Vintersorg – The Focusing Blur – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #883
Vintersorg – The Focusing Blur – 2004
Suède

Le génie musical de Vintersorg apparaissait une fois de plus avec son cinquième album, The Focusing Blur. Cet album était le troisième et dernier de la discographie à contenir des titres et des paroles en Anglais, ce qui est une bonne chose en soi car Vintersorg, ça sonne mieux en Suédois! Mais ceci n’est qu’un léger détail qui ne gâche en rien l’écoute et n’est aucunement un irritant, au contraire. Vintersorg avait poussé son progressif vers de nouveaux sommets devenat ainsi l’un des principaux acteurs de la grande scène Scandinave à vouloir faire de la musique plus intelligente et plus complexe en mettant à l’avant plan des sonorités moins communes dans le vaste monde métallique avec l’utilisation d’instruments tout aussi moins communs. La réputation de Vintersorg n’était plus à faire au niveau mondial et le qualificatif de génie de la musique était fortement approprié pour décrire le musicien. Son projet solo rejoignait les Borknagar, Enslaved et Arcturus dans les hautes sphères de la musique cosmique et The Focusing Blur est un autre chef d’œuvre à se mettre dans les oreilles à qui veut bien l’entendre, l’écouter et bien sûr en comprendre chaque parcelle.

Hypocrisy – The Arrival – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #882
Hypocrisy – The Arrival – 2004
Suède

Plusieurs avaient vertement critiqué Peter Tagtgren à partir de l’album Catch 22 de son projet Hypocrisy. On lui reprochait son changement de son en prétextant qu’il se rapprochait trop du son de Gothenburg, sonorité qu’il avait lui-même influencé dès les débuts de Hypocrisy… Quoiqu’il en soit, même si le changement fait peur, Hypocrisy avait, avec The Arrival, sorti un autre petit chef d’œuvre de musicalité et de technicité exemplaire. Bien sûr que le groupe était devenu un peu plus mélodique, et puis? Un artiste se doit de se réinventer de temps en temps s’il ne veut pas stagner et faire du sur place. The Arrival n’st peut-être pas l’album ultime de la discographie du groupe mais il demeure un excellent album, solide et bien construit avec d’excellents riffs et idées. Un album à la hauteur pour Hypocrisy et si vous êtes le moindrement ouvert au changement, cet album est parfait d’un bout à l’autre! L’influence de Tagtgren était toujours au rendez-vous et de nombreux musiciens lui doivent beaucoup encore aujourd’hui.

Probot – Probot – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #881
Probot – Probot – 2004
États-Unis

Probot fut un projet connexe de Dave Grohl réunissant plusieurs invités spéciaux à divers instruments et aux voix. Le projet se voulait un vibrant hommage au Heavy Metal et à ses artisans, Dave Grohl n’avait jamais caché sa passion pour la musique Métal d’où l’idée du projet qui regroupe des sommités comme Lemmy, Cronos, Snake, Wino, Eric Wagner, King Diamond, Tom G. Warrior et j’en passe. Musicalement parlant, chaque pièce avait une sonorité qui cadrait avec le chanteur invité et chacune d’entre elle était différente au point de vue genre. Probot visitait le Heavy Metal, le Doom, le Stoner et le Groove Metal avec des soubresauts empruntés à d’autres sous genres. Est-ce que cet album a été influent? Possiblement pas au sens propre du terme mais il aura forcément permis à des fans de Foo Fighters de se familiariser avec la musique plus grinçante et au final, Probot demeure un très bon album de style compilation avec des très bonnes pièces. Notons l’apport de Away pour la superbe pochette de l’album ainsi que celle du démo.

Exodus – Temp of the Damned – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #880
Exodus – Temp of the Damned – 2004
États-Unis

Après la séparation de Exodus en 1993, le groupe s’était réuni brièvement avec Paul Baloff vers la fin des années 90 puis s’était officiellement reformé en 2001. La mort de Paul Baloff en 2002 avait marqué le retour de Steve Souza à la voix et Tempo of the Damned avait vu le jour. Le côté plus clownesque était disparu de l’imagerie et du son global du groupe qui avait effectué un retour explosif avec cet album. Steve Souza quittera curieusement le groupe à la veille d’une tournée Nord-Américaine en support de l’album et fut remplacé par deux chanteurs qui se partageaient les spectacles selon leurs disponibilités. Tempo of the Damned est toujours considéré comme étant un excellent album de Exodus qui prouvait que le groupe Californien était encore un des maîtres du Thrash Metal de la Bay Area. Tempo of the Damned fut également le dernier album de Rick Hunolt au sein de la formation.

Decapitated – The Négation – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #879
Decapitated – The Négation – 2004
Pologne

Avec leur troisième album, les membres de Decapitated avaient vieilli et n’étaient plus les jeunots des débuts. Ils avaient aussi mûri et pris beaucoup d’expérience qui augmentait de manière considérable la force de frappe du groupe ainsi que la technicité des compositions. L’évolution de Decapitated s’était faite très rapidement au prix de perdre certains fans qui jugeaient la nouvelle orientation de manière assez négative, la peur du changement était malheureusement encore une fois la cause de cette négation de la part des fans. Est-ce que le titre de l’album était prémonitoire? Quoiqu’il en soit, ce troisième album est toute une offrande de la part de Decapitated et est devenu un classique instantané qui fait toujours parler aujourd’hui. À écouter avec du volume pour en savourer sa toute-puissance!

Nachtmystium – Demise – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #878
Nachtmystium – Demise – 2004
États-Unis

Malgré les déboires de Blake Judd, son projet Nachtmystium aura suffisamment d’impact pour se mériter une place dans ma liste de l’Évolution Métallique. Son deuxième album Demise, bien qu’ayant une production merdique, a provoqué un certain remous dans le monde du Black Metal Américain contribuant à ce que le projet devienne culte et assez influent. Le bonhomme était talentueux et avait d’excellentes prédispositions pour la composition et assez de jugeotte pour constater que sa musique aurait plus de tonus avec une meilleure production, production qui s’améliorera avec les albums suivants. Demise fut sans l’ombre d’un doute un album de remises en question pour l’avenir du projet et deviendra en quelque sorte le pont entre l’ancien et le nouveau Nachtmystium.

The Monolith Deathcult – The Apotheosis – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #877
The Monolith Deathcult – The Apotheosis – 2003
Pays-Bas

La formation Néerlandaise The Monolith Deathcult a commencé sa carrière en tant que groupe de Death Metal brutal. Son premier album, The Apotheosis, n’apportait rien de nouveau dans le genre mais la production et la qualité des compositions étaient à la hauteur de grands noms dans le domaine. Le groupe déchainait toute sa fureur sur des pièces puissantes et extrêmement brutales mais on sentait que le quatuor se cherchait et n’avait pas encore trouvé son créneau qui le fera passer au niveau supérieur. Ce premier album serait la première pierre pour assurer une fondation solide au groupe qui orientera sa sonorité vers des chemins plus tortueux sur les albums à venir. Un premier album fort intéressant qui permettra au néophyte de se plonger dans l’univers mécanique du groupe.

Einherjer – Blot – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #876
Einherjer – Blot – 2003
Norvège

Les Vikings ont toujours fasciné l’imaginaire et leur histoire a toujours suscité beaucoup d’intérêt, ne serait-ce que pour comprendre le mode de vie et les conquêtes de ces guerriers nordiques. Le thème a pris racine chez certains groupes Scandinaves désireux de rendre hommage aux ancêtres et de relater leurs histoires fantastiques si bien qu’un sous genre métallique est apparu dans les années 90 pour se développer au fil des décennies suivantes. La formation Norvégienne Einherjer est l’une des formations pionnières du Viking Metal et malgré un succès mitigé, force est de constater que le groupe s’est illustré en influençant une multitude d’autres à persévérer dans la voie ancestrale. Son quatrième album, Blot, est encore considéré aujourd’hui comme étant la pièce maitresse de sa discographie et un in contournable du genre grâce a des riffs simples mais plus qu’efficaces entremêlés avec des éléments mélodiques à la limite de la musique classique rendant les compositions plus épiques et plus majestueuses. Einherjer est demeuré légèrement en retrait et dans l’ombre de certains groupes ouvrant dans le même créneau mais le groupe demeure à ce jour le roi du Viking Metal et Blot en est la preuve sonore. Si vous ne connaissez pas encore, il se rait grand temps de s’y mettre!

Watain – Casus Luciferi – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #875
Watain – Casus Luciferi – 2003
Suède

Avec son deuxième album, Watain signait un de ses chefs d’œuvre avec des pièces brillamment composées et des riffs bien aiguisés. Casus Luciferi signifie la chute de Lucifer, donc un thème biblique et symbolique pour un groupe prônant le culte de Lucifer et du Satanisme en général. Musicalement parlant, Watain faisait un pas de géant avec une bien meilleure production que son précédent album et surtout avec des structures musicales beaucoup plus étoffées. Watain entrait directement dans la cour des grands et attirait l’attention de plus gros labels au point de signer avec Season of Mist pour l’album suivant. Watain sera reconnu pour être l’un des groupes clés de la seconde vague de Black Metal Scandinave et maintiendra le cap pour tous ses albums à venir. Casus Luciferi est un intemporel incontournable pour les amateurs de Black Metal mais aussi pour tout amateur curieux d’en apprendre davantage sur l’histoire métallique.

Portal – Seepia – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #874
Portal – Seepia – 2003
Australie

Alors que nous pensions avoir tout entendu en frais d’extrémité musicale, voilà qu’un groupe Australien venait brouiller les cartes en grimpant le Métal extrême de plusieurs niveaux. Avec son premier album, Portal avait pris la communauté métallique par surprise avec une sonorité si chaotique que plusieurs ne comprenaient tout simplement pas ce qui se passait. L’impression de n’importe quoi était palpable mais en réécoutant Seepia plusieurs fois on finissait par comprendre le côté très expérimental du groupe. Obscura de Gorguts est fort possiblement responsable de la suite des choses et Portal avait tout simplement augmenté cette facette musicale avec des riffs incroyablement complexes et inaudibles pour le commun des mortels. Cette musique de la mort n’était tout simplement pas faite pour les non-initiés et surtout pas pour monsieur et madame tout le monde. À proscrire si pour vous le terme « Extrême » se limite à Cannibal Corpse.

Korpiklaani – Spirit of the Forest – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #873
Korpiklaani – Spirit of the Forest – 2003
Finlande

Le Folk Metal avait pris de l’ampleur au tournant des années 2000 pour devenir un sous genre à part entière. Nombreux étaient les groupes, surtout en Scandinavie, à opter pour des sonorités ancestrales et traditionnelles pour agrémenter leur compositions et les rendre plus près des Vikings. Certains groupes demeuraient tout de même sombres et froids mais d’autres préféraient jouer la carte de la festivité avec une musique entraînante et endiablée rappelant les longues soirées de fêtes villageoises des temps immémoriaux. La troupe Finlandaise Korpiklaani était l’un de ces pionniers du Folk Metal festif et enjoué ayant eu une forte influence sur le genre et en contribuant à le façonner. Le premier album Spirit of the Forest fut favorablement reçu dans les milieux underground de la planète plaçant rapidement le groupe dans de plus hautes sphères à l’International. De ce premier album, il ne reste que Jonne Järvelä comme membre original de Korpiklaani qui continue encore de nos jours à offrir des albums festifs et joyeux au grand plaisir des fans de Folk Metal et d’histoires de Vikings!

Akercocke – Chorozon – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #872
Akercocke – Chorozon – 2003
Angleterre

Usé le thème du Satanisme? Peut-être pas si usé que ça finalement si on compte le nombre incalculable de groupes qui s’aventurent sur le sujet. Bien sûr, plusieurs groupes le font par esthétique et pour provoquer un peu mais d’autres le font par conviction et par réelle croyance. C’est le cas de Akercocke dont les membres sont des Satanistes convaincus. N’allez pas croire que cela affecte la qualité musicale du groupe, au contraire! Le quatuor a toujours livré des albums incroyablement bien composés et très en avance sur leur temps, Chorozon, troisième album du groupe en est une preuve plus que solide. Alliant riffs incendiaires, structures complexes et sonorités venues d’un autre monde, Akercocke a toujours réussi l’impossible pari de jouer et de composer des pièces complètement disjonctées tout en gardant une cohésion très serrée entre elles et entre les albums. Akercocke est un projet riche en textures et en sonorités. Si on n’a pas froid aux yeux et qu’on n’a pas peur d’explorer l’étrange au niveau musical, Akercocke est un incontournable très important pour le développement de la musique extrême hors normes.

Falkenbach – Ok Nefna Tysvar Ty – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #871
Falkenbach – Ok Nefna Tysvar Ty – 2003
Allemagne

Le « one man band » Allemand Falkenbach continuait à nous imprégner de son Viking Metal puissant et mélancolique avec son troisième album Ok Nefna Tysvar Ty. Même si aucune surprise nous attendait sur cet album, et sur les suivants d’ailleurs, Falkenbach est toujours demeuré fidèle à son style en relatant les histoires de ses ancêtres Germains. Musicalement parlant, le bonhomme était tout un compositeur et tout un excellent musicien et cette fois-ci, il avait fait appel à un véritable batteur au lieu d’une batterie programmée rendant ainsi les pièces encore plus vivantes et moins mécaniques. Falkenbach se dirigeait tranquillement vers son apogée qui ferait suite à ce troisième album avec la surprenante trilogie comprenant Heralding-The Fireblade, Tiurida et Asa. Ok Nefna Tysvar Ty est en quelque sorte la porte d’entrée de Falkenbach vers la reconnaissance Internationale. Un superbe album à écouter si on aime le folk Metal teinté de néoclassique.

King Diamond – The Puppet Master – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #870
King Diamond – The Puppet Master – 2003
Danemark

En connaissez-vous beaucoup des artistes ayant un score parfait pour toutes ses sorties d’albums en carrière? Qui plus est, non pas avec un seul projet mais deux? King Diamond est un de ces artistes qui n’a jamais sorti un mauvais album et et qui a toujours livré la marchandise pendant plus de quarante ans sans faillir à sa mission. Que ce soit avec les sept albums de Mercyful Fate ou rendu à son onzième album solo, le King peut se targuer d’Avoir non seulement influencé une multitude de musiciens au cours des quatre dernières décennies mais il est impératif de dire que le bonhomme est le véritable fils du Métal, Judas Priest en étant le père et Black Sabbath le grand-père. Le onzième album de King Diamond nous prouvait une fois de plus tout le génie du King avec douze pièces brillamment bien composées et arrangées qui n’avaient rien à envier à qui que ce soit. Certes, King Diamond utilisait toujours la même recette mais cette recette était justement utilisée à bon escient pour atteindre la perfection. The Puppet Master est une autre des nombreuses réussites de King Diamond et le monde métallique se doit d’en prendre de la graine et d’apprendre du grand maître.

E-Force – Evil Forces – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #869
E-Force – Evil Forces – 2003
Canada

Après son accident qui a conduit à son départ de Voïvod, Eric Forrest avait parti son propre groupe, E-Force. Certains diront que E-Force n’a pas eu une réelle influence sur le monde métallique mais personnellement je suis loin d’être d’accord avec cette affirmation. Bien sûr, E-Force n’avait pas un statut enviable à ses débuts et c’est bien normal mais Forrest perpétuait ce qu’il avait commencé avec ses deux albums en tant que chanteur et bassiste de Voïvod et surtout ce qu’il avait fait avec l’album « perdu » jamais sorti. E-Force jouait un Thrash Metal fortement teinté d’Industriel et même si cet album avait été reçu plutôt timidement par la communauté métallique, il allait ouvrir la voie pour les sorties suivantes. E-Force déménagera en France après ce premier album et continuera sa lancée avec un nouvel alignement qui lui permettra d’explorer le plein potentiel de ses idées. Un excellent premier album à prendre en considération pour sa qualité musicale.

Asmegin – Hin vordende Sod & Sø – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #868
Asmegin – Hin vordende Sod & Sø – 2003
Norvège

Asmegin est un groupe Norvégien peu connu du commun de la grande scène Métallique mondiale mais malgré sa courte carrière qui comprends seulement deux albums, le groupe a influencé toute une génération de groupes ouvrant dans le domaine du Folk et du Viking Metal. Son premier album apportait une certaine fraîcheur musicale dans le monde du Viking Metal avec des riffs puissants et épiques mélangés à des éléments issus de la musique traditionnelle Norvégienne dans laquelle plusieurs instruments tels le violon, l’harmonica, le mellotron ou encore le piano sont utilisés au fil des pièces pour agrémenter cette mixture unique en son genre. Les connaisseurs de Folk Metal iront même jusqu’à affirmer que cet album serait ni plus ni moins qu’un des meilleurs albums de Folk Metal de toute l’histoire Métallique. Quoiqu’il en soit, cet album est excellent d’un bout à l’autre et démontre brillamment ce que le véritable Folk Metal se doit d’être.

Krisiun – Works of Carnage – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #867
Krisiun – Works of Carnage – 2003
Brésil

Les Titans du Death Metal Brésilien avaient misé fort pour leur cinquième album. Krisiun montit toujours la barre plus haute à chaque album au niveau extrême et Works of Carnage n’y faisait pas exception. Le trio des frères nous en mettait plein les oreilles avec des riffs de plus en plus incisifs et une brutalité musicale encore plus percutante qui plaçait le groupe encore plus haut sur la grande scène mondiale. Works of Carnage avait eu également la particularité d’avoir été produit et mixé par nul autre que Pierre Rémillard dont l’expérience et la renommée n’était plus à faire. Works of Carnage est une autre bombe incendiaire signée Krisiun et le groupe ne s’arrêterait certainement pas là. La suite des choses serait encore plus fulgurante pour le groupe et chacune des sorties suivantes serait un chef d’œuvre du genre. À écouter le volume dans le fond!

Top 40 2022 et coups de masse 2022

Comme à chaque année depuis 2011, il va de soi d’élaborer les tops et les flops musicaux. D’année en année les albums marquants sont plus ou moins nombreux et je continue toujours à faire la liste selon les pointages en cinq points et selon ma perception personnelle pour départager en cas de notes semblables entre deux ou plusieurs albums. Cette année, les notes étaient plus hautes et faire un top 40 était de mise compte tenu du grand nombre d’excellents albums chroniqués. Il est évident que je suis passé à côté de plusieurs albums pouvait être importants aux yeux de chacun d’entre vous mais tout écouter est une tâche quasi impossible. Voici donc les tops et les flops 2022:

Top 40 2022

01- Voivod – Synchro Anarchy
02- Septicflesh – Modern Primitive
03- Sigh – Shiki
04- Devin Townsend – Lightwork
05 – Hammers of Misfortune – Overtaker
06 – Hällas – Isle of Widom
07 – Primus – Conspiranoid
08 – Sadist – Firescorched
09 – The Legendary Pink Dots – The Museum of Human Happiness
10 – Ghost – Impera
11- Satan – earth Infernal
12- Candlemass – Sweet Evil Sun
13- Rammstein – Zeit
14 – Ibaraki – Rashomon
15 – Alanis Morissette – The Storm Before the Calm
16 – Behold! The Monolith – From The Fathomless Deep
17- The Antichrist Imperium – Volume III: Satan in His Original Glory
18- Artificial Brain – Artificial Brain
19- Aeternam – Heir of the Rising Sun
20- Magna Carta Cartel – The Dying Option
21- Krisiun – Mortem Solis
22- Megadeth – The Sick, The Dying… And the Dead!
23- Behemoth – Opvs Contra Natvram
24- Avatarium – Death, Where is your Sting
25- Mirror – The Day Bastard Leaders Die
26- Decapitated – Cancer Culture
27- Kreator – Hate Übber Alles
28- Bloodbath – Survival Of The Sickest
29- Ruby the Hatchet – Fear is a Cruel Master
30- Witchery – Nightside
31- Goatwhore – Angels Hung From The Arches Of Heaven
32- Slaegt – Goddess
33- Paganizer – Beyond the Macabre
34- Municipal Waste – Electrified Brain
35- Valborg – Der Alte
36- Watain – The Agony & Ecstasy of Watain
37- Cauchemar – Rosa Mystica
38- Immolation – Acts of God
39- Grisâtre – Démolition
40- Dakthrone – Astral Fortress

Coups de masse 2022 – Du pire au moins pire

Anvil – Impact Is Imminent
Abbath – Dread Reaver
Jungle Rot – A Call to Arms
Alan Parsons – From The New World
Acid Witch – Rot Among Us
Razor – Cycle of Contempt

Toxic Holocaust – Evil Never Dies – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #866
Toxic Holocaust – Evil Never Dies – 2003
États-Unis

Joel Grind est arrivé comme un cheveu sur la soupe dans la grande scène Thrash Metal Américaine avec un premier album explosif sous le nom de Toxic Holocaust. Le jeunot de vingt ans jouait tous les instruments en plus de composer, d’enregistrer, de mixer et de masteriser le tout par lui-même pour nous offrir un Speed/Thrash Metal bien noirci et vicieux qui allait représenter le renouveau du genre et ainsi influencer d’autres jeunots à faire de même pour remettre sur la carte les sonorités originelles des belles années du Speed Metal. Ici, pas d’artifices et d’embellissement inutile, Joel Grind y allait avec un son cru, franc et direct. Un excellent premier album qui allait mettre le projet sur les rails pour perpétuer la flamme originelle.

Occult – Elegy of the Weak – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #865
Occult – Elegy of the Weak – 2003
Pays-Bas

Elegy of the Weak fut le dernier album de la formation Occult avant les gros changements de cette dernière en 2005. Ce dernier album fut marqué par le départ de Rachel Heyzer qui avait préféré quitter le groupe pour se consacrer entièrement à Sinister. Musicalement, Occult continuait son évolution en délaissant son côté Black Metal des débuts pour se consacrer à un Death / Thrash Metal musclé et très entraînant. Par contre, Occult n,avait jamais réussi à s’imposer comme il se doit tant dans son pays que sur la scène Internationale, réussissant seulement à obtenir un petit contrat de disque avec un label de second ordre. Ajoutons à cela la propension des fans de toujours réclamer Rachel, il fut décidé que Occult changerait de nom en 2005. Legion of the Damned naquit des cendres de Occult et la formation obtint instantanément un contrat avec Massacre records pour son premier album en 2006. Elegy of the Weak fut réédité sous le nom de Legion of the Damned avec le titre Feel the Blade en 2008. Même si Occult était toujours demeuré très underground, son apport à la scène Néerlandaise fut tout aussi considérable que ses homologues de Asphyx et Sinister. Occult était mort, vive Legion of the Damned!

Morbid Angel – Heretic – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #864
Morbid Angel – Heretic – 2003
États-Unis

Avec son huitième album, Morbid Angel allait diviser ses fans notamment avec une production plutôt médiocre mais surtout avec un changement de sonorité globale. Toutefois, on retrouvait toujours les riffs bizarres de Trey Azagthoth et ses structures complexes. Ce qui frappait le plus sur cet album, c’était la multitude de courtes pièces instrumentales sans titres qui étaient en fait des silences de quelques secondes. On sentait que Morbid Angel était en train de perdre de vue ses origines et commençait à manquer d’inspiration par moments. Selon certains fans, Heretic était le pire album de la discographie du groupe mais ils ne seraient pas au bout de leurs peines avec l’album suivant. Heretic est possiblement seulement un album plus maladroit et mal produit qui contient de très bonnes idées moins bien exploitées qu’auparavant mais il demeure un album de Morbid Angel digne d’être écouté et apprécié à sa juste valeur.

Hammers of Misfortune – The August Engine – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #863
Hammers of Misfortune – The August Engine – 2003
États-Unis

Hammers of Misfortune est certes une formation méconnue du grand public métallique mais quand on creuse un tant soit peu pour découvrir autre chose que ce qui se tient à la surface, on constate que le groupe Californien en est un d’envergure dans le vaste monde du métal progressif et que ses contributions ont été fort importantes pour le développement de ce métal progressif. Avec The August Engine, son deuxième album, Hammers of Misfortune s’imposait comme étant un des maîtres du renouveau du Progressif musclé et le duo John Cobett et Mike Scalzi qui jouaient sur deux fronts avec The Lord Weird Slough Feg et Hammers of Misfortune avaient d’incroyables idées et une facilité déconcertante à pondre des compositions riches en textures et en sonorités, passant d’un style à un autre sans que ça ne paraisse. The August Engine est souvent considéré comme étant la pièce maîtresse de la discographie du groupe et avec raison. Cet album est une pure merveille sonore et technique que l’on doit prendre en considération si on aime le Progressif qui brasse un peu plus que la moyenne!

Zyklon – Aeon – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #862
Zyklon – Aeon – 2003
Norvège

Le projet Zyklon lancé par Trym Torson et Samoth de Emperor n’a pas eu une vie très longue mais sa courte discographie aura tout de même eu une certaine influence sur le milieu métallique, surtout au niveau de la conception de pièces à caractère Industriel. Musicalement parlant, Aeon n’avait pas réussi à percer à l’époque et était demeuré sensiblement très underground et fort possiblement très incompris par les fans des musiciens impliqués. Pourtant cet album regorge d’excellents riffs et de superbes idées se rapprochant parfois de Morbid Angel ou de Behemoth mais avec une touche plus noire et plus mécanique. Même si Samoth et Torson s’époumonnent à affirmer que Zyklon n’a rien à voir avec un autre projet avec sensiblement le même nom ayant vu le jour dans les années 90 et que le nom se veut un jeu de mots avec la signification Allemande pour cyclone, certains gauchistes se permettent encore aujourd’hui d’accuser le groupe d’être Nazi et ce, près de treize ans après sa séparation. Le groupe a eu une certaine influence, a fait de très bons albums, que demander de plus?

Iron Maiden – Dance of Death – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #861
Iron Maiden – Dance of Death – 2003
Angleterre

Malgré une pochette au goût et au design plus que douteux, Dance of Death nous montrait un Iron Maiden toujours en pleine forme. Même si ce treizième album n’est certes pas le meilleur de la discographie du légendaire groupe Anglais, il regorgeait de très bonnes idées avec de superbes riffs bien ficelés et prouvait hors de tout doute que Iron Maiden était toujours maître de sa situation. Rares sont les groupes ayant eu une carrière sans réel mauvais album, Iron Maiden en est un et avec Dance of Death, le groupe imposait toujours et encore le respect. Un album sous-estimé qui mérite une deuxième ou troisième écoute pour en apprécier chaque note.

Alanis Morissette – The Storm Before the Calm – 2022

Alanis Morissette – Ambiant/New Age – Canada
The Storm Before the Calm – 2022
Epiphany Records
9.3/10

Bon, j’ai connu Alanis Morissette avec son premier vrai album, Jagged Little Pill. On oublie ses deux albums insipides qui ont précédé ce bijou, c’est donc avec cet album et les trois suivants que je vais me mettre en contexte. Après So Called Chaos en 2004, j’avais laissé tomber Alanis pour bien des raisons, tant personnelles que musicales, donc je ne connais pas du tout la suite de la discographie. Mais pourquoi donc Sinistros nous parles-tu de son dernier album alors? À vrai dire c’est surtout à cause de Ronald McGregor qui en avait parlé il y a plusieurs mois. J’avais écouté l’album et complètement oublié de le chroniquer. Alors, voici mon compte rendu de cet album bizarre mais fort intéressant!

Oubliez tout de suite la fringante You Oughta Know ou la majestueuse Front Row des belles années d’Alanis. La madame a décidé de changer compétemment de registre avec cet album pour s’orienter vers la méditation, terme employé un peu à tort par les médias mais qui peut aisément aider à cerner la patente. The Storm Before de Clam est un audacieux double album de plus de 106 minutes totalement instrumentales. Si ce n’est que quelques parcelles de voix vaporeuse ici et là, cet album ne contient rien de ce que l’on connait d’Alanis. Pas de paroles revendicatrices, pas d’envol.es vocales. Juste des murmures de voix bien ancrés dans des instrumentations douces mais ultra riches au niveau sonore et ne textures diverses. Oui, les médias emploient le terme méditation mais ça va beaucoup plus loin que ça. C’est un travail musical à cheval entre le New Age, l’Ambiant et l’Expérimentation pure et simple. Mélange sonore qui nous fait certes voyager loin dans notre esprit mais qui nous porte aussi à réfléchir sur nous-même. Nous ne sommes pas loin des Kitaro ou Andreas Vollenweider par moments et je décèle même certaines similitudes avec The Legendary Pink Dots et Edward Ka-Spel. C’est doux mais éclaté en même temps. J’étais loin de m’imaginer un tel album de la part d’Alanis Morissette et je lui lève mon chapeau car c’est très réussi tant pout l’approche que la musicalité.

Et oui, Alanis Morissette sera très haut dans les tops 2022 de Hurlemort, la musique ne finira jamais de me surprendre!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 10
Production : 9.5
Appréciation : 9

Darkthrone – Astral Fortress – 2022

Darkthrone – Black/Heavy/Speed Metal – Norvège
Astral Fortress – 2022
Peaceville Records
8,5/10

Quel Métalleux ne connais pas encore Darkthrone, ne serait-ce que de nom? Il serait temps de vous y mettre si c’est le cas car la formation Norvégienne pionnière du Black Metal en est à son 20e album et ce ne sera forcément pas le dernier.

Astral Fortress s’inscrit sans la lignée des albums culte de Darkthrone, ce qui signifie à peu près tous ses albums. Ici, aucune surprise majeure, le duo y va avec ce qu’il fait de mieux depuis ses débuts : Faire du Darkthrone. Le petit côté Heavy Métal amorcé sur les deux derniers albums est absent sur Astral Fortress, même Fenriz ne prête pas souvent sa voix aux pièces laissant Nocturno Culto s’en occuper pour toutes les pièces de l’album. Même si on a droit au bon vieux Darkthrone avec ses riffs noircis et froids comme l’hiver, les synthétiseurs sont présents ici et là dans quelques pièces et Norctuno Culto y va même avec l’ajout de Mellotron, analogue de surcroit, sur Stalagmite Necklace, ce qui apporte un peu de chaleur sonore à l’univers g;acial de l’album.

On pourrait jaser bien longtemps de Astral Fortress mais ce qui compte c’est que c’est un autre très bon album de Darkthrone à la hauteur des attentes. Grimpez le volume et savourez!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #860
Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003
Norvège

Avec Death Cult Armageddon, Dimmu Borgir s’était attiré la foudre de ses fans de la première heure, principalement dû à sa sonorité plus accessible. Accessible étant un bien grand mot, il est néanmoins véridique d’affirmer que le groupe Norvégien aspirait à monter plus haut dans la grande sphère Métallique, l’alignement en faisait foi car rendu là, c,Était rendu plus un supergroupe avec les Shagrath, Galder, Nicholas Barker et ICX Vortex réunis à la même enseigne. Quoique certains fans maudissaient le groupe depuis un petit moment déjà, il est indéniable que Death Cult Armageddon était un solide album rempli de riffs mémorables et d’arrangements grandioses. L’album ne contient aucun remplissage et témoigne du talent de compositeurs de ses membres et même si Dimmu Borgir baissait dans l’estime de ses fans, il allait s’en faire de nouveaux et devenir un groupe encore plus important. Death Cult Armageddon sera le dernier bon album du groupe qui sombrera définitivement dans le pathétique par la suite.

Hammers of Misfortune – Overtaker – 2022

Hammers of Misfortune – Progressive Metal – États-Unis
Overtaker – 2022
Independant
9.8/10

Voilà maintenant 6 ans que John Cobett n’avait pas sorti d’album de son projet hammers of Misfortune. C’est long 6 ans mais ça aura valu la peine car le magicien du Métal Progressif Américain nous en pousse tout un album. Overtaker nous fait la surprise du retour de jamie Myers (Sabbath Assembly) à la voix et aussi le retour de Mike Scalzi, ex-membre du groupe et leader de The Lord Weird Slough Feg en tant que chanteur invité sur deux pièces.

Hammers of Misfortune nous a toujours habitués à une musique de qualité oscillant entre le Heavy Metal pur et le Progressif disjoncté mais sur Overtaker, Cobett pousse le bouchon encore plus loin en invitant l’ex-partie rythmique de Vektor pour la batterie et la basse et en orientant le son du groupe vers un Thrash Metal ultra technique et survolté. Du jamais vu chez Hammers of Misfortune, de la vitesse à profusion sur pratiquement toutes les pièces avec toujours cette même folie musicale avec des riffs complètement débiles et des textures musicales toutes aussi flyées. Si invraisemblablement que cela ne puisse paraitre, Overtaker est fort possible le meilleur album de Hammers of Misfortune à ce jour, du moins le plus accompli musicalement. Nous avons droit à une overdose de son et une orgie de notes incroyablement bien ficelées entre elles. Tout ça avec une production sans failles et sorti de manière totalement indépendante, sans label. Fini le partenariat avec Metal Blade, c’est peut-être une bonne chose après tout!

L’année 2022 est pratiquement terminée et Overtaker de Hammers of Misfortune se retrouvera dans le haut des tops 2022! Un coup de cœur gigantesque pour moi cette année!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 10
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

The Ocean – Fogdiver – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #859
The Ocean – Fogdiver – 2003
Allemagne

The Ocean, aussi appelé The Ocean Collective, s’est illustré dès som premier album dans le vaste monde du Métal Progressif notamment pour ses mélnages de styles et de sonorités variant du Progressif pur et dur au Sludge granuleux. Son premier album, Fogdiver est un album totalement instrumental comprenant à la fois des riffs puissants et de la douceur musicale donnant l’impression de voyager dans le brouillard. Iol est vrai que la musique du groupe peut parfois paraître un peu difficile d’accès pour le néophyte en la matière mais après plusieurs écoutes on saute à pieds joints dans cet univers sonore multicolore riche en textures diverses. Un excellent album pour commencer à explorer d’autres facettes métalliques et pour ouvrir son esprit à un plus vaste univers musical!

Misery Index – Retaliate – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #858
Misery Index – Retaliate – 2003
États-Unis

Misery Index est un de ces groupes qui sont peut-être un peu moins connus mais qui ont eu une grande influence sur la scène Métallique. L’habile mélange de Death Metal brutal avec du Hardcore avait fait du premier album du groupe un incontournable de la grande Scène Death Metal Américaine. Avec une rapidité se rapprochant de certains groupes de Grindcore, la finesse des riffs et la brutalité des compositions en général, Retaliate avait réussi à faire du groupe un genre de légende des milieux plus underground en Amérique du Nord. Le mot d’ordre était de la musique qui frappe fort avec des idées simples mais très efficaces, Retaliate deviendra l’album qui lancera le groupe et qui le forcera à nous pondre plusieurs autres sorties mémorables au cours des années qui suivront. Un album puissant qu’il faut prendre en considération dans cette merveilleuse évolution métallique!