Razor – Armed and Dangerous – 1984

En 1984, nous étions loin de nous douter que la scène Métallique Canadienne était pour devenir l’une des plus importantes pour l’évolution du Heavy Metal. Dans les faits, le Speed Metal a été majoritairement inventé ici par Anvil et Exciter, même le terme Speed Metal avec son célèbre logo a été attribué à Banzaï Records, le tout aussi célèbre label Montréalais. Cette année là, un jeune groupe de Guelph en Ontario allait prendre le taureau par les cornes en sortant un mini album assez court mais avec des pièces d’une vitesse incroyable et un son jusqu’ici nullement entendu. Même si ce EP était passé sous les radars de l’époque, le quatuor Razor venait de mettre en place certaines pièces qui allaient redéfinit la scène Métallique Canadienne et même mondiale. C’est à grands coups de riffs acérés que Armed and Dangerous a parti le bal de la vitesse au Canada et ce n’était que le commencement…

Slayer – Haunting the Chapel – 1984

Il y a eu à l’époque une forte tendance pour les groupes à sortir des mini albums aussi appelés EP (Extended Play) qui permettaient entre autres de patienter pour la sortie d’un album complet. Nombreuses furent ces courtes sorties à devenir des figures emblématiques et ainsi devenir d’une importance capitale pour l’évolution du Métal en général. Slayer avait sorti un EP entre Show no Mercy et Hell Awaits qui a justement été un tournant dans l’histoire Métallique mondiale. Bien que ultra court avec ses trois chansons, Haunting the Chapel nous montrait un Slayer en pleine évolution musicale et qui démontrait l’orientation que le groupe allait prendre dans un futur assez rapproché. Pour ce EP, le groupe avait décidé de s’accorder un demi ton plus bas pour donner un effet de lourdeur et de puissance et avait aussi décidé d’accélérer un brin sa vitesse de croisière pour devenir l’un des chefs de file du Speed Metal et ainsi prendre les rennes de la vitesse excessive. La suite serait encore plus explosive et l’influence de Slayer sur la grande scène Métal était en train de s’implanter solidement.

Hellhammer – Apocalyptic Raids – 1984

L’année 1984 a été une année clé pour le développement et l’évolution du Heavy Metal vers de nouvelles sonorités. Chaque nouveau groupe apportait sa dose de fraîcheur et de nouveauté et certains se démarquaient plus que d’autres au niveau de l’originalité et de l’ambiance générale. le trio Suisse Hellhammer était arrivé comme un cheveu sur la soupe avec un son tellement malsain qu’il serait impératif de mentionner que son seul enregistrement « officiel » est sans aucun doute l’un des instigateurs du Black Metal à en devenir. Apocalyptic Raids était court, maladroit, primitif et avec une production très sale. Tout ceci combiné apporta une atmosphère glauque et froide qui influencera une génération de groupes par la suite qui deviendront l’épicentre d’un mouvement encore plus malsain. Insatisfaits des résultats et de l’orientation musicale du groupe, le duo Satanic Slaughter et Slayed Necros mettrons fin à Hellhammer pour fonder une autre entité une journée après la fin de Hellhammer. Cette nouvelle entité deveindra l’une des plus influentes du Métal extrême et au fil des années, ce qui était Hellhammer deviendra un symbole et un groupe culte pour des générations à venir.

Omen – Battle Cry – 1984

Le Heavy Metal était en pleine mutation à cette époque et les groupes devenaient de plus en plus nombreux sur la scène internationale, chacun apportant sa propre couleur et ses propres textures, s’influençant les uns les autres pour permettre à cette mutation d’aller encore plus loin et d’élargir ses branches tel un virus mortel. La formation Américaine Omen avait pris le modèle du NWOBHM pour établir ses bases musicales et y avait ajouté ses propres idées. Le premier album Battle Cry pourrait ainsi être l’un des premiers albums de Power Metal, du moins être l’un des éléments déclencheurs de ce style Métallique épique et glorieux. La carrière de ce groupe fut de courte durée et sa chute allait être vertigineuse mais les riffs et les idées contenues sur son premier album allaient tout simplement créer une toute nouvelle tendance dans le monde du Heavy Metal. Bien sûr, ce nouveau style était moins agressif que son petit frère Thrash Metal mais il deviendra d’une importance incroyable et l’un des sous genre de Métal les plus populaires, surtout en Europe. Battle Cry est à écouter bien évidement si vous voulez approfondir votre culture Métallique comme il se doit!

Grave Digger – Heavy Metal Breakdown – 1984

Le Speed Metal était lui aussi en train d’évoluer vers d’autres horizons sonores. d’un côté, on se dirigeait vers ce que nous appelons le Thrash Metal et de l’autre vers le Power Metal. À cette époque, ces deux termes n’existaient pas encore et tout ce qui sortait du cadre Heavy Metal et qui était plus rapide était désigné comme étant du Speed Metal. Avec son premier album, Grave Digger élargissait la fissure qui commençait à diviser ce fameux Speed Metal. Heavy Metal Breakdown, malgré un succès mitigé, a contribué à ouvrir la voie vers le Power Metal grâce à ses riffs rapides et ses vocaux épiques, Le groupe reprenait certaines sonorités empruntées à leurs collègues Allemands de Accept avec la rapidité de Helloween, un autre groupe Allemand qui allait devenir un géant du Power Metal. On pourrait supposer que l’Allemagne deviendra un bastion fort du Power Metal et l’un des pays fondateurs de ce style Métallique pour poilus épiques.

Bathory – Bathory – 1984

Alors que le Heavy Metal était en train de se transformer en une énorme bête, certains pays commençaient à se forger une identité Métallique qui allait devenir dominante pour la grande scène Métallique mondiale. À cette époque, la Suède n’était pas reconnue pour ses groupes Métal mais tout allait changer lorsqu’un ti-cul d’à peine 18 ans arriva dans le décor avec un son et une attitude qui allait devenir un emblème d’un nouveau genre de Métal à la fois très noir et malsain. C’est avec une production épouvantable mais avec des riffs incendiaires et des pièces à couper le souffle que Bathory s’est amené en redéfinissant le Métal à jamais. Avec son premier album éponyme, les racines du Black Metal venaient de prendre forme et plus rien ne pourrait désormais arrêter cette évolution. Le mal était fait dans tous les sens du terme car on attribue à cet album l’étiquette du premier album « le plus evil » jamais conçu.

Mercyful Fate – Don’t Break the Oath – 1984

Le deuxième album de Mercyful Fate fut égal, sinon supérieur à son formidable prédécesseur, Melissa. Le duo Denner/Shermann étaient en feu et accumulaient les riffs géniaux de pièce en pièce pour faire de Don’t Break the Oath un autre incontournable du Heavy Metal Mondial. Si vous n’avez pas pris connaissance des deux premiers albums du groupe, il serait grand temps de le faire ne serait-ce que pour constater son influence sur le Métal extrême qui était en pleine ébullition. Ce deuxième album marquera la fin du groupe pour au moins une décennie. Diamond, Denner et Hansen étaient partis pour fonder King Diamond avec les succès que l’on connait. Vous vouliez du vrai Métal Satanique? Mercyful Fate était la véritable affaire!

Queensrÿche – The Warning – 1984

Malgré le fait que la formation Américaine Queensrÿche avait surpris le monde Métallique avec son premier EP l’année précédente, il aura fallut attendre le premier album The Warning pour que tout se mette en place. Cet album avait redéfini la notion de technique avec des textures fort différentes de ce que nous étions habitués d’entendre. Queensrÿche venait non seulement de mettre en place le Power Metal, il avait également semé la graine du Progressive Metal grâce à des structures musicales complexes se rapprochant de ce que faisaient les groupes de Progressif des années 70. Le groupe a par la suite connu une carrière en dent de scie mais a tout de même réussi l’exploit de suffisamment influencer le cours de l’histoire métallique pour se placer en tant que pionner du Prog Metal et du Power Metal, deux styles qui ont explosé quelques années plus tard. La voix de castrat de Geoff tate n,est certes pas pour tous les amateurs de Métal mais ce petit bonhomme imbu de lui-même a tout de même sa place parmi les grands noms du Heavy Metal comme Dio ou Halford. À écouter sans réserves pour connaître d’avantage son histoire métallique!

Iron Maiden – Powerslave – 1984

Avec son cinquième album, Iron Maiden signait non seulement son meilleur en carrière mais également un album qui allait laisser une trace indélébile sur le Heavy Metal. Powerslave était un album audacieux pour l’époque qui, en plus d’apporter une nouvelle dimension à la musique de Iron Maiden, allait propulser le groupe vers des sommets jusqu’ici jamais atteints et ainsi obtenir le statut du plus gros groupe de l’histoire du Heavy Metal. la tournée Powerslave à elle seule était l’une des plus gigantesque de l’histoire avec ses décors incroyables et le nombre de villes visitées lors de cette fabuleuse tournée mondiale. Cet album est le parfait exemple de la perfection et en quelque sorte l’apogée du Heavy Metal classique. Si vous ne connaissez pas encore cet album, il est plus que grand temps de s’y mettre! Un grand pas pour Iron Maiden et un pas de géant pour l’Évolution Métallique!

W.A.S.P. – W.A.S.P. – 1984

La Californie avait deux scènes distinctes à l’époque. Celle de San Francisco ou Bay Area était axée sur le Thrash Metal avec les Metallica, Slayer et tous les autres groupes émergents et celle de Los Angeles, plus axée sur le glam et le tape à l’oeil. Même si la scène de Los Angeles était plus colorée et allait inévitablement devenir la scène du Poser Metal, il y avait des groupes qui réussissaient à sortir quelque chose de plus intéressant et abrasif. W.A.S.P. avec Blackie Lawless et Chris Holmes faisait partie de ces groupes de Heavy Metal Américain ayant redéfini le genre en utilisant le Shock Rock et l’irrévérence comme cheval de bataille. le groupe avait suffisamment de vitriol et de riffs incendiaires pour que le premier album soit un succès instantané et une référence en la matière. Bien sûr, le « peak » de W.A.S.P. au sommet ne durera que le temps de quelques albums mais le groupe a eu amplement de notoriété pour faire partie des bâtisseurs du Métal Américain.

Voïvod – War and Pain – 1984

On parle d’Évolution Métallique depuis un petit bout maintenant et nous en sommes rendus au 111e album. Celui-ci est d’autant plus important car il a vraiment changé la face Métallique et c’est un petit groupe de chez-nous qui en est l’auteur. À cette époque, nous étions bombardés de nouveautés toutes aussi Heavy et originales les unes des autres, le Speed Metal était en train de se développer et en tant que Metalheads, nos découvertes allaient de surprise en surprise. Il aura fallu qu’un groupe de Jonquière nous arrive avec un premier album dévastateur pour nous faire comprendre que cette évolution allait être beaucoup plus drastique que nous l’imaginions. Quand Voïvod est arrivé avec War and Pain, il y a eu un genre de cassure au sein de la confrérie Métallique de cette époque. Personne ne s’attendait à un son et un style comme ça tant c’était Heavy et complètement disjoncté. Un certain magazine fort populaire avait même traité Voïvod de « pire que pire Métal » tellement la masse d’amateurs de Heavy Metal ne comprenaient pas ce qui se passait. Les influences disparates des membres du groupe ont façonné le son de Voïvod à grand coups de Progressif, de Punk, de Heavy Metal et d’attitude rebelle pour devenir l’une des formations les plus influentes du monde Métallique. Bien sûr que Voïvod n’a pas obtenu le statut qu’il méritait, bien sûr que la musique de Voïvod est toujours moins accessible que bien d’autres et ce plus de 36 ans après la sortie de War and Pain. Qu’on le veuille ou non, Voïvod a toujours fait ce dont il avait envie et est devenu l’un des pionniers du Métal Progressif au fil de ses sorties d’albums, influençant ainsi bon nombre de musiciens et de groupes de divers univers sonores. War and Pain a changé le Métal à jamais et à partir de là, tout était permis!

Metallica – Ride the Lightning – 1984

Alors que l’ombre de Dave Mustaine planait tpoujours sur le groupe, Metallica avait tout de même réussi l’exploit de sortir un deuxième album non seulement à la hauteur des attentes mais de loin supérieur en tout points à son prédécesseur, Kill ’em All. La production était beaucoup plus léchée et les compositions plus matures et plus techniques. Est-ce que Ride the Lightning est l’un des meilleurs albums du Thrash Metal? Sans aucun doute. Est-ce le meilleur album de Metallica? Absolument! Ride the Lightning montrait un Metallica en pleine ascension, en pleine jeunesse avec toute la furie et la fougue d’un jeune groupe en expansion à cette époque. Cet album a définitivement redéfini le Métal tel que nous le connaissions et a permis à celui-ci d’évoluer de façon drastique au cours des années qui suivirent sa sortie. Ride the Lightning se doit de figurer dans la liste des meilleurs albums Métal tous styles confondus et ce, à vie. Deuxième album de la trilogie du véritable Metallica avant sa chute vertigineuse vers la stupidité mollassonne de l’appât du gain et de la vie de pseudo rock stars.

Cirith Ungol – King of the Dead – 1984

Avec son deuxième album, Cirith Ungol redéfinissait et faisait avancer ce qui avait été commencé pour l’évolution du Heavy Metal vers le Doom. Bien qu’ayant toujours des sonorités typiquement Heavy Metal, Cirith Ungol ralentissait la machine et impressionnant du désespoir pour façonner ses compositions qui allaient influencer bien d’autres groupes qui allaient eux-même en influencer d’autres. Cirith Ungol n’est pas un groupe facile d’approche à la première tentative car sa musique peut paraître inaccessible dû à la technicité de celle-ci et de l’étrangeté de ses structures. Le groupe n’a certes pas connu un succès monstre mais comme beaucoup de groupes plus obscurs, son importance a été capitale sur le développement du Heavy Metal et de ses sous genres. C’est grâce à des albums comme King of the Dead qu’on peut s’apercevoir que le Métal a bel et bien été façonné en majeure partie par des groupes moins connus qui ont influencé les plus connus. Cet album est à écouter sans perdre de temps si on veut comprendre ce qui suivra des années plus tard.

Dio – The Last in Line – 1984

Avec son deuxième album solo, Ronnie James Dio avait frappé fort grâce à la justesse et au génie musical des membres de son groupe. The Last in Line est possiblement le point culminant de la carrière de Dio et l’album qui le propulsera vers des sommets inégalés. La finesse des compositions prouvaient que Dio était le véritable père et symbole du Heavy Metal. Avons-nous vraiment besoin d’en rajouter à propos de cet album? Une écoute vaut tous les mots pour comprendre à quel point cet album a été important pour le Heavy Metal. Allez manants, à vos casques d’écoute, ça presse!

Metal Church – Metal Church – 1984

Les médias dits spécialisés ont toujours tendance à expliquer l’évolution du Thrash Metal comme étant l’oeuvre de seulement quatre groupes. On dit souvent que sans le supposé « Big 4 », le Thrash Metal n’aurait jamais été inventé ou n’aurait pas été comme nous le connaissons aujourd’hui. Possible. Mais il faut voir la vérité en face: Le « Big 4 » a popularisé et propulsé le Thrash Metal et ces quatre groupes ont été influencés et aidés par d’autres formations moins connues qui ont tout du forgeron du Thrash. Le premier album de Metal Church en est un qui a donné des leçons au « Big 4 » au point de leur donner certains complexes et les obliger à se surpasser. Lorsque l’album éponyme est sorti, aucun groupe n’avait été si aventureux dans sa façon de composer et si technique dans sa façon de jouer. Metal Church a non seulement brouillé les cartes, il est l’un des rares groupes qui a pu influencer plusieurs sous genres dont le Heavy Metal, le Thrash et le Power Metal à en devenir. Peut-être que sans le « Big 4 » le Thrash ne serait pas pareil, mais sans Metal Church, le « Big 4 » n’aurait peut-être pas existé tel qu’on le connait!

Armored Saint – March of the Saint – 1984

On parle souvent de la Bay Area comme étant un bassin prolifique pour l’émergence du Heavy Metal Américain mais il ne faut pas oublier la région de Los Angeles qui a été tout aussi prolifique. La formation Armored Saint avait tout pour se placer bien haut dans la grande sphère Métallique avec son premier album March of the Saint. Avec cet album, le groupe Californien a non seulement contribué au développement du Métal Américain mais aussi à la création du Power Metal notamment grâce à ses mélodies et son côté épique. Même si Armored Saint n’a pas connu le succès dont il méritait, il a tout de même réussi à influencer bon nombre de groupes par la suite pour que les Américains se placent confortablement sur la scène Métallique Mondiale.

Twisted Sister – Stay Hungry – 1984

À cette époque, la grande scène Métallique Mondiale était en pleine ébullition et les changements se constataient mois après mois. Le Heavy Metal changeait, se façonnait, faisait des petits et migrait vers d’autres genres tout aussi éclatés les uns que les autres. Alors que les Quiet Riot, Mötley Crüe et autres groupes de même acabit fonçaient directement dans le mur du commercialisable avec les débuts du Glam Metal, la formation Américaine Twisted Sister avait fait un pied de nez magistral à cette industrie à en devenir. Stay Hungry, troisième album du groupe, fut une claque sur la gueule non seulement pour les détracteurs du Heavy Metal mais aussi pour les adeptes du cash et du produit musical préfabriqué. En plus de se moquer des supposés mâles alpha accoutrés comme des drag queens, Twisted Sister était en mesure de livrer un Heavy Metal puissant, intelligent et explosif qui n,avait rien à voir avec les doucereux groupes de Hair/Glam Metal de cette époque. Stay Hungry est monté dans les « charts » à la surprise générale à grands coups de riffs incisifs, d’hymnes épiques et de rébellion sauvage. dee Snider a même plaidé la cause du Heavy Metal devant le PMRC faisant passer Tipper Gore et sa bande de Karens en furies pour de stupides femmes de politiciens ayant rien de mieux à faire que de manifester au nom de Jesus. Twisted Sister a été le symbole du Heavy Metal et le groupe qui nous a tous dit:  » Restons debout face à l’oppresseur et battons nous! »

Venom – At War with Satan – 1984

Peu nombreux sont les groupes à réussir un exploit quel qu’il soit. Venom avait , en 1984, réussi l’exploit de créer une pièce épique de plus de dix-neuf minutes en ouverture se son troisième album At War with Satan, album qui placera Venom au statut de pionnier du Métal Extrême avant que le groupe n’amorce sa descente aux enfers et que ce statut finisse par s’effacer. Même si Venom n’a jamais joui d’une formation avec des musiciens chevronnés, son influence est plus qu’importante pour l’Évolution Métallique et pour l’apparition d’un nouveau genre à en devenir. Venom n’est peut-être pas le créateur du Black Metal mais il en est un fier ancêtre et sans le trio infernal, la suite des événements n,aurait jamais été la même.

Scorpions – Love at First Sting – 1984

Love at First Sting fut le dernier album et le plus populaire de la période Heavy Metal de Scorpions avant que le groupe ne fasse le saut vers le Hard Rock commercial doucereux et sans saveur. Bien que cet album nous préparait à ce changement de cap, il n’en demeure pas moins qu’il contient d’excellents riffs de Heavy Metal pur et dur comme par exemple la pièce Coming Home. Cet album contient également la plus que maintes et maintes fois entendue Still Loving You, l’ultime slow Heavy Metal qui a créé des couples dans les années 80. Même si Scorpions s’éloignait de plus en plus du Métal, Love at First Sting peut aisément faire partie de l’Évolution Métallique ne serait-ce que pour avoir contribué à mettre le genre en avant plan des radios commerciales de l’époque.

Trouble – Trouble – 1984

Également nommé Psalm 9, le premier album éponyme du groupe Américain Trouble est arrivé à un point culminant de l’histoire Métallique, un peu à la croisée des chemins. Alors que la vitesse tendait à s’accroître de plus en plus, la lenteur se faisait aussi ressentir d’un autre côté vers ce qui allait définir le Doom Metal. Trouble suivait les enseignements de Black Sabbath et de Cirith Ungol pour forger son propre style de musique lourde et lente et ce premier album a servi de tremplin pour le passage définitif de certains groupes vers le Doom pur et dur. Malgré un « succès » plutôt timide et malgré le fait que Trouble soit resté « underground » toute sa carrière, l’apport de ce premier album pour l’Évolution du Métal est assez important, il a ouvert la voie à des groupes comme Candlemass et Cathedral, deux sommités qui ont forgé le Doom à grands coups de riffs ultra lourds et d’une puissance extrême.

Warlock – Burning the Witches – 1984

Jusque là les allemands avaient été plutôt timides en matière Métallique, mis à part Scorpions et Accept, peu de groupes avaient réussi à monter les échelons pour se faire reconnaître ailleurs dans le monde. Tout ceci allait bientôt changer avec l’arrivée d’un jeune groupe mené par une femme, ce qui était très rae dans le monde Heavy Metal de l’époque. Doro et Warlock prirent donc d’assaut leur Allemagne natale et ensuite le monde avec un premier album bien ficelé et d’une puissance déconcertante. Bien que le groupe ait toujours joué dans le Heavy Metal proprement dit, il lui arrivait de flirter avec le Speed Metal par moments et la fougue de Doro Pesch aidait grandement à ce que son groupe Warlock se mette à l,avant plan. Burning the Witches était le début pour Doro, Warlock allait devenir une influence majeure pour le Métal Allemand et ce petit brin de femme allait devenir l’un des symboles du Heavy Metal féminin mondial.

Anthrax – Fistful of Metal – 1984

Pour le 100e album de l’Évolution Métallique, nous avons droit à rien de moins qu’un album percutant et un autre « game changer » de l’histoire musicale du Heavy Metal. À L’époque, le label Megaforce était plus connu et plus prolifique que Metal Blade et ses propriétaires, Jon et Marsha Zazula avaient le don de dénicher des groupes qui allaient être des pilliers du Métal dont Metallica, Mercyful Fate et Testament. La jeune formation New-Yorkaise Anthrax avait été signée sur Megaforce et son premier album Fistful of Metal fut un succès underground instantané. Cet album figure parmi les albums clés qui ont façonné ce que l’on appelle le Thrash Metal et d’une importance capitale pour la suite de événements. Le son de Anthrax était totalement différent de ce qui se faisait dans la Bay Area, l’attitude plus punk des membres y était pour la majeure partie de ce nouveau son, la rapidité était une grosse coche au dessus de la moyenne et tout était en place pour devenir l’un des bands les plus influents du Métal Américain. Fistful of Metal n’était que le début mais quel début!!!

Exciter – Violence and Force – 1984

Speed Metal? Vous avez dit, Speed Metal? Le fossé entre le Heavy Metal et le Speed Metal était en train de se creuser et il était profond tout en s’élargissant de plus en plus. Exciter venait de récidiver avec une bombe incendiaire détruisant tout sur son passage et accélérant le pas pour monter la barre encore plus haute. Les instigateurs du Speed Metal n’avaient pas dit leur dernier mot pour notre plus grand plaisir et au grand désarroi des détracteurs du Métal. La mutation était faite et les gênes du Métal extrême étaient en train de s’étendre dans l’ADN métallique faisant évoluer cette bestiole à une vitesse phénoménale. À partir de ce moment, tout était permis et rien ne pourrait empêcher cette évolution vers des sommets inégalés. Ce deuxième album de Exciter a été un point de non retour et son influence pour le futur du Métal fut très importante et lorsque l’on parle du Speed Metal originel, et bien c’est exactement ça!

Sortilège – Métamorphose – 1984

Jusqu’ici la France était un peu (beaucoup) en arrière de son voisin Anglais et du reste du Monde en matière Métallique. Il y avait eu quelques groupes qui tentaient de se démarquer mais sans réel impact sur le Heavy Métal mondial en général. Sortilège avait pris le monde par surprise avec son premier album Métamorphose etest devenu le symbole même du Heavy Métal Français. Le groupe misait sur des structures et des riffs complexes avec des paroles dans la langue de Molière et comme bon nombre de groupes qui optaient de chanter dans leur langue maternelle, il fut difficile de percer le marché Mondial à moins de se tourner vers une version Anglophone du dit album. Ce fut le cas de notre côté de l’Atlantique avec Metamorphosis, la version Américanisée de cet album. Curieusement, la version Anglaise était meilleure que l’originale et Sortilège a eu un certain impact ici grâce à cette version. Le groupe durera le temps de deux albums et disparu après 1986 laissant derrière lui une influence majeure et une trace indélébile sur le Heavy Metal Français.

Saint Vitus – Saint Vitus – 1984

Alors que le Speed Metal était en train de s’implanter solidement pour devenir le premier sous genre du Heavy Metal dans lequel on se devait de jouer de plus en plus vite, le diamétralement opposé existait aussi et était en voie d’implantation dans les hautes sphères Métalliques. Suivant les enseignements directs de Black Sabbath, certains groupes optaient pour la lenteur et la pesanteur tout en s’enfonçant dans la noirceur la plus totale. le Doom Metal était en germination depuis le début des années 70 sans pour autant avoir sa propre étiquette. La formation Américaine Saint Vitus est l’un des pionniers du nouveau sous genre et avec son premier album album, la voie était toute tracée pour que le Domm Metal puisse enfin apparaître comme un genre Métallique à part entière. Contrairement au Heavy Metal qui voulait de plus en plus flirter avec le mainstream, le Doom Metal a toujours demeuré dans les bas fonds des obscures caveaux pour devenir l’un des sous genres du Métal les plus « underground ». Saint Vitus a hautement collaboré à ce que ce genre devienne réalité et mérite amplement sa place comme forgeron de l’histoire Métallique.

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

1984 allait être une de ces années à ne pas oublier et une année de grands crûs Métalliques. Le Speed Metal prenait sa place et nombreux étaient les groupes de Heavy Metal à tenter de jouer plus Heavy. Avec Defenders of the Faith, Judas Priest avait pris cette tangente à jouer plus vite en signant son album le plus Heavy de la discographie. Possiblement l’ultime chef d’oeuvre de Priest, ce dixième album apportait une production plus léchée et en béton et des riffs incisifs qui frappaient fort. La pièce d’ouverture d’album à elle seule valait son pesant d’or en devenant un hymne instantané. Nous avions cru à l’époque que Judas était sur une lancée qui allait redéfinir le Heavy Metal mais nous étions loin de nous douter de la suite… Toujours est-il que Defenders of the Faith est un album très important pour l’évolution du Métal et une pièce maîtresse dans la discographie de Judas Priest.

Grim Reaper – See You in Hell – 1983

Une autre bombe métallique s’était abattue sur le monde Heavy Metal en 1983: See You in Hell de Grim Reaper. Mlagré un passage timide de notre côté de l’Atlantique, cet album avait fait des ravages dès sa sorite à l’époque. Avec ses riffs bien ficelés et une voix qui avait tout pour rivaliser avec les plus grands, Grim Reaper avait réussi l’instant d’un album à se démarquer des autres formations NWOBHM de l’époque en proposant une sonorité riche et puissante qui allait conduire plus tard vers le Power Metal. Il est dommage de constater que le groupe a rapidement redescendu les échelons tombant presque dans l’oubli après son deuxième album. Le groupe a eu une très courte carrière mais son importance a été plus que suffisante pour permettre au Heavy Metal d’évoluer vers d’autres horizons. See You in Hell est un classique digne des grands du Heavy Metal qui doit être pris en considération par tout Métalleux désireux de parfaire son Histoire musicale.

Accept – Balls to the Wall – 1983

Le cinquième album album de Accept fut un album décisif pour la carrière du groupe mais aussi pour le Heavy Metal en général. Comme pour les précédents albums, Balls to the Wall misait sur des paroles reflétant la société en introduisant certains sujets tabous comme l’homosexualité ou encore la chute du mur de Berlin. Accept était un groupe de Heavy Metal pas comme les autres: Il était engagé et le c¸oté Satan et autres babioles infernales ne faisaient tout simplement pas partie du concept du groupe. Avec la pièce titre de l’album, Accept avait réussi à créer un hymne Métallique International dont les générations à venir se souviendraient longtemps. Cet album fait partie des albums les plus importants de l’histoire Métallique avec ses structures plus complexes et ses riffs d’un incroyable génie musical.

Slayer – Show no Mercy – 1983

Est-ce que cet album a encore besoin de présentations? Est-ce que Slayer a encore besoin d’être découverts? Si vous avez répondu oui à l’une ou l’autre de ces deux questions, soit vous êtes relativement nouveau dans le Métal, soit vous êtes passé à côté de quelque chose à un moment de votre vie. Il serait donc grand temps de vous y mettre car Slayer est le band qui a réinventé le Métal, point. C’est un peu comme le Black Sabbath du Thrash. Quand Show no Mercy est sorti, la communauté Métallique mondiale est tombée sur le cul, littéralement! Slayer arrivait en force avec un nouveau son et un nouveau style basé sur le NWOBHM mais avec plus de hargne, de fougue et surtout de vitesse. Jamais un groupe n’avait suscité autant de changements dans un style musical et ce n’était que le début, Slayer allait devenir la référence numéro un du Métal plus extrême et allait devenir la référence tout court en matière de Métal. Avec ses riffs et ses idées nouvelles, le groupe Californien a influencé non seulement une génération de musiciens mais a redéfini la notion de Heavy Metal. On dira bien ce que l’on veut mais Slayer est le véritable père du Thrash Metal. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, vous attendez-quoi?

Ozzy Osbourne – Bark at the Moon – 1983

Le troisième album solo de Ozzy nous présentait un tout nouveau guitariste en la personne de Jake E. Lee. Suite au décès tragique de Randy Rhoads, le poste avait été laissé vacant et Ozzy avait besoin d’un virtuose pour être en mesure de revenir en force sur album. Bark at the Moon était ce retour en force du prince des ténèbres et même si cet album était totalement différent de la période Randy Rhoads, il n’en demeure pas moins un incontournable du Heavy Metal ayant généré une influence sur plusieurs musiciens par la suite. Cet album marque également le dernier véritable album Heavy Metal de Ozzy avant que celui-ci ne s’enfonce vers le Métal moelleux et fromageux. Le Métal du passé allait dès lors faire place à celui du futur et la place devait être laissée aux plus jeunes. Le legs que Ozzy a laissé est indéniable et sera à jamais ancré dans l’histoire Métallique.