Helloween – Helloween – 1985

helloweenLe speed metal étant en pleine ébullition, le style s’est rapidement transformé et à pris plusieurs voies en peu de temps pour fonder les racines de 4 branches de la grande famille du métal. Une autre formation Allemande avait misé sur la virtuosité et la rapidité avec une voix moins agressive comparativement a certains de ses compatriotes de niveau international. Après un excellent mini album devenu un classique du speed et un album complet suivant le même chemin, un changement de chanteur est venu anéantir les espoirs que je plaçait en cette formation. Helloween a néanmoins été l’instigateur d’un autre mouvement, épique et plus gentil, qui ne fait toujours pas l’unanimité chez les amateurs de métal: Le Power Metal était né à mon grand désarroi.

La Chronosphère: Dimanche 10 Mai 2015
Helloween – Starlight – 1985

Destruction – Sentence of Death – 1984

destructionLa scène métal plus extrême à l’époque état plus petite et plus limitée qu’aujourd’hui. Le bastion de la dite scène n’était pas local mais bien mondial. Avec ses guerriers venant du Québec, de la Suisse, des USA ou de l’Allemagne, le speed métal a connu une croissance rapide et fulgurante. L’un des pionniers du genre est un jeune trio Allemand. Son nom est tout a fait indiqué pour décrire la musique pas toujours droite mais extrêmement puissante et rapide de ce trio vêtu de clous et de balles.

Son premier mini album est désormais un incontournable et un classique qui a influencé bon nombre de musiciens et qui a largement contribué à forger ce qui est devenu le Thrash Metal. J’ouvre une petite parenthèse pour mentionner que sans le journal Pop Rock avec Ron McGregor et Géo Giguère, bon nombre de découvertes me seraient passé sous le nez. Ce journal était une véritable mine d’or pour les amateurs de métal au Québec et a grandement contribué a me faire découvrir de nouveaux groupes à chaque parution.

La Chronsophère: Samedi 9 mai 2015 – Les légions de Lucifer sont prêtes à l’attaque…
Destruction – Total Desaster – 1984

Voïvod – War and Pain – 1984

voivodUne rumeur circulait dans notre petit cercle d’initiés à l’effet qu’un groupe Québécois venait de sortir un album sur un « gros label ». La rumeur fut fondée lorsqu’un de nos acolytes ayant de la famille au Lac St-Jean arriva à l’école un Lundi matin avec une cassette de cet album. Arrivé chez moi, je mets la dite cassette dans mon baladeur et j’écoute la première pièce au complet. Je n’ai pas aimé ça et je ne comprenais tout simplement pas ce qui se passait, c’était trop bizarre et heavy, vraiment heavy…

La cassette est restée dans le baladeur durant toute la semaine. Le samedi matin j’ai décidé de donner une seconde et dernière chance à cette musique de malades. Le déclic s’est fait en entendant la sonorité de la batterie en ouverture de Warriors of Ice. Lorsque tout s’est enchaîné, j’ai compris que ce n’était pas de la musique de malades mais bel et bien du pur génie et que ce groupe de Jonquières venait de briser toutes les barrières existantes dans le petit monde du métal.

L’album sonnait exactement comme son titre, la guitare était à l’opposé de tout ce qui se faisait, la basse sonnait littéralement comme le souffle d’une explosion, la batterie comme un tank sur sa lancée et la voix de Snake tranchait dans ce chaos apocalyptique tel un guerrier partant à l’assaut de ses ennemis. Voivod a été et demeure encore mon influence majeure et figure dans mon top 3 à vie aux côtés des Beatles et Le Rêve du Diable. Mon fanatisme inconditionnel de ces pionniers du prog metal était tel qu’il m’a valu le surnom de Voïvod tout au long de mon secondaire.

La Chronosphère: Vendredi 8 Mai 2015 – Voïvoooooooood!
Voïvod – Warriors of Ice – 1984

Celtic Frost – Morbid Tales – 1984

celtic-frostJe me souviens des vendredis soirs de ma jeunesse à attendre patiemment l’entrée en ondes de The Metal Files à CHOM FM. Assis devant le système de son du salon, le « tape deck » prêt à enregister, je ne compte plus le nombre de belles et moins belles découvertes que j’ai pu faire grâce à cette émission de radio. Lors d’une de ces émissions, il y avait eu la présentation d’un trio Suisse qui m’avait littéralement abasourdi.

Premièrement le nom de ce groupe est possiblement le nom le plus « cool » jamais donné à un band mais l’ambiance glauque et froide mélangée à des riffs explosifs et puissants m’avait totalement hypnotisé. L’intro était glaciale et infernale en même temps, le son de la guitare était indescriptible, du jamais entendu. Que dire du la voix? Possiblement le meilleur vocal de toute l’histoire du métal extrême: Granuleux et torturé sans bon sens. A partir de ce jour, Morbid Tales a été ma référence, je n’avais jamais entendu quelque chose d’aussi Heavy et je savais que ma recherche de nouveautés s’orienterait vers ce nouveau type de métal.

La Chronosphère: Jeudi 7 Mai 2015 – La glace et le feu
Celtic Frost – Into the Crypts of Rays – 1984

Iron Maiden – Powerslave – 1984

iron-maidenLors de mon entrée au secondaire en 1981 j’ai été frappé par un poster géant dans la vitrine de la radio étudiante. La vue d’un mort vivant à cheveux blancs et longs brandissant une hache ensanglantée ne m’a certes pas rassuré pour entrer dans ce monde de grands. Quelques étudiants du secondaire 5 portaient parfois des chandails de style baseball avec ce même mort vivant. Durant les quelques années qui ont suivi, les couleurs de ce groupe Anglais avaient disparu de l’enceinte de l’école, possiblement dû au fait que le dernier bastion d’amateurs de Hard Rock et Heavy Metal avait disparu de l’environnement scolaire.

C’est à la sortie du 5e album de ce groupe que je me suis souvenu de ce fameux poster qui m’avait un tant soit peu effrayé quelques années auparavant. Powerslave avec sa fresque Égyptienne avait alors capté toute mon attention et le contenu du disque avait été une si grande révélation que dans les semaines qui ont suivi son écoute, je me suis procuré les quatre albums précédents afin de pallier à ce retard flagrant qu’à été ma découverte de Iron Maiden. Steve Harris demeure encore à ce jour un de mes musiciens préférés à vie et même si j’ai boudé Iron Maiden à partir de Somewhere in Time, il n’en demeure pas moins que cette formation a eu une influence majeure sur moi.

La Chronosphère: Mercredi 6 Mai 2015
Iron Maiden – 2 Minutes to Midnight – 1984

Trouble – Trouble – 1984

troubleL’explosion du Métal dans les années 80 m’ont conduit à mené une sorte de quête afin de trouver le Saint Graal. Comme la grande famille du Métal est en quelque sorte ce Saint Graal impossible à atteindre, plusieurs parties de cet artéfact ont été laissés ici et au fil du temps. Alors que la tendance s’orientait vers la vitesse et les thèmes infernaux et maléfiques, une formation Américaine a décidé de ne pas suivre cette voie en offrant une musique plus lourde et plus lente s’inspirant de Black Sabbath et du rock psychédélique des années 70. Les thèmes bibliques couronnaient l’ensemble de Psalm 9, premier album de cette formation qui allait devenir pionnière du Doom Metal. Encore aujourd’hui, Trouble est une grande référence pour ce style de Métal lent et puissant.

La Chronosphère: Mardi 5 mai 2015
Trouble – The Tempter – 1984

Mercyful Fate – Melissa – 1983

mercyful-fateAyant adopté le Heavy Metal comme principale source d’alimentation musicale, ma recherche vers de nouvelles sonorités allait bon train. Une connaissance m’avait fait écouter Ozzy Osbourne « Bark at the Moon » pensant m’emmener dans les recoins les plus obscurs des ténèbres. Bien qu’ayant apprécié certaines pièces de l’album, j’ai dû me rendre à l’évidence que ma réticence envers Ozzy était fondée depuis longtemps. Sa mascarade était fausse et à la limite de la quétainerie.

Quelques jours plus tard, un ami me faisait écouter le premier album d’une formation Danoise avec comme leader un chanteur maquillé et une voix qui devait faire peur à Satan lui-même. Le Roi Diamant avait un registre de plusieurs octaves et pouvait chanter des notes très hautes. Suivant le Satanisme de Anton Lavey, King Diamond reflétait très bien ses paroles dans la musique de Mercyful Fate. L’ambiance obscure de Melissa a ouvert la voie à plusieurs groupes par la suite et a redéfini les règles dans le Heavy Metal.

La Chronosphère: Lundi 4 Mai 2015
Mercyful Fate – Black Funeral – 1983

Twisted Sister – Stay Hungry – 1984

twisted-sisterLe capitalisme est imbriqué dans toutes les couches de la société Nord Américaine et Européenne et la musique n’y fait malheureusement pas exception. Durant la grande révolution Métallique, les grosses compagnies de disques ayant flairé les signes de piastre et les profits à engranger à la pelle ont délibérément créé un style qui allait faire mal pour le véritable Métal. Maquillés comme des filles chromées « bumper à bumper » et vêtus de dentelles et autres frivolités pas très masculines, des garçons se sont prostitués en formant d’innombrables groupes de glam métal dans le but de plaire à une clientèle féminine disait-on à l’époque.

En réponse à cette nouvelle mode, une formation Américaine a exagéré la chose pour parodier cette vague de rockers efféminés. Le leader de cette formation s’est un jour rendu en cour contre le PMRC avec Leslie Gore à sa tête pour défendre la musique Heavy Metal. Dee Snider et sa bande de tordus ont amené le Métal à un autre niveau et se sont tenus debout face aux détracteurs. Musicalement très Rock And Roll et offrant une musique et des textes intelligents, Twisted Sister a réussi à s’infiltrer dans le mainstream avec son hymne punk désormais célèbre et ainsi faire taire les mauvaises langues. Cette formation est un modèle inspirant pour son honnêteté et sa détermination.

La Chonosphère: Dimanche 3 Mai 2015
Twisted Sister – Burn in Hell – 1984

W.A.S.P. – W.A.S.P. – 1984

waspLa mascarade dans le vaste monde du Heavy Metal est à prendre avec un grain de sel, surtout si un groupe en met et beurre épais. La provocation n’est pas née de la dernière pluie et l’aspect théâtral morbide et largement teinté d’horreur non plus. En pleine inquisition métallique, Leslie Gore avait pris panique envers une formation Américaine qui justement avait poussé le théâtral, le péché ( possiblement les 7 en même temps ) et l’attitude rock star à l’extrême.

Le concept général du groupe en question reposait sur le sexe, l’alcool, l’horreur, la provocation pure et le rock and roll. Je dois dire un gros merci à Blackie Lawless et Chris Holmes pour ce premier album éponyme. Parfait au niveau musical et avec une imagerie flamboyante, cet album m’a influencé de par ses mélodies accrocheuses et ses riffs incendiaires ainsi que par la voix unique de Blackie Lawless. Ce dernier m’a appris qu’une bonne mise en scène pouvait être géniale et efficace. Il m’a aussi appris les choses à ne pas faire suite au succès. Surtout rester humble et honnête en tant que musicien et de ne pas tomber dans l’attitude de rock star.

La Chronosphère: Samedi 2 Mai 2015
W.A.S.P. – I Wanna be Somebody – 1984

Slayer – Show no Mercy – 1983

slayerEncore étourdi par la sonorité de Kill ’em All, Bob me fait écouter l’autre album. La pochette arborait Satan sous son aspect de bouc et un pentagramme d’épées ensanglantées dans une roue en bois. L’épée du bas est dans les mains du bouc et le logo du groupe au nom très évocateur trône en grosses lettres à l’intérieur du dit pentagramme. Minimaliste mais sacrément efficace! Les références au Malin sont aucunement subtiles avec des titres comme Evil has no Boundaries, The Antichrist ou encore Black Magic.

Clous, maquillage et croix inversées sont fortement présents dans l’accoutrement des 4 individus qui ont forgé cet album à grands coups de riffs incisifs, de solos stridents, de rythmique assourdissante et de vocaux à glacer le sang. Certaines âmes bien pensantes affirmaient à l’époque que ce style et surtout ce groupe ne dureraient pas. En revanche, moi j’avais compris que cet album allait devenir une révolution et dicterais la marche à suivre pour l’évolution de la grande famille du métal. Le Speed Metal venait de naître et le métal plus extrême était là pour rester.

La Chronosphère: Vendredi 1er Mai 2015 – Le Diable nous guide pas à pas…
Slayer – Evil has no Boundaries – 1983

Anecdotes dans un article écrit en novembre 2012

1983 fut une année de grands bouleversements tant au niveau Métal que dans ma jeune vie d’ado en quête de musique énergique à l’état brut. Ce fut une année remplie de nouvelles sonorités et le début d’une nouvelle ère musicale : Le Speed Metal.

En 1983 à Nicolet, nous étions une minuscule poignée de jeunes loups à aimer la musique Heavy Metal et idolâtrer des groupes comme Quiet Riot, Def Leppard ou Iron Maiden et il était fort difficile de se procurer des albums qui sortaient des standards musicaux de l’époque, notamment dû au manque de disquaires dans notre charmante petite ville.

Je me souviendrai jusqu’à mon dernier souffle de cette heure de diner de Janvier 1984 où le côté obscur pris possession de mon âme. Bob, un ami métalloïde un peu dérangé, m’avait agrippé à la sortie du dernier cours du matin en me disant « Viens me rejoindre à la bibliothèque, j’ai de quoi à de faire écouter ». Rendu à la bibliothèque, Bob m’entraîne dans un de ses locaux que l’on peut emprunter pour diverses activités avec un tourne-disque relativement assez primitif ainsi que deux vinyles de groupes que je ne connaissais pas du tout : Metallica et Slayer.

Dès les premières notes de Evil Has No Boundaries j’ai compris que Def Leppard et Quiet Riot deviendraient de l’histoire ancienne et seraient relégués aux oubliettes… Le son, l’a rapidité et l’agressivité, le Diable, le look, tout était-là, attendant juste le bon moment pour faire peur au reste de l’école!

Pour faire peur, nous avons fait peur. Vraiment peur. Comme dans toute polyvalente de cette époque, il y avait de temps à autres des activités spéciales sur l’heure du midi, incluant les fameux concours de lipsync. Et oui, avant de jouer dans de vrais bands, j’ai fais des concours de lipsync. Celui-ci était d’autant plus mémorable car Bob et moi-même, aidés de quelques acolytes que je ne connaissais pas vraiment, avons fait peur au reste de l’école…

Le squelette du lab de bio, le cercueil, les croix inversées, le pentagramme, le sang, les clous, la blondasse en petite tenue, le sacrifice humain ( théâtral, bien sûr ) et le discours Satanique entre Evil Has No Boundaries et The Antichrist ont non seulement réussi à faire verdir les quelques 600 personnes présentes à l’auditorium, notre prestation nous a valu aucun applaudissement et de sévères reproches venant de certains professeurs de catéchèse… Encore aujourd’hui, il m’arrive de croiser d’anciens camarades de classe de cette époque et cette prestation refait encore surface dans les discussions!

Un fait intéressant à noter sur la version Canadienne de Show No Mercy sortie sur Banzaï Records, la pièce « Agressive Protector » figure sur l’album. Cette pièce .tait tirée de la compilation « Metal Massacre III » de 1983 sous le titre de « Agressive Perfector »

Metallica – Kill’em All – 1983

metallicaUn midi de Janvier 1984 l’ami Bob me traîne à la hâte à la bibliothèque. Ayant emprunté une table tournante « portative », nous allons dans un petit local. C’est à ce moment que cet énergumène me présente non pas une mais deux nouveautés qui allaient plus tard révolutionner la façon de faire du Heavy Metal. A voir les pochettes, les noms de groupes et leur logo respectif, l’allure des musiciens mais surtout les titres d’albums et de chansons, je sentais que je serais transporté dans un niveau beaucoup plus élevé de musique pas très gentille.

Dès les premières notes de « The Four Horsemen » avec ses guitares tranchantes et sa sonorité crue et sèche, j’ai compris que je venais de m’enfoncer plus loin dans les profondeurs de la musique « underground ». J’ai aussi compris que cet album qui résonnait dans mes oreilles allait diviser les amateurs de musique forte. Metallica, tout comme Def Leppard, s’est mérité ma théorie des 3 premiers albums. Suite au décès de Cliff Burton, cette formation allait changer au point de devenir le groupe le plus « vendu » de l’histoire du métal. Autant j’ai pu aimer les trois premiers albums qui m’ont énormément influencé, autant je peux détester ce que ces larrons sont devenus. Dans les années 80, Metallica était détesté par la majorité. Au tournant des années 90, cette majorité est tombée en amour avec l’album noir…

La Chronosphère: Jeudi 30 Avril 2015 – Riffs ’em All!
Metallica – The Four Horsemen – 1983

Autre texte écrit en 2012:

Kill ‘Em All a été pour moi, et vraisemblablement pour plusieurs autres Métalloïdes de cette époque, un album clé et surtout culte qui a fait évoluer le Métal de façon drastique avec sa rapidité et sa sonorité très crue et sèche. Les guitares incisives et la basse en avant plan ont carrément changé la façon de jouer et il est indéniable que Kill ‘Em All est l’album qui a révolutionné la musique puissante en devenant un pionnier du Thrash Metal.

Ma découverte de Metallica s’est faite le même midi où j’avais découvert Slayer, au début de Janvier 1984. C’est avec les premiers riffs de « The Four Horsemen » que mon initiation eu lieu et c’est cette même pièce qui solidifia mon allégeance pour la musique rapide et destructrice. Nous étions à une époque de grands bouleversements dans la manière de jouer et de composer, la scène Métal étant, contrairement à aujourd’hui, une scène à l’échelle mondiale avec ses groupes venant des quatre coins de la planète avec leurs sonorités distinctes.

Cette période de bouleversements a également eu un effet sur les amateurs. Lorsque le métal a commencé à changer pour devenir plus méchant et rapide, nous avons assisté à une séparation au sein de la communauté métallique. Certains ont préféré évoluer vers les profondeurs des abîmes, d’autre ont préféré stagner et rester conservateurs au Métal « mou » comme Scorpions. Il est d’autant plus ironique de constater que Metallica à cette période de sa carrière restait intègre de par sa conduite et sa musique et allait chercher les vrais fans de Métal pur et dur. Il a été plutôt triste de constater par la suite que les vrais fans de Metallica ont été abandonnés au profit des amateurs de Métal « mou ».

Reste que Kill ‘Em All ainsi que les deux parutions suivantes de Metallica demeurent encore aujourd’hui des incontournables du Métal qui ont influencé bon nombre de musiciens. La fin tragique de Cliff Burton en 1986 aurait dû mettre fin au groupe mais l’histoire en a décidé autrement.

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

 

judas-priestDans le monde du Heavy Metal les pochettes et les logos ont toujours eu une importance capitale. L’image des musiciens aussi. Cheveux longs, cuir, clous, chaines et tout l’attirail qui rends un groupe imposant. Ajoutons à ça une scène monstrueuse avec lumières, fumigènes et pétards avec des guitaristes se relançant les solos sur une chorégraphie parfaitement synchronisée. Pour agrémenter le tout, il faut de la puissance, de la rapidité et un chanteur charismatique. Ma rencontre avec Rob, KK et Glenn s’est faite avec le magazine Québec Rock qui avait publié un article sur le satanisme dans le rock. Quelques jours plus tard, Bob, un voyou un peu dérangé me faisait écouter un nouvel album intitulé Defenders of the Faith. Cet album est un incontournable dans mon cheminement. Le côté sombre et occulte m’attirait naturellement.

La Chronosphère: Mercredi 29 Avril 2015 – Le côté obscur de la musique
Judas Priest – Freewheel Burning – 1984

Accept – Balls to the Wall – 1983

acceptAujourd’hui il est plus que facile de découvrir des albums car les nouveautés autant que les vieilleries nous sont offertes sur un plateau d’argent. Internet nous permet de télécharger sans recherche ardue l’album de notre choix. On l’aime, on l’achète, on aime pas, hop à la corbeille. Mais ceci, heureusement, n’a pas toujours été ainsi. Dans les années 80, nos découvertes étaient très risquées car il fallait acheter un album avant de l’écouter. On pouvait trouver de véritables trésors mais parfois notre investissement était une catastrophe.

Un jour en allant au disquaire des Galeries à Nicolet avec quelques copains, je suis tombé sur un disque avec une pochette pas trop attirante mais le logo et le nom du groupe étaient cools. Après quelques échanges entre nous au sujet de ce disque, le poilu propriétaire de la boutique nous a affirmé que cet album était très Heavy et par le fait même excellent. Mon risque a été payant ce jour là puisque Wolf Hoffmann est devenu un de mes guitaristes favoris et son groupe a eu une influence majeure sur moi. A partir de cet instant, mon idée de vouloir former un band commençait à germer dans mon esprit et ma passion pour les guitares était née.

La Chronosphère: Mardi 28 Avril 2015
Accept – Balls to the Wall – 1983

Quiet Riot – Metal Health – 1983

quiet-riotMon introduction au Heavy Metal étant chose faite, il me fallait maintenant partir à l’assaut de cette nouvelle entité bruyante et dérangeante pour le commun des mortels. A cette époque, une petite ville comme Nicolet comptait peu d’initiés à ce nouveau genre de Hard Rock. Nous avons appris rapidement à nous reconnaître et à fraterniser échangeant nos connaissances et nos découvertes au sein du minuscule cercle « d’adorateurs du diable ».

Quiet Riot fut une de ces premières découvertes avec l’album Metal Health. En plus de renfermer des virtuoses à la guitare et à la basse, la voix de Kevin DuBrow avait quelque chose de méchant et reflétait beaucoup l’image et le concept gravitant autour de la folie. Metal Health et Condition Critical ont été deux albums qui m’ont grandement influencé et qui m’ont permis de descendre plus creux dans les méandres des abîmes métalliques.

La Chronosphère: Lundi 27 Avril 2015
Quiet Riot – Metal Health – 1983

Def Leppard – Pyromania – 1983

def-leppardBien avant que Muchmusic et Musique Plus voient le jour alors que le vidéoclip était encore à ses premiers balbutiements, Terry David Mulligan animait Good Rockin’ Tonite à CBC et si mes souvenirs sont exacts l’émission passait le Jeudi soir à 22h. C’est à cette émission et également à CHOM que j’ai découvert une formation Anglaise qui allait grandement m’influencer de par sa puissance, ses guitares et ses harmonies vocales. C’est aussi la première formation qui s’est méritée ma théorie des 3 premiers albums.

Ayant découvert Def leppard avec le 3e album, Pyromania, j’ai ensuite reculé dans le temps et ainsi constater que les deux premiers étaient encore meilleurs. Suite à l’accident peu banal de Rick Allen qui avait perdu un bras, la formation a pris 4 ans pour revenir avec les résultats que l’on connait aujourd’hui. N’empêche que les trois premiers albums sont 3 albums de hard Rock/Heavy Metal pur et dur qui ont laissé leur marque, du moins pour ma part!

La Chronosphère: Dimanche 26 Avril 2015 – Retour au Heavy pour de bon.
Def leppard – Rock! Rock! (Till You Drop) – 1983

The Police – Synchronicity – 1983

the-policeLe documentaire « Urgh! A Music War! » ouvrait avec un trio Anglais avec un nom autoritaire. A cette époque l’internet et Musique Plus n’existant pas, il nous fallait acheter des magazines en papier ( oui, ça existait ) pour trouver de l’information. L’un de ces magazines, très bien fait d’ailleurs, se nommait Québec Rock. Je me souviens avoir lu une entrevue avec Marjo qui affirmait qu’elle trouvait ce groupe Anglais « déprimant ». Ma curiosité était piquée car je voulais savoir ce qu’un groupe avec un nom comme The Police avait de si déprimant.

En les voyant performer dans le documentaire j’ai tout de suite compris que Marjo était complètement dans le champ. J’ai donc enfourché mon 10 vitesses CCM Or et je me suis rendu chez le petit disquaire du centre-ville à Nicolet. The Police venait tout juste de sortir ce qui allait devenir le meilleur album de sa carrière. Le son de la batterie et de la basse sont venus me chercher instantanément et la diversité des instrumentations et des pièces font de Synchronicity un des meilleurs albums dans mon cheminement musical.

La Chonosphère: Samedi 25 Avril 2015
The Police – Synchronicity – 1983

Klaus Nomi – Encore – 1983

klaus-nomiBien que le Hard Rock et la musique du Diable m’interpellaient, mon esprit curieux était également attiré vers d’autres musiques tout aussi étranges et parfois assez colorées. Les étiquettes musicales m’étaient totalement inconnues à cette époque et mon bas âge faisait que l’identification à un mouvement particulier n’était pas encore au rendez-vous. Lors des premiers balbutiements de la télé payante vers la fin 1982 début 1983, TVEC et Premier Choix étaient les alternatives francophones à First Choice. Il y a eu un documentaire fascinant sur l’émergence de la nouvelle musique intitulé « Urgh! A Music War » qui incluait bon nombre d’artistes de la scène New Wave et Punk de l’époque. Je me souviens avoir été totalement hypnotisé par un drôle de personnage avec un costume futuriste qui mélangeait le rock et l’opéra pour me rendre compte qu’un vinyle de ce dit personnage trainait dans la collection de mes parents. Mon intérêt pour les fusions musicales et l’étrangeté artistique ne datent donc pas d’hier…

La Chronosphère: Vendredi 24 Avril 2015 – Fusions et bizarreries
Klaus Nomi – Total Eclipse – 1981

AC/DC – Back in Black – 1980

ac-dcAu tournant des années 80 la grande famille du rock s’est métamorphosé avec de nouveaux styles forts différents les uns des autres. Alors que la tendance s’enlignait vers les synthétiseurs, le hard rock demeurait toujours fidèle à ses racines en gardant les guitares en avant plan. Un jour un ami d’enfance demeurant non loin de chez moi est arrivé avec une nouveauté qui allait attiser la flamme et ma passion pour le Heavy Metal. Une pochette toute noire, des guitares en furie, une rythmique sonnant comme le tonnerre, une voix éraillée et stridente, des cloches de l’enfer et un concept global gravitant autour d’un écolier hyperactif maltraitant à outrance une Gibson SG: Back in Black et AC/DC avaient tout pour épouvanter mon entourage et pour la première fois de ma vie une petite voix intérieure m’incitait à lever le volume et m’assoir devant les hauts parleurs afin de recevoir la puissance infernale. Le déclic suprême s’était enclenché à tout jamais…

La Chronosphère: Jeudi 23 Avril 2015 – La toute puissance m’appelle
AC/DC – Hells Bells – 1980

Pink Floyd – The Wall – 1979

pink-floydBien que les sonorités bruyantes et puissantes m’attiraient de plus en plus, les ambiances sombres et les longues pièces planantes suscitaient un grand intérêt également. Le principe d’album concept a toujours été quelque chose qui avait une importance capitale dans un album. En tant que musicien compositeur, j’attache toujours une énorme importance au fil conducteur entre les pièces d’un album et l’idée du concept ne se limite pas seulement à la musique en tant que tel. L’imagerie, les paroles et le choix des titres est tout aussi important pour raconter une histoire d’un bout à l’autre d’un album. Ce principe ancré en moi provient possiblement d’un album conceptuel des plus réussis et qui est un grand classique de la culture rock. Avec sa pochette minimaliste, ses 4 faces comportant des pièces géniales imbriquées l’une dans l’autre et le film qui met en image la trame sonore, The Wall m’a ouvert encore plus l’esprit et l’a préparé pour une exploration musicale encore plus profonde.

La Chronosphère: Mercredi 22 Avril 2015 – L’importance du concept et du Tout.
Pink Floyd – Comfortably Numb – 1979

Deep Purple – Fireball – 1971

deep-purplePlus mes découvertes musicales progressaient, plus je constatais mon attirance vers la musique rapide et puissante. L’Angleterre a longtemps été une contrée prolifique pour tous genres de rock et est reconnue pour avoir été le précurseur de plusieurs genres issu de cette grande famille. Certains groupes issus du début des années 70 ont la réputation d’avoir été les instigateurs du mouvement Heavy Metal en rendant le Hard Rock plus puissant et en accélérant les tempos tout en jouant de plus en plus fort. Ian Paice, batteur sous-évalué, a été un pionnier en montant d’un cran la façon de jouer de la batterie. Il a été un des premiers à utiliser les doubles « bass drums » à une vitesse incroyable pour l’époque ce qui a ouvert la voie à bien d’autres batteurs par la suite et qui a changé la face du rock une décennie plus tard.

La Chronosphère: Mardi 21 Avril 2015 – La vitesse ne tue pas nécessairement…
Deep Purple – Fireball – 1971

Alice Cooper – Killer – 1971

alice-cooperMon exploration des profondeurs des abimes s’est poursuivie avec un album rouge arborant une tête de serpent. Le nom du groupe était très étrange et le titre de l’album quelque peu dérangeant. Ce que cet album contenait par contre était totalement enlevant et très satisfaisant pour mes oreilles. Une musique quelque peu brutale avec des gros sons de guitare, une rythmique puissante et bruyante et une voix éraillée à faire peur aux grands mamans de l’époque. Que dire des musiciens avec leur maquillage et leur accoutrement bizarre? Alice Cooper m’a montré le chemin à emprunter pour la découverte de trucs de plus en plus heavy et hors normes. Dès lors, il était clair que le Diable avait pris possession de mon âme. Du moins selon certaines personnes ayant la foi…

La Chronosphère: Lundi 20 Avril 2015 – L’Antre du Diable
Alice Cooper – Under my Wheels – 1971

Yes

yesVers la fin des années 70, un oncle m’avait donné une pile de vinyles légèrement abimés mais toujours fonctionnels. Cette pile de vinyles contenait des noms de groupes et des pochettes assez attirantes pour risquer de leur prêter une oreille plus qu’attentive. Dans les prochains jours, je vous ferai découvrir ce qui se cachait dans ce trésor et l’impact qu’il a eu sur moi.

Ce matin, nous prenons le taureau par les cornes en commençant cette épopée avec un disque qui a été une énorme révélation au niveau instrumentation et arrangements mais aussi de par ses ambiances et ses changements drastiques dans une même pièce. Avec cet album, j’ai réalisé qu’un musicien de talent n’avait aucune limite à partir du moment où celui-ci enlève ses œillères et élargit son esprit à du non standard.

La Chronosphère: Dimanche 19 Avril 2015: Le saut vers l’infini
Yes – Heart of the Sunrise – 1971

Star Wars

star-warsLa musique classique et le jazz ont toujours été présents chez moi d’aussi loin que mes souvenirs puissent m’emmener, c’est à dire vraiment loin dans le passé. L’espace et la science fiction étant des sujets qui me tiennent à coeur, une autre trame sonore, celle-ci beaucoup plus importante et épique, m’a montré le chemin vers d’autres avenues musicales qui se refléteront plus tard dans mes compositions. John Williams est un brillant et prolifique compositeur du 20e siècle et sans lui et sa musique, Star Wars n’aurait sans doute pas eu autant d’impact.

La Chronoshère: Samedi 18 Avril 2015 – On passe en vitesse lumière
John Williams – Star Wars Cantina Band Theme – 1977

Cosmos 1999

cosmos-1999L’espace et la science fiction m’ont toujours fasciné. Vers la fin des années 70 il y avait une série que je qualifierais de culte et qui captait mon attention en me faisant rêver de grands voyages intersidéraux. Le thème de cette série mélangeait le classique, un peu de funk et une guitare avec un fuzz extraordinaire. La distorsion m’appelait de plus en plus et m’entraînait avec elle dans des endroits reculés, loin de la musique préfabriquée et sans âme…

Cosmos 1999 m’a sans aucun doute influencé non seulement au niveau musical avec son thème et sa trame sonore mais aussi sur la passion d’aller voir plus loin et de m’intéresser à ce qui se passait hors de mon champ de vision.

La Chronosphère: Vendredi 17 Avril 2015 – Un saut dans l’espace
Cosmos 1999 – Thème et trame sonore de la série – 1975

Mike Oldfield

mike-oldfieldUn des plus grandioses albums du 20e siècle a été composé et enregistré entre 1970 et 1972 par un jeune homme de 19 ans. Musicien hors pair et brillant compositeur, Mike Oldfield a joué de plus de 20 instruments sur ce désormais classique et influent album instrumental nommé Tubular Bells.

L’orchestration et les arrangements donnent la chair de poule et cet album figure dans mon top 5 à vie tous styles confondus. Fait à noter, le thème principal de la partie 1 a été repris pour le légendaire film l’Exorciste. Beaucoup plus tard, un certain groupe de Speed Metal Californien reprenait ce thème en ouverture de son premier album…

La Chronosphère: Jeudi 16 Avril 2015
Mike Oldfield – Tubular Bells – 1973

Robert Charlebois

robert-charleboisVers la fin des années 60 le Québec a cessé d’être mouton et de copier ce qui se faisait à l’étranger avec sa panoplie de groupes formés dans le même moule et sans originalité. L’émergence du rock progressif a grandement contribué à sortir des sentiers battus et ainsi devenir un chef de file en matière musicale.

Bien qu’ayant eu un succès avec la pièce Conception, l’album Fu Manchu de Robert Charlebois est passé inaperçu pour plusieurs amateurs de rock progressif ce qui est très dommage vu la qualité de compositions et surtout les super musiciens qui sont présents sur cet album dont un certain Christian St-Roch, possiblement le meilleur batteur de cette époque! Ma passion musicale vient peut-être du côté paternel puisque Christian est le cousin de mon père et que la famille Gagnon regorge d’excellents musiciens.

Quoiqu’il en soit, Fu Manchu nous emmène dans un autre univers et j’ai des frissons à chaque fois que j’entends cet album. Un pur chef d’œuvre qui se classe dans mon top 10 à vie.

La Chronosphère: Mercredi 15 Avril 2015
Robert Charlebois – Le mur du son – 1972

Simon and Garfunkel

simon-and-garfunkelLes années 70 regorgent d’albums qui ont marqué l’histoire de la musique. Le rock était à cette époque en pleine révolution et l’esprit créatif de cette décennie était très élevé et influent pour les autres décennies à venir. Bridge over Troubled Water du duo Américain Simon & Garfunkel m’a grandement influencé grâce à ses arrangements, ses harmonies vocales et surtout la grande qualité des compositions mélangeant le folk et le rock en incorporant divers instruments non traditionnels.

La Chonosphère: Mardi 14 avril 2015
Simon & Garfunkel – Cecilia – 1970

Beau Dommage

beau-dommageAprès la découverte des Beatles, mon intérêt pour le rock s’est accentué et la fouille dans les vinyles de mes parents m’ont procuré de longues heures d’écoute et d’analyse. Certains disques et/ou chansons m’étaient familiers pour les avoir entendus auparavant. Un des albums qui avait retenu mon attention à cette époque provenait d’un légendaire groupe Québécois. En plus des harmonies vocales grandioses, toutes les chansons étaient en français. Le premier album de Beau Dommage reste encore aujourd’hui un de mes albums préférés.

La Chonosphère: Lundi 13 avril 2015
Beau Dommage – Le Picbois – 1974

The Ventures

hawaii-five-0Les séries télévisées et les films ont tous une bande sonore. Parfois banales, souvent géniales, ces bandes sonores sont tout aussi essentielles que le scénario ou le jeu d’acteurs. Plusieurs thèmes et bandes sonores ont influencé ma créativité musicale dont un en particulier qui reste gravé dans ma mémoire et qui, sans que je m’en rende compte, a influencé ma façon de jouer de la basse. J’avais oublié d’inclure cette pièce car dans l’ordre chronologique elle s’insère entre Ned Landry et Le Rêve du Diable, les souvenirs remontant à la rue St-Hubert à Montréal.

La Chronosphère: Dimanche le 12 avril 2015 – Petit pas en arrière vers 1975
The Ventures – Hawaii Five-O – 1968

The Beatles

the-beatlesMon ouverture musicale s’est élargie avec la découverte d’un groupe qui a révolutionné la musique moderne. Une première expérience avec le « stéréo » et les guitares électriques qui ont totalement changé ma perception de la musique et qui m’a donné la volonté et le désir d’explorer le monde des vinyles. Ce groupe est devenu ma référence et s’est hissé au numéro 1 de ma liste tous styles confondus.

La Chronosphère: Samedi 11 avril 2015 – 1977, une année de découvertes majeures.
The Beatles – Taxman – 1966