Ghost – Opus Eponymous – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1240
Ghost – Opus Eponymous – 2010
Suède

En Octobre 2010, alors que j’étais co-animateur de Réanimation sur CFOU à Trois-Rivières, j,avais reçu un promo provenant de Rise Above Records. Le premier album de Ghost, Opus eponymous, était sur le point de sortir officiellement dans les jours suivants et personne na,mvait entendu parler de ce groupe Suédois mystérieux. L’anonymité des membres, les masques, l’anti-pape, les ghoules sans nom faisaient planer le mystère autour du groupe et la sonorité était abrasive, de la vieille école et incroyablement riche. En entendant cet album, je suis tombé sur le cul et je me suis empressé de le passer à l’émission. Ghost fait partie des premiers groupes de la vague du « seventeen revival » qui a déferlé sur le monde métallique au début des années 2010 et son ascension a été plus que fulgurante. Lee Dorian savait qu’il ne pourrait pas garder le groupe pour ses futurs albums tant quelque chose de puissant s’en venait. L’identité des membres du groupe est demeurée pratiquement secrète jusqu’en 2017 même si certains mordus savaient en fait qui en étaient les principaux acteurs. Il faut prendre Opus Eponymous comme étant un « game changer » qui a ouvert des portes tant au groupe lui-même qu’à d’autres qui ont suivi comme Lucifer, Blood Ceremony ou encore The Devil’s Blood. Avec ses structures accrocheuses, ses riffs bien ficelés et ses textures sonores épiques, Opus Eponymous était devenu un classique instantané qui a contribué à propulser un groupe au sommet en l’espace de dix ans. Oui, on le sait tous que Ghost évoluera vers de nouveaux horizons sonores par la suite et que certains n’apprécient pas le fait que son look ne reflète pas le son généralement associé à ce type d’aspect théâtral mais on a qu’à penser à des groupes comme Coven qui, en 1969, était plus Satanique que n’importe quel groupe de Black Metal ou encore à des groupes comme Alice Cooper ou Kiss qui ont popularisé ce type de gamique dans les années 70 pour comprendre que Ghost, c’est la même chose en plus moderne. Opus Eponymous avait apporté un vent de fraîcheur dans ce monde élitiste et nous a montré un génie de la composition et des arrangements qui allait révolutionner et remettre le rock flamboyant de la carte de la grandeur avec les albums suivants.