Occult – Of Flesh and Blood – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #682
Occult – Of Flesh and Blood – 1999
Pays-Bas

C’est avec le troisième album que les choses ont commencé à devenir plus sérieuses pour Occult. Of Flesh and Blood allait définir la sonorité officielle du groupe et en signant pour un plus gros label, Occult allait avoir beaucoup plus de visibilité. Ce troisième montrait un Occult plus mature avec des riffs puissants et des structures musicales très changeantes passant de très rapide à mid-tempo avec des rythmiques lourdes qui définiront la marque de commerce du groupe. Cet album était en quelque sorte une préparation pour ce qui s’en venait et même si le groupe n’était pas des plus connus, il a toujours travaillé sans relâche pour se rendre là où il est rendu aujourd’hui, mais ceci sera une autre histoire qui sera relatée plus loin dans l’Évolution Métallique. Si vous ne connaissez pas Occult, je vous invite à jeter une oreille pour mieux comprendre l’influence que le groupe a eu sur ses pairs aux Pays-Bas. Un parfait exemple de persévérance et de dur labeur!

Lock Up – Pleasures Pave Sewers – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #681
Lock Up – Pleasures Pave Sewers – 1999
Angleterre

La formation Anglaise Lock Up a été fondée par Shane Embury comme alternative à Napalm Death. Ce projet connexe était tout simplement un supergroupe qui réunissait des grosses pointures du Métal extrême sur son premier album : Réunissant Peter Tagtgren à la voix, Jesse Pintado à la guitare, Nicholas barker à la batterie et bien sûr Shane Embury à la basse, le quatuor avait pris d’assaut le monde métallique avec un savoureux mélange de Death Metal puissant et de Grindcore incisif. Jouissant d’une production en béton, ce premier album allait devenir un classique instantané qui influencerait un grand nombre de musiciens à travers le monde. Le projet Lock Up offrait une toute nouvelle ouverture sur la musique extrême pour la grande rentrée dans les années 2000 et par le fait même, le 21e siècle. Un album très intense pour un groupe tout aussi intense dans un genre dont l’intensité ne faiblira jamais!

Finntroll – Midnattens Widunder – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #680
Finntroll – Midnattens Widunder – 1999
Finlande

Le mélange de musique traditionnelle avec le Métal existait déjà depuis la fin des années 80. Principalement présent dans le Black Metal, le Folk Metal avait grandement évolué en une décennie et allait prendre un tournant majeur avec l’arrivée du premier album de Finntroll. Sur Midnattens Widunder, Finntroll offrait un grand vent de fraîcheur avec des riffs puissants et très noirs avec une forte dose de musique classique plus joyeuse donnant ainsi un contraste incroyable entre le très froid et le très festif. Dans les faits, Finntroll mélangeait la musique traditionnelle Finnoise, la Polka, avec un Black Metal mordant ce qui leur a valu le titre de premier (et possiblement seul) groupe à faire de la Polka Black Metal. Le tout était agrémenté de sonorités issues des tribus ancestrales et tout un concept tournant autour du Folklore des Trolls en Scandinavie. Le groupe adoptera même le look Troll en spectacle et sur toutes les photos officielles du groupe. Ce premier album allait changer la donne dans l’univers du Folk Metal et ce n’était que le début du grand changement à l’issue du 21e siècle.

Akercocke – Rape of the Bastard Nazarene – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #679
Akercocke – Rape of the Bastard Nazarene – 1999
Angleterre

Oser. Un bien grand mot difficile à appliquer surtout dans le vaste monde Métalique. Mais, si l’évolution métallique a pu avoir lieu c’est surtout grâce à des artistes qui sont allés au-delà du mot en changeant la face de la musique. La formation Anglaise Akerkocke est l’une de ces formations qui ont osé changer les balises en faisant fi des critiques et de l’opinion générale. Le premier album du groupe était sans compromis, on insérait des éléments et des textures jusqu’ici inexploitées pour ainsi en quelque sorte réinventer le Death et le Black Metal en le rendant encore moins accessible et de plus en plus disjoncté avec des riffs à la fois techniques et tordus. Rape of the Bastard Nazarene allait paver la voie à beaucoup de changements dans les années 2000, rendant le Métal encore plus complexe et surtout plus intelligent. Ce premier album n’était que le début et malgré le fait que le groupe ne serait pas des plus connus, il fera des ravages avec les albums suivants qui seront toujours sans compromis.

Jungle Rot – A Call to Arms – 2022

Jungle Rot – Death Metal – États-Unis
A Call to Arms – 2022
Unique Leader
6,8/10

Déjà un onzième album pour la formation Américaine Jungle Rot qui semble une fois de plus stagner dans son confort sans rien changer à sa recette. La surprise étant passée depuis un bon moment, allons tout de même voir ce qui se passe avec a Call to Arms.

Jungle Rot a laissé Victory Records au profit de Unique Leader ce qui pourrait avoir pour effet de pouvoir enfin mettre le groupe sur la carte des plus grands joueurs du Death Metal Américain. Ce qu’on remarque le plus en écoutant ce nouvel album c’est que la production est puissante et claire, ça sonne très bien mais une production à elle seule ne réussi pas toujours à faire avaler la pilule. On se doit de dire les vrais affaires, Jungle Rot remâche encore les mêmes riffs et les mêmes structures linéaires depuis les trois derniers albums, l’effet de surprise créé par What Horror Awaits, Kill on Command et Terror Regime est loin derrière. Ce n’est pas mauvais en soi mais c’est devenu excessivement réchauffé au point d’en devenir agaçant.

Jungle Rot ne marquera pas une fois de plus l’histoire et c’est peut-être voulu. Je trouve toutefois dommage qu’un groupe qui avait le vent dans les voiles à la mi 2010 aurait pu devenir plus gros s’il avait tenté une petite évolution musicale. Mais au lieu de ça, le groupe nous ressert encore la même sauce fade depuis 2015. Dommage, vraiment dommage.

Composition : 6
Exécution : 8
Arrangements : 6
Production : 9
Appréciation : 5

Vomitory – Redemption – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #678
Vomitory – Redemption – 1999
Suède

Vomitory est l’une de ces formations qui sont passées sous les radars tout au long de leur carrière mais qui ont eu une influence plus que notable sur l’évolution du métal extrême. Le groupe Suédois s’est rapidement forgé une éputation et surtout une sonorité propre au lieu de suivre la voie de bien des groupes Death Metal Suédois. Pas de sonorités mélodiques à la Gothenburg ni de Boss HM-2 granuleuse si chère aux groupes comme Entombed ou Grave. Le deuxième album, Redemption, montrait un groupe qui gagnait en maturité et qui était prêt à affronter le monde entier pourvu qu’on lui laisse sa chance. Cette chance sera donnée avec l’album suivant avec la signature sur la légendaire étiquette Metal Blade avec laquelle le groupe demeurera jusqu’à aujourd’hui. Redemprion pavait la voie pour Vomitory à l’International et au tournant des années 2000, le groupe sera enfin reconnu à sa juste valeur.

Kreator – Hate Über Alles – 2022

Kreator – Thrash Metal – Allemagne
Hate Über Alles – 2022
Nuclear Blast
9/10

Si vous ne connaissez pas encore Kreator, ne serait-ce que de nom, c’est soit que vous êtes vraiment un petit nouveau dans le monde Métallique ou soit que vous en avez manqué un méchant bout. Hate Über Alles est le quinzième album du groupe Allemand depuis sa création en 1984 et cet album était plus qu’attendu puisque l’album précédent, Gods of Violence, date de 2017! Il ressemble à quoi ce Hate Über Alles? Allons voir dans les prochaines lignes de quoi il en retourne exactement.

Je sais pertinemment que Kreator est rendu loin de Pleasure to Kill et dans un sens, c’est tant mieux. Si vous êtes encore convaincus que Kreator n’a rien fait de bon depuis 1986, cessez de lire ici car toute lecture sera vaine pour vous convaincre. Kreator a un peu changé de son et a surtout évolué dans les années 90 à partir de Renewal et ce, jusqu’à Endorama. Cette partie de la carrière du groupe en a laissé plusieurs en froid avec Mille Petrozza jusqu’à ce que la décison de revenir à un son plus Thrash soit prise pour l’album Violent Revolution en 2001. Depuis, le quatuor Allemand cumule les albums puissants et très près de ses racines tout en tentant de se réinventer et de sortir du lot, ce qu’il a réussi à merveille. Hate Über Alles, c’est ni plus ni moins du pur Kreator avec ses riffs bien aiguisés et sa rythmique puissante et rapide et parlant de rythmique, notons l’ajout de Frédéric Leclercq (ex- Dragonforce) à la basse. Niveau production, c’est très réussi, ça sonne et c’est très bien balancé, ce qui rends justice aux pièces. Justement, ces pièces, elles sont brillamment composées et les arrangements sont parfaits tout au long de l’album qui ne contient aucune pièce de remplissage.

Les détracteurs vont s’en donner à cœur joie dans le délire de descendre cet album, quant à moi je le dis, cet album est excellent d’un bout à l’autre, c’est du Kreator à 100%, c’est du pur Thrash Metal Teuton, ça brasse et c’est parfait comme ça! Un album qui fera le top 2022 de Hurlemort à une très haute position.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

Peccatum – Strangling from Within – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #677
Peccatum – Strangling from Within – 1999
Norvège

Ihsahn est connu pour avoir été un des pionniers du Black Metal Scandinave avec Emperor. Le bonhomme ne s’est toutefois pas contenté de demeurer confortablement assis sur son statut de pionnier « trve kvtl », il a pris le bouc par les cornes pour évoluer musicalement. Chevauchant les dernières années de Emperor, Peccatum avait vu le jour en projet connexe avec Ihriel, la femme de Ihsahn, pour explorer d’autres avenues musicales. Le résultat fut certes méconnu mais très foudroyant avec le premier album, Strangling from Within. Inutile de mentionner que Peccatum était très difficile d’accès pour le Métalleux moyen ne désirant pas trop s’éloigner des standards : Ce premier album était un exercice de pure folie et de musique ultra complexe qui défiait justement tous les standards préétablis. Bien sûr, le Black Metal faisait partie intégrante des éléments contenus sur cet album mais les sonorités et les structures disjonctées prenaient le dessus avec les claviers à l’avant plan et les riffs tantôt empruntés au Heavy Metal pur et de Mercyful Fate, tantôt au Progressif des années 70 et plus souvent à des idées complètement flyées hors du commun. Cet album servira fort probablement de pont entre Emperor et la carrière solo de Ihsahn et sera, sans le vouloir, d’une influence capitale pour ce qui allait venir dans les années 2000. Une écoute ou deux est indispensable pour bien comprendre l’évolution vers la musique extrême d’avant-garde.

Sadist – Firescorched – 2022

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Firescorched – 2022
Agonia Records
9,7/10

Comment ça vous ne connaissez pas encore Sadist? Bon ok, certains d’entre vous connaissez le groupe Italien mais pour les autres, il est grand temps de s’y mettre et le neuvième album Firescorched est tout indiqué pour commencer avec le groupe. Même s.il est un peu méconnu dans la grande scène Métallique mondiale, Sadist est tout de même un pionnier du Death Metal Progressif et très éclaté et ce, d’aussi loin que 1993 avec son premier album qui avait frappé très fort à sa sortie.

Ce neuvième album marque en quelque un retour aux sources du groupe Italien avec ses racines très Death Metal et ses riffs très techniques tout en continuant à nous en mettre plein les oreilles avec des prouesses sonores remplies de claviers atmosphériques et des structures complètement disjonctées et bien que le groupe nous a toujours fourni des albums de très haute qualité, Firescorched s’inscrit dans la discographie comme étant l’un des plus surprenants et surtout l’un des meilleurs à ce jour. La production et les arrangements sont irréprochables et les divers éléments de claviers ajoutent un côté mystérieux et vaporeux au riffs de guitares incendiaires tout au long de l’album. On se rends rapidement compte que Tommasso Talamenca est tout un compositeur et que Roberto Traverso est tout un vocaliste!

Firescorched va inévitablement faire partie des tops 2022 et si cet album est votre première expérience avec Sadist, je vous invite à visiter la discographie du groupe, vous ne serez aucunement déçus!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Vintersorg – Ödemarkens son – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #676
Vintersorg – Ödemarkens son – 1999
Suède

Avec son deuxième album, Vintersorg montait la barre encore plus haute pour ses compositions et ses arrangements. L’habile mélange de Folk, de Viking et de Progressif était accentué de textures diverses et de riffs de plus en plus complexes plaçant ainsi Andreas Hedlund parmi les génies musicaux du vaste monde Métallique mondial. Vintersorg démontrait qu’on pouvait faire de la musique extrême intelligente sans pour autant tomber dans le piège du Satanisme dans sa plus simple forme. Les thèmes de la nature, de la science et de la philosophie faisaient partie intégrante des compositions de Vintersorg et le chat dans la langue maternelle de Hedlund apportait une touche majestueuse et mystérieuse au tout. Odemarkens son avait frappé très fort et avait contribué à propulser le projet Vintersorg au sommet des entités maîtresses de la musique extrême Scandinave. Un excellent album qui a contribué à changer bien des choses à l’aube de l’an 2000.

Amon Amarth – The Avenger – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #675
Amon Amarth – The Avenger – 1999
Suède

J’ai passé outre le premier album de Amon Amarth sans vraiment le vouloir quand mon Évolution Métallique en était rendue à 1998. Je me rattrape donc avec The Avenger, deuxième album du groupe Suédois. Est-ce que Amon Amarth mérite sa place dans cette grande liste? Oui car dans les faits, chaque groupe ayant sorti un album Métal dans toute l’histoire mérite sa place à quelque part dans cette grande évolution. Mais, bien que Amon Amarth ait pratiquement toujours livré des albums bien construits, est-ce que son influence a été à ce point significative pour se targuer de faire partie de ce que je considère personnellement la liste ultime de la grande évolution du Métal? Je ne le crois pas. Bien que Amon Amarth ait obtenu un statut très populaire au sein de la scène mondiale, il est clair que ses membres n’ont fait que reprendre ce qui se faisait déjà sans réellement changer quoi que ce soit se contentant de copier et de recopier encore et encore les maîtres du passé. Mais bon, le groupe a eu du succès et s’est taillé une place de choix dans le cœur de plusieurs métalleux et c’est pour ce faire que The Avenger fait partie de la longue liste de cette belle évolution. Amon Amarth est rapidement devenu un groupe à succès pour attirer les foules sans toutefois réussir à faire changer qupoique ce soit dans le vaste univers métallique.

Witchery – Dead, Hot and Ready – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #674
Witchery – Dead, Hot and Ready – 1999
Suède

Comme Witchery avait été fondé comme projet connexe de plusieurs musiciens, il était difficile de prédire combien de temps le supergroupe allait demeurer actif. Comme pour son premier album, le groupe Suédois revisitait les éléments qui ont façonné le Métal extrême en mélangeant des sonorités et des riffs issus du Speed metal originel, du Thrash Metal qui a suivi et bien sûr en incorporant une forte de dose de Black Metal bien noirci pour ainsi offrir aux amateurs un « melting pot » musical des plus intéressants et surtout ds plus entraînants. Que demander de mieux en cette fin des années 90 que d’avoir un savoureux mélange de Métal de la vieille école pour nous faire oublier le Grunge et le Nu Metal qui s’en venait? Witchery nous livait un Métal authentique qui brassait la cabane et qui, sans le savoir, allait influencer une bonne partie de groupes qui verront le jour dans les années 2000. Un excellent album sans prétentions à prendre au sérieux!

Cannibal Corpse – Bloodthirst – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #673
Cannibal Corpse – Bloodthirst – 1999
États-Unis

Avec son septième album, Cannibal Corpse n’avait plus vraiment besoin de présentations. Le groupe Floridien avait bien assis sa réputation depuis belle lurette et personne ne pouvait contester la légitimité du statut de pionnier du Death Metal à Cannibal Corpse. Bloodthirst était un autre album digne de ce nom pour le groupe avec une production qui frappait fort et des riffs d’une puissance à faire pâlir n’importe quel groupe de Métal de l’époque. Cannibal Corpse allait conserver sa sonorité distincte sans vraiment vouloir améliorer sa recette unique. Pourquoi changer une formule gagnante? Un excellent album brutal qui s’inscrit dans la liste de l’évolution métallique comme album influent sur la suite des choses à l’aube des années 2000.

Opeth – Still Life – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #672
Opeth – Still Life – 1999
Suède

Au milieu des années 90, une révolution dans le Métal Progressive s’était installée notamment grâce au groupe Suédois Opeth. Quatre albums plus tard le groupe était devenu toute une référence de la musique extrême très technique et surtout très Progressive. Avec Still Life, Opeth montait d’un cran sa technicité et sa complexité musicale en se plantant les pieds solidement dans le sol Métallique pour être en mesure d’évoluer et de grandir malgré les vents forts et les tempêtes qui secouaient le monde musical de l’époque. Mikael Akerfeltd et sa bande de musiciens chevronnés avaient redéfini le terme Progressif avec de longues pièces fortement influencées par certains groupes des années 70 avec une forte touche de Death Metal puissant faisant de Opeth un des groupes les plus originaux de sa génération. La cons.écration du groupe allait se faire au tournant des années 2000 avec les albums suivants qui marqueront eux aussi, une nette évolution dans la musique du groupe. Still Life, comme la majorité des albums de Opeth, est un immense incontournable qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie. Une influence majeure pour le Métal Progressif.

Watain – The Agony & Ecstasy of Watain – 2022

Watain – Black Metal – Suède
The Agony & Ecstasy of Watain – 2022
Nuclear Blast
8,7/10

Watain est l’un des chefs de file de la vague Black Metal issue du début des années 2000 et depuis son arrivée dans la grande scène métallique mondiale, le groupe a réussi à se tailler une place bien haute parmi les gros noms du genre. Le groupe n’a jamais vraiment déçu au fil de ses albums, hormis The Wild Hunt qui avait été critiqué parce qu’Il était très différent de ce que le groupe avait fait auparavant.

Qu’en est-il du septième album du groupe Suédois? Et bien, The Agony & Ecstasy of Watain, c’est du pur Watain qui nous garroche un Black Metal puissant et bien produit en pleine gueule. Bien que le groupe ne se réinvente pas vraiment, il nous livre ce qu’il a fait de mieux depuis Lawless Darkness paru en 2010. Nous avons en quelque sorte droit à un certain retour aux sources avec ce nouvel album qui deviendra l’un des excellents albums de la discographie du groupe en se plaçant dans des positions de choix dans les tops 2022. Les mélodies de guitares sont toujours à l’honneur et les riffs ravageurs sont bien assis sur une rythmique percutante et ultra solide, c’est professionnel au maximum et ça arrache!

Ce nouvel album prouve que Watain est toujours bien en vie et plus en forme que jamais. The Agony & Ecstasy of Watain est en plein dans mes cordes en matière de Black Metal et je le recommande vivement aux amateurs de musique froide et sombre qui en jette!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Keep of Kalessin – Agnen-A Journey Through the Dark – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #671
Keep of Kalessin – Agnen-A Journey Through the Dark – 1999
Norvège

Keep of Kalessin avait frappé très fort avec son premier album en 1997. Son Black Metal incisif et brutal vait une fois de plus frappé dans le mille avec l’album qui suivant sur lequel le groupe gagnait en maturité en devenant encore plus puissant. Les riffs étaient toujours tout aussi incisifs mais on sentait qu’un léger vent de changement s’en venait au niveau des structures et des sonorités faisant ainsi de Agnen-A Journey Through the Dark le pont entre deux périodes pour le groupe Norvégien. Keep of Kalessin nous montrait comment faire du Black Metal intelligent à l’aube des années 2000 et la suite N,en serait que plus spectaculaire et encore plus puissante que jamais. Un excellent album de pur Black Metal qui a façonné l’histoire Métallique à sa manière et qui a influencé tout un genre à se réinventer.

Windir – Arntor – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #670
Windir – Arntor – 1999
Norvège

Windir est une de ces formations qui a marqué le Black Metal tel que nous le connaissons et ce, même si la formation Norvégienne est demeurée dans l’ombre et demeure toujours méconnue. Comme je l’explique depuis le début de mes capsules, il n’y a pas que les grosses pointures qui sont responsables de l’évolution du Métal. En majorité la grande scène a été forgée par des groupes méconnus comme Windir qui se sont efforcés à demeurer le plus honnête et véridique le plus longtemps possible et présenter leur musique comme étant une offrande artistique à ceux qui voulaient bien en prendre connaissance. Arntor est l’un de ces chefs d’œuvre ayant changé le cours de l’histoire tant Métallique que musicale avec son parfait mélange de Black Metal mélodique et de véritable musique Folk et ses relents un peu classique par moments. Les membres du groupe étaient de sacrés compositeurs réussissant à nous concocter des structures musicales et des sonorités incroyablement froides dignes des grands de ce monde tous styles confondus. La carrière de Windir sera de très courte durée mais le groupe laissera une trace indélébile sur le Black Metal et un héritage musical très important pour la grande famille métallique mondiale.

Septic Flesh – Revolution DNA – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #669
Septic Flesh – Revolution DNA – 1999
Grèce

Avec Revolution DNA, Septic Flesh allait créer sa propre révolution musicale. Le groupe avait déjà incorporé des éléments symphoniques dans sa musique mais avec ce cinquième album, les frères Antoniou et Sotiris Vayenas allaient changer les choses et flirter avec le Gothique en imbriquant des éléments du Gothic Rock des années 80 et des aussi des sonorités industrielles changeant ainsi l’ADN musical du groupe Grec. Septic Flesh se réinventait et nous offrait un excellent album totalement différent de ce que le groupe nous avait habitués jusque-là. La dystopie sonore qui forgeait les pièces de l’album et ses éléments diversifiés allaient conduire Revolution DNA vers des sommets en devenant une des pièces maîtresses de la discographie du groupe. Un album plus qu’Important pour la suite des choses et qui allait créer une véritable révolution au tournant des années 2000!

Bal-Sagoth – The Power Cosmic – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #668
Bal-Sagoth – The Power Cosmic – 1999
Angleterre

Avec The Power Cosmic, Bal-Sagoth poussait son Black Metal Symphonique encore plus loin et signait ce qui allait être son album le plus réussi en carrière. Bien que le groupe eût des riffs plutôt joyeux, la puissance de frappe était au rendez-vous et ces riffs étaient tout simplement grandioses mélangés aux éléments symphoniques dignes des trames sonores des grands films de science-fiction et d’aventure. Le groupe s’inspirait justement de la littérature fantastique et de la science-fiction pour donner du contenu à ses pièces et le résultat était assez percutant. Un excellent album plutôt méconnu qui a eu une large influence sur le métal symphonique du tournant des années 2000. À écouter sans réserve!

Hate Eternal – Conquering the Throne – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #667
Hate Eternal – Conquering the Throne – 1999
États-Unis

Vers la fin des années 90 et au tournant des années 2000, le Death Metal s’est transformé en une musique encore plus technique et surtout plus brutale. La formation Américaine a, dès son premier album, annoncé ses couleurs avec une musique extrême avec des riffs incroyables et une énergie époustouflante. Conquering the Throne avait un titre évocateur, Hate Eternal revendiquait le trône de la musique plus extrême en particulier celui du Death Metal Américain. Ce premier album fut très bien accueilli dans la grande scène Métallique mondiale, Hate Eternal venait de semer la graine du nouveau Death Metal et la suite serait très spectaculaire!

Darkthrone – Ravishing Grimness – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #666
Darkthrone – Ravishing Grimness – 1999
Norvège

De nombreux groupes auraient pu avoir la place du #666 de mon Évolution Métallique. Le hasard a fait que cette place a été attribuée à Darkthrone et son huitième album, Ravishing Grimness. Cette ravissante noirceur est l’un des innombrables albums de Darkthrone à avoir influencé le cours de l’histoire Métallique avec sa production crue et ses riffs malsains directement influencés par Hellhammer et Celtic Frost. On dit souvent que rien ne se perd et rien ne se crée, c’est en partie véridique mais tout aussi faux en même temps. Le duo Darlthrone a su redéfinir le Métal en étant une des pionniers de ce qu’est devenu le Black Metal et la grande scène mondiale doit beaucoup au groupe Norvégien. Fenriz et Nocturno Culto continuaient sur leur lancée sans se soucier de l’opinion de qui que ce soit et c’est cette attitude qui a fait du groupe son honnêteté et son statut de grand du Black Metal mondial. Ravishing Darkness nous montrait que Darkthrone était encore maître de la situation et le resterait encore pour longtemps. À écouter avec un volume élevé pour ainsi savourer toutes les subtilités et la froideur qui se dégagent de cet excellent album!

Kreator – Endorama – 1999

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #665
Kreator – Endorama – 1999
Allemagne

Foce est de constater que les années 90 ont eu un effet sur certains groupes pionniers du Thrash ou du Heavy Metal. Suite au succès de Metallica, nombreux furent les groupes à tenter leur chance de percer dans le monde « mainstream ». La grande majorité d’entre eux ont tout simplement échoué s’attirant les foudres de leurs premiers fans. Kreator n’a pas échappé à cet exercice après Coma of Souls et c’est avec Endorama que le groupe Allemand a finalement touché le fond du baril, selon ses fans. Oui, Endorama est un album plus Rock et plus accessible mais est-ce un album aussi épouvantable qu’on le dit? Bien sûr que non! Si on écoute cet album avec un esprit ouvert, on constate que Mille Petrozza a tout simplement mis son influence Gothic Rock sur ses compositions. La nette influence Sisters of Mercy est là tout au long de l’album, le groupe a voulu tout simplement expérimenter d’autres sonorités et d’autres styles et affirmer que Kreator voulait absolument devenir populaire relève de la pure spéculation car cet album est loin d’être un album de musique populaire. Endorama est un album de Gothic Metal dans la plus pure tradition et un excellent album qui plus est. Donnons une chance à cet album qui a su donner un nouveau souffle à la grande famille métallique pour le tournant des années 2000.

Abbath – Dread Reaver – 2022

Abbath – Black Metal – Norvège
Dread Reaver – 2022
Season of Mist
6,5/10

Après toute la saga pathétique entourant Abbath et les chicanes internes qui ont conduit au départ et au retour de la sorcière Mia Wallace au sein de la formation, je ne savais pas trop quoi penser à propos de la sortie d’un troisième album pour le projet solo de Abbath. J’avais apprécié les deux premiers albums à leur juste valeur mais que dire de Dread Reaver?

Est-il possible que je sois tout simplement tanné de ce type de black Metal réchauffé? En premier lieu, je dois avouer que la production est vraiment faible, cet album sonne comme de la merde en canne, tout est tellement sursaturé que l’on peine à identifier les mélodies et les divers instruments. Niveau composition, c’est du Abbath pur et dur comme seul Abbath sait nous remâcher depuis belle lurette, on revisite toujours les mêmes riffs et les mêmes structures musicales depuis les vingt dernières années. Il y a certes de bons riffs tout au long de l’album mais en bout de ligne ça demeure d’un ennui mortel et les trente-neuf minutes ont l’air de dure une éternité.

Dommage mais cet album ne m’a vraiment pas emballé ni convaincu. Un album à oublier pour ma part et une réelle déception pour les sorties 2022.

Composition : 6
Exécution : 8.5
Arrangements : 6
Production : 6
Appréciation : 6

Moonspell – The Butterfly Effect – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #664
Moonspell – The Butterfly Effect – 1999
Portugal

Le quatrième album de Moonspell en avait pris plusieurs par surprise et pour cause! The Butterfly Effect était un album audacieux qui brisait les barrières avec son habile mélange de Black Metal, de Gothic Rock, d’Industriel et de Darkwave. Ce mélange dérangeait les fans de la première heure qui s’attendaient à un album purement Black Metal mais c’est aussi cet album qui a permis à Moonspell d’aller chercher de nouveaux fans dans d’autres sphères musicales et ainsi se hisser au sommet des groupes de Gothic Metal. Encore une fois, nous constatons que ce qui dérange vraiment, c’est ce fameux changement si déroutant au oreilles des amateurs plus fermés d’esprit. The Butterfly Effect aura un impact assez important sur plusieurs groupes au tournant des années 2000, décennie qui sera propice aux mélanges et aux changements dans la grande famille Métallique. L’évolution, c’est ça!

Slaegt – Goddess – 2022

Slaegt – Black/Heavy Metal – Danemark
Goddess – 2022
Century Media
8,8/10

Comme à chaque année, 2022 m’aura fait découvrir de nouveaux groupes et artistes musicaux qui m’étaient jusqu’ici inconnus. Mon ami Dominic Naud me suggère des nouveautés sur une base régulière et le nouvel album de la formation danoise Slaegt fait partie de la liste. Goddess est le cinquième album du groupe depuis ses débuts en 2011, voyons de quoi il retourne.

Dès la première pièce, Deceived by an Amethyst, j’ai été frappé par le mettre ressemblance avec Tribulation ce qui augure très bien compte tenu que la formation Suédoise est une de mes préférées dans la grande famille Métallique. La deuxième pièce nous propose un Speed Metal bien norici avec des éléments très techniques au niveau des guitares, ça rentre au poste et ça sonne très « old school ». À partir de cette pièce, on sent tranquillement l’influence de pur Heavy Metal se faire sentir. Décidément, c’est pas mal dans mes cordes! En tout, l’album compte six pièces qui, hormis Stabat Bloody Stabat, ont des longueurs variant entre les six et onze minutes, chaque pièce étant différente les unes des autres pour finir par former un tout qui se tient à merveille.

Bien sûr, Slaegt réinvente absolument rien mais ses choix de mélanges forment une sonorité propre et unique qui nous fait voyager au travers de divers sous genres Métalliques et parfois dans le Rock des années 70. Un album qui fait du bien à écouter et qui procure un quarante minutes de pur défonce Métallique à l’état pur!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 9

Type O Negative – World Coming Down – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #663
Type O Negative – World Coming Down – 1999
États-Unis

La réputation de type O Negative dans le monde du Doom et du Métal Gothique n’était vraiment plus à faire et son cinquième album allait réitérer le statut de géant du Doom auquel le groupe s’était attaché depuis quelques albums. World Coming Down fut le point culminant de Peter Steele et sa troupe avec des compositions encore plus lourdes, sombres et mystérieuses. Certains diront de cet album qu’il est définitivement le meilleur de la discographie du groupe et avec raison. Les structures et les arrangement étaient plus étoffés et kles compositions tellement parfaites que l’album avait atteint la 39e position du top 200 du fameux Billboard, ce qui n’est pas rien! Alors que le Grunge était en train de mourir et que le Nu Metal en était à son apogée, Type O Negative faisait fi de ces modes insipides pour imposer sa tristesse et son angoisse sur le monde musical de la planète entière. Un excellent album qui mérite amplement sa place dans le vaste univers de l’Évolution Métallique et un album des plus important pour ce qui allait suivre au tournant des années 2000.

Satyricon – Rebel Extravaganza – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #662
Satyricon – Rebel Extravaganza – 1999
Norvège

Rebel Extravanganza, quatrième album de Satyricon, n’avait pas fait l’unanimité à sa sortie et ne fait toujours pas cette unanimité aujourd’hui, allons savoir pourquoi : Ah oui, le fameux changement tant méprisé par une certaine supposée élite. Satyricon avait osé bifurquer de sa sonorité crue si chère aux « trve kult » de ce monde en nous offrant des compositions plus léchées et plus audacieuses avec des riffs encore plus techniques et des changements de tempo spectaculaires. Rebel Extravaganza aussi mal aimé qu’il était nous montrait un Satyricon en pleine possession de ses moyens et nous montrait que le groupe était capable de s’aventurer vers d’autres horizons musicaux tout en gardant sa flamme noire intacte. Un excellent album a découvrir ou redécouvrir pour bien comprendre ce qui allait suivre au tournant des années 2000 dans l’évolution du Black Metal.

Candlemass – From the 13th Sun – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #661
Candlemass – From the 13th Sun – 1999
Suède

From the 13th Sun est le septième et dernier album de Candlemass avant son démantèlement au début des années 2000. Cet album était le deuxième et dernier album de Candlemass sans le classique alignement, c’était comme le précédent album, un genre d’album solo de Leif Edling ou de ce qui restait de Abstrakt Algebra. La sonorité de l’album se rapprochait beaucoup de ce que Candlemass avait fait à ses débuts avec des idées issues des deux albums précédents laissant ainsi une sorte de pont entre ces albums et le retour officiel du vrai Candlemass en 2004. On ne se le cachera pas, Leif Edling est un génie musical sous-estimé et à lui seul il incarne brillamment ce que le Doom se doit d’être : Macabre, froid et lourd. Même si From the 13th Sun n’est pas considéré comme étant le meilleur album du groupe, il va sans dire qu’il demeure dans la moyenne des albums de qualité de toute la discographie de la légende qu’est Candelmass. Un excellent album qui continuait à brandir bien haute la flamme du Doom Metal et un album très influent qui restera dans les classiques encore longtemps.

Katatonia – Tonight’s Decision – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #660
Katatonia – Tonight’s Decision – 1999
Suède

Le quatrième album de Katatonia fut un album de transition vers ce que l’on connait aujourd’hui. Tonight’s Decision fut possiblement une grande décision à prendre de délaisser tranquillement le Doom Metal dépressif pour se diriger vers des sonorités plus Gothiques et encore plus dépressives. Le groupe incorporait des éléments Alternatifs et Progressifs dans sa musique et le côté Métallique disparaissait des compositions, les vocaux « harsh » n’avaient plus leur place dans la musique du groupe et la puissance sonore non plus. Donc, une période transitoire vers un son plus doux et moins brutal qui a tout de même influencé bon nombre de musiciens à changer leur perceptions musicales en les aidant à explorer de nouvelles avenues pour faire avancer la grande famille Métallique au lieu de la fa voir stagner dans les même vieux clichés. Le tournant des années 2000 s’annonçait fort intéressant à bien des niveaux et une nouvelle révolution était en train de se préparer dans la grande scène mondiale.

Megadeth – Risk – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #659
Megadeth – Risk – 1999
États-Unis

Parfois certains musiciens, lassés de faire toujours la même chose, prennent le risque de s’ouvrir à d’autres horizons musicaux en risquant de déplaire à ses fans. Risk de Megadeth, c’était effectivement un gros risque qui aurait pu coûter la carrière à Dave Mustaine. Risk fut le dernier album de Marty Friedman avec Megadeth et musicalement parlant, cet album brisait des frontières. Les fans n’ont tout simplement pas aimé la tournure des événements et pour cause : Dave Mustaine s’était lancé dans un espèce de Rock expérimental qui était loin de ce qu’il nous avait habitués, un véritable virage à 180 degrés. Mais oublions un peu que c’est Megadeth et attardons-nous plutôt aux compositions. Était-ce si mauvais? Disons les choses franchement, si un nouveau groupe avait sorti Risk comme premier album, il serait passé inaperçu et aurait été rapidement oublié. Mais! Toujours en oubliant que c’est Megadeth, force est de constater que les idées et les sonorités plus expérimentales de cet album sont tout à fait géniales. On retrouve un superbe travail de composition et d’arrangements qui ont vraisemblablement pris les fans de court. C’était un énorme risque pour Megadeth et même Dave Mustaine en a complètement oublié l’existence en ne faisant aucune pièce de l’album en spectacle. Risk nous enseigne deux choses : La chose à faire si on veut perdre la face et ses fans et la chose à ne pas faire si on veut éviter de prendre un gros risque et de s’enliser dans notre zone de confort.