Necrophobic – Womb of Lilithu – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1418
Necrophobic – Womb of Lilithu – 2013
Suède

La formation Suédoise Necrophobic n’a plus vraiment besoin de présentations, du moins pour la majorité des amateurs de musique extrême et sombre qui creusent plus loin que Cradle of Filth ou Dimmu Borgir. Necrophobic, c’est un pionnier très important du Black/Death Metal qui cumule une impressionnante discographie sans réel mauvais album au fil des décennies. Vous me direz que le groupe n’a jamais vraiment changé ni même évolué au cours de sa carrière et vous aurez raison. Mais, à quoi bon tenter de changer sa recette quand elle est parfaite et qu’on en redemande à chaque sortie d’albums? Pourquoi demander à notre mère de changer sa recette de lasagne quand on en toujours raffolé? Womb of Lilithu, septième album des Suédois, réitérait cette fameuse recette avec les mêmes ingrédients et c’était parfait comme ça. Un autre très bon album de la part de Necrophobic qui prouvait qu’il était toujours maître de la situation et le pionnier ténébreux qu’il avait toujours été depuis ses débuts en 1990.

Die Krupps – The Machinists of Joy – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1417
Die Krupps – The Machinists of Joy – 2013
Allemagne

En 2013, la formation Allemande Die Krupps nous revenait avec un premier album complet en plus de 15 ans. The Machinists of Joy présentait une musique très mécanique et abrasive comme le groupe nous avait proposé de puis ses débuts en revisitant les sonorités qui avaient fait sa renommée depuis sa création en 1980. Tout comme Ministry, Die Krupps avait débuté en tant que formation Synth Wave avec des relents EBM et Industriels mais au fil de sa carrière et des albums, les Allemands avaient bifurqué vers une musique plus caustique en incorporant des éléments typiques du Heavy Metal devenant ainsi l’un des pionniers du Métal Industriel. The Machinists of Joy est évidemment très orienté « machine » avec ses claviers puissants et caustiques et sa rythmique saccadée et très entraînante formant un tout qui frappe assez fort. Un incontournable malheureusement passé sous les radars qui prouvait que l’Industriel et le Heavy Metal font bon ménage et peuvent offrir des sonorités incroyables et une force de frappe majeure!

Ihsahn – Das Seelenbrechen – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1416
Ihsahn – Das Seelenbrechen – 2013
Norvège

Ihsahn s’éloignait de plus en plus de ce qu’il l’avait rendu célèbre. Bien que certaines sonorités Black Metal persistaient dans ses compositions, le bonhomme avait pleinement embrassé le Progressif pour en faire son cheval de bataille et cette facette se faisait fortement entendre sur son cinquième album, Das Seelenbrechen. Le contraste était si évident que Ihsahn commençait à perdre ses anciens fans du temps de Emperor pour vraisemblablement s’en faire de nouveaux, cet album était passé plutôt inaperçu dans le vaste univers métallique ce qui est curieux vu sa haute qualité musicale et le perfection des arrangements. Étant donné que le changement déplait et fait un peu peur, la réaction du public était quelque peu prévisible. Das Seelenbrechen solidifiera les bases pour ;les albums suivants et fait intéressant, pour toute sa discographie solo, Ihsahn n’a jamais répété le même album deux fois. Il a toujours tenté de se renouveler ce qui est une excellente chose en bout de ligne car le Norvégien n’a jamais sorti de mauvais album. Même si Das Seelenbrechen demeure le moins connu de sa discographie, il demeure un incontournable classique intemporel!

Rivers of Nihil – The Conscious Seed of Light – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1415
Rivers of Nihil – The Conscious Seed of Light – 2013
États-Unis

Avec dux mini albums sortis de manière indépendante, la formation Américaine Rivers of Nihil avait abouti chez Metal Blade pour la sortie de son premier album, The Conscious Seed of Light et ainsi offrir au monde entier son Death Metal ultra technique et déstabilisant. Le groupe de la Pennsylvanie avait peaufiné des riffs complexes et très gras pour concevoir des compositions à la fois Progressives et très brutales. Jouissant d’une production en béton armé, ce premier album allait mettre le groupe sur la grande carte métallique extrême le faisant connaître d’un bout à l’autre de la planète. Un excellent album avec un quotient de difficulté assez élevé qui plaira à tout amateur de musique intense!

Oranssi Pazuzu – Valonielu – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1414
Oranssi Pazuzu – Valonielu – 2013
Finlande

Avant-Garde, Psychédélique, Chaotique. La formation Finlandaise Oranssi Pazuzu offre une musique difficile d’accès et très loin des standards préétablis depuis ses tout débuts en 2007. Au fil des albums, le groupe a su se réinventer en puisant profondément dans les racines de la musique Progressive et du Krautrock tout en mettant en avant plan des sonorités malsaines provenant du Black Metal cru et direct. Avec Valonielu, troisième album de la discographie, Oranssi Pazuzu passait chez Svart Records et allait être reconnu un peu partout sur la planète pour la richesse de ses textures musicales et des ses arrangements psychédéliques qui nous font voyager dans un délire cosmique à la fois dérangeant et angoissant. Bien évidement que ce groupe ne soit pas si connu, cela fait sans nul doute partie de la démarche artistique. Mais il est indéniable qu’il a ouvert la voie vers plus d’expérimentations qui ont permis de changer la musique avant-gardiste en la menant à un autre niveau cérébral. À écouter en demeurant bien concentré pour en savourer toutes les subtilités.

Dååth – The Deceivers – 2024

Dååth – Industrial Death Metal – États-Unis
The Deceivers – 2024
Metal Blade
9/10

En 2004 je faisais la découverte de la formation Américaine Dååth avec son premier album indépendant, Futility. Étant un fan de musique mécanique et Industrielle, j’avais accroché instantanément au son du groupe. Vingt ans plus tard, je suis toujours content de pouvoir écouter un nouvel album. Le groupe d’Atlanta nous revient avec un cinquième albums après une dizaine d’années d’absence.

The Deceivers reprends là où le groupe nous avait laissés en 2013 avec de nouveaux musiciens dont Krimh de Septicflesh à la batterie venant appuyer Elya Levi et Sean Zatorsky dans les arrangements et les compositions. Des les premières pièces on dénote un changement dans les compositions. Les claviers prennent beaucoup de place en avant plan et le côté joyeux de ceux-ci, mélangé à des riffs plus sombres, apporte un contraste plutôt intéressant au niveau des arrangements. La dualité entre le bien et le mal est palpable tout au long de l’album et les pièces ont une puissance plutôt enviable. On a aussi mis le paquet sur la production, c’est léché, bien poli et extrêmement puissant.

Bref, ce retour de Dååth est un succès sur toute la ligne. The Deceivers est un excellent album à la fois très technique, très vaporeux et surtout très mécanique. Moi, ça entre dans mes cordes et je mets c’est album en bonne position des tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

The Vision Bleak – Witching Hour – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1413
The Vision Bleak – Witching Hour – 2013
Allemagne

Le duo The Vision Bleak avait remis le véritable Gothique sur la carte musicale de la musique sombre et ténébreuse. Au fil de ses albums, The Vision Bleak avait réussi à insuffler un vent nouveau en partant des racines mêmes du mouvement Goth des années 80 avec les Christian Death, Sisters of Mercy et autres Fields of the Nephilim en y ajoutant des riffs puissants et un côté beaucoup lus Heavy. S’appuyant sur divers thèmes reliés à l’horreur et à la littérature sombre, le duo avait visité les Loups Garous, les Vampires ou encore les Fantômes pour étayer des histoires qui cadraient parfaitement à sa musique. Le cinquième album intitulé Witching Hour s’attaquait aux Sorcières célèbres de l’histoire et de la littérature comme la fameuse pas fine dans Hansel et Gretel. Musicalement parlant, le groupe innovait au niveau des claviers en ajoutant des sonorités qui donnaient le ton au sujet à l’image d’une trame sore de film d’horreur. Schwadorf surprenait une fois de plus avec des riffs épiques et puissants sur lesquels le maître du picking traçait la ligne directrice de l’album au fil des pièces. The Vision Bleak continuait à nous offrir une qualité musicale sans failles. Décidément un groupe à découvrir si ce n’est déjà fait!

Sarke – Aruagint – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1412
Sarke – Aruagint – 2013
Norvège

Sarke est le pseudonyme de Thomas Berglie qui a fondé son projet solo en 2008 avec Nocturno Culto de Darkthrone à la voix. Après le premier album, un alignement complet avait été formé pour devenir un groupe à part entière. Avec Aruagint, Sarke poursuivait son ascension vers les sommets du Black Metal avec une musique à la fois abrasive et vaporeuse par moments empruntant des voies musicales tirées du Thrash metal, du Punk et même de la musique Progressive des années 70 pour créer des compositions originales avec une sonorité propre. Bien que les influences de Celtic Frost et Darkthrone se fasse sentir ici et là, le groupe trace son propre chemin pour offrir de la fraîcheur sombre avec des passages de claviers mélancoliques et des éléments nébuleux. Si vous ne connaissez pas encore Sarke et que vous aimez le Black Metal brut bien ficelé, Aruagint est un album à considérer dans votre liste d’écoute ainsi que la discographie complète du groupe.

Bodyfarm – The Coming Scourge – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1411
Bodyfarm – The Coming Scourge – 2013
Pays-Bas

Bodyfarm n’est peut-être pas la plus grosse ou la plus connue des formations de Death Metal. Mais comme dit l’adage : dans les petits pots les meilleurs onguents. Et comme je l’ai expliqué à maintes reprises ces quatre dernières années dans mon évolution métallique, c’est généralement grâce aux petits groupes que la musique extrême s’est développée. Sur son deuxième album, Bodyfarm montait en puissance et en qualité sonore avec des riffs plus gras et une production plus claire et fluide. The Coming Scourge fera connaitre le groupe Néerlandais dans toutes les petites sphères métalliques de la planète et prouvera sans nul doute qu’il est le digne successeur des pionniers comme Asphyx et Thanatos. Un album méconnu méritant de s’y attarder pour y découvrir un Death Metal pur et dur sans aucune prétention!

Týr – Valkyrja – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1410
Týr – Valkyrja – 2013
Danemark

Avec son septième album, la formation Danoise Týr était passée de Napalm records à Metal Blade avec un album digne de ce que le groupe nous avait habitués avec ses albums précédents. De très bons riffs puissants sur des compositions épiques qui relataient une fois de plus la vie des ancêtres, de leurs batailles et surtout de leur identité. Si on recherche du véritable Viking Metal, Týr est en lice pour être l’un des plus influents et des plus démonstratifs du genre et Valkyrja le prouvait amplement. Malgré certains passages un peu plus mous et plus doux, cet album reflétait tout de même le parcours du groupe depuis ses débuts. Si on est amateur de Folk metal mélangé à un Progressif mélodique, cet album est tout destiné à vous faire passer un soixante minutes agréables, si l’on compte les reprises de Iron Maiden et de Pantera dans le compte. Un très bon album à découvrir.

Ministry – From Beer to Eternity – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1409
Ministry – From Beer to Eternity – 2013
États-Unis

Al Jourgensen entrait dans sa deuxième retraite avec Ministry en offrant un album des plus critiqués et selon plusieurs, du pire album de la discographie, jusque-là… From Beer to Eternity réitérait le sujet sensible de la dépendance aux drogues et à l’alcool à laquelle Jourgensen faisait face ce qui avait résulté d’un album passablement décousu selon plusieurs. Mais dans les faits, From Beer to Eternity était un album rétrospective qui couvrait la majeure partie de la carrière d’oncle Al avec des sonorités qui revisitaient des albums phares comme The Land of Rape and Honey et des éléments de Revolting Cocks au fil des pièces. Après la sortie de cet album, Jourgensen était retourné à la retraite mais pour une courte durée puisque Ministry reviendra sur les rails en 2014, une année seulement après l’annonce de cette retraite. From Beer to Eternity n’est effectivement pas le meilleur album de la discographie mais il ne méritait pas tant de haine de la part des trolls de l’internet. C’est un album qui passe bien et qui prouve que Jourgensen était, à l’époque de sa sortie, un génie des arrangements et de la provocation.

Satyricon – Satyricon – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1408
Satyricon – Satyricon – 2013
Norvège

Depuis le temps que j’en parle, le changement avait osé frapper de nouveau en s’attaquant aux racines même du Black Metal originel. Avec son huitième album éponyme, la formation Norvégienne Satyricon s’était orientée vers un style plus Rock au détriment de l’éternelle noirceur crue à laquelle le groupe nous avait habitués. Cet album avait suscité autant de haine que d’amour de la part des fans et ce, à des opposés à 180 degrés. Mais diable, est-ce que cet album est mauvais ou non? Si on s’attendait à avoir un album typiquement Black Metal, oui, cet album peut paraitre mauvais. Mais si on a une oreille plus aiguisée et un esprit plus ouvert, on retrouve d’excellentes pièces bien structurées avec diverses textures atmosphériques et vaporeuses. Satyricon avait osé le changement et c’est plutôt réussi! À découvrir ou redécouvrir!

Rotting Christ – Pro Xristou – 2024

Rotting Christ – Melodic Black Metal / Gothic Metal – Grèce
Pro Xristou – 2024
Season of Mist
9,1/10

Rotting Christ est une incontournable figure de la musique extrême sombre depuis plus de trois décennies. Dès ses débuts typiquement Black Metal, la formation grecque a su se tailler une place enviable dans le vaste monde de la musique peu conventionnelle en influençant bons nombre de groupes et en contribuant au développement du Black Metal et du Gothic Metal avec sons style particulier qui misait plus sur la puissance et la lenteur que la vitesse excessive et les envolées de notes rocambolesques. Pro Xristou est le quatorzième album des frères Tolis qui sont les deux seuls maîtres à bord et la seule force au sein de Rotting Christ.

Rotting Christ ne plait pas à tous et Pro Xristou n’y fera pas exception. Si vous vous attendez à un album comme les premiers, passez votre chemin, cet album n’est définitivement pas pour vous. Le duo a depuis longtemps évolué et migré vers d’autres sonorités en misant plus sur la finesse que l’agressivité et les dix pièces incluses sont à l’image de ce que le groupe propose depuis une vingtaine d’années, c’est à dire de longues pièces vaporeuses avec des riffs simples mais très efficaces et des arrangements extraordinaires. Le son typique de Rotting Christ est toujours présent mais contrairement à son prédécesseur, les compositions sont plus orientées vers le grandiose que sur le brut avec des textures profondes et des éléments plus atmosphériques en formant un tout comme un album concept. Est-ce que cet album est l’un des meilleurs de la discographie? La réponse est non mais est-ce que le groupe a déjà produit un mauvais album? La réponse est aussi non. Les frères Tolis continuent à évoluer et expériemnter avec les sons et les idées tout en demeurant intègres et respectueux de leur idéologie et de leurs origines. La production est une fois de plus spectaculaire et l’aspect graphique est une fois de plus soigné et de très haute qualité.

Rotting Christ signe un autre excellent album qui se marie bien à sa discographie. Pro Xrstou offre tout ce qu’on se doit d’espérer de la part d’un groupe de cette tremper. Un album qui sera définitivement dans les tops de fin d’année.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Gorguts – Colored Sands – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1407
Gorguts – Colored Sands – 2013
Canada

Gorguts est l’un de nos fleurons Québécois qui a largement contribué au développement de la musique dite extrême et surtout ultra technique et ce, à l’échelle mondiale. Il aura fallu attendre une douzaine d’années avant d’avoir un nouvel album suite à une séparation et un retour avec un nouvel alignement. Colored sands nous montrait un Gorguts en pleine possession de ses moyens et avec une évolution musicale qui prouvait que Luc Lemay est définitivement un génie de la composition et des arrangements. En s’entourant de musiciens chevronnés comme Kevin Hufnagel (Sabbath Assembly, Dysrythmia), Colin Marston (Behold the Arctopus, Dysrythmia) et de John Longstreth (Origin), Lemay avait remis Gorguts sur les rails avec un album incroyablement bien construit avec des riffs complexes et des textures déroutantes un peu à la manière de Obscura. Si vous ne connaissez pas encore Gorguts, il serait grand temps de vous y mettre pour découvrir un vaste étendu musical dans lequel la complexité est de mise. Un chef d’œuvre du Death Metal ultra technique à écouter sans réserve!

Uncle Acid and the Deadbeats – Nell’ ora blu – 2024

Uncle Acid and the Deadbeats – Psychedelic Rock / Doom Metal – Anglerterre
Nell’ ora blu -2024
Rise Above records
9,2/10

Depuis ses débuts en 2009, Uncle Acid and the Deadbeats n’a jamais cessé de nous étonner en nous proposant des albums incroyables. Faisant partie des pionniers du fameux retour aux années 70, Uncle Acid s’est démarqué sur la scène Doom et Psychedelic Rock au fil de ses albums sans jamais répéter quoi que ce soit mis à part cette soif de faire briller la flamme originelle des Black Sabbath et compagnie.

Il en faut de l’audace pour proposer un album comme Nee’ ora blu. Oui, on retrouve le Uncle Acid des albums précédents mais pour celui-ci, Kevin Starrs a pratiquement fait tout en solo, de la composition à l’écriture en passant par la performance musicale. Le compositeur a voulu rendre un vibrant hommage au cinéma Italien en particulier avec les styles Poliziotteschi (crime) et Giallo (horreur) en allant chercher des acteurs fétiches de ces styles pour mettre des extraits parlés tout au long de l’album qui fait office d’une parfaite bande sonore comme aurait pu retrouver dans les films Italiens des années 70. À la première écoute, je dois avouer que j’ai été quelque peu dérouté par la direction musicale entreprise sur cet album mais à force de l’écouter, je me rends compte que Starrs est tout un génie de la composition et des arrangements car il a su capturer à merveille l’essence même qui faisait de ces films cultes un élément indispensable du cinéma Italien de cette époque. Il ne faut pas se leurrer, cet album est assez long du haut de ses 78 minutes et si vous rechercher un album typique de Uncle Acid comme The Night Creeper ou Mind Control, vous serez possiblement déroutés voire déçus. C’est un album rempli d’ambiance tantôt vaporeuse, tantôt mystérieuse avec des textures profondes rappelant Ennio Morricone et des arrangements sombres qui prouvent une fois de plus ce génie musical commencé par Starrs avec som premier album.

Prenez votre temps pour apprivoiser la bête, vous n,en serez que récompensés. Pour ma part, J’ai été conquis et Nell’ ora blu fera partie des tops de 2024 et assez haut dans la liste.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Watain – The Wild Hunt – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1406
Watain – The Wild Hunt – 2013
Suède

Le cinquième album de Watain avait déplu. Les fans n’étaient pas heureux de la tournure qu’avait pris le groupe et encore une fois le mot changement était à l’origine de tous les maux de la Terre. Dans ce cas-ci, Watain avait osé s’aventurer dans des contrées plus Progressives ce qui était inacceptable pour l’élite fanatique réfractaire à ce fameux changement. Autant The Wild Hunt avait été démoli, autant il avait été encensé. Certains trolls n’avaient pas hésité à traiter le groupe de poseurs qui faisaient de la musique à la Bon Jovi ce qui était loin d’être le cas, au contraire! Oui, The Wild Hunt est un album différent mais c’est tout de même un album incroyable à qui veut bien prendre le temps de l’écouter comme il se doit et à sa juste valeur. Depuis l’avènement des réseaux sociaux il est incroyable de constater le phénomène des détesteurs qui détestent uniquement pour détester, plus souvent en suivant les dires de certains « influenceurs » et ce, sur une multitude de sujets comme la musique, le cinéma et j’en passe. The Wild Hunt avait passé au tordeur de ces détesteurs absolument pour rien et surtout sans réels fondements. Prenons le temps de réécouter cet album avec nos propres oreilles et non celles de l’opinion de quelconque quidam en quête d’un maigre 10 minutes de gloire. Un excellent album malheureusement sous-estimé qui nous faire prendre conscience que le Black Metal n’est pas uniquement qu’une affaire de sonorités crues et de productions floues.

Revocation – Revocation – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1404
Revocation – Revocation – 2013
États-Unis

Avec son quatrième album, Révocation était tombé dans le panneau de la facilité malgré les éléments techniques. Le groupe avait opté pour une sonorité plus accessible pour les oreilles de la masse métallique s’approchant dangereusement du Metalcore et du Deathcore par moments. Est-ce que cet album était foncement mauvais? Pas vraiment mais suffisamment prévisible et ennuyeux pour que la troupe de David Davidson perde un peu de crédibilité au sein de la communauté métallique mondiale. Des faux pas, ça peut arriver à n’importe quel groupe mais il faut savoir réparer ce que Révocation réussira à faire avec ses albums suivants. Cet album éponyme sera le dernier sous l’étiquette Relapse et demeure à ce jour le plus faible de la discographie tout en contenant certains bons éléments ici et là.

Havok – Unnatural Selection – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1403
Havok – Unnatural Selection – 2013
États-Unis

La formation Américaine Havok est l’une des pierres angulaires du grand retour du Thrash Metal comme dans les années 80. Avec sa touche de modernité et son énergie électrisante, havok avait su faire revivre les temps glorieux des Exodus, Megadeth et Death Angel avec toute la fougue qui venait avec. Le troisième album, Unnatural Selection, est un album plus technique que la moyenne avec des riffs incendiaires et une rythmqiue qui frappe fort. Les compositions sont dignes des plus grands même si l’originalité n’est pas le créneau du groupe. Cet album deviendra en quelque sorte l’apogée de la discographie car le groupe aura de la difficulté à demeurer constant et surtout pertinent avec ses albums suivants. Qupiqu’il en soit, si vous recherchez un Thrash Metal incisif, rapide et comme dans le bon vieux temps, Unnatural Selection est un album à considérer. Bien entendu suffisamment influent pour avoir montré la voie à d’autres groupes de brandir la flamme Thrash des belles années!

Orphaned Land – All is One – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1402
Orphaned Land – All is One – 2013
Israël

Orphaned Land est un des pionniers de la musique métallique abrasive au Moyen Orient, une terre qui, rappelons-le, est très hostile à ce genre musical dû à l’omniprésence de la religion et de ses farouches factions extrémistes. All is One est le cinquième album du groupe Israélien et bien que montrant des signes plus accessibles au grand public, le groupe n’est pas entré directement dans la facilité et les sonorités purement mielleuses, au contraire! Plus accessible ne signifiait pas pour autant moins musclé mais le côté musique traditionnelle et symphonique prenait de plus en plus de place dans la msuqiue de Orphaned Land apportant ainsi des compositions majestueuses et riches en sonorités et textures diverses. Les éléments Progressifs prenaient aussi plus de place donnant un côté plus technique aux pièces au détriment de l’agressivité pure et simple des premiers albums. Il faut un certain courage pour proposer une telle musique dans un pays rongé par la religion mais le groupe a toujours chanté les religions Abrahamiques, la paix et l’unité. Un parfait exemple de persévérance et de détermination.

Jex Thoth – Blood Moon Rise – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1401
Jex Thoth – Blood Moon Rise – 2013
États-Unis

Bien que modérément connue, Jex Thoth est un figure emblématique du renouveau du Doom psychédélique et le Rock Occulte issu des années 70. La chanteuse avait fait ses débuts avec le premier album de Sabbath Assembly avant de fonder Totem qui deviendra finalement Jex Thoth en 2007. La formation pige dans les éléments des années 70 comme Black Sabbath et fait parité des groupes déclencheurs qui font revivre la belle époque originelle comme Blood Ceremony, Lucifer, Witchcraft, Avatarium, Uncle Acid & the Deadbeats et même Ghost. Musicalement parlant, ce deuxi;eme album apportait plus de finesse et de profondeur aux compositions, la lourdeur et les atmosphères vaporeuses étant en avant plan, le son général devient rapidement hypnotique et hallucinant au fil des pièces aves les riffs gras et lourds mélangés aux claviers aux sonorités chaleureuses comme le faisait Deep Purple à son apogée. Si vous ne connaissez pas encore Jex Thoth et que vous aimez le bon Doom originel, je vous conseille fortement de vous y mettre car vous allez manquer quelque chose de grandiose!

Kerry King – From Hell I Rise – 2024

Kerry King – Thrash Metal – États-Unis
From Hell I Rise – 2024
Reigning Phoenix Music
8,5/10

Lorsque Slayer a tiré sa révérence en 2019, Kerry King avait annoncé qu’il continuerait en formant un nouveau groupe. Les années se sont succédé sans trop de nouvelles de la part de King si ce n’est que le projet serait la continuité de Slayer. Kerry King avait même annoncé que c’est la seule chose qu’il savait faire et tout portait à croire qu’n aurait droit à un album de Slayer mais avec d’autres musiciens d’autant plus que certaines pièces du dit album étaient des pièces destinées à la suite de Repentless.

Sachant cela, est-ce que vous vous attendiez à surprise de taille qui allait chambouler le Thrash Metal? Alors pourquoi faire les surpris en entendant From Hell I Rise? Chose promise, chose due. Ce premier album solo de Kerry King c’est du Slayer, point final. Ceux qui sont fans de Slayer et qui ont aimé Repentless, on demeure dans la même veine avec de très bonnes compositions et des riffs incendiaires comme seul King sait nous concocter. Il est intéressant d’entendre les solos de Phil Demmel qui apportent une touche un peu différente à la sonorité, Mark Osegueda a pratiquement le même timbre de voix que Tom Araya en un peu plus agressif et il fait un excellent travail tout au long de l’album. La section rythmique composée de Paul Bostaph et de Kyle Sanders est des plus solides et en bout de ligne la production est puissante rendant justice aux pièces. L’album dure un peu lus de quarante-cinq minutes et ne contient pas vraiment de remplissage, ça passe rapidement ce qui est un bon signe. Finalement, j’ai exactement ce à quoi je m’attendais, ni plus ni moins. Un bon album de pur Thrash à la Slayer qui nous fait passer un bon moment.

Les détracteurs sont toujours présents quoiqu’un artiste de cette trempe puisse sortir et il y aura toujours des mécontents. Pour ma part, j’ai apprécié l’album même si l’originalité n’est pas au rendez-vous, c’est bien composé, c’est bien rendu et ça sonne. Que demander de plus? Slayer is Dead, Long Live the King!

Composition : 8,5
Exécution : 8,5
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Power Trip – Manifest Decimation – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1400
Power Trip – Manifest Decimation – 2013
États-Unis

Le renouveau et le retour du Thrash Metal/Crossover avait fait des petits durant les années 2010 avec en tête de file Power trip, qui avait pris le taureau par les cornes pour créer un style agressif et percutant inspiré des groupes des années 80 comme D.R.I., Cro-Mags ou encore S.O.D tout en capturant une essence plus moderne en suivant la voie des Municipal Waste et autres Iron Reagan qui avaient remis le Crossover sur la sellette. Manifest Decimation comporte de petits bijoux du genre avec des riffs très aiguisés et une rythmique rapides et percutante et se doit d’être mentionné dans la grande évolution métallique pour sa qualité musicale et son influence indéniable sur le Thrash Metal moderne. Grimpez le volume et savourez!

Accept – Humanoid – 2024

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Humanoid – 2024
Napalm Records
8 /10

Je suis un grand fan de Accept depuis que j’ai découvert Fast As a Shark vers la fin 1982 / début 1983. Il y a des périodes du groupe qui sont à oublier, des retours possiblement inutiles en bout de ligne mais quand on repense à l’histoire, on peut aisément dire que Wolf Hoffmann est un sacré compositeur et qu’Accept a fait plus de bonnes que de mauvaises choses dans sa carrière.

Le groupe est rendu à une étape de sa 2e carrière avec Mark Tornillo à la voix. C’est une étape où il n’en faut pas beaucoup pour vaciller dans le confortable et Hoffmann se dirige tranquillement dans le piège avec Humanoid. Ici je ne dis pas que cet album soit mauvais en soi, au contraire. On a droit à un léger vent de changement puisque Wolf Hoffman a décidé de donner de la place à ses musiciens pour la composition ce qui peut-être une bonne et mauvaise chose. Je vais aller droit au but : Humanoid est le plus faible de la discographie avec Tornillo à la voix. Le niveau de composition n’est pas toujours au niveau de ce que Hoffmann peut accomplir, on tombe dans le réchauffé par moments et dans un certaine facilité, surtout au niveau des paroles qui sont loin d’être les textes incisifs de Deaffy. Mais malgré tout, Humanoid contient des très bons riffs et de très bonnes pièces accrocheuses et être de plus faible d’une période définie ne signifie pas pour autant pas bon. C’est un bon album de Accept qui manque de punch et de surprises.

Le fan d’Accept que je suis a bien aimé cet album tout en restant déçu que la barre n,ait pas été montée à un autre niveau. Un album qui ne restera pas dans les annales du groupe mais qui s’écoute bien.

Composition : 7
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 7

Black Sabbath – 13 – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1399
Black Sabbath – 13 – 2013
Angleterre

Black Sabbath. Le Grand-Père du Heavy Metal sans l’ombre d’un doute et les origines même du Doom Metal. On ne se le cachera pas, Black Sabbath a été un instigateur plus qu’un pionnier et son héritage est incommensurable pour la grande évolution métallique. Après le départ de Ozzy rien n’était certain pour le groupe de Birmingham mais un certain Ronnie James Dio était venu remettre le groupe sur les rails mais le départ de ce dernier après deux albums a sonné la fin du Black Sabbath qui avait fait du Heavy Metal une réalité. 13 marquait la réunion de la formation originale sans Bill Ward. Est-ce que cet album était une révélation? Est-ce que Black Sabbath était redevenu le groupe influent qu’il avait été? Les réponses sont évidemment non. Black Sabbath a depuis très longtemps été dépassé par des groupes comme Trouble, Candlemass, Electric Wizard, Cathedral ou Sleep en frais de qualité musicale. 13 se voulait plus être une image nostalgique issue d’un passé plus que lointain et malgré de bonnes intentions et un bon travail de composition, le groupe nous a montré ses signes de fatigue dans lesquels les heures de gloire étaient rendues loin. Même une excellente production et de bonnes idées de riffs ne peuvent aboutir à ce que l’n se devait de s’attendre de la part d’une légende mais cet album est un infini chant du cygne qui bouclait une certaine boucle. Merci Black Sabbath d’avoir été présent pour faire aboutir un genre qui s’est décortiqué en plusieurs sous genres par la suite qui sont encore et toujours bien présents dans le vaste univers musical mondial.

Megadeth – Super Collider – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1398
Megadeth – Super Collider – 2013
États-Unis

Dave Mustaine a toujours eu un contrôle total sur Megadeth. C’est son band, son bébé, ses idées. Idées qui n’ont pas toujours été bonnes au fil des albums, on a qu’à penser au mal aimé Risk. Super Collider, quatorzième album de la discographie, est rapidement devenu un Risk #2 aux oreilles des fans qui n’avaient pas du tout apprécié la direction musicale de cet album, ni l’affreuse pochette d’ailleurs. Il est vrai que la pièce titre est plutôt quétaine et très fromageuse mais était-ce suffisant pour démolir un album de la sorte? Je peux comprendre la frustration de certains, même moi je suis toujours perplexe face à Super Collider comme à Risk. Mais, en y réfléchissant bien, bien que Mustaine a toujours été le capitaine de son navire, il est à noter que l’effort artistique est souvent partagé avec les membres du groupe, dans ce cas-ci Chris Broderick et Shawn Drover qui ont vraisemblablement eu un rôle à jouer dans cette direction musicale plutôt désastreuse. Est-ce que Super Collider est 100% nul au point d’en faire cauchemars? Bien sûr que non. L’album renferme tout de même de très bons riffs ici et là et de très bonnes idées mal exploitées. Il est aussi intéressant de mentionner que ce sera le dernier album de Broderick et Drover, peut-on y voir un signe de grand mécontentement de la part de Mustaine? Toujours est-il qu’avec les échecs des deux albums ayant suivi Endgame, Megadeth se devait de se remettre en question et ce fut chose réussie car les deux albums suivants serton à la hauteur des attentes et du talent de compositeur de Dave Msutaine. Un album qui prouve qu’on peut faire des expérimentations tout en prenant conscience des erreurs de parcours afin de réajuster le tir.

Witches of God – The Blood of Others – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1397
Witches of God – The Blood of Others – 2013
États-Unis

Plusieurs groupes choisissent délibérément l’anonymat de leurs musiciens pour des raisons artistiques ou des raisons de ne pas vouloir interférer avec l’art en soi si le nom des musiciens en question est révélé. Witches of God, groupe originaire de Los Angeles avait quant à lui poussé cet anonymat à un autre niveau : Aucun nom ni sobriquets pour les membres et surtout aucune photo dévoilant qui fait quoi. Witches of God garde donc un certain mystère autour de son identité ce qui permet de mettre l’emphase sur la musique elle-même et nous faire découvrir un premier album digne des grands du Doom et du Stoner. The Blood of Others était sorti de manière indépendante mais avait causé une certaine onde de choc dans le monde de la musique lente remplie de sonorités « fuzzées » et sans vraiment le vouloir, l’originalité du groupe avait influencé à sa façon la manière de remettre au goût du jour les textures psychédéliques et abrasives des années 70 en mélangeant habilement un Doom Metal féroce et puissant avec des éléments hard Rock et parfois à la limite du Punk et du Thrash Metal. Higher Than the Heavens(à la mémoire de Piggy) est une courte pièce aux sonorités familières directement dédiée à Denis D’amour, notre légendaire Piggy national. Ce premier album est tout simplement une bombe sonore qu’il est impératif de connaître afin de s’imprégner de musique caustique pure et dure!

Blood Ceremony – The Eldritch Dark – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1396
Blood Ceremony – The Eldritch Dark – 2013
Canada

Blood Ceremony fait partie de la vague de groupes qui ont brillamment ramené les sonorités des années 70 au milieu des années 2000. Le groupe de Toronto est même l’un des instigateurs de ce retour aux sources en pigeant dans le rock occulte issu de la fin des années 60 avec des riffs puissants inspirés des Balck Sabbath ou Jethro Tull. Le résultat a été époustouflant et a su insurger un nouveau souffle à la magie sonore originelle. Le troisième album du groupe montrait un Blood Ceremony plus mature et plus inspiré que jamais avec des compositions dignes des plus grands noms du genre et la voix chaude et profonde de Alia O’Brien fait partie intégrante du succès que Blood Ceremony obtient depuis ses débuts. Si vous aimez l’originalité et la nostalgie es balbutiements de la musique plus musclée, Blood Ceremony est sans l’ombre d’un doute à considérer pour la force de ses compositions, le raffinement de ses riffs et la puissance de sa sonorité. Un album incontournable très important pour le développement du Heavy Metal moderne et le retour aux sources nécessaire pour tenter de se réinventer.

U.D.O. – Steelhammer – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1395
U.D.O. – Steelhammer – 2013
Allemagne

Udo Dirkschneider est une figure emblématique du Heavy Metal mondial ayant plus de 50 ans de carrière tant avec Accept que son groupe solo U.D.O. Udo a créé plus d’albums avec son projet solo qu’avec Accept et il est intéressant de mentionner qui nous faisons des comparaisons, U.D.O. fait du bien meilleur Accept que Wolf Hoffmann et son groupe hommage. Steelhammer, quatorzième album de la discographie prouvait une fois de plus que Dirkschneider livrait toujours la marchandise avec un Heavy Metal pur qui puisait sa sonorité à même la source qu’il avait lui-même contribué à instaurer vers la fin des années 70. U.D.O. n’a jamais flanché depuis sa création en 1987 en offrant toujours de la qualité musicale et des riffs dignes du grand Udo Dirkschneider. Un autre excellent album à la hauteur du personnage que l’on se doit d’écouter au plus vite si ce n’est déjà fait!

Entrails – Raging Death – 2013

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1394
Entrails – Raging Death – 2013
Suède

Sans le Death Metal typiquement Suédois, la musique extrême ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. On parle souvent des Grave, Entombed et Dismember comme étant les pionniers du genre granuleux et gras mais il ne faut pas oublier une formation plus obscure qui avait parti le bal dès les années 90. Oui, Entrails a commencé à sortir officiellement sa musique à partir de 2009 suite à sa résurrection mais le groupe est en fait l’un des instigateurs de cette fameuse sonorité obtenue notamment grâce à la légendaire Boss HM-2. Raging Death poursuivait ce que le groupe avait implanté en revenant d’entre les morts avec des riffs bien aiguisés et une sonorité typique qui a contribué au développement du Death Metal Scandinave. Vous recherchez le son original et la pureté musicale du genre? C’est exactement ce qu’Entrails propose en le rendant à merveille. Assez discuté, allez à votre système audio de prédilection et grimpez le volume, vous aurez droit à une forte injection de puissance métallique comme dans le temps!

Darkthrone – It Beckons Us All……. – 2024

Darkthrone – Black/Doom/Heavy/Speed Metal – Norvège
It Beckons Us All……. – 2024
Peaceville Records
8,7/10

Le duo Darkthrone est un incontournable de l’ensemble des genres et sous genres métalliques depuis ses débuts en 1987. Au fil de ses 21 albums, le groupe Norvégien est passé du Death Metal à pionnier du Black Metal pour bifurquer vers le Heavy Metal et le Speed Metal teinté de Punk au fil des sorties des 30 dernières années. Si vous ne connaissez pas encore Darkthrone, tant pis pour vous car le groupe est un acteur des plus importants du développements de plusieurs sous genres de musique plus extrême.

It Beckons Us All……. est le 21e album de la discographie et comme à son habitude, Darkthrone fait fi de ce que les fans ou non fans peuvent bien penser. En fait, Fenriz et Nocturno Culto s’en « calissent » pas mal de notre opinion. Ils font ce qu’ils veulent avec la pus grande intégrité possible sans rendre de compte à quiconque. Ceci résulte en une musique vraie et des plus honnêtes, ce nouvel album réitérant cet aspect significatif du célèbre duo. Les 7 compositions inclues sur l’album sont du Darkthrone pur à 100%, ici aucune surprise de taille, on continue sur ce qui a fait du groupe ce qu’il est : Aucun compromis. Vous voulez du « old school » bien ficelé, noir et grinçant? It Beckons Us All…….. propose tout cela avec l’originalité légendaire des deux comparses et leur ouverture musicale. Ceux qui préfèrent le Darkthrone des premiers albums seront possiblement une nouvelle fois déçus car le Black Metal originel est dilué avec différents éléments issus de diverses branches toutes aussi originelles les unes des autres. Darkthrone continue a faire briller la véritable flamme métallique sans artifices ni technologie moderne, seul la vieille école est de mise avec tout ce qui vient avec, les imperfections et la chaleur de la production plus granuleuse.

Un autre excellent album de Darkthrone qui prouve que le duo est toujours bien en vie et en pleine possession de ses moyens. On ne réinvente pas la roue métallique mais on la rends merveilleusement bien!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 9