Metal Church – XI – 2016

metal-churchMetal Church – Heavy/Thrash Metal – États-Unis
XI – 2016
Rat Pak Records
7/10

Metal Church n’est plus vraiment un groupe que l’on se doit de présenter. La notoriété du groupe remonte aussi loin que 1984 avec son très classique album éponyme et sa pièce d’ouverture Beyond the Black. Depuis plusieurs mois, un battage médiatique impressionnant autour du retour de Mike Howe, deuxième chanteur de la formation, a fait promettre quelque chose de grand pour le nouvel album de Metal Church. Les attentes étaient énormes et avec une médiatisation de ce genre, un groupe a intérêt à livrer la marchandise et ne pas se casser la gueule.

C’est avec le titre original (!) XI que Metal Church revient avec son 11e album avec Howe en avant plan. Plus tôt cette année, la formation Améticaine avait lancé son premier single No Tomorrow accompagné d’un vidéoclip ordinaire laissant entrevoir ce qui s’en venait sur l’album. Or, en écoutant le dit album, on constate que No Tomorrow est la meilleure pièce de l’album.

L’entrée d’album, en l’occurrence Reset, est peu convaincante et plutôt faible et malheureusement, elle donne le ton à l’album entier. Killing your Time n’est guère mieux, son titre est tout à fait approprié, son écoute est une perte de temps douloureuse. No Tomorrow vient rectifier le tir mais le reste de l’album ne réussit pas à me faire accrocher et me garder attentif. C’est un peu comme si Metal Church avait pris ses rejets des précédents albums et nous les sert avec Mike Howe en espérant faire un album grandiose.

Bien sûr, XI comporte de bons moments ici et là et contient quelques bons riffs. Mais, cet album ne lève pas et est fortement emmerdant, aucune surprise, rien de flamboyant. C’est dommage mais Metal Church s’est, selon moi, cassé la gueule avec XI. Je préfère encore son prédécesseur Generation Nothing qui avait plus de couilles malgré ses faiblesses. On passe à un autre appel. Ah oui, en passant, il est rare que je m’attarde au volet visuel préférant m’em tenir uniquement à la musique mais pour celui-ci, je dois mentionner que la pochette fait dur et n’est aucunement attirante. Beau travail bâclé.

Deströyer 666 – Wildfire – 2016

destroyer666Deströyer 666 – Black/Thrash Metal – Australie
Wildfire – 2016
Season of Mist
8.5/10

Déjà sept années nous séparent du dernier album de Deströyer 666 paru en 2009. C’est un délai assez long entre deux albums mais depuis 2002, la formation Australienne semble vouloir prendre son temps entre deux sorties. Dans un sens c’est vraisemblablement une bonne chose de prendre son temps pour s’assurer de sortir un album à la hauteur.

Wildfire est justement à la hauteur de ce que Deströyer 666 est capable de nous livrer. Du pur Black/Thrash de la vieille école dans la veine de Aura Noir, Absu ou encore Goatwhore. Des riffs dévastateurs avec des guitares tranchantes et des solos enflammés. La rythmique est percutante et offre des tempos variés passant du chaotique à la vitesse excessive à des passages plus Thrash.

La production est assez bonne malgré le fait que l’album sonne peut-être un peu rasoir. Un peu plus de mordant et de gras aurait été souhaitable mais le créneau Black Metal est assez présent pour avoir une sonorité claire et très dans les « high ». Un petit défaut dont on peut faire facilement abstraction vu la qualité des compositions.

Un excellent album de Black qui se classe dans les bonnes sorties 2016.

Odyssea – Storm – 2015

odysseaOdyssea – Heavy/Power Metal – Italie
Storm – 2015
Diamonds Produstions
8/10

J’ai été approché récemment par Trevor Nadir (Nadir Music, Sadist) pour une collaboration et ainsi chroniquer des albums issus de son label et ses affiliés. Dans le premier arrivage se trouvait un duo Italien nommé Odyssea formé de Pier Gonella (Necrodeath) et de Roberto Tiranti (Labyrinth) aidés de plusieurs musiciens invités. En partant, je dois dire que je ne suis aucunement un amateur de Power Metal donc Odyssea avait deux prises avant même l’écoute de l’album.

Mais, je suis quelqu’un de curieux et ouvert d’esprit, j’ai donc écouté Storm avec toute cette ouverture dont je suis capable d’avoir. La pièce d’ouverture, No compromise, m’a pris par surprise avec ses riffs gras et puissants tirant plus sur le Heavy Metal que le Power. La pièce suivante, Anger Danger est la meilleure de l’album à mon avis avec ses relents Speed Metal et son côté classique avec les choeurs et les solos de guitare digne de Paganini.

S’enchainent tour à tour deux chansons un peu plus doucereuses s’éloignant quelque peu de la puissance générée par les premières pièces. Pas mauvais mais ça manque de tripes, surtout celle chantée par une voix féminine. On se rattrape sur Freedom avec son tempo rapide et ses refrains typiques du Power Metal, une pièce épique comme il se doit. Galaxy est le maillon faible de l’album frôlant malheureusement le simili Métal des années 80 à la manière de Europe et compagnie. Beaucoup trop pop et très radio commerciale, cette pièce n’est vraiment pas pour moi, le duo l’a échappé solide pour celle-ci. Odyssea se rattrape tout de même avec brio sur les quatre dernières pièces avec des tempos plus rapides et des changements plus progressifs.

Storm est un excellent album très bien composé et exécuté avec une production en béton armé. Ce n’est pas mon genre Métallique de prédilection mais la qualité est au rendez-vous et ça s’écoute très bien.

Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016

blood-ceremonyBlood Ceremony – Psychedelic Occult Rock – Canada
Lord of Misrule – 2016
Rise Above
9/10

Déjà trois années se sont écoulées depuis la sortie de l’excellent The Eldritch Dark. C’est long trois ans à attendre un album. L’attente en a valu la peine, Blood Ceremony nous sert Lord of Misrule paru il t a quelques jours et encore une fois la formation Torontoise ne déçoit aucunement et pousse plus loin son évolution musicale.

Blood Ceremony recule encore plus loin dans le temps avec Lord of Misrule. La formation accentue ses racines Folk sur cet album mettant la barre plus haut que sur The Eldritch Dark. Alia O’Brien est en voix comme à son habitude mais change légèrement en évoluant et en étant plus sûre et plus puissante que jamais. La flûte traversière est toujours omniprésente et l’orgue a toujours sa place dans la sonorité du groupe. Bien qu’un tantinet plus doux que son prédécesseur, Lord of Misrule est à la hauteur de ce que Blood Ceremony nous a donné par le passé, pas de baisse de régime ou de qualité, le groupe est en pleine possession de ses moyens et en totale ascension vers les plus hauts sommets.

Les compositions de cet album sont marqués par un recul dans le passé où le son des années 60 avec des passages plus Garage Rock font leur apparition. Du Doom qui était présent sur les deux premiers albums il n’en reste plus de traces, Blood Ceremony se concentre sur le Psychédélique et l’Occulte à la sauce des années 70 en combinant Rock Musclé et Folk planant.

Blood Ceremony est actuellement un des meilleurs groupes Canadiens qui se dirige lentement mais sûrement vers la quête Internationnale pour une domination totale. Lord of Misrule est une des plus percutantes sorties de 2016 et avec cet album, le groupe demeure parmi mes préférés des 25 dernières années.

Vinterblot – Realms of the Untold – 2016

vinterblotVinterblot – Viking Death Metal – Italie
Realms of the Untold – 2016
Nemeton Records
6/10

Je me suis toujours imaginé les Vikings comme étant un peuple grand, fort, féroce et fier. Issu des pays Scandinaves, les Vikings devaient forcément avoir une forte résistance au froid et ceci devait influer sur le caractère propre de ce peuple explorateur et pillard. Dans ma tête, et ceci n’est que mon humble opinion, le style Viking Metal devrait être issu uniquement des pays Scandinaves. Je trouve aberrant que des groupes provenant s’approprient les racines et mythologies scandinaves pour faire leur principale source d’orientation musicale et textuelle.

Vinterblot, formation Italienne, se targue d’être une formation de Viking Metal avec tout le bataclan venant avec : La mythologie, les poèmes nordiques, les runes etc. Or, à ce que je sache, l’Italie n’a aucune racine Viking et se trouve fort loin du Nord et de ses contrées glaciales et enneigées. Ayant en prime un nom typiquement Norvégien, la formation en beurre épais. J’imagine que ça fait cool le trip Viking.

Musicalement à cheval entre Dissection et Amon Amarth, Vinterblot nous sert un Death Metal Mélodique réchauffé et très peu original. Oui, les musiciens sont bons et sont en mesure de mener à bien la composition de pièces et de les éxécuter. Mais, la totalité des 35 minutes de cet album est d’une platitude et d’un ennui mortels. Aucun riff ou passage qui nous fait sourciller, aucune puissance digne de mention. Le bateau Viking est en pleine mer sans vent et aucune tempête à l’horizon.

Vinterblot devrait s’en tenir à sa propre culture qui est très riche en événements et commencer à composer du matériel original au lieu de cloner maladroitement ses influences.

Machines on Blast – Tin Man Empire – 2016

machines-on-blastMachines on Blast – EBM/Industrial Metal/Aggrotech – Australie
Tin Man Empire – 2016
T.H.C. Music
7/10

Avec un nom comme Machines on Blast et une écoute d’une pièce de ce groupe, je me suis dit que ça valait vraisemblablement la peine de porter une écoute approfondie du premier album de cette formation Australienne. Le mélange EBM, Industriel, Aggrotech et Métal est quelques chose qui m,attire d’emblée alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience de Machines on Blast?

Pour commencer, le groupe utilise effectivement des machines par dessus les traditionnelles guitares et basse. Cependant, ça ne « blast » pas vraiment, l’album navigue sur des rythmes mid-tempo tout au long de ses 13 pièces sans être en mesure d’entrer dans des rythmes plus rapides et plus méchants. Ce n’est pas un défaut en soi, le groupe demeure dans un créneau axé sur le dansable et le fait très bien.

Toutes les pièces de l,album ont un énorme potentiel, les idées sont là et la composition est très intéressante, on sent les influences Combichrist, certaines sonorités de Depeche Mode et quelques soupçons de Skinny Puppy. Machines on Blast arrive toutefois à difficilement nous captiver et nous garder attentifs car les pièces sont trop longues et deviennent d’une redondance exaspérante ce qui a pour effet de trouver l’album long et interminable. L’utilisation des synthés « lead » est très maladroite, le choix des sons n’est pas à la hauteur de ce que pourrait livrer la formation. Les sons stridents deviennent rapidement horripilants au point de finir par taper sur les nerfs.

Machines on Blast aurait tout intérêt à étudier ses influences au niveau des claviers. Des pionniers comme Depeche Mode ou Skinny Puppy ont de bonnes leçons à donner quant au choix des sonorités. Tin Man Empire n’est pas un mauvais album, toutes les pièces sont bonnes mais écoutées séparément les unes des autres. L’écoute en continu est à proscrire, dommage car les bonnes idées ne manquent pas.

Brimstone Coven – Black Magic – 2016

brimstone-covenBrimstone Coven – Occult Rock – États-Unis
Black Magic – 2016
Metal Blade
8/10

Le retour du rock occulte ces dernières années prends de plus en plus de place dans l’univers musical planétaire. Beaucoup de formations emboîtent le pas s’inspirant directement des pionniers du genre en offrant des sonorités vieilles de plus de 45 ans. Comme quoi rien ne se perd, rien ne se crée et la boucle finit toujours par se refermer à un moment ou un autre au fil du temps.

Brimstone Coven est une toute jeune formation Américaine fondée en 2012 qui nous offre son deuxième album, Black Magic, paru sur Metal Blade il y a quelques semaines. Brimstone Coven puise ses compositions à même la source sans vraiment changer d’un iota la recette déjà maintes fois utilisée et qui a fait ses preuves. Le mélange Black Sabbath/Pentagram est totalement évident mais Black Magic ne tombe pas trop dans le réchauffé, c’est très bien fait et bien composé. De bonnes harmonies vocales, une basse prédominante et des riffs de guitares bien exécutés.

Cet album aurait bien pu sortir en 1972, les musiciens du groupe reproduisent fidèlement le son de cette belle époque avec d’excellentes pièces toutes aussi solides les unes que les autres. Black Magic est un très bon album du genre, j’aurais toutefois aimé une touche un peu plus originale pour agrémenter cette vieillotte sonorité et la mettre au goût du jour. Brimstone Coven est un très bon groupe qui a réussit à faire revivre une certaine nostalgie provenant des racines même du Hard Rock et du Heavy Metal.

A écouter sans réserves pour les amateurs de Hard Rock sombre et bien ficelé.

Black Tusk – Pillars of Ash – 2016

black-tuskBlack Tusk – Sludge Metal – États-Unis
Pillars of Ash – 2016
Relapse
9/10

Je suis un néophyte en matière de Sludge Metal, je commence à peine mon incursion dans ce genre hybride oscillant entre le Doom, le Hardcore et le Southern Rock. Je viens de découvrir un album qui m’a renversé tel un char d’assaut filant sur un champ de bataille. Pillars of Ash de Black Tusk, c’est ça. Complètement renversant.

Malgré ses trois albums précédents, je ne connaissais aucunement la formation et c’est entendant une pièce issue du tout dernier album que ma curiosité a pris le dessus. C’est à grands coups de guitares abrasives et de voix hurlée sur une rythmique déchainée que Bl;ack Tusk nous lance ce nouvel album en plaine face. Je ne m’attendais vraiment pas à cette explosion sonore d’une puissance qui souffle tout sur son onde de choc.

Changements de tempo soudains, riffs punk très entrainants et structures musicales qui sort de l’ordinaire sont les principaux ingrédients utilisés par Black Tusk. J’hésite à faire des comparaisons car le groupe est vraiment original et a un son bien à lui mais un mélange de Motorhead mélangé au vieux Mastodon version très punk pourrait légèrement faire office de comparaison. Mais, Black Tusk va beaucoup plus loin que ça. La musique brasse et le talent des musiciens est bien au rendez-vous.

Pillars of Ash est une méchante belle découverte et avec le Post Society de Voïvod, cet album se hisse en tête de liste des meilleures sorties de 2016. Je vais évidemment jeter une oreille sur les trois autres albums du groupe et aussi considérer ce genre Métallique et découvrir d’autres formations similaires. Je suis encore sous le choc!

Wrathrone – Born Beneath – 2016

wrathroneWrathrone – Death Metal – Finlande
Born Beneath – 2016
Inverse Records
8.5/10

Fondé en 2008, Wrathrone est une toute jeune formation Finnoise oeuvrant dans un créneau musical assez bruyant. La formation nous sert cette année son premier album complet intitulé Born Beneath qui fait suite à un mini album paru en 2013. Wrathrone a tous les ingrédients nécessaires pour se démarquer et nous offre un Death Metal fort intéressant.

Wrathrone pige dans divers genres Métalliques pour forger ses pièces et le résultat est relativement assez unique et rafraichissant dans ce monde où de nombreux clones se font entendre. Le Death Metal proposé par le groupe est certes brutal et gras avec des riffs lourds à mi chemin entre Six Feet Under et Decapitated mais un ajout de sonorités plus mélodiques à la At the Gates vient agrémenter cet assaut brutal en ajoutant de la texture et de la consistance dans les compositions.

Les structures musicales sont originales et peu ordinaires ce qui pourrait dérouter certains amateurs avides de Métal standard. On sort des balises pré-établies et c’est parfait comme ça. Petite tache au tableau, la production est un peu floue, les guitares se perdent parfois dans le mix mais on peut passer outre, ça sonne tout de même mieux que plusieurs albums bien établis.

Wrathrone offre un bon compromis entre la brutalité, le mélodique et le côté « groovy ». On pourrait même déceler certains passages plus Death’n Roll plutôt entrainants. Un très bon album de Death Metal que je recommande, Born Beneath est une des très bonnes sorties 2016 à se procurer.

The Hateful Eight – 2015

the-hateful-eightThe Hateful Eight – 2015
Drame/Western
Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen
Directeur : Quentin Tarentino
Double Features Films
9/10

Lorsque Quentin Tarentino annonce qu’il fera un nouveau film, je suis vendu d’avance je le reconnais, c’est toujours avec une hâte énorme de voir cette nouveauté que j’accueille une telle nouvelle. Bien que Tarentino ait une liste assez enviable de projets auxquels il a participé, The Hateful Eight est seulement le huitième film qu’il écrit et qu’il réalise depuis 1992. Chacun de ses fils est un grand signe de qualité et Tarentino frappe dans le mille à tous les coups.

The Hateful Eight ne fait pas exception, c’est du grand Tarentino.:es dialpgues sont d’une grande intelligence et le film est vraiment bien dirigé, rien n’est laissé au hasard. Que ce soit le jeu des acteurs, les textes ou encore l’image, Tarentino sait exactement là où il s’en va et le dénouement du film est à la hauteur de son talent. Ce dernier a toujours été reconnu pour ses trames sonores magiques et ancrées dans ses films. Cette fois-ci, Quentin s’est payé nul autre que Maestro Ennio Morricone et c’est fort bien réussi. La trame sonore est bien imbriquée au scénario et a l’atmosphère globale du film.

Comme à son habitude, Tarentino a misé sur les longs dialogues nous faisant faire la rencontre avec chaque personnage. The Hateful Eight est n film lent mais très intense au dénouement digne des films précédents. Le fameux retour en arrière est toujours au rendez vous et les interrelations passées entre les personnages aussi.

Quentin Tarentino signe un autre chef d’oeuvre avec The Hateful Eight. Du pur génie et du grand cinéma.

Slayer – Reign in Blood – 1986

slayer_reignSlayer – Thrash Metal – États-Unis
Reign in Blood – 1986
Def Jam Recordings
9.5/10

1986. L’année où de grands bouleversements ont eu lieu au sein du Métal mondial, l’année où cette musique agressive a fait un bond gigantesque en évoluant drastiquement. Plusieurs groupes avaient cette année là migré vers une musique plus rapide, plus bruyante et surtout plus brutale façonnat ainsi le Métal extrême tel qu’il est connu aujourd’hui. Les maintenant forts influents RRROOOAAARRR, Pleasure to Kill, Peace Sells… But Who.s Buying?, Master of Puppets ou encore Darkness Descends sont tous issus de cette nouvelle vague qui a déferlé tel un Tsunami sur le monde du Métal cette année là. Mais, un album parmi cette vague influente s’est littéralement démarqué des autres établissant les bases du Métal extrême et redéfinissant carrément la façon de jouer et de composer du Métal.

Troisième album d’une formation Américaine déjà devenue légendaire, Reign in Blood avait pris toute la communauté Métal par surprise et Slayer avait haussé les standards très haut en matière de rapidité et d’extrémisme Métallique. Slayer séparait la communauté en deux, laissant d’un côté les Métalleux dociles avec leur Scorpions et autres mollesses de même acabit et de l,autre les purs et durs avides d’évolution et de musique hors normes.

Je me souviens encore de l’hécatombe que l’écoute de cet album avait causé un midi d’Octobre 1986 sur les ondes de la radio étudiante. L’effroi chez les camarades à franges de sacoche était hautement palpable comme si le Diable en personne leur était apparu. C’est à ce moment que j’ai compris qu’une bonne portion des supposés Métalloïdes étaient en fait que des simili rockers voulant jouer aux durs et qu’à partir de Reign in Blood on séparait les vrais des poseurs. Ceci étant bien sûr ma perception de la chose à l’époque.

Toujours est-il que cet album a totalement transfiguré la musique Métal que je considère comme étant le Sgt Peppers de cette musique de Satan. Reign in Blood est l’album Métal le plus influent de tous les temps, l’album suprême, celui qui a ouvert toutes grandes les frontières de l’obscurité et de la puissance. Qu’on le veuille ou non, cet album est sans aucun doute celui qui a forgé non seulement le Métal Extrême mais qui a grandement contribué à redéfinir les balises de tout genre underground.

Accept – Metal Heart – 1985

accept_metal-heartAccept – Heavy Metal – Allemagne
Metal Heart – 1985
Portrait
9.5/10

Les vieux bonhommes et vieilles bonnes femmes de ma génération qui ont été (et sont, espérons-le, toujours) Métalleux, ont vécu des moments palpitants remplis de découvertes et de révolutions musicales au cours des années 80. Une multitude de groupes avaient pris le taureau par les cornes pour façonner le Heavy Metal et le faire évoluer. Accept, formation Allemande, est un des pionniers du Heavy Metal qui peut même se vanter d’avoir composé la première chanson Speed Metal avec Fast as a Shark parue en 1982 sur son quatrième album Restless and Wild.

Accept a connu un succès considérable avec l’album suivant, Ball to the Wall mais c’est avec Metal Heart que le groupe a signé son chef d’oeuvre en carrière. Haussant de plusieurs barres la composition, Metal Heart incorporait des éléments de la musique classique avec des passages de Tchaikovsky et de Beethoven dans la désormais célèbre pièce titre de l’album. Metal Heart a en effet influencé bon nombre de musiciens et demeure encore plus de trente ans après sa sortie une pièce tournante du Heavy Metal et est surtout devenue indémodable demeurant un exemple parfait pour les générations.

L’album comprends dix titres tous aussi classiques les uns les autres, que ce soit Midnight Mover, Dogs on Lead, Up to the Limit ou encore la très jazzy très James Bond Teach us to Survive. Metal Heart marque aussi la fin d’une époque en plein changements, la suite s’est avérée quelque eu catastrophique pour Accept. L’album suivant, Russian Roulette n’a pas été à la hauteur de son imposant prédécésseur, Udo s’est éclipsé du groupe pour une carrière solo et Accept s’est carrément suicidé avec Eat the Rich et son nouveau chanteur voulant embrasser la mode glam qui sévissait à l’époque.

Accept est de retour depuis quelques années nous donnant trois excellents albums dans la veine de Metal Heart. Ce dernier a été et est toujours un album emblématique pour le Métal en général et ceux qui ne connaissent pas encore ce chef d’oeuvre devraient impérativement prendre le temps pour savourer chaque note de ce formidable album, l’un des plus influents de sa génération.

High Priest of Saturn – Son of Earth and Sky – 2016

high-priest-of-saturnHigh Priest of Saturn – Stoner/Doom Metal – Norvège
Son of Earth and Sky – 2016
Svart Records
8/10

La combinaison Stoner/Doom/Occult RockVoix féminine connait une ascension fulgurante ces dernières années et cette recette directement puisée à même les années 70 est venue me chercher. L’utilisation des claviers « vintage » et autres instruments forts populaires de cette époque glorieuse du Rock me fascine énormément et comme vous savez, j,ai un faible pour les sonorités qui se démarquent des standards.

La formation Norvégienne High Priest of Saturn m’a interpellé, un peu à cause du nom du groupe que je trouve génial mais aussi pour l’ensemble très 70’s qui se dégage du groupe. Ici, la guitare fuzz et la lenteur sont à l’honneur, on flotte dans une atmosphère mystérieuse et enfumée sur de longues pièces planantes à la limite psychédéliques. C’est lent, très lent. Si bien que l’écoute sous l’effet de psychotropes doit grandement aider à comprendre toute l’ampleur du phénomène sonore et ainsi nous propulser dans l’espace intersidéral.

Quelques similitudes avec Electric Wizard et Sleep sont assez perceptibles mais ce sont les réminiscences de Cream et Iron Butterfly qui frappent le plus. Une bonne vague de souvenirs de la belle époque où le rock osait expérimenter et imposer sa puissance sonore. J’ai bien aimé High Priest of Saturn en général, bons riffs, bonne atmosphère et suffisamment de couilles. J’aurais préféré cependant quelques pièces un peu plus rapides car au bout d’un moment l’effet somnolent commence à se faire sentir.

Un très bon album à écouter sans réserves, du pur Stoner/Doom dans la plus pure tradition.

Atroce – In Obscuritas – 2015

atroceAtroce – Death Metal – Canada
In Obscuritas – 2015
HSP Productions
9/10

La scène Métal Québécoise est relativement assez disparate offrant plusieurs sous genres de puis ses premiers balbutiements au début des années 80. Des formations, on en a vu passer et certaines d’entre elles sont demeurées suffisamment longtemps et apporté un héritage musical indéniable pour se voir attribuer un statut prestigieux. Encore aujourd’hui, des groupes qui se démarquent du lot, ça arrive prouvant que le Métal est loin d’être mort et peut être original au Québec.

J’ai eu le plaisir de partager la scène avec la formation Atroce de Québec. Hurlemort avait été approché quelques temps auparavant pour écrire une chronique du premier album du groupe, In Obscuritas paru en Décembre 2015. J’avais entendu une ou deux pièces du groupe et ce que j’avais entendu m’a incité à accepter de faire la dite chronique. C’est en voyant le groupe en spectacle que j’ai décidé de devancer cette chronique qui était prévue initialement pour la fin Mars, début Avril.

Je suis tombé sur le cul en voyant Atroce jouer ses pièces sur scène avec tout le côté théâtral morbide. Avec de que j’avais entendu et vu, ma curiosité à été piquée au vif si bien que je me suis tapé In Obscuritas en me levant Dimanche matin. Dès les premières notes de Malédiction des morts-vivants j’ai réalisé que Atroce était ce type de groupe qui ne fait pas les choses à moitié. C’est avec une excellente production que les 9 pièces de In Obscuritas s’enchainent à un rythme tellement effréné que l’album semble trop court. 31 minutes de Death Metal décapant et totalement captivant.

Atroce mise sur les riffs et les membres sont en totale possession de leurs instruments. Ici on a affaire à un réel talent non seulement pour la composition mais aussi pour l’interprétation. Le groupe a réussi à reproduire sur disque ce qui se dégage en spectacle : On pourrait pratiquement sentir l’odeur de la charogne en écoutant l’album! Pas de place pour les longueurs, c’est direct et concis, pas de taponnage, pas de tétage, Atroce nous sert une véritable claque en pleine face et nous montre comment le Death Metal doit être livré.

In Obscuritas est sans contredit un album qui va rester dans les annales du Métal Québécois. Un classique à en devenir et une bombe incendiaire lâchée sur le troupeau de moutons qui suivent les modes métalliques. Atroce vient d’entrer dans ma liste de bands Québécois favoris aux côtés de Voïvod et Insurrection.

The Resistance – Coup de Grâce – 2016

the-resistanceThe Resistance – Death Metal – Suède
Coup de Grâce – 2016
earMusic
8.5/10

Le terme « Supergroupe » revient régulièrement ces temps-ci, plusieurs formations comprenant des musiciens issus de groupes bien établis voient le jour pour rajouter encore plus d’albums sur la pile déjà haute des sorties Métal. Les Supergroupes sont souvent décevants et ont uniquement pour but de vendre des albums pour mousser les groupes respectifs des membres mais parfois il arrive qu’une de ces Super entités se démarque et pond un album surprenant.

Gravitant autour de membres provenant de In Flames, Grave, Dark Tranquillity et The Haunted, The Resistance nous offre cette année un album explosif et gras à souhaits ayant pour titre Coup de Grâce. D’entrée de jeu en voyant la liste des membres du groupe, je m’attendais à un autre groupe de Death Metal Melodique au son de Gothenburg. Mais non, on a droit à un Death Metal de qualité, puissant, gras et fort efficace dans la lignée de Entombed, Grave et Dismember.

Bien sûr, The Resistance ne révolutionne en rien le genre et ce n’est probablement pas le but du groupe. Coup de Grâce c’est 37 minutes de défonce totale s’étalant sur 13 excellentes pièces de Death Metal de la vieille école avec des riffs incendiaires et des tempos parfois très rapides et souvent mid-tempo. On brasse de la tête, on tape du pied et ça rends heureux!

The Resistance nous offre l’un des meilleurs albums de Death Metal de 2016 à ce jour, c’est direct et ça va droit au but. A écouter à haut débit sonore!

Sarke – Bogefod – 2016

sarkeSarke – Black/Thrash Metal – Norvège
Bogefod – 2016
Indie Recordings
8.5/10

Quatrième album pour le « all star Black Metal band » Sarke qui compte en ses rangs Nocturno Culto (Darkthrone), Sarke (Khold) et Steiner Gundersen (ICS Vortex). Bogefod est à l’image de ses illustres membres et la formation continue sur sa lancée froide et occulte.

Bogefod est un album relativement court avec 9 pièces totalisant un peu plus de 34 minutes du pur Black/Thrash dans la lignée de Celtic Frost et Aura Noir avec d’excellents riffs dévastateurs et une rythmique des plus solides. La production est toujours aussi en béton que les précédents albums. Sarke a misé sur la mélancolie et la lenteur sur cet album recréant des atmosphères froides et lugubres, parfois assez malsaines. L’utilisation de dissonances ajoute un côté dérangeant aux mélodies planantes tout au long des pièces. L’ambiance générée par les claviers utilisés à petites doses donne des frissons dans le dos et apporte encore plus de noirceur aux compositions.

Le groupe nous prends un peu par surprise sur la pièce Dawning qui incorpore une voix d’opéra féminine sur une nostalgie déroutante jouée à la guitare acoustique. L’effet est saisissant et tranchant comparé aux autres pièces de l’album. Choix judicieux qui donne plus de tonus aux deux dernières pièces de l’album.

Dans l’ensemble, Bogefod est un excellent album fort bien composé. Lorsqu’un album pass trop rapidement c’est bon signe, ça prouve que le groupe a réussi a produire son album sans aucune longueur et laisse l’auditeur en suspends. Très bon album pour Sarke, une très belle réussite.

Brutality -Sea of Ignorance – 2016

brutalityBrutality – Death Metal – États-Unis
Sea of Ignorance – 2016
Repulso Echo Records
8/10

Je découvre la formation Américaine Brutality pour la première fois en 2016 avec son plus récent album, Sea of Ignorance. Après quelques recherches, il s’avère que Brutality a été formé en 1987 et a sorti quelques albums dans les années 90 pour se séparer en 1996. Sea of Ignorance sort donc 20 ans après le dernier album de la formation qui est une des plus anciennes du Death Metal Floridien.

A première écoute, c,est bel et bien du Death Metal à la vieille façon. Avec des sonorités rappelant Morbid Angel, Sinister ou encore Obituary, Brutality œuvre dans un Death Metal tout de même assez brutal mais tout à la fois mélodique. De bons gros riffs gras accompagné d’une voix d’outre tombe et une rythmique assez puissante pour repousser n’importe quel ange venu se frotter aux démons de l’enfer.

La production et les compositions sont très bonne même si on ne réinvente aucunement le genre. Brutality fait du très bon Death Metal et le rends très bien. Sea of Ignorance est un 39 minutes bien investies qui en valent la peine. C’est direct et ça fait amplement le travail demandé. Un bon album de Death classique qui s’écoute fort bien.

Perihelion Ship – A Rare Thunderstorm in Spring – 2016

perihelion-ship
Perihelion Ship – Progressive Metal – Finlande
A Rare Thunderstorm in Spring – 2016
Indépendant
8/10

On assiste actuellement à une explosion de la technicité au sein de la grande scène Métal. On assiste également à un retour aux sources et le progressif issu des années 70 refait surface telle une boucle qui se referme. Il est intéressant de constater que depuis que Opeth a fait le saut dans le passé, plusieurs groupes ont décidé d’emboîter le pas en s’inspirant directement du mouvement Rock Progressif du début des années 70, instruments exotiques en prime.

Perihelion Ship est une toute jeune formation Finnoise qui entre dans cette nouvelle tendance visitant le passé. Bien que plusieurs similitudes relie la musique du groupe avec Opeth, Perihelion Ship met en avant plan l’orgue Hammond et le Mellotron qui apportent une bonne touche de l’ambiance proqvoquée à l’âge d’or du Progressif qui se jouait il y a 45 ans. La troupe tire son épingle du jeu avec d’exellentes textures et nuances en ajoutant un Métal assez assez agressif par dessus les sonorités progressives d’antan.

Les musiciens sont solides et le talent de compositeurs est au rendez-vous. Toutefois, quleuqes pièces traînent en longueur et les passages plus lents manquent de convictions notamment dans la pièce Fool of White Antlers qui sonne comme une pièce d’Arena Rock à la limite du quétaine à l’état pur. Mais on se rattrape assez vite sur les autres pièces de l.album, la pièce titre longue de plus de 21 minutes vallant à elle seule l’écoute de l’album.

Même si les lacunes sont d’une irritante mollesse, Perihelion Ship signe ici un premier album de haut calibre qui vaut la peine d’être écouté par tout amateur de Progressif qui se respecte. Le groupe devrait mûrir au fil des ans et saura sans aucun doute trouver sa propre voie dans le futur.

Anvil – Anvil is Anvil – 2016

anvilAnvil – Heavy Metal – Canada
Anvil is Anvil – 2016
SPV
8.5/10

Anvil est une formation issue des premiers balbutiements du Heavy Metal Canadien qui a longtemps été sous-estimée. Durant les 35 dernières années, le groupe a sorti des classiques et en a bavé pour passer au travers de divers obstacles se mettant sur sa route. La sortie du documentaire Anvil:The Story of Anvil en 2009 a démystifié le groupe et a aidé à comprendre par quelles voies difficiles ses membres ont du passer pour en arriver là où ils sont aujourd’hui.

Anvil is Anvil est le 16e album de la formation Torontoise. Supérieur à son précédent album, Hope in Hell, Anvil is Anvil nous montre une formation en pleine forme et en totale possession de ses moyens. Dès la pi`ce d’ouverture, Daggers and Rum, ont se rends compte du travail bien fait et de la passion qui maintient le groupe en vie. Un hymne à tendances Écossaisses avec violon en prime qui ouvre à merveille cet album explosif.

Excellents riffs, différents tempos et une maitrise parfaite des instruments au fil des pièces nous fait retrouver le Anvil qui a fait ses preuves en nous lançant un cri guerrier pour nous manifester sa présence. C’est du grand Anvil et c’est un pur plaisir pour les oreilles. Lips et Robb Reiner nous inculquent une grande leçon : Celle de l’humilité et de la modestie. Anvil n’a jamais joué la carte de la Rockstar et est toujours resté fidèle et honnête à ses principes malgré les nombreuses embûches.

Je lève mon chapeau à ces pionniers du véritable Métal. Les jeunes en ont énormément à apprendre de vieux routiers comme Anvil. La formation nous démontre l’essence même et l’esprit initial du Heavy Metal. Persévérance et honnêteté. Avec ce nouvel album, Anvil prouve encore une fois que Anvil, c’est Anvil!

Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016

entombed-ADEntombed A.D. – Death Metal – Suède
Dead Dawn – 2016
Century Media
8.5/10

Revenu d’entre les morts suite à une bataille juridique à propos des droits du nom du groupe, les membres originaux de Entombed ayant eu gain de cause sur les dits droits, Entombed A.D. est donc né avec 4 membres de la version précédente du groupe. En 2014, la nouvelle entité lançait l’excellent Back to the Front et récidive cette année avec Dead Dawn.

Dead Dwan est tout aussi puissant que son prédécesseur avec ses riffs brutaux et ses changements de tempos soudains. On a ici droit à du Death Metal de qualité, bien gras et fort impressionnant. Encore une fois Entombed A.D. Prouve qu’il est encore maître de son élément malgré la bisbille qui lui est tombé dessus en 2013. Dix pièces de pure insanité explosive et de Death Metal de la vieille école comme il se doit d’être : Bien fait, rapide, lourd et dévastateur.

Ce type de Death Metal aux allures Rock’n Roll vient me assurément me chercher, c,est un genre de Métal que j’affectionne beaucoup de par les sonorités et les rythmes crus, francs et directs. On ne tombe pas dans le blast inutile, les pièces coulent comme de la lave en fusion et vient chercher un petit quelque choses dans les tripes à chaque riff de chaque pièce.

Un des albums à placer en tête de liste pour les sorties 2016. À écouter à haut débit sonore.

The X-Files Saison 10

x-files_s10The X-Files saison 10 – 2016
Drame/Mustère/Science Fiction
Avec David Duchovny et Gillian Anderson
Créé par Chris Carter
Canada
20th Century Fox
6.5/10

Lorsqu’une dixième saison de The X-Files a été annoncée au courant de 2015 j’ai eu un éclair lumineux me traverser l’esprit. Oui, je suis fan et voir une nouvelle saison se réaliser après 14 ans me donnait l’espoir de pouvoir enfin connaître le dénouement tant attendu. L’annonce de cette nouvelle saison a été fort surprenant car non seulement le duo de choc Mulder et Scully revenaient comme dans le bon vieux temps mais également parce que la saison annoncée ne contiendrait que 6 épisodes. Donc, beaucoup d’informations à assimiler en peu de temps.

Cette fin de semaine, je me suis tapé en rafale les 6 épisodes de cette nouvelle saison tant attendue. Dès le premier épisode on retrouve nos deux personnages favoris, vieillis certes, directement au cœur de l’intrigue des complots qui nous avaient tant tenus en haleine par le passé. Ce premier épisode promet grandement pour les 5 autres, la saison 10 risque d’être fort palpitante. Dans le deuxième épisode, on s’éloigne légèrement de la grande conspiration pour se retrouver dans une histoire de télékinésie reliée à des expériences sur des enfants mais au final, tout se tient, Scully se demande si ces expériences sont reliées à son passé et Mulder commence à s’apercevoir que le complot n’est pas vraiment extra terrestre mais bien relié aux humains utilisant la technologie extra terrestre. Jusqu’ici, pas de soucis c’est du X-Files à l’état pur.

Avec le troisième épisode, on bifurque carrément sur autre chemin. On a affaire à un scénario quétaine et une histoire de monstre absurde. Ce type d’épisode était compréhensible pour être en mesure de meubler une saison de 24 épisodes et par le passé, chaque saison avait un ou deux épisodes dont on aurait pu aisément se passer. Pour une saison de six épisodes, c’est carrément inacceptable. Le quatrième épisode est à l’image du précédent, scénario un peu moins cheap mais invraisemblable et totalement inapproprié pour une si courte saison. Après 90 minutes de découragement, j’avais espoir que tout rentrerait dans l’ordre avec l’épisode 5.

Cet épisode, légèrement plus intéressant que les deux autres, nous impose deux nouveaux personnages, les agents Einstein et Miller. Deux personnages identiques à Scully et Mulder ce qui laisse présager que cet épisode est en fait le pilote d’une nouvelle mouture de The X-Files. Même si cet épisode est un peu plus intéressant, il y a des longueurs inutiles où Mulder sous l’effet d’un psychotrope puissant fait le clown avec des cowboys dans une boîte de nuit du Texas. Bonne mise en place néanmoins des deux nouveaux agents joués par Lauren Ambrose (Six Feet Under) et Robbie Amell (The Flash).

Le dernier épisode reprends là où le premier avait laissé reprenant l’histoire de complot et de conspiration. L’histoire se termine en suspends laissant présager effectivement une suite en passant le flambeau aux deux nouveaux agents. Cette sixième saison aurait aisément pu être un film qui se concentre uniquement sur le fil principal relié à la série depuis les tout débuts. Je suis amèrement déçu par cette saison même si les épisodes de début et de fin sont sommes toutes très divertissants. Peut-être que la suite sera à la hauteur, je le souhaite vraiment pour nous faire oublier la saison 10.

The Legendary Pink Dots – The Tower – 1984

lpd_towerThe Legendary Pink Dots – Experimental/Industrial/Post-Punk – Hollande
The Tower – 1984
Play it Again Sam!
9.5/10

The Legendary Pink Dots. Mythique et Mystique formation étrange, non conventionnelle et d’une richesse sonore sans pareil tournant autour de Edward Ka-Spel, excentrique personnage qui a marqué le monde de la musique expérimentale underground. Avec près de 35 albums depuis 1980, The Legendary Pink Dots est sans nul doute un des groupes les plus prolifiques du genre, ceci sans compter les projets connexes et les albums solos de Ka-Spel. Du génie à l’état brut comme il ne s’en fait plus.

The Tower, considéré comme étant la pierre angulaire du groupe, est paru en 1984 et est devenu un classique et un incontournable laissant dans son sillage des pièces fort importantes du répertoire des Pink Dots comme Tower One, Black Zone, Break Day et Poppy Day. Cet album combine des sonorités de claviers uniques au groupe mains incorpore des instruments traditionnels comme le violon ou la basse électrique. The Tower a été un tournant musical significatif pour la formation établissant les racines de futurs albums encore plus significatifs comme Asylum ou Island of Jewels.

Si un album est à écouter en premier lieu pour le néophyte en la matière, c’est forcément par The Tower qu’il faut débuter pour comprendre toute la valeur artistique laissée par le groupe. Il est indéniable que si on accroche pas sur cet album, l’écoute du reste de la discographie sera vaine car les Pink Dots ont évolué au fil des mois, car ici il est question de mois entre deux sorties.

Donc, The Tower est un album important pour la musique expérimentale, il se tient loin des standards musicaux et a influencé bon nombre de musiciens même si The Legendary Pink dots a toujours été un groupe très obscur se tenant loin des ondes radiophoniques. Si vous aimez The Tower, il est impératif de poursuivre l’écoute avec la suite pour entrer dans un monde parallèle hors de la portée de la masse.

Prong – X-No Absolutes – 2016

prongProng – Industrial Groove Metal – États-Unis
X-No Absolutes – 2016
SPV
8/10

Tommy Victor et Prong sont de retour en 2016 avec un album explosif intitulé X-No Absolutes. Ce nouvel album est dans la pure tradition de ce que Prong avait pour habitude de pondre. Il nous fait également oublier le très décevant Ruining Lives paru en 2014 et l,album de reprises sans intérêt paru en 2015.

X frappe fort dès la première pièce et continue sur sa lancée au fil de l’album. Des riffs gras et puissants avec une rythmique destructrice comme Prong sait si bien le faire. Le trio délaisse son côté Industriel sur cet album pour se concentrer sur la partie Thrash/Groove qui est d’une efficacité indéniable. Outre l’exécrable ballade Belief System où nous entendons des relents à la Fred Durst, l’album s’écoute fort bien d’un bout à l’autre. Prong se rattrape bien, X est dans la lignée de Carved Into Stone paru en 2012.

J’aurais aimé que le groupe mette plus l’emphase sur son côté mécanique qui a fait sa renommée mais bon, on ne peut pas tout avoir. X-No Absolutes est un album qui ne réinvente pas Prong mais qui le garde suffisamment en vie pour que notre intérêt soit encore au rendez-vous. Les bonnes idées sont encore une fois au rendez-vous dans la tête de Tommy Victor et c’est tant mieux!

Witches of God – They Came to Kill – 2016

witches-of-godWitches of God – Stoner/Punk/Doom Metal – États-Unis
They Came to Kill – 2016
Indépendant
9/10

Je viens de faire une formidable découverte musicale qui entre directement dans mes cordes! Witches of God est exactement l’image que je me fais de la musique non standard. Ce groupe Américain laisse libre cours à son imagination pour nous lancer un Stoner/Doom totalement disjoncté et fort divertissant!

They Came to Kill, second album du groupe est un extraordinaire et savant mélange de plusieurs influences et styles. A la base on découvre un Stoner puissant directement puisé à la source du genre mais on y recèle, outre une partie Doom de par sa lenteur, une influence Punk enflammée et décapante. Une forte dose de folie s’ajoute au tout pour former une sonorité unique et riche. Pour aider à qualifier Witches of God, disons qu’un mariage entre Uncle Acid, Voïvod et Butthole Surfers serait un excellent point de repère.

Le groupe a un indéniable talent de composition et semble avoir l’esprit ouvert aux expérimentations diverses pour nous en mettre plein les oreilles. Witches of God est mon coup de cœur 2016 à ce jour, je recommande vivement They Came to Kill qui sera sans l’ombre d’un doute placé assez haut dans la liste des meilleures sorties cette année.

Exumer – The Raging Tides – 2016

exumerExumer – Thrash Metal – Allemagne
The Raging Tides – 2016
Metal Blade
8.5/10

Oui, le Thrash connait un énorme regain de vie depuis quelques années. On assiste à un retour en force du genre avec des groupes dont les membres pourraient être les enfants des pionniers du genre. Parfois on assiste à un petit phénomène qui se démarque du lot et trop souvent ce sont des clones qui prédominent cette portion de la grande famille du Métal. Heureusement, le vrai Thrash originel est loin d’être mort car plusieurs des groupes pionniers sont encore de la partie à nous offrir la véritable essence et la flamme brûlante du Thrash Metal.

Exumer est un de ces pionniers qui sévit toujours en 2016 pour donner des leçons aux plus jeunes. Après avoir effectué un retour en 2012 avec Fire and Damnation, le groupe nous revient en force en 2016 avec un album explosif de pur Thrash à l’ancienne. C’est dans la lignée des Destruction, Kreator, Slayer et Exodus que Exumer trace le chemin avec des riffs qui décapent et une rythmique qui frappe fort.

The Raging Tides est l’exemple même d’un album Thrash de la plus pure tradition. Aucune perte d’intérêt, les pièces s’enchaînent l’nne après l’autre en gardant une vitesse de croisière constante et électrisante. La production est taillée dans le roc et les musiciens sont droits comme des barres. Une très belle réussite sonore et une aisance pour la composition qui place le groupe en haut de liste des groupes du genre.

Encore une fois, ce sont des vieux routiers du Métal qui démontrent leur savoir faire et leur expérience. Prenez en de la graine les jeunes! Exumer vous montre comment on fait du Thrash dans les dents!

Shades of Remembrance – This Dead World – 2016

shades-of-remembranceShades of Remembrance – Heavy/Progressive Metal – États-Unis
This Dead World – 2016
Burn All Records
7/10

De plus en plus de formations et de musiciens issus du Métal se lancent dans l’aventure du Progressif. Généralement le terme Progressif Métal me laisse grandement perplexe car habituellement, avec mes expériences sonores, on a pratiquement toujours affaire à des groupes qui se pensent Métal mais qui en réalité sont loin de l’être. Shades of Remembrance oscille entre les deux tendances. Heavy Metal ou Progressif musclé?

Je ne connaissais aucunement le groupe et ma première incursion dans la musique de celui-ci se fait avec son troisième album intitulé This Dead World. Les membres du groupe ne sont pas des jeunots, ils ont de l’expérience étant issus de divers groupes de Heavy/Power Metal plus ou moins connus dans les années 80.

This Dead World est un album très inégal. Le groupe semble avoir une certaine difficulté en matière de composition. Il y a quelques pièces très fortes dans la partie Heavy Metal avec certaines similarités avec Candlemass mais ça se complique dans la partie Progressive où le groupe perd totalement ses moyens en nous pondant des passages pénibles à la limite de la ballade sirupeuse. Le groupe a voulu trop en mettre et a perdu de vue l’essentiel : Garder à l’esprit les riffs qui frappent fort.

L’album manque également en puissance du côté de la production. This Dead World semble avoir été produit à la manière des groupes Heavy Metal du début des années 80 alors que des groupes comme Angel Witch et Def Leppard manquaient de tonus sur leurs premiers albums. Shades of Remembrance n’est pas un mauvais groupe mais sa composition serait à revoir en amélioration pour réussir à captiver l’auditeur tout au long de ses pièces.