Tsjuder – Antiliv – 2015

tsjuderTsjuder – Black Metal – Norvège
Antiliv – 2015
Season of Mist
8/10

Tsjuder est un des groupes de Black Metal que j’affectionne à un certain degré de par ses idées originales et sa production en béton qui détonne des médiocres productions généralement associées à ce type de Métal élitiste et supposément culte.

Antiliv est le cinquième album de la formation paru sur Season of Mist en Septembre 2015. J’avais découvert Tsjuder avec Legion Helvete en 2011, j’avais grandement apprécié l’ambiance générée sur les pièces et l’utilisation d’instruments folkloriques qui donnaient un cachet épique à l’album.

Antiliv reprends, 4 ans plus tard, exactement où la formation s’était arrêtée avec Legion Helvete. Aucune amélioration, aucune révolution. La vitesse de croisière semble s’être stabilisée et Tsjuder nous offre un bon album sans artifices. Toujours la même ambiance froide et mordante avec des riffs tranchants et d’excellentes idées. On ressent les influences du groupe en particulier Celtic Frost sur certaines pièces ce qui n’est pas pour déplaire.

Antiliv s’écoute très bien, on demeure en terrain connu et on ne s’aventure pas trop hors des sentiers battus. J’aime bien!

RAM – Svbversvum – 2015

ramRAM – Heavy Metal – Suède
Svbversvm – 2015
Meral Blade Records
5/10

Le Heavy Metal connait depuis plusieurs années un vif regain de popularité. Quand c’est bien fait et original, c’est une bonne chose. Sauf que dans bien des cas, tout comme le regain envers le Thrash Metal qui perdure depuis un dizaine d’années, il y a beaucoup de clones, de photocopies et de poseurs qui renoue avec un style originel uniquement parce que c’est à la mode et que ça vends.

Mon impression envers RAM est de cette nature. Du réchauffé joué par des musiciens qui font semblant d’avoir du fun. Le pire c’est que ça se ressent dans la musique de RAM. Bien qu’il y ait de très bons riffs, le tout sonne vide et sans réelle conviction. Il n’y a aucune recherche musicale, le groupe se contentant de prendre de gros morceaux de Judas Priest, des miettes de Mercyful Fate, des particules de Accept avec des relents d’Exciter.

Les musiciens sont très bons, la production aussi mais, personnellement, tant qu’à perdre mon temps avec une recette remâchée maintes fois, je préfère de loin m’en tenir aux originaux qui ont vraiment apporté quelque chose à la musique et non pas recopié ce qui a déjà été fait.

Pathétique.

Outre-Tombe – Répurgation – 2015

outre-tombeOutre-Tombe – Death Metal – Canada (Québec)
Répurgation – 2015
HSP Productions
8.5/10

Et bien, je viens d’avoir toute une surprise en découvrant la formation de Québec Outre-Tombe. Jamais je ne me serais attendu qu’une formation de ce type puisse exister ici même où le Black Metal cru règne sur la scène Métal underground Québécoise.

C’est avec des textes en Français que la formation originaire de Québec nous garroche en pleine face un Death Metal de la vieille école graisseux et lourd avec des riffs fort originaux et très incendiaires. Habituellement ce type de Death Metal est surtout issu de groupes Européens ce qui est surprenant venant de la part d’un groupe typiquement Québécois. C’est comme si Bloodbath et Grave avaient fusionné et avaient engagé Martin Van Drunen à la voix.

Outre-Tombe a en mains tous les éléments pour se glisser au travers de grosses pointures du genre sans aucune gêne. Le professionnalisme est au rendez-vous non seulement du côté compositions et de l’exécution mais aussi de part la présentation graphique : Un très beau logo et surtout une superbe pochette pour ce premier album.

Je suis encore abasourdi du choc que j’ai reçu, des groupes comme Outre-Tombe emmenez-en!

Mortalicum – Eyes of the Demon – 2015

mortalicumMortalicum – Heavy/Doom Metal – Suède
Eyes of the Demon – 2015
Metal on Metal Records
8/10

J’ai déniché le trio Suédois Mortalicum très tard cette année avec son quatrième album intiltulé Eyes of the Demon paru vers la fin Novembre 2015. La vague Heavy/Doom qui sévit présentement regorge de belles trouvailles et offre d’intéressantes productions.

S’apparentant quelque peu avec Grand Magus et Trouble, Mortalicum trace son chemin avec sa propre vision du Heavy/Doom Metal. Eye of the Demon regorge d’excellents riffs gras et lourds avec de superbes mélodies caverneuses et profondes. Les influences de Hard Rock des années 70 se font également sentir avec une légère touche à la Black Sabbath par moments.

Musicalement, j’ai bien aimé Eyes of the Demon. Le travail de composition et d’arrangements est remarquable et le talent des musiciens aussi. Un point négatif vient néanmoins assombrir le tableau : La voix du chanteur est trop mélodieuse et trop « serre-couilles » pour la musique de Mortalicum. Elle passe de justesse mais les envolées de cordes vocales sont agaçantes et ne rendent aucunement justice aux pièces de l’album. Possiblement excellente pour un groupe de Power Metal mais dans un groupe Doom elle enlève le mystère et le côté obscur et angoissant généré par les guitares.

Eyes of the Demon est tout de même un album à écouter, les pièces sont solides et fort divertissantes.

Future – Horizons – 2015

futureFuture – Cold Wave/Post Punk – France
Horizons – 2015
Indépendant
7.5/10

C’est avec des réminiscences de The Cure, Joy Division et The Jesaus and Mary Chain que le trio Français Future foule les planches de la scène Cold Wave. Suite à son premier effort, le EP Abyss paru en 2013, Future nous offre en 2015 son tout premier album complet intitulé Horizons.

D’entrée de jeu très froid et vaporeux, le trio mets le cap vers des sonorités issues du Noise Rock utilisant des guitares tranchantes avec des riffs acérés sur une rythmique qui percute et des claviers hypnotisants. La sur utilisation de réverbération donne le côté planant, flou et brumeux qui transparait de toutes les pièces de l’album. La voix sans réelle puissance se confond dans cette masse gélatineuse et éthérée jusqu’à en oublier son existence même.

Même si le contenu de Horizons est plutôt original tout en rappelant les sonorités de la belle époque du Cold Wave originel, l’album n’a pas réussi à me captiver et de garder mon attention sur la musique. J’ai eu tendance à partir au plus profond de mes pensées en écoutant cet album. Peut-être est-ce le but recherché en bout de ligne mais je préfère de loin toujours demeurer attentif à la musique que j’écoute.

Il est possible qu’après maintes et maintes écoutes je réussisse à accrocher à cet album mais il est fort probable que je ne réitère aucunement l’expérience car habituellement, si après 4 écoutes d’un album je ne réussis toujours pas à l’apprivoiser c’est signe que je ne le ferai sans aucun doute jamais.

Star Wars: The Force Awakens – 2015

star-warsStar Wars : The Force Awakens – 2015
Action/Aventure/Fantasy
Avec : Daisy Ridley, John Boyega, Adam Driver, Harrison Ford, Carrie Fisher
Réalisateur : J.J. Abrams
Lucasfilms
9/10

J’étais un petit cul de 7 ans lorsque j’ai vu Star Wars : A New Hope à sa sortie en 1977. Le petit blond rêveur et dans la lune que j’étais avait littéralement plongé dans cet univers Galactique imposant et fascinant. J’avais eu mon premier baptême avec l’espace et les vaisseaux spatiaux quelques temps auparavant avec la série Cosmos 1999, mon accrochage avec la science fiction est donc survenu en très bas âge.

Avec Star Wars, c’était tout un monde de planètes, de robots, de vaisseaux et de créatures diverses qui s’offrait à mon imagination. De plus, je n’était pas insensible à la belle princesse prise au cœur de l’action. Déjà au début des années 80, la rumeur circulait à l’effet que Lucas ferait non pas seulement 3 films, mais 9 au total. A partir de 1983, suite à l’épisode VI intitulé Return of the Jedi, j’ai attendu patiemment que les 6 autres films daignent se pointer sur les grands écrans. Ensuite, plus rien, le néant total et le silence de la part de Lucasfilms à ce propos.

J’ai eu 16 ans pour visionner à profusion la première trilogie. J’étais rendu un vendu Star Wars et je le suis toujours. J’ai même trouvé le moyen d’aimer le très attendu épisode I, The Phntom Menace, passant outre la médiocre direction, les mauvaises performances de certains acteurs et l’horripilant Jar Jar Binks. Je suis vendu d’avance et je m’assume entièrement. Les deux autres épisodes m’ont également plu même si Hayden Christensen avait rendu un Anakin Skywalker très mécanique, mou et sans convictions et malgré la trop grande présence de CGI rendant la trilogie beaucoup trop aseptisée.

***ATTENTION SPOILERS***

Il est donc finalement sorti cet épisode VII. Après une attente interminable de plus de 3 ans, des « trailers » plus agaces qu’autre chose et des spéculations, je l’ai enfin vu. 2 fois et je me retiens d’y retourner une 3e fois. Malgré ce qui se dit sur les Internets et les avis partagés des fans, je peux pour ma part affirmer que l’épisode VII est le meilleur film de la franchise depuis Empire Strikes Back. Ni plus, ni moins. Certains vont taper sur le film pour diverses raisons, il y aura toujours des ti-counes pour se faire aller le mâche patate négativement uniquement pour avoir de l’attention. D’autres ont moins ou pas aimé parce que le scénario comporte des similitudes avec les épisodes IV et V ou que la trame du film est rétro.

C’est justement le côté rétro qui en jette. Le retour du vrai Star Wars comme dans la trilogie originale. Les images sont à couper le souffle, l’action ne manque pas, le scénario est très bon et surtout, TOUS les acteurs sont excellents dans leur rôle respectif. Enfin! Le mystère plane toujours sur les personnages, surtout ceux de Rey et Finn dont on ne connait toujours pas les origines. Nous connaissons maintenant l’identité de Kylo Ren qui est Ben Solo, le fils de Han et de Leia.
Il est intéressant de voir que les Siths ne font pas partie de cet épisode et que les méchants font partie d’un ordre appelé Les Chevaliers de Ren qui utilisent également le côté obscur de la Force. Il est également très passionnant de constater la dualité de Kylo Ren entre le côté lumineux et le côté obscur et d’observer comment le personnage est faible et colérique rappelant à la fois Luke et Anakin Skywalker. Le personnage de Rey est quand à lui fort impressionnant. La jeune demoiselle est très puissante et baigne dans la Force de façon assez spectaculaire laissant supposer des liens directs avec les Skywalker.

Pour terminer, la mort de Han Solo de par les mains de son fils était à prévoir. En partie parce que Solo devait initialement mourir dans l’épisode VI mais également parce que les annonces précédant le film annonçaient la perte d’un des personnages. Le film se termine magistralement avec un Luke Skywalker imposant et ce, même sans aucune parole de sa part. Nous savons pourquoi Luke ne figure pas sur le poster officiel.

L’épisode VIII sortira en salle le 26 Mai 2017. Kathleen Kennedy a annoncé il y a quelques semaines que TOUS les personnages revenaient pour le prochain épisode. Mystère, d’autant plus qu’un costume de Darth Vader est arrivé sur le plateau de tournage et que Hayden Christensen serait présentement en entraînement intensif en vue d’un quelconque tournage…

Pour finir, The Force Awakens est un extraordinaire épisode de Star Wars qui restera gravé dans le temps à tout jamais.

Anaal Nathrakh – Desideratum – 2014

anaal-nathrakhAnaal Nathrakh – Industrial Black Metal – Angleterre
Desideratum – 2014
Metal Blade
9/10

C’est avec un grand retard que je chronique le dernier album de Anaal Nathrakh, Desideratum. Ayant connu le duo Anglais avec Passion en 2011, la formation est devenue une de mes favorites dans le genre extrême grâce à ses sonorités Industrielles et disjonctées.

Desideratum reprends exactement là où l’excellent Vanitas avait laissé. 41 minutes de pure insanité musicale chaotique. La marque de commerce du groupe avec la voix très loin dans le mix est toujours présente et le martèlement continu de la batterie électronique est tout aussi omniprésente que sur les précédents albums. Dave Hunt se permet encore une fois quelques envolées lyriques avec sa voix claire et puissante tandis que Mick Kenney sur les guitares et la basse.

Desideratum est à la hauteur de ce que l’on attend de la part de Anaal Nathrakh. Des riffs intelligents et une folie totale qui démolit les tympans. Une bonne grosse dose d’adrénaline et de puissance pure.

Mind Teardown – Cybernetica – 2015

mind-teardownMind Teardown – Cyberpunk/EBM – Croatie
Cybernetica – 2015
Indépendant
8/10

La musique underground électronique est très vaste et comporte plusieurs facettes allant d’une douceur planante à l’agressivité extrême. On en prends, on en laisse et l’héritage laissé par les pionniers du genre est toujours présent et en pleine ébullition.

Mind Teardown est un projet provenant de Croatie tournant autour de Domagoj Kršić et basé sur des fondations typiquement EBM de la vieille école. Sur Cybernetica, les Front 242, Front Line Assembly ou encore Skinny Puppy sont fièrement représentés ici et là avec une grosse touche de Cyberpunk abrasif et très agressif donnant une impression d’un futur dominé par des machines.

L’album a été créé avec un ordinateur et divers VST mais la production sonne comme si le compositeur avait utilisé de véritables machines analogues pour ses synthétiseurs. Les échantillonages et les effets sont faits à la manière de la vieille école et la bonne vieille méthode des outils enregistrés avec un micro. Cybernetica est un très bon album dans le genre dans la lignée des pionniers de la première vague.

Mind Teardown ne réinvente pas du tout le style mais le reformule avec passion et ingéniosité.

Marduk – Frontschwein – 2015

mardukMarduk – Black Metal – Suède
Frontschwein – 2015
Century Media
8//10

J’ai toujours eu de nombreuses réserves face au Black Metal et ce que ce genre représente. Le trip culte et élitiste me fait royalement chier surtout lorsque le Black Metal en question sonne la merde. Heureusement, il y a des groupes issus de la première vague du Black Metal qui à leurs débuts étaient considérés cultes et au dessus de tous les autres genres ont au fil de leur carrière changé d’optique et opté pour la qualité musicale au lieu de se vautrer dans la médiocrité sonore.

Marduk a toujours, du moins à mon oreille, opté pour une qualité sonore professionnelle et semble avoir su garder une constance appréciable en qualité de composition depuis ses débuts en 1990. Je ne connais certes pas tout le répertoire du groupe mais les portions qui me sont familières ont toutes été assimilées par mon cerveau et j’ai su apprécier à leur juste valeur des albums comme Panzer Division, La Grande Danse Macabre, Rom 5:12 et Serpent Sermon.

Le nouvel album, Frontschwein, est à la hauteur de ce que j’attendais de Marduk. La constance est toujours au même niveau même si la formation ne se réinvente pas vraiment. Nous avons encore droit à une masse froide et agressante avec des riffs rapides sur des guitares tranchantes comme une lame de rasoir. The Blond Beast et Afrika sont deux parfaits exemples de puissance guerrière qui dévaste tout sur son passage. Il y a tout de même quelques remplissages loin d’êtres mauvais mais qui ne sont pas vraiment nécessaires en bout de ligne.

Frontschwein est un très bon album avec une bonne production. Il ne révolutionne pas le Black Metal mais il est très efficace et s’écoute bien d’un bout à l’autre.

Night Viper – Night Viper – 2015

night-viperNight Viper – Heavy Metal – Suède
Night Viper – 2015
Svart Records
8.5/10

Au risque de me répéter encore une fois, l’année 2015 est une année riche en sonorités diverses et en belles découvertes. Le véritable Heavy Metal a été fortement présent et fort bien représenté surtout au niveau de vieux routiers comme Saxon ou Satan. Il y a également une toute jeune formation Suédoise formée en 2014 qui est sortie du tableau et qui nous en met actuellement plein la gueule avec son premier album.

Combinant habilement des éléments du NWOBHM, des riffs aux sonorités incendiaires rappelant grandement James Hetfield de la période Kill ’em All et une légère tendance vers le Speed Metal originel, Night Viper prends le monde du Métal par surprise avec un album agressif, entraînant et contagieux. Les guitares et les mélodies sont sensationnelles et la totalité des pièces qui forment cet album éponyme restent ancrées dans notre tête. Night Viper a réussi à créer des hymnes Heavy Metal comme dans le bon vieux temps.

On ressent également certaines influences Doom ici et là rappelant tantôt Black Sabbath et parfois Trouble avec des éléments imbriqués pour donner plus d’impact à la furie Speed Metal qui s’en suit. La production sonne comme si le groupe avait enregistré d’une traite, le « bass drum » est un peu trop fort et la voix de Sofie-Lee Johansson, bien que puissante et parfaite pour ce type de musique, se perd dans le mix et manque un peu de justesse par moments. Mais, ça fait le charme de cet album et du son général du groupe. J’imagine qu’en spectacle la formation doit être grandement électrisante.

J’ai adoré cet album d’un bout à l’autre qui m’a rappelé ma jeunesse à écouter des groupes comme Grim Reaper, Sortilège, Blasphème ou encore Warlock. Night Viper est un groupe de vrai Heavy Metal et se tient loin des imitations foireuses et prétentieuses qui tentent de faire revivre le genre du temps glorieux des guitares à l’état brut.

Sadist – Hyaena – 2015

sadistSadist – Progressive Death Metal – Italie
Hyaena – 2015
Scarlet Records
9.5/10

Les découvertes incroyables se font décidément jusqu’à la toute fin de 2015! Cette année en a été une de grands crus et de grandes surprises, preuve que la musique underground se porte à merveille et que les artistes issus de cette vaste scène obscure font tout pour préserver leur art et ainsi laissé un legs important aux futures générations.

Il y a plus ou moins deux semaines, je découvrais la formation Italienne Sadist. Je suis passé à côté de bien des choses issues des années 90 et je constate de plus en plus que le fait d’avoir mis de côté la musique underground durant ces années a été une regrettable erreur car je découvre sur le très tard des formations grandioses et que mon manque cruel de culture sera difficile à palier.

Toujours est il que cet album de Sadist, le premier que j’écoute, m’a jeté littéralement en bas de ma chaise. Bien que d’une technicité à couper le souffle, c’est de par les idées géniales et l’ouverture d’esprit que Sadist rayonne le plus. La formation se démarque fortement en incorporant à son Death Technique des éléments progressifs influencés par des groupes comme Rovescio Della Medaglia ou encore Premiata Forneria Marconi utilisant des claviers avec des sonorités des années 70 et des changements de signature et de tempo assez drastiques. Mais ce qui détonne le plus et qui est le plus spectaculaire ce sont les éléments Jazz qui sont imbriqués solidement dans la majorité des pièces donnant un côté complètement éclaté et disjoncté au son du groupe.

Si vous n’avez pas peur de sortir des standards et de vous aventurer très loin des sentiers, je recommande fortement Sadist. Je devrai revoir ma liste des tops 2015 car Hyaena vient d’éclipser plusieurs albums d’une seule frappe. De l’excellence à l’état brut et un pur enchantement pour les oreilles.

Gorod – A Maze of Recycled Creeds – 2015

gorodGorod – Progressive/Technical Death Metal – France
A Maze of Recycled Creeds – 2015
Listenable Records
9/10

Pour continuer dans la vague des groupes de Death Metal ultra techniques, la formation Française Gorod en est une qui ne passe pas inaperçue dans la mer de groupes où les flots de notes impétueuses sont immenses et dangeureux. Je dis dangereux car la ligne est mince entre le bon goût bien dosé et l’assourdissement pur et simple de notes garrochées uniquement pour se sentir puissant sur son instrument.

Les musiciens de Gorod savent faire la différence et poussent le côté technique une barre au dessus du dernier album A Perfect Absolution paru en 2012. Les éléments Progressifs s’élèvent plus haut et prennent plus de place dans les compositions du groupe apportant une certaine modération synthétique trop souvent associée au Death Metal Technique. L’album respire mieux que le précédent et les structures musicales sont beaucoup plus intéressantes.

Sur A Maze of Recycked Creeds, Gorod joue beaucoup avec les textures et les nuances s’offrant même la liberté de quelques passages plus Thrash sur quelques pièces. De bons riffs complexes mais très biens structurés viennent rajouter de la couleur aux rythmes puissants et aux changements de tempos et de signatures. On sent même quelques influences de Jazz au fil des pièces ce qui n’est pas pour me déplaire, au contraire ceci ajoute du mordant au son du groupe.

Gorod frappe dans le mille avec ce nouvel album qui se classe aisément dans la liste des tops de Hurlemort 2015. A écouter sous aucune réserve.

Ouroboros – Emanations – 2015

ouroborosOuroboros – Technical Death/Thrash Metal – Australie
Emanations – 2015
Indépendant
7.5/10

La prolifération du Death Metal technique s’effectue à une vitesse phénoménale depuis quelques années. Nous assistons à un genre de course pour le degré de difficulté le plus élevé qui s’avère plus souvent qu’autrement être une faiblesse plutôt qu’une grande qualité tant il y a des groupes techniques qui prône le synthétique au détriment des émotions et de la fluidité.

La formation Ouroboros réussi à utiliser une orgie de notes à bon escient en laissant transparaître certains feelings au lieu de se contenter de produire des notes mécaniquement à un rythme industriel. Avec un bon mélange de Death dans la veine de Gorod et un Thrash de la nouvelle vague à la Revocation, le groupe Australien ajoute une épice symphonique à son met principal pour réinventer une recette déjà remâchée maintes fois par plusieurs chefs du Métal.

Emanations est un album décent avec de très bons arrangements et de belles textures musicales sur des riffs efficaces et une rythmique des plus solides. Le groupe tombe régulièrement dans le piège des « breakdowns » saccadés souvent rencontrés dans le Deathcore et le Djent ce qui vient considérablement affaiblir l’originalité et l’élan des pièces. La justesse des arrangements vient toutefois rectifier cette bifurcation désagréable et ramène le groupe dans le droit chemin.

Un bon travail de composition est à faire pour sortir du lot et gagner en originalité. Emanations demeure toutefois un album correct qui ne révolutionne pas le genre mais qui fait amplement l’affaire en faisant d’autres activités qui ne requièrent pas une concentration ferme sur la musique jouée.

Vision of Disorder – Razed to the Ground – 2015

vision-of-disorderVision of Disoirder – Hardcore – États-Unis
Razed to the Ground – 2015
Candlelight
7.5/10

Depuis sa création vers la fin des années 70, le Hardcore originel a connu une évolution qui s’est grandement éloignée des valeurs primaires et de l’idéologie originalement véhiculée par les groupes pionniers comme D.O.A., Black Flag, Minor Threat ou Bad Brains. Le genre a fusionné avec des éléments du Métal créant la deuxième vague avec entre autres Agnostic Front et Cro-Mags donnat des résultats fort intéressants. C’est dans les années 90 que le genre s’est scindé en plusieurs sous genres se diluant peu à peu pour définitivement s’éloigner de la souche et de ses racines.

Quelques groupes ont réussi à résister à l’envahisseur dans les années 90 pour garder intacte la flamme vertueuse qui s’éteignait tranquillement. Vision of Disorder est l’un de ces piliers qui a su se tenir debout avec trois albums mémorables avant de se planter royalement en 2001 avec From Bliss to Devastation. Le retour du groupe en 2012 n,est pas passé inaperçu avec l’excellent The Cursed Remain Cursed qui nous ramenait le Vision of Disorder de la belle époque.

Le groupe récidive cette année avec Razed to the Ground, un album aux sonorités de Imprint mais qui est grandement décousu. La formation ne semble pas trop savoir où s’enligner au fil des pièces donnant l’impression d’un album chaotique et lancé à la vas vite. L’album comporte de nombreux riffs très intéressants comme VOD a su nous livrer par le passé mais l’inspiration semble manquer pour réussir à offrir un contenu qui se tient. Un peu comme si c’était un ramassis de riffs laissés de côté dont on ne sait que faire.

Au final, Razed to the Ground est fort décevant et ne réussi pas à s’élever minimalement au niveau des chef d’oeuvres d’antan.

Against the Plagues – Purified Through Devastation – 2015

against-the-plaguesAgainst the Plagues – Death Metal – États-Unis
Purified Through Devastation – 2015
Non Serviam Records
8.5/10

L’année 2015 s’achève comme elle a commencé en matière Métallique. Puissante et surprenante à tous les niveaux, 2015 nous a grandement étonné de par la quantité et la qualité des sorties, c’est une année de grands crus et 2016 semble fort prometteuse.

Encore tout chaud et sorti le 18 Décembre, Purified Through Devastation de la formation Américaine Against the Plagues termine l’année en puissance et laisse le Métal sur une excellente note. Je ne connaissais pas cette formation qui en est à son troisième album mais je dois dire que celui-ci a causé une excellente surprise lors de ma première écoute.

Sans réinventer un genre déjà bien établi, Against the Plague se démarque tout de même en apportant une touche originale et des sonorités surprenantes sur des riffs d’une puissance élevée et une rythmique dévastatrice.. Du bon gros Death teinté de noirceur sur neuf pièces brillamment composées pour un total de près de 48 minutes de pure dévastation acoustique.

Du Métal de cette qualité je peux en prendre à la tonne, excellent album!

Maat – As We Create the Hope from Above – 2014

maatMaat – Death Metal – Allemagne
As We Create the Hope From Above – 2014
Aural Attack Productions
9/10

Bien que Hurlemort ait connu une période d’accalmie durant l,année 2014, les excellents albums ont tout de même continué à pousser comme des champignons m’empoisonnant l’existence de leur toxicité sonore. Donc, des albums j’en ai écouté en quantité industrielle et quelques uns d’entre eux auront la chance d’être chroniqués malgré le retard assez prononcé.

Une des belles découvertes de 2014 a été une formation Allemande du nom de Maat. Ciselant un Death Metal complexe d’une puissance astronomique, Maat relate, tout comme Nile, les histoires de l’ancienne mythologie Égyptienne. Certes, le sujet n’est plus très original dans le monde du Métal mais nous pouvons aisément faire fi de ceci tant la mythologie de l’ancienne Égypte est vaste et riche en faits historiques et en légendes.

Musicalement comparable à des pointures comme Behemoth ou Nile, Maat a su se démarquer du lot en traçant sa propre voie et en élaborant sa propre façon de jouer et de composer. Les riffs sont plus qu’originaux en étant relativement d’une technicité exemplaire sans toutefois tomber dans le déluge sonore incompréhensible. La production et les arrangements sont taillés dans le granit cconférant au tout une sensation de grandeur imposante.

Dans la lignée des groupes se référant à la mythologie et des anciennes civilisations, Maat sera une formation à prendre au sérieux et à suivre lors de ses prochaines sorties.

Mirror – Mirror – 2015

mirrorMirror – Heavy Metal – International
Mirror – 2015
Metal Blade
9/10

2015 est une année où le vrai Heavy Metal a connu une ascension des plus fulgurantes. Quand on pense à Satan, Saxon ou encore Iron Maiden, le Heavy Metal a encore ses lettres de noblesse et toujours présent à donner des leçons de sagesse musicale.

Mirror est une formation typiquement Heavy Metal traditionnel provenant de divers pays. J’ai été grandement surpris par la qualité de composition et le son général de cet album. Mirror a des sonorités provenant de Deep Purple et Thin Lizzy par moments tout en gardant un esprit de la NWOBHM comme Judas Priest ou Satan. La voix a certaines similitudes avec Klaus Meine à quelques reprises mais c’est la similitude avec Ian Gillan qui est la plus frappante.

Avec quelques relents de Doom traditionnel en prime, Mirror frappe fort avec des riffs puissants et une rythmique réglée comme une horloge. Encore une fois les vieux routiers nous font comprendre ce qu’est le véritable Métal d’origine et la façon de le rendre. Rien de mieux que des vieux bonhommes avec de l’expérience pour faire perdurer la flamme originelle!

Le Heavy Metal et le Hard Rock sont loin d’être morts, tenez-vous le pour dit!

Magic Circle – Journey Blind – 2015

magic-circleMagic Circle – Doom/Heavy Metal – États-Unis
Journey Blind – 2015
20 Buck Spin
8.5/10

Depuis quelques années nous assistons à un regain de vie du Doom et du Heavy Metal traditionnel. Plusieurs belles découvertes ont été faites en 2015 en ce sens et j’ai pris un pur plaisir à me rincer les oreilles avec du pur Métal originel.

Magic Circle est une relativement nouvelle formation du Massachusetts qui vient tout juste de sortir son deuxième album intitulé Journey Blind. Je découvre la formation avec cet album et je vais m’empresser d’écouter le premier album paru en 2013. Magic Circle mélange habilement le Doom et le Heavy Metal Traditionnel avec des sonorités découlant directement d’un mariage entre Black Sabbath et Trouble, production d’album à la manière des belles années de ces deux groupes en prime.

L’album comporte sept pièces étonnamment bien composées et exécutées dégageant une énergie puissante et chaleureuse. Magic Circle puise sa vivacité dans les origines mêmes du Métal et le rends à la perfection. Excellents riffs et solos de guitare bien dosés sur des rythmes parfois lents, parfois rapides avec une ambiance planante et atmosphérique. Le groupe joue beaucoup avec les textures et les ralentissements pour donner plus d’impact aux passages plus musclés.

Journey Blind est un classique à en devenir et je suis heureux de constater qu’il y ait encore du Métal joué avec les tripes et les émotions.

Thy Catafalque – Sgùrr – 2015

thy-catafalqueThy Catafalque – Avant-Garde Metal – Angleterre
Sgùrr – 2015
Season of Mist
9/10

Originaire de Hongrie mais relocalisé à Édimbourg en Écosse, le « one man band » Thy Catafalque est une découverte fort surprenante avec son nouvel album Sgùrr paru sur l’excellent label Français Season of Mist en Octobre dernier.

En grande partie instrumental, Sgùrr se veut un genre d’album concept où ses neuf pièces forment un tout avec une lente progression pour atteindre un point culminant très explosif pour se terminer comme il a commencé tel une boucle habilement fermée. L’utilisation de divers instruments conventionnels et l’incorporation de claviers, de violons et de contrebasse apportent des sonorités et des ambiances riches en émotions et entrent en parfaite symbiose tout au long de l’album.

Tamas Katai ne se gène pas pour jouer avec les effets et les sons englobant ce tout génial. Ce dernier est un excellent compositeur et un maître des arrangements et des textures musicales qui me rappelle Mike Oldfield par moments. L’apothéose survient avec la pièce Jura avec ses sonorités et son agression Black Metal pour tranquillement redescendre avec la pièce maitresse, la très longue Sgùrr eilde mòr d’une durée de seize minutes.

Cet album s’adresse à ceux qui ont un esprit grand ouvert et qui n’ont pas peur de sortir des limites. L’amateur de Métal standard risque de se noyer dans cet océan sonore mais si vous aimez Arcturus, Ihsahn ou encore la folie de Sigh, Thy Catafalque est à considérer fortement.

Madmancircus – Distruzione – 2015

madmancircusMadmancircus – Dark Electro/EBM – Pays Bas
Distruzione – 2015
Indépendant
6/10

Je suis un très grand amateur de musique électronique, en particulier le EBM pur et l’Electro Industriel. Dans mes recherches de nouveautés je tombe parfois sur des petits bijoux mais plus souvent qu’à mon tour je tombe sur des platitudes indigestes.

C’est le cas de Madmancircus qui œuvre dans un Dark Electro axé sur des rythmes très « dance » avec une voix pratiquement Black Metal. D’ordinaire, le EBM et les voix « Harsh » font bon ménage mais avec Madmancircus c’est un peu spécial. Il y a de bonnes idées dans le fond mais le choix des sonorités de synthétiseurs laisse à désirer donnant l’impression que le compositeur ne savait pas trop quels sons utiliser. C’est très mou et trop vaporeux avec des rythmes pratiquement Dance Music.

Les idées et les influences New Wave sont bonnes mais au final, ces bonnes idées sont sous exploitées et manquent totalement de couilles et de contenu riche. Finalement, le Dark Electro n’est pas fait pour moi. Je retourne au EBM originel, plus dur et plus intéressant.

Ketha – #!%16.7 – 2015

kethaKetha – Experimental/Technical Death Metal – Pologne
#!%16.7 – 2015
Instant Classic
6.5/10

La formation Polonaise Ketha est de retour cette année avec un mini album avec un drôle de titre : #!%16.7. Un peu bizarre tout comme la musique répartie en 12 pièces variant de 0.35 secondes à 2 minutes 31. Suite logique de 2nd Sight paru en 2012? Pas vraiment. Le côté technique démesuré est toujours présent mais utilisé fort différemment.

Ce EP renferme de bonnes idées certes mais ces idées sont lancées un peu aléatoirement sans réel fil conducteur, un peu comme un ramassis de riffs non terminés rajoutés bout à bout pour créer un longue pièce de 17 minutes coupée en 12 parties. L’écoute de ces 17 minutes semble interminable et est relativement chaotique pour le cerveau. Le terme expérimental s’applique aisément mais parfois, trop c’est comme pas assez.

Mais, il y a de bons riffs et de bonnes idées, surtout au niveau des arrangements. Ketha a inclus des cuivres ici et là pour donner du gras au son global qui oscille entre le Death Metal technique et le Jazz Fusion avec une malheureuse touche de cette mode artificielle appelée Djent. Oui, les prouesses musicales sont au rendez-vous et sont assez spectaculaires mais au final ça sonne vide, plastique et sans âme. Artificiel.

Rien de vraiment captivant au final, je qualifierais même de blasant ce mini album au titre imprononçable. Dommage, 2nd Sight était pourtant fort intéressant. Peut-être est-ce un moment d’égarement et que le prochain album sera plus à la hauteur.

Honeymoon Disease – The Transcendence – 2015

honeymoon-diseaseHoneymoon Disease – Hard Rock – Suède
The Transcendence – 2015
Napalm Records
9/10

Je ne sais pas ce qui se passe en Suède présentement mais la vague des années 70 qui déferle présentement est assez incroyable. Honeymoon Disease est le petit nouveau fraichement arrivé avec un premier album, The Transcendence, totalement époustouflant! Deux gars, deux filles ( tiens donc, ça me rappelle vaguement un autre groupe Suédois des années 70… ). du bon gros Hard Rock et un album explosif.

Le quatuor ne se contente pas seulement de jouer du Hard Rock comme dans le temps, il le fait comme si le groupe était né à la mauvaise époque. Deep Purple rencontre Thin Lizzy avec des soubresauts d’UFO et de Motörhead des débuts. C’est rapide, incisif et mortellement entraînant. Honeymoon Disease y va avec le strict nécessaire sans flaflas ni de saveurs artificielles. Des guitares qui tranchent, une basse prédominante, une batterie qui percute sans ménagement et une voix chaude voilà les ingrédients requis pour faire du vrai Rock qui égratigne et qui frappe fort.

The Transcendence est un début assez fracassant pour un nouveau groupe, la barre a été hissée très haute et ce groupe a un avenir fort prometteur. Mets ça dans ta pipe Gene Simmons, le Rock est loin d’être mort et Honeymoon Disease vient de nous donner une bonne leçon de pur Rock and Roll.

Lost Soul – Atlantis: The New Beginning – 2015

lost-soulLost Soul – Technical Death Metal – Pologne
Atlantis : The New Beginning – 2015
Apostasy Records
9/10

Comme vous le savez sans doute déjà, je suis toujours à l’affût de nouveautés et c’est toujours un immense plaisir que de découvrir une nouvelle formation qui excelle dans son art. Dans le cas de Lost Soul, ce n’est pas vraiment un nouveau groupe puisque celui-ci a été formé en 1990 mais pour moi c’est une nouveauté car je ne connaissais absolument pas cette formation Polonaise.

Lost Soul entre dans la lignée des groupes techniques à l’image de formations telles Nile, Behemoth, Ade ou encore Morbid Angel. Sur Atlantis : The New Beginning, Lost Soul embrasse un côté historique avec une civilisation lointaine et disparue : Les Atlantes. Il est d’autant plus intéressant que le concept de l’album repose sur des mythes du passé à la manière de Nile et Maat avec la civilisation Égyptienne ou Ade avec les Romains. Ce concept se marie très bien avec la brutalité musicale et la puissance guerrière qui découle de la musique de Lost Soul.

Les dix pièces de l’album s’imbriquent l’une dans l’autre à la perfection et sont reliées entre elles par un solide fil conducteur durant 52 minutes d’émerveillement et de surprises sonores. Les arrangements et la production sont sublimes et rendent justice haut la main aux compositions originales du groupe. Certains passages avec des vocaux « cleans » ainsi que des chœurs grandioses apportent une dimension et une sensation de grandeur et d’extrême puissance.

Atlantis : The New Beginning se taille une place de choix parmi les meilleurs albums de l’année. Je vais dès maintenant m’attaquer aux quatre précédents albums de la formation et entrer dans son univers sonore imposant.

Skinless – Only the Ruthless Remain – 2015

skinlessSkinless – Brutal Death Metal – États-Unis
Only the Ruthless Remain – 2015
Relapse
8/10

Il y a maintenant belle lurette la dernière fois où j’ai entendu Skinless. C’était lors de la sortie de son deuxième album Forshadowing our Demise paru en 2001 et qui laissant franchement à désirer pour ne pas dire médiocre. A cette époque j’avais mis de côté cette formation Américaine et je n’en avais aucunement entendu parler par la suite.

C’est un peu par hasard en parcourant les recoins sombres de la cyber cité Internet que j’ai découvert que Skinless existait toujours et venait de pondre un nouvel album. Pourquoi ne pas risquer une petite écoute vite faite? On ne perds rien d’autant plus que je suis resté assez ébahi face à cet album. Un excellent Death Metal bien gras et fort brutal avec des passages denses et écrasants.

De très courte durée ( 35 minutes pour sept pièces ), Only the Ruthless Remain est un album qui s’écoute sans longueurs et est captivant d’un bout à l’autre. De bons gros riffs visqueux sur une rythmique nette et précise avec des vocaux profonds teintés de quelques passages « cleans » qui tranchent dans le bouillonnement féroce de cette mixture épaisse et graisseuse.

Je découvre donc un tout autre Skinless avec ce nouvel album que je recommande aux amateurs de Death Metal pas gentil.

Thulcandra – Ascension Lost – 2015

thulcandraThulcandra – Melodic Black/Death Metal – Allemagne
Ascension Lost – 2015
Napalm Records
8/10

Ce qui était au départ un excellent clone de Dissection s’est transformé petit à petit en une entité bien distincte. La formation Allemande Thulcandra excelle au niveau composition et ses musiciens sont de véritables virtuoses de leur instrument respectif.

Ascension Lost est le troisième album du groupe et est à l’image des deux premiers. Les fans de Dissection se retrouveront en Terre connue, la formule demeurant sensiblement la même depuis la sortie de Fallen Angel’s Dominion en 2010. Même si l’on croirait entendre Dissection, Thulcandra ajoute tout de même sa touche personnelle sur cet album pour tranquillement se dissocier de son mentor.

Ce nouvel album n’est pas meilleur ni pire que le précédent. Le même type de riffs et d’arrangements sont utilisés avec la même production. Thulcandra est égal à lui même et ne se surpasse pas d,un album à l’autre. Bien que le talent de composition soit indéniable et que les pièces soient très bonnes, certaines longueurs apparaissent à quelques reprises laissant planer une légère redondance d’une pièce à l’autre.

Ascension Lost est un bon album qui ne révolutionne pas le Metal et ne deviendra certes pas un classique mais il vaut le détour et une écoute attentive pour s’imaginer avoir un nouvel album de Dissection à écouter.

E-Force – Demonikhol – 2015

e-forceE-Force – Thrash Metal – Canada
Demonikhol – 2015
Mausoleum Records
8.5/10

E-Force est le projet de Eric Forrest mieux connu pour sa participation aux albums Negatron et Phobos de Voïvod. Suite à son départ de Voïvod, Eric Forrest forme E-Force en 2001 avec des musiciens Québécois. Au fil des années, le groupe a subi de nombreuses transformations et s’établit en France après son premier album.

The Curse…, paru en 2014 est le premier album de la formation auquel j’ai prêté une oreille et ce que j’avais entendu m’avait surpris par la qualité et l’originalité des compositions. L’album m’avait plu au point de vouloir récidiver avec Demonikhol cette année et je suis loin d’être déçu!

Eric Forrest nous démontre clairement ses talents de compositeur sur cet album qui est de loin supérieur à son prédécesseur. Un Thrash Metal original avec des guitares dissonantes rappelant Voïvod et Vektor et une rythmique solide et très entraînante. E-Force mise sur la simplicité et l’efficacité plutôt que la complexité et le déluge de notes. Il y a un petit côté cyber qui transpire des pièces ce qui donne une ambiance légèrement mécanique. La tendance punk se fait aussi sentir tout au long de l’album ce qui n’est pas pour me déplaire. Forrest est en pleine possession de ses moyens tant à la voix qu’à la basse apportant un degré d’agressivité bien dosé.

Petite ombre au tableau que j’avais noté sur le précédent album et qui se retrouve une fois de plus sur celui-ci : L’usage excessif des solos de guitare tranche fortement avec le reste et vient plus souvent qu’autrement couper des riffs et des progressions intéressantes ce qui m’agace un peu par moments. Mais, ceci s’efface très rapidement quand on plonge à fond dans l’univers des onze pièces de l’album.

Je recommande vivement Demonikhol et je suis d’avis que E-Force est une formation mésestimée qui mérite amplement qu’on s’y attarde dès maintenant.