très froid aux pièces de l’album. Était=ce les débuts du « Raw Black Metal » à la Norvégienne? Possiblement que oui car cet album en a influencé plusieurs à suivre cette tendance de sonorités crasseuses qui a défini le mouvement Black Metal Scandinave. Si on oublie la production un instant, on constate tout le génie musical des membres du groupe et surtout, on constate le fait que Ulver n’a jamais refait le même album deux fois. Le groupe a évolué au fil de ses sorties et est devenu une figure de proue dans le monde Métallique mondial.

Destroyer 666 – Unchain the Wolves – 1997

Mis à part AC/DC, est-ce qu’il existe des groupes issus de l’Australie, qui plus est des groupes de Black Metal? Et bien, la réponse est oui et Destroyer 666 est probablement l’une des figures les plus connues du Métal extrême en Australie. Initialement fondé en tant que projet solo de KK Warslut, le projet Destroyer 666 est rapidement devenu un groupe à part entière et son premier album, Unchain the Wolves, demeure à ce jour un classique du Black/Thrash Metal dont il faut absolument prendre connaissance. Les riffs incisifs et froids contenus sur cet album ont à leur manière façonné le mélange du Black et du Thrash Metal à l’échelle mondiale et malgré le peu d’albums contenus dans la discographie du groupe, Destroyer 666 doit être considéré comme une influence majeure de l’Évolution Métallique.

Immortal – Blizzard Beasts – 1997

Sur son quatrième album, le trio Immortal continuait à braver le froid avec des riffs mordants et des compositions incisives. Sur Blizzard Beasts, la production laissait à désirer ce qui a valu au groupe une division parmi les fans. Malgré ce fait évident, l’album est considéré comme étant un des influents albums de l’histoire du Black Metal donnant à Abbath et Demonaz un statut particulier au sein de la grande famille Black Metal Norvégienne. Immortal continuait ainsi son ascension vers les sommets enneigés pour devenir un groupe culte et respecté dans la communauté Métallique.

Strapping Young Lad – City – 1997

la charge avec City, deuxième album de son projet Strapping Young Lad. Cet album était tout aussi disjoncté que le précédent mais cette fois-ci la majorité des Métalleux de l’époque avaient eu le temps de digérer et d’assimiler le premier album, recevant ce deuxième effort avec plus d’enthousiasme. City c’était un exercice périlleux dans lequel s’entrecroisaient des éléments Industriels puissants et un Death Metal technique incroyablement bien construit. On dit de City que ça pourrait être le meilleur album de Strapping Young Lad amis dans les faits, cet album installait les bases mêmes de la carrière de Devin Townsend et son génie musical hors du commun. Un joyau du Métal Industriel Canadien qui a influencé une panoplie de musiciens par la suite et qui a contribué au développement non seulement de la musique mécanique mais aussi du Métal Progressif. Un incontournable et brillant album comme seul Townsend peut nous concocter.

Pain – Pain – 1997

En parallèle à son projet Hypocrisy, Peter Tagtgren avait eu l’idée de créer Pain qui mélangerait la musique Industrielle et le Death Metal. Dès ce premier album éponyme, on constatait que le bonhomme était tout un compositeur et était en mesure d’élargir ses horizons sonores. Les compositions étaient suffisamment brutales pour être considérées comme étant « Métal » mais le choix des sons et textures des claviers apportaient un côté mécanique très original et très bien structuré. Depuis que Misnistry et Godflesh avaient emboîté le pas du mélange Industriel/Métal, on savait que le résultat était incroyable mais Pain avait monté d’un cran le genre et allait le mener à bout de bras jusqu’à nos jours avec des albums de qualité. Ce premier effort était le début d’une toute nouvelle aventure Métallique et ferait des rejetons un peu partout sur la planète.

Absu – The Third Storm Of Cythraul – 1997

Sur son troisième album, la formation Américaine Absu délaissait quelque peu son côté épique et glorieux pour revenir avec une sonorité plus crue et plus simpliste. Le groupe avait tout donné dans l’énergie pure tout au long de l’album en utilisant des sonorités plus Thrash Metal à l’image des groupes des années 80. Le Black Thrash Metal sévissait déjà un peu partout sur la planète et Absu avait sauté sur l’occasion pour offrir un album qui frappait fort sans l,obligation de créer des artifices afin d’épater la galerie. The Third Storm Of Cythraul fut un excellent album de Balck Metal cru, franc et direct qui donnait des leçons à bien d’autres groupes. Absu changera de direction à partir de 2001 avec sa trilogie épique et incroyable qui mènera à la fin du trio en 2020.

God Dethroned – The Grand Grimoire – 1997

Il aura fallu près de cinq années pour que les pionniers du Death Metal des Pays Bas God Dethroned ne sorte son deuxième album. Cette attente aura valu la peine car le groupe avait sorti un digne successeur à son premier album, plus mature et plus mordant. On sentait que les influence Death Metal mélodique s’en venaient mais tout en gardant une forte dose de brutalité. Ce deuxième album survenait suite à la séparation du groupe en 1993 puis à sa réactivation en 1996 avec un tout nouvel alignement. God Dethroned est en fait le travail de Henri Settler qui sera le seul maître à bord à partir de ce deuxième album. God Dethroned deviendra un incontournable du Death Metal Européen en demeurant toujours constant à chaque sortie d’album par la suite.

Electric Wizard – Come My Fanatics… – 1997

Alors que le premier album de Electric Wizard était en majeure partie fortement influencée par Black Sabbath, son deuxième album allait mettre le groupe Amglais sur la carte du Doom Metal mondial. Le mot d’ordre du groupe était distorsion. Et sursaturé de distorsion était cet album lent, lourd et excessivement gras. Pour en rajouter un peu plus, le groupe centralisait ses thèmes sur l’occultisme, l’horreur et l’usage de substances illicites renforçant ainsi l’image et la sonorité lourde, planante et chaotique des pièces contenues sur Come My Fanatics. Electric Wizard deviendra rapidement une légende du genre et contribuera grandement au développement du Doom et au regain de popularité des sonorités psychédéliques des années 70. Un album pas fait pour tout le monde mais qui vaut son pesant d’or musical et mérite d’être écouté au moins une fois afin de mesurer toute l’ampleur du style.

Ulver – Kveldssanger – 1996

Avec son deuxième album, Ulver avait pris tout le monde par surprise en offrant un pur album Folk avec uniquement une guitare acoustique, une flûte, un violoncelle, une batterie et surtout des harmonies vocales incroyables. Le tout sonnait comme un hommage aux ancêtres et les compositions étaient d’une très grande beauté sonore. Ulver laissait de côté son Black Metal cru et froid le temps d’un album pour nous montrer ses talents de musiciens et de compositeurs. Bien sûr, cet album n’avait rien de Métal mais la façon dont il a été construit et joué a permis à bien d’autres groupes d’explorer le côté Folk et de le rendre encore plus glorieux. Un incontournable du Folk Nordique pour égayer vos soirées froides d’hiver devant le poêle à bois!

Old Man’s Child – Born of the Flickering – 1996

Bien que le projet Old Man’s Child soit absent des radars depuis 2009, il fut un temps où il fut plus qu’actif sur la grande scène Black Metal Norvégienne. Initialement créé comme étant un groupe, Old Man’s Child a souvent changé de musiciens pour devenir le projet de Galder. Le premier album nous offrait un Black Metal mélodique et bien ficelé avec certains éléments atmosphériques et de musique classique. Cette pièce maîtresse fut sensation dans le milieu dès sa sortie et ce projet est rapidement devenu un chef de file de la musique noire Scandinave jusqu’à ce que Galder ne joigne les rangs de Dimmu Borgir et ne gâche son talent de compositeur dans un groupe qui ne reconnait pas vraiment son travail. Ce premier album est toute une révélation pour le Bolack Metal et un incontournable du genre.

Hate – Daemon Qui Fecit Terram – 1996

La Pologne est un de ces pays dans lequel il est très difficile d’évoluer en tant que groupe ou artiste Métal. La religion y est toujours fort influente et les dirigeants du pays s’y fient aveuglément rendant la tâche difficile aux groupes comme Behemoth et Hate d’exercer leur art de diablotins. Le premier album de Hate était arrivé en 1996 avec un Death Metal noirci et puissant avec tout pour se faire détester des autorités religieuses. Le Satanisme et l’Anti-Chrétienté étaient un point d’honneur et causait des maux de tête dans toute la Pologne. Musicalement, Hate ne réinventait pas nécessairement le genre mais rendait ses compositions malsaines avec conviction et honnêteté rendant ce premier album plus influent que la moyenne. Daemon Qui Fecit Terram ouvira la voie à une belle carrière dans laquelle chaque sortie est égale à la précédente et indispensable dans le vaste monde du Death Metal mondial.

Aura Noir – Black Thrash Attack – 1996

Dans cette grande quête de rapidité et de noirceur qui frappait le monde du Black Metal Norvégien, certains groupes comme Aura Noir forgeaient cette musique noire à grands coups de riffs incisifs. Le groupe annonçait ses couleurs avec Black Thrash Attack avec un habile mélange de vieux Thrash Metal des années 80 et de pur Black Metal à la sauce Scandinave. Le résultat fut percutant et ce premier album restera gravé dans l’histoire Métallique comme étant un précurseur du Black Thrash Metal. C’était cru, franc et direct, Aura Noir ne passait pas par quatre chemin pour administrer son venin mortel et continuera sur cette voie jusqu’en 2020, année où le groupe a annoncé son interruption. Black Thrash Attack est un incontournable du genre et surtout un album sans prétentions qui détruit tout!

Adorned Brood – Hiltia – 1996

Le Folk tendait à faire de plus en plus sa place dans l’immensité Métallique et partout en Europe et en Scandinavie cette tendance grandissait à une vitesse phénoménale. Un tout nouveau créneau s’était ouvert et au lieu de parler de diableries et de l’enfer, les groupes qui s’adonnaient au Folk Metal choisissaient de relater les histoires ancestrales et de parler de mythologie ancienne et de dieux disparus sous le joug du Catholicisme. Adorned Brood était arrivé avec un premier album bien balancé entre le Black Metal et le Folk festif résonnant au son des flûtes et des airs traditionnels. Certes, Hiltia n’était pas parfait mais était suffisamment original et bien construit pour que le groupe se taille une belle place dans le nouveau monde du Folk Metal. La partie Folk du groupe était superbe et nous transportait vers des temps immémoriaux où les dieux multiples étaient encore présents et où la simplicité de vivre était bien réelle. Un excellent premier album qui ouvrira la voie à d’autres groupes à faire de même et ainsi éviter que les souvenirs des ancêtres ne se perdent.

Einherjer – Dragons of the North – 1996

Le Viking Metal st évidement originaire de la Scandinavie et le genre a été mis en place par ds musiciens qui voulaient rendre hommage à leurs ancêtres. Ce style métallique incorpore parfois certains éléments Folk pour agrémenter les histoires d’un passé lointain qui relatent de grandes batailles, des conquêtes et l’arrivée au Valhalla. Le premier album de la formation Norvégienne Einherjer est un parfait exemple de pur Viking Metal épique et teinté de Folk. C’est aussi un parfait exemple d’amour/haine dans la vaste communauté Métal : Certains crieront au génie tandis que d’autres rabaisseront le groupe et son premier effort. Pourtant, si on écoute bien en profondeur ce premier opus, on retrouve des compositions bien ficelées avec une originalité et une sonorité propre au groupe. Les récits ancestraux sont relatés de façon magistrale avec une musique glorieuse et épique qui bouleversera le monde Métallique en étendant ses frontières partout dans le monde.

Melechesh – As Jerusalem Burns… Al’Intisar – 1996

Qui a dit que le Black Metal se devait d’^tre uniquement associé au froid et à la neige? Qui a dit que le Folk Metal ne devait se limiter qu’aux traditions Celtes ou Scandinaves? Qui serait le mieux placer pour invoquer les démons et malmener toute la chrétienté? Un groupe venu du désert ne peut avoir des références au froid et ne peut se targuer d’être Viking. De plus, un groupe de Black Metal provenant de Jerusalem et de Bethléem est plutôt bien placé pour ébranler les fondations mêmes de l’Église Catholique! Avec son premier album avec un titre aussi dévastateur que la musique qu’il contient, Melechesh avait frappé un si grand coup que le groupe a dû déménager pour diverses raisons dont des problèmes avec les autorités religieuses de son pays. Même si les sonorités traditionnelles du Moyen Orient ne sont pas très présentes sur As Jerusalem Burns, le groupe intègre toutefois certains rythmes liés à ses traditions ancestrales pour obtenir un style unique et excessivement complexe. Ce premier album est certes passé inaperçu de notre côté mais il fut amplement influent pour permettre à d’autres groupes du Moyen Orient à persévérer et se battre pour leurs convictions. Melechesh est un précurseur au même titre que Orphaned Land et sa musique se doit d’petre mentionnée dans la grand Évolution Métallique.