Thy Catafalque – Vadak – 2021

Thy Catafalque – Avant-Garde Metal – Hongrie
Vadak – 2021
Season of Mist
9.7/10

Décidément, Tamas Katai, l’homme derrière le projet Thy Calafalque, n’a pas fini de nous étonner. Déjà un dixième album depuis les débuts du projet qui est en fait un « one man band » en bonne et due forme qui ne cesse d’évoluer d’album en album, d’année en année. J’ai connu le projet en 2015 avec l’album Sgùrr avec lequel j’étais tombé sous le charme. Depuis, j’attends chaque sortie avec impatience et Vadak, le plus récent album était tout aussi attendu!

Et bien, après quelques écoutes d Vadak, je dois dire que je suis loin d’être déçu. Tamas Katai nous plonge une fois de plus dans un univers sonore éclaté et très diversifié dans lequel il s’aventure tant le Black Metal que dans le Progressif en passant par le Folk et en s’attardant sur des sonorités de claviers dans la veine de Jean-Michel Jarre ou Klaus Schulze et comme je me plais à dire depuis que je connais la musique du bonhomme, Tamas Katai est un peu le Mike Oldfield du Métal. Il faut bien sûr être ouvert d’esprit pour se taper un album de Thy Catafalque car musicalement parlant ça peut devenir déroutant pour une oreille non avertie tant lesdites oreilles se font assaillir de toute part passant de la douceur à l’agression auditive la plus brutale.

Le génie derrière Thy Catafalque maitrise tous les instruments à la perfection et a un incroyable sixième sens pour rechercher des sons et des effets qui se marient bien avec les riffs de guitare et les éléments plus Prog des compositions. La production est fluide et sans reproches, ça sonne bien et tout est à sa place. Vadak est une autre très belle réussite pour Thy Catafalque et il est actuellement en lice pour être l’album de l’année pour moi.

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Faer Factory – Aggression Continuum – 2021

Fear Factory – Industrial Metal – États-Unis
Aggression Continuum – 2021
Nuclear Blast
9.1/10

Le voici enfin arrivé ce nouvel album de Fear factory, depuis le temps qu’on l’attendait! Aggression Continnum arrive six ans après le dernier album Genexus et surtout après une longue saga judiciaire à propos des droits sur le nom du groupe. Dino Casares aura finalement gain de cause en mettant la main sur les droits du nom Fear Factory. Cette saga s’est finalement transformée en drama dont la reine fut Burton C. Bell qui du revers de la main a balayé le groupe en le quittant de manière assez singulière.

Casares a donc entrepris de réenregistrer certaines pistes de guitares et réenregistrer la batterie en gardant la voix de Burton C. Bell. Aggression Continuum sera donc le dernier album de Bell avec Fear Factory, et le groupe ira dorénavant de l’avant sans lui. Point de vue compositions, rien de vraiment surprenant, c’est du Fear Factory à 100% et c’en est du très bon de surcroit! Dino Casares nous offre un album agressif à la hauteur des attentes avec des riffs bien aiguisés et bien assis sur une rythmique dont la mécanique est bien huilée. Encore une fois, c’est Rhys Fulber (Front Line Assembly) qui signe les arrangements de claviers donnant ainsi la marque Industrielle à Fear Factory qu’il a apporté au groupe depuis l’album Demanufacture en 1995.

Fear Factory frappe fort en 2021 avec son onzième album. Agression Continuum va se retrouver dans les tops de l’année, c’est du grand Fear Factory!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9.5
Appréciation : 9

Nawather – Kenz Illusion – 2021

Nawather – Progressive Folk Metal – Tunisie
Kenz Illusion – 2021
M & O Music
9/10

Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand fan des mélanges musicaux et que j’ai un fort penchant les instruments naturels traditionnels, peu importe le pays et la culture d’origines. En 2016, j’avais fait la découverte d’une formation Tunisienne nommée Nawather et son mélange de Métal Progressif avec la musique traditionnelle du Moyen Orient m’avait vraiment impressionné.

Cette année, Nawather nous reviens avec son deuxième album et laissez-moi vous dire que Kenz Illusion est à la hauteur de mes attentes! Le groupe continue sur sa lancée avec une habile mixture de Progressif axé vers le Death Metal et musique traditionnelle de la Tunisie qui apporte de superbes textures musicales qui nous font voyager! Le groupe ajoute des instruments typiques de son pays comme le Qanûn, le Nay et certaines percussions qui donnent des sonorités et des couleurs riches tout en se mariant à la perfection avec le côté très métal de la formation. L’ajout de violons vient embellir le tout avec une petite touche orchestrale ce qui n’est pas pour me déplaire. Le groupe ne joue pas dans la vitesse excessive, il choisit plutôt des tempos plus lents pour permettre aux divers instruments de bien sonner et de bien s’imbriquer les uns aux autres sans tomber dans un cafouillis sonore inaudible.

Kenz Illusion jouit d’une excellente production très fluide où tout est à sa place et les compositions sont bien ficelées et surtout très bien rendues. Si comme moi vous aimez les sonorités exotiques et différentes dans votre métal, vous serez agréablement surpris par cet album qui sera dans mes tops de l’année à coup sûr!

Composition : 9.5
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 8.5

Einherjer – North Star – 2021

Einherjer – Viking Metal – Norvège
North Star – 2021
Napalm Records
8,9/10

La formation Norvégienne Einherjer roule sa bosse depuis 1993 et il faut dire que sa carrière a été plutôt en dents de scie depuis ses tout débuts. Le groupe a aussi été timide point de vue sorties au fil des années, offrant à ses fans huit albums en près de vingt-huit ans ce qui fait une moyenne globale d’un album aux cinq ans. Je n’ai pas suivi toute la carrière du groupe, passant droit sur certains albums mais avec la venue d’un nouvel album en 2021, je me suis dit que je devrais peut-être donner la chance à Einherjer et écouter attentivement son dernier rejeton, North Star.

Prendre des risques musicalement, je fais ça depuis plus de quarante ans. Quelquefois, on se pète la gueule mais plus souvent qu’autrement, on reste agréablement surpris et c’est le cas pour North Star. En premier lieu, saluons l’excellence de la production qui est fluide et claire, ça sonne très bien ce qui aide grandement à apprécier un album. Par contre, ce qui retient l,attention c’est la qualité extraordinaire des compositions. Einherjer signe ici un de ses meilleurs albums et son niveau de composition est très élevé. Je m’attendais à un pur album de Viking Metal mais au lieu de ça, le groupe nous transporte dans un univers sonore teinté de noirceur à la limite Black Metal par moments avec des relents très Rock et des atmosphères planantes au fil des pièces. L’album regorge de riffs accrocheurs bien ficelés et nous n’avons autre choix que de taper du pied ou se branler la tignasse pour ceux qui en ont une.

North Star est un album très solide et une belle surprise qui se retrouvera dans mes tops de 2021!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

The Monolith Deathcult – V3 – Vernedering : Connect the Goddamn Dots – 2021

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays Bas
V3 – Vernedering : Connect the Goddamn Dots – 2021
Human Detonator Records
8,7/10

Comme bon nombre d’entre vous le savez déjà, je suis un grand fan de musique Industrielle et surtout un grand amateur de mélanges musicaux. J’étais tombé en état de béatitude en entendant l’album Tetragrammaton en 2013 et The Monolith Deathcult était devnu un de mes groupes préférés. J’avais aussi beaucoup aimé les deux premiers volets de la trilogie V et voici que le groupe récidive cette année avec le troisième et dernier chapitre de cette mécanique et épique saga.

V3 – Vernenedering : Connect the Goddamn Dots est à l’image de ce que The Monolith Deathcult nous a offert depuis une bonne dizaine d’années : Un Death Metal puissant mélangé à des éléments Industriels dans la veine de ce que Ministry pourrait nous offrir. C’est heavy, puissant et rempli de sons complètement disjonctés. Les guitares sont abrasives et le groupe a choisi les bonnes sonorités de synthétiseurs pour rendre tout ça bien homogène. On note une tangente plus Industrielle que Métal sur cet album, ce qui n’est pas pour me déplaire! C’est très mécanique et direct. La production m’agace par un petit peu, j’aurais aimé que ça sonne un peu plus large et moins étouffé mais ce n’est rien de bien épouvantable. Cependant, j’ai beaucoup de difficulté avec le côté humoristique du groupe et les discours stupides au fil de l’album, ça vient casser la fluidité des pièces et personnellement, je suis plate de même mais si je veux de l’humour, je vais aller voir un humoriste. J’aime que la musique que j’écoute soit sérieuse et je décroche assez vite quand on tombe dans la connerie pure et simple.

Cela dit, l’ensemble de l’album est assez grandiose et majestueux, c’est musicalement irréprochable! Un excellent album de la part de The Monolith Deathcult qui mériate amplement plusieurs écoutes!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Cannibal Corpse – Violence Unimagined – 2021

Cannibal Corpse – Death Metal – États-Unis
Violence Unimagined – 2021
Metal Blade
9,2/10

À quoi faut-il s’attendre lorsque l’un des grands pionniers du Death Metal sort son quinzième album en carrière? Est-ce qu’un vétéran comme Cannibal Corpse est toujours pertinent après quinze albums et plus de trente ans de carrière sans relâche? Mets-en que Cannibal Corpse est toujours pertinent et il est en grande forme en plus! Est-ce que l’arrivée de Erik Rutan dans la formation y est pour quelque chose? Possible, mais allons voir de quoi il en retourne.

Sur Violence Unimagined, Cannibal Corpse ne réinvente rien du tout et c’est tout à fait normal quand on est l’un des inventeurs du Death Metal brutal. La mission de Cannibal Corpse n’est pas de réinventer la roue, sa mission c’est de la garder bien huilée pour qu’elle tourne sans grincer et sans accrocher. Et bien, Violence Unimagined est tout à fait réussi dans ce sens : Le groupe continue sur sa lancée avec des riffs incroyables qui frappent fort et des pièces d’une brutalité inégalée. Erik Rutan a pris sa place sans rien changer car pour jouer dans Cannibal Corpse, il faut savoir de quoi il en retourne et faut savoir s’adapter à la machine, Rutan a donc compris cette facette et il « fitte » parfaitement dans le décor.

Violence Unimagined, c’est du Cannibal Corpse pur à 100%. Une défonce sonore comme omn aime, point final. Est-ce que cet album va faire partie de mes tops 2021? Avec un 9,2/10 bien mérité, vous en pensez quoi?

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Memoriam – To the end – 2021

Memoriam – Death Metal – Angleterre
To the End – 2021
Reaper Entertainment
8,6/10

On peut dire que les Anglais de Memoriam ne chôment pas! Le groupe nous offre son quatrième album depuis sa fondation en 2016 ce qui fait une bonne moyenne de près d’un album par année considérant que le tout premier est sorti en 2017!

Les anciens membres de Bolt Thrower et de Benediction nous offrent encore cette année un album qui frappe fort et qui prouve une fois de plus que le Death Metal bien gras est encore bien ancré dans le vaste monde Métallique. To the End n’offre pas de grande surprise, on navigue en eaux connues et on ne réinvente pas le genre mais ce n’est possiblement pas le but de Memoriam que de réinventer quoi que ce soit. On fait ce que l’on fait de mieux et c’est parfait comme ça! Pourquoi changer une formule gagnante lorsqu’elle est bien rendue?

Une fois de plus, Memoriam mise sur les riffs lourds et la lenteur entremêlés de rythmes plus rapides le tout bien assis sur une production fluide et qui sonne comme il se doit. Un autre album de pur Death Metal à se mettre dans les oreilles et un album de plus qui s’imbriquera dans les tops 2021!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Cryptosis – Bionic Swarm – 2021

Cryptosis – Progressive Thrash Metal – Pays-Bas
Bionic Swarm – 2021
Century Media

J’entends ou je lis souvent des commentaires disant que le Métal d’aujourd’hui n’est pas comme dans le temps et qu’il ne se fait plus rien de bon de nos jours. Moi, je dis ceci : Bullshit. De l’excellent Métal, il en sort à chaque année depuis 1970, point final. Et quand j’entends des albums comme Bionic Swarm de Cryptosis, ça me fait dire que des excellents albums Métal, ça existe encore cette année!

Contrairement à ce que nous pourrions penser, Cryptosis n’est pas vraiment un nouveau groupe puisque les membres ont sorti deux albums et un EP sous le nom de Distillator entre 2013 et 2020. Pour son troisième album, le groupe a tout simplement décidé de changer de style en augmentant la technicité de ses compositions et tant qu’à y être, en changeant de nom pour Cryptosis. Au fait, c’est quoi finalement Cryptosis? C’est des riffs ultra techniques et une rythmique solide comme un char d’assaut avec des thèmes oscillant entre la science-fiction, la dystopie et la technologie. Ah oui, j’oubliais, les riffs sont complexes et dissonants et ça me rappelle vaguement quelque chose…

Même si nous pourrions par un curieux hasard affirmer que Cryptosis s’est influencé, hypothétiquement bien sûr, de Voïvod, Vektor et Coroner, il serait aussi bon d’affirmer que le groupe puise dans diverses sources musicales pour nous concocter des pièces très sophistiquées qui sonnent incroyablement bien avec une puissance de frappe et des idées complètement flyées et pleines de rebondissements.

En gros, Bionic Swarm est en lice pour être très haut dans le top de Hurlemort 2021 car il est présentement en tête de liste du meilleur album de 2021 à ce jour. Je suis heureux qu’il y ait encore des albums qui me jettent en bas de ma chaise et que le Métal se porte encore super bien malgré la merde qui nous est tombée dessus au début de 2020.

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Kanonenfieber – Menschenmühle – 2021

Est-ce que c’est toujours possible en 2021 de faire du Death Metal bien ficelé qui sort du lot? Dans tout ce flot de groupes qui sonnent tous pareils, y a-t-il encore de la place pour de la fraîcheur et de la nouveauté? Et bien, il semblerait que oui car la toute nouvelle formation Allemande Kanonenfieber nous sort un premier album qui décape et qui perpétue la flamme du Black/Death Metal avec conviction et originalité.

Kanonenfieber utilise un sujet maintes fois visité mais qui décape toujours autant : La première guerre mondiale. Pour agrémenter le sujet, le groupe utilise des enregistrements de discours d’Allemands influents de l’époque ce qui nous met en contexte. Musicalement parlant, le groupe ne réinvente pas la roue mais s’approprie des sonorités et des ambiances empruntées à d’autres groupes du genre pour les mettre à sa propre sauce et ainsi se forger une identité propre à lui-même. L’exécution et l’instrumentation sont à la hauteur de ce qu’on attend d’un groupe de cette trempe : Kanonenfieber devrait se forger une solide réputation dans un avenir rapproché.

Pour ceux qui aiment le Death Metal noirci avec beaucoup de mordant, Kanonenfieber et son premier album Menschenmühle est à ajouter à sa collection sans plus tarder! Ce groupe sera définitivement à surveiller de près pour ses prochaines sorties.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

Herr Nox – Where Shadows Fade – 2021

Ce qui m’impressionne le plus dans le domaine musical, c’est un artiste qui crée des albums en faisant pratiquement tout lui-même. De la composition aux arrangements, en passant par l’instrumentation, l’enregistrement et le mixage, le Montréalais Herr Nox pousse même l’audace de créer toute l’imagerie esthétique autour de son projet, projet qu’il mène d’une main de maître.

Where Shadows Fade fait suite à son premier album Stargazer paru en 2018. Sur cet album, Herr Nox évolue en puissance et en richesse des textures musicales. Il puise dans les sonorités du Gothic Rock et l’Industriel des années 80, notamment au niveau de la basse saturée de « chorus » que l’on retrouve entre autres dans la musique de Sisters of Mercy et Type O Negative. Les claviers sont toujours en avant plan et on décèle dans ceux-ci une petite touche à la Gary Numan qui vient donner une atmosphère très New Wave aux pièces de l’album. Mais là où l’on nous prend le plus par surprise, c’est au niveau des structures étoffées qui semblent empruntées au Rock Progressif des années 70. Herr Nox nous en met plein les oreilles avec ce deuxième album, il nous fait reculer dans le temps avec les ambiances du passé mais est tout aussi incroyable avec les sons d’aujourd’hui, le tout est mélangé avec brio pour se forger une identité propre. La production est tout aussi incroyable que les pièces de l’album, ça sonne très large et c’est puissant!

Si vous ne connaissez pas encore Herr Nox, allez de ce pas écouter ce nouvel album, c’est une perle musicale qui se retrouvera dans le top 2021 de Hurlemort!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Tribulation – Where the Gloom Becomes Sound – 2021

Tribulation – Gothic Metal – Suède
Where the Gloom Becomes Sound – 2021
Century Media
9,3/10

Tribulation nous arrive en 2021 avec son cinquième album, Where the Gloom Becomes Sound. Je l’attendais avec impatience celui-là car depuis The Formulas of Death, j’ai un gros faible pour Tribulation et de son évolution musicale qui, au fil des albums, est passée du Death Metal au Gothic Metal.

Ce nouvel album poursuit la lancée du groupe vers la musique Gothique, il est la suite logique de Down Below qui avait été encensé par les amateurs du groupe en 2018. Donc, pour ceux qui espéraient que Tribulation reviendrait à ses origines Death Metal, détrompez-vous, cette phase est terminée depuis longtemps. Par le passé, le groupe avait repris la pièce One Hunded Years de The Cure et depuis l’influence de la musique de Robert Smith se fait fortement ressentir dans celle de Tribulation. Nous avons droit à des sonorités issues du mouvement Gothique des années 80 avec toute la mélancolie et la noirceur s’y rattachant, néanmoins Tribulation a su garder son petit côté Progressif au fil des pièces de l’album ainsi que l’ajout d’éléments Classiques à la JS Bach apportant une bonne dose très Renaissance aux compositions.

Encore une fois le groupe nous en met plein les oreilles avec de superbes mélodies et suffisamment de férocité pour ne pas tomber dans le piège du moelleux. Les musiciens du groupe sont en pleine possession de leurs moyens, Tribulation c’est du grand art musical! Petite ombre au tableau : Where the Gloom Becomes Sound marque le dernier album de Jonathan Hultén avec Tribulation, ce dernier ayant quitté le groupe un peu avant la sortie de l’album. Ce cinquième album est à la hauteur des attentes et sera très haut dans les tops de 2021!

Composition : 9,5
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9,5

Accept – Too Mean to Die – 2021

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Too Mean to Die – 2021
Nuclear Blast
9/10

Accept nous reviens cette année avec son cinquième album depuis son retour. Too Mean to Die est le seizième album du groupe en carrière mais est-ce que l’on peut toujours considérer Accept comme étant vraiment Accept? Wolf Hoffmann est maintenant le seul membre original du groupe depuis le départ de Peter Baltes en 2018, nous somme donc en droit de nous interroger sur la question de légitimité du nom Accept.

Wolf Hoffmann et Mark Tornillo sont les deux seuls membres restant de cette réunion, Hermann Frank et Stefan Schwarzmann ayant bizarrement quitté le groupe en 2014. Donc, qu’en est-il de ce nouvel album du Wolf Hoffmann band? Et bien, c’est du classique Accept finalement et possiblement le meilleur album depuis le retour du groupe en 2009. On retourne aux sources tant au niveau composition qu’un niveau de la production qui est plus crue et plus directe, un peu à la manière de Restless and Wild avec des guitares tranchantes et une rythmique qui frappe fort. Wolf Hoffmann s’eb donne encore à cœur joie avec ses éléments de musique classique mélangé au Heavy Metal pur et dur qui a fait la renommée de Accept au fil des décennies.

Too Mean to Die marque la meilleure série d’albums consécutifs depuis les années 80 avec les classiques Breaker, Restless and Wild, Balls to the Wall, Metal Heart et Russian Roulette. Accept continue donc sur sa belle lancée amorcée avec Blood of the Nations en 2010, Too Mean to Die deviendra à court terme un classique du groupe même si les membres originaux ne sont plus présents.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Asphyx – Necroceros – 2021

Ça fait longtemps qu’on l’attends celui-là! Le dixième album de Asphyx arrive à point en cette période chaotique pour nous réveiller de notre torpeur et nous balancer une coup de masse en pleine face.

Necroceros c’est ni plus ni moins du Asphyx à son meilleur. Le groupe mise une fois de plus sur la lenteur de son Doom profond avec ses escapades dans la rapidité associée au Death Metal pur et dur. Encore une fois les compositions et les riffs sont à la hauteur des attentes, c’est puissant, brut et direct! Nous avons droit à dix pièces de pure défonce sonore dans laquelle nous n’avons autre choix que de se faire branler la tête ou taper du pied. Les membres du groupe n’ont plus à faire leurs preuves, le niveau d’exécution est sans failles et au diable la technicité, on y vas avec le strict minimum pour un plus grand impact et un effet dévastateur.

Fidèle à son habitude, Asphyx nous livre un album bien produit qui sonne en puissance et où tout est à sa place. C’est de la vieille école et ça rends hommage au vrai Death Metal originel. Si comme moi vous êtes fans de Asphyx, vous vous y retrouverez facilement et apprécierez ce nouvel album à sa juste valeur!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Top 25 2020

Comme par les années passées depuis 2011, la fin d’une année annonce les tops de Hurlemort. Certaines années ont été plus grandioses que d’autres j’en conviens. 2020 n’a pas été une année de tout repos avec cette fichue pandémie et tout le battage médiatique traditionnel ou social qui vient avec. J’ai été un peu plus tranquille au niveau des chroniques en 2020, non pas à cause de cette pandémie mais plutôt à cause d’une écœurantite aigüe et un désintérêt quelconque pour les sorties de cette année incroyablement bizarre. 2020 a vu son lot minime de bonnes sorties, je suis passé à côté de certaines j’en conviens, ce qui fait qu’au bout du compte les bons albums de 2020 ont été plutôt rares. Il est clair que cette année a été une année de changements dans la façon dont les musiciens auront à travailler dans l’avenir et j’ai bon espoir que 2021 soit une meilleure année musicale même si le retour des concerts reste encore incertain du moins pour la première moitié de l’année. Alors voici donc le top 25 2020 de Hurlemort qui contient ce qui a le plus retenu mon attention au cours des douze derniers mois. Je ne fais jamais de résolutions de nouvelle année mais je m’en gagerai tout de même à faire plus de chroniques pour 2021 si les planètes, les étoiles et le cosmos infini sont alignés. Sur ce, bonne année 2021 à vous tous!

1-Alarum – Circle’s End
2-Oranssi Pazuzu – Mestarin kynsi
3-Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus
4-Enslaved – Utgard
5-Anaal Nathrakh – Endarkenment
6-Thy Catafalque – Naiv
7-Horisont – Sudden Death
8-Aeternam – Al Qassam
9-Sepultura – Quadra
10-Ihsahn – Telemark
11-Lucifer – Lucifer III
12-Void of Sleep – Metaphora
13-Nomad – Transmogrification (Partus)
14-Cryptic Shift – Visitations from Enceladus
15-HEX A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden
16-Cirith Ungol – Forever Black
17-Dopelord – Sign of the Devil
18-Candlemass – The Pendulum
19-Warbringer – Weapons Of Tomorrow
20-Evertrapped – The Last Extinction
21-Kvelertak – Splid
22-Thanatos – Violent Death Rituals
23-Finntroll – Vredesvavd
24-God Dethroned – Illuminati
25-Midnight – Rebirth By Blasphemy

Anaal Nathrakh – Endarkenment – 2020

Anaal Nathrakh – Industrial Black Metal/Grindcore – Angleterre
Endarkenment – 2020
Metal Blade
9,4/10

Le duo Anglais Anaal Nathrakh récidive cette année avec son onzième album et même après 20 ans d’existence, le groupe suscite toujours autant d’intérêt et déchaîne les passions parmi la communauté de Métalleux. Souvent boudé et régulièrement incompris, Anaal Nathrakh est loin de faire dans la dentelle et le choix des instruments et idées utilisées d’album en album ne plaît pas à tous et c’est parfait comme ça.

Personnellement, chaque sortie du groupe est pour moi d’un vif intérêt et depuis que je suis le groupe je ne suis jamais déçu. Alors suis-je déçu par ce onzième album? Absolument pas! Endarkenment nous ramène un Anaal Nathrakh en pleine forme et tout aussi disjoncté que par le passé!:Le génie musical de Michael Kenney n’est plus à prouver depuis belle lurette, le musicien est passé maître des riffs incendiaires et des arrangements complètement débiles. Débiles dans le bon sens, on s’entend. Ce qui m’a toujours plus chez Anaal Nathrakh, c’est le côté mécanique et la froideur qui se dégage des pièces. Sur Endarkenment on poursuit l’ascension vers des sommets inégalés de folie mécanique mêlée à la froideur de sonorités Black Metal et des orchestrations à couper le souffle le tout agrémentés par les textes à saveur philosophique de Dave Hunt qui s’en donne encore une fois à cœur joie au niveau vocal passant du growl malsain au clean opératique en l’espace de quelques secondes nous livrant des performances incroyables et des harmonies vocales dignes des grands de ce monde.

Pour couronner le tout, la production est sans failles et a fait l’objet d’un travail de moine, on sens que beaucoup de temps a été mis pour mener cet album à la perfection. Une fois de plus et ce pour la onzième fois, je suis conquis par un album de Anaal Nathrakh!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Finntroll – Vredesvävd – 2020

Sept ans c’est assez long entre deux sorties d’album et laissez-moi vous dire qu’une longue absence se doit d’être particulièrement justifiée lors de la sortie d’un nouvel album et cette attente doit en valoir la peine. Dans le cas du septième album de Finntroll, c’est chose réussie, l’attente est largement récompensée avec un album qui frappe fort et qui décape!

Les fans de longue date du groupe Finnois se retrouvent donc en terrain connu, Finntroll reate fidèle à lui-même en nous lançant, outre l’intro et le outro, neuf pièces festives très efficaces qui rentrent au poste et qui nous font oublier cette folie pandémique pendant environ quarante minutes. Vredesvävd c’est du très bon Finntroll dans les dents!

Le côté folk est peut-être un peu moins présent qu’auparavent, on laisse la place à un peu plus de mordant et de symphonique mais l’essence du groupe est toujours là, c,est une belle petite évolution et un cheminement musical qui va en grandissant et non en régressant. Encore une fois le groupe est solide sur tous les aspects de la composition à l’exécution en passant par une production puissante, claire et limpide.

Le fan de Finntroll en moi est très content du résultat, cet album se classera bien sûr dans les tops de 2020. Les amateurs de Folk Métal puissant apprécierons forcément ce nouvel album, à vos écouteurs et grimpez le volume!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8,5

Enslaved – Utgard – 2020

Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
Utgard – 2020
Nuclear Blast
9,5/10

Le voici enfin ce quinzième album de Enslaved! En cette période incertaine de pandémie et de stupidités sociale, l’album avait été reporté mais on ne peut pas reporter indéfinitiment, un jour il faut que ça sorte et c’est fait. Je l’attendais celui-là et malgré lefait que 2020 ne soit pas une très bonne année au niveau des sorties, Utgard semble apporter un peu de réconfort et despoir musical pour les mois à venir.

Bon, en gros Utgard c’est du Enslaved comme on on eu droit depuis plusieurs albums en accentuant toujours ce côté Progressif qui à mon humble avis apporte une dimension intéressante à Enslaved. Les soubresauts Black Metal sont toujours là mais on explore encore plus les textures sonores et on s’aventure encore plus vers des idées et concepts musicaux qui s’éloignent de ce que le groupe faisait à ses débuts. Le trip Black Metal des années 90 n’est plus là et selon moi, c’est tant mieux. On sort du lot et on met l,emphase sur la musicalité avant le paraître.

Encore une fois, Enslaved nous en met plein les oreilles avec une parfaite maîtrise des intruments et du mélange des voix mélodiques et vaporeuses qui se transforment en chats gutturaux qui écorchent les oreilles. L’omniprésence des claviers vient renforcer les atmosphères en apportant des sonorités parfois soporifiques et hypnotiques pour nous rentrer dedans l’instant d’après avec des riffs incisifs et une rythmique brutale et effrénée.

Le travail de production est sans failles, on a droit à de la puissance où tout est à sa place dans le mix, on est vraiment loin des productions crasseuses des premiers albums, c,est limpide et ça rends le produit fini très agréable à écouter.

Je ne suis pas déçu du tout de ce nouvel album qui est en fait la continuité de In Times et E ce qui place Enslaved parmi mes coup de cœurs de la 2e décennie du 21e siècle. Le groupe fait maintenant partie de mes préférés et je recommande fortement l’écoute répétée de ce petit bijou sonore!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Horisont – Sudden Death – 2020

Horisont – Hard Rock/Classic Rock – Suède
Sudden Death – 2020
Century Media
9,3/10

Vous aimez le Hard Rock pur et dur comme il se faisait dans les années 70? La formation Suédoise Horisont est définitivement pour vous! Avec la sortie de son sixième album Sudden Death, Horisont se place parmi ls chefs de file du Hard Rock moderne à la sauce vintage avec treize pièces étonnamment bien composées et surtout bien rendues.

Que ce soit au niveau des duos de guitares typique des belles années des grands groupe de l’époque ou des claviers à la sauce progressive qui ont fait la renommée de groupes tels Camel, Horisont nous en met plein les oreilles avec des compositions bien ficelées sur un alum percutant et très bien produit. L’engouement pour ce type musical est tel que le label Rise Above en fait son cheval de bataille et Horisont a vu bon nombre de ses albums sortir sous ce label. Ce nouvel album, Sudden Death, amène le groupe à monter d’un cran en signant avec Century Media ce qui marque une étape important pour le groupe.

Si comme moi vous êtes fans de musique de la belle époque des Supertramp, Thin Lizzy ou encore Deep Purple, Horisont nous offre une belle alternative et une cure de jeunesse pour ce style de musique indémodable et toujours aussi enlevant.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Cryptic Shift – Visitations from Enceladus – 2020

Cryptic Shift – Technical Thrash/Death Metal – Angleterre
Visitations from Enceladus – 2020
Blood Harvest
9,1/10

Il est toujours plaisant de faire des découvertes musicales surtout quand ces découvertes sont totalement inattendues et révèlent une surprise de taille. C’est ce qui est arrivé avec la formation Anglaise Cryptic Shift. Je ne me souviens plus très bien du comment j’ai trouvé cette formation mais chose certaine, son premier album en est un de taille qui peut rivaliser avec les grands maîtres du Métal Technique.

La première pièce de l’album est un immense tour de force de plus de 25 minutes ayant pour titre Moonbelt Immolator. Dès les premières mesures, le ton est donné et on s’aperçoit que nous aurons affaire avec une entité propre et bien ficelée. Le thème du cosmique s’étale ici sur quatre pièces brillamment bien composées et arrangées où s’entremêlent riffs incendiaires et atmosphères planantes. Les membres du groupe ont vraisemblablement écouté beaucoup de Voïvod et de Vektor mais aussi beaucoup de musique Progressive pour nous concocter des sonorités bien à eux et des idées sorties des sentiers battus. Évidement, l’exécution est de haut calibre et le groupe a réussi à se doter d’une excellente production pour rendre justice à la complexité de ses compositions.

Des albums comme celui-ci j’en prendrais à la tonne. Cryptic Shift nous prouve que le technique et le progressif sont là pour rester dans le grand monde du Métal et le groupe nous prouve qu’il y a une superbe relève pour tenir le flambeau instauré par les pionniers du genre. Un album à écouter sans réserves!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Carach Angren – Franckensteina Strataemontanus – 2020

Carach Angren – Symphonic Black Metal – Pays-Bas
Franckensteina Strataemontanus – 2020
Season of Mist
9,5/10

La formation Néerlandaise Carach Angren nous arrive cette année avec son sixième album sous le concept de nul autre que Frankenstein. Ce nouvel album accentue le côté symphonique d’un cran mais est également marqué par des l’arrivée d’éléments plus Industriels notamment avec des rythmiques plus militaires qu’auparavant.

Encore une fois, Carach Angren fait preuve d’ingéniosité musicale en incorporant habilement ses parties symphoniques à un Black Metal sombre et mélodique. Les niveaux de composition et d’interprétation sont toujours de très haut calibre, ces musiciens sont décidément des génies dans leur genre. La production et les arrangements sont assez spectaculaires, même plus qu’à ce que le groupe nous a habitués au fil des ses précédents albums. On sent très bien l’influence Gothique et Victorienne propre à l’imagerie initialement créée par Mary Shelly. Nous avons même droit à certains éléments musicaux se rapprochant du Gothic Rock originel avec des vocaux « cleans » sur certaines pièces ainsi que certaines ambiances apparentées à The Vision Bleak ici et là au fil des pièces, ce qui n’est pas pour me déplaire!

En fin de compte, Carach Angren est sans aucun doute un groupe fort sous estimé qui gagne à être connu de par sa qualité musicale et de son ensemble très théâtral. Ce nouvel album se retrouvera assez haut dans les tops de 2020 et est déjà devenu un classique instantané dans la discographie du groupe.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Alarum – Circle’s End – 2020

Alarum – Progressive Thrash Metal/Jazz fusion – Australie
Circle’s End – 2020
Dinner for Wolves
9,7/10

Je l’attends depuis des lustres celui-là. Il faut dire qu’avec Alarum, il faut se montrer très patient face au délai des sorties d’albums qui habituellement sont de 6 ou 7 ans. Mais pour Circle’s End, il aura fallu 9 longues années avant de pouvoir mettre la main dessus! Certains membres du groupe font partie de The Levitation Hex et nous ont pondu deux formidables albums entre temps ce qui m’a permis de soulager mon impatience un peu.

Circle’s End nous replonge dans les mêmes atmosphères que Natural Causes et la seule différence notable que l’on peut constater entre ces deux albums, c’est que le côté Jazz Fusion est beaucoup plus prononcé sur ce nouvel album. Une fois de plus, Alarum nous lance sa folie musicale en pleine face et je pourrais même dire que ça pourrait être déroutant pour certains Métalleux un peu plus conformistes. Le groupe mise énormément sur les changements soudains mais surtout sur les surprises sonores et les textures assez flyées. Si vous n’aimez pas le Jazz, il se peut que vous vous perdiez un brin au fil des pièces.

Par contre, le côté Thrash Metal Progressif est toujours tout aussi présent et tout aussi puissant que par le passé. Pensez à Atheist mais en plus disjoncté! Donc, une composition très éclatée et une interprétation sans failles. Les musiciens de ce groupe sont de très haut calibre, c’est assez impressionnant. La production est très léchée et très limpide sans tomber dans le piège du sursaturé, on reste dans le confort des micros sur la batterie et de production digne des grands maîtres du Progressif.

Alarum est depuis 2011 une de mes formations favorites et Circle’s End ne fait que renforcer cette admiration que j’ai pour la formation Australienne. Là où plusieurs s’efforcent de jouer technique pour jouer technique, il y en a pour qui la création et le souci de l’art compte vraiment plus que les artifices techniques. Alarum en met du technique mais aucunement pour épater la galerie.

Composition: 10
Exécution: 10
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Triptykon – Requiem (Live at Roadburn 2019) – 2020

Triptykon – Gothic/Doom/Death/Black Metal – Suisse
Requiem (Live at Roadburn 2019) – 2020
Century Media
7,6/10

Depuis le retour de Celtic Frost avec Monotheist en 2006, chaque sortie de Triptykon est pour moi une longue et pénible attente. Tom nous est revenu en pleine forme et en pleine possession de ses moyens et tout ce qu’il touche depuis Monotheist, c’est à dire les deux albums de Triptykon, est de l’or en barre et du pur génie musical. Notre cher Tom caressait, depuis des lustres, le souhiat de finaliser son fameux Requiem qui se déroule en trois parties. La première partie était Rex Irae issue de Into the Pandemonium et la troisième, Winter, une pièce symphonique qui se retrouvait sur Monotheist. Ces deux pièces étaient donc de Celtic Frost et la partie manquante a été composée pour Triptykon.

En 2019, le fameux Requiem a été finalisé et présenté au grand public lors du Roadburn festival. Cette année, en plein délire du Covid-19, Tom nous présente son Requiem sur disque. Dordinaire, je laisse de côté les albums « live » car, que voulez-vous, j’hais ça les albums « live ». Mais pour celui-ci, je me devais de faire une exception à ma règle d’or car Triptykon nous présente une toute nouvelle pièce et non la moindre car elle dure pas loin de trente-deux minutes. Mettons tout de suite les points sur les « i » et les barres sur les « t » : Je suis totalement déçu par cette nouveauté de Triptykon.

Bien que pour un « live » la production soit très bonne et que le niveau de composition soit assez élevé, là où je grince des dents c’est au niveau de l’exécution et de l’ambiance de cet album. En spectacle ce devait être assez spectaculaire mais sur disque, c’est d’un ennui mortel. En fait, mis à part Rex Irae et quelques petites poussées sur la partie deux, Triptykon ne joue pas du tout. On a droit à un orchestre symphonique tout le long et ça manque de puissance. Je m’attendais à du Triptykon qui défonce les tympans de sa toute puissance Métallique et sombre mais non. On a droit à une symphonie déprimante et sans éclats et bien que ce soit brillaient bien composé, c’est d’une platitude massacrante.

En espérant que le prochain album studio de Triptykon ne soit pas comme celui-ci…

Composition: 9
Exécution: 6
Arrangements : 9
Production: 8
Appréciation Générale : 6

Warbringer – Weapons of Tomorrow – 2020

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Waepons of Tomorrow – 2020
Napalm Records
8,9/10

Rares sont les « nouveaux » groupes de Thrash Metal qui réussissent à faire revivre le véritable Thrash originel sans tomber dans la copie conforme ou le réchauffé pur et simple. Depuis ses débuts, la formation Américaine Warbringer apporte un vent de fraîcheur Thrash sans justement tomber dans le piège de la photocopie. De sortie en sortie, le groupe nous impressionne et c’est encore le cas sur le sixième album, Weapons of Tomorrow.

Même si Warbringer puise à la source des Slayer, Exodus et compagnie, le groupe est en mesure de définir sa propre identité et son propre univers sonore. Les gars sont capables de nous fignoler des riffs très techniques et vraiment intéressants tout en conserver cette essence de Thrash qui démolit tout en nous tenant en haleine durant tout un album durant. On passe de la rapidité à l’état pur comme dans le temps pour changer de tempo et devenir plus lent et lourd tout en ajoutant des structures différentes d’une pièce à l’autre.

Les musiciens savent jouer, c’est droit comme c’est pas possible et c’est puissant! Les guitaristes utilisent des effets de reverb et de délai pour agrémenter leurs solos et la rythmique est solide et fidèle au poste pour soutenir cette multitude de riffs ravageurs. Encore une fois Warbringer a une production digne de ce nom pour cet album, c’est clair et limpide et contrairement aux productions modernes, le son général tends plus vers des productions plus années 80 à la Ride the Lightning.

Weapons of Tomorrow est un album réussi qui place Warbringer en haut de la liste des leaders du Thrash Metal moderne. Cet album sera assurément dans mes choix de 2020 et aura vraisemblablement une haute place dans la liste!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Vader – Solitude in Darkness – 2020

Vader – Death/Thrash Metal – Pologne
Solitude in Darkness – 2020
Nuclear Blast
8/10

Les Polonais de Vader reviennent cette année avec Solitude in Darkness. Vader, ça ne change pas vraiment d’un album à l’autre. On garde la même formule depuis les tout débuts, la recette est simple mais efficace. On ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis et on y va toujours à l’essentiel : Faire du Death Metal à saveur Thrash puissant et direct.

Sur Solitude in Darkness on garde encore une fois cette même formule sauf que cette fois-ci on a opté pour des pièces très courtes dont la majorité demeurent dans la médiane des deux minutes et demi. Même si l’album est quand même assez efficace, Vader ne sort pas du lot et stagne dans le même jus depuis belle lurette.

Bien sûr, les musiciens sont droits et très performants mais on se demande pourquoi, malgré le grand talent de ceux-ci, le groupe demeure toujours dans ce confortable vautrement. Vader pourrait parfois nous surprendre avec un peu d’innovation mais c’est peine perdue, on a l’impression de réentendre le même album sortie après sortie. Par contre, c’est toujours aussi efficace et ça rentre au poste!

L’album sonne très bien et jouit d’une production en béton. C’est très professionnel et ça risque de vendre. Justement, c’est le terme que je cherchais : Vendre. Vader est l’un de ces groupes qui préfère sacrifier l’innovation au profit du profit et demeurer une valeur sûre pour le Label.

Solitude in Darkness renferme de bonnes pièces mais comme pour les quelques albums précédents, il ne passera pas à l’histoire. C’est du Vader pur et dur et c’est vraisemblablement comme ça que le groupe se doit d’être.

Composition: 7
Exécution: 9
Arrangements : 7
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Oranssi Pazuzu – Mesterin kynsi – 2020

Oranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Mestarin kynsi – 2020
Nuclear Blast
9,5/10

Le démon orange est de retour avec un cinquième album depuis sa création en 2007. J’avais grandement apprécié le précédent album paru en 2016 et j’avais pas mal d’attentes face à Mesterin kynsi. Petite mise en garde avant de s’aventurer plus loin : Oranssi Pazuzu ce n’est pas pour tout le monde!

Le groupe Finnois revient en force avec son Black Metal ultra disjoncté. Le terme psychédélique peut en rebuter plusieurs, mais ici on pourrait plus dire Black Metal Cosmique à fortes doses Progressives à la limite Krautrock par moments. Le groupe mise sur la simplicité des riffs et la répétition mais remplit le tout d’éléments complètements hallucinants tout au long de l’album. Les claviers sont en avant plan et c’est sur ceux-ci que Oranssi Pazuzu base ses pièces. Les guitares font office de remplissage alors que la batterie et la basse nous hypnotisent complètement avec des rythmes en boucle.

Pour réussir à créer ce type de musique on se doit de bien maîtriser les instruments car on se promène de tempo en tempo et de changements de sonorités soudains. Il est indéniable que ces gars là sont d’excellents compositeurs qui savent tirer parti des effets et des divers outils qu’ils ont à disposition. On réussi à nous transporter dans de vastes espaces vides en nous amenant à partir dans nos pensées les plus profondes.

Qui dit Black Metal ne dit pas nécessairement production de piètre qualité. Ici on utilise le plein potentiel des instruments et des sons pour en arriver à un tout assez fluide malgré la complexité et la lourdeur oppressante des textures qui englobent les pièces.

C’est sûr que ce groupe est difficile d’approche si on est pas habitués à écouter de la musique qui sort de l’ordinaire mais si vous aimez des trucs un peu plus flyés comme A Forest of Stars et Nachtmystium ou même encore Magma, Tangerine Dream ou Amon Duul II vous allez comme moi apprécier ce petit bijou de folie musicale.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Void of Sleep – Metaphora – 2020

Void of Sleep – Progressive Doom Metal – Italie
Metaphora – 2020
Aural Music
9,1/10

Je l’attendais depuis un moment celui-là. Près de cinq ans après la sortie du deuxième album, les Italiens de Void of Sleep nous reviennent avec un nouvel intitulé Metaphora. J’avais des attentes face à celui-là car j’avais bien aimé le précédent album avec ses prouesses progressives et sa lenteur très planante.

Sur Metaphora, on pousse le progressif pas mal plus loin tout en s’éloignant de la tangente Sludge des deux premiers albums. Les pièces sont beaucoup plus longues et surtout beaucoup plus étoffées que sur New World Order. Les influences Voïvod et Opeth sont toujours présentes mais le groupe semble bien aimer les sonorités des années 70.

Les claviers planants sont très présents tout au long de l’album, on joue beaucoup avec différentes textures et sonorités riches qui viennent élargir le spectre musical de Void of Sleep. On remarque aussi que les musiciens ne sont pas des amateurs, ce sont d’excellents compositeurs qui ont une parfaite maîtrise de leurs instruments. Si vous aimez les albums qui sonnent, vous serez servi avec celui-ci car la production est irréprochable. C’est clair contrairement à des productions plus floues souvent présentes dans des albums de Sludge. Ici on a misé sur une puissance sans trop de modernité, bref, une production à l’image des grands groupes Prog des années 70.

Encore une fois Void of Sleep m’impressionne avec ce troisième album. Metaphora est d’une qualité musicale exemplaire que tout bon amateur de Progressif se doit d’écouter.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Cirith Ungol – Forever Black – 2020

Cirith Ungol – Heavy/Doom Metal – États-Unis
Forever Black – 2020
Metal Blade
8,8/10

Cirith Ungol effectue un retour sur album près de 29 ans après la sortie de son quatrième et dernier album paru en 1991. C’est une réelle surprise pour moi car j’aime beaucoup ce que le groupe nous a offert sur les trois premiers albums.

Avec Forever Black on retrouve Cirith Ungol comme nous l’avons connu dans les années 80 avec le traditionnel Heavy/Doom Metal et le son unique du groupe. En fait, la formation Américaine reprends exactement après One Foot in Hell avec le même type de compositions et le même univers sonore qui a fait sa renommée.

Les musiciens sont en pleine forme et ça paraît qu’ils ont eu du plaisir à travailler sur cet album. C’est droit et très juste mais ce qui retient le plus l’attention c’est la voix de Tim Baker qui n’a pas du tout changé! D’excellents riffs Doom bien ficelés et une rythmique qui frappe fort, ce sont les ingrédients principaux qu’il faut à un album comme celui-ci et nous en avons pour notre argent!

Comme pour les premiers albums, Cirith Ungol nous en met plein les oreilles avec des arrangements tantôt simples et souvent assez grandioses avec de belles mélodies de guitares et des chœurs qui élargissent le spectre sonore de l’album. Une belle réussite à ce niveau.

L’album a été produit à la manière des belles années du groupe. Aucune modernité ni d’ajout superflu, on y va à l’essentiel comme dans le bon vieux temps ce qui donne un album chaud et pas du tout stérile comme les productions d’aujourd’hui.

Forever Black est un album surprenant et à la hauteur de ce que Cirith Ungol nous a servi dans le passé. J’ai toujours apprécié ce type Métallique où le côté épique rencontre la force brute du Heavy Metal traditionnel lourd et lent. Un excellent album à écouter qui vous fera découvrir ou redécouvrir Cirith Ungol!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Thanatos – Violent Death Rituals – 2020

Thanatos – Death/Thrash Metal – Pays Bas
Violent Death Rituals – 2020
Listenable Records
8,7/10

Ils n’en sortent pas souvent des albums les Néerlandais de Thanatos! Le dernier album date de 2014 et l’autre d’avant, 2009… Pour une formation fondée en 1984, sept albums en carrière, ce n’est pas beaucoup certes mais c’est mieux d’en sortir moins et de s’attarder à la qualité de ceux-ci que d’en sortir un par année ou aux deux ans et diluer le produit fini.

Toujours est-il que j’avais bien aimé Global Purification en 2014 et le groupe revient exactement avec la même formule efficace et directement dans les dents. C’est sûr que Thanatos ne réinvente pas le Death Metal mais il le fait vraiment bien et nous offre l’essence même du Death/Thrash de la vieille école. D’excellents riffs, d’excellentes pièces qui frappent fort. Que demander de mieux?

Les pièces sont très bien exécutées, on y va avec du direct sans artifices, le groupe mise sur le riff simple qui reste dans la tête et les musiciens sont loin d’être des jambons pour avoir fait leurs preuves dans des formations comme Hail of Bullets, Asphyx ou encore Melechesh. Une excellente exécution, c’est droit et ça rentre au poste!

Bon, Thanatos ne fait pas dans la dentelle, c’est du Death dans les dents et on passe à l’essentiel sans perdre son temps à faire des arrangements spectaculaires. Des blast beats, du groove et de la puissance, c’est tout ce qui est nécessaire pour un groupe comme celui-ci.

La production est quand même très bonne malgré une sonorité plus vieillotte et un peu rugueuse. On a fait les coins ronds par moments mais ce n’est pas trop grave, ça sonne comme du bon vieux Slayer de la période Haunting the Chapel et Hell Awaits. C’est loin d’être tannant pour l’oreille mais j’aurais aimé une production un peu plus fluide et un peu plus claire.

Violent Death Rituals est un excellent album de pur Death Metal que j’aurai plaisir à ré-écouter de temps à autres. Étant un amateur de Pestilence, hail of Bullets et Asphyx, ça vient me chercher et c’est ce que j’aime dans le Death. Des riffs pour se faire aller la tête et de la puissance à revendre!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Nomad – Transmogrification (Partus) – 2020

Nomad – Death Metal – Pologne
Transmogrification (Partus) – 2020
Witching Hour Productions
9,1/10

Nomad est une formation Polonaise qui n’est malheureusement pas très connue du grand public Métallique. Pourtant, cette formation a tout pour être de haut calibre et ainsi rivaliser (bien grand mot) avec les grosses pointures du genre. Le groupe nous offre son sixième album en carrière, album qui arrive près de neuf ans après le très excellent Transmigration of Consciousness paru en 2011. Le groupe avait sorti un mini album en 2015 mais était totalement passé sous les radars à l’époque dû à sa faible quantité de copies. Toutefois, ce mini album se retrouve en bonus sur le nouvel album.

Si vous aimez votre Death Metal assez technique et disjoncté, vous trouverez votre compte avec Nomad. Les compositions sortent des sentiers battus et le groupe nous en met plein les oreilles avec des riffs dissonants et des structures loin des standards établis. Sur ce nouvel album Nomad nous plonge dans un univers assez brutal en ajoutant cette fois-ci plusieurs éléments progressifs tout au long de l’album.

Le niveau de musicalité est vraiment très élevé, le groupe offre une technicité exemplaire sur chacune des pièces et les musiciens du groupe sont de véritables professionnels qui maîtrisent leurs instruments à la perfection. Le groupe a opté pour un batteur et un bassiste de session, musiciens dont les preuves ne sont plus à faire, soient Inferno et Orion de Behemoth. Il faut aussi mentionner aussi que le cerveau derrière Nomad est Seth qui est également guitariste live de Behemoth depuis 2004.

Ici, pas de de répit, les arrangements entre les divers instruments sont faits de façon magistrale, on n’hésite pas à imbriquer des éléments vaporeux avec les guitares et les claviers ainsi que des éléments vocaux à glacer le sang. On frôle la folie musicale au fil des pièces et que nous le voulions ou non, nous nous retrouvons transportés dans un univers parallèle rempli de sonorités diverses.

Comme pour son prédécesseur, ce nouvel album est très bien produit et même si ça sonne moderne avec les « triggers » et les ajouts de toutes sortes, ça sonne puissant et très limpide. Tout est à sa place et un album de cette trempe devrait se retrouver aux côtés des grands du genre.

Ce nouvel album de Nomad se retrouvera assez haut dans mes tops 2020, j’aime beaucoup le côté disjoncté qui ressorts des pièces de l’album, ceux qui me connaissent savent que la folie musicale est mon principal intérêt, donc Transmogrification (Partus) est exactement le type d’album qui me parle et vient me chercher.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Dopelord – Sign of the Devil – 2020

Dopelord – Stoner/Doom Metal – Pologne
Sign of the Devil – 2020
Green Plague Records
8,8/10

La formation Polonaise Dopelord m’avait frappé de plein fouet en 2017 avec son superbe album Children of the Haze. Le savant mélange de Doom vaporeux et d’éléments psychédéliques était venu me chercher et l’originalité de cet album m’avait beaucoup plu. En 2020, Dopelord récidive en nous offrant son quatrième album depuis ses débuts en 2010.

Sur Sign of the Devil, on retrouve la sonorité très « fuzzée » du précédent album et le même type de compositions. Par contre, on dirait que Dopelord est revenu en quelque sorte aux racines du Doom proprement dit. Moins d’éléments psychédéliques et vaporeux, on va plus à l’essentiel du riff et de la rythmique martelante ce qui donne un album un peu moins original que le précédent. On a l’impression d’entendre un mélange du Black Sabbath des débuts avec Electric Wizard. Ce n’est pas mal du tout mais j’aurais préféré que le groupe s’aventure un peu plus dans la folie de Children of the Haze. Les effets de délai et de réverbération sont moins présents et ça sonne moins profond.

Les pièces sont très bien rendues, le quatuor est capable de nous livrer des riffs et une rythmique sur le tempo sans trop s’aventurer dans des prouesses techniques extravagantes. On opte pour la carte de la simplicité et du style des années 70 pour rendre justice à la lenteur proposée.

Comme pour le précédent album, le groupe joue beaucoup sur les textures vocales et les multiples couches de cordes avec le « fuzz » à l’avant plan pour nous en mettre plein les oreilles. On joue aussi beaucoup avec différentes sonorités allant de la douceur jusqu’à la puissance totale nous faisant passer d’un extrême à l’autre tout au long de l’album.

Qui dit Doom granuleux et guitares « fuzz » dit aussi production plus sale et moins léchée. Dopelord offre justement une production non aseptisée basée sur le son caractéristique des guitares sur un ampli Orange et une batterie sans ajout de modernité. Des micros et c’est tout. Ce type de production pourrait déplaire à certains adeptes du numérique et du « click » mais en bout de ligne, cet album est produit comme dans le bon vieux temps où les musiciens devaient jouer et si on se trompait, ça faisait partie du côté humain de la performance.

J’ai bien aimé Sign of the Devil malgré sa courte durée. Le groupe a misé sur le cru et direct sans artifices et ça rentre au poste! Si vous aimez les sonorités des années 70. vous serez très bien servis avec ce nouvel album!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9