Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #953
Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005
Suède

Meshuggah continuait son délire musical avec ses signatures de temps bizarres et la simplicité de ses riffs sur Catch Thirtythree. Curieusement, cet album était en fait une seule chanson coupée en treize parties dans lesquelles la sonorité du groupe était toujours en avant plan. Les pionniers du Djent, style qui sera repris plus tard par bon nombre de groupes, n’apportait plus rien de nouveau mais faisait ce qu’il faisait le mieux : Être Meshuggah. Bien sûr, pour être en mesure d’apprécier le groupe Suédois, il faut avoir des prédispositions pour ce type de tempos et cette simplicité déroutante qui, une fois mélangés, forment une bouillie très technique assez difficile à imiter. L’originalité de Meshuggah sera recopiée et remâchée au fil des années qui suivront par d’innombrables groupes, formant ainsi pour de bon le style connu sous le nom de Djent. Catch Thirtythree faisait oublier Nothing, détesté par les fans et faisait remonter le groupe dans l’estime de ceux-ci. Un incontournable dans la discographie de Meshuggah et dans le genre lui-même.

Candlemass – Candlemass – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #952
Candlemass – Candlemass – 2005
Suède

La deuxième moitié des années 2000 a vu Candlemass revenir enforce avec son alignement original ainsi que Messiah Marcollin à la voix. Après deux albums solos de Leif Edling sous le nom Candlemass et de nombreuses séparations, le groupe était de retour et avec force avec son album éponyme qui allait relancer sa carrière de façon magistrale. Le retour de Messiah Marcollin sera de courte durée, le temps d’un seul album mais les pièces contenues sur le dit album étaient du pur Candlemass comme à la belle époque avec des pièces épiques qui permettront aux Suédois de se remettre sur les rails et de relancer leur carrière sur des bases encore plus solides qu’auparavant. Cet album était le coup d’envoi pour ce qui allait suivre avec les albums les plus formidables de toute la discographie. Un excellent retour et un excellent album digne des pionniers du Doom épique!

Gorod – The Orb – 2023

Gorod – Technical Death Metal – France
The Orb 2023
Indépendant
7,9/10

J’ai connu la formation Française Gorod il y a un peu plus de dix ans avec son quatrième album A Perfect Absolution. Déjà à l’époque j’écrivais qu’il fallait être prudent avec l’ultra technique dans le Death Metal car on peut facilement et rapidement tomber dans le piège de la redondance et de l’ennui pur et simple.

Trois albums plus tard, est-ce que Gorod est tombé dans le piège? Suite à l’écoute de The Orb, force est de constater que oui, Gorod est tombé dans le panneau du confort des vieilles pantoufles en remâchant une fois de plus le même plat rempli de notes et virtuosité en oubliant un élément essentiel, l’originalité. Je ne dis pas que The Orb est un mauvais album et que c,est mal composé, loin de là. Gorod comporte d’excellents musiciens dans ses rangs mais cinq ans après son dernier album, je m’attendais à ce que le groupe évolue un peu et sorte du lot de tous ces groupes ultra techniques qui offrent maintenant tous la même chose sans se démarquer les uns des autres. Gorod semble régresser depuis A Maze of Recycled Creeds en essayant fort probablement de hisser au niveau de grosses pointures du Death Metal Technique comme Obscura ou Beyond Creation mais en bout de ligne, tout ce que le groupe réussi à faire, c’est de refaire ce qui a déjà été fait depuis les vingt dernières années et l’inutile reprise de Strange Days de The Doors n’aide en rien à faire de cet album un chef d’œuvre.

Composition : 7
Exécution : 9,5
Arrangements : 7
Production : 9
Appréciation : 7

Slough Feg – Atavism – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #951
Slough Feg – Atavism – 2005
États-Unis

À partir de Atavism, Mike Sclazi avait pris la décision de raccourcir le nom du groupe passant de The Lord Weird Slough Feg à Slough Feg. Ceci pour des raisons purement d’ordre pratique, scalzi prétextant que les disquaires ne classaient jamais les albums du groupe au bon endroit. De toute façon, à l’interne, Scalzi faisait toujours référence au groupe en le désignant sous le nom de Slough Feg. Atavism était le cinquième album de la discographie et le dernier album avec John Cobett à la guitare. Cet album est considéré comme étant la consécration de Scalzi et de sa formation, la signature avec Cruz del Sur Music y est possiblement pour quelque chose mais une chose est sûre et certaine c’est que le génie de Scalzi et de Cobett pour la composition étaient à la hauteur pour être en mesure de concocter un album digne de ce nom. Même sans le Lord Weird, Slough Feg continuait à brandir bien haut la flamme Heavy Metal en la faisant brûler encore plus fort que jamais. Un incontournable du Heavy Metal Américain et du Heavy Metal tout court. À écouter sans réserve à haut débit sonore.

Epica – Consign to Oblivion – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #950
Epica – Consign to Oblivion – 2005
Pays Bas

Le Symphonique et le Métal font bon ménage depuis plusieurs décennies et nombreux sont les groupes à s’adonner à ce mélange, notamment dans le Death Metal et le Black Metal. Il xiste aussi une faction plus douce qui embrasse les deux éléments comme la formation Néerlandaise Epica. Bien que je juge peut-être trop sévèrement tout ce qui se rapproche de près ou de loin au Power Metal, je me dois de mentionner certaines formations qui ont apporté une certaine influence avec des genres plus gentils et plus doucereux que d’Autres formations plus extrêmes. Epica est une de ces formations ayant eu un certain impact sur l’histoire métallique mais certainement pas dû à sa puissance et à son agressivité. Son deuxième album, Consign to Oblivion, nous donnais une leçon de musique classique avec des guitares un peu plus musclées et une voix soprano généralement issue de l’Opéra. Je suis conscient que la musique de Epica n’est pas la plus méchante et la plus frappante mais force est d’avouer que son côté symphonique est digne de grands compositeurs. Un album qui a marqué la scène Power Metal et qui s’adresse à ceux et celles qui aiment quand c’est plus doux et moins dans ta face.

Ribspreader – Congregating the Sick – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #949
Ribspreader – Congregating the Sick – 2005
Suède

Rogga Johansson est un autre de ces musiciens ultra prolifiques œuvrant dans d’innombrables projets. Johansson fait partie des pionniers du Death Metal Suédois et sa feuille de route est assez impressionnante depuis la la moitié des années 90. Ribspreader est l’un des nombreux projets, dans ce cas pratiquement un projet solo, à avoir influencé de près ou de loin le monde du Death Metal avec la fameuse sonorité typique Suédoise. La légendaire Boss HM-2 fait évidement partie de l’arsenal de Johansson et par le fait même est le secret derrière cette sonorité granuleuse qui a défini le Death Suédois. Ribspreader n’a jamais réinventé la roue et le but du groupe n’a au grand jamais été de réinventer quoi que soit. Des riffs gras et incendiaires, une rythmique directe et droite et des pièces agressives qui cognent dur, voilà la recette idéale pour être en mesure de sortir un album enlevant. Congragating the Sick nous donnait cette recette et est devenu un classique du genre qu’il faut absolument mettre dans sa liste d’écoute.

Strapping Young Lad – Alien – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #948
Strapping Young Lad – Alien – 2005
Canada

Mener plusieurs projets musicaux à la fois est plutôt récurrent et pratiquement banal, j’en conviens. Mener plusieurs projets ayant un impact important sur le vaste monde métallique relève du génie surtout si tous ces projets sont totalement différents les uns des autres tout en ayant une connexion entre eux. Le grand Devin Townsend a même poussé l’audace à faire de ses projets multiples de pures folies musicales en étant capable de ne jamais répéter deux fois la même formule. Alien, quatrième album de Strapping Young Lad, était un de ces albums qui montraient tout le génie disjoncté de Townsend avec des pièces tantôt chaotiques, tantôt remplies de sensibilité avec une agression sonore d’une sauvagerie incroyable riches en textures diverses. Le bonhomme puisait ses idées un peu partout dans divers styles musicaux pour créer un parfait mélange de Death et Thrash Metal avec une énorme influence mécanique issue de la musique Industrielle pour créer un monstre venât directement d’une autre planète, voire d’une autre galaxie. Alien c’était ça. La folie pure de Townsend mise en musique de façon magistrale. À écouter avec un volume élevé sans rien faire d’autre que de se faire varloper par cette tempête retentissante.

Pain – Dancing With the Dead – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #947
Pain – Dancing With the Dead – 2005
Suède

Peter Tagtgren est un des musiciens de la grande scène métallique mondiale ayant eu et ayant toujours aujourd’hui une carrière des plus prolifiques et fort influence pour le cours de l’histoire de la musique extrême. Que ce soit avec son projet Hypocrisy ous ses apparitions éphémères avec Bloodbath et Lock Up le bonhomme a toujours su nous surprendre et apporter un vent de fraîcheur dans ce vaste monde musical bruyant. C’est cependant avec son projet solo Pain que Tagtgren a vraiment montré qu’il pouvait être versatile et sortir de sa zone de confort en offrant un Métal Industriel puissant et très original. Dès 1997, Pain a en quelque sorte réinventé le genre en apportant des riffs caustiques avec des rythmiques très mécaniques et des atmosphères vaporeuses en utilisant les claviers en avant plan et les guitares comme remplissage. Dancing With the Dead, quatrième album du projet, renforçait ces éléments et les poussait à un tout autre niveau prouvant ainsi que Tagtgren était non seulement un génie de la composition mais aussi un producteur incroyable. Cet album permettra à Pain de signer chez Roadrunner pour une seul et unique album avant de se joindre à Nuclear Blast pour tous ses albums suivants. Un album éclaté et riche en sonorités parfait pour celui qui recherche quelque chose de différent et qui n’a pas peur de s’aventurer vers des éléments moins standards dans les sous genres métalliques.

Despised Icon – The Healing Process – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #946
Despised Icon – The Healing Process – 2005
Canada

Dès les premières chroniques de l’évolution métallique je m’étais juré de ne pas parler du Deathcore car selon moi, ce type de musique extrême découle plus du Hardcore que de la grande famille métallique. Cependant, il y a des exceptions à tout et la formation Québécoise Despised Icon fait partie de ces exceptions. Avec son deuxième album, le groupe de Montréal délaissait ses racines Grindcore pour embrasser pleinement le Deathcore et en devenir l,un des pionniers mondiaux. C’est aussi avec cet album que Alex Erian change de poste passant de batteur à chanteur, scellant ainsi le destin de groupe à l’échelle Internationale. Bien que le Deathcore était à l’avant plan, ce type de musique extrême n’était pas courant à cette époque et une grosse partie de la musique de Despised Icon demeurait très technique et comprenait suffisamment d’éléments Death Metal pour sortir du lot et se démarquer des innombrables groupes qui suivront cette tangente par la suite. Personnellement, je n’ai jamais été un amateur de Deathcore et les chances que je m’y adonne un jour sont extrêmement minces. Par contre, The Healing Process est album du genre qui me plait et que je recommande fortement.

Shining – IV-The Eerie Cold – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #945
Shining – IV-The Eerie Cold – 2005
Suède

Sans le vouloir et honte à moi, je suis passé par-dessus les deuxième et troisième albums de la formation Suédoise Shining lors de précédentes chroniques de mon évolution métallique. Je sais, c’est impardonnable mais je me rattrape tout de même avec le quatrième album qui est tout aussi génial que les deux albums précédents. Niklas Kvarforth semble être une créature profondément meurtrie avec fort probablement un passé trouble et une santé mentale assez fragile. Les excès de violence lors des concerts, l’auto mutilation et la promotion ouverte du suicide font de Kvarforth un personnage controversé et ça se ressent énormément dans sa musique. The Eerie Cold est le premier album du groupe à changer de style en incorporant des éléments plus progressifs avec des guitares acoustiques et divers styles de vocaux. La nature Black Metal dépressif est toujours présente et le demeurera sans aucun doute sur toutes les parutions de Shining. Si nous faisons fi des histoires violentes concernant Kvarforth, il est indéniable que le bonhomme est tout un génie musical. Un génie torturé mais tout un génie. En écoutant ce quatrième, nous ne pouvons que constater l’étendue de son œuvre et surtout la douleur et ce mal de vivre qui habite l’âme de Niklas Kvarforth. Un incontournable du Black Metal Scandinave.

Origin – Echoes of Decimation – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #944
Origin – Echoes of Decimation – 2005
États-Unis

Quand on parle de Death Metal Extrême, on ne peut passer sous silence l’apport très important que la formation Américaine Origin a eu sur le vaste monde métallique. Avec Echoes of Decimation, il était clair que le groupe était devenu une sorte de légende et un pionnier du Death Metal à la fois brutal et technique et sa réputation n’était plus à faire. Cependant, il faut se dire les vrais affaires : Origin ce n’est pas pour tout le monde. Si notre oreille n’est pas habituée à ce type d’agression sonore, il se peut qu’on en perde des bouts et qu’on se demande ce qui se passe. Echoes of Decimation est en plein le type d’album tellement poussé à l’extrême qu’il pourrait en rebuter plusieurs. Avant de s’imprégner dans la musique de Origin, il est fortement conseillé d’envisager commencer par quelque chose de moins chaotique avant de tenter d’assimiler un album comme celui-ci. Un classique à découvrir ou redécouvrir pour ceux qui n’ont pas peur de se faire frapper violement par une musique éclatée et difficile d’accès.

Cephalic Carnage – Anomalies – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #943
Cephalic Carnage – Anomalies – 2005
États-Unis

Après deux premiers albums négativement et vertement critiqués par plusieurs amateurs, Cephalic Carnage avait réussi à trouver un certain consensus au sein de la communauté métallique à partir de son troisième album. Avec Anomalies, le groupe Américain mettait de l’avant son quatrième album avec une bien meilleure production et une technicité plus élevée que la moyenne en se dirigeant vers un Death Metal ultra complexe tout en gardant ses racines Grindcore tout au long de l’album. Malgré une discographie plutôt courte, Cephalic Carnage avait réussi à se tailler une solide place parmi les gros noms du Death Metal Technique et à donner des leçons de composition sophistiquée. Anomalies est un parfait exemple d’évolution musicale en peu de temps et un excellent album qui demeure un classique encore aujourd’hui.

Beheaded – Ominous Bloodline – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #942
Beheaded – Ominous Bloodline – 2005
Malte

Même si Beheaded n’a jamais eu le statut de grosse pointure du vaste monde métallique, son apport à la musique extrême est indéniable et fort important. Alors que le Death Metal Brutal était principalement une affaire typiquement Américaine, Beheaded avait su tirer son épingle du jeu en offrant des riffs d’une brutalité sans pareil et une rythmique qui frappait fort. Certains diront que ce groupe est pratiquement un total inconnu et ce n’est pas faux mais de notre côté de l’Atlantique seulement car en Europe, Beheaded est considéré comme étant le Cannibal Corpse du vieux continent. Ominous Bloodline prouvait que le groupe Maltais avait l’étoffe des grands du genre et allait finir par se faire connaître à travers le monde. Un excellent album de pure brutalité musicale fortement conseillée au néophyte qui veut approfondir son apprentissage de la musique extrême.

Taake – Hordalands -Doedskvad – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #941
Taake – Hordalands -Doedskvad – 2005
Norvège

Quand on analyse certains éléments de musique extrême comme le Black Metal, parfois on peut s’étonner de découvrir que la base ayant servi à façonner des riffs ou des pièces complètes peuvent souvent différer de ce que nous imaginions. Prenons par exemple le troisième album du « one man band » Taake, Hordalands -Doedskvad : Dès les premiers riffs on s’aperçoit que la guitare suit un modèle musical carrément emprunté à la musique Folk avec des éléments de musique classique bien assis sur une rythmique ultra rapide et le tout bien enveloppé dans une agression sonore d’une très grande sauvagerie. Or, si on enlève toute cette rapidité et cette distorsion sur les guitares, on se retrouve face à une musique étoffée d’une douceur et d’une beauté déconcertante. C’est là que l’on constate tout le génie musical d’un compositeur et dans le cas de Hoest, cerveau derrière Taake, le mot génie de la composition prends tout son sens. Lorsqu’on écoute de la musique, il est intéressant de creuser plus loin pour analyser ce qui en est vraiment avant de sauter aux conclusions et d’affirmer que ce Black Metal n’est que du bruit. Un excellent album incroyable qu’il nous faut prendre en considération si nous sommes le moindrement curieux et mélomanes. Un album d’une importance capitale dans le vaste univers métallique et de son histoire.

Judas Priest – Angel of Retribution – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #940
Judas Priest – Angel of Retribution – 2005
Angleterre

Angel of Retribution était le seizième album des titans du Heavy Metal Judas Priest. Cet album marquait le retour de Rob Halford au sein de la formation après un peu plus de dix ans d’absence. La période Tim « Ripper » Owens fut difficile tant pour le groupe que pour Owens lui-même, les bottines de Halford étaient fort grandes et malgré le bon vouloir des deux parties concernées, il était clair que le succès n’était pas au rendez-vous. Ce retour de Halfors était donc une bénédiction tant pour les fans que pour le groupe lui-même et ce premier album en plus de dix ans avec Halford en avant plan fut célébré en grandes pompes. Musicalement, on retrouvait le Judas Priest originel avec ses riffs épiques et la voix qui avait du groupe ce qu’il a toujours été et sans être le meilleur album de sa carrière, Judas Priest signait une très bon album que les fans attendaient depuis Painkiller, ce qui était grandement réussi. Le Judas Priest des années 80 était revenu et c’était tant mieux!

Moonsorrow – Verisäkeet – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #939
Moonsorrow – Verisäkeet – 2005
Finlande

Au milieu des années 2000, le Folk Metal était devenu un genre à part entière qui gagnait de plus en plus d’adeptes à travers le monde et pour cause : L’engouement pour les récits ancestraux et les sonorités musicales d’un autre temps allait chercher de plus en plus de fans qui s’ouvraient à d’autres genres et d’autres instruments qui sortent du standard métallique. Des groupes comme Moonsorrow ont grandement contribué à cet essor de la musique traditionnelle mélangée au métal plus extrême et avec son quatrième album, le groupe Finlandais nous en montrait encore plus grâce à des riffs puissants et des éléments atmosphériques qui nous transportaient sur le lieu de batailles épiques et dans la vie générale de leur ancêtres Vikings. La carte de Moonsorrow se jouait avec de longues pièces grandioses alliant mélodie et puissance sonore bien ancrés sur les compositions de génie composées par les cousins Sorvali. Avec Finntroll, Moosorrow est un des pionniers du Folk Metal Finlandais et continue toujours à nous surprendre d’album en album.

Immolation – Harnessing Ruin – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #938
Immolation – Harnessing Ruin – 2005
États-Unis

Depuis ses tout débuts la formation Américaine Immolation n’a cessé de nous étonner à chaque sortie d’album en tentant de se réinventer. C’est exactement ce que le groupe a fait avec son sixième album, Harnessing Ruin. Tout en gardant ses profondes racines Death Metal brutal et technique, les membres du groupe ont pris un léger virage en incorporant de nouvelles textures à leur musique notamment avec des éléments dissonants et plus techniques qu’auparavant. On ne pourra pas dire qu’Immolation n’essaie pas d’évoluer et même si cette évolution ne plaisait pas à tous, le résultat fur foudroyant et fort intéressant. Harnessing Ruin prouvait une fois de plus que le groupe New Yorkais était toujours de la partie et continuait à être influent dans son domaine musical extrême. Certes assez différent mais familier en même temps. Un excellent album digne de faire partie de cette belle évolution métallique et un modèle pour les générations à venir!

Enslaved – Heimdal – 2023

Enslaved – Progressive Black / Viking Metal – Norvège
Heimdal – 2023
Nuclear Blast
9.5/10

Enslaved ne cessera jamais de nous étonner d’album en album par sa qualité musicale incroyable. Ceux qui ont encore espoir de voir le groupe Norvégien revenir à ses racines purement Black Metal devront finir par faire une croix là-dessus une bonne fois pour toutes. Enslaved est à des années lumières de ses débuts et continue toujours d’évoluer à chaque album.

Heimdal est le seizième album de la discographie et fait directement suite au mini album Caravans to the Outer Worlds paru en 2021. D’ailleurs, cette pièce figure sur Heimdal ce qui apporte plus de rapprochements entre les deux sorties. Encore une fois, Ivar Bjornson signe toute la musique du groupe avec tout son génie musical que nous lui connaissons. Heimdal, c’est du grand art dans tous les sens du terme. Musicalement très complexes et riches en sonorités diverses, les pièces contenues sur cet album forment un tout avec un fil conducteur qui lie chacune de ces pièces les unes aux autres avec une production digne de ce nom. Bjornson et Kjellson ont affirmé dans le passé qu’avec l’album E, ils commençaient tout juste à savoir composer convenablement et ça se sent avec Heimdal que le duo est en pleine ébullition créative et artistique. En écoutant l’album, j’ai été dérouté en croyant qu’il était très court mais dans la réalité, il dure plus de cinquante minutes ce qui confirme que cet album est excellent et passe très rapidement au fil des pièces.

Heimdal est une autre incroyable réussite de Enslaved qui signe ici un de ses meilleurs albums en carrière. Il est intéressant de constater qu’il y a encore de la musique intelligente et cérébrale dans le vaste monde métallique et Enslaved nous sert une autre leçon musicale extraordinaire.

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Korpiklaani – Voice of Wilderness – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #937
Korpiklaani – Voice of Wilderness – 2005
Finlande

Avec un premier album explosif, la formation Finlandaise Korpiklaani avait pris le monde du Folk Metal par surprise avec des pièces enjouées et festives rendant hommage à la vie des ancêtres. Sur Voice of Wilderness, le groupe continuait là où il avait laissé avec des compositions tout aussi festives et très rapides mélangeant habilement le Thrash Metal avec le Folk ancestral joué par des violons, des flûtes et autres instruments associés au Folk. Cependant, Korpiklaani y allait plus avec une musique traditionnelle plus récente que celle jouée par d’autres groupes. Cette sonorité était plus issue du 17e et 18e siècle et s’apparentait grandement à la musique traditionnelle qui se faisait ici avec des allures de reels ou de gigue tout en conservant certains éléments issus de la Polka plus souvent trouvée dans les racines musicales Finlandaises. Le fait de chanter en Anglais a fort probablement contribué à ce que le groupe se fasse entendre à travers le monde et trouve une nouvelle horde de fans à travers la planète. Voice of Wilderness est un excellent album de pur Métal Folklorique qui brasse et qui rends joyeux!

Kreator – Enemy of God – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #936
Kreator – Enemy of God – 2005
Allemagne

Après un retour à ses racines originelles sur Violent Revolution, Kreator poursuivait dans cette voie avec Enemy of God, l’un des meilleurs albums de la discographie du groupe. Mille Petrozza et Ventor y allaient avec des riffs incendiaires et une rythmique rapide et agressive comme dans le bon vieux temps tout en offrant une sonorité plus moderne. Kreator nous prouvait qu’il était encore le maître du Thrash metal Allemand et pouvait concocter d’excellentes pièces. Le grand retour du Thrash Metal du milieu des années 2000 n’était pas étranger à ce retour aux sources. Les fans en redemandaient et le groupe avait compris qu’il avait intérêt à offrir à ses fans ce qu’ils voulaient par-dessus tout : De la musique qui décape, qui est rapide et qui frappe dans le tas. Un excellent album digne de ce nom pour Kreator qui marquait une sorte de renaissance pour le groupe.

Arkona – Lepta – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #935
Arkona – Lepta – 2004
Russie

Sortir deux albums en huit mois, il faut quand-même le faire quand on est un petit groupe qui débute et qui veut faire sa place dans le vaste monde métallique mondial. Аркона (Arkona) avait réussi cet exploit avec brio en nous présentant son deuxième album Лепта (Lepta) huit mois après la sortie de son tout premier album. Masha et sa bande poursuivaient ce qu’ils avaient entrepris en augmentant la qualité des pièces et leur technicité dans un mélange tournant autour du Black Metal avec d très fortes doses de Folk. Les flûtes, les claviers et les guitares abrasives faisaient partie intégrantes des compositions de Masha et ce qui surprenait le plus c’est que la petite bonne femme était seule à bord de son navire avec des musiciens invités à jouer sur les deux premiers albums. Ce n’est qu’à partir du troisième album que le projet solo de Maria Arkhipova (Masha Scream) s’est transformé en groupe à part entière. Masha est toutefois toujours demeurée la grande tête pensante du groupe et c’est grâce à elle si Arkona a pu rapidement gravir les échelons et ainsi devenir l’une des figures de proue du Folk Metal mondial. Lepta était seulement le deuxième album mais servira à paver la voie du groupe pour la suite extraordinaire du groupe et des sorties qui suivront.

Devin Townsend – DevLab – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #934
Devin Townsend – DevLab – 2004
Canada

DevLab de Devin Townsend ne plaira sans doute pas à la majorité des métalleux et pour cause. Cet album, comme son nom l’indique, est un gigantesque laboratoire sonore dans lequel Townsend expérimente avec les sons. Ce dernier a même donné une description à ce projet : Heavy Metal Ambiance et affirme que c’est un des albums dont il est le plus fier mais qu’il sait pertinemment qu’il n’attirera pas beaucoup de fans. Alors Sinistros, pourquoi tu en parles dans ton évolution métallique alors si cet album est un des plus bizarres de Townsend? Tout simplement car DevLab est loin d’être bizarre et que d’une certaine manière, il a contribué à démystifier la musique Industrielle et expérimentale et à présenter aux métalleux désireux d’élargir leurs horizons une plateforme sonore différente qui pourrait leur permettre d’évoluer et de créer autre chose que du standard préétabli en incorporant des éléments totalement à l’opposé de la musique dite normale. DevLab n’est certes pas un album conventionnel mais il demeure tout à fait intéressant pour la suite des choses!

Air Raid – Fatal Encounter – 2023

Air Raid – Heavy Metal – Suède
Fatal Encounter – 2023
High Roller Records
6.8/10

Autant j’ai pu aimer Across the Line en 2017, autant je suis plus que perplexe face au quatrième album des Suédois de Air Raid. Quétaine et réchauffé sont les deux termes qui me viennent rapidement en tête après avoir écouté Fatal Encounter.

Le Heavy Metal n’a jamais vraiment cessé d’exister depuis ses débuts au milieu des années 70. Certes, le genre a connu une énorme baisse de popularité dans les années 90 mais un regain de vie est apparu dans les années 2000, notamment grâce à de vieux routiers reprnant du poil de la bête. De jeunes formations comme Portrait et Air Raid avaient repris le flambeau au milieu des années 2000 pour faire revivre le genre. Justement pour Air Raid, après trois excellents albums, voici que la formation semble s’orienter vers un Heavy Metal plus accessible, plus facile et surtout plus mielleux à l’image des Dokken, Stryper ou Yngwie Malmsteen. Sans affirmer que cet album est mauvais, on est très loin du véritable Heavy Metal qui écorche comme Satan ou Mercyful Fate. On se contente avec des petits riffs accrocheurs ultra faciles, une voix sans mordant et des compositions d’une incroyable mollesse. Ça manque de puissance et d’énergie comme si le groupe avait décidé de devenir un groupe de Glam comme dans les années 80.

Donc, pour moi Fatal Encounter sonne le réchauffé et est totalement dénué d’intérêt. Dommage, je vais me rabattre sur du vrai bon Heavy Metal avec du tonus et de la puissance à revendre.

Composition : 5
Exécution : 8.5
Arrangements : 7
Production : 8.5
Appréciation : 5

Marduk – Plague Angel – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #933
Marduk – Plague Angel – 2004
Suède

La réputation du groupe Suédois Marduk n’était plus à faire en 2004. Avec un neuvième album, Marduk dominait depuis un bon bout de temps la sphère du Black Metal Scandinave sans chager de sonorité d’album en album. Sur Plague Angel, le groupe persistait et continuait à nous imprégner de sa musique noire et acérée en nous balançant des riffs mordants et une rythmique d’une vitesse phénoménale. Marduk montrait aux impies ce qu’est le véritable Black Metal et leur montrait la voie à détester encore plus la religion, en l’occurrence toute la Chrétienté avec son message prônant le Satanisme et la grande noirceur. Alors que le nom du groupe fait référence à un des Dieux de la première génération, Dieu de la lumière qui plus est, le nom Marduk ainsi attribué faisait office de moquerie envers toutes les religions et par le fait même de blasphème extrême. Fortement déconseillé si pour vous la piété est dans vos valeurs primordiales.

God Dethroned – The Lair of the White Worm – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #932
God Dethroned – The Lair of the White Worm – 2004
Pays-Bas

God Dethroned est l’un de ces groupes n’ayant pas vraiment connu la notoriété dont ils méritaient. Au fil de ses albums, le groupe des Pays-Bas aurait pu aisément se retrouver bien plus haut dans la grande scène métallique mondiale mais même s’il demeure connu des fans de musique plus extrême, son nom circule moins dans les discussions entre métalleux. Pourtant, la musique de God Dethroned est d’une qualité tout de même assez élevée et le groupe n’a jamais vraiment fait de faux pas avec l’un de ses albums. La preuve est qu’en écoutant attentivement The Lair of the White Worm, on constate que le degré de composition est assez impressionnant et regorge de textures musicales de haut niveau et des structures assez complexes tout en gardant le cap vers la mélodie et les éléments accrocheurs pour captiver l’auditeur. Malgré moins de reconnaissance que certains groupes du même genre, il est indéniable que God Dethroned a eu une influence sur plusieurs groupes et continue à maintenir cette influence depuis ses tout débuts. Si vous ne connaissez pas encore le groupe et cet album, je vous conseille fortement de vous y mettre!

Die Apokalyptischen Reiter – Samurai – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #931
Die Apokalyptischen Reiter – Samurai – 2004
Allemagne

Ayant signé sur Nuclear Blast pour son quatrième album, Die Apokalyptischen Reiter s’était assuré de faire sa place sur la grande scène métallique mondiale. Avec Samurai, le groupe Allemand avait poussé sa sonorité encore plus loin en incorporant divers styles musicaux passant du Death Metal pur et dur au Rock And Roll puis revenir au Heavy Metal pour repartir de plus belle avec des éléments électroniques sans oublier ses racines Folk. On dit de Samurai que c’est l’apogée du groupe dans sa carrière, du moins il est évident que c’est l’album le plus complet et le plus divertissant et fort probablement le meilleur de la discographie. Samurai nous montre et nous prouve que mélanger les styles peut être bénéfique et surtout être influent sur toute une génération de nouveaux musiciens. Si vous aimez quand ça brasse et que c’est entraînant d’un bout à l’autre d’un album, Samurai est tout à fait indiqué pour passer une cinquantaine de minutes avec la mâchoire grande ouverte!

Bodyfarm – Ultimate Abomination – 2023

Bodyfarm – Death Metal – Pays-Bas
Ultimate Abomination – 2023
Edged Circle Productions
8,7/10

Avec le décès tragique de Thomas Wouters en 2019, rien n’était certain quand à l’avenir de Bodyfarm. Avec l’excellente réponse de Dreadlord, sorti quelques semaines après le décès de Wouters, les membres restants du groupe ont pris la décision d’aller de l’avant et de continuer le projet. Trois et demi plus tard, Bodyfarm nous offre son cinquième album avec un nouveau chanteur/bassiste répondant au nom de Ralph de Boer.

Ultimate Abomination poursuit là où le groupe nous avait laissé en 2019 avec sensiblement la même sonorité et la même fougue Death Metal des quarte premiers albums. Cette chronique étant faite à partir de l’écoute du vinyle, je me dois de mentionner que la production est un peu fade et donne l’impression que le produit final a été fait en mono. Ça sonne « flat », les instruments sont tous imbriqués dans la même voie, les dynamiques ne sont pas très au rendez-vous. Mais, si on passe par-dessus cet aspect, on peut aisément affirmer que l’album sonne quand-même bien et les compositions sont fort bien réussies. Comme pour le passé, Bodyfarm nous attaque avec des riffs puissants et mélodiques avec une forte dose de granulation dans le son des guitares donnant ainsi un effet un peu sale dans la globalité sonore. Bien sûr, le groupe ne réinvente rien mais garde à l’esprit les idées et les textures qui ont façonné le Death Metal Néerlandais avec les Asphyx, Sinister et Hail of Bullets. Bref, du vrai Death Metal qui garroche et nous en met plein la gueule.

Une autre belle réussite pour Bodyfarm qui se retrouvera forcément dans les tops 2023. À écouter avec un volume élevé pour sentir la toute puissance des pièces!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 8.5
Appréciation : 8.5

Anaal Nathrakh – Domine Non Es Dignus – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #930
Anaal Nathrakh – Domine Non Es Dignus – 2004
Angleterre

Sur Domine Non Es Dignus, le duo Anglais Anaal Nathrakh avait poussé le bouchon de l’extrémisme musical encore plus loin avec un parfait mélange de Black Metal, de Grindcore et d’Industriel d’une sauvagerie sonore à glacer le sang des non-initiés. C’est aussi avec cet album que le duo a établi les bases solides de sa sonorité qui deviendra sa marque de commerce pour tous les autres albums à suivre. Alliant des riffs mélodiques avec une rythmique à fond de train et des vocaux tantôt hurlés et distorsionnés, tantôt clairs avec une touche Heavy Metal des années 80, Anaal Nathrakh venait de briser des barrières en permettant d’aller encore plus loin dans le monde du Métal extrême. Le côté très mécanique des pièces venait renforcer cette sensation d’agression sonore et se prêtait merveilleusement aux diverses textures musicales proposées. Season of Mist avait vu juste en signant le groupe pour ce deuxième album, la production s’en trouvait améliorée et rendait justice aux compositions de l’album. Anaal Nathrakh venait d’entrer dans la cour des grands et se taillerait une place importante dans la grande scène métallique mondiale à partir de ce moment.

Memoriam – Rise to Power – 2023

Memoriam – Death Metal – Angleterre
Rise to Power – 2023
Reaper Entertainment
9/10

Décidément, la formation Anglaise Memoriam ne chôme pas et est particulièrement prolifique depuis la sortie de son premier album en 2017. Initialement foncée par l’ex chanteur de Bolt Thrower, Memoriam nous sert son cinquième album en ce début 2023 ce qui fait une belle moyenne de pratiquement un album par année, ce qui pourrait être un signe de dilution pour certains groupes.

Dans le cas de Memoriam, rien n’est dilué et même si le groupe ne réinvente pas le Death Metal à proprement parler, ses membres vétérans de la grande scène continuent une fois de plus à nous servir un Death Metal originel de qualité qui n,a rien à envier à quiconque. Rise to Power contient d’excellents riffs biens ancrés à une rythmique qui cogne dur et une production claire et puissante. Nous avons droit à un heureux mélange de Bolt Thrower et de Benediction avec une belle touche plus personnelle qui perpétue la tradition initiée au début des années 90. Rise to Power est à ce jour fort probablement le plus solide album de la discographie du groupe, les pièces sont entraînantes et percutantes et son dignes de ce que l’on appelle Death Metal.

Ce cinquième album de Memoriam fera sans nul doute partie des tops de 2023 même s’il est trop tôt pour se prononcer sur ce fameux palmarès de fin d’année. Il reste énormément d’albums à venir cette année mais Memoriam part ça en grand en 2023!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Tsjuder – Desert Northern Hell – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #929
Tsjuder – Desert Northern Hell – 2004
Norvège

La formation Norvégienne Tsjuder fait partie de la nouvelle vague de groupes Black Metal Scandinaves qui, au tournant des années 2000, ont brandi la flamme bien haut en faisant évoluer le genre. Après deux albums à la sonorité vicieuse et crasseuse, Tsjuder s’était retrouvé sur Season of Mist pour son troisième album. Desert Northern Hell jouissait d’une bien meilleure production qui rendait justice aux compositions incisives du groupe, ce qui a également permis au trio de conquérir la grande scène Black Metal mondiale. C’est à grands coups de riffs sauvages et une rythmique changeante que Tsjuder a présenté Desert Northern Hell à la populace métalleuse et c’était plutôt réussi. Ce troisième album s’inscrit comme étant la pierre angulaire de la courte discographie du groupe. À écouter en se tenant sur nos gardes car cet album n’est pas destiné à ceux qui ne sont pas familiers avec le métal noir extrême.