Outlying – Frameworks for Repression – 2016

outlyingOutlying – Melodic Death Metal – Canada
Frameworks for Repression – 2016
Indépendant
8.5/10

Les fondations de la formation Bécancouroise Outlying remonte à aussi loin que 2003 et a connu bon nombre de changements de musiciens gravitant autour de Fred A. Dubeau, le cerveau derrière le projet Outlying. Frameworks for Repression suit Scars of Daylight paru en 2011 étant le premier album qui marque une formation stable depuis 2012.

Outlying a maturé depuis Scars of Daylight. Le son s’est raffiné et les compositions ont pris du volume. Sans être totalement différent que son prédécesseur, Frameworks for Repression est beaucoup plus puissant tant au niveau compositions et arrangements qu’au niveau production. Sachant très bien que Fred A. Dubeau est responsable de tout dans la production de l’album, je suis resté fort estomaqué par sa qualité professionnelle. Il y a du travail là-dedans et ce travail transparait au fil des pièces. Quand c’est fait avec passion, pas le choix d’aboutir sur un produit de qualité en bout de ligne.

Musicalement, Outlying joue la carte de la mélodie et surtout de la mélancolie avec des compositions très bien structurées et des arrangements très intéressants le tout basé sur une rythmique très solide et réglée au quart de tour. Le niveau d’interprétation des musiciens est assez élevé, nous avons droit à des riffs accrocheurs, des envolées de basse impressionnantes et une batterie qui cogne dur. Le niveau de technicité est assez appréciable, tout est bien dosé et on ne tombe pas dans le piège du flot de notes superflu. Fred A. Dubeau passe du « growl » aux vocaux « cleans » avec aisance apportant même des mélodies vocales ici et là au fil des pièces.

Je lève mon chapeau à Outlying qui signe ici un excellent album que je recommande vivement à tous les amateurs de Death Metal Mélodique. Frameworks for Repression est sans nul doute de calibre international.

Denner / Shermann – Masters of Evil – 2016

denner-shermannDenner/Shermann – Heavy Metal – Danemark
Masters of Evil – 2016
Metal Blade
8.5/10

Les deux guitaristes originaux de Mercyful Fate Michael Denner et Hank Shermann sont maintenant réunis à nouveau pour partager leurs exceptionnels riffs incendiaires comme à l’époque de Melissa et Don’t Break the Oath. Pour ceux qui ne connaissent pas ces deux individus, dépêchez-vous à faire connaissance car ce sont deux véritables pionniers du Métal dans la plus pure tradition.

Masters of Evil fait suite à un mini album, Satan’s Tomb, paru en 2015. Musicalement on retrouve le duo de guitaristes dans l’univers qu’ils ont contribué à échafauder et polir avec Mercyful Fate. Du pur Heavy Metal de la première heure avec des riffs endiablés et une énergie à l’état brut. Bien que Mercyful Fate et King Diamond soient les principales comparaisons, nous retrouvons des sonorités à la Judas Priest par moments. La voix du chanteur Sean Peck (Cage, Death Dealer) est assez versatile y allant même de similitudes avec la voix de Ozzy sur certains passages.

Masters of Evil est un très bon album de Heavy Metal traditionnel destiné aux amateurs du genre. Au risque de me répéter, un autre album créé par des bonhommes qui ont participé à l’évolution du Métal et ayant de l’expérience à revendre. Rien à voir avec les clones qui pullulent depuis plusieurs années. Exigeons l’original!

Cauchemar – Chapelle Ardente – 2016

cauchemar
Cauchemar – Heavy/Doom Metal – Canada
Chapelle Ardente – 2016
Nuclear War Now! Productions
8.5/10

Cauchemar est une formation Montréalaise de Heavy/Doom Metal dans la plus pure tradition. Ayant vu le jour en 2007, le groupe signe son deuxième album complet, Chapelle Ardente, sous l’étiquette Nuclear War Now! Productions.

Le monde du Doom est en pleine forme et Cauchemar se hisse dans les rangs des excellentes formations qui naviguent dans les eaux troubles de cette musique lente et lugubre. Chapelle Ardente monte d’un cran le niveau des compositions comparativement à Tenebrario paru en 2013. Nous avons droit a des compostions de haut calibre plaçant ainsi le groupe dans cette liste d’excellence musicale. Ce qui est étonnant de la part de Cauchemar c’est que toutes les compositions sont en Français, un pari difficile à tenir que Annick Giroux a su relever avec brio.

Musicalement, on ressent diverses influences issues de la fin des années 70, débuts 80. Certes certaines sonorités provenant des pionniers tels Black Sabbath ou Pentagram sont présentes mais ce qui m’a frappé le plus c’est l’étrange sensation de revenir à une époque glorieuse où j’écoutais les groupes Français Sortilège, Blasphème ou Vulcain. Cauchemar malgré ses fortes racines Doom a tout de même une très bonne dose de Heavy Metal pur et dur dans sa sonorité globale.

J’avais rencontré Annick Giroux lors du Metal Massacre Festival au Spectrum en 2005 et ce qui m’avait frappé le plus en jasant avec cette très jeune demoiselle c’était son esprit très « old school ». Décidément cette demoiselle n’est pas née à la bonne époque. Le son originel elle a ça dans le sang et ça transparait énormément dans la musique de Cauchemar.

Un excellent album 100% Québécois comme à la belle époque de ma jeunesse. A écouter sans aucune réserve, Cauchemar nous montre comment faire du vrai Métal. Prenez-en pour votre rhume, c’est totalement authentique avec de tr;es bons riffs et un son de guitare dont je suis jaloux!

The Order of Israfel – Red Robes – 2016

the-order-of-israfelThe Order of Israfel – Doom Metal – Suède
Red Robes – 2016
Napalm Records
8.5/10

C’est ma première incursion dans la musique des Suédois The Order of Israfel. Red Robes est le deuxième album du groupe qui compte dans ses rangs Tom Sutton (Church of Misery, Night Viper). The Order of Israfel joue un Doom Metal inspiré directement à la source avec une puissance tout de même assez appréciable.

Œuvrant dans le même créneau que les Black Sabbath, Pentagram et autres Trouble, la caractéristique première qui saute aux oreilles est la voix de Tom Sutton. Certains diront que sa voix n’est pas à la hauteur et qu’il sonne faux par moments, ce qui n’est pas loin de la vérité à vrai dire, mais qui n’est pas sans rappeler Lee Dorian de Cathedral dans la façon de chanter. Ceci peut sembler désagréable au début mais on y fait rapidement abstraction lorsque l’on se concentre sur la musique elle même.

Red Robes est excellent d’un bout à l’autre et nous fait découvrir diverses sonorités et changements tout en demeurant dans la lenteur et la profondeur caverneuse. Un 58 minutes qui passe rapidement avec des riffs gras et une rythmique solide qui démontre la puissance du Doom à l’état brut. Tom Sutton est un sacré compositeur et n’a rien à envier aux pionniers du genre. A écouter à haut débit sonore pour faire peur aux enfants du voisinage qui nous réveillent à l’aube avec leurs pleurnicheries incessantes.

Candlemass – Death Thy Lover – 2016

candlemassCandlemass – Epic Doom Metal – Suède
Death Thy Lover – 2016
Napalm Records
8.5/10

Comme quoi seuls les fous ne changent pas d’idée : Leif Edling avait annoncé suite à la sortie de Psalms for the Dead en 2012 que ce serait le dernier album de Candlemass mais que le groupe continuerait à faire des tournées. Ce dernier s’est ravisé quelques années plus tard précisant qu’il était prêt à enregistrer de nouveau avec Candlemass. Excellent nouvelle finalement!

Le légendaire groupe Suédois vient tout juste de sortir un min album de quatre pièces intitulé Death Thy Lover coïncidant avec le 30e anniversaire du premier album Epicus Doomicus Metallicus. Ce nouvel enregegistrement est le premier avec le « nouveau » chanteur Mats Levén qui n’est pas si nouveau que ça ayant participé aux sessions démos de King of the Grey Islands tout juste avant que Robert Lowe ne joigne la formation en 2006.

Death Thy Lover est à la hauteur de ce que l’on s’attend de la part de Candlemass : 25 minutes épiques, lourdes et sombres dans la plus pure tradition de ce que le groupe nous sert depuis plus de 30 ans. On s’habitue rapidement à la voix de Levén qui est légèrement différente de celle de Lowe mais tout aussi puissante et bien placée dans la musique de Candlemass. Les riffs sont toujours la principale force du groupe et la puissance est toujours au rendez-vous. Seul bémol qui n’en est pas vraiment un, j’aurais aimé une pièce un peu plus rapide dans la veine de If I Ever Die ou Dancing in the Temple (Of the Mad Queen Bee) mais c’est juste un petit caprice de fan inconditionnel.

Bien que trop court, ce mini album nous fera patienter en attendant un éventuel album complet et en espérant que Candlemass ne nous fasse pas attendre un autre quatre ans avant une nouvelle sortie!

Frostbite – Etching Obscurity – 2016

frostbiteFrostbite – Progressive Black Metal – Canada
Etching Obscurity – 2016
Tmona Records
8.5/10

Le Métal Québécois se porte bien. Très bien même. Nous pouvons nous péter les bretelles et être fiers car il y a de nombreuses formations de qualité dans tous les styles de la grande famille Métallique et il y en a pour tous les goûts. J’ai eu la chance de recevoir le deuxième album de la formation Montréalaise Frostbite via son bassiste que je connais pour son excellent travail avec Obtenebris, groupe qui nous avait agréablement surpris à Réanimation il y a quelques années.

Avec Etching Obscurity, Frostbite frappe fort, avec l’intro à la guitare acoustique j’ai su que cet album serait de qualité. Justement, la guitare acoustique semble être un élément de prédilection pour Frostbite, son utilisation revient à plusieurs reprises au cours de l’album ce qui n’est pas pour me déplaire. La musique de Frostbite est sombre et est axée sur les mélodies de guitares et de basse, le groupe a un très haut niveau de composition et d’arrangements offrant de belles textures et ambiances.

Etching Obscurity comporte onze excellentes pièces à mi-chemin entre le Progressif et le Black Metal avec des teintes de Vreid, de Nachtmystium et même Tribulation par moments tout en ayant ses sonorités propres rendant le tout très original et fort intéressant. Lorsque j’écoute un album et que celui-ci défile rapidement, c’est un très bon signe. Avec ses 45 minutes, Etching Obscurity ne renferme aucune longueur et s’écoute d’un bout à l’autre à la vitesse de l’éclair.

Une très belle découverte pour ma part, de très bonnes pièces, de bons changements, des riffs entraînants et captivants avec des arrangements et des effets qui montent la composition plus haut, voilà tous les ingrédients réunis pour faire d’un album une réussite. Frostbite a compris tout ça et Etching Obscurity est un album à se mettre dans les oreilles le plus rapidement possible.

Mother Feather – Mother Feather – 2016

mother-featherMother Feather – Garage Rock/Pop Cock Rock – États-Unis
Mother Feather – 2016
Metal Blade
5/10

En voyant le premier vidéoclip pour sa chanson éponyme et constatant que le groupe était sous l’étiquette Metal Blade, j’avais de très fortes attentes envers le premier album du groupe Américain Mother Feather. Je m’attendais à du Garage Rock musclé et puissant avec des tendances Glam des années 70.

Mon écoute de l,album a été un désenchantement total et une véritable déception. Mis à part quelques bonnes idées assez flyées, de bons riffs ici et là et la pièce titre, Mother Feather entre dans un créneau tellement pop qu’on dirait un mélange de Lady Gaga et Katty Perry sur l’acide. Aucun tonus, aucun éclat, juste du maudit pop rock rose bonbon plate à vomir.

Je ne comprends aucunement comment il se fait que Metal Blade se rabaisse à signer de la mollesse comme Mother Feather. Espérer que ça lève sur le marché commercial et que ça rapporte de l’eau au moulin? Si vous aimez les photocopies très pales d’un amalgame entre T-Rex, The Stooges et New York Dolls, Mother Feather est pour vous chers amateurs de fast food réchauffé. Pour les autres, comme moi, rabattons-nous sur les originaux au lieu de perdre notre temps avec des insignifiances musicales sans intérêt.

Montgolfiere – Montgolfiere – 2016

montgolfiereMontgolfiere – Progressive/Psychedelic Rock – Suède
Montgolfiere – 2016
PRC Music
9/10

Premier album éponyme pour la formation Suédoise Montgolfiere. Le groupe m’a attiré de par son nom et sa présentation graphique et je ne regrette en rien mon choix. On nage en plein délire vaporeux et psychédélique et on effectue un voyage temporel sans précédent : Retour au début des années 70 avec tout ce qui vient avec.

Montgolfiere s’inscrit dans la lignée des grands maîtres du Progressif atmosphérique avec une musique où le fuzz et les ambiances éthérées sont à l’honneur. Majoritairement instrumental, ce premier album est un pur chef d’oeuvre du genre et passe au travers du temps sans compromis. Le nom du groupe évoque très bien le son généré par ses membres qui ont un talent indéniable pour la composition et les arrangements complexes.

On joue beaucoup avec les textures musicales et les changements de tempo aérant ainsi les pièces et donnant l’impression de flotter dans les airs. Ce premier album éponyme est fort réussi et je le recommande aux amateurs de Rock Progressif de la vieille école. A écouter attentivement pour explorer toutes les subtilités imbriquées tout au long de l’album.

Grand Magus – Sword Songs – 2016

grand-magusGrand Magus – Heavy/Doom Metal – Suède
Sword Songs – 2016
Nuclear Blast
8.5/10

Sword Songs est le premier album que j’écoute de la formation Suédoise Grand Magus. J’avais sans doute entendu parler du groupe auparavant mais il est fort possible que le son ne m’ait pas accroché avant aujourd’hui, je n’étais possiblement pas dans le « mood » épique et valeureux mais il n’est jamais trop tard pour bien faire, découvrir et avouer nos torts.

Sur cet album Grand Magus oscille entre le Heavy Metal épique dans la veine de Manowar, Judas Priest ou même Iron Maiden par moments et le Doom traditionnel à la Candlemass et compagnie. Sword Songs comporte neuf pièces puissantes avec un haut degré de composition, plusieurs hymnes guerriers et une excellente production.

Grand Magus utilise les sonorités traditionnelles qui ont fait du Heavy Metal une musique glorieuse et rassembleuse. Le résultat rend justice au genre et perpétue les lettres de noblesse du Métal originel.

Combichrist – This is Where Death Begins – 2016

combichristCombichrist – EBM/Industrial Metal – États-Unis
This is Where Death Begins – 2016
Metropolis Records
9/10

Malgré ses treize années d’existence et huit albums studio, Combichrist est une formation que j’ai tardé de connaître. J’avais grandement apprécié We Love You paru en 2014 avec son mélange Industriel, Folk, Metal et EBM. La formation nous offre cette année This is Where Death Begins, album qui ne passera pas inaperçu.

Combichrist pousse plus loin sa sonorité Métal avec ce nouvel album tout en gardant ses racines EBM. Le savant mélange de guitares agressives avec les claviers offre des sonorités fort intéressantes et une puissance explosive. Combichrist démontre qu’il a sa place aux côtés des Ministry, Nine Inch Nails, Di Krupps ou KMFDM en tant que groupe innovateur et influent.

This is Where Death Begins est un excellent album à écouter sans réserves. Excellents riffs, très bonne production, originalité et sonorités diverses au menu. Une grosse dose Industrielle et Métallique qui décape au maximum!

Last in Line – Heavy Crown – 2016

last-in-lineLast in Line – Heavy Metal/Hard Rock – États-Unis
Heavy Crown – 2016
Frontiers Records
5.5/10

Je suis généralement septique et assez frileux face aux Super Groupes. Vous savez, ces groupes formés de soit disant vedettes issues de diverses formations connues et qui ont connu la gloire en faisant des albums plus ou moins influents? Habituellement ces Super Groupes ne font pas grand chose de bon malgré un statut qui impressionne la masse.

Last in Line est l’un de ces Super Groupes. Oui, le nom du groupe a quelque chose à voir avec le célèbre deuxième album de Dio. En fait, ce sont les même musiciens qui ont joué sur les trois premiers albums de Dio, soir Vivian Campbell (Def Leppard), Jimmy Bain (Rainbow) et Vinny Appice (Black Sabbath, Heaven and Hell) avec un nouveau chanteur pas trop connu répondant au nom de Andrew Freeman.

Last in Line avait été initialement créé comme un hommage à Dio se contentant de jouer les albums Holy Diver, The Last in Line et Sacred Heart en spectacle. Les musiciens ont par la suite décidé de composer un nouvel album pour poursuivre ce qui avait été laissé en 1985. Et bien, Heavy Crown comporte quelques bonnes pièces et l’album rappelle tout de même l’esprit qui se dégageait avec Dio.

Mais, venant d’un Super Groupe avec des Super Musiciens, cet album est lamentable au niveau compositions. Last in Line joue un Heavy Metal monotone et sans saveur à la limite du fromage en grains. Les pièces sont très génériques et aucunement originales malgré une interprétation juste et une très bonne production. Pour faire un résumé rapide, c’est plate à mort et ça ne lève pas du tout.

Heavy Crown a été conçu pour aller chercher les mononcles et les matantes qui sont convaincus d’être de véritables amateurs de Heavy. Last in Line serait parfait en première partie de Nickelback.

The Levitation Hex – Cohesion – 2016

the-levitation-hexThe Levitation Hex – Avant-Garde/Progressive Death Metal – Australie
Cohesion – 2016
Independant
9/10

Le premier album éponyme de The Levitation Hex avait été élu album de l’année 2012 sur Hurlemort. Un premier album fort divertissant, disjoncté et d’une excellence phénoménale. Le groupe Australien qui comprends entre autres deux membres de Alarum a sorti son nouvel album, Cohesion en Avril dernier.

Ce nouvel album est encore une fois une claque sur la gueule avec son mélange de plusieurs styles issus de la grande famille du Rock jouant avec différentes sonorités pour former un tout plus qu’original. Le jeu des guitares est sublime, on sent certaines similitudes avec Killing Joke par moments. Il est intéressant de constater que The Levitation Hex joue beaucoup sur les partitions différentes des divers instruments. Rien de linéaire, tout s’imbrique à la perfection créant ainsi de superbes ambiances ^sombres et totalement flyées.

Cohesion est un album à absolument écouter si on aime la musique non standard et évoluée. Un autre excellent album en 2016, décidément cette année en est une de grands crus!

Diamond Head – Diamond Head – 2016

diamond-headDiamond Head – Heavy Metal/Hard Rock – Angleterre
Diamond Head – 2016
Dissonance Productions
7.5/10

Pour le commun des amateurs de Métal, Diamond Head est le groupe qui a influencé fortement Metallica. Diamond Head est le groupe derrière;es désormais célèbres Am I Evil? et Helpless, toutes deux popularisées par la troupe de James Hetfield. A vrai dire, Diamond Head est connu grâce à son premier album paru en 1980 cumulant échec après échec et orientations musicales douteuses par la suite.

L’album auto titré est le septième du groupe et sors neuf ans après sa dernière offrande qui était passée inaperçue. Ce nouvel album marque l’arrivée d’un nouveau chanteur, Rasmus Bom Andersen, le troisième du groupe depuis sa fondation en 1976. La pièce d’entrée, Bones, est un peu molle avec des riffs faibles et un manque de conviction palpable qui n’augure pas bien pour le restant de l’album. Le tir est rectifié par la suite avec une pièce plus rapide et plus intéressante.

L’ensemble de l’album manque de tonus et on sent les membres du groupe fatigués. L’album comprends de bonnes pièces, l’interprétation est hors pair mais il manque un petit quelque chose qui fait que cet album ne passera pas à l’histoire.

The Vision Bleak – The Unknown – 2016

the-vision-bleakThe Vision Bleak – Gothic Metal – Allemagne
The Unknown – 2016
Prophecy Productions
9/10

The Vision Bleak est un de mes groupes préférés des quinze dernières années. Le duo a parfaitement réussi à imbriquer le métal noir et puissant avec les racines du Gothic Rock originel tout en mettant en avant plan un concept basé sur l’horreur glauque en changeant de sujet d’album en album.

The Unknown est le sixième album du groupe et encore une fois, The Vision Bleak est fidèle à lui-même en nous pondant un album à la hauteur des attentes en gardant une constance sans faille dans le processus de composition. Sur ce nouvel album, Konstanz et Schwadorf ont choisi de visiter leurs racines Black Metal et de ralentir la cadence sur certaines pièces tout en gardant l’essence primaire du son du groupe : Sombre, glauque et mystérieux.

Encore une fois les arrangements sont époustouflants et rendent justice au concept, on se croirait vraiment dans un film d’horreur où tout peut survenir à n’importe quel moment. Schwadorf nous livre ses incroyables riffs avec une attaque précise tandis que Konstanz est réglé comme un horloge sur la batterie y allant de rythmes directs sabs avoir recours à du sensationnalisme inutile. Son vocal est toujours aussi intense perpétrant la flamme gothique à la manière de Andrew Eldritch et Peter Steele.

The Unknown est un album de neuf pièces totalisant plus de quarante-huit minutes de pur enchantement de noirceur et de ténèbres. Une autre belle réussite qui passera en tête de liste des albums 2016.

Dulcifer – Red Cloud – 2016

dulciferDulcifer – Hard Rock/Doom Metal – Italie
Red Cloud – 2016
Bubblegum Shit Records
8/10

Comme le retour dans le passé semble être la tendance des dernières années, je découvre une autre formation qui fait du Hard Rock son cheval de bataille en additionnant de fortes tendances Doom à la Black Sabbath. Les Italiens de Dulcifer sont dirigés par une femme à la voix et la mixture musicale bien que très standard dans le style est un peu déroutante par moments.

Dulcifer joue du gros Hard rock sombre et puissant avec de très bons riffs bien gras et des solos infernaux sur une rythmique très solide. Ce qui devient un peu plus déroutant c’est la voix de Berry (!) qui est de type un peu gomme balloune et pas toujours juste. Ce n’est pas agaçant mais c’est un peu bizarre par moments. On peut oublier très rapidement cet aspect du groupe car les compositions sont très bien structurées et très intéressantes.

Red Cloud est un bon album de Rock pur sans prétentions délivré avec honnêteté et avec une précision réglée au quart de tour. Dulcifer est une jeune formation à découvrir et qui ne passera pas inaperçue dans les années à venir.

Anti Nowhere League – The Cage – 2016

anti-nowhere-leagueAnti Nowhere League – Punk – Angleterre
The Cage – 2016
Cleopatra Records
8.5/10

Ma dernière incursion dans la musique de Anti Nowhere League remonte à loin, même très loin. C’est vers la fin des années 80 que j,avais fait la connasisance du groupe avec son premier album We Are… The League paru en 1982. Depuis, je n’ai pas suivi la carrière de la formation Anglaise et c’est avec une curiosité intéressée que j’ai écouté le dernier album paru il y a quelques jours.

The Cage s’inscrit dans la veine de ce que je connais de Anti Nowhere League. Du bon Punk puissant avec une nette coloration de Rock and Roll bien livré. Jouissant d’une excellente production, The Cage tourne autour de pièces percutantes, rapides et entraînantes délivrant toute la furie du vrai Punk tel qu’il se doit d’être livré.

The Cage renferme 13 pièces très bien composées avec des riffs accrocheurs et ravageurs, les bonhommes sont en pleine forme et nous lancent une belle grosse leçon du Rock and Roll dans les dents. Grimpez le volume et laissez vous aller!

Psychedelic Witchcraft – The Vision – 2016

psychedelic-witchcraftPsychedelic Witchcraft – Occult Rock – Italie
The Vision – 2016
Soulseller Records
8.5/10

Le Rock occulte fait un retour fracassant depuis quelques années et ce qui est intéressant de constater est que bon nombre de groupes issus de ccette nouvelle vague sont dirigées par des femmes donnant un impact encore plus occulte comme si les sorcières étaient de retour pour nous imprégner de leur magie noire envoûtante.

Provenant de Florence en Italie, la toute jeune formation Psychedilc Witchcraft arrive dans le décor avec son Hard Rock puissant et bien ficelé. Suivant les traces des Blood Ceremony, Jex Thoth et Sabbath Assembly, The Vision est une belle surprise de gros Rock incisif et obscur basé sur les riffs et la voix féminine me rappelant Sinead O’Connor par moments et ayant avec des similarités avec Coven, Black Sabbath, Led Zeppelin. La pièce d’entrée d’album, A Creature, a de forts airs de Gimme Shelter des Rolling Stones.

Bien que Psychedelic Witchcraft ne réinvente pas le style, il n’en demeure pas moins que les musiciens sont d’excellents compositeurs et que The Vision est un très bon album du genre. À écouter sans ménagement!

Purson – Desire’s Magic Theatre – 2016

pursonPurson – Psychedelic Progressive Rock – Angleterre
Desire’s Magic Theatre – 2016
Spinefarm
9/10

J’essaie encore de comprendre comment est il possible que je sois passé complètement à côté du premier album de Purson paru en 2013. Pourtant, le groupe avait été passablement médiatisé dans le cercle spécialisé et j’avais pris connaissance de la sortie de l’album The Circle and the Blue Door mais pour une raison X, je suis passé outre l’écoute du dit album. C’est en voyant passer une annonce pour la sortie du nouvel album, Desire’s Magic Theatre que j’ai allumé et pris conscience de mon erreur.

Purson s’inscrit dans la lignée des Ghost, Uncle Acid et autres Blood Ceremony en incorporant des éléments provenant directement des années 70 tant du côté psychédélique que progressif et expérimental. Le groupe revisite les classiques tout en s’appropriant avec brio les sonorités du passé en formant un tout très original et vraiment intéressant.

Les instruments utilisés sont tout aussi intéressants que la musique elle-même, les claviers vintage, les guitares et basses fuzz, les flûtes ainsi que le saxophone font partie intégrante du son de Purson. A certains moments on décèle des familiarités avec The Beatles, surtout le son expérimental et flyé généré par George Harrisson sur les classiques Blue Jay Way ou Baby You’re a Rich Man.

Tout tourne autour de Rosalie Cunningham dont la voix chaude et envoûtante nous enveloppe tel un brouillard épais jusqu’à nous englober totalement. Le talent de compositeur est indéniable et les arrangements sont spectaculaires. Desire’s Magic Theatre est un excellent album à se procurer et apprécier chaque note sans ménagements. Une des meilleures sorties de 2016 à ce jour qui défie le temps!

Kvelertak – Nattesferd – 2016

kvelrtakKvelertak – Black Thrash Metal / Hard Rock – Norvège
Nattesferd – 2016
Indie Recordings
9/10

Le voici enfin arrivé le troisième album de la formation Norvégienne Kvelertak! Je l’attendais fermement celui-là et j’avais de grosses attentes face à celui-ci compte tenu que les deux précédents albums étaient de petits bijoux où diverses couleurs musicales s’entrecroisaient pour former un tout original et excitant. Il est curieux cependant que Kvelertak soit boudé par la bible du Métal, le site Metal Achives, pourtant Kvelertak est beaucoup plus Métal que les nombreux groupes Metalcore et Deathcore figurant dans les archives du site qui ne devraient pas selon moi figurer justement sur ce site.

Nattesferd perpétue ce que Kvelertak avait commencé en 2010 avec son premier album éponyme. Toujours cette même originalité et cette fougue Rock and Roll qui sort des tripes. Le groupe visite encore d’une façon exceptionnelle divers styles musicaux en partant du Hard Rock, en passant par le Punk ou le Black Metal pour aboutir à ce son unique qui déménage et qui ma foi est fort entraînant!

Pas de réelles surprises sur ce nouvel album, d’excellents riffs et solos sur des compositions brillamment interprétées avec un cri sauvage tel que le Rock exige d’être rendu. Kvelertak apporte de la fraîcheur à cette scène Métallique comportant trop de produits jetables et réchauffés. Je recommande Nattesferd à tous ceux qui ont aimé les deux premiers albums et à tous ceux qui n’ont pas peur des mélanges et qui aiment le Rock pour ce qu’il est. Direct, honnête et franc.

Stoppenberg – Assault – 2016

stoppenbergStoppenberg – EBM/TDM – Allemagne
Assault – 2016
X-Beats
8/10

Je sais, je suis un impur et un paria car j’aime les synthétiseurs et la musique générée par ces épouvantables instruments sans âme et sans vie. L’Industriel et le EBM font partie de mes styles favoris au même titre que le Métal, le Rock ou encore le Folk. J’aime l’infinité de sons et d’ambiances que l’on peut créer avec les machines qui nous donnent un pouvoir de création incommensurable.

J’ai découvert récemment le « one man band » Allemand Stoppenberg avec son premier album intitulé Assault. Jouissant d’une excellente production, Stoppenberg nous offre un EBM abrasif plus axé sur le côté « dance » du genre et flirtant beaucoup avec le Techno Body Music généralement utilisé dans les « rave ». L’album est rempli de sonorités fort intéressantes et de rythmes fort entraînants malgré la redondance au fil des pièces. La version du thème de Knight Rider est très bonne et m,a fais sourire.

J’aurais aimé que Stoppenberg ajoute de la voix et des paroles pour ajouter des couleurs et des textures de plus, le mode instrumental proposé manque de punch mais dans l’ensemble Assault est une très bonne trame sonore de fond.

Spiritual Beggars – Sunrise to Sundown – 2016

spiritual-beggarsSpiritual Beggars – Hard Rock/Stoner Metal – Suède
Sunrise to Sundown – 2016
Century Media
9/10

Mon cheminement musical des 45 dernières années a connu une évolution quand même assez gigantesque si je la compare à plusieurs autres personnes. J’ai connu des passes au fil de ces décennies me faisant découvrir plusieurs facettes de la musique. Je suis conscient aujourd’hui que ce bagage musical me suit toujours et depuis une dizaine d’années d’introspection musicale, j’en suis venu à la conclusion que toutes mes passes et toutes mes découvertes des pratiquement 5 décennies devaient au final s’imbriquer et faire partie d’un tout.

Le Hard Rock fait partie intégrante de ce bagage disparate avec les Deep Purple, Alice Cooper, Def Leppard ou AC/DC qui m’ont fait découvrir un monde fascinant avant même ma puberté. Je constate que le Hard Rock se porte toujours à merveille et que d’innombrables formations sévissent toujours en 2016 pour propager la flamme originelle du Rock avec un grand R.

Je connais Spiritual Beggars de nom depuis le début des années 2000 sans toutefois m’être arrêté à la musique de ce groupe Suédois. Comportant des membres et ex-membres de groupes tels que Arch Ennemy, Mercyful Fate, Candlemass, Shining, Opeth ou encore Witchery, le quintette joue un Hard Rock issu directement des origines avec l’orgue Hammond à l’honneur, ce qui me plait particulièrement étant un grand amateur de claviers. Justement, je trouve que ça manque de ce type d’instrument dans le Métal et le Rock d’aujourd’hui et ce retour aux traditions est un genre de bénédiction pour moi.

Sunrise to Sundown est un excellent album de Rock pur où s’entrecroisent des sonorités rappelant tantôt Deep Purple, parfois Dio et Rainbow, à quelques reprises The Beatles le tout avec une puissance phénoménale. Le groupe ajoute une certaine touche de psychédélique à des endroits ciblés pour créer des ambiances très intéressantes. Avec l’expérience de ses musiciens, le niveau de composition est très élevé et l’interprétation est sans failles, c’est droit comme une barre et l’excellente production nous replonge dans les années 70.

Je vais maintenant aller faire un tour dans le passé du groupe pour découvrir les huit albums précédant celui-ci.

Assassin’s Blade – Agents of Mystification – 2016

assassins-blade
Assassin’s Blade – Heavy/speed Metal – International
Agents of Mystification – 2016
Pure Steel Records
6.5/10

Assassin’s Blade est une toute nouvelle formation regroupant des musiciens issus de divers pays. Donc, pour les besoins de la cause nous allons établir que la provenance du groupe est Internationale. La raison pour laquelle je parle de ce nouveau groupe vient du fait que son chanteur est le Québécois Jacques Bélanger qui a été membre de Exciter et sorti trois albums avec ceux-ci entre 2000 et 2004. Bien sûr, le logo « old school », l’étiquette Heavy/Speed Metal et le fait que le groupe soit composé de bonhommes avec du métier dans le corps ont aussi fait pencher l’écoute de cet album.

Pour être honnête, je me connais aucunement les albums d’Exciter avec Bélanger. J’ai vu le groupe en 2005 au Spectrum et avec une couple de bières dans le nez, j’avais trouvé que Bélanger s’en tirait quand même pas mal en spectacle. Mais jusqu’ici, je n’avais jamais entendu ce chanteur sur un enregistrement.

Point de vue musical, Assassin’s Blade offre un Heavy/Speed Metal honnête avec de bonne chansons, de bons riffs et de bons arrangements. Il n’y a pas de révolution Métallique mais ça fait la job et la production est tout de même au dessus de la moyenne. Le gros problème de Assassin’s Blade est justement Jacques Bélanger. Pas que le chanteur ait une mauvaise voix mais il beurre épais, trop épais. Les trémolos dans la voix, la pâle imitation de King Diamond et l’inconstance sont les points très faibles du groupe. Par moments on se demande si Bélanger sait où il s’en va avec ses mélodies vocales qui ne s’imbriquent pas toujours très bien avec les riffs.

C’est fort dommage car musicalement, Assassin’s Blade a du potentiel mais à elle seule la voix de Jacques Bélanger vient détruire le travail de composition au point où l’irritation survient au bout de cinq ou six chansons. Le groupe aurait intérêt à rectifier le tir soit en calmant son chanteur ou soit en le changeant tout simplement.

Star Wars: The Clone Wars – 2008-2015

sw-the-clone-warsStar Wars : The Clone Wars
Animation/Action/Aventure
6 saisons
Lucasfilms
8.5/10

Star Wars. Dès la sortie en salle de l’épisode IV : A New Hope en 1977, je suis devenu un inconditionnel fan, modéré certes mais beaucoup plus que la moyenne. Je ne peux concevoir détester un des films même si The Phantom Menace était mal dirigé et que certains personnages étaient superflus, comme les Ewoks ou Jar Jar Binks par exemple, au fil des 7 films.

J’avais toutefois une grosse appréhension envers les « comics », la série Star Wars : Clone Wars parue en 2003 m’avait rebuté, après quelques épisodes j’ai trouvé trop enfantines ces nouvelles aventures au dessin plus que douteux et ma perception sur le manque de sérieux de cette série n’avait pas aidé à me la faire apprécier. Je ne dois pas être le seul car cette série s’est arrêtée après trois saisons.

En 2008, la série Star Wars : The Clone Wars est apparue sous forme d’animation en CGI. A cette époque, suite au visionnement de quelques épisodes, je n’avais pas embarqué du tout et j,avais laissé de côté la série. J’ai tenté de la visionner en 2015, encore une fois sans succès, quelque chose ne collait pas et j’ai décidé de laisser carrément tomber le projet.

Lorsque The Force Awakens est sorti, la flamme pour Star Wars s’est ravivée en moi plus que jamais. Si bien qu’au début Janvier 2016, j’ai pris la décision de redonner une chance à la série The Clone Wars. Le déclic s’est alors fait, j’ai laissé de côté le fait que la série était en fait des « comics » et au bout de quelques épisodes de la saison 1, cet aspect était disparu, j’étais bel et bien rentré dans la série. Beaucoup de détails, anodins pour le commun des mortels, sont expliqués tout au long de la série. Détails qui se révèlent importants pour la compréhension de certains aspects de la deuxième trilogie.

La série s’insère entre les épisodes II et III et s’étale sur trois années durant lesquelles Anakin Skywalker prends une padawan, Ahsoka Tano, sous son aile. Tout au long de la série, plusieurs aventures surviennent et de nombreuses pièces du casse-tête viennent s’imbriquer expliquant des détails qui sont passés sous silence dans les deux premières trilogies. On y voit Anakin devenir un très grand Jedi mais également, on voit son côté sombre l’envahir petit à petit. Son amitié avec Palpatine va au delà de ce qui était au départ expliqué dans la deuxième trilogie.

On y voit également en détails les plans fourbes du Chancelier Palpatine et du Comte Dooku ainsi que la machiavélique machination pour réduire à néant l’ordre Jedi. Lors de la dernière saison, on comprends pourquoi et comment les clones ont obéi à l’ordre 66 alors que ces mêmes clones étaient les alliés loyaux des Jedi.

Il y a évidement certains épisodes au cours de la série qui sont moins bons et également certains personnages et créatures qui sont inutiles voire même ridicules. J’ai vu la série en français, une partie des saisons étaient en VF et l’autre en VFQ. La version Québécoise est malheureusement beaucoup plus nulle au niveau traduction avec entre autres Yves Corbeil pour Palpatine, Luis de Cespedes en C-3PO, Xavier Dolan pour les droïdes de combat Séparatistes, Guy Nadon en Comte Dooku et l’horripilante voix de Pierre Chagnon en narrateur roulant ses « R » de façon démesurée. Un jour, je réécouterai la série en version originale. En attendant, je vais commencer la série Star Wars; Rebels que je suis impatient de visionner.

Discharge – End of Days – 2016

dischargeDischarge – Hardcore Punk/Thrash Metal – Angleterre
End of Days – 2016
Nuclear Blast
8.5/10

Pour être franc, je n’avais pas entendu un album de Discharge autre que le premier album paru en 1982. de plus, je ne me souviens même plus à quand date ma dernière écoute de cet album, ici on parle en terme de décennies, vraisemblablement trois. Je ne savais même pas que Discharge était encore en vie et en voyant qu’un nouvel album avait vu le jour, j’ai fais quelques recherches et je me suis procuré le dit album qui est intitulé End of Days. Le groupe est maintenant sous l’étiquette Nuclear Blast, donc ça ne devrait pas être si pire en fin de compte.

Avec mes recherches, j’ai possiblement compris pourquoi je m’étais plus intéressé à Discharge après le premier album. Les trois albums qui ont suivi semblent avoir été des flops monumentaux si je me fie aux critiques et aux articles à propos de ces trois albums parus respectivement en 1986, 1991 et 1993. End of Days paraît huit ans après son prédécesseur et suite à une certaine appréhension j’ai tout de même décidé de l’écouter afin de comprendre de quoi il en retournait.

Et bien, ça sonne comme une tonne de briques, End of Days est beaucoup plus près du Punk furieux que du Thrash Metal, on retrouve le Discharge dynamique et électrisant du premier album avec une touche beaucoup plus mature. De très bons riffs, des pièces rapides et une grande puissance de frappe. La production est sans failles et l’album est excellent d’un bout à l’autre. Quinze courtes pièces variant de 1 minute 22 secondes à 3 minutes qui vont droit au but sans détours.

End of Days est un album surprenant qu’il faut absolument écouter à haut volume.

Gorguts – Pleiades’ Dust – 2016

gorgutsGorguts – Technical/Avant Garde Death Metal – Canada
Pleiades’ Dust – 2016
Season of Mist
9.5/10

Ayant été en dehors de la scène Métal de 1990 à 2001, j’ai manqué une très grande partie de l’histoire reliée à cette scène et surtout manqué l’évolution qui a conduit au Métal extrême. J’avais certes entendu parlé de Gorguts sans toutefois m’y attarder. J’ai découvert le groupe en 2012 lors de son passage au Trois-Rivières Métalfest et ce que j,avais vu et entendu m,avait complètement abasourdi.

C’est avec Colored Sands de 2013 que j’ai vraiment fait la connaissance de Gorguts. L’album s’était classé en 11e position des tops Hurlemort avec une note de 9/10. Lorsqu’il a été annoncé que Luc Lemay reviendrait avec un album comportant seulement une seule longue pièce, j’ai trouvé l’idée fort intéressante et j’ai attendu Pleiades’ Dust avec une certaine impatience.

Gorguts ne fait pas dans le Métal standard, au contraire, il s’en éloigne complètement. Sur Pleiades’ Dust, le niveau composition est à un sommet extrêmement élevé, c’est un véritable chef d’œuvre où se mélange d’innombrables ambiances et sonorités. On joue avec les sons et les tempos, on passe de la brutalité au calme plat pour rebondir avec une étonnante puissance. Luc Lemay semble composer comme si c’était de musique de la musique classique et ça transparait dans sa musique. On passe par toute une gamme d’émotions au fil de cette pièce de près de 33 minutes.

Au niveau paroles, Lemay s’inspire de l’histoire, sur Pleiades’ Dust c’est du livre « House of Wisdom » que l’inspiration provient et c’est du Moyen Orient dont il est question. Gorguts est la preuve que le Métal se doit d’être une musique intelligente et loin d’être toujours dans le créneau Satanique comme la majorité des gens pensent. Pleiades’ Dust est un des meilleurs albums de 2016, je le recommande fortement à tous ceux qui n’ont pas peur de sortir des standards établis.