Sarke – Aruagint – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1412
Sarke – Aruagint – 2013
Norvège

Sarke est le pseudonyme de Thomas Berglie qui a fondé son projet solo en 2008 avec Nocturno Culto de Darkthrone à la voix. Après le premier album, un alignement complet avait été formé pour devenir un groupe à part entière. Avec Aruagint, Sarke poursuivait son ascension vers les sommets du Black Metal avec une musique à la fois abrasive et vaporeuse par moments empruntant des voies musicales tirées du Thrash metal, du Punk et même de la musique Progressive des années 70 pour créer des compositions originales avec une sonorité propre. Bien que les influences de Celtic Frost et Darkthrone se fasse sentir ici et là, le groupe trace son propre chemin pour offrir de la fraîcheur sombre avec des passages de claviers mélancoliques et des éléments nébuleux. Si vous ne connaissez pas encore Sarke et que vous aimez le Black Metal brut bien ficelé, Aruagint est un album à considérer dans votre liste d’écoute ainsi que la discographie complète du groupe.

Bodyfarm – The Coming Scourge – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1411
Bodyfarm – The Coming Scourge – 2013
Pays-Bas

Bodyfarm n’est peut-être pas la plus grosse ou la plus connue des formations de Death Metal. Mais comme dit l’adage : dans les petits pots les meilleurs onguents. Et comme je l’ai expliqué à maintes reprises ces quatre dernières années dans mon évolution métallique, c’est généralement grâce aux petits groupes que la musique extrême s’est développée. Sur son deuxième album, Bodyfarm montait en puissance et en qualité sonore avec des riffs plus gras et une production plus claire et fluide. The Coming Scourge fera connaitre le groupe Néerlandais dans toutes les petites sphères métalliques de la planète et prouvera sans nul doute qu’il est le digne successeur des pionniers comme Asphyx et Thanatos. Un album méconnu méritant de s’y attarder pour y découvrir un Death Metal pur et dur sans aucune prétention!

Týr – Valkyrja – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1410
Týr – Valkyrja – 2013
Danemark

Avec son septième album, la formation Danoise Týr était passée de Napalm records à Metal Blade avec un album digne de ce que le groupe nous avait habitués avec ses albums précédents. De très bons riffs puissants sur des compositions épiques qui relataient une fois de plus la vie des ancêtres, de leurs batailles et surtout de leur identité. Si on recherche du véritable Viking Metal, Týr est en lice pour être l’un des plus influents et des plus démonstratifs du genre et Valkyrja le prouvait amplement. Malgré certains passages un peu plus mous et plus doux, cet album reflétait tout de même le parcours du groupe depuis ses débuts. Si on est amateur de Folk metal mélangé à un Progressif mélodique, cet album est tout destiné à vous faire passer un soixante minutes agréables, si l’on compte les reprises de Iron Maiden et de Pantera dans le compte. Un très bon album à découvrir.

Ministry – From Beer to Eternity – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1409
Ministry – From Beer to Eternity – 2013
États-Unis

Al Jourgensen entrait dans sa deuxième retraite avec Ministry en offrant un album des plus critiqués et selon plusieurs, du pire album de la discographie, jusque-là… From Beer to Eternity réitérait le sujet sensible de la dépendance aux drogues et à l’alcool à laquelle Jourgensen faisait face ce qui avait résulté d’un album passablement décousu selon plusieurs. Mais dans les faits, From Beer to Eternity était un album rétrospective qui couvrait la majeure partie de la carrière d’oncle Al avec des sonorités qui revisitaient des albums phares comme The Land of Rape and Honey et des éléments de Revolting Cocks au fil des pièces. Après la sortie de cet album, Jourgensen était retourné à la retraite mais pour une courte durée puisque Ministry reviendra sur les rails en 2014, une année seulement après l’annonce de cette retraite. From Beer to Eternity n’est effectivement pas le meilleur album de la discographie mais il ne méritait pas tant de haine de la part des trolls de l’internet. C’est un album qui passe bien et qui prouve que Jourgensen était, à l’époque de sa sortie, un génie des arrangements et de la provocation.

Satyricon – Satyricon – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1408
Satyricon – Satyricon – 2013
Norvège

Depuis le temps que j’en parle, le changement avait osé frapper de nouveau en s’attaquant aux racines même du Black Metal originel. Avec son huitième album éponyme, la formation Norvégienne Satyricon s’était orientée vers un style plus Rock au détriment de l’éternelle noirceur crue à laquelle le groupe nous avait habitués. Cet album avait suscité autant de haine que d’amour de la part des fans et ce, à des opposés à 180 degrés. Mais diable, est-ce que cet album est mauvais ou non? Si on s’attendait à avoir un album typiquement Black Metal, oui, cet album peut paraitre mauvais. Mais si on a une oreille plus aiguisée et un esprit plus ouvert, on retrouve d’excellentes pièces bien structurées avec diverses textures atmosphériques et vaporeuses. Satyricon avait osé le changement et c’est plutôt réussi! À découvrir ou redécouvrir!

Rotting Christ – Pro Xristou – 2024

Rotting Christ – Melodic Black Metal / Gothic Metal – Grèce
Pro Xristou – 2024
Season of Mist
9,1/10

Rotting Christ est une incontournable figure de la musique extrême sombre depuis plus de trois décennies. Dès ses débuts typiquement Black Metal, la formation grecque a su se tailler une place enviable dans le vaste monde de la musique peu conventionnelle en influençant bons nombre de groupes et en contribuant au développement du Black Metal et du Gothic Metal avec sons style particulier qui misait plus sur la puissance et la lenteur que la vitesse excessive et les envolées de notes rocambolesques. Pro Xristou est le quatorzième album des frères Tolis qui sont les deux seuls maîtres à bord et la seule force au sein de Rotting Christ.

Rotting Christ ne plait pas à tous et Pro Xristou n’y fera pas exception. Si vous vous attendez à un album comme les premiers, passez votre chemin, cet album n’est définitivement pas pour vous. Le duo a depuis longtemps évolué et migré vers d’autres sonorités en misant plus sur la finesse que l’agressivité et les dix pièces incluses sont à l’image de ce que le groupe propose depuis une vingtaine d’années, c’est à dire de longues pièces vaporeuses avec des riffs simples mais très efficaces et des arrangements extraordinaires. Le son typique de Rotting Christ est toujours présent mais contrairement à son prédécesseur, les compositions sont plus orientées vers le grandiose que sur le brut avec des textures profondes et des éléments plus atmosphériques en formant un tout comme un album concept. Est-ce que cet album est l’un des meilleurs de la discographie? La réponse est non mais est-ce que le groupe a déjà produit un mauvais album? La réponse est aussi non. Les frères Tolis continuent à évoluer et expériemnter avec les sons et les idées tout en demeurant intègres et respectueux de leur idéologie et de leurs origines. La production est une fois de plus spectaculaire et l’aspect graphique est une fois de plus soigné et de très haute qualité.

Rotting Christ signe un autre excellent album qui se marie bien à sa discographie. Pro Xrstou offre tout ce qu’on se doit d’espérer de la part d’un groupe de cette tremper. Un album qui sera définitivement dans les tops de fin d’année.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Gorguts – Colored Sands – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1407
Gorguts – Colored Sands – 2013
Canada

Gorguts est l’un de nos fleurons Québécois qui a largement contribué au développement de la musique dite extrême et surtout ultra technique et ce, à l’échelle mondiale. Il aura fallu attendre une douzaine d’années avant d’avoir un nouvel album suite à une séparation et un retour avec un nouvel alignement. Colored sands nous montrait un Gorguts en pleine possession de ses moyens et avec une évolution musicale qui prouvait que Luc Lemay est définitivement un génie de la composition et des arrangements. En s’entourant de musiciens chevronnés comme Kevin Hufnagel (Sabbath Assembly, Dysrythmia), Colin Marston (Behold the Arctopus, Dysrythmia) et de John Longstreth (Origin), Lemay avait remis Gorguts sur les rails avec un album incroyablement bien construit avec des riffs complexes et des textures déroutantes un peu à la manière de Obscura. Si vous ne connaissez pas encore Gorguts, il serait grand temps de vous y mettre pour découvrir un vaste étendu musical dans lequel la complexité est de mise. Un chef d’œuvre du Death Metal ultra technique à écouter sans réserve!

Uncle Acid and the Deadbeats – Nell’ ora blu – 2024

Uncle Acid and the Deadbeats – Psychedelic Rock / Doom Metal – Anglerterre
Nell’ ora blu -2024
Rise Above records
9,2/10

Depuis ses débuts en 2009, Uncle Acid and the Deadbeats n’a jamais cessé de nous étonner en nous proposant des albums incroyables. Faisant partie des pionniers du fameux retour aux années 70, Uncle Acid s’est démarqué sur la scène Doom et Psychedelic Rock au fil de ses albums sans jamais répéter quoi que ce soit mis à part cette soif de faire briller la flamme originelle des Black Sabbath et compagnie.

Il en faut de l’audace pour proposer un album comme Nee’ ora blu. Oui, on retrouve le Uncle Acid des albums précédents mais pour celui-ci, Kevin Starrs a pratiquement fait tout en solo, de la composition à l’écriture en passant par la performance musicale. Le compositeur a voulu rendre un vibrant hommage au cinéma Italien en particulier avec les styles Poliziotteschi (crime) et Giallo (horreur) en allant chercher des acteurs fétiches de ces styles pour mettre des extraits parlés tout au long de l’album qui fait office d’une parfaite bande sonore comme aurait pu retrouver dans les films Italiens des années 70. À la première écoute, je dois avouer que j’ai été quelque peu dérouté par la direction musicale entreprise sur cet album mais à force de l’écouter, je me rends compte que Starrs est tout un génie de la composition et des arrangements car il a su capturer à merveille l’essence même qui faisait de ces films cultes un élément indispensable du cinéma Italien de cette époque. Il ne faut pas se leurrer, cet album est assez long du haut de ses 78 minutes et si vous rechercher un album typique de Uncle Acid comme The Night Creeper ou Mind Control, vous serez possiblement déroutés voire déçus. C’est un album rempli d’ambiance tantôt vaporeuse, tantôt mystérieuse avec des textures profondes rappelant Ennio Morricone et des arrangements sombres qui prouvent une fois de plus ce génie musical commencé par Starrs avec som premier album.

Prenez votre temps pour apprivoiser la bête, vous n,en serez que récompensés. Pour ma part, J’ai été conquis et Nell’ ora blu fera partie des tops de 2024 et assez haut dans la liste.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Watain – The Wild Hunt – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1406
Watain – The Wild Hunt – 2013
Suède

Le cinquième album de Watain avait déplu. Les fans n’étaient pas heureux de la tournure qu’avait pris le groupe et encore une fois le mot changement était à l’origine de tous les maux de la Terre. Dans ce cas-ci, Watain avait osé s’aventurer dans des contrées plus Progressives ce qui était inacceptable pour l’élite fanatique réfractaire à ce fameux changement. Autant The Wild Hunt avait été démoli, autant il avait été encensé. Certains trolls n’avaient pas hésité à traiter le groupe de poseurs qui faisaient de la musique à la Bon Jovi ce qui était loin d’être le cas, au contraire! Oui, The Wild Hunt est un album différent mais c’est tout de même un album incroyable à qui veut bien prendre le temps de l’écouter comme il se doit et à sa juste valeur. Depuis l’avènement des réseaux sociaux il est incroyable de constater le phénomène des détesteurs qui détestent uniquement pour détester, plus souvent en suivant les dires de certains « influenceurs » et ce, sur une multitude de sujets comme la musique, le cinéma et j’en passe. The Wild Hunt avait passé au tordeur de ces détesteurs absolument pour rien et surtout sans réels fondements. Prenons le temps de réécouter cet album avec nos propres oreilles et non celles de l’opinion de quelconque quidam en quête d’un maigre 10 minutes de gloire. Un excellent album malheureusement sous-estimé qui nous faire prendre conscience que le Black Metal n’est pas uniquement qu’une affaire de sonorités crues et de productions floues.

Revocation – Revocation – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1404
Revocation – Revocation – 2013
États-Unis

Avec son quatrième album, Révocation était tombé dans le panneau de la facilité malgré les éléments techniques. Le groupe avait opté pour une sonorité plus accessible pour les oreilles de la masse métallique s’approchant dangereusement du Metalcore et du Deathcore par moments. Est-ce que cet album était foncement mauvais? Pas vraiment mais suffisamment prévisible et ennuyeux pour que la troupe de David Davidson perde un peu de crédibilité au sein de la communauté métallique mondiale. Des faux pas, ça peut arriver à n’importe quel groupe mais il faut savoir réparer ce que Révocation réussira à faire avec ses albums suivants. Cet album éponyme sera le dernier sous l’étiquette Relapse et demeure à ce jour le plus faible de la discographie tout en contenant certains bons éléments ici et là.

Havok – Unnatural Selection – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1403
Havok – Unnatural Selection – 2013
États-Unis

La formation Américaine Havok est l’une des pierres angulaires du grand retour du Thrash Metal comme dans les années 80. Avec sa touche de modernité et son énergie électrisante, havok avait su faire revivre les temps glorieux des Exodus, Megadeth et Death Angel avec toute la fougue qui venait avec. Le troisième album, Unnatural Selection, est un album plus technique que la moyenne avec des riffs incendiaires et une rythmqiue qui frappe fort. Les compositions sont dignes des plus grands même si l’originalité n’est pas le créneau du groupe. Cet album deviendra en quelque sorte l’apogée de la discographie car le groupe aura de la difficulté à demeurer constant et surtout pertinent avec ses albums suivants. Qupiqu’il en soit, si vous recherchez un Thrash Metal incisif, rapide et comme dans le bon vieux temps, Unnatural Selection est un album à considérer. Bien entendu suffisamment influent pour avoir montré la voie à d’autres groupes de brandir la flamme Thrash des belles années!

Orphaned Land – All is One – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1402
Orphaned Land – All is One – 2013
Israël

Orphaned Land est un des pionniers de la musique métallique abrasive au Moyen Orient, une terre qui, rappelons-le, est très hostile à ce genre musical dû à l’omniprésence de la religion et de ses farouches factions extrémistes. All is One est le cinquième album du groupe Israélien et bien que montrant des signes plus accessibles au grand public, le groupe n’est pas entré directement dans la facilité et les sonorités purement mielleuses, au contraire! Plus accessible ne signifiait pas pour autant moins musclé mais le côté musique traditionnelle et symphonique prenait de plus en plus de place dans la msuqiue de Orphaned Land apportant ainsi des compositions majestueuses et riches en sonorités et textures diverses. Les éléments Progressifs prenaient aussi plus de place donnant un côté plus technique aux pièces au détriment de l’agressivité pure et simple des premiers albums. Il faut un certain courage pour proposer une telle musique dans un pays rongé par la religion mais le groupe a toujours chanté les religions Abrahamiques, la paix et l’unité. Un parfait exemple de persévérance et de détermination.

Jex Thoth – Blood Moon Rise – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1401
Jex Thoth – Blood Moon Rise – 2013
États-Unis

Bien que modérément connue, Jex Thoth est un figure emblématique du renouveau du Doom psychédélique et le Rock Occulte issu des années 70. La chanteuse avait fait ses débuts avec le premier album de Sabbath Assembly avant de fonder Totem qui deviendra finalement Jex Thoth en 2007. La formation pige dans les éléments des années 70 comme Black Sabbath et fait parité des groupes déclencheurs qui font revivre la belle époque originelle comme Blood Ceremony, Lucifer, Witchcraft, Avatarium, Uncle Acid & the Deadbeats et même Ghost. Musicalement parlant, ce deuxi;eme album apportait plus de finesse et de profondeur aux compositions, la lourdeur et les atmosphères vaporeuses étant en avant plan, le son général devient rapidement hypnotique et hallucinant au fil des pièces aves les riffs gras et lourds mélangés aux claviers aux sonorités chaleureuses comme le faisait Deep Purple à son apogée. Si vous ne connaissez pas encore Jex Thoth et que vous aimez le bon Doom originel, je vous conseille fortement de vous y mettre car vous allez manquer quelque chose de grandiose!

Kerry King – From Hell I Rise – 2024

Kerry King – Thrash Metal – États-Unis
From Hell I Rise – 2024
Reigning Phoenix Music
8,5/10

Lorsque Slayer a tiré sa révérence en 2019, Kerry King avait annoncé qu’il continuerait en formant un nouveau groupe. Les années se sont succédé sans trop de nouvelles de la part de King si ce n’est que le projet serait la continuité de Slayer. Kerry King avait même annoncé que c’est la seule chose qu’il savait faire et tout portait à croire qu’n aurait droit à un album de Slayer mais avec d’autres musiciens d’autant plus que certaines pièces du dit album étaient des pièces destinées à la suite de Repentless.

Sachant cela, est-ce que vous vous attendiez à surprise de taille qui allait chambouler le Thrash Metal? Alors pourquoi faire les surpris en entendant From Hell I Rise? Chose promise, chose due. Ce premier album solo de Kerry King c’est du Slayer, point final. Ceux qui sont fans de Slayer et qui ont aimé Repentless, on demeure dans la même veine avec de très bonnes compositions et des riffs incendiaires comme seul King sait nous concocter. Il est intéressant d’entendre les solos de Phil Demmel qui apportent une touche un peu différente à la sonorité, Mark Osegueda a pratiquement le même timbre de voix que Tom Araya en un peu plus agressif et il fait un excellent travail tout au long de l’album. La section rythmique composée de Paul Bostaph et de Kyle Sanders est des plus solides et en bout de ligne la production est puissante rendant justice aux pièces. L’album dure un peu lus de quarante-cinq minutes et ne contient pas vraiment de remplissage, ça passe rapidement ce qui est un bon signe. Finalement, j’ai exactement ce à quoi je m’attendais, ni plus ni moins. Un bon album de pur Thrash à la Slayer qui nous fait passer un bon moment.

Les détracteurs sont toujours présents quoiqu’un artiste de cette trempe puisse sortir et il y aura toujours des mécontents. Pour ma part, j’ai apprécié l’album même si l’originalité n’est pas au rendez-vous, c’est bien composé, c’est bien rendu et ça sonne. Que demander de plus? Slayer is Dead, Long Live the King!

Composition : 8,5
Exécution : 8,5
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Power Trip – Manifest Decimation – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1400
Power Trip – Manifest Decimation – 2013
États-Unis

Le renouveau et le retour du Thrash Metal/Crossover avait fait des petits durant les années 2010 avec en tête de file Power trip, qui avait pris le taureau par les cornes pour créer un style agressif et percutant inspiré des groupes des années 80 comme D.R.I., Cro-Mags ou encore S.O.D tout en capturant une essence plus moderne en suivant la voie des Municipal Waste et autres Iron Reagan qui avaient remis le Crossover sur la sellette. Manifest Decimation comporte de petits bijoux du genre avec des riffs très aiguisés et une rythmique rapides et percutante et se doit d’être mentionné dans la grande évolution métallique pour sa qualité musicale et son influence indéniable sur le Thrash Metal moderne. Grimpez le volume et savourez!

Accept – Humanoid – 2024

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Humanoid – 2024
Napalm Records
8 /10

Je suis un grand fan de Accept depuis que j’ai découvert Fast As a Shark vers la fin 1982 / début 1983. Il y a des périodes du groupe qui sont à oublier, des retours possiblement inutiles en bout de ligne mais quand on repense à l’histoire, on peut aisément dire que Wolf Hoffmann est un sacré compositeur et qu’Accept a fait plus de bonnes que de mauvaises choses dans sa carrière.

Le groupe est rendu à une étape de sa 2e carrière avec Mark Tornillo à la voix. C’est une étape où il n’en faut pas beaucoup pour vaciller dans le confortable et Hoffmann se dirige tranquillement dans le piège avec Humanoid. Ici je ne dis pas que cet album soit mauvais en soi, au contraire. On a droit à un léger vent de changement puisque Wolf Hoffman a décidé de donner de la place à ses musiciens pour la composition ce qui peut-être une bonne et mauvaise chose. Je vais aller droit au but : Humanoid est le plus faible de la discographie avec Tornillo à la voix. Le niveau de composition n’est pas toujours au niveau de ce que Hoffmann peut accomplir, on tombe dans le réchauffé par moments et dans un certaine facilité, surtout au niveau des paroles qui sont loin d’être les textes incisifs de Deaffy. Mais malgré tout, Humanoid contient des très bons riffs et de très bonnes pièces accrocheuses et être de plus faible d’une période définie ne signifie pas pour autant pas bon. C’est un bon album de Accept qui manque de punch et de surprises.

Le fan d’Accept que je suis a bien aimé cet album tout en restant déçu que la barre n,ait pas été montée à un autre niveau. Un album qui ne restera pas dans les annales du groupe mais qui s’écoute bien.

Composition : 7
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 7

Black Sabbath – 13 – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1399
Black Sabbath – 13 – 2013
Angleterre

Black Sabbath. Le Grand-Père du Heavy Metal sans l’ombre d’un doute et les origines même du Doom Metal. On ne se le cachera pas, Black Sabbath a été un instigateur plus qu’un pionnier et son héritage est incommensurable pour la grande évolution métallique. Après le départ de Ozzy rien n’était certain pour le groupe de Birmingham mais un certain Ronnie James Dio était venu remettre le groupe sur les rails mais le départ de ce dernier après deux albums a sonné la fin du Black Sabbath qui avait fait du Heavy Metal une réalité. 13 marquait la réunion de la formation originale sans Bill Ward. Est-ce que cet album était une révélation? Est-ce que Black Sabbath était redevenu le groupe influent qu’il avait été? Les réponses sont évidemment non. Black Sabbath a depuis très longtemps été dépassé par des groupes comme Trouble, Candlemass, Electric Wizard, Cathedral ou Sleep en frais de qualité musicale. 13 se voulait plus être une image nostalgique issue d’un passé plus que lointain et malgré de bonnes intentions et un bon travail de composition, le groupe nous a montré ses signes de fatigue dans lesquels les heures de gloire étaient rendues loin. Même une excellente production et de bonnes idées de riffs ne peuvent aboutir à ce que l’n se devait de s’attendre de la part d’une légende mais cet album est un infini chant du cygne qui bouclait une certaine boucle. Merci Black Sabbath d’avoir été présent pour faire aboutir un genre qui s’est décortiqué en plusieurs sous genres par la suite qui sont encore et toujours bien présents dans le vaste univers musical mondial.

Megadeth – Super Collider – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1398
Megadeth – Super Collider – 2013
États-Unis

Dave Mustaine a toujours eu un contrôle total sur Megadeth. C’est son band, son bébé, ses idées. Idées qui n’ont pas toujours été bonnes au fil des albums, on a qu’à penser au mal aimé Risk. Super Collider, quatorzième album de la discographie, est rapidement devenu un Risk #2 aux oreilles des fans qui n’avaient pas du tout apprécié la direction musicale de cet album, ni l’affreuse pochette d’ailleurs. Il est vrai que la pièce titre est plutôt quétaine et très fromageuse mais était-ce suffisant pour démolir un album de la sorte? Je peux comprendre la frustration de certains, même moi je suis toujours perplexe face à Super Collider comme à Risk. Mais, en y réfléchissant bien, bien que Mustaine a toujours été le capitaine de son navire, il est à noter que l’effort artistique est souvent partagé avec les membres du groupe, dans ce cas-ci Chris Broderick et Shawn Drover qui ont vraisemblablement eu un rôle à jouer dans cette direction musicale plutôt désastreuse. Est-ce que Super Collider est 100% nul au point d’en faire cauchemars? Bien sûr que non. L’album renferme tout de même de très bons riffs ici et là et de très bonnes idées mal exploitées. Il est aussi intéressant de mentionner que ce sera le dernier album de Broderick et Drover, peut-on y voir un signe de grand mécontentement de la part de Mustaine? Toujours est-il qu’avec les échecs des deux albums ayant suivi Endgame, Megadeth se devait de se remettre en question et ce fut chose réussie car les deux albums suivants serton à la hauteur des attentes et du talent de compositeur de Dave Msutaine. Un album qui prouve qu’on peut faire des expérimentations tout en prenant conscience des erreurs de parcours afin de réajuster le tir.

Witches of God – The Blood of Others – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1397
Witches of God – The Blood of Others – 2013
États-Unis

Plusieurs groupes choisissent délibérément l’anonymat de leurs musiciens pour des raisons artistiques ou des raisons de ne pas vouloir interférer avec l’art en soi si le nom des musiciens en question est révélé. Witches of God, groupe originaire de Los Angeles avait quant à lui poussé cet anonymat à un autre niveau : Aucun nom ni sobriquets pour les membres et surtout aucune photo dévoilant qui fait quoi. Witches of God garde donc un certain mystère autour de son identité ce qui permet de mettre l’emphase sur la musique elle-même et nous faire découvrir un premier album digne des grands du Doom et du Stoner. The Blood of Others était sorti de manière indépendante mais avait causé une certaine onde de choc dans le monde de la musique lente remplie de sonorités « fuzzées » et sans vraiment le vouloir, l’originalité du groupe avait influencé à sa façon la manière de remettre au goût du jour les textures psychédéliques et abrasives des années 70 en mélangeant habilement un Doom Metal féroce et puissant avec des éléments hard Rock et parfois à la limite du Punk et du Thrash Metal. Higher Than the Heavens(à la mémoire de Piggy) est une courte pièce aux sonorités familières directement dédiée à Denis D’amour, notre légendaire Piggy national. Ce premier album est tout simplement une bombe sonore qu’il est impératif de connaître afin de s’imprégner de musique caustique pure et dure!

Blood Ceremony – The Eldritch Dark – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1396
Blood Ceremony – The Eldritch Dark – 2013
Canada

Blood Ceremony fait partie de la vague de groupes qui ont brillamment ramené les sonorités des années 70 au milieu des années 2000. Le groupe de Toronto est même l’un des instigateurs de ce retour aux sources en pigeant dans le rock occulte issu de la fin des années 60 avec des riffs puissants inspirés des Balck Sabbath ou Jethro Tull. Le résultat a été époustouflant et a su insurger un nouveau souffle à la magie sonore originelle. Le troisième album du groupe montrait un Blood Ceremony plus mature et plus inspiré que jamais avec des compositions dignes des plus grands noms du genre et la voix chaude et profonde de Alia O’Brien fait partie intégrante du succès que Blood Ceremony obtient depuis ses débuts. Si vous aimez l’originalité et la nostalgie es balbutiements de la musique plus musclée, Blood Ceremony est sans l’ombre d’un doute à considérer pour la force de ses compositions, le raffinement de ses riffs et la puissance de sa sonorité. Un album incontournable très important pour le développement du Heavy Metal moderne et le retour aux sources nécessaire pour tenter de se réinventer.

U.D.O. – Steelhammer – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1395
U.D.O. – Steelhammer – 2013
Allemagne

Udo Dirkschneider est une figure emblématique du Heavy Metal mondial ayant plus de 50 ans de carrière tant avec Accept que son groupe solo U.D.O. Udo a créé plus d’albums avec son projet solo qu’avec Accept et il est intéressant de mentionner qui nous faisons des comparaisons, U.D.O. fait du bien meilleur Accept que Wolf Hoffmann et son groupe hommage. Steelhammer, quatorzième album de la discographie prouvait une fois de plus que Dirkschneider livrait toujours la marchandise avec un Heavy Metal pur qui puisait sa sonorité à même la source qu’il avait lui-même contribué à instaurer vers la fin des années 70. U.D.O. n’a jamais flanché depuis sa création en 1987 en offrant toujours de la qualité musicale et des riffs dignes du grand Udo Dirkschneider. Un autre excellent album à la hauteur du personnage que l’on se doit d’écouter au plus vite si ce n’est déjà fait!

Entrails – Raging Death – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1394
Entrails – Raging Death – 2013
Suède

Sans le Death Metal typiquement Suédois, la musique extrême ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. On parle souvent des Grave, Entombed et Dismember comme étant les pionniers du genre granuleux et gras mais il ne faut pas oublier une formation plus obscure qui avait parti le bal dès les années 90. Oui, Entrails a commencé à sortir officiellement sa musique à partir de 2009 suite à sa résurrection mais le groupe est en fait l’un des instigateurs de cette fameuse sonorité obtenue notamment grâce à la légendaire Boss HM-2. Raging Death poursuivait ce que le groupe avait implanté en revenant d’entre les morts avec des riffs bien aiguisés et une sonorité typique qui a contribué au développement du Death Metal Scandinave. Vous recherchez le son original et la pureté musicale du genre? C’est exactement ce qu’Entrails propose en le rendant à merveille. Assez discuté, allez à votre système audio de prédilection et grimpez le volume, vous aurez droit à une forte injection de puissance métallique comme dans le temps!

Darkthrone – It Beckons Us All……. – 2024

Darkthrone – Black/Doom/Heavy/Speed Metal – Norvège
It Beckons Us All……. – 2024
Peaceville Records
8,7/10

Le duo Darkthrone est un incontournable de l’ensemble des genres et sous genres métalliques depuis ses débuts en 1987. Au fil de ses 21 albums, le groupe Norvégien est passé du Death Metal à pionnier du Black Metal pour bifurquer vers le Heavy Metal et le Speed Metal teinté de Punk au fil des sorties des 30 dernières années. Si vous ne connaissez pas encore Darkthrone, tant pis pour vous car le groupe est un acteur des plus importants du développements de plusieurs sous genres de musique plus extrême.

It Beckons Us All……. est le 21e album de la discographie et comme à son habitude, Darkthrone fait fi de ce que les fans ou non fans peuvent bien penser. En fait, Fenriz et Nocturno Culto s’en « calissent » pas mal de notre opinion. Ils font ce qu’ils veulent avec la pus grande intégrité possible sans rendre de compte à quiconque. Ceci résulte en une musique vraie et des plus honnêtes, ce nouvel album réitérant cet aspect significatif du célèbre duo. Les 7 compositions inclues sur l’album sont du Darkthrone pur à 100%, ici aucune surprise de taille, on continue sur ce qui a fait du groupe ce qu’il est : Aucun compromis. Vous voulez du « old school » bien ficelé, noir et grinçant? It Beckons Us All…….. propose tout cela avec l’originalité légendaire des deux comparses et leur ouverture musicale. Ceux qui préfèrent le Darkthrone des premiers albums seront possiblement une nouvelle fois déçus car le Black Metal originel est dilué avec différents éléments issus de diverses branches toutes aussi originelles les unes des autres. Darkthrone continue a faire briller la véritable flamme métallique sans artifices ni technologie moderne, seul la vieille école est de mise avec tout ce qui vient avec, les imperfections et la chaleur de la production plus granuleuse.

Un autre excellent album de Darkthrone qui prouve que le duo est toujours bien en vie et en pleine possession de ses moyens. On ne réinvente pas la roue métallique mais on la rends merveilleusement bien!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 9

The Monolith Deathcult – Tetragrammaton – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1393
The Monolith Deathcult – Tetragrammaton – 2013
Pays-Bas

The Monolith Deathcult n,est pas une formation des plus connues dans le vaste monde métallique mondial mais avec son troisième album, le groupe Néerlandais avait réussi à obtenir un contrat avec Season of Mist pour la sortie du quatrième album, Tetragrammaton.
C’est avec cet album que le trio a pu conquérir les âmes perdues avec un savant mélange de pur Death Metal brutal et de sonorités Industrielles, le tout bien ancré dans des éléments tirés de la musique classique et symphonique. Le niveau de composition de Tetragrammaton était digne des plus grands comme Septicflesh, Nile ou encore Strapping Young Lad pour les parties mécaniques et la folie pure. The Monolith Deathcult restera avec Season of Mist le temps d’un album et retournera vers les tréfonds « underground » pour ses albums suivants qui auront de la difficulté à être distribués de notre côté de l’Atlantique. Tetragrammaton demeure un chef d’œuvre du genre qu’il faut prendre en considération si on est amateurs de musique mécanique de très grande puissance avec des arrangements symphoniques de haute qualité et une production et des arrangements incroyables.

Paganizer – World Lobotomy – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1392
Paganizer – World Lobotomy – 2013
Suède

La formation Suédois Paganizer poursuivait sa route avec un neuvième album sans changer quoique ce soit dans sa sonorité et son style. Rogga Johansson avait compris depuis longtemps que de garder sa recette spéciale était plus bénéfique que de tenter de la changer. World Lobotomy reprenait donc les bases du Death Metal Suédois dans la plus pure des formes avec ses guitares grasses et incisives et sa rythmique à réveiller les morts pour un party d’outre-tombe. Bien évidement que Paganizer ne réinventait absolument pas le genre mais il le rendait à la perfection avec des compositions granuleuses et entraînantes comme le Death Metal à la sauce Suédoise se devait d’être livré. Un autre excellent album de la discographie de Paganizer qui mérite amplemnt sa place dans le vaste éventail de l’évolution métallique. On grimpe le volume et on se fait aller la touffe, du moins pour ceux qui en ont encore une!

Immolation – Kingdom of Conspiracy – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1391
Immolation – Kingdom of Conspiracy – 2013
États-Unis

Il y a de ces groupes qui réussissent toujours à sortir de très bons albums, un à la suite des autres, sans vraiment fléchir ou de bifurquer de sa direction artistique. Immolation est un des pionniers du Death Metal Américain et on peut dire qu’avec son neuvième album, le groupe New Yorkais était l’un de ceux qui livrait la marchandise à chaque sortie d’album tout au long de sa discographie. Certes, Kingdom of Conspiracy ne réinventait pas le genre et ne changeait en rien ce que le groupe avait commencé en 1988. On se retrouvait en terrain connu avec un Death Metal plutôt technique et abrasif avec un maximum de riffs gras et une puissante production qui rendait justice aux compositions. Selon plusieurs, cet album serait le plus faible de la discographie du groupe! Alors, si cet album est le plus faible, les précédents albums doivent être plutôt incroaybles car Kingdom of Conspiracy est une excellent album de Death Metal pur et dur qui frappe fort et qui prouve qu’Immolation est encore le pionnier influent qu’il a toujours été. À écouter avec un débit sonore élevé.

Satan – Life Sentence – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1390
Satan – Life Sentence – 2013
Angleterre

En 1983, la formation Anglaise Satan avait chamboulé le monde du NWOBHM avec une premier album explosif, rapide et surtout très technique. Court in the Act allait non seulement redéfinir les balises métalliques mais il allait également être gravé dans l’histoire. Une surprise de taille attendait les fans de la première heure car en 2013 la formation originale de Court in the Act s’était reformée pour sortir un nouvel album 30 ans après son premier opus. Life Sentence reprenait exactement la même sonorité et le même style de riffs comme si on retournait en 1984 avec un deuxième album dans la veine du classique premier album, ce qui nous faisait carrément oublier le ep Into the Future et l’album Suspended Sentence parus en 1986 et 1987 avec un autre chanteur que Brian Ross. Ce retour fut marqué par des compositions dignes de ce nom qui prouvaient que Satan avait été jadis un pilier du mouvement NWOBHM et qui faisaient entrer le légendaire groupe dans le 21e siècle comme s’il avait fait un saut de 30 ans dans le futur. Si vous cherchez un Heavy Metal pur et brut comme il se devait d’être joué à l’époque et toujours aujourd’hui, les riffs complexes de Russ Tippins et de Steve Ramsey vous feront oublier tous les clones et les photocopies de groupes des années 8u0 que l’on retrouve aujourd’hui. Mélangeons à cela une rythmique bien huilée qui frappe fort et la voix unique et puissante de Brian Ross, vous obtenez une musique des plus originales, intègre et totalement enlevante! Satan continuera par la suite à nous offrir des albums de haute qualité sur ne base régulière jusqu’à nos jours. Life Sentence est un incontournable du Heavy Metal franc et direct qu’il faut impérativement se mettre dans les oreilles si on est un tant soit peu un vrai métalleux dans l’âme. Un monumental chef d’œuvre!

Cathedral – The Last Spire – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1389
Cathedral – The Last Spire – 2013
Angleterre

En 2011, Lee Dorian avait annoncé la séparation permanente de Cathedral. Le groupe Anglais fera un dernier spectacle en 2012 et sortira un ultime album en 2013 pour clore la boucle entamée en 1989. The Last Spire fut donc la dernière offrande d’un des groupes de Doom les plus influents de l’histoire métallique. Cet album regroupait tout ce que le groupe avait fait de mieux durant sa carrière prolifique en offrant des riffs lourds et psychotiques bien assis sur une rythmique oppressante et un délire cosmique au travers de neuf longues piès qui revisitaient le chemin parcouru depuis les tout débuts de la formation. The Last Spire n’était pas un chant du cygne mais bien une dernière offrande pour partir la tête haute en terminant sur la meilleure note possible pour graver le nom de Cathedral dans le marbre de l’histoire de la musique lourde. Un adieu triomphant qui restera imprégné dans les mémoires et l’un des meilleurs albums de la discographie. Lee Dorian continuera par la suite à être un influenceur du monde du Doom et du Rock Occulte en signant des groupes tout aussi influents sur son label Rise Above Records. Merci Cathedral pour cette carrière riche en sonorités et en compositions incroyables qui ont façonné la musique extrême actuelle!

Ade- Spartacus – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1388
Ade- Spartacus – 2013
Italie

Après un premier album passé presque inaperçu, la formation Italienne Ade avait pris le monde métallique par surprise avec Spartacus, un album riche en sonorités anciennes de la Rome Antique bien mélangé à un Death Metal ultra technique rappelant les Nile, Behemoth et Hour of Penance. Le concept du groupe consiste à relater les histoires des Romains en poussant la présentation artistique et graphique vers ce passé avec les costumes et les idées d’arrangements. Certains diront que ce concept a été copié de Ex Deo mais il n’en est rien car les deux groupes ont été formés sensiblement en même temps et que l’avantage de Ade réside dans le fait qu’ils sont réellement des Romains relatant l’histoire de leurs ancêtres. Spartacus sera le dernier album avec l’alignement original du groupe qui changera du tout au tout d’album en album en gravitant autour de Fabio Palazzola comme seul membre fondateur et principal compositeur. Un excellent album d’un groupe méconnu qui mérite d’être découvert pour sa qualité musicale et ses arrangements.

Uncle Acid & the Deadbeats – Mind Control – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1387
Uncle Acid & the Deadbeats – Mind Control – 2013
Angleterre

Dès son premier album, Uncle Acid avait pris le monde de la musique abrasive par surprise en plein essor du retour du Rock occulte issu des années 70. Bloodlust, deuxième album du groupe Anglais avait suffisamment frappé fort pour que Lee Dorian offre un contrat sous son étiquette Rise Above Records. Mind Control fut la consécration de Uncle Acid comme étant l’un des chefs de file de ce mouvement occulte qui ramenait les sonorités à la Black Sabbath avec des éléments psychédéliques et un niveau de composition et d’arrangements plus qu’appréciables. Il faut dire qu’au fil des albums, la formation de Cambridge s,est forgé une identité propre en évitant soigneusement de se répéter et en tentant de se renouveler sans perdre de vue ses racines initiales. Mind Control deviendra la pierre angulaire de la carrière du groupe et fort possiblement le meilleur album de sa courte discographie. Si vous aimez les riffs « fuzzés » bien caustiques et les sonorités provenant d’un passé où tout était permis, Mind Control est un album parfait pour aiguiser vos sens et de bien comprendre les racines mêmes du Heavy Metal pur et dur.