Valérian et la cité des mille planètes – 2017


Valérian et la cité des mille planètes – 2017
Sci-Fi/Action/Aventure
Avec : Dane DeHaan, Cara Delevingue, Clive Owen
Directeur : Luc Besson
Europa
7/10

Luc Besson est une grosse pointure en cinéma et depuis longtemps reconnu sur l’échelle mondiale. Son carnet est rempli de films à succès et aussi de films spectaculaires comme Le cinquième élément, Nikita, la série Taxi ou encore le Transporteur. Besson s’est attaqué cette année à la bande dessinée culte de Christin et Mézières dont la première aventure est parue sur Dargaud en 1970.

L’histoire tourne autour de la base Alpha qui s’est construite en 1975 et qui a évolué au cours des 400 années suivantes pour devenir une gigantesque cité spatiale abritant plus de 30 millions d’habitants issus de plus de 1000 espèces venus des confins de l’espace. La planète Mül est décimée par la faute des humains et la disparition de ses habitants est passée sous silence par le Commandeur. Valérian et Laureline se retrouvent plongés au cœur d’une intrigue qui les mène aux Pearls ayant réussi à échapper au massacre 30 ans plus tôt.

Venant de Luc Besson, les attentes étaient très grandes. Point de vue cinématographie et effets spéciaux, c’est vraiment réussi. La barre vient une fois de plus d’être montée d’un cran et l’imagerie est sensationnelle et à couper le souffle. Jusqu’ici, absolument rien à dire, c’est du grand art. L’histoire en tant que tel aurait pu être géniale et intéressante mais que diable s’est-il passé? Le scénario est assez cul-cul allant même jusqu’à frôler le film pour ados et les acteurs ne sont guère convaincants. Cara Delevingue (Suicide Squad) en Laureline est tout simplement mauvaise voire même pratiquement pathétique et le jeu de Dane DeHaan (The Amazing Spiderman, True Blood) en Valérian n’est guère meilleur. Il est évident que les acteurs ont carrément mal dirigés et Besson à cruellement manqué son coup. Les personnages semblent être encore au stade de brouillon et le scénario est complètement raté. Personne n’a relu ce scénario avant de commencer à filmer?

Il y a de bons moments par contre, Rihana a réussi à livrer la marchandise dans le rôle de Bubble, l’humour transmit dans le film est quand même très bon et nous font sourire, les effets et le CGI sont tout à fait exceptionnels et l,ambiance du film est tout de même excellent. Mais malheureusement, le scénario et la durection des acteurs empêcheront Valérian et la cité des mille planètes à devenir un grand film à l’image du Cinquième élément. Meilleure chance pour le prochain, s’il y en a un!

Цар Стангра (Tsar Stangra) – Небесният ковач (Forgeron Céleste) – 2017


Цар Стангра (Tsar Stangra) – Black Metal – Canada
Небесният ковач (Forgeron Céleste) – 2017
Independant
8.5/10

En voyant le premier album de Цар Стангра, on serait porté à croire que ce groupe vient de loin, des profondeurs froides d’un quelconque pays des Balkans. En fait, Tsar Stangra (traduction assez juste) provient effectivement d’un pays froid mais pas très loin. Mené de main de maître par Stanislav Stefanovski, ce groupe chantant la culture Bulgare est Québécois, plus précisément de la vieille capitale. Le premier album Небесният ковач (Forgeron Céleste) se veut un hommage aux racines et à la culture Bulgare dont sont issus deux membres du groupe et c’est particulièrement réussi.

D’entrée de jeu, la musique de Tsar Stangra nous plonge dans un univers Black Metal glacial avec de bonnes doses de sonorités et d’arrangements folkloriques issus de la culture Bulgare. Les mélodies de guitares sont très présentes et à l’avant plan supportées par une rythmique très solide avec des changements de tempo soudains et très efficaces. Certains parallèles avec Norkturnal Mortum ou Drudkh pourraient se faire ainsi que certaines similarités avec les premiers albums de Rotting Christ mais au final Tsar Stangra a un son qui lui est propre et son niveau d’originalité est plus élevé que la moyenne. La production est claire et limpide quoique la batterie et la basse soient légèrement loin dans le mix et les claviers un peu trop en avant par moments mais on oublie rapidement ces aspects, les mélodies de guitare retenant constamment notre attention.

Ce premier album de Цар Стангра est une valeur sûre à se procurer dans les plus brefs délais, un premier album qui prouve que le Black Metal est bien présent au Québec et une autre preuve de la qualité musicale Métallique d’ici.

The Tear Garden – The Brown Acid Caveat – 2017

The Tear Garden – Avant Garde Experimental Industrial – Internationnal
The Brown Acid Caveat – 2017
Metropolis Records
9/10

Quand on est fan de longue date de Skinny Puppy et de The Legendary Pink Dots, il presque impossible d’être passé à côté de The Tear Garden. Initialement fondé en 1986 par çEvin Key et Edward Ka-Spel, le projet a vu bon nombre d’invités passer dans ses enregistrements au cours des trente ans de carrière du duo. Curieusement, j’ai manqué un bonne partie (pour ne pas dire la majeure partie) de cette carrière et de ses sept albums. Après The Last Man to Fly, j’ai complètement perdu de vue non pas seulement The Tear Garden mais aussi les Pink Dots et Skinny Puppy. Ma vie familiale et mon cheminement musical avait pris une toute autre tangente dans les années 90 me forçant à abandonner d’innombrables artistes que j’aimais.

C’est donc avec un certain enthousiasme que j’ai écouté The Brown Acid Caveat, septième album de la légendaire formation, sorti depuis peu sur Metropolis Records. Curieusement, je n’ai guère été surpris par la tournure musicale proposée par The Tear Garden, le duo n’a pas chagé et offre toujours ses expérimentations et ses subtilités sonores comme à l’époque de Ophelia et Room with a View. Le son et le style global penche beaucoup plus vers The Legendary Pink Dots que de Skinny Puppy et les douze pièces formant ce nouvel album entreront dans la légende laissée par nos deux acolytes et génies musicaux.

Je suis donc particulièrement satisfait de ce nouvel album qui est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre de pointures comme çEvin Key et Edward Ka-Spel. The Legendary Pink Dots avait sorti une bombe avec Pages of Aquarius en 2016 et Skinny Puppy avait fait de même avec Weapon en 2013. The Brown Acid Caveat s’incruste dans la continuité d’excellence générée par les deux comparses et c’est avec un pur enchantement pour les oreilles que l’on se délecte de ces sublimes sonorités.

Vokonis – The Sunken Djinn – 2017

Vokonis – Stoner/Doom Metal – Suède
The Sunken Djinn – 2017
Ripple Music
9/10

Officiant originalement sous le pseudonyme de Creedsmen Arise, le trio Vokonis en est maintenant rendu à son deuxième album depuis son changement de nom en 2015. Le groupe nous plonge dans des sonorités issues du passé et The Sunken Djinn est un album qui m’a légèrement pris par surprise de par la qualité musicale qui s’y dégage.

Vokonis joue dans des timbres sombres et des rythmes assez lents rappelant à la fois Black Sabbath et Sleep dans l’approche des compositions et la façon de jouer. On a donc droit à un Soner/Doom très traditionnel et surtout très bien ficelé. Le groupe est habile au niveau des riffs et des arrangements et la production est tout de même fort claire et limpide pour ce type de musique. Les ambiances des années 70 apportent un brin de fraîcheur dans toute cette puissance sonore, l’utilisation de certains effets sur les instruments comme par exemple le « chorus » sur la basse ou le « delay » sur les guitares nous transporte dans un univers un peu plus planant voire même oppressant par moments, le groupe est en mesure de mettre en musique les thèmes d’horreur de Lovecraft avec brio.

Si vous êtes amateurs de Stoner lourd sortant des abysses, ce deuxième album de Vokonis est tout à fait indiqué pour faire peur aux voisins récalcitrants. The Sunken Djinn est un album à découvrir et à se mttre dans les oreilles dans les plus brefs délais.

Maim – Ornaments of Severity – 2017

Maim – Death Metal – Suède
Ornaments of Severity – 2017
Soulseller Records
6.5/10

J’ai toujours aimé les formations qui revenaient en arrière avec les sonorités. Je me dis très souvent qu’il faut connaître ses origines pour évoluer. Mais les sonorités « old school » à trop fortes doses peuvent provoquer un sentiment d’inconfort et de trop souvent entendu. La formation Suédoise Maim n’utilise non seulement les vieilles sonorités mais elle se vautre dedans comme un cochon dans la boue.

Ornaments of Severity est le troisième album du groupe et premier album qui me fait découvrir ce duo. Bien que l’essence musicale soit typiquement « Swedish Death », Maim joue te;;ement la carte « old school » que c’en est presque pathétique. La réverbération est tellement présente qu’on jurerais entendre Possessed en version plus lourde. L’album comporte de très bons éléments mais le tout n’offre pas vraiment d’éléments grandioses en bout de ligne. Le facteur « wow! » n’est pas au rendez-vous et on tombe facilement dans la monotonie et le réchauffé au bout de quelques pièces.

Il est possible que le principal problème avec cet album soit au niveau de la production. La batterie est fade et sans éclat, les guitares sont t`res loin dans le mix et la basse est presque inaudible. Avec les moyens de production qui existent de nos jours, il est inexcusable de sonner comme un groupe des années 80 où les ressources en matière de Métal étaient quasi inexistantes. Ornaments of Severity est un album dont on peut se passer et sans réel intérêt, concentrons-nous sur les originaux et tournons la page.

Excommunion – Thronosis – 2017

Excommunion – Black/Death Metal – États-Unis
Thronosis – 2017
Dark Descent Records
8.5/10

Il aura fallu attendre quinze ans avant de pouvoir bénéficier d’un deuxième enregistrement de la part des Américains de Excommunion. Il faut dire que le groupe avait cessé ses activités en 2006 pour revenir à la vie en 2013 et qu’il est constitué de membres et et ex-membres de Nightbringer et Maveth.

Bien que classifié comme étant un album, Thronosis prends plus les allures de mini album avec ses quatre longues pièces dont la plus courte fait plus de six minutes et demi pour un total de près de vingt-sept minutes. Lourdement influencé par Morbid Angel, Excommunion joue également la carte du Black Metal vraisemblablement puisé chez Nightbringer pour assombrir son Death Metal gras et destructeur. Le niveau de complexité des pièces est assez élevé et les musiciens sont de fins compositeurs qui nous offrent des riffs ravageurs et des arrangements bien ficelés. La production est impeccable, le tout est très solide et très puissant, le groupe oscille entre le très lent et les « blast beats » démesurés, ces contrastes étant assez significatifs.

Bien que légèrement trop court, ce mini album est une très belle réussite et démontre que le Death Metal sombre et puissant est toujours d’actualité. Attention à vos oreilles chastes, Thronosis n’est pas fait pour les doux.

Municipal Waste – Slime and Punishment – 2017

Municipal Waste – Thrash Metal/Crossover – États-Unis
Slime and Punishment – 2017
Nuclear Blast
7/10

Tout comme le Thrash Metal, le Crossover semble commencer à montrer des signes d’essoufflement et de fatigue. Ceci fort probablement dû à la prolifération de nouveaux groupes voulant copier le genre ces dernières années et contribuant à user ce type Métallique jusqu’à la corde.

Non satisfaits de pouvoir sortir un album en 2017, certains membres de Iron Reagan officiant également dans la formation Municipal Waste récidivent avec un autre album cette année, le sixième du groupe intitulé Slime and Punishment. Contrairement à Iron Reagan qui offre en règle générale de bons albums enlevants et originaux, Municipal Waste de son côté semble stagner et se vautrer dans l’ordinaire et le réchauffé. Non pas que le groupe soit mauvais, les musiciens sont bons et les pièces proposées contiennent de très bonnes idées mais mises bout à bout ces bonnes idées aboutissent à une redondante musique remâchée qui donne l’impression que les pièces de l’album sont en fait des rejets qui étaient destinés à Iron Reagan.

Slime and Punishment n’est pas un album foncièrement mauvais mais l’originalité n’est pas au rendez-vous et laisse un arrière goût de « passé au four à micros ondes ». Très réchauffé, redondant et pas très spectaculaire.

Entrails – World Inferno – 2017

Entrails – Death Metal – Suède
World Inferno – 2017
Metal Blade
8.5/10

Il est toujours plaisant d’écouter un album de Death Metal qui rentre au poste, surtout venant d’un groupe qui sait garder une constance d’album en album. Entrails vient tout juste de sortir son cinquième album, World Inferno, album qui ne passera pas inaperçu cette année!

La formule du groupe est assez simple : On utilise la bonne vieille sonorité du Death Metal Suédois avec la fameuse Boss HM-2 et on crée des riffs gras qui frappent fort. Certains diront que c’est du déjà entendu mais en bout de ligne on s’en balance royalement. Ayant été fondé en 1990, Entrails peut aisément se vanter de faire partie de la première vague du Death Metal Suédois avec les Entombed, Grave et At the Gates. Un son pur qui écorche les tympans, une rythmique droite et directe et une voix gutturale sortie d’outre tombe, c’est tout ce dont un groupe de cette trempe a besoin pour tout détruire.

World Inferno est une réussite sur toute la ligne. Jimmy Lundqvist roule sa bosse depuis plus de vingt-cinq ans et ça paraît. Ce nouvel album est à placer dans sa collection le plus rapidement possible!

Space Witch – Arcanum – 2017

Space Witch – Sludge/Doom Metal – Angleterre
Arcanum – 2017
HeviSike Records
6.5/10

J’ai, depuis aussi loin que je me souvienne, toujours été un amateur de longues pièces surtout celles celles qui offrent un certain développement pour mener à une explosion finale. Mais je dois me rendre à l’évidence, certains groupes ou artistes ont de la difficulté à mener à bien la mission de concocter de longues pièces et de les rendre suffisamment intéressantes pour que quine minutes en paraisse cinq.

Avec un nom comme Space Witch, mon intérêt a été rapidement marqué et l’écoute du deuxième album de ce groupe Anglais était donc de mise. Arcanum débute avec une longue pièce de plus de quinze minutes alliant profondeur et psychédélique, deux éléments qui se retrouvent tout au long des quatre pièces qui totalisent près de quarante-cinq interminables minutes. Arcanum semble être le fuit d’un « jam session » enregistré comportant de très bonnes idées ici et là mais la redondance et la monotonie prennent tellement le dessus que les pièces devient d’une platitude déconcertante à en perdre le fil. De plus, le groupe a misé sur l’instrumental ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Sauf que ça manque littéralement de contenu et de par le fait même d’intérêt en bout de ligne.

Arcanum de Space Witch est donc une perte de temps plus qu’autre chose malgré les bons moments qui sont parsemés aléatoirement dans ce flot sonore répétitif et endormant. On passe à un autre appel!

Magna Carta Cartel – The Demon King – 2017

Magna Carta Cartel – Post Punk / Alternative Rock – Suède
The Demon King – 2017
Lövely Records
8/10

Pour faire une présentation courte, Magna Carta Cartel a été fondé en 2006 et a sorti deux albums entre 2006 et 2009. Le projet a été mis de côté en 2009 au profit de la fondation d’une nouvelle entité intitulée Ghost. Suite au départ de Martin Pesner (Omega) de Ghost en Juillet 2016 et du dévoilement de son identité. MCC est redevenu actif et propose cette année un nouvel enregistrement sous forme de min album de cinq pièces.

Certes, The Demon King a certaines similarités sonores avec Ghost mais pas suffisamment pour comparer les deux groupes de façon générale. Pour ceux qui ont déjà pris connaissance de MCC par le passé avec les deux premiers albums, The Demon King offre des sonorités beaucoup plus Pop avec de fortes influences Post Punk à la Joy Division et des éléments vaporeux du Rock Progressif dans la veine de Pink Floyd. MCC n’a absolument rien des influences Heavy Metal présentes chez Ghost. Ce nouvel EP comporte trois nouvelles pièces ainsi qu’un ré-enregistrement de la pièce Jennifer et une reprise. L’utilisation des guitares acoustiques est très présente donnant certains airs de Echo & the Bunnymen par moments. Pesner est un excellent compositieur et les arrangements sont assez intéressants, on joue beaucoup avec les sons et les effets pour créer des ambiances planantes.

The Demon King laisse par contre sur notre faim et manque un peu de tonus. Tout de même mieux que les deux EPs de Ghost avec les interminables reprises mais il y a de la place pour une nette amélioration. Un bon retour pour MCC qui devrait nous faire patienter pour un album complet.

A Taste of Fear – God’s Design – 2017


A Taste of Fear – Technical Thrash Metal – Italie
God’s Design – 2017
Time to Kill Records
8.5/10

Le choc entre le « old school » et le moderne peut parfois amener des sonorités intéressantes et captivantes pour l’oreille. Fondée en 2014, la formation Italienne A Taste of Fear étonne beaucoup avec la sortie de son premier album, God’s Design, qui se veut une collision entre deux mondes : D’un côté un Thrash Metal puisé directement des origines et de l’autre un Thrash ultra moderne inspiré du Death Metal technique.

God’s Design est un peu une sorte de liaison entre Kreator et Death alliant les riffs incendiaires du premier avec la folie technique du deuxième. En tout huit pièces relativement assez longues pour offrir du contenu et des idées brillantes. On ne tombe pas dans le superflu, les pièces sont bien dosées et on ne se perds pas dans un flot de notes inutiles. Le groupe mise sur la rapidité et les changements soudains tout en gardant l’essence même du Thrash Metal originel. La production est impeccable et démontre la toute puissance du groupe qui sera à surveiller de près dans un avenir rapproché.

A Taste of Fear est une agréable surprise pour ma part, God’s Design apporte un petit quelque chose de rafraîchissant dans ce monde sursaturé qu’est devenue la scène Thrash depuis quelques années.

Vallenfyre – Fear Those Who Fear Him – 2017

Vallenfyre – Death / Doom Metal – Angleterre
Fear Those Who Fear Him – 2017
Century Media
8.5/10

Initialement formé de membres de Paradise Lost, My Dying Bride et de At the Gates depuis ses débuts en 2010, cette année marque un nouvel alignement pour Vallenfyre voyant son batteur et son bassiste quitter pour des raisons jusqu’ici inconnues. Qu’à cela ne tienne, Gregor MacIntosh a pris le taureau par les cornes et a recruté son collègue de Paradise Lost, Waltteri Väyrynen, à la batterie alors que Hamish Hamilton Glencross prends le rôle de bassiste pour le troisième album du groupe, Fear Those Who Fear Him.

Splinters, paru en 2014, avait été plutôt décevant en comparaison du premier album, A Fragile King, qui se voulait rafraîchissant et suffisamment intéressant pour qu’il se hisse assez haut dans les tops 2012. Avec Fear Those Who Fear Him, Vallenfyre rectifie le tir et nous reviens avec un album plus rapide et toujours aussi profond. Le son Vallenfyre est toujours là, c’est gras, lourd et surtout décapant. L’album offre douze pièces pour la majorité très courtes et concises qui s’enchaînent l’une après l’autre sans réelle pause, c’est direct et ça frappe fort. On passe facilement de l’hyper vitesse à la limite du Grind à la lenteur la plus lourde et oppressante donnant des changement de tempos déroutants et surprenants.

Ce nouvel album de Vallenfyre en est un qui est une valeur sûre pour 2017 et ceux qui n’ont pas peur de goûter à de la toute puissance à l’état pur devraient immédiatement se convertir à Vallenfyre. Grimpez le volume et laissez vous imprégner du souffle de la bête.

Goatwhore – Vengeful Ascension – 2017

Goatwhore – Black/Death/Thrash Metal – États-Unis
Vengeful Ascension – 2017
Metal Blade
8/10

Il est assez difficile pour un groupe de conserver une bonne constance d’album en album surtout si le dit groupe est constamment en tournée entre deux albums. La formation Américaine Goatwhore vient tout juste de sortir son septième album intitulé Vengeful Ascension sur Metal Blade Records, un album que j’attendais depuis longtemps.

À la première écoute il n’y a pas grand chose de changé, toujours le même type de riffs acérés, toujours la même « drive » et toujours la même rythmique percutante. Bref, c’est du Goatwhore à 100%. En tout, dix pièces de Black Metal avec des soupçons de Death et de Thrash dans la veine de ce que le groupe nous a habitués au fil des années. Bien que plusieurs pièces soient vraiment puissantes et dans les dents, il y en a par contre quelques unes qui sont plus faibles comme si le groupe manquait d’inspiration, un peu comme si ces pièces avaient été composées pour du remplissage.

Vengeful Ascension n’est pas le meilleur album de Goatwhore mais il est tout de même efficace et comporte de nombreux excellents moments. Les fans de groupe, dont je fait partie, devraient y trouver aisément leur compte, c,est du Goatwhore après tout!

Gods Forsaken – In a Pitch Black Grave – 2017

Gods Forsaken – Death Metal – Internationnal
In a Pitch Black Grave – 2017
Soulseller Records
8/10

Swedish Death Metal : Prendre une pédale Boss HM-2, mettre tous les boutons au maximum et gratter des riffs tout droit sortis de l’enfer. Bon nombre de groupes ont utilisé cette sonorité pour créer des albums mémorables et bon nombre de groupes l’utilisent toujours aujourd’hui pour perpétuer le son originel.

Gods Forsaken est un nouveau venu sur la scène Internationale. Le trio est formé de membres de Just Before Dawn et d’ex membres de Ribspreader et Amon Amarth et proposent une premier album intitulé In a Pitch Black Grave maintenant disponible sous l’étiquette Soulseller Records. Je vais dire les choses très franchement : Gods Forsaken n’est en aucun cas un groupe original et n’a aucune valeur ajoutée pour l’évolution du Death Metal. Le trio sonne exactement comme Ribspreader, Grave ou encore Entombed. On réutilise le même son et les mêmes structures donnant l’impression de déjà entendu. Mais, le groupe le rends très bien, l’album comporte de très bonnes compositions et la production est fidèle à la sonorité d’origine.

In a Pitch Black Grave est un album parmi tant d’autres du même genre mais c’est efficace, entraînant et bien fait. Ça ne passera pas à l’histoire c’est certain mais ça vaut quand même la peine que l’on y jette une oreille ou deux histoire de se faire brasser la tête sans trop se la casser.

Carach Angren – Dance and Laugh Amongst the Rotten – 2017

Carach Angren – Symphonic Black Metal – Pays Bas
Dance and Laugh Amongst the Rotten – 2017
Season of Mist
8.5/10

Avez-vous encore des doutes sur le croisement du Métal extrême et de la musique Classique? On dit que la grande famille du Métal, du moins plusieurs sous genres, est tellement similaire au Classique que l’on pourrait aisément affirmer que ces deux genres sont étroitement liés. Le Symphonique a bien évolué depuis ses premiers balbutiements sur To Mega Therion de Celtic Frost et maintenant un grand nombre de formations ont fait de la musique Classique leur cheval de bataille, certaines d’entre elles composant même de façon classique en incorporant le Métal par la suite.

Le trio Carach Angren, dont la réputation n,est plus à faire, nous offre son cinquième album Dance and Laugh Amongst the Rotten sur l’étiquette Season of Mist, album qui ne fait que renforcer la place que le groupe occupe depuis quelques années dans le monde du Black Métal Symphonique. Ce nouvel album est à la hauteur des quatre albums précédents avec ses neuf pièces dignes des trames sonores des films de Tim Burton. Basé principalement sur la musique Classique, la musique de Carach Angren offre tout de même de solides riffs incisifs et noirs avec une puissante rythmique dévastatrice. Ceux d’entre vous qui sont déjà familiers avec le trio ne serez pas déçus ni étonnés par ce nouvel album. On reprends exactement à la même place que sur This is no Fairytale en ajoutant un peu plus de piquant que sur ce dernier. Pas de réelles surprises mais aucune déception. Carach Angren continue sur sa lancée et c’est toujours aussi surprenant!

Une fois de plus une très belle réussite de la part de Carach Angren. Ce nouvel album est riche en sonorités et en instrumentation ce qui démontre le talent de compositeurs du trio.

Metalian – Midnight Rider – 2017

Metalian – Heavy/Speed Metal – Canada
Midnight Rider – 2017
Indépendant
8/10

Le Heavy Metal traditionnel est loin d’être mort et connaît même un regain de vie depuis quelques années. La formation Montréalaise Metalian le prouve avec son deuxième album, Midnight Rider avec des riffs et une voix sortis tout droits des années 80.

Certes, Metalian ne réinvente en rien le genre et son créneau n’est pas l’innovation. Sauf que le groupe reprends avec brio le style originel et se l’approprie avec huit pièces incendiaires et fidèles au Heavy Metal pur et dur. Outre d’excellents riffs dans la veine de Judas Priest, Iron Maiden ou encore Metallica de la période Kill ’em All, ce qui frappe le plus chez Metalian c’est le vocal puissant de Ian Wilson qui est digne de figurer parmi les grands du genre comme John Gallagher et Dan Beehler. Les guitaristes offrent de superbes mélodies en duo solidement ancrés sur une rythmique droite qui cogne dur.

Midnight Rider est un très bon album de Heavy Metal comme dans le temps, épique et flamboyant. A placer entre des classiques comme Killers et Screaming for Vengeance.

Venenum – Trance of Death – 2017

Venenum – Progressive Death Metal – Allemagne
Trance of Death – 2017
Sepulchral Voice Records
9/10

Il est parfois difficile de catégoriser un groupe tant les influences de celui-ci sont disparates et que son spectre musical est élargi. Je ne me répéterai jamais assez pour dire que l’évolution de la musique Métal passe par l’innovation et l’ouverture d’esprit et que les groupes qui délaissent le standard font bouger les choses. La formation Allemande Venenum est une de ces formations qui vous laissent bouche bée avec son premier album et ouvre la porte à des sonorités plus qu’intéressantes.

A prime abord, Venenum a un solide fond Death Metal dans la veine de Repugnant ou encore Incantation. Ce qui distingue par contre le groupe des autres groupes de Death Metal c’est l’ajout de fortes doses noires à la Inquisition et Tribulation avec des éléments progressifs et des changements de structures et de tempo surprenants. Le terme progressif peut aisément être utilisé même si la musique de Venenum est beaucoup plus vaste en idées et textures musicales. Certains éléments plus psychédéliques se font entendre ici et là au fil des pièces et on dénote même des parcelles plus avant-gardiste qui rappelle Oranssi Pazuzu dans la démarche avec les guitares « clean » bourrées d’effets d’écho et de délai. La production est impeccable et le niveau de composition des plus élevés. Ici, on a affaire avec des musiciens de haut calibre et des compositeurs hors pair.

Trance of Death est une bien belle surprise et Venenum a véritablement jeté son venin pour nous paralyser totalement. Un excellent album à découvrir sur le champ, cette formation sera à surveiller dans les années à venir, c’est du très haut calibre!

Wormwitch – Strike Mortal Soil – 2017

Wormwitch – Black Metal / Rock and Roll – Canada
Strike Mortal Soil – 2017
Prosthetic Records
8.5/10

Premier album pour le groupe de Vancouver Wormwitch. Strike Mortal Soil, sorti sous l’étiquette Prosthetic Records est un bel exemple de Black Metal bien ficelé et surtout assez original. Le groupe n’a pas peur de visiter d’autres genres pour pimenter ses compositions et rendre le tout très intéressant et loin de la monotonie générée trop souvent par ce type de musique.

Bien que principalement basée sur un Black Metal acéré et incisif influencé directement par Celtic Frost, la musique de Wormwitch révèle d’autres facettes issues de genres comme le Rock and Roll à la Motörhead et le Heavy Metal de la vieille école issu du NWOBHM. Donc, un mélange disparate et éclaté pouvant s’apparenter à Kvelertak. L’album comporte neuf pièces et une intro pour près de quarante minutes très solides et intenses. Le degré de composition est fort appréciable et les idées ne manquent pas, Wormwitch sort du lot et mets l’emphase sur la qualité tant pour l’exécution que pour la production.

Au final, Strike Mortal Soil est un excellent album diversifié qui est à écouter sous aucune réserve. « Old School » à souhait avec un léger vent de fraîcheur qui souffle la véritable essence du Rock and Roll.

Beasrmaker – Inside the Skull – 2017

Beastmaker – Doom Metal – États-Unis
Inside the Skull – 2017
Rise Above
8/10

Le Doom originel connait une réelle explosion depuis quelques années et ce n,est pas la première fois que j’en parle. Ce constat est bien réel et heureusement, contrairement au retour en force du Thrash Metal au tournant de la deuxième décennie du vingt et unième siècle, le genre Doom est tout de même resté fidèle en qualité sonore et en exécution.

Les Américains de Beastmaker nous arrivent avec leur second album intitulé Inside the Skull sur Rise Above Records. Beastmaker utilise la bonne vieille formule qui a fait ses preuves avec des riffs lents et une bonne grosse dose de la vieille école rappelant étrangement Black Sabbath et Pentagram pour ne pas dire que c’est exactement la même chose en version 2017. Certaines parties pourraient rappeler Alice in Chains dans l’approche mais au final, Beastmaker est à l’image même du Doom originel. Très bonnes compositions convaincantes et une exécution musicale presque sans failles. Les finales de certaines pièces sont un peu carrées mais on peu aisément laisser de côté cet aspect car la qualité des compostions et des arrangements sont bien présents.

Bien que loin d’être très original, Inside the Skull est un très bon album traditionnel à écouter si on est amateur du genre. Pas de grosses surprises mais c’est agréable et très efficace.

Ulsect – Ulsect – 2017

Ulsect – Avant Garde Death Metal – Pays-Bas
Ulsect – 2017
Season of Mist
9/10

De plus en plus de formations s’aventure dans ce que l’on peut appeler « Avant Garde », repoussant les limites et explorant de nouvelles contrées faisant fi des standards et de la monotonie maladive générée par ces standards. Comportant des membres de Dodecahedron, Ulsect est une de ces formations qui choisi de se placer en marge et d’imposer sa folie musicale et l’exposer au grand jour.

Ulsect est évidement un groupe dans lequel la technicité est de mise et sa musique n’est pas faite pour l’amateur de musique moyen qui n,aime pas trop sortir du sentier tout tracé. L’atmosphère générée sur ce premier album est certes très étrange, voire même dérangeante. La dissonance est le principal élément utilisé par les musiciens et les structures des pièces peut paraître difficile à assimiler pour une oreille non avertie. La voie empruntée par Ulsect pourrait s’apparenter à celle de Gorguts ou encore Ulcerate en frais de technicité mais aussi avec des sonorités froides et malsaines dans la veine de Deathspell Omega. En tout huit pièces pour un total de prés de 42 minutes d’intensité sonore d’une précision incroyable. Un excellent travail de composition et d’arrangements et une très belle réussite musicale.

Je conseille fortement cet album si vous n,avez pas peur de vous lancer dans le vide pour découvrir un autre monde riche en sonorités et textures musicales étranges et glaciales.

Suffocation – …of the Dark Light – 2017

Suffocation – Technical Death Metal – États-Unis
…of the Dark Light – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Suffocation est reconnu pour sa grande influence sur la musique dite extrême, en l’occurence le Death Metal brutal et technique. Il semble aussi que Suffocation soit le point zéro dans la création d’un nouveau genre, le Deathcore. Malgré près de trente ans de carrière, le groupe n’a sorti que huit album qui sont tous assez constants au bout du compte.

…of the Dark Light vient tous juste de sortir sur Nuclear Blast et la constance est toujours au rendez-vous. Neuf pièces directes, brutales et percutantes sur une excellente production quoique quelque peu stérile comme c’est souvent le cas chez les groupes du même genre. Suffocation ne se ré-invente pas du tout mais garde son cap et sa vitesse de croisière en offrant d’excellents riffs qui décapent et une solide rythmique qui donne envie de bouger sans arrêt.

Sans être une merveille du genre, …of the Dark Light est un album fort efficace et entraînant à l’image de ce que le groupe nous a habitués depuis ses débuts.

The Monolith Deathcult – Versus – 2017

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays-Bas
Versus – 2017
Hammerheart Records
9/10

The Monolith Deathcult est de retour sous forme de trio avec son sixième album simplement intitulé Versus. Le groupe avait sorti un mini album entre l’excellent Tetragrammaton et ce nouvel album, mini album qui se voulait quelque peu décevant et qui délaissait les parties Industrielles du groupe laissant envisager le pire pour la suite.

Mais à ma grande surprise le groupe revient avec ses sonorités mécaniques et brutales sur Versus comme il avait laissé avec Tetragrammaton en 2013. En tout six pièces et une introduction pour un total de plus de 47 minutes de pure défonce explosive. La musique disjonctée de TMDC est un habile mélange entre Ministry, Septicflesh et Nile, utilisant le côté très machine du premier, les orchestrations et arrangements du second et la brutalité du dernier. Les trois comparses sont d’excellents compositeurs et sont enmesure de livrer des arrangements spectaculaires avec des sonorités complètement folles. Les claviers sont à l’avant plan certes mais ne viennent aucunement interférer avec la puissance des guitares et des riffs acérés générés par celles-ci.

Versus est un réel plaisir pour les oreilles et s’adresse à un auditoire ouvert d’esprit car TMDC s’éloigne beaucoup du simple Death Metal traditionnel. À écouter très fort pour s’imprégner de chaque parcelle sonore tout au long de l’album.

Hante. – Between Hope and Danger – 2017

Hante. – Synthwave – France
Between Hope and Danger – 2017
Synth Religion
9/10

Hélène de Thoury est de retour en force cette année avec le troisième album de son projet Hante. Devenu son principal projet depuis la fin de Minuit Machine en Avril 2016. Étant fort prolifique, Hélène de Thoury n’a pas vraiment chômé depuis la naissance de Hante. en 2014 nous offrant trois albums et un mini album tous à la hauteur de son talent de compositeur.

Between Hope and Danger reprends exactement là où Hante. nous avait laissé en 2016 avec le mini album No Hard Feelings paru en Septembre 2016 et continue sur sa lancée en nous offrant une fois de plus des sonorités froides et synthétiques dans la veine des pionniers du genre. Ce nouvel album est un peu plus ambiant et vaporeux que les précédentes parutions accentuant le côté glacial propre à ce que Hélène de Thoury nous a habitué tant avec Minuit Machine que Hante.

Encore une fois une très belle réussite sonore, Between Hope and Danger deviendra un incontournable du genre comme toutes les parutions de Mlle de Thoury.

Avatarium – Hurricanes and Halos – 2017

Avatarium – Doom Metal – Suède
Hurricanes and Halos – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Originalement formé par Leif Edling (Candlemass) en 2013, Avatarium vient tout juste de sortir son troisième album, Hurricanes and Halos, sur Nuclear Blast. Bien que Edling fasse toujours partie de la formation, ce dernier a dû se retirer suite à ses problèmes de santé qui sévissent depuis quelques années. Edling ne joue donc pas sur cet album mais a été présent tout au long de la création musicale de ce dernier.

Principalement composé d’ex-membres de Candlemass et membres de The Doomsday Kingdom, Avatarium propose un Doom Metal dans la plus pure des traditions oscillant même plus vers le Occult Rock avec de grandes influences Hard Rock et parfois même Blues par moments. Musicalement c’est très bien composé et les pièces comportent de brillantes idées et de superbes sonorités tout au long de l’album. Jennie-Ann Smith est une excellente chanteuse et son style pourrait même s’apparenter à celui de Ronnie James Dio tout en incorporant de grosses doses de Blues dans son timbre et sa façon de chanter. Les riffs de guitare enflammés et le clavier aux sonorités « vintage » sont en avant plan conférant aux pièces un petit côté issu d’une autre époque. Pour se faire une idée globale de Avatarium, on pourrait aisément affirmer que c’est un habile mélange de Candlemass et de Rainbow avec certaines parcelles dans le style de Jex Thoth.

Hurricanes and Halos est un excellent album riche en sonorités et en arrangements de très haute qualité. Je découvre Avatarium avec cet album et ma curiosité piquée me mènera sans nul doute vers les deux premiers album de la formation. À écouter avec concentration pour en apprécier toutes les subtilités.

Hate – Tremendum – 2017

Hate – Death Metal – Pologne
Tremendum – 2017
Napalm Records
8/10

Tremendum est le dixième album pour la formation Polonaise Hate. Le groupe formé en 1991 a toujours été relativement constant au fil de ses albums depuis 1996 offrant à chaque sortie un Death Metal efficace et honnête suffisamment puissant pour se garder une place parmi les gros noms du genre.

Tremendum ne fait aucunement exception, Hate nous revient en force deux ans après la sortie de Crusade :Zero. Le groupe nous sert une fois de plus la même formule et le même son qu’à son habitude dans le style de Behemoth et Vader. On n’innove aucunement et rien n’est réinventé mais les dix pièces de l’album sont toutes assez bonnes, les riffs intéressants et la rythmique puissante. La production est une fois de plus à la hauteur de nos attentes et les arrangements bien dosés sans artifices inutiles.

Ce nouvel album se classe dans la moyenne sans être un grand cru. Hate continue sa vitesse de croisière avec efficacité, puissance et honnêteté.

Sabbath Assembly – Rites of Passage – 2017

Sabbath Assembly – Psychedelic Rock/Doom Metal – États-Unis
Rites of Passage – 2017
Svart Records
9/10

Ma rencontre avec Sabbath Assembly s’est faite en 2015 avec le cinquième album du groupe qui m’avait accroché au point de devenir un grand fan. L’attente a été longue pour ce sixième album mais cette attente aura valu la peine car Rites of Passage est à la hauteur du précédent album éponyme et est une merveille pour les oreilles.

Le sorcier de la guitare Kevin Hufnagel (Gorguts, Dysrhythmia) est accompagné d’un deuxième guitariste, Ron Varod, avec lequel il s’amuse à nous concocter des duos de guitares ensorcelantes qui s’entremêlent avec brio au multiples pistes vocales de la très envoûtante Jamie Myers. Sur Rites of Passage, Sabbath assembly pousse le bouchon encore plus loin avec de longues pièces aux textures complètement flyées et aux changements de tempo soudains. Le jeu des guitares est toujours aussi étonnant, les guitaristes utilisent les effets à bon escient pour donner de la couleur aux sept pièces de l’album. Encore une fois, la rythmique est des plus solides et la production d’une perfection totale.

Rites of Passage est une autre incantation psychédélique de la part de Sabbath Assembly et cet album est à écouter bien concentré sur tous les éléments qui se dégagent des pièces. Ce nouvel album se taillera une place de choix dans les tops 2017, une réussite des plus brillantes!

Fumigation / The Path to R’lyeh – Invasion – 2017

Fumigation – Death Metal – Canada
Invasion – 2017
CDN Records
8/10

Il n’est pas coutume pour Hurlemort de faire une chronque sur un « split » CD. En fait, celle-ci est la toute première! Intitulé Invasion, ce « split » comporte deux groupes Canadiens, Fumigation d’Ottawa et The Path to R’lyeh de Montréal.

Fumigation nous offre la suite de Integrated Pest Management avec quatre pièces de Death Metal à la fois brutal et mélodique. On dénote un côté plus technique que sur le premier album amenant les pi`ces à un niveau plus élevé. Les musiciens du groupe sont toujours aussi efficaces et un changement au niveau de la voix se fait entendre pour ces quatre pièces, le nouveau chanteur ayant une voix beaucoup plus gutturale que celle du précédent. Les compositions sont toujours aussi bien structurées et disjonctées et pour ceux qui ne connaissaient pas encore Fumigation, c’est un groupe à considérer amplement pour étancher cotre soif de brutalité et de technicité. La production est par contre un peu plus sourde que sur le premier album ce qui donne un effet plus cru et plus graisseux. Au final, quatre nouvelles excellentes pièces à écouter le plus fort possible.

The Path to R’lyeh – Technical Death Metal – Canada
Invasion – 2017
CDN Records
8/10

La deuxième partie de ce « split » comporte quatre pièces d’un nouveau groupe Montréalais formé en 2016. The Path to R’lyeh offre un Death Metal très technique dans lequel le flot de notes est le cheval de bataille sur des riffs d’une brutalité extrême. La rythmique est très solide et le groupe ne se contente pas seulement de brutaliser nos oreilles, un bonne dose de mélodie s’imbrique au fil des pièces et le tout est bien dosé, on ne tombe pas dans le superflu. Invasion est un excellent point de départ pour découvrir cette nouvelle formation qui fera assurément parler d’elle si elle continue sur cette lancée. Point de vue production, c’est un peu sourd mais ça cadre aisément avec le style proposé par le groupe. Je vais attendre patiemment la suite des choses, très belle découverte Québécoise 2017.

Saturn – Beyond Spectra – 2017

Saturn – Hard Rock – Suède
Beyond Spectra – 2017
Rise Above
7.5/10

La Suède connait effectue actuellement un retour vers le passé, en l’occurrence les années 70. Saturn est une autre des innombrables formations à effectuer ce retour en proposant son deuxième album Beyond Spectra sur Rise Above Records.

Bien que fortement influencé par Deep Purple ou encore UFO, Saturn incorpore certaines sonorités issues du Proto Punk dans la veine de MC5 et de Heavy Metal à la Angel Witch. Musicalement assez efficace avec de très bonnes compositions bien structurées, Saturn tire bien son épingle du jeu, les musiciens sont excellents sur les instruments et les arrangements sont à la hauteur des groupes des années 70. La production est par contre un peu vieillotte mais ça ajoute un peu de charme à la musique du groupe. Cependant, le groupe a un sérieux point faible au niveau des vocaux. Le chanteur fausse régulièrement sur toutes les pièces de l’album ce qui a pour effet de constamment irriter l’oreille et de devenir relativement assez pénible au bout de quelques chansons.

En bout de ligne, Beyond Spectra n’est pas un mauvais album car il renferme de très bonnes idées et d’excellents riffs. La rythmique est solide et les musiciens talentueux. Le groupe devrait revoir par contre ses vocaux pour être en mesure de propulser le groupe à un niveau supérieur.

Warbringer – Woe to the Vanquished – 2017

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Woe to the Vanquished – 2017
Napalm Records
8.5/10

Warbringer revient en force cette année avec son cinquième album Woe to the Vanquished. Alors que Havok se vautre dans l’insignifiance juvénile et essaie de nous lancer de la poudre aux yeux avec une technicité exagérée et inutile, Warbringer garde le cap bien en avant et nous sert une fois de plus son Thrash Metal venimeux.

Sans réellement dévier de son objectif de nous fournir des sonorités de la vieille école, Warbringer pousse un peu plus loin ses compositions en ajoutant quelques éléments issus du Death Metal et sonorités un peu moins standard chez un groupe de Thrash pur et dur. Des guitares « clean » sont utilisées ici et là et ce même lors de passages très bruyants apportant des textures riches et vraiment intéressantes. Les musiciens du groupe prouvent encore une fois qu’ils sont d’excellents compositeurs et ont un très bon sens du riff. La pièce de clôture d’album, When the Guns Fell Silent, vaut à elle seule l’écoute de l’album avec plus de onze minutes d’excellence musicale digne des grands du genre. Certes Warbringer puise ses inspirations dans des groupes phares comme Kreator, Exodus ou Dark Angel mais c’est fait à la manière de Warbringer, le groupe se distingue aisément des autres jeunes formations du Thrash actuel.

Woe to the Vanquished est une réussite sur toute la ligne et un excellent album de pur Thrash Metal comme dans le temps. Puissant, intéressant et dans les dents!

Replacire – Do Not Deviate – 2017

Replacire – Technical Death Metal – États-Unis
Do Not Deviate – 2017
Season of Mist
9/10

La première moitié de 2017 aura été très riche et surprenante en matière de sorties d’albums et si la tendance se maintient, cette année en sera une de très grands crus! Telle un tremblement de Terre Do Not Deviate, deuxième album de la formation Américaine Replacire, vient de frapper et la détonation est d’une magnitude la plus élevée sur l’échelle de Richter.

D’une technicité exemplaire et d’une folie musicale extravagante, Replacire est décidément issu de la nouvelle vague de Death Metal Progressif mais qui garde bien en avant plan certaines sonorités provenat du Metal Progressif originel. Bien que tout à fait brutal et ultra technique avec des éléments rappelant parfois Gorguts, Decrepit Birth ou encore The Faceless, les membres du groupe, possiblement sans s’en rendre compte, puisent les accords dissonants et les structures bizarroïdes générées par Voïvod ou Atheist. La qualité des compositions et des arrangements sont époustouflants avec une production en béton qui nous fait apprécier chaque parcelle de note tout au long de l’album.

Replacire redéfinit dans un sens le Death Metal technique en le portant vers d’autres sommets et utilisant des éléments tant « old school » que de modernité tout en explorant des avenues sonores qui sort des standards usuels. Do Not Deviate est une bombe gigantesque et sera à coup sûr un incontournable et un point de référence dans les années à venir.