Nachtmystium – Reign of the Malicious – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #817
Nachtmystium – Reign of the Malicious – 2002
États-Unis

Nachtmystium c’est le projet de Blake Judd, personnage qui se fera surtout connaître pour ses déboires avec la justice et sa consommation de drogues dures. Derrière ce personnage paumé se cache toutefois un génie musical sans pareil qui avait tout le talent pour aller loin dans le vaste monde métallique. Son premier album cachait des trésors de riffs et de structures musicales incroyables sous une production lamentable et une rythmique chancelante qui accélérait et décélérait au gré des notes tout au long de l’album. Le pourquoi je parle de cet album est fort simple : Reign of the Malicious est un avant-goût de ce que Blake Judd est capable de livrer, ce dernier corrigera le tir avec les parutions suivantes pour avoir une meilleure production et surtout une rythmique droite. Cet album n’est pas une horreur, loin de là mais il aurait gagné plus de points avec une production plus solide que celle proposée à l’image des groupes de Black Metal lo-fi de l’époque.

Asesino – Corridos de Muerte – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #816
Asesino – Corridos de Muerte – 2002
États-Unis

Le terme « supergroupe » est utilisé lorsque plusieurs musiciens relativement très connus unissent leurs forces pour créer une nouvelle entité, généralement en projet connexe de leurs projets respectifs. Le trio Asesino est un de ces « supergroupes » qui a vu le jour en 2001 et comportant Dino Casares et Raymond Herrera de Fear Factory et Tony Campos de Static X et qui jouera plus tard avec entre autres Fear Factory, Ministry et Prong. Le premier album du trio Californien en avait pris plusieurs par surprise avec ses riffs incisifs, ses coutres pièces concises et sa rythmique explosive. Outre le mélange brutal de Death Metal et de Grindcore qui se dégageait de la musique du groupe, c’est son humour noir caustique qui retenait le plus l’attention. On pourrait qualifier Asesino de S.O.D. des années 2000 dû au ton acerbe des pièces et des paroles extrêmement acide. Corridos de Muerte est un album méconnu qui mérite une plus ample reconnaissance tant son influence a été considérable pour la suite des choses. À écouter et à prendre avec un grain de sel, le trio ne se prend pas au sérieux, au contraire!

Immolation – Unholy Cult – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #815
Immolation – Unholy Cult – 2002
États-Unis

Immolation fait partie des pionniers du Death Metal à l’échelle mondiale et son évolution musicale s’est effectuée rapidement et de manière spectaculaire. Chaque sortie était plus extrême et technique que la précédente et rendu à son cinquième album, le groupe avait ateint une maturité hors du commun. Le groupe New-Yorkais n,a jamais joué un Death Metal typique et standard, sur Unholy Cult on réitérait cette facette en augmentant la technicité et les structures complexes pour former un tout à la fois chaotique et très bien agencé. On pourrait qualifier Immolation comme étant du Death Metal un peu bizarre mais c,est tout là la beauté de la chose, le groupe a toujours exploré de nouvelles avenues sonores et n’a jamais hésité à composer des pièces complètement disjonctées avec des riffs inaccessibles aux oreilles du commun des mortels. Un excellent album qui a changé la face du Death Metal à sa façon!

Behemoth – Zos Kia Cultus (Here And Beyond) – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #814
Behemoth – Zos Kia Cultus (Here And Beyond) – 2002
Pologne

Le sixième album de Behemoth est probablement celui de toute la discographie qui aura fait couler le plus d’encre et fait parler de lui en bien tant qu’en mal. Du Black Metal des débuts ne subsistait que quelques parcelles noircies, la troupe de Nergal avait opté définitivement pour un Death Metal brutal et savamment bien concocté laissant les fans de la première heure pantois et déroutés. Zos Kia Cultus (Here And Beyond) fut le passage vers le « nouveau » Behemoth et ouvrira la porte à Demigod et les albums suivants qui laisseront une marque indélébile tant dans la carrière du groupe que dans toute la grande sphère du Métal extrême. Nous avions déjà eu vent de quelques incursions plus symphoniques sur de précédentes parutions du groupe mais cette fois-ci, Nergal en mettait beaucoup plus que par le passé en jonglant avec des sonorités et des styles forts différents de ce qu’il nous avait offert par le passé. Cet album est tout simplement un chef d’œuvre métallique dans lequel la brutalité et la finesse musicale se côtoient de façon magistrale. Un must pour les fans de musique complexe et bien structurée.

Satyricon – Volcano – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #813
Satyricon – Volcano – 2002
Norvège

À mon signal, déchainez l’enfer. C’est avec cette phrase que s’ouvre Volcano, cinquième album de Satyricon. Certains reprochaient au groupe de s’éloigner du Black Metal depuis un moment et plusieurs critiques négatives se faisaient entendre à propos du groupe. La raison? Eh bien oui, vous avez deviné, le changement! Satyricon ne stagnait pas dans la même formule d’album en album et tentait de se réinventer à chaque fois, optant pour des styles et sonorités différentes à chaque fois, ce que le groupe à magistralement réussi. Volcano était plus cru que son prédécesseur et avait une petit côté plus « Rock and Roll » mais la noirceur et les riffs incisifs étaient toujours au rendez-vous et même si cet album n’est peut-être pas le meilleur de la discographie du groupe, il n’en demeure pas moins intéressant et captivant pour autant. Satyricon jouait la carte de la finesse et de la complexité avec des éléments contrastants plus minimalistes donnant ainsi un superbe mélange de musique originale et incroyablement bien ficelée. Qu’on se le dise : Volcano était toute une réussite métallique et un classique intemporel qui aidait Satyricon à exercer son influence sur le vaste monde métallique.

Grave – Back From the Grave – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #812
Grave – Back From the Grave – 2002
Suède

Quant on connait un tant soit peu le Métal extrême et qu’on a réussi à creuser un peu plus profond dans nos recherches sonores, on connait forcément la sonorité caractéristique du fameux Death Metal Suédois. Armés d’un ampli, une guitare et la célèbre Boss HM-2, Grave, tout comme cette génération de groupes Suédois, ne faisait pas dans la dentelle avec ses riffs gras et Back From the Dead était un parfait exemple de graisse musicale à la sauce Suédoise. Bien que le groupe n’ait jamais changé de cap et ait toujours conservé la même formule, est-il nécessaire de focusser sur cet aspect? Non car Grave a toujours livré la marchandise en demeurant bien assis confortablement dans ce qu’il faisait le mieux : Un Death Metal entrainant et pas gentil mais surtout rassembleur. Donc, pourquoi changer une formule gagnante? Écoutons ce Back From the Grave et nous aurons toutes les réponses à ces questions. Grimpez le volume et laisser vous emporter par la vague qui déferle!

Cathedral – The VIIth Coming – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #811
Cathedral – The VIIth Coming – 2002
Angleterre

Qu’on le veuille ou non, le Doom est un sous genre métallique tout aussi extrême que le Death Métal ou le Death Metal. Au lieu de la vitesse excessive et de la brutalité pure et dure, la lenteur et la finesse est à l’honneur et je ne le répèterai possiblement jamais assez, le Doom est véritablement un sous genre de musique extrême à sa manière. Cathedral a été l’un des piliers du Doom Metal pur et dur et Lee Dorian s’est fait un devoir de perpétuer le genre non seulement avec son propre groupe mais en créant Rise Above Records, un label majoritairement dédié à la musique lente au relents des années 70. La carrière de Cathedral a été longue et prolifique et continuait sur sa lancée de haute qualité musicale avec son septième album en 2002. Bien que le groupe n’ait jamais bifurqué de sa trajectoire initiale, il nous a toujours donné des albums mémorables et originaux avec des pièces brillamment bien construites sous les riffs riffs incroyables de Gaz Jennings. The VIIth coming est un autre chef d’œuvre du groupe Anglais et comme pour tous les albums précédents, il laissera sa marque tant dans la carrière de Cathedral que dans le monde métallique entier. À écouter immédiatement si on veut découvrir ou redécouvrir une musique bien faite et intemporelle.

Valborg – Der Alte – 2022

Valborg – Progressive Doom / Death Metal – Allemagne
Der Alte – 2022
Prophecy Productions
8.8/10

Fondé en 2002, Valborg est l’une de ces formations peu connues qui méritent toute notre attention, si on est un tant soit peu désireux de découvrir un Métal différent et une musique abrasive et plutôt minimaliste. J’ai connu la formation Allemande en 2017 avec son sixième album Endstrand et depuis J’attends chaque nouvelle sortie avec impatience.

D’entrée de jeu, Valborg ce n’est pas pour tout le monde et il faut avoir un esprit ouvert à la musique un peu plus mécanique et bizarre car de la bizarrerie mécanique, il y en a en masse sur Der Alte le plus récent album du trio. On utilise des riffs très minimalistes certes mais tellement caustiques que ça dilue le cerveau! Ces riffs un peu bizarroïdes sont bien assis sur une rythmique toute aussi minimaliste mais réglée comme une horloge et très mécanique, à la limite de la musique Industrielle par moments. Ajoutons à cela une forte dose de vocaux torturés et on obtient un parfait mélange de folie pure et de puissance musicale. Valborg nose pas entrer dans la vitesse pure, on se contente de jouer la carte de la lenteur plus dans le mid-tempo avec des éléments plus Doom. Certains seraient tentés de demander à quoi Valborg peut bien ressembler, je dirais à Valborg avec de fortes influences de Celtic Frost et Triptykon dans la manière d’aborder les structures musicales et l’intensité qui se dégage des pièces mais l’originalité du groupe est bel et bien au rendez-vous.

Si vous n’avez pas froid aux yuex et que vous aimez les défis sonores, Valborg est fortement conseillé pour vous sortir de votre zone de confort et pour découvrir une musique agressive unique en son genre. Moi, j’adore ça et ce nouvel album va forcément faire partie de mes tops 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 8.5
Appréciation : 9

Despised Icon – Consumed by Your Poison – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #810
Despised Icon – Consumed by Your Poison – 2002
Canda

Pour cette capsule je vais délibérément ouvrir une parenthèse que je M’étais juré de ne pas ouvrir dans cette évolution métallique. La raison est fort simple car les Québécois de Despised Icon sont des précurseurs qui ont forgé un genre à part entière, genre qui suscite bien des débats dans la grande famille métallique. Bien que Consumed by Your Poison soit un amalgame de Death Metal Brutal et de Grindcore, le son global du groupe oscillait vers une nouvelle entité qui deviendra indéniablement vers ce qu’on appelle maintenant le Deathcore et veut, veut pas, Despised Icon est un des premiers groupes du nouveau genre à l’échelle mondiale. L’alignement du premier album changera quelque peu par la suite avec Alex Erian qui prendra le poste de chanteur laissé vacant par Marie-Hélène Landry et le son du groupe migrera définitivement vers ce nouveau genre en pleine ébullition. Je sais, certains d’entre vous tout comme moi pensons que le Deathcore ne fait pas partie de la grande famille métallique et c’est la raison pour laquelle cette chronique sera la seule et unique à traiter de Deathcore. Je voulais souligner le fait que Despised Icon est un pionnier dans son genre et même si le Deathcore est à l’opposé de ce que le Métal devrait être, Consumed by Your Poison mérite sa place dans la grande évolution métallique.

Shadows Fall – The Art of Balance – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #809
Shadows Fall – The Art of Balance – 2002
États-Unis

Si le Metalcore originel avait dû demeurer tel qu.il était dès ses balbutiements, ce serait sans nul doute grâce à Shadows Fall qui, avec son troisième album, continuait de perpétuer cette flamme du renouveau métallique. Ce n’est pas pour rien qu’on avait attribué au groupe un genre inexistant répondant au nom de New Wave of American Heavy Metal. Avec The Art of Balance, Shadows Fall avait plus de Thrash Metal dans les veines que de Metalcore et plusieurs se demandaient si le groupe de Boston ne finirait pas par devenir le prochain Anthrax ou voire le prochain Metallica. Il n’en fut rien en bout de ligne mais Shadows Fall a su tirer son épingle du jeu en demeurant intègre à lui-même, du moins jusqu’à la deuxième moitié des années 2000. The Art of Balance est un album important dans l’évolution métallique car il a permis à toute une génération de jeunes à s’intéresser à autre chose que le Metalcore commercial et à embrasser le Métal plus underground.

Hate Eternal – King of All Kings – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #808
Hate Eternal – King of All Kings – 2002
États-Unis

Le Métal dit extrême avait pris tout un tournant au début du 21e siècle. Les groupes devenaient de plus en plus techniques et surtout de plus en plus rapides au point aù on se demandait si cette façon de jouer était vraiment humaine. Et bien oui, cette musique extrême était composée et jouée par des humains et Hate Eternal avait poussé le bouchon encore plus loin dès son premier album paru en 1999. Sur King of All Kings, cet extrémisme musical allait toujours plus loin avec des riffs ultra techniques et une structure musicale des plus complexes et même si Hate Eternal est demeuré depuis dans l’ombre de ses pairs Floridiens comme Morbid Angel et Cannibal Corpse, il est indéniable qu’il a réussi à changer la face du métal à sa façon. Ce deuxième album en est la preuve irréfutable et cet album se doit de se retrouver dans toutes les collections si on est un amateur de Death Metal noirci qui cogne dur.

In Flames – Reroute to Remain – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #807
In Flames – Reroute to Remain – 2002
Suède

In Flames avait effectué tout un changement drastique sur son sixième album et ce volteface à 180 degrés n’avait pas plu aux fans de l’époque, Reroute to Remains ne plait toujours pas aux fans de la première heure. La formation Suédoise avait tout simplement voulu embrasser le marché Américain en proposant un album très commercial, à l’image des groupes de Metalcore qui avaient été influencés par les albums précédents du groupe. Le résultat fut éloquent, Reroute to Remains est un album beaucoup plus accessible pour le commun des mortels et a marqué au fer rouge le moment où le groupe et le « Swedish Death Metal » sont devenus « radio friendly ». Est-ce que cet album était si mauvais que ça? Pour un amateur de musique doucereuse et commerciale, pas vraiment mais pour un Métalleux pur et dur fan de la première heure, cet album fut une totale catastrophe et un affront démesuré de la part de In Flames. Les parties vocales gentilles et rose bonbon ainsi que les riffs faciles et emmerdants faisaient maintenant partie du répertoire de In Flames et le groupe ne serait plus jamais perçu comme sa glorieuse époque. Reroute to Remain a planté le clou dans le cercueil de In Flames dans la grande Évolution Métallique et le groupe accumulera platitude par-dessus platitude pour les 20 années qui suivront cette horreur musicale.

Rotting Christ – Genesis – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #806
Rotting Christ – Genesis – 2002
Grèce

Nombreux sont les groupes ayant eu une formidable discographie presque sans failles et Rotting Christ en est une preuve flagrante. Ce duo de diablotins Grecs avait encore récidivé avec un extraordinaire septième album intitulé Genesis. Le fait le plus intéressant dans le cheminement de Rotting Christ c’est qu’il se réinventait à chaque album tout en gardant son essence unique. Genesis fut un autre chef d’œuvre signé par les frères Tolis et sur celui-ci ces derniers n’ont pas hésité une seule seconde à incorporer encore plus d’éléments dits classiques comme des chœurs et encore plus de claviers bien ancrés à des riffs mémorables et une rythmique réglée comme une montre Suisse. Le mélange de noirceur, de mélancolie et d’agressivité était une fois de plus surprenant mais ce qui seait encore plus surprenant dans les années suivantes c’est que le groupe ne fléchira jamais et nous offrira toujours une qualité musicale plus que supérieure à la moyenne. Si vous ne connaissez pas encore Rotting Christ, il serait grand temps de vous y mettre car c’est un des plus grands groupes de Métal Extrême depuis les débuts de cette formidable Évolution Métallique!

Agalloch – The Mantle – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #805
Agalloch – The Mantle – 2002
États-Unis

La formation Américaine Agalloch avait frappé très fort en 2002 avec son deuxième album The Mantle. Depuis sa sortie, cet album est considéré comme étant un incontournable du Folk Metal mondial et est devenu un classique instantané dès sa sortie. Avec The Mantle, Agalloch avait grandement évolué vers des sonorités très atmosphérqiues avec des une noirceur empruntée au Black Metal ce qui valu augroupe de devenir l’un des pionniers du Black Metal Atmosphérique qui fera des petits au cours des années suivantes. Des groupes comme Alcest ou Fen n’auraient possiblement pas pu se développer sans The Mantle tant cet album a été d’une influence capitale pour l’Évolution Métallique. Ici, pas de vitesse excessive, pas d’agressivité et pratiquement pas de distorsion. On utilise les guitares acoustiques pour donner une sonorité plus naturelle aux compositions du groupe. Agalloch ne sera jamais un groupe de grande envergure au sens propre du terme mais son côté très underground et parfois peu accessible fera du groupe une référence fort importante pour la suite.

Revocation – Netherheaven – 2022

Revocation – Death/Thrash Metal – États-Unis
Netherheaven – 2022
Metal Blade
7,9/10

Révocation est une de ces formations avec laquelle je suis mitigé au fil des parutions depuis Chaos of Form en 2011. Jusqu’à Teratogenesis, J’avais un beau penchant pour le groupe mais l’album éponyme m’avait tellement rebuté en 2013 que j’étais passé outre Deathless. Depuis, j’ai écouté un album sur deux et ce huitième album me laisse encore un peu perplexe.

Bien que David Davidson soit un musicien et compositeur fort talentueux et bien que Netherheaven comporte de très bonnes idées et d’excellents riffs, on dirait une fois de plus que Davidson nous en met plein la vue avec une technicité exemplaire mais oublie et laisse de côté le feeling ce qui résulte à un Métal agressif et technique plutôt générique comme plusieurs groupes de cette génération nous servent depuis une bonne dizaine d’années. La production est extraordinaire, le jeu des musiciens est incroyable mais on a droit à beaucoup de remplissage et les compositions sonnent vide et plastique plus souvent qu’autrement ce qui a pour effet de nous laisser avec un réel manque d’un petit quelque chose de capital. En résumé, cet album ne m’a pas surpris et fait lever de ma chaise. C’est loin d’être mauvais mais tout ce talent aurait pu être utilisé à bon escient.

Netherheaven résume une fois de plus le pourquoi Revocation demeure toujours un groupe de seconde zone depuis ses débuts et qu’il ne parvient pas à s’élever plus haut dans la grande sphère métallique. Dommage car ce groupe a toujours eu le potentiel pour aller bien plus loin.

Composition : 7
Exécution : 9,5
Arrangements : 7
Production : 9
Appréciation : 7

Nile – In Their Darkened Shrines – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #804
Nile – In Their Darkened Shrines – 2002
États-Unis

Nile avait rapidement obtenu une certaine notoriété dans le vaste monde du Death Metal brutal notamment dû à sa musique extrêmement technique et ses mélanges d’éléments inspirés de la musique de l’ancienne Égypte. Sur son troisième album, la technicité augmentait encore plus et le chaos musical s’installait au fil des pièces. Plusieurs fans n’avaient pas apprécié cet album à sa sortie possiblement à cause de la technicité et de la folie musicale tout au long de l’album, pourtant In Their Darkened Shrines est un des albums les plus techniques de cette époque et a même pavé la voie pour la suite des choses. Autant les années 80 avaient été reconnues pour sa course à savoir qui jouerait le plus vite, autant le début des années 2000 était une compétition de technique musicale hors de commun. Ce troisième album de Nile est un parfait exemple de cette course effrénée vers cette technicité inhumaine qui contiunuera d’évoluer au fil des années qui suivront. Un excellent album à découvrir tant pour l’histoire métallique que pour notre culture personnelle.

Meshuggah – Nothing – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #803
Meshuggah – Nothing – 2002
Suède

Avec Nothing, Meshuggah avait complètement implanté sa sonorité qui sera connue sous le nom involontaire de Djent. Ce quatrième album comportait des idées musicales peu communes avec des riffs saccadés et relativement simplistes mais ces riffs bien assis sur un rythmique chaotique et à 180 degrés en complexité donnaient des compositions disjonctées et surtout difficiles d’accès. Meshuggah, on aime ou on n’aime pas et ses albums peuvent parfois paraître être du n’importe quoi mais en écoutant attentivement, on ressent le fil conducteur sur leque toutes les pièces du puzzle s’imbriquent parfaitement. Avec des prototypes de guitares à 8 cordes Nevborn qui se désaccordaient sans cesse, le groupe avait dû enregistrer l’album avec des 7 cordes accordées plus bas et non contents du résultat final, l’album fut réenregistré en 2006 avec des guitares 8 cordes Ibanez conçues spécialement pour le groupe. Nothing demeure néanmoins un solide album du groupe et c’est avec celui que le Djent a vraiment pris naissance.

Dark Tranquillity – Damage Done – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #802
Dark Tranquillity – Damage Done – 2002
Suède

Le monde métallique doit beaucoup au mouvement Death Metal mélodique de Gothenburg en Suède notamment avec la formation Dark Tranquillity qui continuait à influencer la planète à grands coups de riffs incisifs sur son sixième album, Damage Done. Le groupe avait encore beaucoup à offrir mais son règne achevait tranquillement. Damage Done fut le dernier album digne de ce nom pour le groupe avant de se tourner lentement mais sûrement vers des sonorités plus commerciales qui, ironiquement, étaient influencées par des groupes qui avaient eux-mêmes été influencés par Dark Tranquillity. Certes, les heures de gloire du groupe étaient loin derrière mais Damage Done fut un album haut en couleurs et en textures musicales qui restera gravé à jamais dans la grande évolution métallique.

Pain – Nothing Remains the Same – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #801
Pain – Nothing Remains the Same – 2002
Suède

Pain, le projet solo de Peter Tagtgren avait pris de l’ampleur avec le troisième album et le projet avait surtout pris de la maturité. Tagtgren avait volontairement délaissé les vocaux agressifs pour laisser la place à des vocaux sans modulation granuleuse dans le timbre. Pain s’enlignait tranquillement vers la recherche de nouvelles audiences et l’augmentation des claviers sur cet album et les voix plus douces allaient forcément atteindre un nouveau public avec les mélodies et les sonorités plus mécaniques. Adoucir sa sonorité ne veut pas nécessairement dire devenir mou et sombrer dans le côté commercial de la musique. Pain avait réussi à pallier puissance et mélodies accrocheuses dans une même chanson et avait réussi l’exploit à transmettre cette facette à tout l’album qui deviendra le point de départ du nouveau Pain. Un excellent album rempli de sonorités riches et amplement de punch pour susciter l’intérêt du plus difficile des métalleux. À écouter avec un bon niveau sonore pour en apprécier chaque parcelle!

Vintersorg – Visions From the Spiral Generator – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #800
Vintersorg – Visions From the Spiral Generator – 2002
Suède

Une grande portion de la population mondiale pense que la musique Métal n’est en fait que du bruit ou une passade d’adolescent prépubère qui s’estompera à l’âge adulte. Pour cette populace, les musiciens dans le Métal ne savent pas jouer et ne font que rendre gloire à Satan. Cependant, dans les faits, plusieurs de ces musiciens Métal sont en fait des génies musicaux qui influencent le cours de l’histoire à grands coups de compositions dignes des grands compositeurs classiques et façonnent d’une certaine manière la musique pop tant prisée par les gens dits normaux qui découvrent des chefs-d’œuvre du Métal 36 ans après leur sortie grâce à une série ou une publication sur Tik Tok. Mais Sinistros, veux-tu bien me dire où est-ce que tu t’en vas avec ça en cette 800e capsule consécutive? Tout simplement que Vintersorg en est tout un génie de la musique moderne qui a fait grandement évoluer tant le métal que la musique Progressive et par la bande certaines sonorités comprises dans des styles plus populaires. Avec son quatrième album, Andreas Hedlund était devenu non seulement une sorte de légende métallique mais un pionnier du Métal Progressif qui a fait avancer les choses de manière spectaculaire au tournant des années 2000. Visions From the Spiral Generator était une fois de plus un album audacieux pour Vintersorg qui visitait des éléments issus du passé savamment mélangés à des éléments sonores d’aujourd’hui faisant de la musique d projet un puissant hommage au passé lointain, au présent et au futur. Écoutez cet album en prenez-en de la graine!

Incantation – Blasphemy – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #799
Incantation – Blasphemy – 2002
États-Unis

Le sixième album de Incantation n’avait pas fait l’unanimité à sa sortie, c’était peut-être dû à sa production floue ou au léger changement dans le style de compositions du groupe. Toujours est-il qu’il y a et aura toujours des mécontents quelque soit le groupe ou l’album. On peut le dire sans cachotteries : Blasphemy n’est pas le meilleur album de la discographie du groupe mais il n’est quand même pas mauvais au point de le dénigrer. Oublions la production merdique un instant. Est-ce que l,album renferme des riffs incroyablement bien ficelés? Bien sûr! Est-ce que l’album contient de bonnes pièces au fil de ses 75 minutes? Mais oui même si cet album aurait gagné à être un peu plus court avec certains remplissages en moins. Tout ce qui compte à la fin c’est d’avoir un album qui se tient et qui est tout de même plaisant à écouter et c’est exactement ce que le groupe nous a proposé avec Blasphepmy. Incantation continuait à être une référence en matière de Death Metal et était toujours tout aussi influent qu’à ses débuts. Blasphemy gagne à être connu et mérite une seconde chance en le réécoutant attentivement!

Origin – Informis Infinitas Inhumanitas – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #798
Origin – Informis Infinitas Inhumanitas – 2002
États-Unis

Origin est l’une de ses formations qui ont chamboulé la musique extrême au tournant des années 2000. Son premier album en avait surpris plus d,un dans le bon et mauvais sens, si bien que le groupe avait réajusté le tir avec Informis Infinitas Inhumanitas tout en augmentant le degré ultra technique et brutal de ses compositions. Il était évident que Origin ce n’était pas pour tout le monde comp0te tenu du chaos sonore qui se dégageait de pièce en pièce. Les bases du Death Metal plus que technique avaient déjà été fondées mais Origin avait fait en sorte que cet extrémisme musical ne se perde pas, au contraire! Ce deuxième album avait poussé d’autres musiciens à pousser la machine pour faire augmenter ce niveau de technicité et dès lors, le « Technical Death Metal » était devenu un sous genre à part entière. Un album qui n’est pas conseillé pour les doux ou ceux qui aiment leur métal un peu plus standard!

Vader – Revelations – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #797
Vader – Revelations – 2002
Pologne

À la sortie de son sixième album Revelations, il était devenu évident que Vader était en fait le projet d’un seul homme : Piotr Paweł Wiwczarek. Ce dernier était le seul maître à bord et s’entourait de musiciens qui allaient et venaient au gré du vent et des albums. Musicalement parlant, Vader ne changeait pas du tout et répétait la même recette d’album en album. Était-ce une catastrophe? Bien sûr que non car Vader livrait toujours la marchandise et était toujours au sommet des groupes de Death Metal en Europe. Avec Revelations, le projet continuait sur sa lancée avec d’excellentes pièces et des riffs caustiques qui frappaient fort montrant ainsi que le groupe était toujours au top de sa forme et de ses ambitions. Un autre album important pour le Death Metal et une autre réussite pour Vader qui continuera à nous livrer d’excellents albums jusqu’à nos jours.

Mastodon – Remission – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #796
Mastodon – Remission – 2002
États-Unis

Après deux mini albums fort prometteurs, le quatuor Américain Mastodon avait pris les plaches métalliques d’assaut avec son premier album Remission. LA musique de Mastodon était rafraîchissante et nous emportait ailleurs avec son Sludge Metal grinçant et puissant mais ce qui détonnait des autres groupes du genre c’était le côté très Progressif du groupe avec ses structures complexes et ses riffs très techniques. Le groupe ne jouait pas la carte de la rapidité gardant toujours une vitesse de croisière bein en dessous de ce qui se faisait dans le Métal extrême. On misait plus sur la puissance et le chaos musical pour composer des pièces épiques et enlevantes. Ce premier album allait ouvrir toutes grandes les portes pour Mastodon qui évoluera à une vitesse incroyable au fil des sorties suivantes. Un premier album digne de ce nom qui continue à influencer plusieurs musiciens aujourd’hui. À écouter sans réserve le volume dans le fond!

Empyrium – Weiland – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #795
Empyrium – Weiland – 2002
Allemagne

Le duo Allemand Empyrium avait sorti son quatrième album en 2002 avec une forte dose de musique classique mélangée au travewrs du Folk d’origine que le groupe proposait avec des éléments plus vaporeux issus du Neofolk plus moderne. Bien sûr que Empyrium s’éloiganit grandement du Métal mais son influence sera fort importante pour plusieurs groupes de Folk par la suite. Curieusement, ce quatrième album allait servir de base pour des idées qui seront utilisées avec The Vision Bleak, autre projet de Schwadorf qui fera revivre la musique Gothique des années 80 avec des éléments symphoniques. Le projet Sun of the Sleepless prendra également ses idées dans la musique de Empyrium pour faire évoluer ce projet solo de Shwadorf. Empyrium est bien évidement un projet plus obscur bien loin de la popularité de certains groupes de Folk Metal mais son influence musicale est à prendre en considération pour sa technicité et ses idées novatrices.

Arcturus – The Sham Mirrors – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #794
Arcturus – The Sham Mirrors – 2002
Norvège

Avec The Sham Mirrors, Arcturus allait prendre une tangente fort différente de ce que le groupe avait fait depuis ses débuts. Du Black Metal des débuts il ne restait plus rien, la troupe de bardes Norvégiens avait évolué vers d’autres horizons sonores comme le Progressif mais avec ce troisième albums, des éléments plus industriels avaient fait leur apparition et l’usage des claviers avait été mise à l’avant plan pour créer des textures et des atmosphères incroyables. Plusieurs fans des débuts avaient laissé tomber Arcturus car le Black Metal était rendu loin derrière mais c’est cette nouvelle sonorité qui faisait de Arcturus un groupe plus accompli et surtout beaucoup plus intéressant musicalement. Encore aujourd’hui, The Sham Mirrors est l’un des albums les plus complets du monde métallique des années 2000, un chef d’œuvre incontesté!

Beheaded – Recounts of Disembodiment – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #793
Beheaded – Recounts of Disembodiment – 2002
Malte

Comme vous avez pu le lire au travers des 792 dernières chroniques, il n’est pas nécessaire d’être un gros groupe ultra connu pour avoir pu faire une certaine différence dans la grand évolution métallique. Et encore une fois, je réitère que ce sont plus les petits groupes moins connus qui ont réellement façonné la face du métal pavant ainsi la voie à de plus grosses pointures. Beheaded de l’ile de Malte est une de ces formations moins connues qui on fait faire un pas de géant au Death Metal brutal avec ses blast beats et sa brutalité sonore. Le groupe avait emprunté des éléments issus du Death Metal Américain pour les mettre à sa main en incorporant des sonorités plus Européennes et ainsi nous offrir un parfait mélange bien homogène de musique à la fois technique et très brutale avec des changements de tempo soudains et le fameux vocal guttural de lavabo qui se vide. Tous ces éléments mis en place on donné d’excellents albums, en particulier Recounts of Disembodiment qui continue toujours aujourd’hui à influencer bon nombre de musiciens à travers la planète et qui figure dans la longue liste d’albums incontournables à écouter au moins une fois dans sa vie.

Reverend Bizarre – In The Rectory Of The Bizarre Reverend – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #792
Reverend Bizarre – In The Rectory Of The Bizarre Reverend – 2002
Finlande

Ce qui est le plus intéressant dans le merveilleux monde Métallique c’est la diversité et le nombre incalculable de genres et de sous genres et surtout de mélanges de styles. On l’a vu avec plusieurs précédentes chroniques que le métal dit extrême n,e veut pas forcément dire ultra rapide avec des blast beats et des techniques de guitare impossibles à recréer. Le très lent peut être tout aussi extrême et le Doom Metal en est un parfait exemple depuis ses origines avec le premier album de Black Sabbath en 1970. Les Anglais nous ont donné l’origine, les Américains ont répliqué avec Trouble et les Suédois ont planté le clou dans le cercueil avec Candlemass. La Finlande a eu aussi son mot à dire avec la quatrième vague de Doom et Reverend Bizarre est un des incontournables du genre qui avait réussi à brandir la flamme ténébreuse à bout de bras. Son premier album avait redéfini le genre avec de très longues pièces mélancoliques qui reprenaient les hymnes et les sonorités originelles tout en donnant un nouveau souffle à cette musique lente et caverneuse. Reverend Bozarre ne sortira que trois albums mais son influence fut des plus importantes pour que le Doom se propage encore plus et envahisse toutes les terres de la planète.

Taake – Over Bjoergvin graater himmerik – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #791
Taake – Over Bjoergvin graater himmerik – 2002
Norvège

Le « one man band » Taake fait partie de la deuxième grosse vague du Black Metal Scandinave et son fondateur, Hoest, est considéré comme étant un acteur très important de la scène Black Metal tant en Norvège qu’à travers le monde. Dès son premier album, le génie du musicien s’est montrée à face de la grande scène mondiale et s,est perpétué patr la suite, nitamment à partir de Over Bjoergvin graater himmerik qui a mené le projet à signer pour un plus gros label pour l’album suivant. Il serait minimaliste de dire que Taake est un autre projet de Black Metal pur et dur car la complexité des pèces et des riffs proposés est à l’opposé de ce que l’on peut généralement penser du genre. Taake avait misé sur une production en béton pour parfaire son art et cette production rends effectivement justice au travail de composition du bonhomme. Si vous n’êtes pas familier avec le Black Metal, Taake serait un excellent début pour commencer. Ce deuxième album est un incontournable de l’évolution métallique comme toutes les autres parutions du projet.

Goatwhore – Angels Hung From the Arches of Heaven – 2022

Goatwhore – Black/Death/Thrash Metal – États-Unis
Angels Hung From the Arches of Heaven – 2022
Metal Balde Records
8.9/10

Goatwhore fait partie de la deuxième grande vague du Métal plus extrême Américain. Depuis ses débuts, le groupe de la Louisiane s’est forgé une belle place dans l’univers Métallque mondial en mélangeant habilement trois genres distincts : Le Black Metal, le Death Metal et le Thrash Metal originel. Le résultat a été dès le premier album un gage de « succès » et le groupe poursuit encore aujourd’hui sur sa lancée avec son huitième album.

Angels Hung From the Arches of Heaven c’est ni plus ni moins qu’une autre bombe lancée par Goatwhore et même si certaines mauvaises langues ont tendance à qualifier le groupe de « pas original », il est un fait que c’est tout le contraire! Goatwhore a été l’un des premiers à mélanger les trois principaux sous genres métalliques et à faire perdurer cette flamme noire et l’inculquer à plusieurs autres groupes. Avec ses riffs bien aiguisés et sa rythmique puissante, ce huitième album prouve une fois de plus que Goatwhore est toujours maître de la situation. On a droit à de courtes pièces concises qui frappent fort et qui nous donne l’envie irrésistible de se garrocher partout ou du moins taper du pied et avoir du gros fun en écoutant l’album.

Avec une production infaillible et des pièces qui rentrent au poste, ce nouvel album se classera dans les tops de l’année et réitérera la place que Goatwhore s’est forgé durant les 22 dernières années. Un excellent album à écouter le volume dans le fond!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9