Sodom – Obsessed by Cruelty – 1986

Les Allemands avaient été un peu en retard sur le reste du monde en frais de métal plus extrême mais s’étaient tout de même repris assez vite pour devenir l’un des pays les plus innovateurs et les plus féroces en ce qui a trait au Speed Metal. à cette époque, nous le savons déjà, les producteurs ne savaient pas du tout comme dompter cette bête atroce. Eux qui avaient été habitués au Hard Rock et au Heavy Metal léché, étaient pris au dépourvu avec cette vitesse et cette agressivité métallique et c’est le pourquoi que certains albums des débuts du Speed Metal sonnent si mal. C’est le cas du premier album complet de Sodom: C’est avec une production à chier que le trio allemand nous est arrivé avec Obesessed by Cruelty. Au début, nous avions cru à une mauvaise blague mais petit à petit au fil des écoutes, nous avions pu constater que ce premier album était une bombe et qu’il allait poser la dernière pierre des fondations du Thrash Metal Allemand. Certes, cet album sonne comme une corde de bois qui déboule mais quels riffs et quelle arrogance! Sodom venait de « challenger » ses confrères Teutons à aller plus loin encore vers les extrêmes sonores. Sans le savoir, Sodom allait poser une des premières briques de ce qui allait devenir le Black Metal avec sa noirceur, son agressivité et sa rapidité. Un album essentiel pour l’Évolution Métallique!

Accept – Russian Roulette – 1986

Accept roulait sa bosse depuis un méchant bout de temps et était devenu l’un des gros noms du Heavy Metal Allemand. Son influence était à son apogée sur la scène Internationale et avec son album Metal Heart, le groupe avait atteint des sommets inégalés. Le septième album du groupe, Russian Roulette, fut accueilli plus froidement par les fans. Accept semblait vouloir prendre une nouvelle voie et l’inspiration commençait à manquer. Ce fut le dernier album avec Udo, avant que celui-ci n’entame une carrière solo. Même si Russian Roulette comportait plusieurs bonnes pièces et de bonne idées, il fut tout de même un échec pour le groupe au point qu’il sonne le glas pour Accept qui récidivera avec un épouvantable dernier album avec un nouveau chanteur. Avec un certain recul et nouvelle oreille, on peut constater que Russian Roulette était la suite logique de Metal Heart et que cet album est finalement ni plus ni moins que du très bon Accept comme le groupe nous avait habitués depuis ses tout débuts.

Judas Priest – Turbo – 1986

Après deux albums fulgurants tels que Screaming for Vengeance et Defenders of the Faith, les fans de Judas Priest s’attendaient à un autre album percutant, rapide et glorieux. Au lieu de ça, Judas Priest avait eu la brillante idée d’adoucir le ton pour le rendre plus commercialisable. Des costumes de scène aux arrangements, en passant par les structures musicales, tout avait radicalement changé. Le scandale le plus épouvantable est que Judas Prist avait ajouté beaucoup de synthétiseur et de batterie électronique dans ses nouvelles pièces et comble du saugrenu, KK Downing et Glen Tipton avaient même eu le culot d’utiliser ces stupides guitares synthés tout au long de l’album. Le résultat est que les fans ont boudé Judas Priest le temps de deux albums. Certes, à cette époque de grands changements métalliques, cette bravade fut perçue comme de la traîtrise ce qui en bout de ligne profita grandement à l’expansion du Thrash et du Power Metal, ce que les vrais mordus de Métal recherchaient. Avec le recul et près de 35 ans plus tard, nous devons avouer que Turbo était peut-être un peu trop en avance sur son temps et cette incursion électronique du groupe en fut plus bénéfique pour l’évolution du Métal et l’explosion de plusieurs sous genres plus tard. Turbo est finalement un bon album qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur malgré les circonstances de l’époque.

Razor – Malicious Intent – 1986

À cette époque, Razor était très prolifique, peut-être même trop. Malicious Intent était son troisième album en un an et le plus bâclé de cette trilogie: Razor commençait à montrer des signes de fatigue. La production avait été faite à la va-vite et les compositions manquaient de mordant comparativement aux deux précédents albums. Mais Malicious Intent contenait suffisamment de bonnes idées et de riffs caustiques qu’il finit par être assimilé par les fans de l’époque et ainsi devenir tout de même assez influent pour que nous en parlions encore 35 ans plus tard. Certes, ce n’est pas le meilleur album de la discographie mas ses bons moments nous font oublier les moins bons coups.

Voïvod – RRRÖÖÖAAARRR – 1986

Avec son deuxième album, notre groupe Québécois par excellence devenait l’espace d’un court instant le band le plus heavy de la planète. Reprenant la formule Thrash/Punk de War and Pain, RRRÖÖÖAAARRR se distinguait de par son côté beaucoup plus féroce et puissant mais surtout de par son orientation plus progressive que l’on retrouvera sur l’album suivant. À cette époque, Voïvod avait de nombreux fans à travers le monde mais aussi ses détracteurs: Beaucoup de Métalleux de ce temps avaient possiblement eu peur en entendant ce monstrueux album aux sonorités épouvantables. Aucun groupe n’avait été jusque là dans l’extrémité métallique et ce son en avait pris plusieurs au dépourvu. Quoiqu’il en soit, ce deuxième album deviendra fort influent et non seulement dans la grande sphère Métallique mais aussi pour d’autres horizons sonores à en devenir. Dave Grohl lui-même insiste pour dire que cet album l’a grandement influencé en tant que musicien et il est loin d’être le seul. Voïvod était en train de solidement se placer parmi les grands noms du Métal extrême et la suite allait être plus qu’incroyable!

Sacrifice – Torment in Fire – 1986

La scène Métal Canadienne n’a jamais eu rien à envier et ce, à personne. Dès les débuts de l’aventure Métallique mondiale, notre plusss beau pays au monde a su se démarquer de par la qualité et l’originalité de ses groupes. La scène Thrash de l’époque fut marquée par le premier album des Torontois Sacrifice. Torment in Fire arrivait à un point culminant où le Speed Metal était en train de se diviser en Thrash Metal d’un côté et en Power Metal de l’autre. Avec son premier album, Sacrifice avait réussi l’exploit de monter la musique extrême vers un autre niveau et ainsi se placer parmi les grand noms du Métal Canadien et même à l’international. Le groupe misait sur les changements de tempo et les riffs structurés bien assis sur une rythmique puissante et une force de frappe hors du commun. À partir de cet album, le Canada a pu commencer à vraiment être pris au sérieux à l’échelle planétaire. Ce n’était que le début pour Sacrifice, la suite allait être plus qu’explosive!

Metallica – Master of Puppets – 1986

Avec son troisième album, Metallica grimpait les échelons à une vitesse vertigineuse. Le groupe avait signé avec un « major », soit Elektra et son statut de « big band » commençait à prendre place. Les compositions devenaient aussi plus raffinées, Cliff Burton prenait beaucoup plus de place dans l’élaboration des pièces et le groupe prenait un tout nouveau virage. Master of Puppets est l’album clé de la discographie du groupe et malheureusement le dernier d’une trilogie digne de ce nom. Le sort du groupe fut jeté lors de la tournée de cet album avec la mort tragique de Cliff Burton. Metallica ne se relèvera jamais de cette tragédie et commencera sa descente aux enfers. Master of Puppets est le dernier véritable album de Metallica, la suite allait être désastreuse, voire catastrophique pour les fans de la première heure du groupe.

King Diamond – Fatal Portrait – 1986

Après deux formidables albums avec Mercyful fate, King Diamond avait pris la décision de mettre un terme à sa collaboration avec son groupe pour fondre le sien. Gardant la même formule musicale que Mercyful Fate, King Diamond a su se tailler une place de choix dans l’univers Métallique mondial. Avec Fatal Portrait, King Diamond lançait non seulement une carrière prolifique et intense mais signait aussi un renouveau pour le Heavy Metal macabre et lugubre. L’influence de King Diamond sur l’évolution Métallique est très importante tant au niveau musical qu’esthétique.

elloween – Walls of Jericho – 1985

Avec un mini album fracassant en début d’année 1985, Helloween récidivait en Novembre 1985 avec son tout premier album qui allait être décisif pour le Power Metal. Walls of Jericho a solidifié les bases de ce qui était en train de se produire, en l’occurrence la séparation du Speed Metal en deux entités distinctes dont le sous genre Métallique épique et glorieux. On dit de cet album qu’il a changé la façon de faire du Métal en Allemagne mais il est fort probable que son influence se soit éparpillée sur toute la planète car après tout, Helloween peut aisément se targuer d’être officiellement le tout premier groupe de Power Metal au monde suite à ce chef d’oeuvre. Une page de l’histoire Métallique était ainsi tournée et son évolution allait par la suite être plus que spectaculaire!

Anthrax – Spreading the Disease – 1985

Le deuxième album de Anthrax était for différent en tout points de son prédécesseur. Avec Spreading the Disease, le groupe évoluait vers plus de finesse et de technicité tout en gardant son côté cru et rapide, presque punk. Par contre, ce qui détonait le plus du premier album, c’était le changement radical au sein de la formation: Neil Turbin avait congédié Danny Lilker sur un coup de tête sans en parler aux autres et semblait avoir un ego démesuré à tel point que Scott Ian finit par le congédier à son tour ce qui a résulté l’arrivée de Frank Bello et de Joey Belladonna. L’alignement classique était ainsi en poste pour pouvoir rapidement grimper les échelons et ainsi mener le groupe à un statut beaucoup plus élevé à l’échelle internationale. Malgré une production moins puissante que Fistful of Metal, Spreading the Disease a tôt fait de se hisser parmi les albums clés du Thrash Metal et ainsi influencer bon nombre de groupes par la suite. Le Thrash Metal était en train d’apparaître et le Speed Metal tendait à disparaître sous peu.

Celtic Frost – To Mega Therion – 1985

Avec son premier album complet, Celtic Frost avait monté la barre très haute au niveau de la composition, des arrangements et de la production. La sonorité crue des deux premiers min albums avait été reléguée aux oubliettes et le trio se dirigeait vers une toute autre direction musicale. Sur To Mega Therion, le groupe avait misé sur des éléments symphoniques et majestueux ce qui était une première dans le monde du Métal Extrême. Avec cet album, Celtic Frost devenait ainsi un maître incontesté et un pionnier de ce qui s’en venait tant dans le Black Metal que dans le Death Metal ou encore plus tard le Gothic Metal. To Mega Therion est un chef d’oeuvre et un point culminant pour l’évolution de la musique métal dans le monde.

Kreator – Endless Pain – 1985

Les Allemands ont très tôt pris le contrôle du Métal Extrême de l’époque en forgeant des groupes qui allaient devenir des pionniers mondiaux. Il faut cependant dire qu’à cette époque, peu de producteurs avaient eu affaire avec de tels groupes en ne sachant pas trop comment enregistrer de la musique de cette envergure. de plus, étant donnée le coût exorbitant du temps de studio et le peu de moyens financiers dont les groupes disposaient, il fallait minimiser le temps d’enregistrement et généralement tour faire en une seule prise. Et ça, ça s’entends sur le premier album de Kreator. Endless Pain a été un album qui a changé la face du Métal Allemand et qui a insufflé un vent de fraîcheur sur le Métal mondial. Les structures des pièces, la rapidité, les voix agressives et le martèlement en continu, tout était présent pour faire bouger les choses et ainsi faire évoluer une fois de plus la grande scène Métallique. Par contre, on peut entendre clairement que les musiciens du groupe étaient inexpérimentés et plus souvent qu’autrement au fil de l’album, on peut s’apercevoir que Kreator n’était pas très droit. Mais, à cette époque on s’en foutait quand même pas mal, tout était nouveau et nous avions cette soif colossale de nouveautés à se mettre dans les oreilles. Kreator a su rectifier le tir sur les sorties suivantes pour devenir l’un des plus importants groupes du Thrash Metal Européen. endles Pain est un album très important pour l’évolution Métallique et même rendus en 2021, on peut aisément faire fi de ses imperfections tant cet album est incroyable!

Nasty Savage – Nasty Savage – 1985

Le célèbre World War III festival avait permis de nous familiariser avec de nouveaux groupes plus ou moins connus à cette époque. Nous connaissions déjà Voïvod, Celtic Frost et Destruction mais deux petits nouveaux venaient de faire leur apparition et allaient changer le cours de l’histoire Métallique. Le groupe ayant eu la complexe tâche d’ouvrir ce festival était un jeune groupe un peu bizarroïde provenant de la Floride. Son chanteur était un lutteur qui se vautrait en spectacle dans des débris de téléviseurs détruits mais dont la voix se rapprochait grandement de celle de King Diamond. Par contre, c’est au niveau musical que Nasty Savage s’est démarqué avec une technicité exemplaire pour l’époque et des structures musicales hors du commun. Beaucoup de Métalleux sont passés à côté de ce chef d’œuvre à l’époque possiblement dû à sa complexité et ses arrangements déstabilisants mais en bout de ligne, le premier album du groupe a été d’une grande influence pour des générations à venir. Le Métal plus technique venait de faire son apparition et Nasty Savage avait mis en place certaines idées qui allaient profiter plus tard pour l’ascension du Power Metal et du Métal Progressif. Ce premier album est un monument de l’Évolution Métallique et je conseille à tous ceux qui sont passés à côté d’écouter cet album de A à Z pour bien comprendre votre histoire du Métal!

Possessed – Seven Churches – 1985

La course vers la rapidité excessive et le changement dans cette évolution métallique était devenue incontrôlable. Chaque nouveau groupe montait la barre un peu plus haut jusqu’à ce qu’un groupe de San Francisco vienne monter cette barre de plusieurs échelons d’un coup. Lorsque Possessed est arrivé dans le décor avec Seven Churches, personne ne s’attendait à ça. De notre côté, c’est un peu grâce à Voïvod si nous avons pu connaître Possessed, qui avait été invité à jouer au désormais célèbre World War III Festival à Montréal en 1985. Rien n’avait été aussi rapide auparavant et rien n’avait sonné aussi destructeur que Seven Churches. Avec le thème de The Exorcist (Tubular Bells de Mike Oldfield) en intro d’album, le ton était donné vers ce qui allait devenir le Death Metal. Possessed n’a pas seulement donné le titre d’une de ses pièces au genre, il a aussi étable les bases de Death Metal tel que nous le connaissons aujourd’hui. Malgré une très courte carrière, Possessed est devenu l’un des emblèmes clés du Métal extrême et a obtenu le qualificatif de groupe le plus rapide de la planète à cette époque. Plusieurs années plus tard, le guitariste Larry Lalonde a rejoint Le Claypool au sein de la formation Primus, mais ceci est une toute autre histoire. à partir de cet album, un nouveau genre allait s’implanter dans la grande sphère Métallique: Le Death Metal.

Razor – Evil Invaders – 1985

Avec son deuxième album, Razor allait se placer en t^te de liste des vrais de vrais groupes de Speed Metal Canadiens et se plaçait aussi très haut à l’international. La recette était la même que sur le précédent album mais en plus incisif et plus rapide. L’importance de cet album sur le Speed Metal et sur ce qui allait suivre n’est pas à dénigrer, le ton était donné et la fougue était lancée. Nous pourrions discuter longuement sur Razor et sur cet album, mais quoi de mieux que de l’écouter pour mesurer son ampleur? Allez mécréants, agenouillez-vous devant le Dieu Speed Metal immédiatement!

S.O.D. – Speak English or Die – 1985

On va dire les vrais affaires: Cet album-là, en plus d’être ce qu’on appelle un « game changer », a été (et est toujours) l’album qui a tout chamboulé dans l’univers Métallique de l’époque. Réunissant deux membres et un ex-membre de Anthrax avec un chanteur de Hardcore, Stormtroopers of Death (S.O.D.) se devait d’être avant tout un projet connexe pour le plaisir de faire autre chose. L’explosion qui a suivi la sortie de Speak English or Die fait encore aujourd’hui « shaker » les fondations même du Métal en général. Avec une irrévérence humoristique et des riffs caustiques, Scott Ian, Charlie Benante, Dan Lilker et Billy Milano avaient réussi à souder tous les éléments du monde underground. Que vous étiez Punk, Metalhead, Hardcore et même Goth à l’époque, tout ce beau petit monde se retrouvait dans la musique de S.O.D. Seul Voïvod avait réussi à l’époque à réunir tous ces différents styles mais S.O.D. allait littéralement réunir tout ce petit monde. Un grand changement s’est effectué à partir de ce moment et cet album figure parmi les plus influents de l’histoire Métallique.

Iron Angel – Hellish Crossfire – 1985

Est-ce que le Power Metal a été inventé par les Allemands? En tout cas, ils avaient toutes les prédispositions à l’époque. La formation Iron Angel a eu une très courte carrière dans les années 80 mais son premier album est loin d’être passé inaperçu! Hellish Crossfire pourrait être qualifié d’album ultime du Speed Metal et qui figure parmi les prémices du Power Metal. Avec des compositions rapides et des riffs qui défoncent les tympans, Iron Angel avait réussi le temps de deux albums à se faire une notoriété pour se placer en t^te de liste des pionniers du Power Metal. Bien sûr, le groupe n,a pas connu le succès de ses confrères de Helloween mais il a su se tailler une solide place dans le cœur des Métalleux à l’échelle mondiale. Hellish Crossfire est un incontournable de l’histoire métallique et un album que tous devraient avoir écouté au moins une fois dans savie.

Exciter – Long Live the Loud – 1985

Avec son troisième album, Exciter venait prouver qu’il était un des maîtres incontestés du Speed Metal Canadien. Long Live the Loud suivait le chemin tracé par le groupe depuis sa formation en 1980 avec son célèbre son de guitare sursaturé de « chorus » et sa vitesse de croisière très rapide. La renommée du groupe grandissait d’album en album et se plaçait en tête des formations mondiales qui menaient le Speed Metal à bout de bras. Long Live the Loud sera également l’album qui mènera le groupe au « top » de sa carrière mais aussi celui qui commencera sa descente aux enfers pour le reléguer au statut de seconde et troisième zone durant les années suivantes. Dernier album influent pour Exciter et un des meilleurs du Speed Metal Canadien!

Celtic Frost – Emperor’s Return – 1985

Le deuxième mini album de Celtic Frost était la suite logique du premier Morbid Tales. Curieusement, la pièce Morbid Tales se retrouve sur ce deuxième mini album et non sur le premier. Toujours est-il que Celtic Frost était en voie de devenir l’un des chefs de file du Speed Metal Mondial et avec Emperor’s Return, le trio maléfique avait placé ses pions pour devenir l’un des principaux créateurs du Black Metal. Le trio n’avait pas encore incorporé des éléments plus sophistiqués voire symphoniques dans ses compositions, le son était brut et sauvage ce qui constituait des ambiances très malsaines et aussi très glauques. Le mal étant fait, plus rien ne pouvait se dresser dans le chemin de l’évolution pour que le Métal devienne encore plus extrême et pas gentil du tout.

Abattoir – Vicious Attack – 1985

Il y a de ces groupes ayant eu une très courte carrière en passant sous les radars mais qui ont tout de même eu une certaine influence sur l’évolution du Métal. Abattoir est un de ces groupes. Avec son premier album, le groupe Américain avait réussi à se forger une réputation dans le monde underground grâce à son Speed Metal ingénieux et technique qui finit par conduire le groupe à migrer vers le Power Metal avec son deuxième et dernier album. Très peu connu à l’époque, Abattoir est l’un des pionniers du Power Metal à avoir fait la cassure du Speed Metal. Vicious Attack est un incontournable du Speed Metal et un album à prendre en considération pour connaître son histoire Métallique.

Megadeth – Killing is my Business… and Business is Good! – 1985

Le premier album à être introduit dans l’Évolution Métallique selon Sinistros pour 2021 en est un de taille. Après avoir été congédié de Metallica tout juste avant l’enregistrement de Kill’em All en 1983, Dave Mustaine n’était pas pour rester inactif et laissant derrière lui le goût amer du rejet, il a tout simplement décidé de fonder son propre groupe, Megadeth. Lors de la sortie du premier album, les dés étaient jetés et les amateurs de Speed Metal du monde entier ont finalement pu comprendre l’énorme erreur commise par Metallica. Nous avions pu constater que c’est Dave Mustaine qui avait composé une énorme partie des deux premiers albums de Metallica et que son talent était vraisemblablement plus élevé que celui de ses anciens confrères. Killing is my Business était arrivé en grandes pompes avec un son nouveau et d’un incroyable technicité. C’était évidement du jamais entendu et un nouveau vent venait de souffler sur la planète Métallique. Un premier album qui frappe dur et qui mènera le groupe à devenir l’un des pionniers du Thrash Metal mondial.

Warlock – Hellbound – 1985

Alors que la planète métallique était en plein changement et en plein bouillonnement vers des sous genres plus rapides et extrêmes, de purs et durs défenseurs du Heavy Metal originel étaient toujours en pleine possession de leurs moyens pour continuer à faire brûler cette flamme et ainsi brandir le flambeau bien haut. Avec son deuxième album, le groupe Allemand Warlock avait remis les cartes du Heavy Metal sur la table avec assez de vitesse pour pour pouvoir flirter avec les Speed Metal mais aussi avec beaucoup de finesse pour devenir l’un des leaders du Heavy Metal Germanique. Doro Pesch est devenue au fil des années un emblème pour le Métal féminin et une pionnière du Heavy Metal dans son pays. Après cet album, Warlock connu plusieurs changements d’alignement laissant Doro la seule membre constante pour les quatre albums du groupe avant de définitivement changer de nom pour Doro.

Bathory – The Return – 1985

De retour avec son deuxième album, Quorthon allait poursuivre sur sa lancée pour indéniablement devenir l’un des pères fondateurs de ce que deviendra le Black Metal. Sur cet album, tout était présent pour installer les bases de sous genre noir et froid: Les riffs rapides et coupés au couteau, la voix granuleuse et la production pauvre et presque épouvantable. Le jeu des musiciens laissait aussi à désirer mais malgré tous ces éléments négatifs, il n’en demeure pas moins que cet album est possiblement l’un des plus malsains de sa génération. Le charme du mal était bien implanté et toute l’imagerie propre au Black Metal était présent. Même si cet album peut susciter un sourcillement face à son interprétation et sa production, il est un incontournable pour l’Évolution Métallique et son importance est inestimable pour la suite des choses.

Destruction – Infernal Overkill – 1985

Avec son premier album complet, destruction avait peaufiné ses compositions et surtout sa façon de jouer. Infernal Overkill était de loin supérieur à son prédécesseur Sentence of Death aui niveau de la droiture et de la production. Même si le premier mini album du groupe en avait jeté plusieurs en bas de leur chaises, c’est avec Infernal Overkill que Destruction prit réellement le taureau par les cornes pour devenir l’un des emblèmes du Speed et plus tard du Thrash Allemand. Encore aujourd’hui, cet album est considéré comme l’un des meilleurs de Thrash Metal et l’un des plus influents. Le son de Destruction qui était fort différent de ce qui se faisait en Amérique du Nord allait propulser le Métal Extrême Européen vers des sommets où la vitesse excessive était à l’honneur. Déjà, nous sentions que le Métal était une fois de plus en train de changer pour évoluer vers quelque chose de beaucoup plus grand et impitoyable.

Exodus – Bonded by Blood – 1985

Beaucoup de gens, incluant Métalleux, simili Métalleux et autres, croient que le Thrash Metal a été inventé par le supposé « Big Four » composé de Metallica, Slayer, Megadeth et Anthrax. Dans les faits, c’est beaucoup plus subtil que ça. Il y a eu dans les années 80 le phénomène du « Bay Area Thrash » avec trois de ces pseudo membres du « Big Four » mais le réel instigateur de ce phénomène fut Exodus. Initialement fondé par un certain Kirk Hammet, Exodus a eu beaucoup de changements de personnel avant de voir sa formation devenir stable pour le premier album du groupe. Bonded by Blood est arrivé avec deux années de retard sur ses acolytes Metallica et Slayer mais lorsque Bonded by Blood est sorti en 1985, il était clair que ce groupe en avait à revendre et était explosif en grande partie grâce à son chanteur Paul Baloff. C’est avec une rapidité et une violence musicale élevée que Exodus est venu tout chambouler et ainsi devenir l’un des pionniers de ce que l’on appelle aujourd’hui le Thrash Metal. Si nous pouvions coller l’étiquette d’album ultime de réel Thrash, ce serait sans aucun doute Bonded by Blood. c’est un album très important pour la suite des choses et une influence majeure pour ce qui allait suivre.

Razor – Executioner’s Song – 1985

Le Speed Metal évoluait à la vitesse grand V et nous pouvons être fiers de dire que notre plussss beau pays a contribué énormément au développement du Speed et plus tard du Thrash Metal. Un des grands pionniers du Speed/Thrash Canadien a été sans contredit Razor avec ses trois premiers albums sortis en une année seulement. suite à un premier mini album, Razor avait sorti son premier album, Executioner’s Song qui devint rapidement un modèle à suivre pour les groupes de l’époque. La rapidité et les riffs tranchants des compositions de Razor placèrent le groupe parmi les chefs de file du Métal Canadien et le groupe obtint une notoriété à l’échelle nationale. Ce premier album était bien sûr l’entrée en matière pour le groupe Ontarien, la suite serait à surveiller de près et le mouvement Speed Metal Canadien prendrait de l’ampleur dans les mois suivants la sortie de ce premier opus de pur Speed Metal.

Helloween – Helloween – 1985

Le Speed Metal était à peine arrivé dans l’univers Métallique qu’il était déjà en train de se diviser en deux parties distinctes et allait finir par disparaître pour laisser la place aux deux nouvelles entités. D’un côté, le Thrash Metal avec sa machine de guerre, ses sonorités caustiques et ses hurlements et de l’autre le Power Metal avec sa finesse, ses sonorités épiques et ses voix plus mielleuses et riches en hautes notes. Helloween est l’un des plus grands pionniers du Power Metal et finira par devenir l’un des plus grands symboles de ce style Métallique au poil valeureux et chevaleresque. Le premier mini album du groupe était court mais avait réussi à créer tout un émoi au sein de la communauté Métal du monde entier. Plus rapide et plus technique que Iron Maiden, Helloween était arrivé avec un Speed Metal fort différent de ce qui se faisait en Amérique du Nord, le son global était plus étoffé et les jeux de guitares beaucoup plus riches en couleurs. La voix éraillée de Kaï Hansen ajoutait un petit quelque chose de plus sale mais en bout de ligne, ce nouveau son allait créer tout un phénomène dans les années suivant la sortie de ce mini album éponyme. Sans contredit l’un des mini albums les plus influents de tous les temps pour le Métal, à partir de ce moment tout allait changer et évoluer à une vitesse folle.

Accept – Metal Heart – 1985

Avec son sixième album, Accept nous offrait ce qu’il pouvait faire de mieux et Metal Heart est possiblement l’album le plus accompli du groupe. Wolf Hoffmann introduisait de plus en plus de musique classique à ses compositions et Accept avait misé sur la diversité en imbriquant diverses sonorités loin du Métal, en l’occurrence le Jazz et certains éléments techniques qui n’avaient pas encore été exploitées par un groupe de Heavy Metal. Certes, Accept signait son plus audacieux album en carrière mais signait aussi le début de sa fin de carrière. Le quintette avait tout donné sur cet album et la suite aura été catastrophique avec le départ de Udo un an plus tard qui allait amener le groupe à se séparer en 1989. Metal Heart demeure un classique du Heavy Metal et un des albums les plus influents de l’histoire Métallique.

Trouble – The Skull – 1985

Alors que le premier album éponyme du groupe Américain était un parfait mélange des prémices du Doom Metal et de Heavy Metal à la sauce Britannique, le second album The Skull allait approfondir les racines du Doom Metal. Ce deuxième album écartait les tendances Heavy Metal pour laisser toute la place à la lenteur et à la noirceur qui allait définir ce Doom Metal pour de bon. Les influences Black Sabbath étaient également pratiquement disparues et Trouble s’enlignait vers ses propres sonorités qui allaient plus tard influencer d’autres formations pour qui le Doom deviendrait un modèle à suivre.

Slayer – Hell Awaits – 1985

Si vous ne connaissez pas encore Slayer et l’impact que le groupe Californien a eu sur les générations suivantes de Métalleux, soit vous n’êtes pas du tout fan de Métal, soit vous vous êtes fait enlever par des extra-terrestres depuis les 35 dernières années. Slayer avait déjà frappé fort avec son premier album Show no Mercy et avait assis sa notoriété sur des bases solides avec l’entre deux Haunting the Chapel en évoluant rapidement. Avec son deuxième album, Hell Awaits, le quatuor était devenu le chef de fil de ce qui allait devenir le Thrash Metal et plus tard l’un des principaux pionniers de ce que l’on pourrait appeler le Métal Extrême. Sur Hell Awaits la production était plus léchée et les compositions plus techniques et percutantes. Cet album avait pris la sphère Métallique par surprise et la course vers les vitesses excessives se poursuivait à un train d’enfer. La porte était déjà ouverte à moitié pour se rendre vers des extrémités sonores jamais rencontrées mais Hell Awaits n’était que le commencement d’une nouvelle ère Métallique qui allait nous clouer le bec pour de bon…