Merlin – Electric Children – 2016

merlinMerlin – Psychedelic Doom – États-Unis
Electric Children – 2016
Poisoned Mind Records
8.5/10

Magiciens, Fuzz et psychédélique. Trois éléments essentiels pour forger les bases solides d’un groupe Doom aux influences des années 70. Merlin s’approprie ces éléments pour façonner une musique complètement disjonctée, lourde et provenant d’un lointain souvenir.

Electric Children est un habile mélange influencé par Uncle Acid, Black Sabbath, Electric Wizard et Goblin s’étalant sur plus de 50 minutes et 8 pièces de pure lourdeur psychédélique et magique où les guitares et basse avec fuzz sont à l’honneur. On nage en plein délire vaporeux comme en plein trip sur les champignons.

Bien que par moments on a l’impression que Merlin s’aventure dans un jam où le fil se perd, le tout se tient à merveille et nous transporte vers un voyage astral des plus flyés. La pièce Interlude donne une légère pause à l’album avec des synthétiseurs rappelant Kraftwerk en version plus occulte, ce qui tranche avec le son global de l’album mais donne un effet de pont entre deux pièces. L’album se termine par Tales of the Wasteland, une longue pièce de plus de 23 minutes dignes des grands noms du genre.

Electric Children est un excellent album puisé à même les sources originelles du rock occulte. A écouter sans réserves, de préférence à jeun pour éviter les mauvais voyages.

Mortiis – The Great Deceiver – 2016

mortiisMortiis – Industrial Rock – Norvège
The Great Deceiver – 2016
Omnipresence
8/10

Il y a belle lurette que j’avais entendu parler e Mortiis. En fait depuis The Grudge paru en 2004, album qui m’avait laissé de marbre à l’époque. C’est en entendant un extrait du plus récent album que j’ai réalisé que Mortiis était encore en vie et que l’écoute de The Great Deceiver valait possiblement la peine.

Mortiis demeure dans le même créneau Rock Industriel qui avait été entamé en 2001 avec The Smell of Rain. Cette fois-ci, le son est beaucoup plus Heavy se rapprochant plus du Métal que du Rock dans la majorité des pièces de l’album. On joue beaucoup avec les machines et les échantillonnages pour monter les riffs tournant autour des pièces en ajoutant des instruments plus standards comme la guitare et la basse.

Musicalement, Mortiis est loin de révolutionner quoi que ce soit. Bien que l’album soit tout de même assez solide comportant de nombreuses bonnes pièces, il demeure que ça sonne un peu le réchauffé et les références à Ministry et Nine Inch Nails sont énormes. L’album manque légèrement de puissance et sonne un peu fade, la production y est vraisemblablement pour quelque chose.

The Great Deceiver est un album correct qui s’écoute plutôt bien mais ne franchira pas le cap du top 100 2016.

Babymetal – Metal Resistance – 2016

babymetalBabymetal – Death/Speed Metal / J-Pop – Japon
Metal Resistance – 2016
BMD Fox Records
8.5/10

Ma chronique d’aujourd’hui ne plaira sans doute aucunement aux puristes et aux détesteurs de ce monde. J’en ai rien à foutre en fin de compte, haïssez, aimez, restez perplexes mais il reste que le phénomène étrange qu’est Babymetal fait jaser et pour cause! Le groupe a pris tout le monde par surprise et mis la communauté Métal en émoi en 2014 avec la sortie de son album éponyme qui combinait deux styles totalement à l’opposé : Le J-Pop et le Death Metal. Qualifié comme étant de style Kawaï Metal (Cute Metal), Babymetal avec ses trois adolescentes et leur band puissant ont déferlé tel un Tsunami sur la planète entière et continue son déferlement avec son deuxième album, Metal Resistance.

J’ai hésité quand même longuement avant de me risquer à pénétrer dans le monde étrange de Babymetal qui est, avouons-le, attirant et en même temps repoussant. Un peu à la manière des Mangas Japonnais. En fait, il faut être Japonnais pour penser à mettre sur pied un groupe aussi tordu qui présente des chorégraphies de fillettes à la voix de Chipmunks sur du gros Death Metal bien gras. J’avais pris connaissance de quelques pièces du premier album que j’avais trouvé intéressantes sans vraiment m’attarder et analyser le tout.

Ma curiosité a eu raison de moi et je me suis décidé à écouter ce nouvel album avec un certain intérêt et avec un scepticisme légèrement à la hausse. Croyez-le ou non, j’ai aimé ça. Étant amateur de mélanges divers, je trouve assez flyé que cette fusion donne un style de très haute qualité musicale et riche en sonorités diverses. La partie Métal enrobe parfaitement le côté Pop gentil pour donner un genre à part entière assez dérangeant et complètement disjoncté. Les riffs accrocheurs et le martèlement continu est digne des grands noms du Métal extrême et en bout de ligne les vocaux ne sont aucunement agaçants. Les harmonies vocales s’imbriquent bien dans toute cette agressivité et le résultat est fascinant.

Je m’avoue vaincu et je dois dire aux puristes et aux défendeurs de la noble cause Métal qu’il y a encore bien pire que Babymetal dans le merveilleux monde du Métal. Metal Resistance est de loin supérieur et plus Métal que tous les groupe de Metalcore et Deathcore réunis. Hails Babymetal!

Dethrone – Incinarate All – 2016

dethroneDethrone – Thrash/Death Metal – Suède
Incinerate All – 2016
Massacre Records
6.5/10

La scène Métal mondiale est aujourd’hui devenue saturée tellement il y a de groupes et de sorties d’albums au fil des ans. Il y a tellement de groupes que les labels ont le choix pour entretenir leur affaires et on s’aperçoit rapidement que le Métal est devenu une business qui prime davantage sur les ventes au détriment de la qualité musicale. C’est fort dommage car beaucoup de clones se retrouvent en avant plan pour avoir une mince part de gloire laissant des artistes plus originaux de côté et dans un total oubli.

Il y a des groupes qui clonent mieux que d’autres et réussissent à se faire passer pour un groupe fort original aux yeux de la jeune clientèle Métallique en quête de nouveautés. La mode Thrash Metal battant son plein, on se doit de détourner le style ailleurs pour avoir un espoir de percer. Donc, le mélange Thrash et Death permet cette infime lueur. Ajoutons à cela le mot « Swedish » et on obtient un clone parfait pour tenter l’aventure et tenter de conquérir le monde.

Dethrone, c’est ça. Un parfait petit clone de The Haunted qui a tous les atouts pour conquérir la planéte Métal en offrant des compositions bien ficelées avec de bons riffs mais sans aucune originalité. Le talent musical est là, la production et le son aussi mais c’est du copié/collé. Bien fait mais sans réelle nouvelle saveur. Un peu comme un pâté chinois. Peu importe qui fait un pâté chinois, ça goûte toujours le pâté chinois, le ketchup en surplus aidant à améliorer légèrement la recette.

Incinerate All n’est pas un album mauvais. C,est bien exécuté et il comporte tout de même quelques bons riffs dignes de mention. Sauf que c’est sans réel intérêt, les pièces défilent les unes après les autres sans que l’ont ait à tendre l’oreille à l’affut d’un quelconque passage magique. Comme je disais à Réanimation : Ça manque de Wow! Je ne suivrai donc pas cette formation à l’avenir, je recommande aux auditeurs d’écouter la véritable version de The Haunted au lieu de perdre son temps avec une imitation.

Ihsahn – Arktis. – 2016

ihsahnIhsahn – Extreme Progressive Metal – Norvège
Arktis. – 2016
Candlelight
9/10

La sortie d’un nouvel album de Ihsahn est toujours digne d’intérêt. Je doute qu’il soit encore nécessaire de faire les présentations du personnage et du musicien qui est l’un des plus versatiles que la scène Black Metal ait porté depuis son introduction dans la grande famille Métallique.

Arktis est le sixième album solo de Ihsahn depuis 2005, soit quatre ans après la dissolution de Empreror. Cette fois-ci, le multi-instrumentiste s’est vraiment surpassé signant son chef d’oeuvre musical en carrière surpassant même les classiques de Emperor. Le talent de compositeur de Ihsahn est à couper le souffle, les idées ne manquent pas et le musicien est passé maître dans l’art des arrangements et des ambiances.

Sur Arktis, le Black Metal est pratiquement disparu du son global laissant place à diverses sonorités Progressives et pratiquement Jazzy par moments avec une grande utilisation de claviers et de diverses teintes de guitares, tantôt agressives et très lourdes et régulièrement mélodiques et très techniques. Le mélange de vocaux « harsh » et « cleans » donnent un effet de dualité fort intéressantes. Du pur génie musical.

Pour ceux qui encore espoir de retrouver le son de Emperor, oubliez ça tout de suite. Arktis est à des années lumières. Le cheminement de Ihsahn tends vers une évolution vers d’autres horizons musicaux et pour un musicien c’est tout à fait normal d’évoluer plutôt que de stagner avec le passé. Je recommande vivement Arktis qui est une des sorties les plus spectaculaires de l’année.

Bark – Voice of Dog – 2016

barkBark – Death’n Roll / Groove Metal – Belgique
Voice of Dog – 2016
Sideburn Records
8.5/10

La formation Belge Bark est toute jeune et relativement inconnue de ce côté-ci de l’Atlantique. Fondée en 2014, la formation nous offre son premier album, Voice of Dog, qui fait suite à un mini album éponyme paru en 2015.

Le groupe porte bien son nom. Ça hurle et ça jappe très fort! Avec d’excellents riffs accrocheurs et entrainants, Bark nous embarque pour un « trip » qui « groove » et qui brasse un tantinet. Mélangeant des sonorités Death Metal à la Entombed avec des parcelles de Hardcore de la vieille école et certains éléments du Stoner Rock, Voice of Dog est un album qui frappe fort et qui va directement au but.

Même si Bark ne ré-invente pas le bouton à quatre trous, il a le mérite de pondre un album bien ficelé, efficace et vraiment divertissant! Attention aux excès de vitesse si vous écoutez cet album en voiture. On se laisse rapidement entraîner par la tornade sonore. Un très bon album pour brasser de la tête et faire sortir le méchant!

Todtgelichter – Rooms – 2016

todtgelichterTodtgelichter – Avant-Garde Black Metal – Allemagne
Rooms – 2016
Supreme Chaos Records
9/10

Le Black Metal a beaucoup évolué depuis ses premiers balbutiements au milieu des années 80 avec les Celtic Frost, Bathory, Venom et compagnie qui ont été en quelque sorte les initiateurs de ce sous genre Métallique froid et rapide. Bien que la seconde vague du genre issue du début des années 90 comporte toujours ses adeptes avec les riffs primitifs et le son « low-fi », l’évolution a mené plusieurs groupes à migrer vers d’autres lisières musicales et ainsi peaufiner le son originel et finir par s’en éloigner totalement.

Cette évolution avec ses mélanges et ses influences diverses a fini par mener vers un Black Metal plus avant-gardiste flirtant parfois avec le Post Punk ou avec le Progressif et même les deux combinés ensemble. C’est le cas de la formation Allemande Todtgelichter qui nous offre Rooms, son cinquième album. Avec ses vocaux « cleans » féminins et ses multiples influences musicales allant justement du Post Punk au Rock Progressif, le groupe tranche grandement avec les formations Black Metal usuelles.

Usant d’une mélancolie extrême dans ses compositions Todtgelichter a une très grande habilité à jongler avec les styles et les sons nous faisant passer par toute une gamme d’émotions. L’orgue et les claviers sont omniprésents apportant une bonne dose vaporeuse sur des rythmes effrénés plus près du Black Metal que du Rock. On joue également beaucoup sur les guitares sans distorsion avec des effets de réverbération et de délai et une basse qui se promène au dessus de toutes ces sonorités donnat le ton et le rythme aux pièces.

Certaines ambiances issues des années 70 se font entendre ici et là avec des éléments classiques au niveau des orgues. Le mélange avec le moderne est tout à fait saisissant et fort intéressant. La production joue également un rôle important dans la musique du groupe jouant avec les profondeurs sonores comme dans Lost où l’orgue, en avant plan, créée l’ambiance et la structure de la pièce avec la voix de Marta loin derrière, comme lointaine.

Rooms est un excellent album de musique intelligente et hors des standards. Un bel exercice de composition et de production. Attention, il faut avoir l’esprit ouvert pour s’aventurer dans le monde de Todtgelichter et ne pas avoir peur des oppositions musicales.

Killer Khan – Global Killer – 2016

killer-khanKiller Khan – Heavy Metal – États-Unis
Global Killer – 2016
Indépendant
8.5/10

Killer Khan était une formation qui m’était inconnue et que je découvre avec son troisième album intitulé Global Killer. Ce nouvel album arrive quinze ans après son prédécésseur ce qui laisse croire que la formation a dû prendre une pause entre les deux sorties.

Le groupe Américain joue un Hezvy Metal traditionnel teinté de Doom s’apparentant quelque peu à Candlemass de l’époque de Messiah Marcolin surtout au niveau de la voix. En fait, la voix est un mélange entre celle de Ozzy Osbourne et celle de Marcolin, Killian Khan a donc une excellente voix pour ce type de Métal.

Musicalement, Killer Khan recule de plus de 35 ans avec un Heavy Metal bien ficelé avec des tendances Hard Rock et des soupçons de Doom par moments avec d’excellents riffs de guitare et une sonorité puissante comme à la belle époque où le Heavy Metal régnait en roi et maître. Jouissant d’une très bonne production chaleureuse, Global Killer a tout pour être un des surprenants albums de 2016.

J’apprécie cet album d’écoute en écoute et si vous aimez le Heavy Metal plus lent et rempli de riches riffs accrocheurs, Killer Khan est pour vous et vous fera revivre les belles années de véritable Métal.

Victor Frankenstein – 2015

victor-frankensteinVictor Frankenstein – 2015
Drame, Sci-Fi
Avec : Daniel Radcliffe, James McAvoy
Directeur : Paul McGuigan
20th Century Fox
8.5/10

L’histoire, on la connait tous. Du moins, j’imagine que cette histoire est relativement connue par une majorité de Terriens. Un savant fou, son assistant et la bête. Ou plutôt le monstre. Le Prométhée Moderne. Originalement écrit par Mary Shelley en 1818, le conte du Dr. Frankenstein a été maintes fois adaptées au cinéma et cette nouvelle adaptation est tout de même assez réussie.

Cette nouvelle version se concentre non pas sur le monstre en tant que tel mais sur l’homme qu’est Victor Frankenstein et son obsession pour créer la vie. Une version différente qui nous montre comment Igor est apparu dans sa vie et surtout comment ce dernier a largement contribué à la création du fameux monstre sans être au courant de ce que le docteur fou faisait exactement. S,en suis les éternels désaccords sur les limites à ne pas franchir entre la vie et la mort avec un détective de Scotland Yard très catholique qui voit du mauvais œil les expériences douteuses des deux scientifiques comparses.

Daniel Radcliffe prouve une fois de plus qu’il a laissé son personnage de Harry Potter loin derrière et continue lentement sa lancée en tant qu’excellent acteur. James McAvoy est tout aussi excellent dans le rôle de Frankenstein et a su démontrer les faiblesses et l’obsession maladive du dit personnage. Somme toute un très bon film avec un bon scénario et une image impeccable sans vraiment couper le souffle. Beaux décors et costumes mais la globalité du film manque un peu de surprises. J’aurais préféré un univers plus glauque dans les rues Londoniennes et montrer l’aspect plus sombre se rattachant à cette histoire célèbre. Mais, bon. Ne soyons pas si difficiles, Victor Frankenstein est un très bon film et un excellent moment de divertissement.

Maschinist – Wilkommen – 2016

maschnistMaschinist – Neue Deutsche Harte – Allemagne
Willkommen – 2016
Indépendant
4/10

Depuis que Rammstein et Oomph! sont sortis des sentiers battus proposant un mélange oscillant entre l’Industriel, le Synthwave et le Métal créant ainsi ce qui est devenu le Neue Deutsche Harte (New German Hardness), l’Allemagne est envahit par d’innombrables groupes qui tentent désespérément d’exploiter ce filon espérant sans doute obtenir le succès des pionniers mentionnés un peu plus haut. Malheureusement, ce filon est devenu tellement dilué que le genre en tant que tel est devenu une véritable farce monumentale.

Avec un nom comme Maschinist, je m’attendais à une musique martelante et fort mécanique dans la veine de die Krupps ou de Nitzer Ebb. Mais non. Osant même utiliser le fameux engrenage en guise de logo, Maschinist est une pâle copie des géants voire même une version très « cheap » de Rammstein et die Krupps. Bien que quelques idées auraient pu être exploitées pour créer un son original, la formation Allemande est demeurée dans les bas fonds de la médiocrité sonore. Je suis possiblement un peu dur mais j’ai eu l’impression d’entendre un groupe d’humoristes tenter d’imiter Rammstein.

Toutes les pièces sans exception sont sur le même tempo, les guitares ne sonnent pas, les riffs sont d’une platitude extrême et le choix des sons de claviers est douteux. Les soneries de téléphone cellulaire sonnent mieux que ça. Je ne comprends pas comment on peut avoir des machines qui nous offrent une infinité de sonorités et être incapable de s’en servir pour minimalement concocter des ambiances et sonorités originales.

Wilkommen est sans doute le pire album de 2016, je me questionne encore sur le comment on peut sortir une telle horreur. Allez hop, à la poubelle.

Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016

oranssi-pazuzuOranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Värähtelijä – 2016
Svart Records
9.5/10

Oranssi Pazuzu ( Démon Orange ) lance cette année son quatrième album et c’est grâce à celui-ci que je fais connaissance avec la formation Finnoise. Dès les premières mesures de la pièce d’ouverture, Saturaatio, j’accroche littéralement. Oranssi Pazuzu défonce les frontières et va au delà des standards établis et nous transporte aux confins de l’espace à la limite d’une autre dimension.

Le terme Psychedelic Black Metal est en fait très loin de la réalité engendrée par la musique du groupe. Ici, on nage ne plein délire cosmique avec des éléments très expérimentaux se rapprochant du progressif ultra flyé. Les membres du groupe n’hésitent aucunement à utiliser divers instruments et sonorités pour concocter de longues pièces disjonctées avec des ambiances surréalistes. L’utilisation des claviers est extraordinairement bien placée pour envelopper les rythmes répétitifs générés par la basse et les guitares planantes donnant ainsi l’effet d’être dans l’immensité intersidérale.

Bien que le groupe utilise certains éléments du Black Metal pour structurer ses compositions, ce genre Métallique se trouve très loin dans l’ensemble. Le Rock expérimental prends le dessus et la répétition hypnotique nous envoûte en nous transportant très loin ailleurs comme si notre âme se détachait de notre corps pour partir à l’aventure vers des espaces inconnus.

Avec cet album, il est primordial d’avoir l’esprit largement ouvert car nous sommes loin des balises et repères du Métal conventionnel, une très belle découverte qui se glisse en haut de la liste des albums 2016.

Obscura – Akróasis – 2016

obscuraObscura – Technical Death Metal – Allemagne
Akróasis – 2016
Relapse
6/10

Le Death Metal Technique est devenu au fil du temps une sorte d’échappatoire dans lequel les musiciesn désireux de faire valoir et de montrer leurs prouesses sur un instrument se lancent corps et âmes en beurrant épais et se pensant supérieurs et comme faisant partie d’une élite musicale. Trop souvent j’ai vu des prodiges qui sont d’extraordinaires virtuoses mais en bout ligne qui sont incapables de composer quelque chose d’original se contentant de copier ce qui a déjà été fait ou qui se fait actuellement.

J’avais vaguement entendu perler de la formation Obscura par le passé sans vraiment m’y arrêter jusqu’à cette année avec la sortie du quatrième album Akróasis. En lisant ici et là à propos du groupe, j’ai eu l’impression que c’était quelque chose de très fort musicalement et que je passais à côté de l,excellence Métallque. Ce qui fait que j.écris cette chronique après avoir écouté ce nouvel album du quatuor Allemand.

Le groupe semble avoir souvent changé de membres au cours de sa carrière et en fouillant rapidement, je suis tombé sur une photo qui est vraisemblablement issue d’un récent “photoshoot”. Ils ont l’air gentils et proprets les membres de Obscura! Mais, je fais fi du look comme à mon habitude, je me concentre uniquement sur la musique.

Pour être technique, c’est technique. Tellement technique que c’en est aseptisé et que ça semble sans âme. Des notes et des prouesses sans aucune chaleur et sans réelle étincelle. Obscura, ça sonne vide et vraiment déjà entendu maintes et maintes fois. Beaucoup de Death (le groupe) avec un peu de Dissection ou Thulcandra si on préfère bourré d’effets studio (en fait beaucoup trop) et une sur-production artificielle.

Les compositions sont fades et d’un ennui frôlant l’emmerdement total. Un album qui n’a aucune couille, aucun éclat et aucune surprise de taille. Mais, c’est vraiment bien interprété. Tellement bien interprété que ça frise la prétention sans bornes. Oui, Obscura sait jouer mais c’est plate en maudit.

Du petit métal de pacotille pour vendre et faire du profit.

Hante. – This Fog That Never Ends – 2016

hanteHante. – Synthwave – France
This Fog That Never Ends – 2016
Synth Religion
9/10

Hante. est le projet solo de Hélène de Thoury connue ces dernières années pour son travail avec le duo Minuit Machine. This Fog That Never Ends fait suite à l’excellent Her Fall and Rise paru en 2014. Hante. tout comme Minuit Machine est axé uniquement sur les claviers et est à 100% électronique à l’image des années 80, son et ambiance en prime.

Encore une fois, Hélène de Thoury impressionne de par ses compositions bien ficelées et ses arrangements grandioses. L’utilisation des synthétiseurs est faite de façon intelligente et le choix des sonorités nous replonge 30 ans dans le passé, la passion des machines est audible et pratiquement palpable au fil des pièces.

This Fog That Never Ends avec sa froideur et sa sonorité synthétique prouve que le Coldwave est loin d’être mort et se porte à merveille et que les machines bien utilisées peuvent créer de belles et grandes choses. Un album fort réussi qui se tiendra en tête de liste des sorties 2016.

The Chameleons – Script of the Bridge – 1983

thechameleons_scriptThe Chameleons – Post-Punk – Angleterre
Script of the Bridge – 1983
Statik
9.5/10

Vers la fin de 1986, j’avais commencé à délaisser la musique Métal et à m’intéresser au Punk. Un de mes amis avait en sa possession une cassette de « mix » provenant du légendaire club de Québec, l’Ombre Jaune et cette cassette contenait près de 90 minutes de musique décrite par cet ami comme étant du« heavy new wave ». Pour avoir été un Métalloïde aguerri durant plusieurs années et qu’à cette époque, une pseudo guerre de styles entre les « pwells » et les alternos faisait rage, les termes Heavy et New Wave ne faisaient pas de sens dans ma tête.

Après plusieurs écoutes de la dite cassette, j’ai dû me rendre à l’évidence qu’au moins les trois-quarts des pièces avaient un petit quelque chose et dans les débuts de 1987, j’ai commencé à fréquenter le Studio 84 à Nicolet et à tranquillement me transformer en cette genre de bibitte noire qui envahissait en essaim la piste de danse de ce club culte. C’est durant cette période que j’ai fais la connaissance d’innombrables groupes dont The Chameleons avec la pièce Mad Jack.

Don’t Fall était une autre pièce du groupe Anglais qui figurait sur le premier album Script of the Bridge. Cet album est sans conteste un album fort influent, du moins pour moi, qui me montrait la voie vers d’autres horizons musicaux et cette pièce d’ouverture d’album compte parmi mes préférées à vie. Script of the Bridge est un album cru et franc qui va directement au but. Pas d’artifices flamboyants ni de faux semblants. Uniquement du talent à l’état brut et douze chansons toutes aussi solides les unes que les autres. Les Monkeyland, Up the Down Escalator, Pleasure and Pain ou encore As High as you can Go sont toutes d’excellents exemples se trouvant sur un album quasi parfait.

Les lignes de basse et la voix unique de Mark Burgess combinées aux guitares planantes aux riffs complexes de Dave Fielding et Reg Smithies renforcent la composition et le mythe gravitant autour de cet album. Encore aujourd’hui, Script of the Bridge est un incontournable du genre et demeure toujours indémodable, tout comme ses deux tout aussi légendaires successeurs What does Anything Mean? Basically et Strange Times.

Un album grandiose à écouter et ainsi savourer chaque note et toutes les subtilités des arrangements gravitant autour des pièces que comporte ce formidable album.

Ketzer – Starless – 2016

ketzerKetzer – Black/Thrash Metal/Post-Punk – Allemagne
Starless – 2016
Metal Blade
8.5/10

Ketzer est pour moi une toute nouvelle formation même si Starless est le troisième album de la formation Allemande. Nouvellement signée sur le géant Metal Blade, la formation Ketzer est étiquetée comme étant du Black/Thrash Metal, j’ai donc jugé qu’une écoute pourrait vraisemblablement valoir la peine.

Suite à la lecture de quelques chroniques provenant de chroniqueurs connus dans le milieu, je me suis posé la question a savoir si j,allais ou non écouter l’album. Starless a été démoli sur toute la ligne et a été comparé à l’excellent The Children of the Night de Tribulation paru il y a pratiquement un an. Je ne comprenais pas pourquoi démolir un album s’il est comparé à un excellent album. L’écoute était donc de mise pour clarifier cette situation.

Avec la pièce titre en ouverture d’album, Ketzer montre ses couleurs et je suis forcé de constater que, effectivement, ça ressemble assez à Tribulation mais je m’en fout quand même pas mal car Starless est une excellente pièce à saveur de Post-Punk noirci et ça rentre amplement dans mes cordes. L’écoute complète de Starless est passé tout de même assez rapidement sans réelles longueurs ce qui est un atout dans mes critères personnels : Lorsqu’un album semble court c’est qu’il fait le travail demandé et que c’est loin d’être mauvais.

Les riffs Post-Punk se succèdent de pièce en pièce, c’est du solide et très divertissant. J’aime bien le mélange même si Ketzer avance en terrain connu et que ses compositions ont toutes un petit côté de déjà entendu. L’originalité n’est pas totalement au rendez-vous mais Starless demeure un bon album et le talent de composition est bien réel.

Laissons une chance à Starless et faisons fi des comparaisons. Ketzer est un bon groupe et son dernier album vaut amplement l’écoute.

Mountain Witch – Burning Village – 2016

mountain-witchMountain Witch – Stoner/Doom Metal – Allemagne
Burning Village – 2016
This Charming Man Records
8.5/10

Décidément, cette deuxième décennie du 21e siècle en est une de retours loin dans le passé. Devrait-on parler de mode pour expliquer ce flashback des années 70 ou c’est uniquement la fameuse boucle qui se referme? Toujours est-il que l’influence des groupes Hard Rock est bien présente ces temps-ci et une multitude de groupes adoptent cette vague ce qui n’est aucunement déplaisant, au contraire, le retour aux sources prouvent que les musiciens d’aujourd’hui sont encore imprégnés de la passion musicale et veulent le faire de la bonne façon.

Le trio Allemand Mountain Witch revisite les racines du gros Rock qui a inévitablement conduit au Heavy Metal. Ici, les Black Sabbath et Pentagram sont fièrement représentés dans un Hard Rock Doom musclé où le fuzz est à l’honneur sur des mélodies vocales accrocheuses et des rythmiques entrainantes. Les compositions sont bien ficelées, on va droit au but et la production est irréprochable.

Même si les influences sont évidentes, Mountain Witch tire bien son épingle du jeu en apportant une touche très personnelle à ce son originel. Le groupe se place aisément aux côtés des géants actuels Blood Ceremony, Uncle Acid ou Jex Thoth. Burning Village est un excellent album de pur Hard Rock noirci et Mountain Witch rends justice à un genre musical qui a engendréla musique extrême d’aujourd’hui.

Metal Church – XI – 2016

metal-churchMetal Church – Heavy/Thrash Metal – États-Unis
XI – 2016
Rat Pak Records
7/10

Metal Church n’est plus vraiment un groupe que l’on se doit de présenter. La notoriété du groupe remonte aussi loin que 1984 avec son très classique album éponyme et sa pièce d’ouverture Beyond the Black. Depuis plusieurs mois, un battage médiatique impressionnant autour du retour de Mike Howe, deuxième chanteur de la formation, a fait promettre quelque chose de grand pour le nouvel album de Metal Church. Les attentes étaient énormes et avec une médiatisation de ce genre, un groupe a intérêt à livrer la marchandise et ne pas se casser la gueule.

C’est avec le titre original (!) XI que Metal Church revient avec son 11e album avec Howe en avant plan. Plus tôt cette année, la formation Améticaine avait lancé son premier single No Tomorrow accompagné d’un vidéoclip ordinaire laissant entrevoir ce qui s’en venait sur l’album. Or, en écoutant le dit album, on constate que No Tomorrow est la meilleure pièce de l’album.

L’entrée d’album, en l’occurrence Reset, est peu convaincante et plutôt faible et malheureusement, elle donne le ton à l’album entier. Killing your Time n’est guère mieux, son titre est tout à fait approprié, son écoute est une perte de temps douloureuse. No Tomorrow vient rectifier le tir mais le reste de l’album ne réussit pas à me faire accrocher et me garder attentif. C’est un peu comme si Metal Church avait pris ses rejets des précédents albums et nous les sert avec Mike Howe en espérant faire un album grandiose.

Bien sûr, XI comporte de bons moments ici et là et contient quelques bons riffs. Mais, cet album ne lève pas et est fortement emmerdant, aucune surprise, rien de flamboyant. C’est dommage mais Metal Church s’est, selon moi, cassé la gueule avec XI. Je préfère encore son prédécesseur Generation Nothing qui avait plus de couilles malgré ses faiblesses. On passe à un autre appel. Ah oui, en passant, il est rare que je m’attarde au volet visuel préférant m’em tenir uniquement à la musique mais pour celui-ci, je dois mentionner que la pochette fait dur et n’est aucunement attirante. Beau travail bâclé.

Deströyer 666 – Wildfire – 2016

destroyer666Deströyer 666 – Black/Thrash Metal – Australie
Wildfire – 2016
Season of Mist
8.5/10

Déjà sept années nous séparent du dernier album de Deströyer 666 paru en 2009. C’est un délai assez long entre deux albums mais depuis 2002, la formation Australienne semble vouloir prendre son temps entre deux sorties. Dans un sens c’est vraisemblablement une bonne chose de prendre son temps pour s’assurer de sortir un album à la hauteur.

Wildfire est justement à la hauteur de ce que Deströyer 666 est capable de nous livrer. Du pur Black/Thrash de la vieille école dans la veine de Aura Noir, Absu ou encore Goatwhore. Des riffs dévastateurs avec des guitares tranchantes et des solos enflammés. La rythmique est percutante et offre des tempos variés passant du chaotique à la vitesse excessive à des passages plus Thrash.

La production est assez bonne malgré le fait que l’album sonne peut-être un peu rasoir. Un peu plus de mordant et de gras aurait été souhaitable mais le créneau Black Metal est assez présent pour avoir une sonorité claire et très dans les « high ». Un petit défaut dont on peut faire facilement abstraction vu la qualité des compositions.

Un excellent album de Black qui se classe dans les bonnes sorties 2016.

Odyssea – Storm – 2015

odysseaOdyssea – Heavy/Power Metal – Italie
Storm – 2015
Diamonds Produstions
8/10

J’ai été approché récemment par Trevor Nadir (Nadir Music, Sadist) pour une collaboration et ainsi chroniquer des albums issus de son label et ses affiliés. Dans le premier arrivage se trouvait un duo Italien nommé Odyssea formé de Pier Gonella (Necrodeath) et de Roberto Tiranti (Labyrinth) aidés de plusieurs musiciens invités. En partant, je dois dire que je ne suis aucunement un amateur de Power Metal donc Odyssea avait deux prises avant même l’écoute de l’album.

Mais, je suis quelqu’un de curieux et ouvert d’esprit, j’ai donc écouté Storm avec toute cette ouverture dont je suis capable d’avoir. La pièce d’ouverture, No compromise, m’a pris par surprise avec ses riffs gras et puissants tirant plus sur le Heavy Metal que le Power. La pièce suivante, Anger Danger est la meilleure de l’album à mon avis avec ses relents Speed Metal et son côté classique avec les choeurs et les solos de guitare digne de Paganini.

S’enchainent tour à tour deux chansons un peu plus doucereuses s’éloignant quelque peu de la puissance générée par les premières pièces. Pas mauvais mais ça manque de tripes, surtout celle chantée par une voix féminine. On se rattrape sur Freedom avec son tempo rapide et ses refrains typiques du Power Metal, une pièce épique comme il se doit. Galaxy est le maillon faible de l’album frôlant malheureusement le simili Métal des années 80 à la manière de Europe et compagnie. Beaucoup trop pop et très radio commerciale, cette pièce n’est vraiment pas pour moi, le duo l’a échappé solide pour celle-ci. Odyssea se rattrape tout de même avec brio sur les quatre dernières pièces avec des tempos plus rapides et des changements plus progressifs.

Storm est un excellent album très bien composé et exécuté avec une production en béton armé. Ce n’est pas mon genre Métallique de prédilection mais la qualité est au rendez-vous et ça s’écoute très bien.

Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016

blood-ceremonyBlood Ceremony – Psychedelic Occult Rock – Canada
Lord of Misrule – 2016
Rise Above
9/10

Déjà trois années se sont écoulées depuis la sortie de l’excellent The Eldritch Dark. C’est long trois ans à attendre un album. L’attente en a valu la peine, Blood Ceremony nous sert Lord of Misrule paru il t a quelques jours et encore une fois la formation Torontoise ne déçoit aucunement et pousse plus loin son évolution musicale.

Blood Ceremony recule encore plus loin dans le temps avec Lord of Misrule. La formation accentue ses racines Folk sur cet album mettant la barre plus haut que sur The Eldritch Dark. Alia O’Brien est en voix comme à son habitude mais change légèrement en évoluant et en étant plus sûre et plus puissante que jamais. La flûte traversière est toujours omniprésente et l’orgue a toujours sa place dans la sonorité du groupe. Bien qu’un tantinet plus doux que son prédécesseur, Lord of Misrule est à la hauteur de ce que Blood Ceremony nous a donné par le passé, pas de baisse de régime ou de qualité, le groupe est en pleine possession de ses moyens et en totale ascension vers les plus hauts sommets.

Les compositions de cet album sont marqués par un recul dans le passé où le son des années 60 avec des passages plus Garage Rock font leur apparition. Du Doom qui était présent sur les deux premiers albums il n’en reste plus de traces, Blood Ceremony se concentre sur le Psychédélique et l’Occulte à la sauce des années 70 en combinant Rock Musclé et Folk planant.

Blood Ceremony est actuellement un des meilleurs groupes Canadiens qui se dirige lentement mais sûrement vers la quête Internationnale pour une domination totale. Lord of Misrule est une des plus percutantes sorties de 2016 et avec cet album, le groupe demeure parmi mes préférés des 25 dernières années.

Vinterblot – Realms of the Untold – 2016

vinterblotVinterblot – Viking Death Metal – Italie
Realms of the Untold – 2016
Nemeton Records
6/10

Je me suis toujours imaginé les Vikings comme étant un peuple grand, fort, féroce et fier. Issu des pays Scandinaves, les Vikings devaient forcément avoir une forte résistance au froid et ceci devait influer sur le caractère propre de ce peuple explorateur et pillard. Dans ma tête, et ceci n’est que mon humble opinion, le style Viking Metal devrait être issu uniquement des pays Scandinaves. Je trouve aberrant que des groupes provenant s’approprient les racines et mythologies scandinaves pour faire leur principale source d’orientation musicale et textuelle.

Vinterblot, formation Italienne, se targue d’être une formation de Viking Metal avec tout le bataclan venant avec : La mythologie, les poèmes nordiques, les runes etc. Or, à ce que je sache, l’Italie n’a aucune racine Viking et se trouve fort loin du Nord et de ses contrées glaciales et enneigées. Ayant en prime un nom typiquement Norvégien, la formation en beurre épais. J’imagine que ça fait cool le trip Viking.

Musicalement à cheval entre Dissection et Amon Amarth, Vinterblot nous sert un Death Metal Mélodique réchauffé et très peu original. Oui, les musiciens sont bons et sont en mesure de mener à bien la composition de pièces et de les éxécuter. Mais, la totalité des 35 minutes de cet album est d’une platitude et d’un ennui mortels. Aucun riff ou passage qui nous fait sourciller, aucune puissance digne de mention. Le bateau Viking est en pleine mer sans vent et aucune tempête à l’horizon.

Vinterblot devrait s’en tenir à sa propre culture qui est très riche en événements et commencer à composer du matériel original au lieu de cloner maladroitement ses influences.

Machines on Blast – Tin Man Empire – 2016

machines-on-blastMachines on Blast – EBM/Industrial Metal/Aggrotech – Australie
Tin Man Empire – 2016
T.H.C. Music
7/10

Avec un nom comme Machines on Blast et une écoute d’une pièce de ce groupe, je me suis dit que ça valait vraisemblablement la peine de porter une écoute approfondie du premier album de cette formation Australienne. Le mélange EBM, Industriel, Aggrotech et Métal est quelques chose qui m,attire d’emblée alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience de Machines on Blast?

Pour commencer, le groupe utilise effectivement des machines par dessus les traditionnelles guitares et basse. Cependant, ça ne « blast » pas vraiment, l’album navigue sur des rythmes mid-tempo tout au long de ses 13 pièces sans être en mesure d’entrer dans des rythmes plus rapides et plus méchants. Ce n’est pas un défaut en soi, le groupe demeure dans un créneau axé sur le dansable et le fait très bien.

Toutes les pièces de l,album ont un énorme potentiel, les idées sont là et la composition est très intéressante, on sent les influences Combichrist, certaines sonorités de Depeche Mode et quelques soupçons de Skinny Puppy. Machines on Blast arrive toutefois à difficilement nous captiver et nous garder attentifs car les pièces sont trop longues et deviennent d’une redondance exaspérante ce qui a pour effet de trouver l’album long et interminable. L’utilisation des synthés « lead » est très maladroite, le choix des sons n’est pas à la hauteur de ce que pourrait livrer la formation. Les sons stridents deviennent rapidement horripilants au point de finir par taper sur les nerfs.

Machines on Blast aurait tout intérêt à étudier ses influences au niveau des claviers. Des pionniers comme Depeche Mode ou Skinny Puppy ont de bonnes leçons à donner quant au choix des sonorités. Tin Man Empire n’est pas un mauvais album, toutes les pièces sont bonnes mais écoutées séparément les unes des autres. L’écoute en continu est à proscrire, dommage car les bonnes idées ne manquent pas.

Brimstone Coven – Black Magic – 2016

brimstone-covenBrimstone Coven – Occult Rock – États-Unis
Black Magic – 2016
Metal Blade
8/10

Le retour du rock occulte ces dernières années prends de plus en plus de place dans l’univers musical planétaire. Beaucoup de formations emboîtent le pas s’inspirant directement des pionniers du genre en offrant des sonorités vieilles de plus de 45 ans. Comme quoi rien ne se perd, rien ne se crée et la boucle finit toujours par se refermer à un moment ou un autre au fil du temps.

Brimstone Coven est une toute jeune formation Américaine fondée en 2012 qui nous offre son deuxième album, Black Magic, paru sur Metal Blade il y a quelques semaines. Brimstone Coven puise ses compositions à même la source sans vraiment changer d’un iota la recette déjà maintes fois utilisée et qui a fait ses preuves. Le mélange Black Sabbath/Pentagram est totalement évident mais Black Magic ne tombe pas trop dans le réchauffé, c’est très bien fait et bien composé. De bonnes harmonies vocales, une basse prédominante et des riffs de guitares bien exécutés.

Cet album aurait bien pu sortir en 1972, les musiciens du groupe reproduisent fidèlement le son de cette belle époque avec d’excellentes pièces toutes aussi solides les unes que les autres. Black Magic est un très bon album du genre, j’aurais toutefois aimé une touche un peu plus originale pour agrémenter cette vieillotte sonorité et la mettre au goût du jour. Brimstone Coven est un très bon groupe qui a réussit à faire revivre une certaine nostalgie provenant des racines même du Hard Rock et du Heavy Metal.

A écouter sans réserves pour les amateurs de Hard Rock sombre et bien ficelé.

Black Tusk – Pillars of Ash – 2016

black-tuskBlack Tusk – Sludge Metal – États-Unis
Pillars of Ash – 2016
Relapse
9/10

Je suis un néophyte en matière de Sludge Metal, je commence à peine mon incursion dans ce genre hybride oscillant entre le Doom, le Hardcore et le Southern Rock. Je viens de découvrir un album qui m’a renversé tel un char d’assaut filant sur un champ de bataille. Pillars of Ash de Black Tusk, c’est ça. Complètement renversant.

Malgré ses trois albums précédents, je ne connaissais aucunement la formation et c’est entendant une pièce issue du tout dernier album que ma curiosité a pris le dessus. C’est à grands coups de guitares abrasives et de voix hurlée sur une rythmique déchainée que Bl;ack Tusk nous lance ce nouvel album en plaine face. Je ne m’attendais vraiment pas à cette explosion sonore d’une puissance qui souffle tout sur son onde de choc.

Changements de tempo soudains, riffs punk très entrainants et structures musicales qui sort de l’ordinaire sont les principaux ingrédients utilisés par Black Tusk. J’hésite à faire des comparaisons car le groupe est vraiment original et a un son bien à lui mais un mélange de Motorhead mélangé au vieux Mastodon version très punk pourrait légèrement faire office de comparaison. Mais, Black Tusk va beaucoup plus loin que ça. La musique brasse et le talent des musiciens est bien au rendez-vous.

Pillars of Ash est une méchante belle découverte et avec le Post Society de Voïvod, cet album se hisse en tête de liste des meilleures sorties de 2016. Je vais évidemment jeter une oreille sur les trois autres albums du groupe et aussi considérer ce genre Métallique et découvrir d’autres formations similaires. Je suis encore sous le choc!

Wrathrone – Born Beneath – 2016

wrathroneWrathrone – Death Metal – Finlande
Born Beneath – 2016
Inverse Records
8.5/10

Fondé en 2008, Wrathrone est une toute jeune formation Finnoise oeuvrant dans un créneau musical assez bruyant. La formation nous sert cette année son premier album complet intitulé Born Beneath qui fait suite à un mini album paru en 2013. Wrathrone a tous les ingrédients nécessaires pour se démarquer et nous offre un Death Metal fort intéressant.

Wrathrone pige dans divers genres Métalliques pour forger ses pièces et le résultat est relativement assez unique et rafraichissant dans ce monde où de nombreux clones se font entendre. Le Death Metal proposé par le groupe est certes brutal et gras avec des riffs lourds à mi chemin entre Six Feet Under et Decapitated mais un ajout de sonorités plus mélodiques à la At the Gates vient agrémenter cet assaut brutal en ajoutant de la texture et de la consistance dans les compositions.

Les structures musicales sont originales et peu ordinaires ce qui pourrait dérouter certains amateurs avides de Métal standard. On sort des balises pré-établies et c’est parfait comme ça. Petite tache au tableau, la production est un peu floue, les guitares se perdent parfois dans le mix mais on peut passer outre, ça sonne tout de même mieux que plusieurs albums bien établis.

Wrathrone offre un bon compromis entre la brutalité, le mélodique et le côté « groovy ». On pourrait même déceler certains passages plus Death’n Roll plutôt entrainants. Un très bon album de Death Metal que je recommande, Born Beneath est une des très bonnes sorties 2016 à se procurer.

The Hateful Eight – 2015

the-hateful-eightThe Hateful Eight – 2015
Drame/Western
Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen
Directeur : Quentin Tarentino
Double Features Films
9/10

Lorsque Quentin Tarentino annonce qu’il fera un nouveau film, je suis vendu d’avance je le reconnais, c’est toujours avec une hâte énorme de voir cette nouveauté que j’accueille une telle nouvelle. Bien que Tarentino ait une liste assez enviable de projets auxquels il a participé, The Hateful Eight est seulement le huitième film qu’il écrit et qu’il réalise depuis 1992. Chacun de ses fils est un grand signe de qualité et Tarentino frappe dans le mille à tous les coups.

The Hateful Eight ne fait pas exception, c’est du grand Tarentino.:es dialpgues sont d’une grande intelligence et le film est vraiment bien dirigé, rien n’est laissé au hasard. Que ce soit le jeu des acteurs, les textes ou encore l’image, Tarentino sait exactement là où il s’en va et le dénouement du film est à la hauteur de son talent. Ce dernier a toujours été reconnu pour ses trames sonores magiques et ancrées dans ses films. Cette fois-ci, Quentin s’est payé nul autre que Maestro Ennio Morricone et c’est fort bien réussi. La trame sonore est bien imbriquée au scénario et a l’atmosphère globale du film.

Comme à son habitude, Tarentino a misé sur les longs dialogues nous faisant faire la rencontre avec chaque personnage. The Hateful Eight est n film lent mais très intense au dénouement digne des films précédents. Le fameux retour en arrière est toujours au rendez vous et les interrelations passées entre les personnages aussi.

Quentin Tarentino signe un autre chef d’oeuvre avec The Hateful Eight. Du pur génie et du grand cinéma.