Moonsorrow – Varjoina kuljemme kuolleiden maassa – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1260
Moonsorrow – Varjoina kuljemme kuolleiden maassa – 2011
Finlande

Henri Sorvali est un musicien et compositeur incontournable dans le monde du Folk Metal. Surtout connu pour ses talents de claviériste et de compostion au sein de la formation Finntroll, il est aussi un des principaux compositeurs de la formation Moonsorrow avec son cousin Ville Sorvali. Le groupe Finlandais a rapidement monté les échelons pour devenir l’un des chefs de file du mouvement Folk Metal avec une discographie sans failles qui nous fait voyager dans le temps des légendes et de la vie païenne avant que la religion monothéiste vienne tout détruire sur son passage en assimilant les modes de vies établis par les ancêtres. Au fil des albums, Moonsorrow rallongeait ses pièces, franchissant le cap des douze minutes pour certaines d’entres elles. Si bien que Varjoina kuljemme kuolleiden maassa est en fait composé de quatre pièces variant entre douze et seize minutes entre coupées de courtes interludes qui agissent en tant que pont entre deux longues pièces. Une fois de plus, le quintette nous en met plein les oreilles avec des compositions complexes et riches en sonorités dans lesquelles la vitesse excessive n’est pas de mise. Le groupe privilégie la lenteur et la puissance pour parfaire ses pièces qui se veulent épiques et majestueuses. Un autre bijou de la discographie qu’il nous faut écouter pour bien comprendre l’évolution du genre qu’est devenu le Folk Metal.

Sabbat – Sabbatrinity – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1259
Sabbat – Sabbatrinity – 2011
Japon

Sabbatrinity est le neuvième et dernier album en date de la formation Japonaise Sabbat. Les pionniers du Black Metal en ont toujours fait à leur tête depuis 1984 accumulant les sorties de mini albums et de « split » au détriment d’albums complet pour former une discographie plutôt imposante en nombre de sorties. Toujours fidèles à eux-mêmes, les membres du groupe avaient composé un album digne de la sonorité proposée depuis les débuts avec un Black Metal explosif teinté de Speed et de Heavy Metal bien assis sur une production crue. C’est à grands coups de riffs bien aiguisés et une rythmique rapide que Sabbatrinity avait été proposé. Bien sûr que Sabbat ne réinventait rien mais c’était inutile de réinventer ce dont nous sommes les instigateurs. Il faut dire que sabbat fait partie des premiers groupes à faire changer la face de la musique plus extrême avec Venom et Hellhammer. Les vieux routiers Japonais sont encore aujourd’hui au sommet de leur forme et continuent à sortir sporadiquement des mini albums pour nous en mettre plein les oreilles et réitérer leur statut d’influence majeure dans la grande évolution métallique.

Deicide – To Hell With God – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1258
Deicide – To Hell With God – 2011
États-Unis

Si vous ne connaissez pas Deicide, ne serait-ce que de nom, c’est soit vous débutez dans le vaste monde métallique, soit vous n’êtes pas un amateur de musique plus extrême ou nullement un amateur de musique Heavy Metal et de ses dérivés. Deicide est l’un des pionniers du Death Metal tel que nous le connaissons, le groupe roulant sa bosse depuis la fin des années 80. À sa tête se trouve un musicien peu commode à la mine patibulaire qui est rapidement devenu une figure de proue du genre qui a mené sa barque de façon magistrale depuis ses tout débuts. « Oui, mais Deicide n’a jamais changé de sonorité depuis son premier album » me direz-vous? Et vous avez parfaitement raison. Encore une fois, pourquoi changer une recette qui LA recette originale et qui perdure toujours aujourd’hui? Mis à part quelques écarts au débnut des années 2000, Deicide a toujours livrés la marchandise et son dixième album, To Hell With God, le prouvait amplement en proposant des pièces brutales et directes dans la plus pure tradition du groupe et du genre. Quand on parle de Death Metal, qu’est-ce qui est primordial? Des riffs bien gras et aiguisés, une rythmique rapide qui cogne dur et une sauvagerie sonore enlevante qui défonce les tympans. Peut-ob dire que To Hell With God comporte ces ingrédients? Bein évidemment! Ce dixième album est un album important pour le Death emtal et pour la discographie du groupe qui nous fait dire que Deicide est toujours en vie et prêt à nous écorcher les oreilles! Maintenant, si vous n’appréciez pas, passez votre chemin et laissez ceux qui aiment la musique abrasive se délecter de ces riffs puissants!

Virus – The Agent That Shapes the Desert – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1257
Virus – The Agent That Shapes the Desert – 2011
Norvège

Mené d’une main de maître par Aggressor de Aura Noir, le projet Virus n’est pourtant pas le plus connu des groupes de la grande famille métallique. La raison en est très simple : La musique de Virus n’est pas pour tout le monde et ne rejoint pas la majorité des Métalleux de ce monde. Le son général du groupe Norvégien peut paraître bizarre et complètement disjoncté aux oreilles non averties et ce fait revenait une fois de plus sur son troisième album, The Agent That sahpes the Desert. La définition sommaire du style proposé serait Avant-Garde Metal mais ce serait trop facile de catégoriser si simplement la musique du trio. En fait, le style va plus loin que tout ce que l’on peut imaginer. En évitant toujours d’utiliser de la distorsion sur les guitares et en offrant des structures très complexes et des textures déconcertantes, Virus avait redéfini la façon de faire de la musique extrême. S’inspirant de groupes Porgressifs et Krautrock des années 70, Virus s’était forgé une sonorité bien à part avec une ligne directrice qui allait à l’encontre des standards pré-établis un peu à la manière de Voïvod ou Arcturus. Ce troisième album est une perle de musique expérimentale qui se tient malgré l’étrange délire musical présenté. Ouvrez votre esprit et tentez de comprendre comment ce groupe a été fort important pour l’évolution métallique au niveau des normes ayant été brisées.

Lifelover – Sjukdom – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1256
Lifelover – Sjukdom – 2011
Suède

Sjukdom fut le quatrième et dernier album de la formation Suédois Lifelover. Sur ce dernier effort, le groupe perpétuait et immortalisait à jamais ce qu’il avait commencé à ses débuts avec un mélange de Black Metal froid et un rock mélancolique et très dépressif. Quelques jours après le décès de B, le groupe a donné ce qui devait être un dernier concert en son honneur avant de mettre un terme à l’entité Lifelover. Le groupe Suédois aura laissé sa marque dans le monde du Black Metal en étant l’un des premiers du mouvement Post Black Metal en incorporant des éléments du Shoegaze et en proposant une musique à la fois abrasive et atmosphérique. Sjukdom est en quelque sorte son chant du cygne qui bouclait la boucle de façon magistrale. Un excellent album et surtout un excellent groupe à découvrir si ce n’est déjà fait. Une autre preuve que la grande famille métallique pouvait prendre des tournants inattendus et greffer de nouvelles branches à son arbre généalogique.

Vreid – V – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1255
Vreid – V – 2011
Norvège

Le fantôme de Windir était rendu très loin dans le passé pour les membres de Vreid qui s’étaient forgés une solide réputation dans le vaste monde métallique en se dotant d’une identité propre qui différait largement avec l’idéologie et la sonorité de leur précédent groupe. Dès le départ, Vreid avait joué la carte du mélodique tout en se dotant d’atmosphères froides et sombres et d’une meilleure production. Au fil des albums, le groupe avait augmenté sa technicité et la complexité de leurs compositions était grande qu’à ses débuts. Sur V, cinquième album de la discographie, Vreid continuait à évoluer et à expérimenter de nouvelles avenues musicales tout en demeurant fidèle à lui-même et à ses origines Black Metal. La qualité musicale était toujours au rendez-vous et même si le groupe était moins connu dans les hautes sphères du monde métallique mondial, il tirait bien son épingle du jeu pour se démarquer et se faire entendre partout sur le globe. Un autre excellent album signé Vreid qui mérite une place de choix dans la grande évolution métallique.

Korpiklaani – Ukon Wacka – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1254
Korpiklaani – Ukon Wacka – 2011
Finlande

Pour nous faire oublier le désastreux Karkelo dans lequel Korpiklaani s’enfonçait dans le plus que réchauffé et le manque d’inspiration, le groupe Finlandais était revenu à ses racines des premiers albums avec Ukon Wacka. Bien sûr, la magie de ces premiers albums était passée depuis longtemps mais au moins Korpiklaani nous revenait avec un album plus inspiré à la hauteur de ce qu’il pouvait fournir. Tant qu’à revenir aux racines, le groupe avait complètement délaissé l’Anglais au profit du Finnois pour ses pièce, ce qui aidait énormément à reprendre du poil de la bête et à redevenir cohérent et intéressant. Le monde du Folk peut être un monde dans lequel il est difficile de percer et c’est pour cette raison qu’il faut faire les choses de la bonne façon. C’est bien beau la musique de party mais à un moment donné, ça peut devenir redondant et Korpiklaani avait brutalement compris cette facette avec Karkelo. Sur Ukon Wacka, on invoque moins les partys et on se concentre un peu plus sur la vie des ancêtres en général en remettant sur la table les hymnes et les idées de musiques typiquement traditionnelles avec un souffle plus grinçant. Certes, Ukon Wacka n’était toujours pas le meilleur album de la discographie mais il nous faisait renouer avec le groupe. Un album un peu moins festif qui demeure toutefois dans la lignée de la sonorité originelle du groupe.

Puteraeon – The Esoteric Order – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1253
Puteraeon – The Esoteric Order – 2011
Suède

Puteraeon est une de ces formations moins connues qui gagnent largement à l’être davantage pour ses qualités de compositions. Ce groupe Suédois, né au début des années 2010, fait partie d’une toute nouvelle cohorte de groupes qui maintenaient la sonorité du Death Metal Suédois en avant plan et qui brandissaient la flamme noire originelle pour en faire profiter les nouvelles et les vieilles générations d’amateurs de musique grasse et grinçante. Sur son premier album, The Esoteric Order, Pueteraeon reprenait à sa façon la sonorité granuleuse qui avait été forgée à grands coups de Boss HM-2 par des groupes comme Entombed, Grave, Bloodbath et Unleashed. Les riffs étaient assez complexes, la production grasse à souhait et l’utilisation d’échantillonnages tirés de films apportait une dimension rafraîchissante au style déjà établi. Puteraeon se doit de faire partie de cette belle évolution métallique pour la même raison que les groupes pionniers à leurs débuts. Même si certaines sonorités ont été empruntées au passé, The Esoteric Order est un excellent album qui a contribué à influencer d’autres entités qui assureront la relève quand les vieux routiers tireront leur révérence. À écouter sans ménagement!

Falkenbach – Tiurida – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1253
Puteraeon – The Esoteric Order – 2011
Suède

Puteraeon est une de ces formations moins connues qui gagnent largement à l’être davantage pour ses qualités de compositions. Ce groupe Suédois, né au début des années 2010, fait partie d’une toute nouvelle cohorte de groupes qui maintenaient la sonorité du Death Metal Suédois en avant plan et qui brandissaient la flamme noire originelle pour en faire profiter les nouvelles et les vieilles générations d’amateurs de musique grasse et grinçante. Sur son premier album, The Esoteric Order, Pueteraeon reprenait à sa façon la sonorité granuleuse qui avait été forgée à grands coups de Boss HM-2 par des groupes comme Entombed, Grave, Bloodbath et Unleashed. Les riffs étaient assez complexes, la production grasse à souhait et l’utilisation d’échantillonnages tirés de films apportait une dimension rafraîchissante au style déjà établi. Puteraeon se doit de faire partie de cette belle évolution métallique pour la même raison que les groupes pionniers à leurs débuts. Même si certaines sonorités ont été empruntées au passé, The Esoteric Order est un excellent album qui a contribué à influencer d’autres entités qui assureront la relève quand les vieux routiers tireront leur révérence. À écouter sans ménagement!

Legion of the Damned – Descent Into Chaos – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1251
Legion of the Damned – Descent Into Chaos – 2011
Pays-Bas

Legion of the Damned, malgré son statut de groupe moins connu, fait partie des pionniers de la musique extrême aux Pays-Bas. Formé en 1992 sous le nom de Occult, le groupe avait pris la décision de changer de nom après cinq albums. Legion of the Damned avait continué là où il avait laissé avec Occult en nous bombardant de riffs incendiaires sur une rythmique dévastatrice. Descent Into Chaos fut donc le neuvième album de la formation si on réunit les deux entités. Descend Into Chaos sera également le dernier album avec le maître du riff Richard Ebisch qui, après avoir fondé le groupe et y avoir passé près de vingt ans, tirait sa révérence de la scène. Ce sera également le dernier album du groupe chez Massacre Records qui passait chez Napalm Records, un plus gros joueur avec plus de ressources. Legion of the Damned n’a jamais vraiment changé son style et a toujours opté pour une approche crue et directe en se concentrait sur l’élément crucial de sa sonorité : Les riffs accrocheurs et noirs de Richard Ebisch. Avec le départ de ce dernier, est-ce que le groupe pourrait continuer à être lui-même sans faillir? C’est ce que nous verrons avec les sorties suivantes. En attendant, Descend Into Chaos est un incontournable du Death / Thrash sombre et puissant. Je vous met au défi de ne pas taper du pied ou branler de la tête durant votre écoute!

Sinister – Legacy of Ashes – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1250
Sinister – Legacy of Ashes – 2010
Pays-Bas

Pour m’aider à faire mes chroniques de l’évolution métallique, je consulte le site Metal Archives qui, selon moi, est une excellente source d’information pour la grade communauté métallique mondiale. Bien sûr que je lis les critiques d’albums et je suis toujours surpris de voir à quel point ces critiqueux sont divisés et dont la vaste majorité sont loin d’être impartiaux. On aime ou on déteste, gratuitement. J’ai été surpris aussi de constater qu’une sommité du Death Metal comme Sinister n’avait généralement que 3 ou 4 critiques par album compte tenu du statut de légende de ce groupe Néerlandais. Si on se fie au pourcentage obtenu pour Legacy of Ashes, nous sommes en droit de penser que c’est un album horrible mais il suffit qu’un maigre 35% fasse baisser la moyenne sur seulement deux critiques. Oui, la production de Legacy of Ashes est un peu plus faible que certaines autres parutions du groupe mais cette production reste à la hauteur de ce qu’on attend d’un groupe de cette trempe. Sinister nous livre toujours les mêmes riffs accrocheurs et le même type de compositions bien construites et suffisamment techniques pour faire sourciller. Mais pourquoi diable, un groupe pionnier du Death Metal se sentirait obligé de changer pour éventuellement se faire ramasser par ceux qui craignent le changement? Sinister a contribué à inventer un genre qui perdure toujours aujourd’hui, il a toujours livré la marchandise et est toujours demeuré intègre tout au long de sa carrière. Legacy of Ashes ne fait pas exception, c’est un album plus qu’acceptable de la discographie du groupe et en voyant le peu d’intérêt porté par le lectorat du site Metal Archives, je constate que plus un groupe est fidèle à lui-même en refusant de devenir plus gros, moins il obtient de « succès ». Donc, je me réjouis que Sinister soit un de ces groupes et on peut dire, mission accomplie!

God Dethroned – Under the Sign of the Iron Cross – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1249
God Dethroned – Under the Sign of the Iron Cross – 2010
Pays-Bas

God Dethroned fait partie des pionniers du Death Metal Néerlandais avec les Asphyx, Sinister et autres Occult/Legion of the Damned qui ont forgé le genre à grands coups de riffs et de puissance sonore. Le groupe n’a jamais vraiment failli à la tâche et n’a jamais fléchi, sortnat toujours de très bons albums qui frappaient fort. Avec Under the Sign of the Iron Cross, son neuvième album, le groupe s’inspirait directement des écrits et des expériences personnelles des soldats de la première guerre mondiale pour enrichir ses paroles et par le fait même prendre une ligne directrice sur le plan musical préférant de loin jouer la carte de la rapidité et des riffs bien aiguisés. Tout ceci sur un fond de textures sombres qui frôlaient le Balck Metal par moments avec une production un peu plus granuleuse qui apportait un petit quelque chose de malsain aux pièces de l’album. Nul besoin d’être ultra connu pour pondre de l’excellence musicale et de montrer la voie à prendre à d’autres musiciens, God Dethroned en est le parfait exemple. Le groupe est toujours resté intègre et fidèle à lui-même et pour cette raison, il mérite ampleemnt sa place dans la belle grande évolution métallique. À écouter sans modération!

Hate – Erebos – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1248
Hate – Erebos – 2010
Pologne

Est-ce que la formation Polonaise Hate a déjà fait un mauvais album? La réponse est définitivement non malgré des albums un peu plus faibles que certains autres. Erebos, septième album de la discographie, n’échappait pas à cette tradition d’excellence initiée en 1996 avec le tout premier album. Erebos fut le dernier album de Hate sur Listenable Records avant de passer chez Napalm pour les trois albums suivants. On y retrouvait la même sonorité qui avait fait la renommée du groupe, avec le même type de riffs et une fois de plus avec une production en béton armé. Pourquoi changer une recette gagnante qu’on a contribué à forger? Il ne faut pas oublier que Hate est l’un des premiers groupes de métal extrême en Pologne avec Behemoth et Vader qui formaient un trio dévastateur en causant des émois dans son pays d’origine. Hate était reconnu mondialement depuis plusieurs années et n’était pas près de s’arrêter. Erebos était un synonyme de pur Death Metal comme il se doit d’être joué, c’est à dire avec un impact fulgurant et une précision chirurgicale. Grimpez le volume et mettez-vous en plein les oreilles!

Electric Wizard – Black Masses – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1246
Electric Wizard – Black Masses – 2010
Angleterre

Electric Wizard fait en quelque sorte partie des pionniers du Doom Metal. Ses débuts remontent aussi loin que 1988 alors que le groupe se nommait Morbicus. Après de multiples changements de noms et de plusieurs démos sous ces différents noms, le groupe Anglais est devenu Electric Wizard en 1993 et nous offre depuis un Doom abrasif et caverneux. Sans avoir vraiment changé sa recette au fil des sorties d’album, Electric Wizard s’est taillé une place de choix dans l’univers de la musique lente et c’est avec Black Masses qu’il a eu un genre de consécration même si le groupe était fort connu depuis longtemps. Balck Masses reprenait les thèmes de l’occultisme, de la drogue, de l’horreur et des sorcières pour créer une musique atmosphérique remplie de négativité malsaine. Les guitares sursaturées étaient toujours en avant plan et nous donnaient un arrière-goût du passé alors que Black Sabbath régnait en roi et maître. Ajoutons à cela une forte dose de psychédélique et une rythmique oppressante, un tout qui donne une recette de musique sombre et horrifique. Un excellent album fort influent qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie!

Cradle of Filth – Darkly, Darkly Venus Aversa – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1245
Cradle of Filth – Darkly, Darkly Venus Aversa – 2010
Angleterre

Cradle of Filth a toujours suscité de l’intérêt et de la passion, tant positive que négative au fil de sa carrière. Certains ne démordaient pas sur le fait que le groupe pouvait évoluer et changer sans pour autant renier ses origines. Darkly, Darkly Venus Aversa avait été vertement critiqué par les fans mais comme pour la majorité des albums qui ont précédé, les fans finissaient par apprécier les albums et les changements au bout de quelques écoutes. Cradle of Filth a toujours fait ce qu’il voulait musicalement et a toujours fait fi de ce que les gens pensaient. La troupe de Dani Filth avait toujours livré la marchandise et avait toujours fait des albums bien construits et bien produits. Darkly, Darkly Venus ne faisait pas exception à cette tradition d’excellence musicale qui s’était imposée dès les premiers albums du groupe. Il faut juste savoir apprécier le changement et surtout savoir s’y adapter, c,est ce qui fait la marque de commerce de Cradle of Filth finalement!

Acid Witch – Stoned – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1244
Acid Witch – Stoned – 2010
Angleterre

Acid Witch avait en quelle que sorte, sans vraiment le vouloir, réinventé le Doom en puisant ses idées directement à la source et en adaptant les vieilles sonorités au goût du jour. Le savant mélange de psychédélique, de fuzz et de Death Metal caverneux bien assaisonnés de riffs purement influencés par Black Sabbath et Cathedral avait fait mouche. Il était indéniable que le groupe Américain tenait une recette rafraîchissante qui sortait du lot et l’ajout de claviers aux sonorités des films d’horreur des années 70 aidaient grandement à mettre en musique toute cette oppression psychédélique et caverneuse. Stoned, quel excellent titre pour un album de Doom! En effet, les pièces de cet album nous donnent l’impression de faire un mauvais « trip » d’acide hallucinogène dans lequel il est impossible de se sortir. Si vous aimez les riffs gras et profonds remplis de réverbération et les thèmes issus tout droit de films cauchemardesques, Acid Witch est un groupe à considérer. Un excellent album de pur Doom sorti tout droit des abysses!

Dååth – Dååth – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1243
Dååth – Dååth – 2010
États-Unis

Je vais possiblement me répéter mais il faut absolument que nous comprenions que la grande évolution métallique et même l’histoire musicale ne se sont pas faites uniquement avec des gros noms. Par exemple, The Beatles ne serait pas devenu légendaire sans les Carl Perkins de ce monde, ce qui nous fait dire que ce sont en grande partie des petits noms pas très connus qui ont influencé les plus gros et l’histoire s’est forgée ainsi. La formation Américaine Dååth fait partie de ces groupes moins connus qui ont eu un apport assez considérable sur le développement de la musique plus extrême, en l’occurrence dans l’évolution de la musique plus mécanique. Son dernier album éponyme est un de ces albums qui changent la donne à certains degrés avec des idées qui se démarquent des standards établis. Tous au long de sa courte carrière, Dååth a expérimenté avec les sons et les textures en nous offrant une musique éclatée, assez complexe et surtout riche en sonorités diverses formant un tout qui sortait vraiment de l’ordinaire. Ce dernier album était la preuve qu’un groupe pouvait faire ce qu’il voulait sans se soucier de qui ou quoi que ce soit tout en demeurant intègre et fidèle à lui-même. Le groupe finira malheureusement par se séparer en 2013 pour diverses raisons mais pour notre plus grand bonheur, Dååth est de retour depuis 2022 et prépare actuellement un cinquième album avec Krimh à la batterie, connu pour son travail avec Septicflesh. Un album à écouter sans réserve pour bien comprendre certains éléments de cette belle évolution métallique!

The Lord Weird Slough Feg – The Animal Spirits – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1242
The Lord Weird Slough Feg – The Animal Spirits – 2010
États-Unis

The Lord Weird Slough Feg n’a jamais failli à nous offrir des albums de qualité même en officiant sous le sobriquet de Slough Feg. Le groupe Américain était l’incarnation même du Heavy Metal pur et dur tel qu’il se devait d’être joué : Avec ferveur et passion. The Animal Spirits, huitième album du groupe mené par Mike Scalzi, reflétait exactement cette sonorité issue des pionniers du genre avec une touche de modernisme qui ajoutait du piquant à cette sauce déjà riche en saveurs. Certes, The Lord Weird Slough Feg n’est pas le plus connu des groupes mais son expérience de la composition et son génie créatif en a influencé plus d’un à poursuivre ce qui avait été initié dans les années 80. Si on aime le véritable Heavy Metal teinté de Hard Rock et d’éléments Folk, The Lord Weird Slough Feg est tout à fait indiqué pour vous faire passer de très bons moments et The Animal Spirits est l’un des excellents albums de la discographie à se mettre dans les oreilles au plus vite!

Crystal Viper – Legends – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1241
Crystal Viper – Legends – 2010
Pologne

Crystal Viper représentait un genre de renouveau du Heavy Metal et plus le groupe évoluait, plus il se dirigeait vers un Power Metal épique à l’image des pionniers du genre tout en gardant en tête de demeurer intègre et rendre hommage au Heavy Metal originel propulsé par des groupes comme Warlock, Running Wild ou encore Chastain. La flamme de la vieille école brûlait de plus en plus belle sur le troisième album du groupe Polonais sur lequel Marta Gabriel avait pris le rôle de guitariste en plus de demeurer la voix officielle du groupe. Certains me diront que Crystal Viper n’est pas original et ils auront raison. Oui, Marta et ses musiciens reprennent des indées et des sonorités maintes fois entendues dans les années 80, mais cette facette est justement le but du groupe : Perpétuer la flamme originelle à bout de bras, ce qui était fait de façon magistrale. Sur Legends, tout était mis en œuvre pour faire revivre le passé avec les riffs épiques, les solos mélodiques et endiablés bien assis sur une rythmique puissante avec une voix chaude et chaleureuse qui rappelait la légendaire Doro Pesch. Que demander de plus? Tous les ingrédients étaient réunis pour nous faire passer un bon moment de pureté métallique qui allait initier les plus jeunes à la musique de la glorieuse époque.

Ghost – Opus Eponymous – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1240
Ghost – Opus Eponymous – 2010
Suède

En Octobre 2010, alors que j’étais co-animateur de Réanimation sur CFOU à Trois-Rivières, j,avais reçu un promo provenant de Rise Above Records. Le premier album de Ghost, Opus eponymous, était sur le point de sortir officiellement dans les jours suivants et personne na,mvait entendu parler de ce groupe Suédois mystérieux. L’anonymité des membres, les masques, l’anti-pape, les ghoules sans nom faisaient planer le mystère autour du groupe et la sonorité était abrasive, de la vieille école et incroyablement riche. En entendant cet album, je suis tombé sur le cul et je me suis empressé de le passer à l’émission. Ghost fait partie des premiers groupes de la vague du « seventeen revival » qui a déferlé sur le monde métallique au début des années 2010 et son ascension a été plus que fulgurante. Lee Dorian savait qu’il ne pourrait pas garder le groupe pour ses futurs albums tant quelque chose de puissant s’en venait. L’identité des membres du groupe est demeurée pratiquement secrète jusqu’en 2017 même si certains mordus savaient en fait qui en étaient les principaux acteurs. Il faut prendre Opus Eponymous comme étant un « game changer » qui a ouvert des portes tant au groupe lui-même qu’à d’autres qui ont suivi comme Lucifer, Blood Ceremony ou encore The Devil’s Blood. Avec ses structures accrocheuses, ses riffs bien ficelés et ses textures sonores épiques, Opus Eponymous était devenu un classique instantané qui a contribué à propulser un groupe au sommet en l’espace de dix ans. Oui, on le sait tous que Ghost évoluera vers de nouveaux horizons sonores par la suite et que certains n’apprécient pas le fait que son look ne reflète pas le son généralement associé à ce type d’aspect théâtral mais on a qu’à penser à des groupes comme Coven qui, en 1969, était plus Satanique que n’importe quel groupe de Black Metal ou encore à des groupes comme Alice Cooper ou Kiss qui ont popularisé ce type de gamique dans les années 70 pour comprendre que Ghost, c’est la même chose en plus moderne. Opus Eponymous avait apporté un vent de fraîcheur dans ce monde élitiste et nous a montré un génie de la composition et des arrangements qui allait révolutionner et remettre le rock flamboyant de la carte de la grandeur avec les albums suivants.

Top 30 2023

Top 30 2023 de Hurlemort / Hurlemort’s 2023 top 30

01 – Enslaved – Heimdal
02 – Arkona – Kob’
03 – Thy Catafalque – Alföld
04 – Voïvod – Morgoth Tales
05 – Keep Of Kalessin – Katharsis
06 – Danava – Nothing But Nothing
07 – Blood Ceremony – The Old Way Remain
08 – Horrendous – Ontological Mysterium
09 – Santo Rostro – Después No Habrá Nada
10 – Tribulation – Hamartia
11 – Hex A.D. – Delightful Sharp Edges
12 – Memoriam – Rise To Power
13 – U.D.O. – Touchdown
14 – Immortal – War Against All
15 – Godlfesh – Purge
16 – Kvelertak – Endling
17 – Cannibal Corpse – Chaos Horrific
18 – Aeternus – Philosopher
19 – Legion Of The Damned – Poison Chalice
20 – Vomitory – All Heads are Gonna Roll
21 – Cloak – Black Flame Eternal
22 – Suffocation – Hymns From The Apocrypha
23 – Aggression – Frozen Aggressors
24 – Strigampire – All to Dominate
25 – Bodyfarm – Ultimate Abomination
26 – çEvin Key – Brap and Forth vol. 9
27 – …And Oceans – As In Gardens, So In Tombs
28 – The Abbey – Word of Sin
29 – Triumph of Death – Resurrection of the Flesh
30 – Obituary – Dying Of Everything

Mention spéciale / special mention
31 – Marthe – Further in Evil

Melechesh – The Epigenesis – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1239
Melechesh – The Epigenesis – 2010
Israël

Malgré ses démêlés avec les autorités religieuses Israéliennes, Melechesh avait pu continuer à se produire et même exister en s’exilant aux Pays-Bas, ensuite en France et finalement en Allemagne. The Epigenesis, cinquième album du groupe, est considéré comme étant le chef d’œuvre de la discographie et avec raison : Cet album est sans aucun le plus sophistiqué, le plus technique et le plus complet de cette courte discographie. Ashmedi revenait avec ses sonorités du Moyen Orient mélangées à un Black/Death Metal caustique riche en riffs complexes dans lequel ce dernier n’hésitait pas à utiliser des instruments peu orthodoxes pour parfaire cette sonorité unique où s’entrecroisent chaleur de désert en plein jour et le froid intense des nuits désertiques. The Epigenesis est un chef d’œuvre du genre qu’il faut écouter au moins une fois pour découvrir des épices sonores plus rares.

Enslaved – Axioma Ethica Odini – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1238
Enslaved – Axioma Ethica Odini – 2010
Norvège

Enslaved a eu une fulgurante évolution au cours de sa carrère, partant d’un Black Metal cru et direct qui a façonné le genre jusqu’aux prouesses progressives que nous connaissons aujourd’hui. Les fans des premiers albums attendent toujours que le groupe revienne à ses sonorités d’origine mais ce ne sera probablement jamais le cas. Pourquoi revenir en arrière quand on peut évoluer magistralement en allant de l’avant? Sur son onzième album, le groupe Norvégien perpétuait ce qu’il avait entamé au tournant des années 2000 avec des textures musicales riches en couleurs et des compositions d’une incroyable complexité alliant des sonorités abrasives et la pure des douceur en l’espace de quelques mesures. Axioma Ethica Odini avait en effet monté le tout d’un échelon et alors que certains pensaient que cet album ne pourrait jamais être égalé ni même dépassé, voilà qu’Enslaved allait nous réserver un paquet d’autre surprises avec les sorties suivantes, dépassant les attentes à chaque album qui allait sortir par la suite. Un autre chef d’œuvre fort important pour le développement de la musique cérébrale et complexe qui allait ouvrir des portes et permettre à d’autres de se développer encore plus les incitant à se surpasser.

Dimmu Borgir – Abrahadabra – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1237
Dimmu Borgir – Abrahadabra – 2010
Norvège

Dimmu Borgir compte parmi les figures les plus connues du Black Metal, du moins ce qui était Balck Metal à ses débuts. Le groupe a lentement migré vers une musique plus symphonique et surtout plus accessible au tournant des années 2000 s’attirant ainsi les foudres des fans de la première heure. Avaient-ils raison? Peut-être que oui, possiblement non car malgré un changement de cap au niveau musical, Dimmu Borgir nous sortait toujours de très bons albums enlevants et bien ficelés jusqu’à ce que le groupe nous offre son huitième album officiel. Abrahadabra fut la première véritable faille dans la carrière du groupe Norvégien avec des pièces fades et sans inspirations qui visaient un public plus large ce qui avait considérablement affecté la qualité des compositions. Dimmu Borgir s’enfonçait dans l’ennui le plus mortel et dans la facilité la plus déconcertante. Mais nous n’étions pas au bout de nos peines car alors que nous pensions avoir entendu le pire album de la discographie du groupe, nous allions recevoir la gifle la plus claquante avec l’album suivant. C’est avec Abrahadabra que nous avons définitivement perdu Dimmu Borgir et tout espoir de réentendre des pièces dignes des belles années était inévitablement perdu à jamais. Cet album est un autre exemple de ce qu’il ne faut pas faire dans une carrière musicale pour tenter de briller dans le vaste monde commercial.

Cephalic Carnage – Misled by Certainty – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1236
Cephalic Carnage – Misled by Certainty – 2010
États-Unis

Cephalic Carnage n’a pas la plus imposante des discographies ne proposant que six albums depuis ses débuts en 1992. Le dernier en date, Misled by Certainty, est sorti en août 2010 et un peu plus de 13 ans plus tard, un nouvel album se fait toujours attendre. Le groupe Américacain a cependant connu une évolution musicale foudroyante, passant du Grindcore à l’état pur à un Death Metal ultra technique au fil de ses six albums. Misled by Certainty est sans nul doute le plus éclaté et le plus technique de toute la discographie avec des riffs flamboyants et des structures très complexes qui détonnent avec le chaos présent sur le premier album. Même si Cephalic Carnage prend son temps à nous sortir un nouvel album, il est important de souligner l’importance qu’il a eu sur la musique brutale et technique pour son développement. Une forte influence pour de nombreux groupes à travers le monde et un excellent album à se mettre dans les oreilles si on aime les structures compliquées et éclatées.

Malevolent Creation – Invidious Dominion – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1235
Malevolent Creation – Invidious Dominion – 2010
États-Unis

Quoi de mieux qu’un bon album de Death Metal bien brutal pour commencer la journée du bon pied? C’est bien meilleur et plus efficace que n’importe quel café corsé surtout quand c’est un album d’un groupe pionnier du genre. Malevolent Creation c’est bien plus que corsé, c’est abrasif et ce onzième album nous le rappelait violemment. Invidious Dominion était une autre bombe signée Malevolent Creation avec ses riffs caustiques et sa rythmique qui vous frappe sur la tête à grands coups de pelle juste assez puissants pour causer des maux de tête aux plus sensibles et de donner de l’adrénaline aux plus endurcis. Trêve de métaphores, tout ça pour dire que cet album est essentiel pour le développement du Death Metal et un excellent album de la discographie du groupe. Allez manants, il est temps de se faire défoncer les tympans!

Accept – Blood of the nations – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1234
Accept – Blood of the nations – 2010
Allemagne

L’histoire de Accept n’est pas banale et a connu son lot de déboires au cours de sa carrière. Tout allait bien jusqu’au congédiement de Udo en 1987 au profit d’un chanteur Américain pour être en mesure de percer ce marché Nord-Américain si difficile à conquérir. Cet échec monumental conduit à la séparation du groupe en 1989. Une reformation avait eu lieu entre 1992 et 1997 pour trois albums et une autre séparation sen suivi jusqu’à un bref retour en 2005 pour une tournée sans grand intérêt. Puis, en 2009 Wolf Hoffmann avait tout bonnement décidé de repartir le groupe sans Dirkschneider qui n’était pas intéressé par la chose. Le poste de chanteur fut donc confié à Mark Tornillo de TT Quick et un nouvel album vit le jour en 2010. Blood of the Nations offrait la sonorité de Accept avec des pièces solides et même si Udo n’était plus la voix officielle du légendaire quintette, cet album fut un succès et Tornillo avait bien sorti son épingle du jeu. Avec Andy Sneap à la production, c’était évident que cet album allait sonner et rendre justice aux nouvelles compositions. On avait donc droit à un retour en force de Accept et Blood of the Nations était sans aucun doute le meilleur album depuis Metal Heart paru en 1985 prouvant ainsi que Wolf Hoffmann, Peter Baltes et Hermann Frank étaient toujours maîtres de la situation. Un puissant retour pour Accept qui continuera à nous offrir d’excellents albums jusqu’à nos jours.

Iron Maiden – The Final Frontier – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1233
Iron Maiden – The Final Frontier – 2010
Angleterre

En connaissez-vous beaucoup de groupes qui n’ont jamais fait de mauvais album? Certes, il peut y en avoir des moins bons dans une discographie mais garder une constance tout en évoluant, ce n’est pas chose courante. Iron Maiden, ça vous dit quelque chose? Rendu à son quinzième album, le groupe Anglais, pionnier du mouvement NWOBHM, n’avait plus de preuves à donner à quiconque. The Final Frontier c’était du Iron Maiden pur à 1005 comme seul Iron Maiden peut le faire avec tout ce que ça peut impliquer. Bien sûr que l’intro Satellite 15 pouvait sembler curieuse mais bien imbriquée avec la pièce The Final Frontier, ça prenait tout son sens. Certains diront que cet album n’est pas le meilleur du groupe et ils auront raison. Les belles années sont passées depuis longtemps mais le groupe est encore capable de nous livrer d’excellentes pièces et des riffs dignes de ce nom. The Final Frontier prouvait que Iron Maiden c’était encore Iron Maiden et que le groupe livrera sans aucun doute la marchandise jusqu’à son dernier souffle.

Sabbath Assembly – Restored to One – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1232
Sabbath Assembly – Restored to One – 2010
États-Unis

Sabbath Assembly est une curieuse formation musicale Américaine qui avait basé ses deux premiers albums sur les hymnes réimaginés de « The Process Church of the Final Judgement », mouvement « peace and love » et hippie de la fin des années 60 dont Charles Manson avait fait partie. Restored to One fut le premier album de Sabbath Assembly à mettre l’emphase sur ce sujet et comportait Jex Thoth à la voix. Même si cet album n’est pas foncièrement « Métal » à proprement parler, il fait partie de la nouvelle vague des groupes qui allaient puiser dans le répertoire des groupes psychédéliques des années 70 comme Blood Ceremony, Lucifer ou Ghost. Ce premier album avait ouvert la voie à lune suite d’albums plus lourds et plus puissants qui mélangeait des sonorités de Doom Metal avec des éléments issu des années 70. Un excellent premier album qui peut nous enligner sur la compréhension de cette vague qui avait déferlé sur le monde métallique au début des années 2010.

Aeternus – Philosopher – 2023

Aeternus – Death/Black Metal – Norvège
Philosopher – 2023
Agonia Records
8.9/10

Aeternus n’est pas le plus connu des groupes issus de la Norvège. Pourtant, il en est rendu à son neuvième album depuis ses débuts en 1993 et renferme actuellement dans son alignements des membres et ex-membres de Gorgoroth et Ghaals Wyrd. Peu connu n’est jamais synonyme de mauvais, au contraire. Ce neuvième album sorti sous l’étiquette Agonia Records nous prouve que les Norvégiens gagnent à être connus d’avantage.

Sur ses premiers albums, Aeternus jouait un Black Metal particulièrement sauvage et primitif qui s’est transformé en Death Metal noiric beaucoup plus technique au fil des sorties. J,ai connu le groupe sur le tard en 2013 avec l’album …and the Seventh His Soul Detesteth, album qui s’était retrouvé dans les tops de Hurlemort à cette époque. J’ai manqué l’album suivant en 2018 mais je me rattrape cette année avec cet album qui, ma foi, se veut assez magistral au niveau des compositions et des ambiances. On délaisse un peu le Death Metal pour revenir à un Black Metal froid et très puissant toujours soutenu par des riffs techniques et des atmosphères lugubres. Ici, la vitesse n’est pas l’ingrédient principal, le groupe y va plus avec des rythmiques moins rapides mais extrêmement puissantes. On joue avec les ambiances éthérées au fil des pièces passant de la douceur froide presque Jazz à la dévastation pure et simple en l’espace de quelques mesures. La production signée Herbrand Larsen (connu pour son travail avec Enslaved) est impeccable et rend justice aux compositions et arrangements au fil de l’album.

Philosopher est un excellent album coup de cœur en cette fin de 2023 qui se retrouvera assez haut dans les tops de l’année. À découvrir si vous aimez les ambiances glaciales et la puissance de frappe digne de ce nom.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9