Earth Electric – Vol. 1: Solar – 2017

Earth Electric – Hard Rock / Progressive Rock – Portugal
Vol.1 : Solar – 2017
Season of Mist
9.5/10

Ce qui est le plus plaisant à écouter de la musique, et ici je parle d’une véritable écoute de la musique et non une musique en trame de fond pour combler les espaces vides, c’est de découvrir des trésors insoupçonnés et surprenants et en réalisant que certains musiciens sortent de leur zone de confort pour offrir une autre facette de leur personnalité. La formation Portugaise Earth Electric qui nous offre son premier album sur Season of Mist est un de ces groupes étonnants qui vous jettent en bas de votre chaise. De plus, la formation comporte un membre reconnu pour jouer dans un créneau Black Metal en l’occurence Aura Noir et Nader Sadek. Rune Eriksen nous en met plein les oreilles et force est de constater qu’il est un musicien plein de ressources et surtout très versatile.

Earth Electric combine des éléments du Hard Rock à la Deep Purple et Rainbow, du Progressif dans la veine de Voïvod et Yes avec des sonorités vaporeuses empruntées à Dead Can Dance. Un mélange puissant et explosif avec des ambiances planantes générées par le Hammond B3. Les musiciens sont excellents tant en composition qu’en interprétation et la production est digne des groupes mentionnés plus haut. Season of Mist a le don de nous dénicher des petits bijoux comme Earth Electric et espérons pour nous que le groupe nous sortira d’autres volumes dans les années à venir.

Vol.1 : Solar se retrouvera dans les tops 2017 étant le quatrième album de l’année à se mériter la plus haute note décernée par Hurlemort. Un magnifique album à se procurer, earth Electric est définitivement un groupe à découvrir dans les plus brefs délais.

God Dethroned – The World Ablaze – 2017

God Dethroned – Blackened Death Metal – Pays Bas
The World Ablaze – 2017
Metal Blade
8.5/10

Près de sept annnées se sont écoulées depuis la sortie du dernier album de God Dethroned. Il faut dire que le groupe abait mis fin à ses activités en 2012 pour se réunir à nouveau en 2014 pour quelques spectacles. Jusque là, aucune mention sur un éventuel nouvel album n’avait fait surface mais voici qu’en 2017 le groupe lance le troisième album relié à l’histoire de la première guerre Mondiale.

The World Ablaze est donc sorti sur l’étiquette Metal Blade au début mai et ce nouvel album montre un God Dethroned en pleine possession de ses moyens. Le groupe mise encore cette fois-ci sur une Death Metal noirci bien ficelé avec une puissance de frappe assez élevée. Bien que le terme « Extrême » puisse aisément coller à la musique de God Dethroned, il n’en demeure pas moins que la mélodie est au rendez-vous et très bien ancrée dans les compositions du groupe. Comme par le passé, la rythmique est bien assise sur des riffs mordants dégageant une atmosphère froide mais très entraînante. La production est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre d’un groupe comme God Dethroned.

The World Ablaze est un album très réussi et évidement agréable pour les oreilles. God Dethroned a une approche très accrocheuse, ça rentre au poste et c’est drôlement efficace!

Hideous Divinity – Adveniens – 2017

Hideous Divinity – Technical Death Metal – Italie
Adveniens – 2017
Unique Leader
9/10

Les Italiens forment une nation fort prolifique en Death Metal extrême et l’excellence des groupes issus de ce pays est toujours stupéfiante. Réunissant des membres ayant performé avec Hour of Penance, Ade et Aborted, Hideous Divinity nous lance en pleine figure son troisième album intitulé Adveniens, album qui perpétue la tradition Italienne du Death Metal technique et explosif.

Ici nous avons affaire à un groupe vraiment professionnel avec une maturité digne des instigateurs du genre. Les compositions sont très bien structurées et apportent des idées et des avenues peu explorées et grandement originales. Les arrangements sont assez spectaculaires, on joue beaucoup avec les textures et les sonorités dissonantes le tout solidement ancrés sur une rythmique puissante et réglée au quart de tour. Le groupe sait comment bâtir des riffs enlevants et a la capacité à jouer avec diverses techniques pour rendre le tout intéressant et hors du commun. Adveniens est loin d’être un album ordinaire et réchauffé, l’originalité est au rendez-vous tout au long de l’album.

Adveniens est fortement recommandé aux amateurs de Death Metal vraiment technique dans la veine des Nile, Hour of Penance ou encore Fleshgod Apocalypse. Un album qui ne passera pas innaperçu, un chef d’oeuvre du genre.

Artificial Brain – Infrared Horizon – 2017

Artificial Brain – Technical Death Metal – États-Unis
Infrared Horizon – 2017
Profound Lore
9/10

La technicité dans le monde métallique est loin d’être une nouveauté car depuis les tout débuts les musiciens officiant dans des groupes plus ou moins connus ont toujours voulu pousser la barre plus haute ce qui signifie que la musique Métal est toujours en constante évolution. Il y en a eu justement de l’évolution depuis les Voïvod, Gorguts ou encore Atheist. On se surpasse d’année en année et d’album en album montant cette barre toujours plus haute.

La formation Américaine Artificial Brain, dans laquelle figure entre autres Dan Gargiulo de Revocation, nous offre son deuxième album intitulé Infrared Horizon sur le label Canadien Profound Lore. Vous voulez du technique décapant et enlevant? Infrared Horizon est un album tout indiqué pour satisfaire votre soif de musique extrême disjonctée et ultra technique. Sans tomber dans le créneau du technique de pousse notes, Artificial Brain est en mesure de nous concocter des mélodies et des riffs acérés avec des structures musicales qui ne sont pas chaotiques. Le groupe sait doser les dynamiques et la technique pur et simple sur des pièces vraiment bien composées où s’entremêlent un Death Metal puissant et destructeur et certaines doses de Black Metal froid et sombre. Il y a également un petit côté Avant-Garde fort intéressant, la recherche musicale est assez élevée tout au long de l’album. Artificial Brain c’est un peu comme si Gorguts rencontrait Deathspell Omega.

Infrared Horizon est un excellent album à se mettre dans les oreilles et une des très bonnes sorties 2017. Technique, puissant et froid.

Mortör – Burn up the Dead – 2017

Mortör – Death Metal – Canada
Burn up the Dead – 2017
CDN Records
8/10

Issue de Gatineau, la formation Mortör nous offre son troisième album en sept ans sur CDN Records. Intitulé Burn up the Dead, ce nouvel album marque l’arrivée de deux nouveaux membres à la basse et à la guitare et offre douze nouvelles pièces de Death Metal épicé au Thrash.

Le groupe mise sur des riffs lourds et puissants avec des passages plus mélodiques et entraînants sur une rythmique très solide et assez directe. Ici pas de tape à l’oeil inutile, on va directement au but avec des riffs et des éléments efficaces qui font bouger de la tête et taper du pied. La production est excellente et délivre le plein potentiel des pièces de l’album. Les comparaisons avec Jungle Rot et Insurrection peuvent aider à se faire une idée de la direction du groupe qui a tout de même une sonorité relativement assez personnelle et suffisamment originale pour sortir du lot. On ne réinvente rien mais on le fait avec une très grande efficacité.

Burn up the Dead est un très bon album de Death Metal qui « groove » et qui nous fait passer un bon moment de défonce à l’état pur.

King Arthur: Legend of the Sword – 2017

King Arthur : Legend of the Sword – 2017
Action/Aventure/Drame
Avec : Charlie Hunnam, Jude Law
Directeur : Guy Ritchie
Warner Bros.
7.5/10

S’attaquer de front aux Légendes Arthuriennes prends énormément de couilles et d’audace pour réussir une adaptation adéquate et fidèle. Les Brumes d’Avalon de Marion Zimmer Bradley, Le Cycle du Graal de Jean Markale, Le Cycle de Pendragon de Stephne Lawhead ou encore le très culte long métrage Excalibur étant des incontournables des récits du Roi Arthur, le défi est de taille pour rivaliser ces pointures du genre et réussir une adaptation digne de ce nom.

J’étais donc assez impatient de voir la nouvelle mouture Arthurienne portée au cinéma par Guy Ritchie. Comprenant Charlie Hunnam dans le rôle de Arthur lui même et Jude Law enVortigern, King Arthur : Legend of the Sword relate l’ascension au trône d’Angleterre de l’héritier direct de Uther Pendragon. Plusieurs éléments issus de ce que l’on connaît sont présents : L’assassinat du Uther par Vortigern et le règne tyrannique de ce dernier, le retour d’Arthur et le retrait d’Excalibur, La Dame du Lac, la Table Ronde etc. On s’y retrouve quand même un peu mais ça s’arrête là.

Pas de dragon, pas de Merlin, pas de Morgane si ce n’est qu’une demoiselle se faisant appeler Le Mage, pas d’Avalon. Arthur s’étant réfugié à Londinium suite à la mort de ses parents de la main de Vortigern et Mordred est élevé dans un bordel et en vieillissant en devient le tenancier et en quelque sorte un malfrat relativement puissant de la « capitale » Anglaise. Voulant à tout prix l’épée, Vortigern fait amener par bateau tous les jeunes hommes susceptibles d’être le roi-né et héritier direct de Uther pour la retirer de son socle de pierre et ainsi conserver le pouvoir ultime et éliminer l’héritier légitime du trône.

Bien que regorgeant d’action et d’effets spéciaux spectaculaires, le film est un peu mou et comporte de nombreux éléments empruntés à divers films et séries. Le parallèle avec Game of Thrones est plus qu’évident, le film n’apporte absolument rien de nouveau. Le jeu des acteurs est moyen, Cahrlie Hunnam est pas trop convaincant dans la première partie du film mais se rattrape assez rapidement dans les scènes de combat. Jude Law est cependant fidèle à lui même et fait un excellent vilain. L’image et les prises de vues sont grandioses, les effets spectaculaires mais le foutu 3D en salle est encore une fois inutile comme dans la plupart des films, aucune valeur ajoutée à ce niveau. La trame sonore est quant à elle nulle à chier à en devenir presque ridicule par moments.

En bout de ligne King Arthur : Legend of the Sword est un bon divertissement sans plus. Pas mauvais mais loin de ce que l’on doit s’attendre d’un film avec une histoire de cette trempe. Ceux qui ne connaissent aucunement les Légendes Arthuriennes trouveront leur compte dans cette nouvelle adaptation mais si comme moi vous avez épluché d’innombrables œuvres sur le sujet, ce film est plutôt décevant et vraiment loin du classique Excalibur. Le côté mythique n’est absolument pas présent.

Azarath – In Extremis – 2017

Azarath – Death/Black Metal – Pologne
In Extremis – 2017
Agonia Records
8.5/10

Il arrive plus souvent qu’autrement qu’un ou plusieurs groupes passent sous mon radar. Pas évident de pouvoir réussir à tout couvrir avec le nombre de groupes sévissant dans la vaste sphère Métallique. Qui plus est, mon déclic avec le Death Metal plus extrême s’étant fait sur le tard vers 2009, j’en ai forcément manqué de grands bouts.

Toujours est-il que je découvre tout juste la formation Polonaise Azarath dans laquelle on retrouve Inferno de Behemoth à la batterie. Évidement, suite à l’écoute du sixième album du groupe, les comparaisons avec Behemoth sont plus qu’évidentes. Azarath œuvre dans le même créneau en ajoutant son grain de sel et des similitudes issues d’autres formations Polonaises telles Vader et Hate. Le niveau de composition et d’exécution est très élevé, on en demande pas moins de la part d’un groupe de cette trempe. Les riffs sont solides et relativement assez complexes et les arrangements sont tout de même assez efficaces. Azarath joue la carte du ultra rapide et la défonce totale mais tous les instruments sont à leur place et le tout demeure audible sans tomber dans le piège de la cacophonie.

In Extremis est un excellent album de Death Metal noirci au charbon brûlant et contient tout ce dont nous avons besoin pour notre dose de décapant quotidien. A écouter sans réserves avec un haut taux de décibels.

Firespawn – The Reprobate – 2017

Firespawn – Death Metal – Suède
The Reprobate – 2017
Century Media
8.5/10

Firespawn, le « supergroupe » comportant des membres de Necrophobic, Unleashed et Entombed A.D. Avait quelque peu manqué son coup avec son premier album Shadow Realm en 2015. De la part d’un groupe de cette trempe avec des musiciens de renom, Firespawn avait donné un bon coup d’épée dans l’eau avec un album moyen et largement réchauffé qui donnait l’impression d’avoir fait un album à la sauvette pour des besoins financiers.

Le groupe rectifie le tir sur son deuxième album, The Reprobate, se dotant d’une sonorité un peu plus personnelle que sur le premier album. Attention! Ceci ne veut pas dire pour autant qu’on nage en pleine originalité qui révolutionne le monde Métallique mais on peut aisément reconnaître un certain effort de vouloir se détacher un peu du lot en offrant un Death Metal déjà entendu mais qui tient bien la route avec une rythmique des plus puissantes, des riffs qui décapent et des arrangements tout de même fort intéressants. Plus mélodique que le précédent effort et beaucoup plus de muscle tant dans les compositions que dans la production. Les membres du groupe ont pris leur temps pour peaufiner le son du groupe et c’est assez réussi.

Même si The Reprobate ne sera pas un album marquant du Death Metal, il n’en demeure pas moins que c’est un très bon album dans le genre qui nous fait passer de très bons moments.

The Beatles – Helter Skelter – 1968

Le Berceau : Dimanche 14 Mai 2017
The Beatles – Helter Skelter – 1968

Bien que la musique puissante ayant conduit au Hard Rock trouve ses origines au début des années 60 avec notamment The Kinks, The Who ou encore The Yardbirds, c’est en 1968 que cette musique forte en décibels et plutôt agressive a connu un élément marquant qui allait évoluer en d’innombrables sous genres et idéologies une cinquantaine d’années plus tard,

Certes, The Beatles s’étaient inspirés de nombreux groupes de l’époque pour pondre des pièces un peu plus grinçantes comme Revolution et bien que le groupe légendaire ait choisi une voie un peu plus psychédélique au cours de sa courte carrière, il n’en demeure pas moins que son influence sur ce qui allait suivre est indéniable. En gros, pas de Beatles, pas de Hard Rock, pas de Punk et rien de ce qui allait en découler par la suite.

Helter Skelter, issue du « White Album » en 1968, allait devenir en quelque sorte un point de départ pour la musique bruyante que l’on connaît aujourd’hui. La lourdeur du rythme et l’agressivité des guitares et du chant allaient devenir la pierre angulaire de l’évolution de la musique bruyante et des groupes qui ont façonné le Hard Rock, le Heavy Metal, le Punk et le Hardcore.

Satan’s Hallow – Satan’s Hallow – 2017

Satan’s Hallow – Heavy Metal – États-Unis
Satan’s Hallow – 2017
Underground Power Records
8/10

Le Heavy Metal traditionnel connaît un regain de vie par les temps qui courent et nombreuses sont les nouvelles formations à vouloir embrasser les origines issues des années 80. Certes, plusieurs vieux routiers comme Satan et Saxon sont toujours en pleine forme mais la jeunesse prends sa place et tente de s’imposer.

Satan’s Hallow nous arrive tout droit de Chicago avec son Heavy Metal pur et dur comme il se faisait à l’époque. Puisant ses influences dans les Running Wild, Warlock ou encore Mercyful Fate, le groupe sort très bien son épingle du jeu malgré le manque d’originalité. Les pièces sont très bien composées et exécutées, les riffs originels sont bien présents et la production est tout de même excellente. Les arrangements sont crus et bruts, on va droit au but et point de vue compositions c’est assez convaincant. Pour la voix féminine, on pourrait faire un parallèle avec la voix de Night Viper. Le timbre est assez bon pour ce type de musique, les airs sont quand même intéressants mais malheureusement, tout comme Night Viper, la chanteuse fausse dangereusement par moments surtout au niveau des notes soutenues lors des fins de couplets et refrains. La note est suffisamment hors champ pour écorcher les oreilles pour finalement taper sur les nerfs au fil des pièces.

Ce premier album comporte d’excellentes pièces et assez de puissance mais la chanteuse devrait fignoler son chant pour permettre au groupe d’atteindre un échelon supérieur.

Doctor Cyclops – Local Dogs – 2017

Doctor Cyclops – Doom Metal/Hard Rock – Italie
Local Dogs – 2017
Heavy Psych Sounds
9/10

Fans de Doom de la première vague et de Hard Rock musclé teinté de sonorités issues du NWOBHM, voici Doctor Cyclops et son nouvel album Local Dogs qui vous fera lever de votre léthargie. Local Dogs est le troisième album du groupe et c’est du très sérieux!

C’est avec un puissant retour dans le passé pour revisiter les origines pures que les Italiens de Doctor Cyclops nous livre ce troisième album avec des riffs mémorables issus de la première vague du NWOBHM bien ancrés sur des bases de Doom à la Black Sabbath et des arrangements purement Hard Rock dans la veine de Sir Lord Baltimore. La pureté musicale et les sonorités originelles aont en avant plan nous replongeant à une époque où l’on misait sur la musique bien construite avant tout. Bien que Doctor Cyclops puise ses influences dans les Cathedral, Witchfinder General, Led Zeppelin ou encore Witchcraft, il flotte certaines couleurs de David Bowie par moments et j’ai même eu un impression d’avoir entendu des soubresauts vocaux à la Paul Stanley à certains endroits.

Local Dogs et Doctor Cyclops m’ont pris par surprise cette année et j’en suis encore abasourdi par tant de qualité musicale fidèle aux origines et de compositions fignolées dans lesquelles ont a mis beaucoup de temps, d’ardeur et de passion pure et simple. Allez mécréants, adhérez dès maintenant à la seule religion valable : Le Rock pur et dur!

Alunah – Solennial – 2017

Alunah – Doom/Stoner Metal – Angleterre
Solennial – 2017
Svart Records
8.5/10

Solennial est le quatrième album de la formation Anglaise Alunah, album avec lequel je découvre la formation Doom. Décidément le Doom/Stoner a la cote par les temps qui courent et malgré les innombrables groupes à s’inflitrer dans ce créneau sombre et lent, le genre ne s’essouffle aucunement et continue même d’étonner.

Alunah c’est un autre groupe avec une femme en avant plan qui s’inspire des Black Sabbath et compagnie mais avec un petit quelque chose de Electric Wizard, de Witch Mountain et de Blood Ceremony par moments. Bref, très inspiré par les années 70 où le fuzz et la lenteur sont à l’honneur. Solennial comporte sept pièces originales toutes aussi excellentes les unes que les autres avec un très bon travail de composition et d’arrangements, des riffs puissants et la voix chaude de Sophie Day. L’album se termine par une étonnante reprise de A Forest originalement composée et interprétée par The Cure.

Solennial est un excellent album du genre et Alunah est une grande surprise pour moi. Je tâcherai donc de jeter une oreille sur les précédentes parutions du groupe et en attendant, je coseille fortement ce quatrième album, toute une réussite!

Nightbringer – Terra Damnata – 2017

Nightbringer – Black Metal – États-Unis
Terra Damnata – 2017
Season of Mist
8.5/10

Comme quoi la grande famille du Métal comporte plusieurs sous genres et autant de manières de jouer et de sonorités différentes, la formation Américaine Nightbringer joue dans un registre très froid et surtout très strident. Je préfère de loin les sonorités plus lourdes et plus grasses mais je me suis surpris à apprécier l’autre extrémité de la ligne Métallique.

Heureusement, Nightbringer ne joue pas la carte du « lo-fi ». La production de Terra Damnata, le plus récent album, est puissante et sonne merveilleusement bien. Le groupe mise sur des riffs acérés avec des guitares jouant dans les notes les plus aiguës et opte pour des sonorités froides voire même glaciales avec des arrangements sombres et majestueux. Le tout basé sur une rythmique très rapide et des changements soudains. Le niveau technique est très élevé et les membres du groupe sont de fins compositeurs, les mélodies dissonantes des guitares en sont un parfait exemple.

Même si ce type de Black Metal n’est pas dans ma zone de confort, Terra Damanta est un album que j’ai quand même bien aimé et qui m’ouvrira la porte à d’autres groupes du même genre. C’est puissant, froid et malsain.

Devil’s Witches – Velvet Magic – 2017

Devil’s Witches – Doom Metal/Psychedelic Rock – Angleterre
Velvet Magic – 2017
Independant
8.5/10

Premier album du projet « one man band » Anglais Devil’s Witches et très belle découverte pour ma part. Velvet Magic c’est l’oeuvre de James Abilene qui joue de tous les instruments en plus des voix, de la composition et des arrangements. C’est toujours surprenant de voir et d’entendre ce qu’un seul musicien peut accomplir sur un album!

Sur Velvet Magic Abilene revisite plusieurs facettes de la musique underground et mise beaucoup sur le son et l’imagerie des années 70 avec un Rock Psychédélique à hautes teneurs en Doom et Heavy Metal. Le fuzz est en avant plan et les sonorités du Hammond B3 sont à l’honneur. Quelques sonorités plus Gothiques se font entendre ici et là surtout au niveau des voix ce qui ajoute une dimension plus sombre aux pièces. Si vous aimez les groupes dans la veine de Uncle Acid & the Dead Beats, Trouble ou encore The Devil’s Blood, Devil’s Witches est définitivement pour vous. Mélangez le tout à des thèmes occultes teintés de sorcellerie à l’état pur et vous obtiendrez ce parfait mélange obscur et complètement « flyé ».

Devil’s Witches est un projet fort intéressant qui est grandement à considérer. Vevet Magic est un excellent album dans le genre qui regorge de sonorités issues d’un autre temps!

Deep Purple – Infinite – 2017

Deep Purple – Hard Rock – Angleterre
Infinite – 2017
earMUSIC
8/10

Pour moi Deep Purple ce sont les In Rock, Fireball et Machine Head. N’ayant pas vraiment suivi toute la carrière du groupe je me fie à ces trois albums phares comme étant mes points de repère. Bien sûr, j’ai eu vent de plusieurs pièces issues de différents albums autres que ceux mentionnés plus haut dont le très excellent Perfect Strangers paru en 1984. Je ne connais aucunement les périodes de David Coverdale et de Joe Lynn Turner et c’est donc avec une optique plus détachée que j’ai écouté Infinite.

De ce que je connais de Deep Purple, il y a le Deep et le Purple. Je m’explique : Il y a le Deep Purple qui cogne dur et qui est assez Heavy mais il y a aussi le Deep Purple plus mou et plus facile d’approche et d’écoute. Sur Infinite, il y a les deux. Alors que l’album démarre en trombe avec Time for Bedlam qui typique du groupe et dans la veine des Highway Star ou Speed King, la seconde pièce Hip Boots est une pièce plutôt standard à tendances blues maintes et maintes fois jouées par le groupe. L’album oscille entre ces deux tendances tout au long des dix pièces qu’il contient jusqu’à se terminer sur une inutile reprise de Roadhouse Blues des Doors.

Musicalement, le jeu entre le clavier et la guitare sont phénoménales, Don Airey et Steve Morse ne sont plus des novices et leur contribution musicale est indéniable, c’est du grand art. Ian Paice et Roger Glover sont toujours aussi solides et portent le groupe à bouts de bras sur des rythmiques puissantes et taillées au couteau. Gillan est toujours aussi en voie mais il ramollit quelque peu. Les envolées vocales qui ont fait sa réputation ne sont pratiquement pas présentes sur cet album et au final sa voix vient un peu trop adoucir les compositions.

Infinite est loin d’être le meilleur du Deep Purple que je connais mais c’est un album très décent qui s’écoute fort bien.

Jagged Vision – Death is this World – 2017

Jagged Vision – Stoner/Sludge/Black Metal – Norvège
Death is this World – 2017
Fysisk Format
9/10

Comme bon nombre d’entre vous le savent, je suis un grand amateur de mélanges musicaux et j’aime particulièrement lorsque ça sort de l’ordinaire et qu’un groupe apporte de la fraîcheur et de la nouveauté dans le vaste monde musical. J’adore aussi particulièrement me dire intérieurement « Tabarnak! » quand j’entends un album qui me jette à terre. C’est le cas de Death is this World, deuxième album de la formation Norvégienne Jagged Vision.

Ce qui est le plus frappant avec la musique de Jagged Vision c’est l’habile mélange entre le Black Metal, le Stoner et le Sludge. Le tout est teinté parfois de Thrash Metal et de Hardcore de la première vague offrant une agressivité sans frontières aux dix pièces de l’album. Le mot d’ordre est le riff. Le groupe est vraiment un maître en la matière en délivrant des riffs dévastateurs et accrocheurs sur une rythmique incendiaire et des plus puissantes. Le niveau de technicité est assez élevé et bien dosé sans tomber dans le superflu. Il est tout de même assez difficile de catégoriser le groupe tant les influences sont nombreuses et disparates mais on pourrait qualifier sa musique comme étant une fusion entre Kvelertak, Mastodon et Entombed sans toutefois sonner comme l’un ou l’autre de ces exemples.

Death is this World est un album éclatant et fort différent qui saura plaire à un vaste auditoire underground, qu’il soit amateur de Stoner, de Doom, de Black, de Death, de Punk et même de Prog. Une très belle réussite, moi j’accroche au maximum! Belle leçon d’ouverture d’esprit.

Evocation – The Shadow Archetype – 2017

Evocation – Melodic Death Metal – Suède
The Shadow Archetype – 2017
Metal Blade
7.5/10

Evocation est de retour cinq ans après la sortie de son dernier album, Illusions of Grandeur. La formation Suédoise n’a jamais été vraiment flamboyante depuis la parution de son premier album en 2007 et a toujours su conserver une courbe de moyenne envergure mais tout de même efficace au fil de sa carrière.

The Shadow Archetype ne fait nullement exception, Evocation semble aimer la stabilité et le confort douillet préfèrant une fois de plus se vautrer dans le déjà entendu. Ici on a le son des guitares à la Entombed mais toujours avec cette facette de « Melodic Swedish Death Metal » copié de In Flames, Dark Tranquillity et At the Gates. Certes, c’est bien monté et exécuté, le tout bien assis sur une production puissante mais l’originalité est loin d’être au rendez-vous et Evocation sonne toujours comme n’importe quel groupe de cet acabit : Morne, terne et sans éclat. Le groupe semble vouloir s’accrocher à un son qui a fait ses preuves, possiblement dans l’espoir de percer les marchés et devenir gros. Sauf que ce son est usé à la corde et n’apporte plus rien d’intéressant depuis belle lurette, la preuve : Les instigateurs de ce type de Métal ont carrément changé de style depuis de nombreuses années.

The Shadow Archetype se perd dans le flot des sorties d’albums et Evocation demeure une fois de plus dans la moyenne en ne se démarquant pas du tout. Pas mauvais mais sans réel intérêt.

The Doomsday Kingdom – The Doomsday Kingdom – 2017

The Dommsday Kingdom – Doom Metal – Suède
The Doomsday Kingdom – 2017
Nuclear Blast
9/10

Leif Edling est décidément un musicien qui ne chôme pas et qui ne connais pas le sens du mot s’arrêter. Fondateur de la légendaire formation Candlemass, Leif Edling est en quelque sorte un porte étendard du Doom et porte le flambeau bien haut depuis le début des années 80. Que ce soir avec Candlemass, Krux ou Avatarium, Edling s’est toujours illustré et a toujours offert du matériel de très haute qualité et c’est un fois de plus le cas avec son nouveau projet The Doomsday Kingdom.

Originalement conçu comme étant un « one man band », The Doomsday Kingdom s’est rapidement transformé en véritable band réunissant des membres et ex-membres de Royal Hunt, Avatarium et Wolf. Bien que le parallèle avec Candlemass soit bien en évidence, The Doomsday Kingdom explore plus en profondeur les racines du Heavy Metal et du Hard Rock tout en incorporant les sonorités Doom traditionnelles typiques au style de Edling. Ce premier album comporte huit pièces pour une durée totale de 52 minutes. Bien évidement, la production est de haut niveau et c’est ce que l’on s’attend de la part d’une pointure comme Leif Edling.

The Doomsday Kingdom est une réussite sur toute la ligne et ce premier album perpétue à merveille le Doom dans la plus pure des traditions. Une excellente sortie 2017 qui restera gravée dans les mémoires.

Sail – Slumbersong – 2017

Sail – Sludge/Stoner Metal – Angleterre
Slumbersong – 2017
Indépendant
7.5/10

L’engouement pour le Stoner et Sludge est devenu assez grand depuis quelques années et nombreuses sont les formations à embrasser le genre et tenter de faire revivre les sonorités du passé. Les Anglais de Sail se sont plongés tête première dans le genre et nous offre un premier album intitulé Slumbersong.

Musicalement très professionnel et fort intéressant, Sail joue dans le créneau des Mastodon, Baroness et Pallbearer sans toutefois copier ces derniers. Malgré des sonorités déjà entendues, Sail tire bien son épingle du jeu avec des pièces originales et fort bien composées. Les musiciens ont un talent indéniable sur leur instrument respectif et la production est impeccable. J’ai tout de même des réticences avec certains éléments comme les vocaux et les partitions de ceux-ci. Tout comme pour Mastodon et Pallbearer j’ai beaucoup de difficulté avec ce type de voix qui vient adoucir le ton des compositions. Parfois j’ai l’impression que le groupe fait par exprès d’apporter une touche un peu plus pop à ses chansons et à certains moments, je ne sais pas trop si le groupe est vraiment à l’aise avec les voix tant elles sont hors champ en ne cadrant pas du tout avec la musique. Quelques similarités avec le Indie Rock se font entendre ici et là rendant le tout un peu pathétique.

Il est dommage de gaspiller d’excellentes parties musicales mais ça fait partie du style. J’ai eu de la difficulté avec les derniers albums de Mastodon et Pallbearer et malheureusement, Sail entre directement dans la catégorie des deux autres, un groupe à oublier pour moi.

Memoriam – For the Fallen – 2017

Memoriam – Death Metal – Angleterre
For the Fallen – 2017
Nuclear Blast
9/10

Suite à la fin abrupte de Bolt Thrower en 2016, Karl Willetts a fondé Memoriam pour honorer la mémoire du batteur Martin Kearns décédé en 2015. Réunissant également des musiciens issus de Benediction, Memoriam se lance cette année avec un premier album, For the Fallen, qui reprends exactement là où Bolt Thrower avait laissé en 2005.

Memoriam joue dans un créneau Death Metal relativement très lent où le riff rapide est à l’avant plan. Le groupe utilise beaucoup les contrastes entre les instruments usant de subterfuges pour nous étonner à chaque pièce. C’est lourd, gras et surtout sans pitié. La production est puissante et l’utilisation d’échantillonnages ici et là vient renforcer l’originalité du groupe tout en conservant une dose de Death de la vielle école dans la veine de Asphyx, Bolt Thrower ou Hail of Bullets. For the Fallen réuni huit pièces directes et concises pour un total de près de 43 minutes de force brutale.

For the Fallen est une très belle réussite et un excellent album à écouter. Un album qui devrait se placer assez haut dans la liste 2017 et Memoriam est un groupe qui fera sans nul doute sa place assez rapidement dans la grande sphère Métallique.

The Obsessed – Sacred – 2017

The Obsessed – Doom Metal – Etats-Unis
Sacred – 2017
Relapse
8.5/10

La légendaire formation Doom The Obsessed est de retour 23 ans après la sortie de son troisième album paru en 1994 avec Sacred, un album explosif et profond à l’image des trois premiers albums. Cet album est un peu difficile à assimiler par contre et m’a pris quelques écoutes avant de l’apprivoiser.

Sacred est plus « heavy » que ses trois prédécésseurs, le temps entre le dernier album et celui-ci en est possiblement la cause. Gardant toujours la similarité des Pentagram et Black Sabbath, Sacred a un petit quelque chose de plus mordant que les influences de The Obsessed et le blues est assez prononcé sur certaines pièces. C’est album assez généreux avec douze pièces et près de 43 minutes lourdes et puissantes. Les riffs et les solos de guitares sont tout droits sortis des années 70 et l’atmosphère dégagée par l’album est un héritage authentique des belles années du Hard Rock et des balbutiements du Heavy Metal.

The Obsessed est revenu en grande forme et Sacred est un album qui se classera parmi les classiques du genre. Grandement à considérer si vous aimez le Doom qui rock à fond.

Cut Up – Wherever They May Rot – 2017

Cut Up – Death Metal – Suède
Wherever They May Rot – 2017
Metal Blade
8.5/10

Tout en étant relativement nouvelle, la formation Suédoise formée en 2014 compte dans ses rangs des musiciens reconnus dont certains sont passés par des formations telles que Vomitory, Coldworker et The Project Hate MCMXCIX. Le premier album du « supergroup » était passé sous mon radar en 2015, je me reprends donc avec ce deuxième album intitulé Wherever They May Rot.

Disons le franchement, Cut Up ne réinvente absolument rien et n’apporte aucune nouveauté musicale. Le créneau du groupe est le Death Metal pur et dur dans la veine des Vomitory, Vader ou Grave. Rein de nouveau mais vraiment efficace et puissant. Les compositions de Cut Up sont enlevantes avec d’excellents riffs qui décapent sur une rythmique martelante qui cogne vraiment dur. L’album comporte onze pièces courtes et concises, on va à l’essentiel, c’est franc et direct.

Wherever They May Rot est un excellent album de Death Metal pas gentil qui décoiffe. Un album parfait pour se faire aller la touffe et brasser sa cage un bon coup.

Dodecahedron – Kwintessens – 2017

Dodecahedron – Avant Garde Black Metal – Pays Bas
Kwintessens – 2017
Season of Mist
9/10

Complètement déjanté et surtout disjoncté. C’est à peu près ce qui résume en deux mots la musique de Dodecahedron. Kwintessens est le deuxième album du groupe des Pays Bas et je découvre tout juste cette formation avec cet album. Je ne suis pas le plus grand amateur de Black Metal mais lorsque l’appellation Avant Garde apparaît quelque part, j’ai toujours une tendance à sourciller et être bizarrement attiré comme un aimant vers ce type musical.

C’est avec une sauvagerie sans bornes que Dodecahedron nous lance sa puissance et sa froideur tel un souffle violent et glacial. Le groupe ne joue aucunement du Black Metal de base et ne se contente absolument pas de se complaire dans des standards confortables. Au contraire, l’innovation et la recherche sonore sont au rendez-vous utilisant des structures complexes et des arrangements qui sortent de l’ordinaire. Bien assise sur une production claire et limpide, cette folie musicale nous transporte rapidement vers des contrées inexplorées et laisse place à l’imagination. L’instrumentation est de haut calibre et les membres du groupe sont d’excellents compositeurs. Dodecahedron entre dans la lignée des Deathspell Omega et Anaal Nathrakh de par son approche avec des prouesses techniques dans la veine de Ulcerate et une profondeur musicale rappelant Abyssal.

Kwintessens n’est pas fait pour tout le monde, il faut avoir une ouverture d’esprit assez large pour comprendre ce qui se passe vraiment car on est très loin du Métal accessible. Si vous aimez la musique plus étrange et les arrangements complètements fous, Kwintessens est un album à se mettre dans les oreilles dans les plus brefs délais.

Demonic Resurrection – Dashavatar – 2017

Demonic Resurrection – Symphonic Death/Black Metal – Inde
Dashavatar – 2017
Independant
8.5/10

Le Métal extrême est bien représenté sur la quasi totalité de la surface du globe et meêm dans des endroits un plus plus inusités comme l’Inde, terre de Demonic Resurrection qui nous offre son cinquième album, Dashavatar. Je ne connaissais nullement cette formation et je dois dire que suis rsté tout de même agréablement surpris par celle-ci.

Le mélange symphonique et sonorités traditionnelles ne sont plus une nouveauté, plusieurs groupes issus de diverses cultures ont embrassé cette tendance pour faire évoluer le monde du Métal et le rendre plus ouvert. Demonic Resurrection n’invente pas cette facette mais utilise les instruments traditionnels de sa culture d’origine pour offrir une musique très intéressante et riche en sonorités. Basées sur un Death/Black Metal dans la veine des Cradle of Filth et Dimmu Borgir, les compositions de Demonic Resurrection entrent dans un créneau plus conventionnel tout en ajoutant des idées et des sonorités s’apparentant à Chthonic, Melechesh et parfois même à Fleshgod Apocalypse par moments. Jouissant d’une production sans failles, Dashavatar est un album explosif d’une puissance assez appréciable.

J’ai eu quelques difficultés avec certaines parties vocales claires qui tombent dans un petit côté Metalcore agaçant mais ça passe quand même assez bien dans le flot musical en général. Quelques passages un peu trop mélodiques à tendances Power Metal se font entendre ici et là ce qui rends ces passages un peu plus joyeux et mielleux. On peut cependant faire fi de ces petits « défauts » car l’ensemble de l’album est suffisamment excellent pour nous faire oublier ceux-ci. Dashavatar est un très bon album dans le genre à écouter sans réserves.

Moonloop – Devocean – 2017

Moonloop – Progressive Death Metal – Espagne
Devocean – 2017
Listenable Records
9.5/10

Enfin un nouvel album de la part de la formation Espagnole Moonloop! J’avais été abasourdi par Deeply from the Earth en 2012 et voilà que cinq ans plus tard Moonloop délaisse les entrailes de la Terre pour nous faire voyager dans les profondeurs océaniques. Devocean est la suite directe du précédent album et la formation continue à nous en mettre plein les oreilles!

Bien que le comparaisons avec Opeth soient de mise, il n’en demeure pas mooins que Moonloop a son propre style et ses sonorités sont bien distinctes faisant du groupe une entité bien à part dans cet univers de Metal Progressif. Les influences des années 70 sont encore bien présentes et Mooloop accentue son côté Death Metal qui est plus puissant et plus lourd que sur Deeply from the Earth. Quelques similitudes avec Voïvod sont également à noter surtout au niveau des tritons jouées par les guitares. Les arrangements illustrent avec brio la notion de profondeurs, on a l’impression d’être sous l’eau et de visiter les abysses marins à la recherche d’un quelconque trésor. Basées sur une production claire et fluide, les compositions de Moonloop sont de très haut calibre et avec Devocean, ces compositions propulsent le groupe vers une autre catégorie.

Il y a beaucoup de travail sur cet album et ça s’entend. Beaucoup de technicité sans tomber dans le superflu, chaque note et chaque parcelle rythmique est a sa place formant un tout homogène. Devocean c’est du grand art musical et il serait impensable de passer à côté d’un album de cette trempe!

Cruthu – The Angle of Eternity – 2017

Cruthu – Psychedelic Doom Metal – États-Unis
The Angle of Eternity – 2017
Indépendant
8.5/10

Premier album pour la formation Américaine Cruthu formée en 2014, The Angle of Eternity puise ses sonorités directement à la source des années 70 avec les Black Sabbath et compagnie mais aussi dans le Hard Rock de cette période et le Heavy Metal du début des années 80. La formation a troqué une chanteuse pour une voix masculine pour ce premier album, ce qui est plutôt rare car généralement c’est l’inverse qui se produit.

The Angle of Eternity propose six pièces pour une durée totale de près de 37 minutes axées sur les guitares et la lenteur. L’utilisation de mélodies passées dans un « harmonizer » procure cet effet très psychédélique des années 70, les partitions entre les guitares et la basse sont excellentes et les compositions le sont tout autant, la « vibe » de l’époque est bien présente et le son général de l’album est très « vintage ». Bien que le chanteur ait une bonne voix et chante juste, j’aurais aimé entendre une voix féminine là-dessus d’autant plus que la pièce Lady in the Lake avait pour titre Walk with Me sur le démo de 2014 et que la voix de Teri Brown se prête mieux à cette chanson. Notons aussi une similarité avec Candlemass pour la pièce From the Sea qui ressemble étrangement à The Bleeding Baroness.

The Angle of Eternity est un très bon album de Doom traditionnel avec d’excellents riffs et une ambiance très 70’s. Un beau voyage dans le temps avec un album qui sonne comme dans le temps.

Havok – Conformicide – 2017

Havok – Thrash Metal – États-Unis
Conformicide – 2017
Century Media
6/10

Havok avait apporté un certain vent de fraîcheur dans le Thrash Metal avec ses deux premiers albums Burn et Time is Up. Le groupe a rapidement monté en popularité et a commencé à devenir tête d’affiche ou ouvrir pour des gros noms. Avec la sortie de Unatural Selection en 2013, Havik est devenu un groupe de Thrash parmi tant d’autres à remâcher la même sauce générique et sans saveur copiée sur les Megadeth et compagnie.

Il aura fallu quatre années à Havok pour sortir son nouvel album intitulé Conformicide, premier album sous l’étiquette Century Media. Non seulement Havok revient avec un Thrash encore plus générique et ennuyant à mourir, voici que le groupe a décidé de monter d’un cran son côté technique, peut-être pour suivre la tendance actuelle ou pour imiter Vektor. La prétention prends le dessus tout en se vautrant confortablement dans le Métal de surface accessible et superficiel. Bien sûr que Havok compose de bons riffs, maintes fois entendus et aucunement originaux. Bien sûr que Havok s’inspire de divers styles pour peaufiner ses compositions mais tout ceci n’est qu’artifices et poudre aux yeux pour donner l’illusion d’être un groupe inspiré et inspirant.

Havok fait partie des groupes Thrash qui ne font que recopier et remâcher ce qui a été fait à plusieurs reprises dans le passé. Avec un titre comme Conformicide c’est encore plus ironique car le groupe ne « tue » pas la conformité, il se roule dedans et s’y complaît allègrement. Conformicide est un album prétentieux, réchauffé voire même brûlé. Si vous pensez que Metallica, Anthrax et Megadeth représentent le Métal en général, vous allez possiblement aimer Conformicide et c’est correct. Par contre si vous recherchez autre chose et que vous voulez approfondir votre quête Métallique, évitez cet album et ne perdez pas votre temps avec celui-ci.

Obituary – Obituary – 2017

Obituary – Death Metal – États-Unis
Obituary – 2017
Relapse
9/10

De retour après 3 ans et un dernier album décevant en 2014, Obituary nous sert un nouvel album auto titré cette année et la formation nous prouve qu’elle est toujours aussi solide et est en mesure de délivrer ce qu’elle fait de mieux : Du Death Metal féroce et agressif.

Comme les présentations ne sont plus vraiment à faire, allons donc droit au but. Ce dixième album est d’une puissance excessive et propose ce tout ce que Obituary a fait de mieux dans sa carrière. Des riffs incendiaires sur une rythmique décapante tout en gardant une vitesse de croisière constante tout au long de l’album. Un Death Metal brut et pur inspiré les pionniers Celtic Frost et Death avec une sonorité abrasive et caustique. La production est impeccable et les onze pièces de l’album sont tout à fait convaincantes et enlevantes. Obituary a de la lourdeur et suffisamment de gras à revendre et a tout ce dont un groupe de Death Metal se doit de fournir.

Ce nouvel album est comme un train qui nous fonce dessus, impossible à arrêter défonçant tout sur son passage. Une très beau retour pour la légende Floridienne qui se classera parmi les réussites de 2017.

Unearthly Trance – Stalking the Ghost – 2017

Unearthly Trance – Sludge/Doom Metal – États-Unis
Stalking the Ghost – 2017
Relapse
7.5/10

C’est avec son cinquième album, Stalking the Ghost, que je découvre la formation Américaine Unearthly Trance. Étant donné que je me familiarise avec le Sludge et ses dérivés depuis seulement deux ou trois ans, plusieurs formations me sont passées sous le nez et je suis légèrement en retard à bien des niveaux.

Pour être heavy, Unearthly Trance c’est heavy. La lenteur et la lourdeur sont à l’honneur et Stalking the Ghost renferme d’excellents riffs qui décapent sur une rythmique fracassante. Comme la majorité des groupes de ce créneau musical, la production est granuleuse ce qui confère ce petit côté malsain et agressant au son global de l’album. Comme plusieurs groupes issus du genre, le vocal de Uneathly Trance n’est pas sa principale force, surtout dans les parties plus « clean » dans lesquelles le chanteur fausse par moments. Les compositions sont bien montées malgré un manque de profondeur et des arrangements quasi inexistants et une certaine redondance se fait sentir au fil de l’écoute devenant un tantinet agaçant à la longue.

Stalking the Ghost est un album moyen et correct qui peut s’écouter en fond sonore. L’originalité n’est pas au rendez-vous mais ça reste tout de même écoutable malgré les longueurs.

Sunless – Urraca – 2017

Sunless – Progressive Death Metal – États-Unis
Urraca – 2017
Indépendant
9/10

Il est indéniable que la technicité a énormément évolué au fil des 30 dernières années dans la grande sphère Métallique. De plus en plus de musiciens tendent à se challenger et briser des barrières musicales pour apporter des éléments sophistiqués et inaccessibles au commun des amateurs. Il faut plus souvent qu.autrement être très ouvert d’esprit pour apprécier et surtout comprendre l,univers de certains groupes extrêmes qui dépassent largement les standards.

Depuis que Voïvod a imbriqué des éléments du rock progressif à sa musique, le style s’est constamment développé et on a vu apparaître des excellents groupes manipulant chacun à sa façonl es éléments progressifs pour façonner un sous genre Métallique bien distinct. Que ce soit Queensrÿche, Dream Theater, Death ou Atheist, chaque groupe a apporté sa touche personnelle pour élargir le style et le rendre le plus disjoncté possible. Un des albums ayant grandement contribué à faire exploser les frontières est sans nul doute Obscura de Gorguts qui avait créé toute un commotion lors de sa sortie.

Aujourd’hui, Obscura est un incontournables et a même engendré des petits. La fortmation Américaine Sunless en est un et son premier album, Urraca, fera partie des incontournables de la musique extrême bizarroïde. Bien que Gorguts et Ulcerate soient des points de comparaisons, Sunless a sa propre touche et sa propre sonorité flirtant beaucoup avec le Doom de par son approche musicale. Contrairement à la pléiade de groupes ultra techniques qui lancent des notes uniquement pour en montrer, Sunless délivre une musique profonde avec une âme torturée utilisant beaucoup les dissonances pour nous plonger dans un univers étrange et déroutant. Le groupe joue énormément avec les changements de tempo et de signature et accentue les contrastes entre les instruments. Urraca est un album plein et rempli de sonorités diverses et démontre grandement le talent des membres du groupe pour la composition et l’exécution.

Attention, cet album n’est pas fait pour le Métalloïde moyen. Si pour vous Metallica et Pantera sont les références en la matière, vous risquez de perdre le fil assez rapidement et de ne pas comprendre ce qui ce passe. Urraca est conçu pour les oreilles averties et les amateurs de musique étrange empruntant des sentiers tortueux et difficiles d’accès. Un pur chef d’œuvre et du grand art musical.