Shotgun Cure – Amorphous – 2016

shotgun-cureShotgun Cure – Thrash Metal – Canada
Amorphous – 2016
Independant
6.5/10

Depuis une bonne dizaine d’années déjà le Thrash Metal connait une vague de popularité au sein de la grande famille Métallique. Quelques groupes issus de cette nouvelle vague du Thrash sortent du lot en apportant une certaine fraîcheur. Le côté technique est beaucoup plus présent dans cette nouvelle version que dans sa forme originelle dans les années 80 avec des groupes comme Revocation ou Vektor qui ne se contentent pas uniquement de cloner un style qui avait jadis ses lettres de noblesse.

Le Thrash est maintenant un style à la mode avec son habillement et son idéologie mais aussi du point de vue musical et production. On tente de reproduire fidèlement les années 80 à tout prix. Shotgun Cure de Toronto a eu une brillante idée, soit celle de cloner les clones, se contentant de prendre la base du Thrash originel en le réchauffant avec les éléments techniques de Revocation, les ingrédients de Lamb of God et épiçant le tout avec Megadeth.

Ce n’est pas mauvais, Amorphous comporte plusieurs bons riffs, les musiciens ont un niveau de technicité assez élevé, la production est correcte et le produit global devrait plaire à ceux qui se sentent confortables dans un créneau sursaturé. Cet album, comme son titre l’indique, est totalement amorphe. Rien de très enlevant ni de flamboyant. Le niveau de composition n’est pas très élevé, la redondance coule à flot et on se lasse assez rapidement après 5 ou 6 chansons.

Je ne réécouterai aucunement cet album même en passant la balayeuse. D’un ennui mortel, à éviter d’écouter en voiture pour ne pas causer d’accident en s’endormant au volant.

Construct of Lethe – Corpsegod – 2016

construct-of-letheConstruct of Lethe – Death Metal – États-Unis
Corpsegod – 2016
Indépendant
8.5/10

Construct of Lethe est une relativement nouvelle formation mlagré que ses membres soient actifs depuis 2001 sous les pseudonymes Bethledeigne et Xaoc. Ces formations ne me disant strictement rien, je vais opter pour le terme nouvelle formation dans le cas qui nous intéresse.

Premier album donc pour cette formation Américaine. Dès la première écoute, nous sommes frappés de plein fouet par une vague sonore très puissante. Pour fesser, ça fesse! Un Death Metal légèrement noirci et tout de même assez technique sans tomber dans le Technical Death Metal mais sans non plus ressasser le passé avec un son Old School Death. Je dirais que le mélange de Behemoth, Morbid Angel et Nile serait assez juste avec toutefois une bonne partie assez disjonctée qui est propre à Construct of Lethe.

Jouissant d’une production fort excellente, la clarté des instruments est une force chez Construct of Lethe, tout est à sa place et parfaitement audible. La moindre parcelle de note ressort et chaque instrument est bien installé dans le mix. La formation joue beaucoup avec les dissonances sur une rythmique brutale réglée au quart de tour, les idées sont très originales et les musiciens sont à l’aise et sont droits comme une barre.

Une premier album captivant qui en arrache. A se procurer le plus rapidement possible!

Nawather – Wasted Years – 2016

nawatherNawather – Progressive Metal/Middle East Folk – Tunisie
Wasted Years – 2016
M&O Music
9/10

Vous connaissez tous mes goûts en matière musicale, surtout ceux qui sortent de l’ordinaire. Les mélanges non conventionnels et qui sont considérés contre nature par les puristes et les gens plus fermés d’esprit m’interpellent et me fascinent encore plus me poussant à l’exploration pure et simple. Alors, lorsque je constate qu’une formation provient de Tunisie, mon intérêt s’allume en sachant que rares sont les groupes qui osent faire du Métal dans ces contrées sablonneuses.

Il est d’autant plus intéressant lorsqu’une de ces rares formations du Moyen Orient ose offrir un mélange de Death Metal, de Progressif et de musique traditionnelle du Moyen Orient. En partant, ces sonorités traditionnelles ont toujours suscité chez moi un certain attrait, possiblement dû au fait que ces sonorités apportent une bonne dose de mysticisme et un bagage historique imposant.

Nawather, formation Tunisienne, a réussi avec brio le parfait mélange musical entre genres extrêmes de maintenant avec le passé. Wasted Years, premier album du groupe, est solidement basé sur un Death Métal Progressif où la technicité musicale est mise en avant plan. Une forte concentration de musique traditionnelle est savamment imbriquée avec l’utilisation d’instruments traditionnels, notamment le Qanûn, instrument à cordes pincées remontant à l’Empire Bysantin. Des éléments électroniques et symphoniques viennent agrémenter le tout avec des arrangements fort étonnants.

Jouissant d’une excellent production, Wasted Years a tout pour devenir un des meilleurs albums de 2016 et ce, même si l’année vient à peine de commencer. Le talent des musiciens est là, les guitares sont excellentes, la rythmique basse/batterie est solidement ancrée et les voix tant féminines que gutturales sont en parfaite symbiose avec la musique de Nawather.

Un excellent album à découvrir en ce début d’année pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux et qui souhaitent pimenter leur Métal et s’ouvrir l’esprit pour découvrir un monde fascinant.

Brutus – Merwgebeukt – 2016

brutusBrutus – Brutal Death Metal – Pays Bas
Meurwgebeukt – 2016
Rising Nemesia
7/10

Originaire des Pays Bas, la formation Brutus a connu une tragédie en 2006 suite au suicide d’un membre important soit le batteur Ploegbaas. Ayant de la difficulté à se relever d’un tel événement ces 10 dernières années, les membres restants du groupe ont décidé de poursuivre le travail commencé pour le deuxième album en 2006 utilisant les pistes originales de batterie.

Le Death Metal proposé par Brutus est brutal et profond rappelant parfois Deeds of Flesh. L’album regorge d’excellents riffs et les idées ne manquent pas, du Death de la vieille école pas gentil et féroce à l’extrême. La voix est grasse, gutturale et caverneuse faisant ressortir une certaine hargne tirant dangereusement sur le Grindcore.

Cependant, les seize pièces de l,album semblent en réalité ne faire qu’une seule pièce. 54 minutes de « blast Beats » sans aucun changement de tempo et sans réelles couleurs musicales ni de textures intéressantes. De la brutalité primitive dans le tapis, point final. Sans affirmer que c’est mauvais, l’agaçante redondance stagnant au fil des pièces m’a fais décrocher du fil conducteur rendant mon écoute évasive et non concentrée sur ce qui se passe, un peu comme dans une usine où l’on finit par ne plus entendre les bruits ambiants par habitude de les entendre.

Les musiciens du groupe sont tout de même très bons mais la musique de Brutus ne vient tout simplement pas me chercher. C’est fade et l’intérêt se perd rapidement.

David Bowie – Blackstar – 2016

davidbowieDavid Bowie – Experimental Rock – Angleterre
Blackstar – 2016
RCA/Columbia
9/10

Depuis la fin Décembre la planète culturelle subit des pertes incommensurables au niveau de ses piliers. Fin Décembre, Lemmy faisait le grand saut et le 10 Janvier dernier, David Bowie devenait une poussière d’étoile des suites d’un cancer.

L’héritage musical laissé par Bowie en est un de taille tant au niveau musical qu’intellectuel. Passant du Psychedelic Rock au New Wave et flirtant avec l’électronique, le Funk et même le Hard Rock à la limite Métal. Un énorme bagage musical qui a influencé bon nombre de musiciens en façonnant à sa manière le cours de l’histoire du Rock. Bref, Bowie a été un gros morceau pour l’histoire de la musique en général, une sommité du 20e siècle.

Malgré son immense succès au travers des 5 dernières décennies et ses 26 albums, peu de gens savent que David Bowie était un occultiste de haut niveau s’inspirant en grande partie du « Golden Dawn » et des enseignements de Alistair Crowley. Plusieurs indices ont été clairement laissés à ce chapitre durant toute la carrière de Bowie, ce dernier cherchant toujours l’ascension suprême et la reconnaissance des Dieux.

Le dernier album, Blackstar, est sorti quelques jours avant sa mort. Cet album est évidement son chant du cygne mais il est surtout l’album qui ferme la boucle, la dernière page du livre entamé en 1967. C’est aussi l’album musicalement le plus expérimental de la carrière de David Bowie. L’omniprésence du saxophone chaotique semble personnifier l’âme de Bowie et les arrangements très bizarres pour le commun des mortels apportent clairement la notion d’ascension vers des sommets mythiques.

Sur Blackstar, l’occultisme est d’autant plus présent que l’album transpire la mort et la noirceur. Bowie semble expliquer, toujours en sous-entendus et en paraboles qu’il n’a pas peur de la dite mort et que son âme va finalement atteindre ce qu’il cherche depuis le début de sa carrière. Plusieurs messages clairs ont justement été laissés dans les deux vidéos sortis pour l’album : L’astronaute, vraisemblablement Major Tom, mort avec son crâne orné de pierres précieuses, le rituel évident relié au « Sex-Magick », le costume que Bowie portait sur l’album Station to Station alors qu’on le voit dessiner l’arbre Kabbalistique. Tout ceci ne sont que quelques allusions parmi tant d’autres qui relatent sa vie.

Blackstar ne s’adresse pas à tous, c’est loin d’être un album de musique populaire. Au contraire, cet album est profond, obscur et relativement très extrême, le dernier chapitre du grand livre de l’occulte selon David Bowie.

The Slayerking – Sanatana Dharma – 2016

theslayerkingThe Slayerking – Gothic/Doom Metal – Grèce
Sanatana Dharma – 2016
Indépendant
7/10

The Slayerking est une très jeune formation fondée en 2013 en Grèce. Le premier album, Sanatana Dharma, est un premier effort assez réussi offrant certains mélanges musicaux issus de divers milieux donnant une sonorité riche et lourde avec des idées originales en général.

Les fondations de The Slayerking sont basées sur un Stoner/Doom très influencé par Black Sabbath et imbrique des éléments progressifs ici et là avec une légère teinte de noirceur qui s’apparente au Gothic Rock. Quelques parcelles de Hard Rock se font également sentir ici et là, le tout format une mixture qui se tient bien.

Le côté composition laisse cependant à désirer, le trio semble manquer d’inspiration dans plusieurs de ses pièces en s’égarant de temps à autre vers des structures manquant de mordant. L’utilisation de passages en mode majeur contraste violemment avec la noirceur que le groupe tente de projeter. On passe de joyeux à sombre d’un riff à un autre ce qui est assez difficile à assimiler. Certaines pièces traîne en longueur, un moment donné il faut savoir s’arrêter.

Le choix de la pièce d’ouverture d’album, She is my Lazarus, est un très mauvais choix pour être en mesure de partir un album avec fracas. La lenteur de la pièce et sa longueur nous font perdre le fil assez rapidement pour la suite d’autant plus que les paroles sont assez limitées, le chanteur répétant les mêmes phrases tout au long de la dite chanson.

Il y a du travail à faire pour élever le groupe à un niveau supérieur. Ce n’est pas un mauvais départ mais ça ne lève pas suffisamment pour accrocher vraiment à la musique de The Slayerking.

Mutant – Pleiades – 2016

mutantMutant – Progressive Metal – Espagne
Pleiades – 2016
Indépendant
9/10

Alors que je croyais que 2016 connaissait un début relativement assez tranquille au point de vue des sorties d’albums de grands crus, voici qu’un trio Espagnol est venu me réveiller de ma léthargie en me piquant au vif avec ce que je pourrais qualifier de sortie vraiment étonnante. Ayant sévit de 2008 à 2015 sous le nom de Mutant Squad et ayant sorti deux EP et un album, voici que la formation est de retour sous le sobriquet Mutant et un nouvel album intitulé Pleiades qui n’est pas piqué des vers!

Dès les premières notes de Alcione, pièce d’entrée de l,album, on sait que l’on aura affaire à du Métal de qualité. La surprise augmente de pièce en pièce au fur et à mesure que l’on pénètre dans l’univers de Mutant. En effet, le trio ne se contente pas uniquement de nous livre du Métal proprement dit. Les influences sont tellement diverses et si brillamment exposées que le nom du groupe dit tout sur la nature musicale qui se retrouve sur ce premier album incroyable.

Il est assez difficile de comparer Mutant à d’autres formations tant le mélange de nombreux styles est condensé. Certes, la musique issue de Pleiades repose sur de solides bases Progressives et techniques mais au fil de l’album des éléments de Thrash Metal, de Groove, de Rock and Roll s’entremêlent de façon homogène et fort bien exécutée. J’ai ressenti des relents de Venom, de Motörhead et même de Soundgarden au travers des pièces mais ceci ne sont que des exemples flous pour expliquer la tangente musicale de Mutant.

Les musiciens sont de très haut calibre et sont très à l’aise sur leur instrument respectif, les riffs et les mélodies sont très intéressants et les voix le sont d’autant plus car on saute de rauque à très cristallin sans avertissement se qui donne des changements radicaux passionnants. Les changements de tempo et de textures musicales sont tout aussi captivants, on s’éloigne des standards et on a pas peur de l’innovation, bref un album comme je les aime.

Mutant est à surveiller de très près en 2016, attachez vos tuques avec de la broche, la tempête Espagnole déferle présentement et elle est puissante!

Possessed Entity – Extermination of Angelic Parasites – 2016

possessed-entityPossessed Entity – Brutal Death Meatl – États-Unis
Extermination of Angelic Parasites – 2016
Pathos Productions
3/10

Il y a des jours que nous ferions mieux d’oublier. En l’occurrence lorsque l’on écoute une médiocrité musicale sans pareil. Je sais qu’il y a des amateurs du type de Métal qui sera chroniqué ici mais je ne peux m’empêcher de me questionner sur le bien fondé d’une telle horreur Métallique.

Possessed Entity est une formation du Massachusetts qui donne dans le vomi pur et simple. Avec une production exécrable, des guitares sourdes qui sont régulièrement hors tempo et une batterie qui sonne comme une batterie de cuisine bon marché de chez Wal-Mart, cet album est tout à fait une dure épreuve sonore que mes oreilles ont eu beaucoup de mal à encaisser. Ah, oui, j’ai omis de vous parler de la voix. Un lavabo rempli qui se vide tranquillement fait un meilleur travail que ce supposé chanteur qui sonne comme un porc en quête de truffes.

Il y a quand même quelques bons riffs ici et là mais règle générale, Possessed Entity est une grosse (mauvaise) farce qui fait honte à la musique Métallique. Il devrait y avoir une loi pour interdire ce genre de bouette sonore.

Mechina – Progenitor – 2016

mechinaMechina – Symphonic/Industrial Death Metal – USA
Progenitor – 2016
Independant
7/10

Progenitor de la formation Américaine Mechina est le premier album 2016 à être chroniqué sur Hurlemort. D’entrée de jeu très symphonique, Mechina se distingue toutefois de par sa partie Industrielle et fortement mécanique où les claviers prennent beaucoup de place.

Mechina semble y aller d’un concept relativement cosmique d’album en album en sortant systématiquement un album par année, le 1er Janvier depuis 2011. Sans connaître vraiment la discographie du groupe, j’ai pu entendre certains passages de temps à autres durant les dernières années sans pour autant accrocher à la musique de Mechina. Progenitor est donc le premier album que j’écoute au complet et mon avis est assez partagé.

La production et les arrangements sont explosifs, il n’y a rien a redire là-dessus. Les pièces de l’album sont riches et très remplies en sonorités, parfois possiblement un peu trop. Il y a de bonnes ambiances éthérées et vaporeuses qui réussissent à faire planer notre esprit dans des espaces vastes mais les claviers prennent une place tellement importante que les guitares sont laissées pour compte ce qui enlève énormément de mordant aux pièces. La rythmique cogne dur et l’effet machine est bien représenté rappelant parfois certains éléments de Fear Factory.

La composition laisse cependant à désirer, Mechina a tout misé sur les arrangements laissant de côté les riffs et les progressions. Les vocaux « growls » sont efficaces et donnent un peu de tonus à l’ensemble mais les voix « cleans » tombent rapidement dans le désagréable. L’utilisation d’un modulateur de voix, régulièrement utilisé dans la musique pop, est ici fort aberrant et vraiment inutile. On tombe dans le quétaine de bas niveau possiblement pour cacher les défauts d’une voix atroce. Les vocaux féminins sont potables mais manquent énormément de puissance. Donc, au niveau des voix, Mechina est totalement passé à côté.

Progenitor a quand même de nombreuses idées intéressantes mais elles ne suffisent pas pour garder mon intérêt envers les groupe. Un premier album 2016 fort décevant.

TOP 70 2015

01 – Killing Joke – Pylon
02 – Ghost – Meliora
03 – Arcturus – Arcturian
04 – Sadist – Hyaena
05 – She Past Away – Narin Yalnizlik
06 – Lucifer – Lucifer I
07 – Minuit Machine – Violent Rains
08 – Satan – Atom by Atom
09 – Escarre – Une Voûte sans Clef
10 – Lost Soul – Atlantis : The New Beginning
11 – Enslaved – In Times
12 – Tribulation – The Children of the Night
13 – Keep of Kalessin – Epistemology
14 – Thy Catalfalque – Sgurr
15 – Gorod – A Maze of Recycled Creeds
16 – Mirror – Mirror
17 – Sabbath Assembly – Sabbath Assembly
18 – Jess and the Ancent Ones – The Second Psychedelic Coming : The Aquarius Tapes
19 – Honeymoon Disease – The Transcendence
20 – Abyssal – Antikatastaseis
21 – Behold! The Monolith – Architects of the Void
22 – Saxon – Battering Ram
23 – Krisiun – Forged in Fury
24 – Melechesh – Enki
25 – Nile – What Should Not Be Unearthed
26 – Unleashed – Dawn of the Nine
27 – Void of Sleep – New World Order
28 – Against the Plagues – Purified Trough Devastation
29 – Rivers of Nihil – Monarchy
30 – E-Force – Demonikhol
31 – Malevolent Creation – Dead Man’s Path
32 – Lindemann – Skills in Pills
33 – Slayer – Repentless
34 – Uncle Acid & the Deadbeats – The Nighr Creeper
35 – Orange Sector – Night Terrors
36 – Outre-Tombe – Répurgation
37 – Magic Circle – Journey Blind
38 – Night Viper – Night Viper
39 – Iron Maiden – The Book of Souls
40 – Cradle of Filth – Hammer of the Witches
41 – Fear Factory – Genexus
42 – Black Oath – To below and Beyond
43 – Astma – 600 Pounds of Body
44 – Cardinal Noire – Cardinal Noire
45 – Bodyfarm – Battle Breed
46 – George Kollias – Invictus
47 – Mammoth Storm – Fornjot
48 – In Defence – Don’t Fuck with the Dungeon Master
49 – Grave – Out of Respect for the Dead
50 – Venom – From the Very Depths
51 – Motörhead – Bad Magic
52 – Napalm Death – Apex Predator-Easy Meat
53 – Thulcandra – Ascension Lost
54 – Skinless – Only the Ruthless Remain
55 – Marduk – Frontschwein
56 – Entrails – Obliteration
57 – U.D.O. – Decadent
58 – Tsjuder – Antiliv
59 – Mortallicum – Eyes of the Demon
60 – Mind Teardown – Cybernetica
61 – Aggression – Fractured Psyche Demons
62 – Lamb of God – VII-Sturm Und Drang
63 – Vision of Disorder – Razed to the Ground
64 – Future – Horizons
65 – Ouroboros – Emanations
66 – Firespawn – Shadow Realms
67 – Die Krupps – V-Metal Machine Music
68 – Stahlmann – Co2
69 – Jungle Rot – Order Shall Prevail
70 – Sorcerer – In the Shadow of the Inverted Cross

Tsjuder – Antiliv – 2015

tsjuderTsjuder – Black Metal – Norvège
Antiliv – 2015
Season of Mist
8/10

Tsjuder est un des groupes de Black Metal que j’affectionne à un certain degré de par ses idées originales et sa production en béton qui détonne des médiocres productions généralement associées à ce type de Métal élitiste et supposément culte.

Antiliv est le cinquième album de la formation paru sur Season of Mist en Septembre 2015. J’avais découvert Tsjuder avec Legion Helvete en 2011, j’avais grandement apprécié l’ambiance générée sur les pièces et l’utilisation d’instruments folkloriques qui donnaient un cachet épique à l’album.

Antiliv reprends, 4 ans plus tard, exactement où la formation s’était arrêtée avec Legion Helvete. Aucune amélioration, aucune révolution. La vitesse de croisière semble s’être stabilisée et Tsjuder nous offre un bon album sans artifices. Toujours la même ambiance froide et mordante avec des riffs tranchants et d’excellentes idées. On ressent les influences du groupe en particulier Celtic Frost sur certaines pièces ce qui n’est pas pour déplaire.

Antiliv s’écoute très bien, on demeure en terrain connu et on ne s’aventure pas trop hors des sentiers battus. J’aime bien!

RAM – Svbversvum – 2015

ramRAM – Heavy Metal – Suède
Svbversvm – 2015
Meral Blade Records
5/10

Le Heavy Metal connait depuis plusieurs années un vif regain de popularité. Quand c’est bien fait et original, c’est une bonne chose. Sauf que dans bien des cas, tout comme le regain envers le Thrash Metal qui perdure depuis un dizaine d’années, il y a beaucoup de clones, de photocopies et de poseurs qui renoue avec un style originel uniquement parce que c’est à la mode et que ça vends.

Mon impression envers RAM est de cette nature. Du réchauffé joué par des musiciens qui font semblant d’avoir du fun. Le pire c’est que ça se ressent dans la musique de RAM. Bien qu’il y ait de très bons riffs, le tout sonne vide et sans réelle conviction. Il n’y a aucune recherche musicale, le groupe se contentant de prendre de gros morceaux de Judas Priest, des miettes de Mercyful Fate, des particules de Accept avec des relents d’Exciter.

Les musiciens sont très bons, la production aussi mais, personnellement, tant qu’à perdre mon temps avec une recette remâchée maintes fois, je préfère de loin m’en tenir aux originaux qui ont vraiment apporté quelque chose à la musique et non pas recopié ce qui a déjà été fait.

Pathétique.

Outre-Tombe – Répurgation – 2015

outre-tombeOutre-Tombe – Death Metal – Canada (Québec)
Répurgation – 2015
HSP Productions
8.5/10

Et bien, je viens d’avoir toute une surprise en découvrant la formation de Québec Outre-Tombe. Jamais je ne me serais attendu qu’une formation de ce type puisse exister ici même où le Black Metal cru règne sur la scène Métal underground Québécoise.

C’est avec des textes en Français que la formation originaire de Québec nous garroche en pleine face un Death Metal de la vieille école graisseux et lourd avec des riffs fort originaux et très incendiaires. Habituellement ce type de Death Metal est surtout issu de groupes Européens ce qui est surprenant venant de la part d’un groupe typiquement Québécois. C’est comme si Bloodbath et Grave avaient fusionné et avaient engagé Martin Van Drunen à la voix.

Outre-Tombe a en mains tous les éléments pour se glisser au travers de grosses pointures du genre sans aucune gêne. Le professionnalisme est au rendez-vous non seulement du côté compositions et de l’exécution mais aussi de part la présentation graphique : Un très beau logo et surtout une superbe pochette pour ce premier album.

Je suis encore abasourdi du choc que j’ai reçu, des groupes comme Outre-Tombe emmenez-en!

Mortalicum – Eyes of the Demon – 2015

mortalicumMortalicum – Heavy/Doom Metal – Suède
Eyes of the Demon – 2015
Metal on Metal Records
8/10

J’ai déniché le trio Suédois Mortalicum très tard cette année avec son quatrième album intiltulé Eyes of the Demon paru vers la fin Novembre 2015. La vague Heavy/Doom qui sévit présentement regorge de belles trouvailles et offre d’intéressantes productions.

S’apparentant quelque peu avec Grand Magus et Trouble, Mortalicum trace son chemin avec sa propre vision du Heavy/Doom Metal. Eye of the Demon regorge d’excellents riffs gras et lourds avec de superbes mélodies caverneuses et profondes. Les influences de Hard Rock des années 70 se font également sentir avec une légère touche à la Black Sabbath par moments.

Musicalement, j’ai bien aimé Eyes of the Demon. Le travail de composition et d’arrangements est remarquable et le talent des musiciens aussi. Un point négatif vient néanmoins assombrir le tableau : La voix du chanteur est trop mélodieuse et trop « serre-couilles » pour la musique de Mortalicum. Elle passe de justesse mais les envolées de cordes vocales sont agaçantes et ne rendent aucunement justice aux pièces de l’album. Possiblement excellente pour un groupe de Power Metal mais dans un groupe Doom elle enlève le mystère et le côté obscur et angoissant généré par les guitares.

Eyes of the Demon est tout de même un album à écouter, les pièces sont solides et fort divertissantes.

Future – Horizons – 2015

futureFuture – Cold Wave/Post Punk – France
Horizons – 2015
Indépendant
7.5/10

C’est avec des réminiscences de The Cure, Joy Division et The Jesaus and Mary Chain que le trio Français Future foule les planches de la scène Cold Wave. Suite à son premier effort, le EP Abyss paru en 2013, Future nous offre en 2015 son tout premier album complet intitulé Horizons.

D’entrée de jeu très froid et vaporeux, le trio mets le cap vers des sonorités issues du Noise Rock utilisant des guitares tranchantes avec des riffs acérés sur une rythmique qui percute et des claviers hypnotisants. La sur utilisation de réverbération donne le côté planant, flou et brumeux qui transparait de toutes les pièces de l’album. La voix sans réelle puissance se confond dans cette masse gélatineuse et éthérée jusqu’à en oublier son existence même.

Même si le contenu de Horizons est plutôt original tout en rappelant les sonorités de la belle époque du Cold Wave originel, l’album n’a pas réussi à me captiver et de garder mon attention sur la musique. J’ai eu tendance à partir au plus profond de mes pensées en écoutant cet album. Peut-être est-ce le but recherché en bout de ligne mais je préfère de loin toujours demeurer attentif à la musique que j’écoute.

Il est possible qu’après maintes et maintes écoutes je réussisse à accrocher à cet album mais il est fort probable que je ne réitère aucunement l’expérience car habituellement, si après 4 écoutes d’un album je ne réussis toujours pas à l’apprivoiser c’est signe que je ne le ferai sans aucun doute jamais.

Star Wars: The Force Awakens – 2015

star-warsStar Wars : The Force Awakens – 2015
Action/Aventure/Fantasy
Avec : Daisy Ridley, John Boyega, Adam Driver, Harrison Ford, Carrie Fisher
Réalisateur : J.J. Abrams
Lucasfilms
9/10

J’étais un petit cul de 7 ans lorsque j’ai vu Star Wars : A New Hope à sa sortie en 1977. Le petit blond rêveur et dans la lune que j’étais avait littéralement plongé dans cet univers Galactique imposant et fascinant. J’avais eu mon premier baptême avec l’espace et les vaisseaux spatiaux quelques temps auparavant avec la série Cosmos 1999, mon accrochage avec la science fiction est donc survenu en très bas âge.

Avec Star Wars, c’était tout un monde de planètes, de robots, de vaisseaux et de créatures diverses qui s’offrait à mon imagination. De plus, je n’était pas insensible à la belle princesse prise au cœur de l’action. Déjà au début des années 80, la rumeur circulait à l’effet que Lucas ferait non pas seulement 3 films, mais 9 au total. A partir de 1983, suite à l’épisode VI intitulé Return of the Jedi, j’ai attendu patiemment que les 6 autres films daignent se pointer sur les grands écrans. Ensuite, plus rien, le néant total et le silence de la part de Lucasfilms à ce propos.

J’ai eu 16 ans pour visionner à profusion la première trilogie. J’étais rendu un vendu Star Wars et je le suis toujours. J’ai même trouvé le moyen d’aimer le très attendu épisode I, The Phntom Menace, passant outre la médiocre direction, les mauvaises performances de certains acteurs et l’horripilant Jar Jar Binks. Je suis vendu d’avance et je m’assume entièrement. Les deux autres épisodes m’ont également plu même si Hayden Christensen avait rendu un Anakin Skywalker très mécanique, mou et sans convictions et malgré la trop grande présence de CGI rendant la trilogie beaucoup trop aseptisée.

***ATTENTION SPOILERS***

Il est donc finalement sorti cet épisode VII. Après une attente interminable de plus de 3 ans, des « trailers » plus agaces qu’autre chose et des spéculations, je l’ai enfin vu. 2 fois et je me retiens d’y retourner une 3e fois. Malgré ce qui se dit sur les Internets et les avis partagés des fans, je peux pour ma part affirmer que l’épisode VII est le meilleur film de la franchise depuis Empire Strikes Back. Ni plus, ni moins. Certains vont taper sur le film pour diverses raisons, il y aura toujours des ti-counes pour se faire aller le mâche patate négativement uniquement pour avoir de l’attention. D’autres ont moins ou pas aimé parce que le scénario comporte des similitudes avec les épisodes IV et V ou que la trame du film est rétro.

C’est justement le côté rétro qui en jette. Le retour du vrai Star Wars comme dans la trilogie originale. Les images sont à couper le souffle, l’action ne manque pas, le scénario est très bon et surtout, TOUS les acteurs sont excellents dans leur rôle respectif. Enfin! Le mystère plane toujours sur les personnages, surtout ceux de Rey et Finn dont on ne connait toujours pas les origines. Nous connaissons maintenant l’identité de Kylo Ren qui est Ben Solo, le fils de Han et de Leia.
Il est intéressant de voir que les Siths ne font pas partie de cet épisode et que les méchants font partie d’un ordre appelé Les Chevaliers de Ren qui utilisent également le côté obscur de la Force. Il est également très passionnant de constater la dualité de Kylo Ren entre le côté lumineux et le côté obscur et d’observer comment le personnage est faible et colérique rappelant à la fois Luke et Anakin Skywalker. Le personnage de Rey est quand à lui fort impressionnant. La jeune demoiselle est très puissante et baigne dans la Force de façon assez spectaculaire laissant supposer des liens directs avec les Skywalker.

Pour terminer, la mort de Han Solo de par les mains de son fils était à prévoir. En partie parce que Solo devait initialement mourir dans l’épisode VI mais également parce que les annonces précédant le film annonçaient la perte d’un des personnages. Le film se termine magistralement avec un Luke Skywalker imposant et ce, même sans aucune parole de sa part. Nous savons pourquoi Luke ne figure pas sur le poster officiel.

L’épisode VIII sortira en salle le 26 Mai 2017. Kathleen Kennedy a annoncé il y a quelques semaines que TOUS les personnages revenaient pour le prochain épisode. Mystère, d’autant plus qu’un costume de Darth Vader est arrivé sur le plateau de tournage et que Hayden Christensen serait présentement en entraînement intensif en vue d’un quelconque tournage…

Pour finir, The Force Awakens est un extraordinaire épisode de Star Wars qui restera gravé dans le temps à tout jamais.

Anaal Nathrakh – Desideratum – 2014

anaal-nathrakhAnaal Nathrakh – Industrial Black Metal – Angleterre
Desideratum – 2014
Metal Blade
9/10

C’est avec un grand retard que je chronique le dernier album de Anaal Nathrakh, Desideratum. Ayant connu le duo Anglais avec Passion en 2011, la formation est devenue une de mes favorites dans le genre extrême grâce à ses sonorités Industrielles et disjonctées.

Desideratum reprends exactement là où l’excellent Vanitas avait laissé. 41 minutes de pure insanité musicale chaotique. La marque de commerce du groupe avec la voix très loin dans le mix est toujours présente et le martèlement continu de la batterie électronique est tout aussi omniprésente que sur les précédents albums. Dave Hunt se permet encore une fois quelques envolées lyriques avec sa voix claire et puissante tandis que Mick Kenney sur les guitares et la basse.

Desideratum est à la hauteur de ce que l’on attend de la part de Anaal Nathrakh. Des riffs intelligents et une folie totale qui démolit les tympans. Une bonne grosse dose d’adrénaline et de puissance pure.

Mind Teardown – Cybernetica – 2015

mind-teardownMind Teardown – Cyberpunk/EBM – Croatie
Cybernetica – 2015
Indépendant
8/10

La musique underground électronique est très vaste et comporte plusieurs facettes allant d’une douceur planante à l’agressivité extrême. On en prends, on en laisse et l’héritage laissé par les pionniers du genre est toujours présent et en pleine ébullition.

Mind Teardown est un projet provenant de Croatie tournant autour de Domagoj Kršić et basé sur des fondations typiquement EBM de la vieille école. Sur Cybernetica, les Front 242, Front Line Assembly ou encore Skinny Puppy sont fièrement représentés ici et là avec une grosse touche de Cyberpunk abrasif et très agressif donnant une impression d’un futur dominé par des machines.

L’album a été créé avec un ordinateur et divers VST mais la production sonne comme si le compositeur avait utilisé de véritables machines analogues pour ses synthétiseurs. Les échantillonages et les effets sont faits à la manière de la vieille école et la bonne vieille méthode des outils enregistrés avec un micro. Cybernetica est un très bon album dans le genre dans la lignée des pionniers de la première vague.

Mind Teardown ne réinvente pas du tout le style mais le reformule avec passion et ingéniosité.

Marduk – Frontschwein – 2015

mardukMarduk – Black Metal – Suède
Frontschwein – 2015
Century Media
8//10

J’ai toujours eu de nombreuses réserves face au Black Metal et ce que ce genre représente. Le trip culte et élitiste me fait royalement chier surtout lorsque le Black Metal en question sonne la merde. Heureusement, il y a des groupes issus de la première vague du Black Metal qui à leurs débuts étaient considérés cultes et au dessus de tous les autres genres ont au fil de leur carrière changé d’optique et opté pour la qualité musicale au lieu de se vautrer dans la médiocrité sonore.

Marduk a toujours, du moins à mon oreille, opté pour une qualité sonore professionnelle et semble avoir su garder une constance appréciable en qualité de composition depuis ses débuts en 1990. Je ne connais certes pas tout le répertoire du groupe mais les portions qui me sont familières ont toutes été assimilées par mon cerveau et j’ai su apprécier à leur juste valeur des albums comme Panzer Division, La Grande Danse Macabre, Rom 5:12 et Serpent Sermon.

Le nouvel album, Frontschwein, est à la hauteur de ce que j’attendais de Marduk. La constance est toujours au même niveau même si la formation ne se réinvente pas vraiment. Nous avons encore droit à une masse froide et agressante avec des riffs rapides sur des guitares tranchantes comme une lame de rasoir. The Blond Beast et Afrika sont deux parfaits exemples de puissance guerrière qui dévaste tout sur son passage. Il y a tout de même quelques remplissages loin d’êtres mauvais mais qui ne sont pas vraiment nécessaires en bout de ligne.

Frontschwein est un très bon album avec une bonne production. Il ne révolutionne pas le Black Metal mais il est très efficace et s’écoute bien d’un bout à l’autre.

Night Viper – Night Viper – 2015

night-viperNight Viper – Heavy Metal – Suède
Night Viper – 2015
Svart Records
8.5/10

Au risque de me répéter encore une fois, l’année 2015 est une année riche en sonorités diverses et en belles découvertes. Le véritable Heavy Metal a été fortement présent et fort bien représenté surtout au niveau de vieux routiers comme Saxon ou Satan. Il y a également une toute jeune formation Suédoise formée en 2014 qui est sortie du tableau et qui nous en met actuellement plein la gueule avec son premier album.

Combinant habilement des éléments du NWOBHM, des riffs aux sonorités incendiaires rappelant grandement James Hetfield de la période Kill ’em All et une légère tendance vers le Speed Metal originel, Night Viper prends le monde du Métal par surprise avec un album agressif, entraînant et contagieux. Les guitares et les mélodies sont sensationnelles et la totalité des pièces qui forment cet album éponyme restent ancrées dans notre tête. Night Viper a réussi à créer des hymnes Heavy Metal comme dans le bon vieux temps.

On ressent également certaines influences Doom ici et là rappelant tantôt Black Sabbath et parfois Trouble avec des éléments imbriqués pour donner plus d’impact à la furie Speed Metal qui s’en suit. La production sonne comme si le groupe avait enregistré d’une traite, le « bass drum » est un peu trop fort et la voix de Sofie-Lee Johansson, bien que puissante et parfaite pour ce type de musique, se perd dans le mix et manque un peu de justesse par moments. Mais, ça fait le charme de cet album et du son général du groupe. J’imagine qu’en spectacle la formation doit être grandement électrisante.

J’ai adoré cet album d’un bout à l’autre qui m’a rappelé ma jeunesse à écouter des groupes comme Grim Reaper, Sortilège, Blasphème ou encore Warlock. Night Viper est un groupe de vrai Heavy Metal et se tient loin des imitations foireuses et prétentieuses qui tentent de faire revivre le genre du temps glorieux des guitares à l’état brut.

Sadist – Hyaena – 2015

sadistSadist – Progressive Death Metal – Italie
Hyaena – 2015
Scarlet Records
9.5/10

Les découvertes incroyables se font décidément jusqu’à la toute fin de 2015! Cette année en a été une de grands crus et de grandes surprises, preuve que la musique underground se porte à merveille et que les artistes issus de cette vaste scène obscure font tout pour préserver leur art et ainsi laissé un legs important aux futures générations.

Il y a plus ou moins deux semaines, je découvrais la formation Italienne Sadist. Je suis passé à côté de bien des choses issues des années 90 et je constate de plus en plus que le fait d’avoir mis de côté la musique underground durant ces années a été une regrettable erreur car je découvre sur le très tard des formations grandioses et que mon manque cruel de culture sera difficile à palier.

Toujours est il que cet album de Sadist, le premier que j’écoute, m’a jeté littéralement en bas de ma chaise. Bien que d’une technicité à couper le souffle, c’est de par les idées géniales et l’ouverture d’esprit que Sadist rayonne le plus. La formation se démarque fortement en incorporant à son Death Technique des éléments progressifs influencés par des groupes comme Rovescio Della Medaglia ou encore Premiata Forneria Marconi utilisant des claviers avec des sonorités des années 70 et des changements de signature et de tempo assez drastiques. Mais ce qui détonne le plus et qui est le plus spectaculaire ce sont les éléments Jazz qui sont imbriqués solidement dans la majorité des pièces donnant un côté complètement éclaté et disjoncté au son du groupe.

Si vous n’avez pas peur de sortir des standards et de vous aventurer très loin des sentiers, je recommande fortement Sadist. Je devrai revoir ma liste des tops 2015 car Hyaena vient d’éclipser plusieurs albums d’une seule frappe. De l’excellence à l’état brut et un pur enchantement pour les oreilles.

Gorod – A Maze of Recycled Creeds – 2015

gorodGorod – Progressive/Technical Death Metal – France
A Maze of Recycled Creeds – 2015
Listenable Records
9/10

Pour continuer dans la vague des groupes de Death Metal ultra techniques, la formation Française Gorod en est une qui ne passe pas inaperçue dans la mer de groupes où les flots de notes impétueuses sont immenses et dangeureux. Je dis dangereux car la ligne est mince entre le bon goût bien dosé et l’assourdissement pur et simple de notes garrochées uniquement pour se sentir puissant sur son instrument.

Les musiciens de Gorod savent faire la différence et poussent le côté technique une barre au dessus du dernier album A Perfect Absolution paru en 2012. Les éléments Progressifs s’élèvent plus haut et prennent plus de place dans les compositions du groupe apportant une certaine modération synthétique trop souvent associée au Death Metal Technique. L’album respire mieux que le précédent et les structures musicales sont beaucoup plus intéressantes.

Sur A Maze of Recycked Creeds, Gorod joue beaucoup avec les textures et les nuances s’offrant même la liberté de quelques passages plus Thrash sur quelques pièces. De bons riffs complexes mais très biens structurés viennent rajouter de la couleur aux rythmes puissants et aux changements de tempos et de signatures. On sent même quelques influences de Jazz au fil des pièces ce qui n’est pas pour me déplaire, au contraire ceci ajoute du mordant au son du groupe.

Gorod frappe dans le mille avec ce nouvel album qui se classe aisément dans la liste des tops de Hurlemort 2015. A écouter sous aucune réserve.

Ouroboros – Emanations – 2015

ouroborosOuroboros – Technical Death/Thrash Metal – Australie
Emanations – 2015
Indépendant
7.5/10

La prolifération du Death Metal technique s’effectue à une vitesse phénoménale depuis quelques années. Nous assistons à un genre de course pour le degré de difficulté le plus élevé qui s’avère plus souvent qu’autrement être une faiblesse plutôt qu’une grande qualité tant il y a des groupes techniques qui prône le synthétique au détriment des émotions et de la fluidité.

La formation Ouroboros réussi à utiliser une orgie de notes à bon escient en laissant transparaître certains feelings au lieu de se contenter de produire des notes mécaniquement à un rythme industriel. Avec un bon mélange de Death dans la veine de Gorod et un Thrash de la nouvelle vague à la Revocation, le groupe Australien ajoute une épice symphonique à son met principal pour réinventer une recette déjà remâchée maintes fois par plusieurs chefs du Métal.

Emanations est un album décent avec de très bons arrangements et de belles textures musicales sur des riffs efficaces et une rythmique des plus solides. Le groupe tombe régulièrement dans le piège des « breakdowns » saccadés souvent rencontrés dans le Deathcore et le Djent ce qui vient considérablement affaiblir l’originalité et l’élan des pièces. La justesse des arrangements vient toutefois rectifier cette bifurcation désagréable et ramène le groupe dans le droit chemin.

Un bon travail de composition est à faire pour sortir du lot et gagner en originalité. Emanations demeure toutefois un album correct qui ne révolutionne pas le genre mais qui fait amplement l’affaire en faisant d’autres activités qui ne requièrent pas une concentration ferme sur la musique jouée.

Vision of Disorder – Razed to the Ground – 2015

vision-of-disorderVision of Disoirder – Hardcore – États-Unis
Razed to the Ground – 2015
Candlelight
7.5/10

Depuis sa création vers la fin des années 70, le Hardcore originel a connu une évolution qui s’est grandement éloignée des valeurs primaires et de l’idéologie originalement véhiculée par les groupes pionniers comme D.O.A., Black Flag, Minor Threat ou Bad Brains. Le genre a fusionné avec des éléments du Métal créant la deuxième vague avec entre autres Agnostic Front et Cro-Mags donnat des résultats fort intéressants. C’est dans les années 90 que le genre s’est scindé en plusieurs sous genres se diluant peu à peu pour définitivement s’éloigner de la souche et de ses racines.

Quelques groupes ont réussi à résister à l’envahisseur dans les années 90 pour garder intacte la flamme vertueuse qui s’éteignait tranquillement. Vision of Disorder est l’un de ces piliers qui a su se tenir debout avec trois albums mémorables avant de se planter royalement en 2001 avec From Bliss to Devastation. Le retour du groupe en 2012 n,est pas passé inaperçu avec l’excellent The Cursed Remain Cursed qui nous ramenait le Vision of Disorder de la belle époque.

Le groupe récidive cette année avec Razed to the Ground, un album aux sonorités de Imprint mais qui est grandement décousu. La formation ne semble pas trop savoir où s’enligner au fil des pièces donnant l’impression d’un album chaotique et lancé à la vas vite. L’album comporte de nombreux riffs très intéressants comme VOD a su nous livrer par le passé mais l’inspiration semble manquer pour réussir à offrir un contenu qui se tient. Un peu comme si c’était un ramassis de riffs laissés de côté dont on ne sait que faire.

Au final, Razed to the Ground est fort décevant et ne réussi pas à s’élever minimalement au niveau des chef d’oeuvres d’antan.

Against the Plagues – Purified Through Devastation – 2015

against-the-plaguesAgainst the Plagues – Death Metal – États-Unis
Purified Through Devastation – 2015
Non Serviam Records
8.5/10

L’année 2015 s’achève comme elle a commencé en matière Métallique. Puissante et surprenante à tous les niveaux, 2015 nous a grandement étonné de par la quantité et la qualité des sorties, c’est une année de grands crus et 2016 semble fort prometteuse.

Encore tout chaud et sorti le 18 Décembre, Purified Through Devastation de la formation Américaine Against the Plagues termine l’année en puissance et laisse le Métal sur une excellente note. Je ne connaissais pas cette formation qui en est à son troisième album mais je dois dire que celui-ci a causé une excellente surprise lors de ma première écoute.

Sans réinventer un genre déjà bien établi, Against the Plague se démarque tout de même en apportant une touche originale et des sonorités surprenantes sur des riffs d’une puissance élevée et une rythmique dévastatrice.. Du bon gros Death teinté de noirceur sur neuf pièces brillamment composées pour un total de près de 48 minutes de pure dévastation acoustique.

Du Métal de cette qualité je peux en prendre à la tonne, excellent album!

Maat – As We Create the Hope from Above – 2014

maatMaat – Death Metal – Allemagne
As We Create the Hope From Above – 2014
Aural Attack Productions
9/10

Bien que Hurlemort ait connu une période d’accalmie durant l,année 2014, les excellents albums ont tout de même continué à pousser comme des champignons m’empoisonnant l’existence de leur toxicité sonore. Donc, des albums j’en ai écouté en quantité industrielle et quelques uns d’entre eux auront la chance d’être chroniqués malgré le retard assez prononcé.

Une des belles découvertes de 2014 a été une formation Allemande du nom de Maat. Ciselant un Death Metal complexe d’une puissance astronomique, Maat relate, tout comme Nile, les histoires de l’ancienne mythologie Égyptienne. Certes, le sujet n’est plus très original dans le monde du Métal mais nous pouvons aisément faire fi de ceci tant la mythologie de l’ancienne Égypte est vaste et riche en faits historiques et en légendes.

Musicalement comparable à des pointures comme Behemoth ou Nile, Maat a su se démarquer du lot en traçant sa propre voie et en élaborant sa propre façon de jouer et de composer. Les riffs sont plus qu’originaux en étant relativement d’une technicité exemplaire sans toutefois tomber dans le déluge sonore incompréhensible. La production et les arrangements sont taillés dans le granit cconférant au tout une sensation de grandeur imposante.

Dans la lignée des groupes se référant à la mythologie et des anciennes civilisations, Maat sera une formation à prendre au sérieux et à suivre lors de ses prochaines sorties.