Tokyo Blade – Tokyo Blade – 1983

Alors que le Heavy Metal se transformait vers d’autres genres plus rapides et plus chaotiques, certains groupes gardaient la flamme du NWOBHM bien haut en peufinant le genre pour le mener vers la maturité. La jeune formation Tokyo Blade faisait partie de ces groupes qui prenaient sur eux de maintenir en vie ce NWOBHM et ce fut une réussite totale avec son premier album éponyme. Le groupe reprenait la formule laissée par Diamond Head et Angel Witch tout en accélérant la cadence et en imbriquant de plus en plus de riffs et structures complexes qui allaient un peu plus tard nous mener vers le Power Metal. Ce premier album était passé un peu inaperçu mais grâce à la presse spécialisée en matière de Métal, nous avons pu prendre connaissance de ce petit bijou de Heavy Metal pur et dur pour ainsi prouver au monde entier que le Heavy Metal se portait plus que très bien. Un album clé dans l’évolution Métallique à découvrir au plus vite pour ceux qui ne connaissent pas encore!

Mercyful Fate – Melissa – 1983

Mercyful Fate et son premier album Melissa avaient pris le monde du Métal par surprise en 1983. En plus des riffs et des structures musicales d’un génie dépassant largement la moyenne à cette époque, personne ne s’attendait a un chanteur comme King Diamond avec son registre de voix plus large que la majorité des chanteurs de cette époque. Ce King Diamond était maquillé de façon théâtrale en personnifiant le mal en personne en poussant sa voix comme un chanteur d’opéra avec des notes extrêmement aiguës. Le jeu de guitares de Shermann et Denner était exemplaire et très complexe redéfinissant la manière de jouer et de composer pour des générations à venir. Mercyful Fate était bien sûr un groupe de Heavy Metal mais curieusement, le groupe a plutôt influencé une ribambelle de groupes plus extrêmes par la suite. Mercyful Fate est l’un des pionniers du Métal extrême et Melissa est un des albums les plus influents pour la grande communauté Métallique.

Mötley Crüe – Shout at the Devil – 1983

Le deuxième album de Mötley Crüe fut malheureusment le dernier de la période Heavy Metal du Quatuor Californien avant qu’il ne sombre dans la paillette et dans l’ennui le plus total. Bien sûr, le groupe avait réussi à sortir quelques bons albums plus tard en carrière mais la fougue et le désir de jouer Heavy étaient disparus. Shout at the Devil est tout de même un album important dans l’Évolution Métallique Américaine avec ses riffs coupés au rasoir et sa rythmique qui frappait dur. Bien que cet album ait influencé des groupes qui évoluaient dans le vrai Heavy Metal, il a aussi malheureusement directement conduit à l,apparition du Poser Metal rose bonbon alimenté en argent sonnant par les compagnies de disques voulant profiter du « Heavy Metal » pour s’enrichir. Shout at the Devil demeure un excellent album et un classique légenaire à écouter à haut débit sonore qui a façonné à sa façon le Métal en général.

Black Sabbath – Born Again – 1983

Après avoir revu le succès le temps de deux albums, Black Sabbath était une fois de plus retombé sur ses genoux suite au départ de Ronnie James Dio. Qu’à cela ne tienne, le groupe avait fait appel à nul autre que Ian Gillan pour être en mesure de se relever. Le résultat fut un album sous estimé avec Born Again et la renaissance de Black Sabbath allait se faire pour une dernière fois avec cet ultime album. La production laissait un peu à désirer et on voyait que Gillan n’était pas très à l’aise dans le rôle de « frontman » de Black Sabbath mais le groupe a tout de même réussi l’exploit de sortir un bon album malgré les circonstances. Ce fut dès lors la fin du règne de Black Sabbath sur le Heavy Metal et il fallu près d’une décennie avant de revoir un album explosif de la part du légendaire groupe. Le temps était venu de céder la place aux nouveaux pour que la face Métallique se transforme et migre vers de nouveux genres.

Metallica – Kill ’em All – 1983

Nous en sommes rendus à la mi-1983 et l’album d’aujourd’hui est l’un des plus importants de l’histoire Métallique. Bien sûr que ce premier album de Metallica n’a plus besoin de présentations mais est-ce que ceux qui n’ont pas vécu cette époque mesurent pleinement son importance? Kill ’em All est le premier d’une trilogie majeure pour le Heavy Metal car cet album est à l’origine même de ce que nous appelons maintenant le Thrash Metal. Avec ses riffs secs coupés au scalpel, sa rapidité et ses changements de tempo soudains, Metallica avait tout simplement changé la donne et réinventé ce qui devait être changé. Kill ’em All avait non seulement pris les fans de Métal par surprise à cette époque, il avait réussi à les diviser laissant de côté les petits rockers doucereux et cédant la place au Métal rapide et grinçant. Le Thrash Metal n’existait pas encore, pour nous vieillots ayant vécu ce phénomène c’était tout un changement vers ce que nous appelions Speed Metal pour les uns ou Power Metal pour d’autres. Ces identifications étaient pour différencier le Heavy Metal du Métal extrême de cette époque. Quelques années plus tard nous avions aussi compris que le son de Metallica était en grande partie dû à un autre musicien qui allait également révolutionner le genre avec son propre groupe. Le changement radical était fait et à partir de ce moment nous attendions chaque nouvelle sortie avec impatience pour voir qui monterait la barre encore plus haut. Sans Kill ’em All, le Métal ne serait définitivement pas ce qu’il est aujourd’hui.

Suicidal Tendencies – Suicidal Tendencies – 1983

Alors que le Heavy Metal était en train de changer vers des vitesses vertigineuses, de petits groupes appartenant à d’autres styles s’imbriquaient vers cette transformation Métallique. Issu directement du Punk, le Hardcore évoluait de son côté depuis déjà quelques années, pourquoi ne pas fusionner tout ça avec le Métal? Suicidal Tendencies a été l’un des premiers groupes à mélanger le Hardcore et le Heavy Metal ce qui fait du groupe Californien l’un des pionniers du Crossover. C’est avec une attitude très Hardcore et engagée mélangée à l’approche des gangs de rue que Suicidal Tendencies a révolutionné le genre. Le groupe était beaucoup plus Heavy que la plupart des groupes Hardcore de l’époque et jouer aussi avec la vitesse et surtout la finesse de ses riffs et compositions. Le Speed Metal était en pleine ébullition et le Crossover s’en venait tranquillement démontrant ainsi que le Heavy Metal était là non seulement pour rester mais surtout évoluer et élargir ses tentacules vers de nouveaux horizons sonores.

Twisted Sister – You Can’t stop Rock and Roll – 1983

Alors que la tendance migrait vers le Speed Metal, certain groupes optaient plutôt pour le Heavy Metal pur et dur en tentant de monter vers les sommets de la gloire. Avec son deuxième album, Twisted Sister avait réussi a dénicher un contrat avec Atlantic mais au prix d’un déménagement en Angleterre. You Can’t Stop Rock and Roll ne fut pas un succès mais avait pavé la voie vers ce qui s’en venait. Cet album comportait des idées et des riffs extraordinaires qui sont toujours méconnus du public aujourd’hui et son influence fut significative pour le Heavy Metal et son ascension vers les sommets. Les membres de Twisted Sister étaient de vrais bums pour qui la seule chose qui comptait était de rester professionnels et de gravir les échelons. Contrairement aux groupes de cette époque, les membres du groupe ne prenaient pas de drogue et ne buvaient pratiquement pas pour être en mesure d’avoir les idées claires et de savoir où s’en aller. Cette attitude finit par payer car le troisième album du groupe devint un succès planétaire et l’un des albums les plus vendus du monde Heavy Metal de l’époque.

Exciter – Heavy Metal Maniac – 1983

On le voyait venir à l’époque, le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus rapide et caustique, certains groupes avaient mené la bataille pour cette transformation mais elle tardait toujours à venir. Cependant, un trio originaire d’Ottawa allait tout changer. Exciter est fort vraisemblablement devenu le premier groupe de Speed Metal avec son premier album Heavy Metal Maniac montrant ainsi au monde entier toute la furie dont le Heavy Metal avait besoin pour se transformer. Le Speed Metal venait de naître et l’Évolution Métallique allait se faire à une vitesse vertigineuse. C’est à partir de cet album que tout est devenu possible et que toutes les barrières allaient exploser. Heavy Metal Maniac est un album sous estimé mais d’une importance capitale pour la mise en place du Métal plus extrême. Avec cet album, selon mes souvenirs, on séparait les vrais Maniaques de Métal des simili rockers encore accrochés à Scorpions. Le mal pur et dur était arrivé et plus rien ne pourrait l’arrêter.

Satan – Court in the Act – 1983

Qui aurait cru qu’un petit groupe de Newcastle allait révolutionner le NWOBHM et le Heavy Metal tout court? À cette époque, Satan était passé plutôt inaperçu avec son premier album Court in the Act. Inaperçu certes mais tellement important pour l’Évolution Métallique! Ce petit groupe est l’un des premiers à avoir augmenté la technicité de ses compositions pour offrir une nouvelle facette musicale avec des riffs complexes et accrocheurs. De plus, avec sa propension à jouer vite, Satan est un peu l’une des plaques tournantes qui ont mené vers le Speed Metal. Court in the act est encore considéré aujourd’hui comme étant un album parfait et fort possiblement le meilleur album NWOBHM de tous les temps. D’une importance capitale pour la suite des événements qui à partir de ce moment allaient se bousculer très rapidement!

Dio – Holy Diver – 1983

Après avoir quitté Black Sabbath dans des circonstances très houleuses et fort d’une carrière bien remplie avec Elf et Rainbow, Ronnie James Dio n’avait autre choix que de partir son propre projet. Il recruta donc son accolyte de Black Sabbath, Vinnie Appice ainsi que son ancien bassiste de Rainbow, Jimmy Bain. Le jeune Vivian Campbell vint fermer le quatuor pour que le groupe Dio puisse voir le jour. C’est avec un tout nouveau son que le pionnier du Heavy Metal est revenu en force avec un premier album. Holy Diver allait non seulement marquer un nouveau départ pour Dio mais allait également être fort influent pour la communauté Heavy Metal. Alors que Black Sabbath se battait corps et âme pour sa survie, Dio avait le vent dans les voiles et armé de son célèbre geste des cornes, il allait reconquérir la planète Métallique avec brio. Ronnie James Dio est dès alors devenu le symbole de toute une génération et en quelque sorte le maître du Heavy Metal.

Iron Maiden – Piece of Mind – 1983

Avec son quatrième album, Iron Maiden allait passer à la vitesse supérieure en accentuant la technicité de ses compositions. Pour être en mesure de passer à un tout autre niveau, le groupe a dû faire un changement drastique dans sa formation libérant ainsi Clive Burr de son poste de batteur au profit de Nicko McBrain. Ce changement a été significatif et Iron maiden allait maintenant pouvoir se placer dans les plus hautes sphères Métalliques en tant que leader incontesté du Heavy Metal. Avec Piece of Mind, la production était plus léchée, les compositions beaucoup plus matures et le style caractérisé par le groupe s’était implanté pour de bon. Cet album fait partie des meilleurs albums de la discographie de Iron Maiden et une incontournable influence pour la suite de la belle histoire Métallique.

Savatage – Sirens – 1983

Les Américains avaient un peu de retard sur le reste du monde en matière de Métal mais n,avaient pas dit leur dernier mot. La révolution Métallique aux États-Unis était sur le point d’éclater et aux quatre coins du pays, cette révolution se préparait à l’assaut. En Floride, ce fut Savatage qui amorça la première vague de ce qui allait devenir le Power Metal. Avec un premier album riche en textures et avec un côté technique exemplaire, le groupe avait réussi à rendre son premier album un chef d’oeuvre. Savatage deviendra ainsi l’un des premiers groupes à directement influencer d’autres formations à se tourner non seulement vers le Power Metal mais aussi vers le Progressive Metal. La face du Heavy Metal changeait et plusieurs sous genres se dessinaient à l’horizon.

Quiet Riot – Metal Health – 1983

Alors que Randy Rhoads était le guitariste de Ozzy, son groupe Quiet Riot avait été mis sur la glace au grand désarroi de Kevin DuBrow. Ce dernier avait convaincu Rhoads de lui céder le nom du groupe afin de revenir avec un nouvel alignement. Le « classic lineup » de Quiet Riot avait donc été mis en place et le temps d’un album, le groupe obtenu un énorme succès planétaire en étant le premier groupe Américain de Heavy Metal à se hisser dans le top 40 du Billboard grâce à une reprise de Cum on Feel the Noise du groupe Anglais Slade. Malgré sa rapide ascension et sa descente encore plus rapide, le groupe a réussi l’instant d’un clin d’oeil à influencer plusieurs groupes qui allaient forger le Heavy Metal Américain comme Ratt, Dokken et même Mötley Crüe. Quiet Riot a été un grand feu de paille suffisamment intense pour entrer dans l’Évolution Métallique et y laisser sa marque en tant que premier groupe Heavy Metal Nord Américain à avoir tenu tête à Michael Jackson et Madonna dans les palmarès…

Def Leppard – Pyromania – 1983

En ce début de 1983, le Heavy Metal était en train de radicalement changer dans tous les sens du terme et à des extrémités totalement opposées. De un, 1983 allait être l’année de l’arrivée du Speed Metal et une année fort prolifique ou si on peut dire une année de grand crus pour le Métal plus extrême. De l’autre, Le heavy Metal allait être propulsé dans le sommet du top 200 du billboard pour la première fois avec le troisième album de Def Leppard, Pyromania. Rivalisant avec un des grands de la Pop, Pyromania s’était retrouvé à la position numéro 2 de la célèbre liste de classement et le Heavy Metal s’en était retrouvé déstabilisé. Cet album est le dernier de la trilogie NWOBHM de Def Leppard avant que le groupe ne sombre dans la pop rose bonbon pour atteindre les sommets de la gloire. L’album fut marqué par le renvoi d’un des deux cerveaux du groupe, Pete Willis et la tournée fut marquée par un terrible accident de la route qui allait amputer le batteur Rick Allen de son bras gauche. Pas moins de cinq « singles » furent tirés de l’album qui a fracassé des records de vente à cette époque. Bien que toujours catégorisé comme étant un album de Heavy Metal, il fut le dernier de Def Leppard de cette catégorie et on sentait à l’époque que le groupe s’enlignait vers des sonorités plus pop avec l’ajout de synthétiseurs et l’utilisation de mélodies à multiple voix. Un incontournable pour le Heavy Metal à bien des égards et une influence majeure tant positive que négative pour le genre.

Venom – Black Metal – 1982

Le Heavy Metal était en train d’évoluer vers quelque chose de plus brutal et de plus malsain au fil des sorties et c’est à partir du deuxième album de Venom que les choses ont vraiment commencé à se chambouler en le changeant drastiquement. Non seulement Black Metal a donné son titre à un genre Métallique qui allait devenir le symbole de la noirceur et de l’extrême, il allait révolutionner le monde de la musique à jamais en influençant pratiquement tout ce qui allait suivre. Venom était devenu un pionnier de tous les sous styles de Métal plus brutal et le chaos sonore engendré par cet album allait être dévastateur et déclencher un tsunami musical. Dès les premières notes de la pièce titre on savait que le monde venait de changer à jamais et que la suite des événements serait à la fois étourdissante, puissante et incroyable. Le feu était maintenant allumé et il serait impossuble d’éteindre le brasier…

Accept – Restless and Wild – 1982

Le quatrième album du groupe Allemand Accept a été un album déclencheur. En fait, dans le jargon on dit que c’est « game changer ». C’est à partir de ce formidable album que le Speed Metal a vu le jour et s’est développé à une vitesse phénoménale pour se métamorphoser en une multitude de styles Métalliques plus extrêmes les uns que les autres. Avec Restless and Wild, Accept avait non seulement redéfini la manière de composer, il avait également changé le Heavy Metal pour toujours. Bien que le Speed Metal ait pris ses racines quelques années plus tôt avec entre autres Motörhead, c’est la pièce Fast as a Shark de Accept qui est considérée comme étant la toute première pièce de Speed Metal. Avec ses riffs incendiaires et sa rythmique à double « bass drum » dans le tapis, Accept venait de réveiller un monstre qui deviendrait incontrôlable. L’histoire Métallique venait d’être réécrite pour le bonheur des uns et le malheur des autres…

Witchfinder General – Death Penalty – 1982

Alors que certains groupes Anglais se battaient pour être les rois de la vitesse, d’autres choisissaient plutôt de s’orienter vers la lenteur. S’inspirant directement de Black Sabbath et des groupes de NWOBHM, Witchfinder General fut sans l’ombre d’un doute l’un des pionniers de ce qui allait devenir le Doom Metal ouvrant ainsi la voie à des groupes comme Trouble, Pentagram et Candlemass. Bien que le son de Witchfinder General était à cette époque plus axé vers le Heavy Metal traditionnel, le groupe imbriquait des passages lents et oppressants utilisant des riffs minimalistes pour se forger un style propre à lui-même. Death Penalty est un album méconnu des amateurs de Métal mais qui a toute sa place dans l’Évolution Métallique pour sa forte influence et ses idées nouvelles.

Twisted Sister – Under the Blade – 1982

Avec son premier album la légendaire formation Twisted Sister était passée sous les radars à bien des niveaux. Son premier contrat de disques avait été plutôt désuet et le groupe avait été laissé pour compte. par contre, il faut mentionner qu’à cette époque, Twisted Sister était le band qu’il fallait aller voir à New York pour ses prestations endiablées et hautes en couleurs. Étant un descendant direct des New York Dolls, la troupe bigarrée avait pris sur elle de rendre les heures de gloire au Glam Rock des années 70 avec une touche plus puissante. Bien évidemment, Twisted Sister a été un peu le pionnier du Glam Metal sans le vouloir sauf que le groupe a par la suite choisi de rire de ces jeunots habillés en filles en exagérant leur tenue. Twisted Sister était un vrai groupe de Heavy Metal et son influence sur le Métal Américain a été extrêmement important pour la suite des choses, surtout pour se porter à la défense du Heavy Metal en pleine période cruciale de tentative de censure… Twisted Sister étaient des maîtres du riff et de la composition et sans le groupe, aurions nous assisté à tant de changements?

Manowar – Battle Hymns – 1982

Alors que les Anglais avaient leur NWOBHM qui roulait à plein régime, les Américains tardaient à se forger un style propre et n’étaient pas très présents sur la scène Internationale jusqu’à l’arrivée d’une bande de joyeux lurons tout droit sortis d’un mauvais film de guerriers préhistoriques. Manowar s’était amené avec un premier album fort différent de ce qui se faisait alors et un look plus ou moins discutable. Nous avions tout d’abord cru à une mauvaise blague mais il s’est avéré que les musiciens du groupe savaient non seulement jouer mais que c’était des virtuoses et d’excellents compositeurs. Le groupe avait décidé d’utiliser le batailles épiques et barbares pour construire sa légendaire prestance et son influence fut telle qu’on pourrait considérer le groupe comme l’un des pionniers d’un nouveau genre qui allait naître quelques année plus tard sous le nom de Power Metal. Certes, nous pouvons nous questionner sur Manowar et son look mais musicalement parlant, ce groupe Américain fut très important pour la suite des choses!

Judas Priest – Screaming for Vengeance – 1982

Vers la mi-1982 on sentais que quelque chose était en train de se produire et que le Heavy Metal était en train de muter vers une monstrueuse créature. De plus en plus les groupes tentaient de jouer plus vite que son prédécesseur et la technique devenait de plus en plus complexe. Avec Screaming for Vengeance, Judas Priest avait signé son chef d’oeuvre des années 80 et avait une fois de plus accéléré la cadence et son sens du épique. Les riffs étaient de plus en plus puissants et la rythmique de plus en plus martelante. On se dirigeait à très grande vitesse vers le Heavy Metal 2.0 et il ne manquait plus que l’étincelle pour allumer le feu aux poudres. Même si 1982 comptait moins de sorties que l’année précédente, ce fut une année de transformations et de réelle évolution. La grande révolution Métallique s’en venait et ça allait faire mal, très mal….

Raven – Wiped Out – 1982

Avec son deuxième album Wiped Out, le trio Anglais Raven s’était ancré les pieds solidement dans le NWOBHM au point d’en devenir pratiquement la référence. En plus d’être la consécration du groupe, Wiped Out obtenait un score quasi parfait pour devenir vraisemblablement le meilleur album de la nouvelle vague de Heavy Metal Anglais. La barre avait été montée de plusieurs crans, ce serait difficile de surclasser ce qui frôle la perfection. De plus, avec cet album, Raven signait une évolution vers ce qui s’en venait: La rapidité et le changement du Heavy Metal vers une toute nouvelle entité qui serait à l’origine du Métal Extrême. Le Métal se transformait tranquillement vers quelque chose de plus grand et de plus puissant et Raven est l’un des pionniers qui ont forgé les racines du Speed Metal qui commençait à bouillonner pour pouvoir éclater au grand jour.

Top 25 2020

Comme par les années passées depuis 2011, la fin d’une année annonce les tops de Hurlemort. Certaines années ont été plus grandioses que d’autres j’en conviens. 2020 n’a pas été une année de tout repos avec cette fichue pandémie et tout le battage médiatique traditionnel ou social qui vient avec. J’ai été un peu plus tranquille au niveau des chroniques en 2020, non pas à cause de cette pandémie mais plutôt à cause d’une écœurantite aigüe et un désintérêt quelconque pour les sorties de cette année incroyablement bizarre. 2020 a vu son lot minime de bonnes sorties, je suis passé à côté de certaines j’en conviens, ce qui fait qu’au bout du compte les bons albums de 2020 ont été plutôt rares. Il est clair que cette année a été une année de changements dans la façon dont les musiciens auront à travailler dans l’avenir et j’ai bon espoir que 2021 soit une meilleure année musicale même si le retour des concerts reste encore incertain du moins pour la première moitié de l’année. Alors voici donc le top 25 2020 de Hurlemort qui contient ce qui a le plus retenu mon attention au cours des douze derniers mois. Je ne fais jamais de résolutions de nouvelle année mais je m’en gagerai tout de même à faire plus de chroniques pour 2021 si les planètes, les étoiles et le cosmos infini sont alignés. Sur ce, bonne année 2021 à vous tous!

1-Alarum – Circle’s End
2-Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi
3-Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus
4-Enslaved – Utgard
5-Anaal Nathrakh – Endarkenment
6-Thy Catafalque – Naiv
7-Horisont – Sudden Death
8-Aeternam – Al Qassam
9-Sepultura – Quadra
10-Ihsahn – Telemark
11-Lucifer – Lucifer III
12-Void of Sleep – Metaphora
13-Nomad – Transmogrification (Partus)
14-Cryptic Shift – Visitations from Enceladus
15-HEX A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden
16-Cirith Ungol – Forever Black
17-Dopelord – Sign of the Devil
18-Candlemass – The Pendulum
19-Warbringer – Weapons Of Tomorrow
20-Evertrapped – The Last Extinction
21-Kvelertak – Splid
22-Thanatos – Violent Death Rituals
23-Finntroll – Vredesvavd
24-God Dethroned – Illuminati
25-Midnight – Rebirth By Blasphemy