Vektor – Terminal Redux – 2016

vektorVektor – Progressive Thrash Metal – États-Unis
Terminal Redux – 2016
Earache
9.5/10

La formation Américane Vektor m,avait littéralement jeté en bas de ma chaise avec son deuxième album Outer Isolation en 2011. Ses thèmes cosmiques et son logo étrangement familier avaient piqué ma curiosité mais c’est en entendant ce Thrash Metal Progressif fortement inspiré de nos Québécois Voïvod que j’étais resté abasourdi.

Je l’attendais avec impatience ce nouvel album. Et ma foi, je suis loin d’être déçu, Terminal Redux est l’album le plus explosif et le plus spectaculaire de 2016. Vektor signe son chef d’oeuvre et prends une tournure encore plus progressive en incorporant des éléments issus des années 70 dans son Thrash furieux et ultra technique. Un léger fond Voïvodien subsiste en arrière plan mais Vektor se forge une sonorité propre explorant d’autres avenues nous transportant dans l’espace infini.

Terminal Redux comprends 4 pièces de plus de 8 minutes incluant Recharging the Void, une pièce épique et grandement Progressive de 13 minutes injectée de doses massives de Rush et Pink Floyd. En tout 10 pièces grandioses totalisant 73 minutes de pure orgie sonore intergalactique. Je trouve fort satisfaisant de constater que des groupes comme Vektor sont en mesure de créer quelque chose de nouveau en se basant sur le passé sans entrer dans le piège de la copie et du réchauffé. Il y a de l’espoir dans la scène Métal mes amis!

Avec Terminal Redux, Vektor réinvente le Thrash Metal et le propulse vers des sommets inégalés. Cet album vient d’entrer dans le panthéon des incontournables au même titre que les Nothigface, Reign in Blood ou To Mega Therion. Vektor vient de détrôner Voïvod et son Post Society de la tête des meilleures sorties 2016. L’élève vient de dépasser le maître et Terminal Redux est à écouter impérativement si vous tenez à votre culture Métal.

Deadpool – 2016

deadpool
Deadpool – 2016
Action/Aventure/Comédie
Avec : Ryan Reynolds, Morena Baccarin
Directeur : Tim Miller
20th Century Fox
8/10

Deadpool est un « superhéros » de l’univers Marvel qui m’était totalement inconnu jusqu’à l’annonce fort médiatisée du long métrage portant son nom. Je suis un assez grand amateur des superhéros, en l’occurrence ceux de Marvel, donc Deadpool avait piqué ma curiosité un brin et un certain intérêt à visionner le film avait pris place dans mon esprit. C’est chose faite, je l’ai vu le Deadpool.

L’idée que le personnage s’adresse à la caméra pour discuter directement au public est une bonne idée même si cette facette a déjà été exploitée à maintes reprises dans le passé. Le principe BD est au rendez-vous et c’est plutôt bien. Les flashbacks aident grandement à cerner le personnage qui est au départ un petit voyou qui donne des tapes sur la gueule pour survenir à ses besoins. Divers clins d’œil aux autres superhéros de Marvel se font au cours du film, surtout les X-Men qui sont écorchés au passage. Voir Colossus et Negasonis Teenage Warhead ainsi que le manoir de Xavier laisse entrevoir un Deadpool 2 axé sur les X-Men.

L’action ne manque pas, les effets sont saisissants et les arrêts sur image sont spectaculaires. Le fond de l’histoire et le scénario sont quand-même assez bons et le jeu des acteurs plutôt corrects. La distribution n’est pas grandiose mais les acteurs font le travail demandé. Il y a quelques passages où la vulgarité prends une tournure légèrement juvénile mais ceci colle au personnage qui n’est finalement qu’un grand enfant. A noter que la trame sonore est assez nulle à la limite d’un total agacement et que la traduction française Québécoise est tout aussi nulle. Un visionnement dans sa version originale Anglaise doit très probablement atténuer les effets juvéniles mentionnés plus haut.

Même si Deadpool est un film surévalué, il n’en demeure pas moins qu c’est un bon divertissement. Pas le meilleur de la franchise Marvel mais il est loin d’être le pire. Quoique fait pire que Fantastic Four serait assez gênant!

Transdusk – Terra Ultra – 2016

transduskTransdusk – Industrial Metal / Synth Wave – États-Unis
Terra Ultra – 2016
Indépendant
8/10

J’ai toujours affirmé que les mélanges de genres étaient une excellente source de renouveau et que les esprits fermés devaient souffrir en silence de mariner constamment dans la même soupe musicale. Je suis un amateur de musique et ce, de différents styles. Les mélanges d’Industriel et de Métal m’ont toujours plu et lorsque l’on incorpore certains éléments issus de la culture New Wave, ça ne peut que rendre une musique plus intéressante.

Le « one man band » Américain Transdusk en fait des mélanges. Avec une sonorité très cyber, T.S. Moth jongle avec les claviers et les guitares pour offrir une entité spéciale où de nombreuses influences se frappent entre elles pour exploser dans un choc colossal. Les Ministry, Devo, The Young Gods et même Gary Newman se côtoient sur Terra Ultra pour former dix pièces uniques, solides et très mécaniques. Transdusk offre toute une ambiance et T.S. Moth est un excellent compositeur.

Malgré que les pièces soient excellentes, la voix est quant à elle très faible. T.S. Moth se contente de parler dans un micro ce qui devient fort agaçant au fil des pièces. Des harmonies vocales donneraient plus d’impact aux compositions et une voix de type « growl » augmenterait grandement les parties plus agressives.

Terra Ultra est néanmoins un album fort intéressant qui vaut grandement la peine.

Amon Amarth – Jomsviking – 2016

amon-amarthAmon Amarth – Melodic Death Metal – Suède
Jomsviking – 2016
Metal Blade Records
6/10

Bon, en partant faire une chronique sur un album de Amon Amarth est un peu singulier venant de ma part. Le Death Métal Mélodique et moi, ça fait deux et tout comme avec le Power Metal, il r`gne depuis de nombreuses années une imcompatibilité musicale entre mon cerveau et ces types de Métal. Mais en 2016, même si je ne prends au grand jamais de résolutions, j’ai pris la décision de donner la chance aux coureurs et de tenter d’établir des liens voire même un certain contact avec des styles Métalliques que je n’affectionne pas particulièment.

Je connais Amon Amarth depuis le début des années 2000. J’entends quelques pièces de temps à autres issues de la discographie du groupe qui compte maintenant dix albums avec cette nouvelle sortie intitulée Jomsviking. Je n’ai jamais accroché à la musique du groupe mais j’ai tenté une écoute complète avec le nouvel album.

Étant souvent affublée du terme Viking Metal, je m’attendais à une musique beaucoup plus musclée et surtout à tendances guerrières avec des hymnes épiques donnat l’impression de vivre une grande épopée. Ma première sensation en écoutant l’album et les images qui me sont venues en t^te au fil des pièces ont été plus du genre fermiers Vikings travaillant au champ et enfants tournoyant autour des jupes de mamans affairées aux diverses tâches du village. Pas de colosses guerriers allant conquérir le monde à bord de leurs effroyables Drakkars au rendez-vous.

Musicalement, c’est très bien composé et l’album comporte de nombreux riffs accrocheurs mais fortement prévisibles et frisant à quelques reprises une quétainerie douteuse digne des groupes de fromage Métal qui sortent des riffs pour les petites filles. Mon expérience Amon Amarth n’a aucunement été convaincante et Jomsviking confirme ce que j,ai toujours ressenti face au groupe. C’est mou, gentil et ennuyant sans bon sens.

Il en faut pour tous les goûts, je le concède. Amon Amarth ne fait décidément pas partie des miens.

Counter-World Experience – Pulsar – 2016

counter-world-experienceCounter-World Experience – Progressive Metal/Jazz – Allemagne
Pulsar – 2016
Hänsel & Gretel
6.5/10

Ma rencontre avec Couter-World Experience s’est faite en 2012 avec l’album Music for Kings. Étant de nature curieuse et ouvert d’esprit, j’avais grandement apprécié le mélange de Métal Progressif et de Jazz offert par le trio Allemand au point de hisser l’album en cinquième position du top 70 2012 de Hurlemort.

Voici que quatre années plus tard, Counter-World Experience nous offre son sixième album intitulé Pulsar. En apprenant la nouvelle qu’un nouvel album du groupe venait de sortir je me suis immédiatement procuré l’album pour l’écouter au plus sacrant me rappelant que Music for Kings m’avait plu. Toujours la même formule instrumentale Progressive et Jazz et toujours les même sonorités que sur le précédent album.

A ma grande déception, Pulsar sonne fade et sans âme comme si le groupe venait d’embarquer dans cette vague de pseudo Progressif à la mode pour montrer notre savoir faire et nous lancer des prouesses musicales uniquement pour épater la galerie. Cet album sonne vide et est rapidement tombé sans intérêt au fil des pièces, la chaleur musicale et les ambiances de Music for Kings sont disparues au profit d’une musique stérile et sans vie.

Il est fort dommage d’avoir mis quatre ans pour sortir un album aussi plate et endormant. Comme quoi la technicité c’est bien beau mais ça n’aide pas forcément à créer de la bonne musique. Meilleure chance la prochaine fois.

Ash Code – Posthuman – 2016

ash-codeAsh Code – Post-Punk/Coldwave – Italie
Posthuman – 2016
Manic Depression Records
8.5/10

Le Post-Punk et le Coldwave sont toujours bien en vie et pour preuve bon nombres de formations d’origine sévissent toujours en 2016. de nouvelles entités ont également pris leur place au fil des ans et les Italiens de Ash Code font partie de cette nouvelle génération de la vague froide.

Avec un habile mélange de claviers, de guitares et de drum machine, Ash Code nous replonge directement à la source première avec ses sonorités issues des années 80 qui ne sont sans rappeler les Joy Division et The Stranglers, sonorités qui ont fait du mouvement Post Punk une influence majeure pour la musique underground.

Le petit côté minimaliste ajoute à la froideur musicale générée par le trio, les claviers avec arpéggiateurs aidant grandement à définir cette sonorité mécanique qui se dégage au fil des pièces. Oui, ces sonorités nous les avons entendues à plusieurs reprises chez de nombreuses formations mais on s’en fout au final, Ash code fait un excellent travail, ses pièces sont accrocheuses et l’ambiance est au rendez-vous. Que demander de plus?

Youth Code – Commitment to Complications – 2016

youth-code
Youth Code – EBM/Industrial – États-Unis
Commitment to Complications – 2016
Dais Records
9.5/10

Ma passion pour la musique EBM et Industrielle est pratiquement aussi intense que pour la musique Métal. J’ai découvert cette musique intense et explosive vers la fin des années 80 avec les Skinny Puppy, Front Line Assembly, Front 242, Ministry, Eintuerzende Neubauten, Test Dept. ainsi que plusieurs autres formations tournant autour de ces sonorités. Étant déjà amateur de Métal à cette époque, le pont s’est fait très facilement vers ce style musical et mon amour pour les claviers et machines m’a littéralement attiré vers le côté mécanique et malsain généré par les ambiances glauqes de cette musique unique.

C’est en voyant les dates de tournées de Skinny Puppy que j’ai découvert le duo américain Youth Code au début de 2014 alors que le groupe faisait partie de la tournée. En entendant le premier album éponyme du duo, je suis tombé à la renverse et je suis tombé immédiatement sous le charme de Youth Code, cet album est venu me chercher par les tripes et j’attends depuis la suite avec impatience.

Il est enfin arrivé le nouvel album. Sur Commitment to Complications, Youth Code monte le ton d’un cran en nous offrant un album très agressif et destructeur. On ressent les influences Métal et Hardcore du couple Sara Taylor et Ryan George sur les onze pièces de ce nouvel album. Les claviers sont oppressants et brutaux et la voix distorsionnée de Taylor rempli son rôle à merveille, comme un cri sauvage à la face du monde.

Youth Code se sert de ses influences pour créer un son original gardant la flamme puissante à l’image des pionniers du genre. Les Metalheads ouverts d’esprit pourront se retrouver dans ce chaos dévastateur car l’essence Métallique est présente tout au long de l’album. Commitment to Complications est une réussite sur toute la ligne, un album féroce qui frappe directement dans les dents. Procurez-vous cet album ainsi que le premier, Youth Code est en voie de devenir une des références majeures du genre au même titre que Skinny Puppy ou Front Line Assembly.

Black Mountain – IV – 2016

black-mountainBlack Mountain – Hard Rock – Canada
IV – 2016
Jagjaguwar
9/10

Le retour aux sources s’effectue généralement par périodes pour fermer une boucle et revenir quelques décennies plus tard. Le retour des années 70 s’est effectué il y a quelques années en offrant une multitude de formations toutes aussi excellentes les unes que les autres. Vers la fin des années 70/ débuts 80, certains groupes de Hard Rock ont embrassé la mode des synthétiseurs pour rendre leur son un peu plus pop en flirtant parfois avec des sonorités New Wave et s’attirant les foudres des puristes.

Black Mountain de Vancouver opte, aur son 4e album, pour une approche issue de cette période colorée de la musique Rock en misant beaucoup sur les claviers et les sonorités légèrement pop de cette flamboyante décennie qu’était les années 80. On pourrait qualifier Black Mountain de Hippies Technologiques utilisant des parcelles sonores empruntées ici et là à Rush, Led Zeppelin ou Pink Floyd lorsque ceux-ci ont commencé à utiliser les claviers. Donc, les sons familiers des Subdivisions ou The Wall sont bien imprégnés dans la musique de Black Mountain qui fait même une brève incursion dans le New Wave avec des éléments rappelant Echo and the Bunnymen et New Order dans la pièce Cemetery Breeding.

Les années 70 étaient réputés pour incorporer le Folk dans la musique Rock et Black Mountain s’approprie avec brio cette facette plus Peace and Love notamment dans la pièce You Can Dream qui n’est pas sans rappeler Working Class Hero de John Lennon. IV est un excellent album qui revisite une époque musicale hautement critiquée mais qui a fait avancer grandement la musique Rock dans son ensemble. A écouter sans réserves pour tous les amateurs de Prog, de Hard Rock et de mélanges pas très orthodoxes.

Deviant Process – Paroxysm – 2016

deviant-processDeviant Process – Progressive Death Metal – Canada
Paroxysm – 2016
PRC Music
9/10

Le Québec est maintenant connu pour sa scène Métal extrême et surtout son Death Metal Technique et nous pouvons être fiers de la qualité Métallique Québécoise et de ses musiciens incroyables. Justement, la formation Deviant Process de Québec entre dans la cour des grands avec un premier album explosif intitulé Paroxysm avec une qualité sonore et technique hors pair qui rivalise aisément avec les gros noms du Death Metal Progressif et ultra technique.

Avec un habile mélange de Death Metal, de Progressif et de Jazz, Paroxysm se classe haut dans la liste des excellentes sorties 2016 et par le fait même dans les meilleures sorties Québécoises jusqu’ici. Même si le niveau technique est grandement élevé, Deviant Process ne tombe pas dans le piège de pousser des notes uniquement pour montrer son niveau de dextérité Tout est savamment pensé et audible, les changements de tempo sont faits avec intelligence et les riffs sont vraiment accrocheurs malgré leur complexité.

Le groupe ajoute des guitares dissonantes rappelant Voïvod par moments ainsi que des guitares acoustiques ici et là adoucissant l’atmosphère pour revenir avec une brutalité sauvage démontrant l’habileté déconcertante des musiciens sur leurs instruments respectifs. Deviant Process est une belle surprise pour ma part et je recommande vivement Paroxysm à tous les amateurs de musique bien ficelée et à haute teneur sonore.

Angerseed – The Proclamation – 2016

angerseedAngerseed – Death Metal – Hongrie
The Proclamation – 2016
Nail Records
8/10

L’originalité semble être devenu un très gros problème dans la grande scène Métal mondiale. Bien que le Métal se porte merveilleusement bien comptant d’innombrables richesses musicales, il n’en demeure pas moins que le marché est sursaturé et fortement dilué. Beaucoup de groupes misent sur la même formule se copiant aisément pour avoir sa part de gloire.

La formation Death Metal Angerseed de Hongrie en est à son premier album intitulé The Procalmation. Bien que ses compositions soient à la hauteur de ce qu’on attends et que la production sois excellente, le groupe remâche une recette déjà bien établie et qui a fait ses preuves à maintes reprises. Mais, Angerseed est maître de ce qu’il fait et le fait très bien. Bonnes compositions bien ficelées et une interprétation sans failles.

The Proclamation est un bon album de Death Metal qui ne révolutionne pas le genre mais qui s’écoute très bien d’un bout à l’autre.

The Sexorcist – This is Erotic Body Music – 2016

the-sexorcistThe Sexorcist – EBM/Electro – Allemagne
This is Erotic Body Music – 2016
Out of Line
8/10

L’EBM (Electronic Body Music) a pris plusieurs tangentes au fil des 30 dernières années. Certaines formations ont gardé à l’esprit l,essence originelle du genre instauré par Front 242 et compagnie au début des années 80. D’autres ont bifurqué vers un genre plus pop et « dance » oubliant pratiquement le son des origines.

The Sexorcist est à cheval entre les deux mondes. Avec des claviers rappelant les pionniers du genre, le côté dark est présent dans les cinq pièces de This is Erotic Body Music. En revanche, on retrouve sur les cinq pièces du mini album une partie légèrement trop « dance » un peu agaçant avec des sons de claviers un peu cheap par moments.

L’expérimentation n’est pas au rendez vous et le son global n,est pas des plus originaux. The Sexorcist demeure cependant très écoutable malgré les petits défauts sonores. En espérant que dans le futur le duo saura être un peu plus musclé et apporter un peu plus de mordant dans ses pièces.

Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016

surgical-meth-machine
Surgical Meth Machine – Industrial Metal – États-Unis
Surgical Meth Machine – 2016
Nuclear Blast
9/10

Même si on ne sait pas trop si Ministry a été réellement abandonné par Oncle Al, ce dernier nous sert un nouveau projet dans lequel il joue de tous les instruments. Surgical Meth Machine est relativement assez similaire à Ministry, on reconnaît la signature de Jourgensen mais en beaucoup moins gentil ce qui est en fait un euphémisme car Ministry n’a jamais été réputé pour être gentil et doux.

Sur son album éponyme, Al Jourgensen signe son album le plus heavy et incisif de sa longue carrière. Les six premières pièces sont un martèlement en continu le tout lancé une pièce après l’autre sans interruption. L’ultime irrévérence survient dans la pièce Unlistenable qui est en quelque sorte le cinquième volet de la série TV Songs qui avait débuté sur le single Jesus Built my Hotrod en 1991. Sur cette pièce, Al écorche Iron Maiden, Megadeth, Lamb of God et Nickelback poussant son humour caustique à un niveau des plus élevés. Notons également la présence de Jello Biaffra sur l’excellente I Don’t Wanna.

L’album s’adoucit avec Gates of Steel qui est une reprise de Devo et un hymne Punk Indusriel teinté de New Wave suivi de Spudnik qui emploie le même thème musical avec un long solo de guitare digne de Lynyrd Skynyrd. On poursuit avec deux pièces expérimentales, Just Go Home et Just Keep Going et l’album se termine avec I’m Invisible, une pièce à haute teneur de psychédélique et fort différente de ce que Al Jourgensen nous avait habitués jusqu’ici.

Surgical Meth Machine est un classique à en devenir comme l’ont été The Land of Rape and Honey, The Mind is a Terrible Thing to Taste et Psalm 69. Un très grand album de Métal Industriel qui prouve que Jourgensen est encore présent et en pleine forme. Attention, cet album ne s’adresse pas à tous! Même si ça décape et ça décoiffe, Surgical Meth Machine a une très haute teneur en synthétiseurs et autres machines du Diable.

Muscles on the Move – Schon – 2016

muscles-on-the-moveMuscles on the Move – EBM – Autriche
Schon – 2016
Indépendant
7.5/10

Muscles on the Move est une des nombreuses formations EBM qui perpétue la flamme du genre électronique puisant ses sonorités à même la source primaire issues du début des années 80. Provenant d’Autriche, le duo nous sert un premier album intitulé Schon.

Misant sur le minimalisme des claviers, la musique de Muscles on the Move repose sur le côté rythmique et martelant utilisant les « synth bass » et le « drum machine » pour composer ses pièces. On rajoute à ça la voix grave et granuleuse usuelle dans le EBM et de la répétition à profusion pour façonner les 13 pièces de l’album.

Fortement influencé par Nitzer Ebb, Front 242 et Frontal, la formation a de la difficulté à maintenir une originalité qui lui est propre. Bien que toutes les pièces écoutées de façon isolée les unes des autres soient tout de même bonnes, il n’en demeure pas moins que Muscles on the Move sonne le réchauffé et le déjà entendu et Schon devient lassant voire même emmerdant lors d’une écoute complète d’un bout à l’autre. Les pièces sont longues et ne finissent plus manquant d’un petit quelque chose d’accrocheur et d’original.

L’écoute d’une pièce de temps à autre dans une sélection mélangée passe très bien mais un album complet n’est malheureusement pas recommandé à l’instar des Front 242 ou Nitzer Ebb qui ont une originalité et un fil conducteur entre les pièces de leurs albums. Bref, Schon est un peu trop minimaliste et manque d’éléments déclencheurs.

Merlin – Electric Children – 2016

merlinMerlin – Psychedelic Doom – États-Unis
Electric Children – 2016
Poisoned Mind Records
8.5/10

Magiciens, Fuzz et psychédélique. Trois éléments essentiels pour forger les bases solides d’un groupe Doom aux influences des années 70. Merlin s’approprie ces éléments pour façonner une musique complètement disjonctée, lourde et provenant d’un lointain souvenir.

Electric Children est un habile mélange influencé par Uncle Acid, Black Sabbath, Electric Wizard et Goblin s’étalant sur plus de 50 minutes et 8 pièces de pure lourdeur psychédélique et magique où les guitares et basse avec fuzz sont à l’honneur. On nage en plein délire vaporeux comme en plein trip sur les champignons.

Bien que par moments on a l’impression que Merlin s’aventure dans un jam où le fil se perd, le tout se tient à merveille et nous transporte vers un voyage astral des plus flyés. La pièce Interlude donne une légère pause à l’album avec des synthétiseurs rappelant Kraftwerk en version plus occulte, ce qui tranche avec le son global de l’album mais donne un effet de pont entre deux pièces. L’album se termine par Tales of the Wasteland, une longue pièce de plus de 23 minutes dignes des grands noms du genre.

Electric Children est un excellent album puisé à même les sources originelles du rock occulte. A écouter sans réserves, de préférence à jeun pour éviter les mauvais voyages.

Mortiis – The Great Deceiver – 2016

mortiisMortiis – Industrial Rock – Norvège
The Great Deceiver – 2016
Omnipresence
8/10

Il y a belle lurette que j’avais entendu parler e Mortiis. En fait depuis The Grudge paru en 2004, album qui m’avait laissé de marbre à l’époque. C’est en entendant un extrait du plus récent album que j’ai réalisé que Mortiis était encore en vie et que l’écoute de The Great Deceiver valait possiblement la peine.

Mortiis demeure dans le même créneau Rock Industriel qui avait été entamé en 2001 avec The Smell of Rain. Cette fois-ci, le son est beaucoup plus Heavy se rapprochant plus du Métal que du Rock dans la majorité des pièces de l’album. On joue beaucoup avec les machines et les échantillonnages pour monter les riffs tournant autour des pièces en ajoutant des instruments plus standards comme la guitare et la basse.

Musicalement, Mortiis est loin de révolutionner quoi que ce soit. Bien que l’album soit tout de même assez solide comportant de nombreuses bonnes pièces, il demeure que ça sonne un peu le réchauffé et les références à Ministry et Nine Inch Nails sont énormes. L’album manque légèrement de puissance et sonne un peu fade, la production y est vraisemblablement pour quelque chose.

The Great Deceiver est un album correct qui s’écoute plutôt bien mais ne franchira pas le cap du top 100 2016.

Babymetal – Metal Resistance – 2016

babymetalBabymetal – Death/Speed Metal / J-Pop – Japon
Metal Resistance – 2016
BMD Fox Records
8.5/10

Ma chronique d’aujourd’hui ne plaira sans doute aucunement aux puristes et aux détesteurs de ce monde. J’en ai rien à foutre en fin de compte, haïssez, aimez, restez perplexes mais il reste que le phénomène étrange qu’est Babymetal fait jaser et pour cause! Le groupe a pris tout le monde par surprise et mis la communauté Métal en émoi en 2014 avec la sortie de son album éponyme qui combinait deux styles totalement à l’opposé : Le J-Pop et le Death Metal. Qualifié comme étant de style Kawaï Metal (Cute Metal), Babymetal avec ses trois adolescentes et leur band puissant ont déferlé tel un Tsunami sur la planète entière et continue son déferlement avec son deuxième album, Metal Resistance.

J’ai hésité quand même longuement avant de me risquer à pénétrer dans le monde étrange de Babymetal qui est, avouons-le, attirant et en même temps repoussant. Un peu à la manière des Mangas Japonnais. En fait, il faut être Japonnais pour penser à mettre sur pied un groupe aussi tordu qui présente des chorégraphies de fillettes à la voix de Chipmunks sur du gros Death Metal bien gras. J’avais pris connaissance de quelques pièces du premier album que j’avais trouvé intéressantes sans vraiment m’attarder et analyser le tout.

Ma curiosité a eu raison de moi et je me suis décidé à écouter ce nouvel album avec un certain intérêt et avec un scepticisme légèrement à la hausse. Croyez-le ou non, j’ai aimé ça. Étant amateur de mélanges divers, je trouve assez flyé que cette fusion donne un style de très haute qualité musicale et riche en sonorités diverses. La partie Métal enrobe parfaitement le côté Pop gentil pour donner un genre à part entière assez dérangeant et complètement disjoncté. Les riffs accrocheurs et le martèlement continu est digne des grands noms du Métal extrême et en bout de ligne les vocaux ne sont aucunement agaçants. Les harmonies vocales s’imbriquent bien dans toute cette agressivité et le résultat est fascinant.

Je m’avoue vaincu et je dois dire aux puristes et aux défendeurs de la noble cause Métal qu’il y a encore bien pire que Babymetal dans le merveilleux monde du Métal. Metal Resistance est de loin supérieur et plus Métal que tous les groupe de Metalcore et Deathcore réunis. Hails Babymetal!

Dethrone – Incinarate All – 2016

dethroneDethrone – Thrash/Death Metal – Suède
Incinerate All – 2016
Massacre Records
6.5/10

La scène Métal mondiale est aujourd’hui devenue saturée tellement il y a de groupes et de sorties d’albums au fil des ans. Il y a tellement de groupes que les labels ont le choix pour entretenir leur affaires et on s’aperçoit rapidement que le Métal est devenu une business qui prime davantage sur les ventes au détriment de la qualité musicale. C’est fort dommage car beaucoup de clones se retrouvent en avant plan pour avoir une mince part de gloire laissant des artistes plus originaux de côté et dans un total oubli.

Il y a des groupes qui clonent mieux que d’autres et réussissent à se faire passer pour un groupe fort original aux yeux de la jeune clientèle Métallique en quête de nouveautés. La mode Thrash Metal battant son plein, on se doit de détourner le style ailleurs pour avoir un espoir de percer. Donc, le mélange Thrash et Death permet cette infime lueur. Ajoutons à cela le mot « Swedish » et on obtient un clone parfait pour tenter l’aventure et tenter de conquérir le monde.

Dethrone, c’est ça. Un parfait petit clone de The Haunted qui a tous les atouts pour conquérir la planéte Métal en offrant des compositions bien ficelées avec de bons riffs mais sans aucune originalité. Le talent musical est là, la production et le son aussi mais c’est du copié/collé. Bien fait mais sans réelle nouvelle saveur. Un peu comme un pâté chinois. Peu importe qui fait un pâté chinois, ça goûte toujours le pâté chinois, le ketchup en surplus aidant à améliorer légèrement la recette.

Incinerate All n’est pas un album mauvais. C,est bien exécuté et il comporte tout de même quelques bons riffs dignes de mention. Sauf que c’est sans réel intérêt, les pièces défilent les unes après les autres sans que l’ont ait à tendre l’oreille à l’affut d’un quelconque passage magique. Comme je disais à Réanimation : Ça manque de Wow! Je ne suivrai donc pas cette formation à l’avenir, je recommande aux auditeurs d’écouter la véritable version de The Haunted au lieu de perdre son temps avec une imitation.

Ihsahn – Arktis. – 2016

ihsahnIhsahn – Extreme Progressive Metal – Norvège
Arktis. – 2016
Candlelight
9/10

La sortie d’un nouvel album de Ihsahn est toujours digne d’intérêt. Je doute qu’il soit encore nécessaire de faire les présentations du personnage et du musicien qui est l’un des plus versatiles que la scène Black Metal ait porté depuis son introduction dans la grande famille Métallique.

Arktis est le sixième album solo de Ihsahn depuis 2005, soit quatre ans après la dissolution de Empreror. Cette fois-ci, le multi-instrumentiste s’est vraiment surpassé signant son chef d’oeuvre musical en carrière surpassant même les classiques de Emperor. Le talent de compositeur de Ihsahn est à couper le souffle, les idées ne manquent pas et le musicien est passé maître dans l’art des arrangements et des ambiances.

Sur Arktis, le Black Metal est pratiquement disparu du son global laissant place à diverses sonorités Progressives et pratiquement Jazzy par moments avec une grande utilisation de claviers et de diverses teintes de guitares, tantôt agressives et très lourdes et régulièrement mélodiques et très techniques. Le mélange de vocaux « harsh » et « cleans » donnent un effet de dualité fort intéressantes. Du pur génie musical.

Pour ceux qui encore espoir de retrouver le son de Emperor, oubliez ça tout de suite. Arktis est à des années lumières. Le cheminement de Ihsahn tends vers une évolution vers d’autres horizons musicaux et pour un musicien c’est tout à fait normal d’évoluer plutôt que de stagner avec le passé. Je recommande vivement Arktis qui est une des sorties les plus spectaculaires de l’année.

Bark – Voice of Dog – 2016

barkBark – Death’n Roll / Groove Metal – Belgique
Voice of Dog – 2016
Sideburn Records
8.5/10

La formation Belge Bark est toute jeune et relativement inconnue de ce côté-ci de l’Atlantique. Fondée en 2014, la formation nous offre son premier album, Voice of Dog, qui fait suite à un mini album éponyme paru en 2015.

Le groupe porte bien son nom. Ça hurle et ça jappe très fort! Avec d’excellents riffs accrocheurs et entrainants, Bark nous embarque pour un « trip » qui « groove » et qui brasse un tantinet. Mélangeant des sonorités Death Metal à la Entombed avec des parcelles de Hardcore de la vieille école et certains éléments du Stoner Rock, Voice of Dog est un album qui frappe fort et qui va directement au but.

Même si Bark ne ré-invente pas le bouton à quatre trous, il a le mérite de pondre un album bien ficelé, efficace et vraiment divertissant! Attention aux excès de vitesse si vous écoutez cet album en voiture. On se laisse rapidement entraîner par la tornade sonore. Un très bon album pour brasser de la tête et faire sortir le méchant!

Todtgelichter – Rooms – 2016

todtgelichterTodtgelichter – Avant-Garde Black Metal – Allemagne
Rooms – 2016
Supreme Chaos Records
9/10

Le Black Metal a beaucoup évolué depuis ses premiers balbutiements au milieu des années 80 avec les Celtic Frost, Bathory, Venom et compagnie qui ont été en quelque sorte les initiateurs de ce sous genre Métallique froid et rapide. Bien que la seconde vague du genre issue du début des années 90 comporte toujours ses adeptes avec les riffs primitifs et le son « low-fi », l’évolution a mené plusieurs groupes à migrer vers d’autres lisières musicales et ainsi peaufiner le son originel et finir par s’en éloigner totalement.

Cette évolution avec ses mélanges et ses influences diverses a fini par mener vers un Black Metal plus avant-gardiste flirtant parfois avec le Post Punk ou avec le Progressif et même les deux combinés ensemble. C’est le cas de la formation Allemande Todtgelichter qui nous offre Rooms, son cinquième album. Avec ses vocaux « cleans » féminins et ses multiples influences musicales allant justement du Post Punk au Rock Progressif, le groupe tranche grandement avec les formations Black Metal usuelles.

Usant d’une mélancolie extrême dans ses compositions Todtgelichter a une très grande habilité à jongler avec les styles et les sons nous faisant passer par toute une gamme d’émotions. L’orgue et les claviers sont omniprésents apportant une bonne dose vaporeuse sur des rythmes effrénés plus près du Black Metal que du Rock. On joue également beaucoup sur les guitares sans distorsion avec des effets de réverbération et de délai et une basse qui se promène au dessus de toutes ces sonorités donnat le ton et le rythme aux pièces.

Certaines ambiances issues des années 70 se font entendre ici et là avec des éléments classiques au niveau des orgues. Le mélange avec le moderne est tout à fait saisissant et fort intéressant. La production joue également un rôle important dans la musique du groupe jouant avec les profondeurs sonores comme dans Lost où l’orgue, en avant plan, créée l’ambiance et la structure de la pièce avec la voix de Marta loin derrière, comme lointaine.

Rooms est un excellent album de musique intelligente et hors des standards. Un bel exercice de composition et de production. Attention, il faut avoir l’esprit ouvert pour s’aventurer dans le monde de Todtgelichter et ne pas avoir peur des oppositions musicales.

Killer Khan – Global Killer – 2016

killer-khanKiller Khan – Heavy Metal – États-Unis
Global Killer – 2016
Indépendant
8.5/10

Killer Khan était une formation qui m’était inconnue et que je découvre avec son troisième album intitulé Global Killer. Ce nouvel album arrive quinze ans après son prédécésseur ce qui laisse croire que la formation a dû prendre une pause entre les deux sorties.

Le groupe Américain joue un Hezvy Metal traditionnel teinté de Doom s’apparentant quelque peu à Candlemass de l’époque de Messiah Marcolin surtout au niveau de la voix. En fait, la voix est un mélange entre celle de Ozzy Osbourne et celle de Marcolin, Killian Khan a donc une excellente voix pour ce type de Métal.

Musicalement, Killer Khan recule de plus de 35 ans avec un Heavy Metal bien ficelé avec des tendances Hard Rock et des soupçons de Doom par moments avec d’excellents riffs de guitare et une sonorité puissante comme à la belle époque où le Heavy Metal régnait en roi et maître. Jouissant d’une très bonne production chaleureuse, Global Killer a tout pour être un des surprenants albums de 2016.

J’apprécie cet album d’écoute en écoute et si vous aimez le Heavy Metal plus lent et rempli de riches riffs accrocheurs, Killer Khan est pour vous et vous fera revivre les belles années de véritable Métal.

Victor Frankenstein – 2015

victor-frankensteinVictor Frankenstein – 2015
Drame, Sci-Fi
Avec : Daniel Radcliffe, James McAvoy
Directeur : Paul McGuigan
20th Century Fox
8.5/10

L’histoire, on la connait tous. Du moins, j’imagine que cette histoire est relativement connue par une majorité de Terriens. Un savant fou, son assistant et la bête. Ou plutôt le monstre. Le Prométhée Moderne. Originalement écrit par Mary Shelley en 1818, le conte du Dr. Frankenstein a été maintes fois adaptées au cinéma et cette nouvelle adaptation est tout de même assez réussie.

Cette nouvelle version se concentre non pas sur le monstre en tant que tel mais sur l’homme qu’est Victor Frankenstein et son obsession pour créer la vie. Une version différente qui nous montre comment Igor est apparu dans sa vie et surtout comment ce dernier a largement contribué à la création du fameux monstre sans être au courant de ce que le docteur fou faisait exactement. S,en suis les éternels désaccords sur les limites à ne pas franchir entre la vie et la mort avec un détective de Scotland Yard très catholique qui voit du mauvais œil les expériences douteuses des deux scientifiques comparses.

Daniel Radcliffe prouve une fois de plus qu’il a laissé son personnage de Harry Potter loin derrière et continue lentement sa lancée en tant qu’excellent acteur. James McAvoy est tout aussi excellent dans le rôle de Frankenstein et a su démontrer les faiblesses et l’obsession maladive du dit personnage. Somme toute un très bon film avec un bon scénario et une image impeccable sans vraiment couper le souffle. Beaux décors et costumes mais la globalité du film manque un peu de surprises. J’aurais préféré un univers plus glauque dans les rues Londoniennes et montrer l’aspect plus sombre se rattachant à cette histoire célèbre. Mais, bon. Ne soyons pas si difficiles, Victor Frankenstein est un très bon film et un excellent moment de divertissement.

Maschinist – Wilkommen – 2016

maschnistMaschinist – Neue Deutsche Harte – Allemagne
Willkommen – 2016
Indépendant
4/10

Depuis que Rammstein et Oomph! sont sortis des sentiers battus proposant un mélange oscillant entre l’Industriel, le Synthwave et le Métal créant ainsi ce qui est devenu le Neue Deutsche Harte (New German Hardness), l’Allemagne est envahit par d’innombrables groupes qui tentent désespérément d’exploiter ce filon espérant sans doute obtenir le succès des pionniers mentionnés un peu plus haut. Malheureusement, ce filon est devenu tellement dilué que le genre en tant que tel est devenu une véritable farce monumentale.

Avec un nom comme Maschinist, je m’attendais à une musique martelante et fort mécanique dans la veine de die Krupps ou de Nitzer Ebb. Mais non. Osant même utiliser le fameux engrenage en guise de logo, Maschinist est une pâle copie des géants voire même une version très « cheap » de Rammstein et die Krupps. Bien que quelques idées auraient pu être exploitées pour créer un son original, la formation Allemande est demeurée dans les bas fonds de la médiocrité sonore. Je suis possiblement un peu dur mais j’ai eu l’impression d’entendre un groupe d’humoristes tenter d’imiter Rammstein.

Toutes les pièces sans exception sont sur le même tempo, les guitares ne sonnent pas, les riffs sont d’une platitude extrême et le choix des sons de claviers est douteux. Les soneries de téléphone cellulaire sonnent mieux que ça. Je ne comprends pas comment on peut avoir des machines qui nous offrent une infinité de sonorités et être incapable de s’en servir pour minimalement concocter des ambiances et sonorités originales.

Wilkommen est sans doute le pire album de 2016, je me questionne encore sur le comment on peut sortir une telle horreur. Allez hop, à la poubelle.

Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016

oranssi-pazuzuOranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Värähtelijä – 2016
Svart Records
9.5/10

Oranssi Pazuzu ( Démon Orange ) lance cette année son quatrième album et c’est grâce à celui-ci que je fais connaissance avec la formation Finnoise. Dès les premières mesures de la pièce d’ouverture, Saturaatio, j’accroche littéralement. Oranssi Pazuzu défonce les frontières et va au delà des standards établis et nous transporte aux confins de l’espace à la limite d’une autre dimension.

Le terme Psychedelic Black Metal est en fait très loin de la réalité engendrée par la musique du groupe. Ici, on nage ne plein délire cosmique avec des éléments très expérimentaux se rapprochant du progressif ultra flyé. Les membres du groupe n’hésitent aucunement à utiliser divers instruments et sonorités pour concocter de longues pièces disjonctées avec des ambiances surréalistes. L’utilisation des claviers est extraordinairement bien placée pour envelopper les rythmes répétitifs générés par la basse et les guitares planantes donnant ainsi l’effet d’être dans l’immensité intersidérale.

Bien que le groupe utilise certains éléments du Black Metal pour structurer ses compositions, ce genre Métallique se trouve très loin dans l’ensemble. Le Rock expérimental prends le dessus et la répétition hypnotique nous envoûte en nous transportant très loin ailleurs comme si notre âme se détachait de notre corps pour partir à l’aventure vers des espaces inconnus.

Avec cet album, il est primordial d’avoir l’esprit largement ouvert car nous sommes loin des balises et repères du Métal conventionnel, une très belle découverte qui se glisse en haut de la liste des albums 2016.

Obscura – Akróasis – 2016

obscuraObscura – Technical Death Metal – Allemagne
Akróasis – 2016
Relapse
6/10

Le Death Metal Technique est devenu au fil du temps une sorte d’échappatoire dans lequel les musiciesn désireux de faire valoir et de montrer leurs prouesses sur un instrument se lancent corps et âmes en beurrant épais et se pensant supérieurs et comme faisant partie d’une élite musicale. Trop souvent j’ai vu des prodiges qui sont d’extraordinaires virtuoses mais en bout ligne qui sont incapables de composer quelque chose d’original se contentant de copier ce qui a déjà été fait ou qui se fait actuellement.

J’avais vaguement entendu perler de la formation Obscura par le passé sans vraiment m’y arrêter jusqu’à cette année avec la sortie du quatrième album Akróasis. En lisant ici et là à propos du groupe, j’ai eu l’impression que c’était quelque chose de très fort musicalement et que je passais à côté de l,excellence Métallque. Ce qui fait que j.écris cette chronique après avoir écouté ce nouvel album du quatuor Allemand.

Le groupe semble avoir souvent changé de membres au cours de sa carrière et en fouillant rapidement, je suis tombé sur une photo qui est vraisemblablement issue d’un récent “photoshoot”. Ils ont l’air gentils et proprets les membres de Obscura! Mais, je fais fi du look comme à mon habitude, je me concentre uniquement sur la musique.

Pour être technique, c’est technique. Tellement technique que c’en est aseptisé et que ça semble sans âme. Des notes et des prouesses sans aucune chaleur et sans réelle étincelle. Obscura, ça sonne vide et vraiment déjà entendu maintes et maintes fois. Beaucoup de Death (le groupe) avec un peu de Dissection ou Thulcandra si on préfère bourré d’effets studio (en fait beaucoup trop) et une sur-production artificielle.

Les compositions sont fades et d’un ennui frôlant l’emmerdement total. Un album qui n’a aucune couille, aucun éclat et aucune surprise de taille. Mais, c’est vraiment bien interprété. Tellement bien interprété que ça frise la prétention sans bornes. Oui, Obscura sait jouer mais c’est plate en maudit.

Du petit métal de pacotille pour vendre et faire du profit.