Megadeth – Killing is my Business… and Business is Good! – 1985

Le premier album à être introduit dans l’Évolution Métallique selon Sinistros pour 2021 en est un de taille. Après avoir été congédié de Metallica tout juste avant l’enregistrement de Kill’em All en 1983, Dave Mustaine n’était pas pour rester inactif et laissant derrière lui le goût amer du rejet, il a tout simplement décidé de fonder son propre groupe, Megadeth. Lors de la sortie du premier album, les dés étaient jetés et les amateurs de Speed Metal du monde entier ont finalement pu comprendre l’énorme erreur commise par Metallica. Nous avions pu constater que c’est Dave Mustaine qui avait composé une énorme partie des deux premiers albums de Metallica et que son talent était vraisemblablement plus élevé que celui de ses anciens confrères. Killing is my Business était arrivé en grandes pompes avec un son nouveau et d’un incroyable technicité. C’était évidement du jamais entendu et un nouveau vent venait de souffler sur la planète Métallique. Un premier album qui frappe dur et qui mènera le groupe à devenir l’un des pionniers du Thrash Metal mondial.

Warlock – Hellbound – 1985

Alors que la planète métallique était en plein changement et en plein bouillonnement vers des sous genres plus rapides et extrêmes, de purs et durs défenseurs du Heavy Metal originel étaient toujours en pleine possession de leurs moyens pour continuer à faire brûler cette flamme et ainsi brandir le flambeau bien haut. Avec son deuxième album, le groupe Allemand Warlock avait remis les cartes du Heavy Metal sur la table avec assez de vitesse pour pour pouvoir flirter avec les Speed Metal mais aussi avec beaucoup de finesse pour devenir l’un des leaders du Heavy Metal Germanique. Doro Pesch est devenue au fil des années un emblème pour le Métal féminin et une pionnière du Heavy Metal dans son pays. Après cet album, Warlock connu plusieurs changements d’alignement laissant Doro la seule membre constante pour les quatre albums du groupe avant de définitivement changer de nom pour Doro.

Bathory – The Return – 1985

De retour avec son deuxième album, Quorthon allait poursuivre sur sa lancée pour indéniablement devenir l’un des pères fondateurs de ce que deviendra le Black Metal. Sur cet album, tout était présent pour installer les bases de sous genre noir et froid: Les riffs rapides et coupés au couteau, la voix granuleuse et la production pauvre et presque épouvantable. Le jeu des musiciens laissait aussi à désirer mais malgré tous ces éléments négatifs, il n’en demeure pas moins que cet album est possiblement l’un des plus malsains de sa génération. Le charme du mal était bien implanté et toute l’imagerie propre au Black Metal était présent. Même si cet album peut susciter un sourcillement face à son interprétation et sa production, il est un incontournable pour l’Évolution Métallique et son importance est inestimable pour la suite des choses.

Destruction – Infernal Overkill – 1985

Avec son premier album complet, destruction avait peaufiné ses compositions et surtout sa façon de jouer. Infernal Overkill était de loin supérieur à son prédécesseur Sentence of Death aui niveau de la droiture et de la production. Même si le premier mini album du groupe en avait jeté plusieurs en bas de leur chaises, c’est avec Infernal Overkill que Destruction prit réellement le taureau par les cornes pour devenir l’un des emblèmes du Speed et plus tard du Thrash Allemand. Encore aujourd’hui, cet album est considéré comme l’un des meilleurs de Thrash Metal et l’un des plus influents. Le son de Destruction qui était fort différent de ce qui se faisait en Amérique du Nord allait propulser le Métal Extrême Européen vers des sommets où la vitesse excessive était à l’honneur. Déjà, nous sentions que le Métal était une fois de plus en train de changer pour évoluer vers quelque chose de beaucoup plus grand et impitoyable.

Exodus – Bonded by Blood – 1985

Beaucoup de gens, incluant Métalleux, simili Métalleux et autres, croient que le Thrash Metal a été inventé par le supposé « Big Four » composé de Metallica, Slayer, Megadeth et Anthrax. Dans les faits, c’est beaucoup plus subtil que ça. Il y a eu dans les années 80 le phénomène du « Bay Area Thrash » avec trois de ces pseudo membres du « Big Four » mais le réel instigateur de ce phénomène fut Exodus. Initialement fondé par un certain Kirk Hammet, Exodus a eu beaucoup de changements de personnel avant de voir sa formation devenir stable pour le premier album du groupe. Bonded by Blood est arrivé avec deux années de retard sur ses acolytes Metallica et Slayer mais lorsque Bonded by Blood est sorti en 1985, il était clair que ce groupe en avait à revendre et était explosif en grande partie grâce à son chanteur Paul Baloff. C’est avec une rapidité et une violence musicale élevée que Exodus est venu tout chambouler et ainsi devenir l’un des pionniers de ce que l’on appelle aujourd’hui le Thrash Metal. Si nous pouvions coller l’étiquette d’album ultime de réel Thrash, ce serait sans aucun doute Bonded by Blood. c’est un album très important pour la suite des choses et une influence majeure pour ce qui allait suivre.

Razor – Executioner’s Song – 1985

Le Speed Metal évoluait à la vitesse grand V et nous pouvons être fiers de dire que notre plussss beau pays a contribué énormément au développement du Speed et plus tard du Thrash Metal. Un des grands pionniers du Speed/Thrash Canadien a été sans contredit Razor avec ses trois premiers albums sortis en une année seulement. suite à un premier mini album, Razor avait sorti son premier album, Executioner’s Song qui devint rapidement un modèle à suivre pour les groupes de l’époque. La rapidité et les riffs tranchants des compositions de Razor placèrent le groupe parmi les chefs de file du Métal Canadien et le groupe obtint une notoriété à l’échelle nationale. Ce premier album était bien sûr l’entrée en matière pour le groupe Ontarien, la suite serait à surveiller de près et le mouvement Speed Metal Canadien prendrait de l’ampleur dans les mois suivants la sortie de ce premier opus de pur Speed Metal.

Helloween – Helloween – 1985

Le Speed Metal était à peine arrivé dans l’univers Métallique qu’il était déjà en train de se diviser en deux parties distinctes et allait finir par disparaître pour laisser la place aux deux nouvelles entités. D’un côté, le Thrash Metal avec sa machine de guerre, ses sonorités caustiques et ses hurlements et de l’autre le Power Metal avec sa finesse, ses sonorités épiques et ses voix plus mielleuses et riches en hautes notes. Helloween est l’un des plus grands pionniers du Power Metal et finira par devenir l’un des plus grands symboles de ce style Métallique au poil valeureux et chevaleresque. Le premier mini album du groupe était court mais avait réussi à créer tout un émoi au sein de la communauté Métal du monde entier. Plus rapide et plus technique que Iron Maiden, Helloween était arrivé avec un Speed Metal fort différent de ce qui se faisait en Amérique du Nord, le son global était plus étoffé et les jeux de guitares beaucoup plus riches en couleurs. La voix éraillée de Kaï Hansen ajoutait un petit quelque chose de plus sale mais en bout de ligne, ce nouveau son allait créer tout un phénomène dans les années suivant la sortie de ce mini album éponyme. Sans contredit l’un des mini albums les plus influents de tous les temps pour le Métal, à partir de ce moment tout allait changer et évoluer à une vitesse folle.

Accept – Metal Heart – 1985

Avec son sixième album, Accept nous offrait ce qu’il pouvait faire de mieux et Metal Heart est possiblement l’album le plus accompli du groupe. Wolf Hoffmann introduisait de plus en plus de musique classique à ses compositions et Accept avait misé sur la diversité en imbriquant diverses sonorités loin du Métal, en l’occurrence le Jazz et certains éléments techniques qui n’avaient pas encore été exploitées par un groupe de Heavy Metal. Certes, Accept signait son plus audacieux album en carrière mais signait aussi le début de sa fin de carrière. Le quintette avait tout donné sur cet album et la suite aura été catastrophique avec le départ de Udo un an plus tard qui allait amener le groupe à se séparer en 1989. Metal Heart demeure un classique du Heavy Metal et un des albums les plus influents de l’histoire Métallique.

Trouble – The Skull – 1985

Alors que le premier album éponyme du groupe Américain était un parfait mélange des prémices du Doom Metal et de Heavy Metal à la sauce Britannique, le second album The Skull allait approfondir les racines du Doom Metal. Ce deuxième album écartait les tendances Heavy Metal pour laisser toute la place à la lenteur et à la noirceur qui allait définir ce Doom Metal pour de bon. Les influences Black Sabbath étaient également pratiquement disparues et Trouble s’enlignait vers ses propres sonorités qui allaient plus tard influencer d’autres formations pour qui le Doom deviendrait un modèle à suivre.

Slayer – Hell Awaits – 1985

Si vous ne connaissez pas encore Slayer et l’impact que le groupe Californien a eu sur les générations suivantes de Métalleux, soit vous n’êtes pas du tout fan de Métal, soit vous vous êtes fait enlever par des extra-terrestres depuis les 35 dernières années. Slayer avait déjà frappé fort avec son premier album Show no Mercy et avait assis sa notoriété sur des bases solides avec l’entre deux Haunting the Chapel en évoluant rapidement. Avec son deuxième album, Hell Awaits, le quatuor était devenu le chef de fil de ce qui allait devenir le Thrash Metal et plus tard l’un des principaux pionniers de ce que l’on pourrait appeler le Métal Extrême. Sur Hell Awaits la production était plus léchée et les compositions plus techniques et percutantes. Cet album avait pris la sphère Métallique par surprise et la course vers les vitesses excessives se poursuivait à un train d’enfer. La porte était déjà ouverte à moitié pour se rendre vers des extrémités sonores jamais rencontrées mais Hell Awaits n’était que le commencement d’une nouvelle ère Métallique qui allait nous clouer le bec pour de bon…

D.R.I. – Dealing with it! – 1985

En 1985, nous avons assisté à un autre phénomène qui allait encore une fois redéfinir la grande scène Métallique et la remodeler d’une toute autre manière. À cette époque, les scènes Métal, Hardcore et Punk coexistaient sans peine et le respect mutuel était bien présent pour chacune des scènes. Beaucoup d’amitiés se sont forgées parmi les musiciens de ces différents styles et différentes cultures musicales et des mélanges se sont créés au sein de différentes formations. Le Hardcore était en pleine ébullition et nombreux sont les acteurs de cette scène à vouloir fricotter avec le Métal. Après tout, ces deux styles étaient un peu comme des frères et bien que différents dans leur approche respective, plusieurs éléments se retrouvaient dans chacun des styles. Alors, pourquoi ne pas imbriquer l’un dans l’autre et ainsi créer de nouvelles sonorités? C’est ainsi que le Crossover est apparu un beau jour. Dealing with it! de D.R.I est sans doute l’un des premiers véritables albums de Crossover, empruntant la vitesse et la puissance du Speed Metal et en la jumelant avec la hargne et l’attitude du Hardcore. L’ère des pièces ultra courtes et concises était arrivé avec le ton irrévérencieux des punks et la dureté du Métal. Dealing with it! a permis ce passage vers d’autres horizons sonores qui allaient changer une fois de plus la face de la musique underground qu’elle soit Métal, Punk, Hardcore ou insérez votre terme préféré ici.

Pentagram – Pentagram – 1985

Contrairement à ce que plusieurs Métalloïdes peuvent penser, la forme de la lenteur extrême dans le Heavy Metal remonte à très loin. Même si le terme Doom Metal est apparu vers le milieu des années 80, ses racines profondes remontent au début des années 70 avec des groupes tels Black Sabbath et Pentagram. Malgré sa sortie tardive de 1985, le premier album des Américains de Pentagram est le fruit d’une décennie de travail acharné. Les tout premiers démos du groupe datent de 1972 ce qui nous replonge dans les premiers balbutiements du Doom pur et dur. C’est avec un son granuleux et des riffs lourds et puissants que le groupe Américain s’est hissé en tête de liste des pionniers de ce fameux Doom Metal et ce premier album témoigne que Pentagram découlait directement de Black Sabbath en implantant le son du légendaire groupe dans un tout nouveau style Métallique à part entière.

Loudness – Thunder in the East – 1985

Alors que le Speed Metal prenait de plus en plus de place dans l’univers métallique mondial, il ya demeurait une horde d’irréductibles à défendre le Heavy Metal pur et dur. Un quatuor venu directement du Japon avait pris l’Amérique du Nord par surprise avec un album flamboyant qui n,avait rien à envier à quiconque. Thunder in the East était en fait le cinquième album du groupe et Loudness sévissait déjà depuis plus de quatre ans au Japon ayant un succès monstres au pays du soleil levant. À lui seul le guitariste Akira Takasaki était venu donner des leçons à tous ces « shredders » occidentaux avec une technique bien à lui et des riffs incroyables. Loudness était venu nous montrer que le Métal c’était une affaire planétaire et que même dans les pays asiatiques cette merveilleuse forme musicale battait son plein. Le monde s’ouvrait vers de nouveaux horizons culturels et sonores et Loudness fait partie de ces pionniers qui ont réussi à ouvrir ces frontières pour de bon.

Sodom – In the Sign of Evil – 1985

Dès les débuts de 1985, la face du Métal était en plein changement et les Allemands devenaient petit à petit des leaders mondiaux pour le Métal plus extrême. Le trio Sodom fraîchement arrivé avec son premier EP poursuivait ce qui avait été commencé par Destruction. In the Sign of Evil était bien sûr maladroit mais les sonorités malsaines et « evil » étaient bien présentes pour faire évoluer cette bête immonde qu’allait devenir le Thrash Metal. C’est à grands coups de riffs incisifs et une rythmique incertaine que Sodom s’est hissé en t^te des groupes pionniers du Métal Extrême. In the Sign of Evil est court, direct et concis: Tous les ingrédients nécessaires pour mettre le feu aux poudres et provoquer une explosion digne de ce nom. L’Allemagne deviendrait un chef de file dans les mois suivants et le reste de la planète allait emboîter le pas définitivement.

Running Wild – Gates to Purgatory – 1984

Vers la fin de 1984, le Speed Metal était lui aussi en mutation et ça, je ne le répéterai jamais assez: Le Thrash Metal et le Power metal sont tous deux issus de l’éclatement du Speed Metal. Ce dernier finira par sombrer assez rapidement pour laisser la place aux deux nouvelles entités. Contrairement au Thrash Metal, le Power Metal est plus épique et glorieux et l’agressivité est quasi inexistante. Des pionniers tels que Running Wild et son premier album mettaient un point d’honneur à s’enligner vers les mélodies et les envolées lyriques pour créer un des styles de Métal les plus accessibles de tous les sous genres. Running Wild malgré un succès moindre que bien d’autres groupes de ce genre a tout de même réussi à influencer la planète pour que non seulement le Power Metal puisse voir le officiellement le jour mais ouvrait également la porte aux contes de guerriers et de pirates. Gates to Purgatory pourrait être considéré comme étant l’un des premiers balbutiements du véritable Power Metal, la suite s’en venait rapidement et s’annonçait pour être prolifique et incroyable.

Celtic Frost – Morbid Tales – 1984

La saga des EP se poursuivait et alors que nous pensions avoir entendu le Métal le plus malsain à avoir été créé, les enfers se sont déchaînés et nous ont englobés de leur noirceur impénétrable. C’est un peu comme ça que l’intro de Morbid Tales nous faisait sentir. Un peu après avoir tiré un trait sur Hellhammer, Tom G. Warrior et Martin Ain sont revenus sous le nom de Celtic Frost avec encore plus de noirceur mais avec beaucoup plus de panache, de dextérité et de sonorités incroyables. Bien que très court, Morbid Tales venait de changer à jamais la face du Métal mondial avec des riffs et des textures à couper le souffle et avec une production qui imageait parfaitement ce qui pouvait bien se passer en enfer. Jamais un album n’avait sonné aussi « evil » et ça ne faisait que commencer. Si nous devions choisir un album qui défini totalement ce qu’est le Black Metal de maintenant, c’est sans aucun doute Morbid Tales. Pour ceux et celles qui n’ont pas encore pris connaissance de ce joyau Métallique, dépêchez-vous d’y jeter une oreille et imaginez-vous ce que nous avons ressenti en 1984 quand c’est sorti. Vous comprendrez alors toute l,’ampleur du phénomène.

Destruction – Sentence of Death – 1984

Vers la fin de 1984, le Speed Metal se répandait comme une traînée de poudre et nous attendions tous l’explosion que ça allait provoquer. Le mal était en place et plus rien ne pourrait désormais l’arrêter. Les nouveaux groupes poussaient comme des champignons vénéneux et l’option des EP était devenue monnaie courante en guise de première sortie officielle. Un jeune trio Allemand avait poussé la rapidité à un autre niveau avec une sonorité bestiale et chaotique. Avec son premier EP, Sentence of Death, Destruction venait de prendre d’assaut la planète entière et venait de prouver au monde que seul l’enfer était la limite. Bien évidement, les producteurs de l’époque ne sachant pas trop comment jongler avec une telle bête, les productions étaient un peu sales et compte tenu du nombre de prises restreintes, certains groupes n’étaient pas très droits conne Destruction sur son premier effort. Mais, tout le monde s’en foutait car l’énergie et la hargne étaient au rendez-vous et cette nouvelle fraîcheur Métallique allait nous en mettre plein la gueule dans les mois suivants. Sentence of Death est devenu un classique instantané du Speed Metal qui conduira à la fission du genre pour ainsi créer le Thrash Metal quelques années plus tard.

Razor – Armed and Dangerous – 1984

En 1984, nous étions loin de nous douter que la scène Métallique Canadienne était pour devenir l’une des plus importantes pour l’évolution du Heavy Metal. Dans les faits, le Speed Metal a été majoritairement inventé ici par Anvil et Exciter, même le terme Speed Metal avec son célèbre logo a été attribué à Banzaï Records, le tout aussi célèbre label Montréalais. Cette année là, un jeune groupe de Guelph en Ontario allait prendre le taureau par les cornes en sortant un mini album assez court mais avec des pièces d’une vitesse incroyable et un son jusqu’ici nullement entendu. Même si ce EP était passé sous les radars de l’époque, le quatuor Razor venait de mettre en place certaines pièces qui allaient redéfinit la scène Métallique Canadienne et même mondiale. C’est à grands coups de riffs acérés que Armed and Dangerous a parti le bal de la vitesse au Canada et ce n’était que le commencement…

Slayer – Haunting the Chapel – 1984

Il y a eu à l’époque une forte tendance pour les groupes à sortir des mini albums aussi appelés EP (Extended Play) qui permettaient entre autres de patienter pour la sortie d’un album complet. Nombreuses furent ces courtes sorties à devenir des figures emblématiques et ainsi devenir d’une importance capitale pour l’évolution du Métal en général. Slayer avait sorti un EP entre Show no Mercy et Hell Awaits qui a justement été un tournant dans l’histoire Métallique mondiale. Bien que ultra court avec ses trois chansons, Haunting the Chapel nous montrait un Slayer en pleine évolution musicale et qui démontrait l’orientation que le groupe allait prendre dans un futur assez rapproché. Pour ce EP, le groupe avait décidé de s’accorder un demi ton plus bas pour donner un effet de lourdeur et de puissance et avait aussi décidé d’accélérer un brin sa vitesse de croisière pour devenir l’un des chefs de file du Speed Metal et ainsi prendre les rennes de la vitesse excessive. La suite serait encore plus explosive et l’influence de Slayer sur la grande scène Métal était en train de s’implanter solidement.

Hellhammer – Apocalyptic Raids – 1984

L’année 1984 a été une année clé pour le développement et l’évolution du Heavy Metal vers de nouvelles sonorités. Chaque nouveau groupe apportait sa dose de fraîcheur et de nouveauté et certains se démarquaient plus que d’autres au niveau de l’originalité et de l’ambiance générale. le trio Suisse Hellhammer était arrivé comme un cheveu sur la soupe avec un son tellement malsain qu’il serait impératif de mentionner que son seul enregistrement « officiel » est sans aucun doute l’un des instigateurs du Black Metal à en devenir. Apocalyptic Raids était court, maladroit, primitif et avec une production très sale. Tout ceci combiné apporta une atmosphère glauque et froide qui influencera une génération de groupes par la suite qui deviendront l’épicentre d’un mouvement encore plus malsain. Insatisfaits des résultats et de l’orientation musicale du groupe, le duo Satanic Slaughter et Slayed Necros mettrons fin à Hellhammer pour fonder une autre entité une journée après la fin de Hellhammer. Cette nouvelle entité deveindra l’une des plus influentes du Métal extrême et au fil des années, ce qui était Hellhammer deviendra un symbole et un groupe culte pour des générations à venir.

Omen – Battle Cry – 1984

Le Heavy Metal était en pleine mutation à cette époque et les groupes devenaient de plus en plus nombreux sur la scène internationale, chacun apportant sa propre couleur et ses propres textures, s’influençant les uns les autres pour permettre à cette mutation d’aller encore plus loin et d’élargir ses branches tel un virus mortel. La formation Américaine Omen avait pris le modèle du NWOBHM pour établir ses bases musicales et y avait ajouté ses propres idées. Le premier album Battle Cry pourrait ainsi être l’un des premiers albums de Power Metal, du moins être l’un des éléments déclencheurs de ce style Métallique épique et glorieux. La carrière de ce groupe fut de courte durée et sa chute allait être vertigineuse mais les riffs et les idées contenues sur son premier album allaient tout simplement créer une toute nouvelle tendance dans le monde du Heavy Metal. Bien sûr, ce nouveau style était moins agressif que son petit frère Thrash Metal mais il deviendra d’une importance incroyable et l’un des sous genre de Métal les plus populaires, surtout en Europe. Battle Cry est à écouter bien évidement si vous voulez approfondir votre culture Métallique comme il se doit!

Grave Digger – Heavy Metal Breakdown – 1984

Le Speed Metal était lui aussi en train d’évoluer vers d’autres horizons sonores. d’un côté, on se dirigeait vers ce que nous appelons le Thrash Metal et de l’autre vers le Power Metal. À cette époque, ces deux termes n’existaient pas encore et tout ce qui sortait du cadre Heavy Metal et qui était plus rapide était désigné comme étant du Speed Metal. Avec son premier album, Grave Digger élargissait la fissure qui commençait à diviser ce fameux Speed Metal. Heavy Metal Breakdown, malgré un succès mitigé, a contribué à ouvrir la voie vers le Power Metal grâce à ses riffs rapides et ses vocaux épiques, Le groupe reprenait certaines sonorités empruntées à leurs collègues Allemands de Accept avec la rapidité de Helloween, un autre groupe Allemand qui allait devenir un géant du Power Metal. On pourrait supposer que l’Allemagne deviendra un bastion fort du Power Metal et l’un des pays fondateurs de ce style Métallique pour poilus épiques.

Bathory – Bathory – 1984

Alors que le Heavy Metal était en train de se transformer en une énorme bête, certains pays commençaient à se forger une identité Métallique qui allait devenir dominante pour la grande scène Métallique mondiale. À cette époque, la Suède n’était pas reconnue pour ses groupes Métal mais tout allait changer lorsqu’un ti-cul d’à peine 18 ans arriva dans le décor avec un son et une attitude qui allait devenir un emblème d’un nouveau genre de Métal à la fois très noir et malsain. C’est avec une production épouvantable mais avec des riffs incendiaires et des pièces à couper le souffle que Bathory s’est amené en redéfinissant le Métal à jamais. Avec son premier album éponyme, les racines du Black Metal venaient de prendre forme et plus rien ne pourrait désormais arrêter cette évolution. Le mal était fait dans tous les sens du terme car on attribue à cet album l’étiquette du premier album « le plus evil » jamais conçu.

Mercyful Fate – Don’t Break the Oath – 1984

Le deuxième album de Mercyful Fate fut égal, sinon supérieur à son formidable prédécesseur, Melissa. Le duo Denner/Shermann étaient en feu et accumulaient les riffs géniaux de pièce en pièce pour faire de Don’t Break the Oath un autre incontournable du Heavy Metal Mondial. Si vous n’avez pas pris connaissance des deux premiers albums du groupe, il serait grand temps de le faire ne serait-ce que pour constater son influence sur le Métal extrême qui était en pleine ébullition. Ce deuxième album marquera la fin du groupe pour au moins une décennie. Diamond, Denner et Hansen étaient partis pour fonder King Diamond avec les succès que l’on connait. Vous vouliez du vrai Métal Satanique? Mercyful Fate était la véritable affaire!

Queensrÿche – The Warning – 1984

Malgré le fait que la formation Américaine Queensrÿche avait surpris le monde Métallique avec son premier EP l’année précédente, il aura fallut attendre le premier album The Warning pour que tout se mette en place. Cet album avait redéfini la notion de technique avec des textures fort différentes de ce que nous étions habitués d’entendre. Queensrÿche venait non seulement de mettre en place le Power Metal, il avait également semé la graine du Progressive Metal grâce à des structures musicales complexes se rapprochant de ce que faisaient les groupes de Progressif des années 70. Le groupe a par la suite connu une carrière en dent de scie mais a tout de même réussi l’exploit de suffisamment influencer le cours de l’histoire métallique pour se placer en tant que pionner du Prog Metal et du Power Metal, deux styles qui ont explosé quelques années plus tard. La voix de castrat de Geoff tate n,est certes pas pour tous les amateurs de Métal mais ce petit bonhomme imbu de lui-même a tout de même sa place parmi les grands noms du Heavy Metal comme Dio ou Halford. À écouter sans réserves pour connaître d’avantage son histoire métallique!

Iron Maiden – Powerslave – 1984

Avec son cinquième album, Iron Maiden signait non seulement son meilleur en carrière mais également un album qui allait laisser une trace indélébile sur le Heavy Metal. Powerslave était un album audacieux pour l’époque qui, en plus d’apporter une nouvelle dimension à la musique de Iron Maiden, allait propulser le groupe vers des sommets jusqu’ici jamais atteints et ainsi obtenir le statut du plus gros groupe de l’histoire du Heavy Metal. la tournée Powerslave à elle seule était l’une des plus gigantesque de l’histoire avec ses décors incroyables et le nombre de villes visitées lors de cette fabuleuse tournée mondiale. Cet album est le parfait exemple de la perfection et en quelque sorte l’apogée du Heavy Metal classique. Si vous ne connaissez pas encore cet album, il est plus que grand temps de s’y mettre! Un grand pas pour Iron Maiden et un pas de géant pour l’Évolution Métallique!

W.A.S.P. – W.A.S.P. – 1984

La Californie avait deux scènes distinctes à l’époque. Celle de San Francisco ou Bay Area était axée sur le Thrash Metal avec les Metallica, Slayer et tous les autres groupes émergents et celle de Los Angeles, plus axée sur le glam et le tape à l’oeil. Même si la scène de Los Angeles était plus colorée et allait inévitablement devenir la scène du Poser Metal, il y avait des groupes qui réussissaient à sortir quelque chose de plus intéressant et abrasif. W.A.S.P. avec Blackie Lawless et Chris Holmes faisait partie de ces groupes de Heavy Metal Américain ayant redéfini le genre en utilisant le Shock Rock et l’irrévérence comme cheval de bataille. le groupe avait suffisamment de vitriol et de riffs incendiaires pour que le premier album soit un succès instantané et une référence en la matière. Bien sûr, le « peak » de W.A.S.P. au sommet ne durera que le temps de quelques albums mais le groupe a eu amplement de notoriété pour faire partie des bâtisseurs du Métal Américain.

Voïvod – War and Pain – 1984

On parle d’Évolution Métallique depuis un petit bout maintenant et nous en sommes rendus au 111e album. Celui-ci est d’autant plus important car il a vraiment changé la face Métallique et c’est un petit groupe de chez-nous qui en est l’auteur. À cette époque, nous étions bombardés de nouveautés toutes aussi Heavy et originales les unes des autres, le Speed Metal était en train de se développer et en tant que Metalheads, nos découvertes allaient de surprise en surprise. Il aura fallu qu’un groupe de Jonquière nous arrive avec un premier album dévastateur pour nous faire comprendre que cette évolution allait être beaucoup plus drastique que nous l’imaginions. Quand Voïvod est arrivé avec War and Pain, il y a eu un genre de cassure au sein de la confrérie Métallique de cette époque. Personne ne s’attendait à un son et un style comme ça tant c’était Heavy et complètement disjoncté. Un certain magazine fort populaire avait même traité Voïvod de « pire que pire Métal » tellement la masse d’amateurs de Heavy Metal ne comprenaient pas ce qui se passait. Les influences disparates des membres du groupe ont façonné le son de Voïvod à grand coups de Progressif, de Punk, de Heavy Metal et d’attitude rebelle pour devenir l’une des formations les plus influentes du monde Métallique. Bien sûr que Voïvod n’a pas obtenu le statut qu’il méritait, bien sûr que la musique de Voïvod est toujours moins accessible que bien d’autres et ce plus de 36 ans après la sortie de War and Pain. Qu’on le veuille ou non, Voïvod a toujours fait ce dont il avait envie et est devenu l’un des pionniers du Métal Progressif au fil de ses sorties d’albums, influençant ainsi bon nombre de musiciens et de groupes de divers univers sonores. War and Pain a changé le Métal à jamais et à partir de là, tout était permis!

Metallica – Ride the Lightning – 1984

Alors que l’ombre de Dave Mustaine planait tpoujours sur le groupe, Metallica avait tout de même réussi l’exploit de sortir un deuxième album non seulement à la hauteur des attentes mais de loin supérieur en tout points à son prédécesseur, Kill ’em All. La production était beaucoup plus léchée et les compositions plus matures et plus techniques. Est-ce que Ride the Lightning est l’un des meilleurs albums du Thrash Metal? Sans aucun doute. Est-ce le meilleur album de Metallica? Absolument! Ride the Lightning montrait un Metallica en pleine ascension, en pleine jeunesse avec toute la furie et la fougue d’un jeune groupe en expansion à cette époque. Cet album a définitivement redéfini le Métal tel que nous le connaissions et a permis à celui-ci d’évoluer de façon drastique au cours des années qui suivirent sa sortie. Ride the Lightning se doit de figurer dans la liste des meilleurs albums Métal tous styles confondus et ce, à vie. Deuxième album de la trilogie du véritable Metallica avant sa chute vertigineuse vers la stupidité mollassonne de l’appât du gain et de la vie de pseudo rock stars.

Cirith Ungol – King of the Dead – 1984

Avec son deuxième album, Cirith Ungol redéfinissait et faisait avancer ce qui avait été commencé pour l’évolution du Heavy Metal vers le Doom. Bien qu’ayant toujours des sonorités typiquement Heavy Metal, Cirith Ungol ralentissait la machine et impressionnant du désespoir pour façonner ses compositions qui allaient influencer bien d’autres groupes qui allaient eux-même en influencer d’autres. Cirith Ungol n’est pas un groupe facile d’approche à la première tentative car sa musique peut paraître inaccessible dû à la technicité de celle-ci et de l’étrangeté de ses structures. Le groupe n’a certes pas connu un succès monstre mais comme beaucoup de groupes plus obscurs, son importance a été capitale sur le développement du Heavy Metal et de ses sous genres. C’est grâce à des albums comme King of the Dead qu’on peut s’apercevoir que le Métal a bel et bien été façonné en majeure partie par des groupes moins connus qui ont influencé les plus connus. Cet album est à écouter sans perdre de temps si on veut comprendre ce qui suivra des années plus tard.