Dio – The Last in Line – 1984

Avec son deuxième album solo, Ronnie James Dio avait frappé fort grâce à la justesse et au génie musical des membres de son groupe. The Last in Line est possiblement le point culminant de la carrière de Dio et l’album qui le propulsera vers des sommets inégalés. La finesse des compositions prouvaient que Dio était le véritable père et symbole du Heavy Metal. Avons-nous vraiment besoin d’en rajouter à propos de cet album? Une écoute vaut tous les mots pour comprendre à quel point cet album a été important pour le Heavy Metal. Allez manants, à vos casques d’écoute, ça presse!

Metal Church – Metal Church – 1984

Les médias dits spécialisés ont toujours tendance à expliquer l’évolution du Thrash Metal comme étant l’oeuvre de seulement quatre groupes. On dit souvent que sans le supposé « Big 4 », le Thrash Metal n’aurait jamais été inventé ou n’aurait pas été comme nous le connaissons aujourd’hui. Possible. Mais il faut voir la vérité en face: Le « Big 4 » a popularisé et propulsé le Thrash Metal et ces quatre groupes ont été influencés et aidés par d’autres formations moins connues qui ont tout du forgeron du Thrash. Le premier album de Metal Church en est un qui a donné des leçons au « Big 4 » au point de leur donner certains complexes et les obliger à se surpasser. Lorsque l’album éponyme est sorti, aucun groupe n’avait été si aventureux dans sa façon de composer et si technique dans sa façon de jouer. Metal Church a non seulement brouillé les cartes, il est l’un des rares groupes qui a pu influencer plusieurs sous genres dont le Heavy Metal, le Thrash et le Power Metal à en devenir. Peut-être que sans le « Big 4 » le Thrash ne serait pas pareil, mais sans Metal Church, le « Big 4 » n’aurait peut-être pas existé tel qu’on le connait!

Armored Saint – March of the Saint – 1984

On parle souvent de la Bay Area comme étant un bassin prolifique pour l’émergence du Heavy Metal Américain mais il ne faut pas oublier la région de Los Angeles qui a été tout aussi prolifique. La formation Armored Saint avait tout pour se placer bien haut dans la grande sphère Métallique avec son premier album March of the Saint. Avec cet album, le groupe Californien a non seulement contribué au développement du Métal Américain mais aussi à la création du Power Metal notamment grâce à ses mélodies et son côté épique. Même si Armored Saint n’a pas connu le succès dont il méritait, il a tout de même réussi à influencer bon nombre de groupes par la suite pour que les Américains se placent confortablement sur la scène Métallique Mondiale.

Twisted Sister – Stay Hungry – 1984

À cette époque, la grande scène Métallique Mondiale était en pleine ébullition et les changements se constataient mois après mois. Le Heavy Metal changeait, se façonnait, faisait des petits et migrait vers d’autres genres tout aussi éclatés les uns que les autres. Alors que les Quiet Riot, Mötley Crüe et autres groupes de même acabit fonçaient directement dans le mur du commercialisable avec les débuts du Glam Metal, la formation Américaine Twisted Sister avait fait un pied de nez magistral à cette industrie à en devenir. Stay Hungry, troisième album du groupe, fut une claque sur la gueule non seulement pour les détracteurs du Heavy Metal mais aussi pour les adeptes du cash et du produit musical préfabriqué. En plus de se moquer des supposés mâles alpha accoutrés comme des drag queens, Twisted Sister était en mesure de livrer un Heavy Metal puissant, intelligent et explosif qui n,avait rien à voir avec les doucereux groupes de Hair/Glam Metal de cette époque. Stay Hungry est monté dans les « charts » à la surprise générale à grands coups de riffs incisifs, d’hymnes épiques et de rébellion sauvage. dee Snider a même plaidé la cause du Heavy Metal devant le PMRC faisant passer Tipper Gore et sa bande de Karens en furies pour de stupides femmes de politiciens ayant rien de mieux à faire que de manifester au nom de Jesus. Twisted Sister a été le symbole du Heavy Metal et le groupe qui nous a tous dit:  » Restons debout face à l’oppresseur et battons nous! »

Venom – At War with Satan – 1984

Peu nombreux sont les groupes à réussir un exploit quel qu’il soit. Venom avait , en 1984, réussi l’exploit de créer une pièce épique de plus de dix-neuf minutes en ouverture se son troisième album At War with Satan, album qui placera Venom au statut de pionnier du Métal Extrême avant que le groupe n’amorce sa descente aux enfers et que ce statut finisse par s’effacer. Même si Venom n’a jamais joui d’une formation avec des musiciens chevronnés, son influence est plus qu’importante pour l’Évolution Métallique et pour l’apparition d’un nouveau genre à en devenir. Venom n’est peut-être pas le créateur du Black Metal mais il en est un fier ancêtre et sans le trio infernal, la suite des événements n,aurait jamais été la même.

Scorpions – Love at First Sting – 1984

Love at First Sting fut le dernier album et le plus populaire de la période Heavy Metal de Scorpions avant que le groupe ne fasse le saut vers le Hard Rock commercial doucereux et sans saveur. Bien que cet album nous préparait à ce changement de cap, il n’en demeure pas moins qu’il contient d’excellents riffs de Heavy Metal pur et dur comme par exemple la pièce Coming Home. Cet album contient également la plus que maintes et maintes fois entendue Still Loving You, l’ultime slow Heavy Metal qui a créé des couples dans les années 80. Même si Scorpions s’éloignait de plus en plus du Métal, Love at First Sting peut aisément faire partie de l’Évolution Métallique ne serait-ce que pour avoir contribué à mettre le genre en avant plan des radios commerciales de l’époque.

Trouble – Trouble – 1984

Également nommé Psalm 9, le premier album éponyme du groupe Américain Trouble est arrivé à un point culminant de l’histoire Métallique, un peu à la croisée des chemins. Alors que la vitesse tendait à s’accroître de plus en plus, la lenteur se faisait aussi ressentir d’un autre côté vers ce qui allait définir le Doom Metal. Trouble suivait les enseignements de Black Sabbath et de Cirith Ungol pour forger son propre style de musique lourde et lente et ce premier album a servi de tremplin pour le passage définitif de certains groupes vers le Doom pur et dur. Malgré un « succès » plutôt timide et malgré le fait que Trouble soit resté « underground » toute sa carrière, l’apport de ce premier album pour l’Évolution du Métal est assez important, il a ouvert la voie à des groupes comme Candlemass et Cathedral, deux sommités qui ont forgé le Doom à grands coups de riffs ultra lourds et d’une puissance extrême.

Warlock – Burning the Witches – 1984

Jusque là les allemands avaient été plutôt timides en matière Métallique, mis à part Scorpions et Accept, peu de groupes avaient réussi à monter les échelons pour se faire reconnaître ailleurs dans le monde. Tout ceci allait bientôt changer avec l’arrivée d’un jeune groupe mené par une femme, ce qui était très rae dans le monde Heavy Metal de l’époque. Doro et Warlock prirent donc d’assaut leur Allemagne natale et ensuite le monde avec un premier album bien ficelé et d’une puissance déconcertante. Bien que le groupe ait toujours joué dans le Heavy Metal proprement dit, il lui arrivait de flirter avec le Speed Metal par moments et la fougue de Doro Pesch aidait grandement à ce que son groupe Warlock se mette à l,avant plan. Burning the Witches était le début pour Doro, Warlock allait devenir une influence majeure pour le Métal Allemand et ce petit brin de femme allait devenir l’un des symboles du Heavy Metal féminin mondial.

Anthrax – Fistful of Metal – 1984

Pour le 100e album de l’Évolution Métallique, nous avons droit à rien de moins qu’un album percutant et un autre « game changer » de l’histoire musicale du Heavy Metal. À L’époque, le label Megaforce était plus connu et plus prolifique que Metal Blade et ses propriétaires, Jon et Marsha Zazula avaient le don de dénicher des groupes qui allaient être des pilliers du Métal dont Metallica, Mercyful Fate et Testament. La jeune formation New-Yorkaise Anthrax avait été signée sur Megaforce et son premier album Fistful of Metal fut un succès underground instantané. Cet album figure parmi les albums clés qui ont façonné ce que l’on appelle le Thrash Metal et d’une importance capitale pour la suite de événements. Le son de Anthrax était totalement différent de ce qui se faisait dans la Bay Area, l’attitude plus punk des membres y était pour la majeure partie de ce nouveau son, la rapidité était une grosse coche au dessus de la moyenne et tout était en place pour devenir l’un des bands les plus influents du Métal Américain. Fistful of Metal n’était que le début mais quel début!!!

Exciter – Violence and Force – 1984

Speed Metal? Vous avez dit, Speed Metal? Le fossé entre le Heavy Metal et le Speed Metal était en train de se creuser et il était profond tout en s’élargissant de plus en plus. Exciter venait de récidiver avec une bombe incendiaire détruisant tout sur son passage et accélérant le pas pour monter la barre encore plus haute. Les instigateurs du Speed Metal n’avaient pas dit leur dernier mot pour notre plus grand plaisir et au grand désarroi des détracteurs du Métal. La mutation était faite et les gênes du Métal extrême étaient en train de s’étendre dans l’ADN métallique faisant évoluer cette bestiole à une vitesse phénoménale. À partir de ce moment, tout était permis et rien ne pourrait empêcher cette évolution vers des sommets inégalés. Ce deuxième album de Exciter a été un point de non retour et son influence pour le futur du Métal fut très importante et lorsque l’on parle du Speed Metal originel, et bien c’est exactement ça!

Sortilège – Métamorphose – 1984

Jusqu’ici la France était un peu (beaucoup) en arrière de son voisin Anglais et du reste du Monde en matière Métallique. Il y avait eu quelques groupes qui tentaient de se démarquer mais sans réel impact sur le Heavy Métal mondial en général. Sortilège avait pris le monde par surprise avec son premier album Métamorphose etest devenu le symbole même du Heavy Métal Français. Le groupe misait sur des structures et des riffs complexes avec des paroles dans la langue de Molière et comme bon nombre de groupes qui optaient de chanter dans leur langue maternelle, il fut difficile de percer le marché Mondial à moins de se tourner vers une version Anglophone du dit album. Ce fut le cas de notre côté de l’Atlantique avec Metamorphosis, la version Américanisée de cet album. Curieusement, la version Anglaise était meilleure que l’originale et Sortilège a eu un certain impact ici grâce à cette version. Le groupe durera le temps de deux albums et disparu après 1986 laissant derrière lui une influence majeure et une trace indélébile sur le Heavy Metal Français.

Saint Vitus – Saint Vitus – 1984

Alors que le Speed Metal était en train de s’implanter solidement pour devenir le premier sous genre du Heavy Metal dans lequel on se devait de jouer de plus en plus vite, le diamétralement opposé existait aussi et était en voie d’implantation dans les hautes sphères Métalliques. Suivant les enseignements directs de Black Sabbath, certains groupes optaient pour la lenteur et la pesanteur tout en s’enfonçant dans la noirceur la plus totale. le Doom Metal était en germination depuis le début des années 70 sans pour autant avoir sa propre étiquette. La formation Américaine Saint Vitus est l’un des pionniers du nouveau sous genre et avec son premier album album, la voie était toute tracée pour que le Domm Metal puisse enfin apparaître comme un genre Métallique à part entière. Contrairement au Heavy Metal qui voulait de plus en plus flirter avec le mainstream, le Doom Metal a toujours demeuré dans les bas fonds des obscures caveaux pour devenir l’un des sous genres du Métal les plus « underground ». Saint Vitus a hautement collaboré à ce que ce genre devienne réalité et mérite amplement sa place comme forgeron de l’histoire Métallique.

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

1984 allait être une de ces années à ne pas oublier et une année de grands crûs Métalliques. Le Speed Metal prenait sa place et nombreux étaient les groupes de Heavy Metal à tenter de jouer plus Heavy. Avec Defenders of the Faith, Judas Priest avait pris cette tangente à jouer plus vite en signant son album le plus Heavy de la discographie. Possiblement l’ultime chef d’oeuvre de Priest, ce dixième album apportait une production plus léchée et en béton et des riffs incisifs qui frappaient fort. La pièce d’ouverture d’album à elle seule valait son pesant d’or en devenant un hymne instantané. Nous avions cru à l’époque que Judas était sur une lancée qui allait redéfinir le Heavy Metal mais nous étions loin de nous douter de la suite… Toujours est-il que Defenders of the Faith est un album très important pour l’évolution du Métal et une pièce maîtresse dans la discographie de Judas Priest.

Grim Reaper – See You in Hell – 1983

Une autre bombe métallique s’était abattue sur le monde Heavy Metal en 1983: See You in Hell de Grim Reaper. Mlagré un passage timide de notre côté de l’Atlantique, cet album avait fait des ravages dès sa sorite à l’époque. Avec ses riffs bien ficelés et une voix qui avait tout pour rivaliser avec les plus grands, Grim Reaper avait réussi l’instant d’un album à se démarquer des autres formations NWOBHM de l’époque en proposant une sonorité riche et puissante qui allait conduire plus tard vers le Power Metal. Il est dommage de constater que le groupe a rapidement redescendu les échelons tombant presque dans l’oubli après son deuxième album. Le groupe a eu une très courte carrière mais son importance a été plus que suffisante pour permettre au Heavy Metal d’évoluer vers d’autres horizons. See You in Hell est un classique digne des grands du Heavy Metal qui doit être pris en considération par tout Métalleux désireux de parfaire son Histoire musicale.

Accept – Balls to the Wall – 1983

Le cinquième album album de Accept fut un album décisif pour la carrière du groupe mais aussi pour le Heavy Metal en général. Comme pour les précédents albums, Balls to the Wall misait sur des paroles reflétant la société en introduisant certains sujets tabous comme l’homosexualité ou encore la chute du mur de Berlin. Accept était un groupe de Heavy Metal pas comme les autres: Il était engagé et le c¸oté Satan et autres babioles infernales ne faisaient tout simplement pas partie du concept du groupe. Avec la pièce titre de l’album, Accept avait réussi à créer un hymne Métallique International dont les générations à venir se souviendraient longtemps. Cet album fait partie des albums les plus importants de l’histoire Métallique avec ses structures plus complexes et ses riffs d’un incroyable génie musical.

Slayer – Show no Mercy – 1983

Est-ce que cet album a encore besoin de présentations? Est-ce que Slayer a encore besoin d’être découverts? Si vous avez répondu oui à l’une ou l’autre de ces deux questions, soit vous êtes relativement nouveau dans le Métal, soit vous êtes passé à côté de quelque chose à un moment de votre vie. Il serait donc grand temps de vous y mettre car Slayer est le band qui a réinventé le Métal, point. C’est un peu comme le Black Sabbath du Thrash. Quand Show no Mercy est sorti, la communauté Métallique mondiale est tombée sur le cul, littéralement! Slayer arrivait en force avec un nouveau son et un nouveau style basé sur le NWOBHM mais avec plus de hargne, de fougue et surtout de vitesse. Jamais un groupe n’avait suscité autant de changements dans un style musical et ce n’était que le début, Slayer allait devenir la référence numéro un du Métal plus extrême et allait devenir la référence tout court en matière de Métal. Avec ses riffs et ses idées nouvelles, le groupe Californien a influencé non seulement une génération de musiciens mais a redéfini la notion de Heavy Metal. On dira bien ce que l’on veut mais Slayer est le véritable père du Thrash Metal. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, vous attendez-quoi?

Ozzy Osbourne – Bark at the Moon – 1983

Le troisième album solo de Ozzy nous présentait un tout nouveau guitariste en la personne de Jake E. Lee. Suite au décès tragique de Randy Rhoads, le poste avait été laissé vacant et Ozzy avait besoin d’un virtuose pour être en mesure de revenir en force sur album. Bark at the Moon était ce retour en force du prince des ténèbres et même si cet album était totalement différent de la période Randy Rhoads, il n’en demeure pas moins un incontournable du Heavy Metal ayant généré une influence sur plusieurs musiciens par la suite. Cet album marque également le dernier véritable album Heavy Metal de Ozzy avant que celui-ci ne s’enfonce vers le Métal moelleux et fromageux. Le Métal du passé allait dès lors faire place à celui du futur et la place devait être laissée aux plus jeunes. Le legs que Ozzy a laissé est indéniable et sera à jamais ancré dans l’histoire Métallique.

Tokyo Blade – Tokyo Blade – 1983

Alors que le Heavy Metal se transformait vers d’autres genres plus rapides et plus chaotiques, certains groupes gardaient la flamme du NWOBHM bien haut en peufinant le genre pour le mener vers la maturité. La jeune formation Tokyo Blade faisait partie de ces groupes qui prenaient sur eux de maintenir en vie ce NWOBHM et ce fut une réussite totale avec son premier album éponyme. Le groupe reprenait la formule laissée par Diamond Head et Angel Witch tout en accélérant la cadence et en imbriquant de plus en plus de riffs et structures complexes qui allaient un peu plus tard nous mener vers le Power Metal. Ce premier album était passé un peu inaperçu mais grâce à la presse spécialisée en matière de Métal, nous avons pu prendre connaissance de ce petit bijou de Heavy Metal pur et dur pour ainsi prouver au monde entier que le Heavy Metal se portait plus que très bien. Un album clé dans l’évolution Métallique à découvrir au plus vite pour ceux qui ne connaissent pas encore!

Mercyful Fate – Melissa – 1983

Mercyful Fate et son premier album Melissa avaient pris le monde du Métal par surprise en 1983. En plus des riffs et des structures musicales d’un génie dépassant largement la moyenne à cette époque, personne ne s’attendait a un chanteur comme King Diamond avec son registre de voix plus large que la majorité des chanteurs de cette époque. Ce King Diamond était maquillé de façon théâtrale en personnifiant le mal en personne en poussant sa voix comme un chanteur d’opéra avec des notes extrêmement aiguës. Le jeu de guitares de Shermann et Denner était exemplaire et très complexe redéfinissant la manière de jouer et de composer pour des générations à venir. Mercyful Fate était bien sûr un groupe de Heavy Metal mais curieusement, le groupe a plutôt influencé une ribambelle de groupes plus extrêmes par la suite. Mercyful Fate est l’un des pionniers du Métal extrême et Melissa est un des albums les plus influents pour la grande communauté Métallique.

Mötley Crüe – Shout at the Devil – 1983

Le deuxième album de Mötley Crüe fut malheureusment le dernier de la période Heavy Metal du Quatuor Californien avant qu’il ne sombre dans la paillette et dans l’ennui le plus total. Bien sûr, le groupe avait réussi à sortir quelques bons albums plus tard en carrière mais la fougue et le désir de jouer Heavy étaient disparus. Shout at the Devil est tout de même un album important dans l’Évolution Métallique Américaine avec ses riffs coupés au rasoir et sa rythmique qui frappait dur. Bien que cet album ait influencé des groupes qui évoluaient dans le vrai Heavy Metal, il a aussi malheureusement directement conduit à l,apparition du Poser Metal rose bonbon alimenté en argent sonnant par les compagnies de disques voulant profiter du « Heavy Metal » pour s’enrichir. Shout at the Devil demeure un excellent album et un classique légenaire à écouter à haut débit sonore qui a façonné à sa façon le Métal en général.

Black Sabbath – Born Again – 1983

Après avoir revu le succès le temps de deux albums, Black Sabbath était une fois de plus retombé sur ses genoux suite au départ de Ronnie James Dio. Qu’à cela ne tienne, le groupe avait fait appel à nul autre que Ian Gillan pour être en mesure de se relever. Le résultat fut un album sous estimé avec Born Again et la renaissance de Black Sabbath allait se faire pour une dernière fois avec cet ultime album. La production laissait un peu à désirer et on voyait que Gillan n’était pas très à l’aise dans le rôle de « frontman » de Black Sabbath mais le groupe a tout de même réussi l’exploit de sortir un bon album malgré les circonstances. Ce fut dès lors la fin du règne de Black Sabbath sur le Heavy Metal et il fallu près d’une décennie avant de revoir un album explosif de la part du légendaire groupe. Le temps était venu de céder la place aux nouveaux pour que la face Métallique se transforme et migre vers de nouveux genres.

Metallica – Kill ’em All – 1983

Nous en sommes rendus à la mi-1983 et l’album d’aujourd’hui est l’un des plus importants de l’histoire Métallique. Bien sûr que ce premier album de Metallica n’a plus besoin de présentations mais est-ce que ceux qui n’ont pas vécu cette époque mesurent pleinement son importance? Kill ’em All est le premier d’une trilogie majeure pour le Heavy Metal car cet album est à l’origine même de ce que nous appelons maintenant le Thrash Metal. Avec ses riffs secs coupés au scalpel, sa rapidité et ses changements de tempo soudains, Metallica avait tout simplement changé la donne et réinventé ce qui devait être changé. Kill ’em All avait non seulement pris les fans de Métal par surprise à cette époque, il avait réussi à les diviser laissant de côté les petits rockers doucereux et cédant la place au Métal rapide et grinçant. Le Thrash Metal n’existait pas encore, pour nous vieillots ayant vécu ce phénomène c’était tout un changement vers ce que nous appelions Speed Metal pour les uns ou Power Metal pour d’autres. Ces identifications étaient pour différencier le Heavy Metal du Métal extrême de cette époque. Quelques années plus tard nous avions aussi compris que le son de Metallica était en grande partie dû à un autre musicien qui allait également révolutionner le genre avec son propre groupe. Le changement radical était fait et à partir de ce moment nous attendions chaque nouvelle sortie avec impatience pour voir qui monterait la barre encore plus haut. Sans Kill ’em All, le Métal ne serait définitivement pas ce qu’il est aujourd’hui.

Suicidal Tendencies – Suicidal Tendencies – 1983

Alors que le Heavy Metal était en train de changer vers des vitesses vertigineuses, de petits groupes appartenant à d’autres styles s’imbriquaient vers cette transformation Métallique. Issu directement du Punk, le Hardcore évoluait de son côté depuis déjà quelques années, pourquoi ne pas fusionner tout ça avec le Métal? Suicidal Tendencies a été l’un des premiers groupes à mélanger le Hardcore et le Heavy Metal ce qui fait du groupe Californien l’un des pionniers du Crossover. C’est avec une attitude très Hardcore et engagée mélangée à l’approche des gangs de rue que Suicidal Tendencies a révolutionné le genre. Le groupe était beaucoup plus Heavy que la plupart des groupes Hardcore de l’époque et jouer aussi avec la vitesse et surtout la finesse de ses riffs et compositions. Le Speed Metal était en pleine ébullition et le Crossover s’en venait tranquillement démontrant ainsi que le Heavy Metal était là non seulement pour rester mais surtout évoluer et élargir ses tentacules vers de nouveaux horizons sonores.

Twisted Sister – You Can’t stop Rock and Roll – 1983

Alors que la tendance migrait vers le Speed Metal, certain groupes optaient plutôt pour le Heavy Metal pur et dur en tentant de monter vers les sommets de la gloire. Avec son deuxième album, Twisted Sister avait réussi a dénicher un contrat avec Atlantic mais au prix d’un déménagement en Angleterre. You Can’t Stop Rock and Roll ne fut pas un succès mais avait pavé la voie vers ce qui s’en venait. Cet album comportait des idées et des riffs extraordinaires qui sont toujours méconnus du public aujourd’hui et son influence fut significative pour le Heavy Metal et son ascension vers les sommets. Les membres de Twisted Sister étaient de vrais bums pour qui la seule chose qui comptait était de rester professionnels et de gravir les échelons. Contrairement aux groupes de cette époque, les membres du groupe ne prenaient pas de drogue et ne buvaient pratiquement pas pour être en mesure d’avoir les idées claires et de savoir où s’en aller. Cette attitude finit par payer car le troisième album du groupe devint un succès planétaire et l’un des albums les plus vendus du monde Heavy Metal de l’époque.

Exciter – Heavy Metal Maniac – 1983

On le voyait venir à l’époque, le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus rapide et caustique, certains groupes avaient mené la bataille pour cette transformation mais elle tardait toujours à venir. Cependant, un trio originaire d’Ottawa allait tout changer. Exciter est fort vraisemblablement devenu le premier groupe de Speed Metal avec son premier album Heavy Metal Maniac montrant ainsi au monde entier toute la furie dont le Heavy Metal avait besoin pour se transformer. Le Speed Metal venait de naître et l’Évolution Métallique allait se faire à une vitesse vertigineuse. C’est à partir de cet album que tout est devenu possible et que toutes les barrières allaient exploser. Heavy Metal Maniac est un album sous estimé mais d’une importance capitale pour la mise en place du Métal plus extrême. Avec cet album, selon mes souvenirs, on séparait les vrais Maniaques de Métal des simili rockers encore accrochés à Scorpions. Le mal pur et dur était arrivé et plus rien ne pourrait l’arrêter.

Satan – Court in the Act – 1983

Qui aurait cru qu’un petit groupe de Newcastle allait révolutionner le NWOBHM et le Heavy Metal tout court? À cette époque, Satan était passé plutôt inaperçu avec son premier album Court in the Act. Inaperçu certes mais tellement important pour l’Évolution Métallique! Ce petit groupe est l’un des premiers à avoir augmenté la technicité de ses compositions pour offrir une nouvelle facette musicale avec des riffs complexes et accrocheurs. De plus, avec sa propension à jouer vite, Satan est un peu l’une des plaques tournantes qui ont mené vers le Speed Metal. Court in the act est encore considéré aujourd’hui comme étant un album parfait et fort possiblement le meilleur album NWOBHM de tous les temps. D’une importance capitale pour la suite des événements qui à partir de ce moment allaient se bousculer très rapidement!

Dio – Holy Diver – 1983

Après avoir quitté Black Sabbath dans des circonstances très houleuses et fort d’une carrière bien remplie avec Elf et Rainbow, Ronnie James Dio n’avait autre choix que de partir son propre projet. Il recruta donc son accolyte de Black Sabbath, Vinnie Appice ainsi que son ancien bassiste de Rainbow, Jimmy Bain. Le jeune Vivian Campbell vint fermer le quatuor pour que le groupe Dio puisse voir le jour. C’est avec un tout nouveau son que le pionnier du Heavy Metal est revenu en force avec un premier album. Holy Diver allait non seulement marquer un nouveau départ pour Dio mais allait également être fort influent pour la communauté Heavy Metal. Alors que Black Sabbath se battait corps et âme pour sa survie, Dio avait le vent dans les voiles et armé de son célèbre geste des cornes, il allait reconquérir la planète Métallique avec brio. Ronnie James Dio est dès alors devenu le symbole de toute une génération et en quelque sorte le maître du Heavy Metal.

Iron Maiden – Piece of Mind – 1983

Avec son quatrième album, Iron Maiden allait passer à la vitesse supérieure en accentuant la technicité de ses compositions. Pour être en mesure de passer à un tout autre niveau, le groupe a dû faire un changement drastique dans sa formation libérant ainsi Clive Burr de son poste de batteur au profit de Nicko McBrain. Ce changement a été significatif et Iron maiden allait maintenant pouvoir se placer dans les plus hautes sphères Métalliques en tant que leader incontesté du Heavy Metal. Avec Piece of Mind, la production était plus léchée, les compositions beaucoup plus matures et le style caractérisé par le groupe s’était implanté pour de bon. Cet album fait partie des meilleurs albums de la discographie de Iron Maiden et une incontournable influence pour la suite de la belle histoire Métallique.

Savatage – Sirens – 1983

Les Américains avaient un peu de retard sur le reste du monde en matière de Métal mais n,avaient pas dit leur dernier mot. La révolution Métallique aux États-Unis était sur le point d’éclater et aux quatre coins du pays, cette révolution se préparait à l’assaut. En Floride, ce fut Savatage qui amorça la première vague de ce qui allait devenir le Power Metal. Avec un premier album riche en textures et avec un côté technique exemplaire, le groupe avait réussi à rendre son premier album un chef d’oeuvre. Savatage deviendra ainsi l’un des premiers groupes à directement influencer d’autres formations à se tourner non seulement vers le Power Metal mais aussi vers le Progressive Metal. La face du Heavy Metal changeait et plusieurs sous genres se dessinaient à l’horizon.

Quiet Riot – Metal Health – 1983

Alors que Randy Rhoads était le guitariste de Ozzy, son groupe Quiet Riot avait été mis sur la glace au grand désarroi de Kevin DuBrow. Ce dernier avait convaincu Rhoads de lui céder le nom du groupe afin de revenir avec un nouvel alignement. Le « classic lineup » de Quiet Riot avait donc été mis en place et le temps d’un album, le groupe obtenu un énorme succès planétaire en étant le premier groupe Américain de Heavy Metal à se hisser dans le top 40 du Billboard grâce à une reprise de Cum on Feel the Noise du groupe Anglais Slade. Malgré sa rapide ascension et sa descente encore plus rapide, le groupe a réussi l’instant d’un clin d’oeil à influencer plusieurs groupes qui allaient forger le Heavy Metal Américain comme Ratt, Dokken et même Mötley Crüe. Quiet Riot a été un grand feu de paille suffisamment intense pour entrer dans l’Évolution Métallique et y laisser sa marque en tant que premier groupe Heavy Metal Nord Américain à avoir tenu tête à Michael Jackson et Madonna dans les palmarès…