Goreworm – The Path to Oblivion – 2018

Goreworm – Technical Death Metal – Canada
The Path to Oblivion – 2018
CDN Records
6,9/10

Je reçois de temps à autres des « promos » de différents labels et/ou distributeurs. J’essaie le plus possible de répondre positivement à la demande de chroniques dans la mesure où ça entre dans les lignes guides de Hurlemort. L’agence Black Elements m’a envoyé le mini album de la formation Ontarienne Goreworm, formation qui donne dans un Death Metal technique à tendances mélodique.

The Path to Oblivion contient six pièces relativement très courtes pour un total d’un peu plus de dix-huit minutes. L’exécution est irréprochable, chaque musicien maîtrise son instrument à la perfection et les prouesses techniques sont monnaie courante. Le niveau de composition est assez appréciable, il y a du travail là-dedans et ça paraît. Par contre, point de vue originalité et ambiance générale, on repassera. Bien que le talent soit bien présent et solidement ancré, Goreworm est une autre des multitudes de formations surfant sur la vague du technique n’offrant autre chose que du réchauffé. Aucune ambiance ne ressort, on se contente de jouer ultra technique et de demeurer très statique au fil des pièces et la petite tendance « core » qui se dégage devient rapidement un irritant majeur. La production n’aide vraisemblablement pas la cause, bien que généralement assez bien balancée entre les divers instruments, la batterie est beaucoup trop « triguée » au point de se demander si ce n’est pas une machine qui fait le travail.

The Path to Oblivion n’est pas un mauvais mini album mais Goreworm aurait tout intérêt à peaufiner ses compositions en évitant de faire ce qui est présentement à la mode dans le vaste monde métallique.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 5
Originalité: 5.5
Production: 7

Voidhanger – Dark Days in the Soul – 2018

Voidhanger – Black/Thrash/Death Metal – Pologne
Dark Days in the Soul – 2018
Agonia Records
8.6/10

Parlez-moi de ça une formation qui frappe fort et qui offre des riffs incendiaires et dans les dents! Le trio Polonais Voidhanger nous garroche son troisième album en pleine face et laissez-moi vous dire que ça fait mal.

Dark Days in the Soul est un album court, direct et concis. On ne passe pas par quatre chemin et on va à l’essentiel sans aucune forme de remplissage. Huit pièces puissantes et entraînantes alliant une rythmique très solide sur laquelle sont assis des riffs accrocheurs et incisifs. Une overdose de sauvagerie à l’état pur rappelant Aura Noir, Destroyer 666 et Entombed.

Un album à prendre au sérieux et idéal pour clamer vos voisins chiants. Crinquez le volume au maximum et brassez-vous la tête!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 9

OST+Front – Adrenalin – 2018

OST+Front – Industrial Metal – Allemagne
Adrenalin – 2018
Out of Line
8,6/10
 
La musique dite Industrielle a beaucoup évolué depuis ses premiers balbutiements au milieu des années 70.  Plusieurs chemins ont été empruntés au fil des décennies, parfois de manière fort innovatrice et intéressante et plus souvent qu’autrement de manière un peu simplette à la limite du quétaine avancé.
 
La formation Allemande OST+Front s’est engagé exactement dans la même voie que Rammstein, note pour note.  Les similarités sont tellement frappantes que le terme clone serait approprié pour décrire OST+Front.  Par chance, le clonage a été fort réussi, si bien que le clone est difficile à différencier du vrai.  Adrenalin comporte de très bonnes pièces bien composées reposant sur une production musclée et claire.  L’album ne contient pas vraiment de remplissage et s’écoute d’un bout à l’autre sans avoir à froncer les sourcils ou de soupirer d’impatience.
 
Adrenalin est un très bon album du genre, certes peu original mais qui livre tout de même la marchandise.  À écouter le volume très fort pour se faire marteler les tympans.  Un album idéal pour les pistes de danse des bars plus underground. 

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 7,5
Production: 9

Crescent – The Order of Amenti – 2018

Crescent – Blackened Death Metal – Égypte
The Order of Amenti – 2018
Listenable Records
8,5/10

Depuis que la formation Américaine Nile s’est aventurée dans le concept des mythes et légendes Égyptienne autant au niveau paroles qu’en ajoutant certains éléments sonores issus d’un lointain passé, on constate une recrudescence de groupes s’engageant dans cette voie. Heureusement, la très grande majorité de ces groupes sont à la hauteur et offrent un produit fini de très haute qualité.

La formation Égyptienne Crescent peut se targuer de ses racines et clamer haut et fort la légitimité de son concept devenu maintenant courant à la limite du déjà-vu. Le groupe tire bien son épingle du jeu en nous offrant un Death Metal noirci fort bien composé avec une production puissante et éclatante. Ce deuxième album regorge d’excellents riffs et de belles idées malgré une certaine redondance au fil des pièces. Sans être un clone de quelconque groupe dans la même veine, Crescent arrive peut-être à un moment où ce genre de Métal extrême commence à devenir un peu moins original. Outre Nile, les groupes Ade, Aeternam, Melechesh ou Maat sont déjà bien établies et sont passés maîtres dans ce domaine depuis plusieurs années.

Quoiqu’il en soit, The Order of Amenti est un excellent album au dessus de la moyenne et mérite amplement de se tailler une place parmi les grands du genre. Une très belle réussite offrant de nombreux éléments captivants et intéressants.

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 9

Ministry – AmeriKKKant – 2018

Ministry – Industrial Metal – États-Unis
AmeriKKKant – 2018
Nuclear Blast
8.9/10
 
Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée et dans le cas de Al Jourgensen, c’est totalement véridique.  Oncle Al avait annoncé par deux fois la fin de Ministry.  Une première fois après The Last Sucker en 2008 mais qui avait finalement abouti à l’album Relapse en 2012 et From Beer to Eternity en 2013, Al avait alors annoncé sa retraite. Il en est ressorti en 2017 avec Sutgical Meth Machine et cette année avec le quatorzième album de Ministry : AmeriKKKant.
 
Une fois de plus, Jourgensen ne mâche pas ses mots et écorche l’administration Trump à qui mieux mieux tout en varlopant les États-Unis au grand complet, se prononçant même de façon un peu ambiguë sur la question des Antifas.  Musicalement parlant, Ministry revient à ses racines Industrielles délaissant le côté Métal plus souvent qu’autrement.  On y retrouve donc des sonorités du temps de The Land of Rape and Honey et également des idées issues des vieux albums de Revolting Cocks et également de Pailhead.  Le groupe utilise même des violons sur quelques pièces ce qui amène Ministry dans un champ jusqu’ici inexploré.  Une nouvelle mouture de la célèbre TV Song est présentée sous le titre de TV 5/4Chan qui perpétue la tradition chaotique des quatre autres versions.  Jourgensen et ses acolytes sont en feu et signent ici un excellent album digne de The Mind is a Terrible Thing to Taste. 
 
AmeriKKKant est un excellent album Industriel qui nous sert des sonorités mécaniques comme Oncle Al nous a si bien servi dans le passé.  Je renoue avec Ministry, ce nouvel album va se classer très haut dans les tops 2018.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 9
Production: 9

Judas Priest – Firepower – 2018

Judas Priest – Heavy Metal – Angleterre
Firepower – 2018
Epic Records
8,2/10

La sortie d’un nouvel album de Judas Priest provoque toujours des remous chez les fans et moins fans. C’est normal, Judas Priest est une grosse pointure du monde Métallique et son influence est très grande. Sans me considérer comme étant un grand fan de Priest, j’ai toutefois aimé quelques albums de la discographie jusqu’à Defenders of the Faith. Oublions Turbo un instant. Je n’ai par la suite pas vraiment prêté l’oreille à la suite sauf peut-être pour Painkiller et l’avant dernier, Redeemer of Souls.

J’ai écouté Firepower uniquement par curiosité je dois l’avouer. Donc, je n’avais aucune attente et c’est avec une oreille de fan moyen que j’ai écouté cet album en oubliant délibérément que c’était Judas Priest. Firepower est un album très bien produit, normal pour Andy Sneap, qui comporte vraisemblablement beaucoup trop de pièces. Certes, il y a d’excellentes chansons à la hauteur de ce que l’on s’attend de la bande à Rob Halford mais cet album contient aussi pas mal de remplissage et surtout de ballades mielleuses qui viennent casser la « drive » générée par les bonnes pièces. On aurait pu aisément se passer de quatre ou cinq pièces pour garder l’essentiel qui frappe et qui retient l’attention.

Firepower va plaire au fan fini c’est certain. Il plaira aussi aux amateurs de bon Heavy Metal bien ficelé et musclé. Mais pour ma part, bien que ce nouvel album soit supérieur au précédent, il me laisse de glace et ne m’impressionne pas vraiment. Tout de même à écouter, un album classique à en devenir.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7
Production: 9

Abysmal Grief – Blasphema Secta – 2018

Abysmal Grief – Doom Metal – Italie
Blasphema Secta – 2018
Sun and Moon Records
8,1/10

Le Doom a la cote et nombreuses sont les formations à adhérer à ce type Métallique lent et puissant.  Parfois épique, généralement sombre, le Doom est utilisé à plusieurs sauces avec différents ingrédients.  La formation Italienne Abysmal Grief nous livre son cinquième album cette année et malgré que je ne connaissais pas le groupe, quelque chose me dit que je vais aller voir et surtout écouter les parutions précédentes.
 
D’entrée de jeu, Blasphema Secta a une production un peu faible mais ce détail est effacé rapidement par les ambiances glauques et glaciales générées par une grande utilisation de claviers, particulièrement avec des sonorités d’orgue, de clavecin et de cloches.  Le son global généré donne l’impression d’une grande messe noire où les guitares ne sont présentes que pour apporter de la coloration supplémentaire aux claviers et venir appuyer la section rythmique.  Le travail de composition est très au-dessus de la moyenne et l’exécution est tout à fait droite.  Le niveau vocal pourrait être amélioré mais le tout passe tout de même très bien.  On reconnaît certains éléments des vieux albums de Candlemass ici et là ainsi que certaines sonorités similaires à Occultation et Acid Witch.
 
Blasphema Secta est un très bon album de Doom pur aux sonorités glauques avec de longues pièces majestueuses et épiques.  Un bon cocktail pour invoquer le Malin!
Composition: 9
Exécution: 7.5
Ambiance: 9
Originalité: 8
Production: 7

Pestilence – Hadeon – 2018

Pestilence – Progressive Death Metal – Pays Bas
Hadeon – 2018
Hammersmith
8,1/10

La sortie d’un nouvel album de Pestilence n’est jamais une réelle surprise, le groupe garde une certaine constance et une égalité d’album en album. C’est encore vrai sur Hadeon, huitième album, qui compte par contre un nouvel alignement qui ne change en rien la sonorité et le style de Pestilence.

Sur Hadeon, Pestilence garde le cap instauré par les albums précédents en offrant des riffs intelligents et captivants le tout bien assis sur une rythmique droite et directe. L’album ne contient pas vraiment de remplissage, chaque pièce est à sa place sans avoir une impression de redondance. Le groupe a misé sur quelques effets de voix « robotiques » à la manière de ce que Voïvod avait fait sur Killing Technology. Ce n’est certes pas grand chose d’innovateur mais ceci apporte une dimension intéressante aux pièces. Les compositions sont bien structurées avec un bon dosage technique montrant certaines racines progressives et jazz des musiciens. La production est quand à elle impeccable et limpide, c’est du travail de pros.

Hadeon est un album très efficace qui s’écoute fort bien. Du Pestilence comme nous sommes habitués, c’est bon, direct et on aime ça de même!

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7,5
Production: 9

Necrophobic – Mark of the Necrogram – 2018

Necrophobic – Death/Black Metal – Suède
Mark of the Necrogram – 2018
Century Media
8,9/10

Enfin! Necrophobic nous revient cette année avec son huitième album, Mark of the Necrogram. Ce nouvel album nous fait amplement oublier son décevant prédécesseur et Necrophobic est de retour plus en forme que jamais!

Tout en ayant encore une fois une excellente production, c’est au niveau de la qualité de composition que Necrophobic se démarque sur son nouvel opus. On revient aux bonnes vieilles habitudes et à la sauvagerie générée sur Death to All mais avec beaucoup plus de maturité et d’idées brillantes. Le groupe ne lésine pas sur les riffs tranchants et la rythmique percutante tout en jouant avec divers tempos tout au long de l’album. Une bonne dose de froid mortel vient enrober le tout avec des ambiances tantôt vaporeuses et souvent mordantes et cinglantes. Ici, rien n’est laissé au hasard, l’abum ne contient pas de remplissage inutile. On va droit au but et ça frappe fort.

Mark of the Necrogram est un album enlevant et à la hauteur de ce que Nerophobic se doit de nous offrir. Un album qui restera gravé dans les annales Métalliques et qui se démarque dans la discographie du groupe.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 8,5
Production: 9

Master’s Hammer – Fascinator – 2018

Master’s Jammer – Avant Garde Black Metal – République Tchèque
Fascinator – 2018
Jihosound Records
9,2/10

Ce qui est plaisant quand on est un maniaque de musique c’est de découvrir des nouveaux artistes et de nouvelles sonorités. Il arrive régulièrement que l’on soit passé outre certains groupes bien établis et lorsque l’on découvre un album d’un de ces groupes, on se demande comment a t-on pu passer à côté? C’est le cas pour Master’s Hammer qui sort son huitième album et qui était passé sous mon radar depuis tout ce temps.

Fascinator est un album haut en sonorités diverses et riche en idées. Tantôt Black Metal, souvent expérimental, cet album de treize pièces en jette et est fort surprenant. Pour donner du tonus à la rythmique, le groupe utilise des timbales sur toutes ses pièces rendant celles-ci majestueuses et percutantes. L’ajout de voix féminine assez disjonctée apporte une dimension de pur délire, délire accentué par un chant principal guttural chanté dans la langue maternelle de František Štorm. Le groupe n’hésite pas à se servir de divers instrumentations issues de claviers pour enrichir ses compostions et ainsi donner des ambiances diverses au fil des pièces le tout pouvant même être associé au Progressif. Les arrangements sont superbes et les riffs d’une très grande qualité étant confortablement et solidement assis sur la rythmique percutante.

Fascinator m’a grandement surpris et me donne le goût d’explorer la discographie du groupe. Ce genre de composition et ses mélanges sonores sont tout à fait dans mes cordes et cet album se retrouvera aisément dans les tops 2018 même si l’année est encore jeune.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9,5
Originalité: 9,5
Production: 9

Toxic Shock – TWENTYLASTCENTURY – 2017

Toxic Shock – Thrash Metal/Crossover – Belgique
TWENTYLASTCENTURY – 2017
This Charming Man Records
8.2/10
 
Le Crossover comme nous (les vieux bonhommes) l’avons connu dans les années 80 est loin d’être mort, au contraire!  Ce type de musique de la vieille école mélangeant le Thrash Metal et le Hardcore regorge d’excellentes formations un peu partout sur la planète et les Belges de Toxic Shock en font partie.
 
Fortement inspiré des pionniers du Thrash, en l’occurrence Metallica, la formation de Antwerp nous sert un cocktail explosif de son cru directement puisé a la source.  Les sonorités provenant des Suicidal Tendencies, D.R.I. ou encore Iron Reagan ne sont pas étrangères dans le son global du groupe et ses compositions sont d’une puissance a réveiller les morts.  TWENTYLASTCENTURY a mémé été enregistré par nul autre que Flemming Rasmussen, ça vous dit quelque chose?  En tout onze pièces décapantes, incisives et efficaces qui écorchent les tympans!
 
Ce deuxième album de Toxic Shock est une bombe a se procurer le plus rapidement possible car le groupe prouve qu’on peut encore faire de la musique originelle tout en gardant une forte touche originale!
 
Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8
Originalité: 7,5
Production: 8

Accu§er – The Mastery – 2018

Accu§er – Groove/Thrash Metal – Allemagne
The Mastery – 2018
Metal Blade
6,4/10

Bien que ne connaissant peu la formation Allemande Accu§er, j’avais été surpris par le dixième album, The Forlorn Divide paru en 2016. Il m’avait semblé, à l’écoute de cet album, que le groupe était capable de livrer un très bon Thrash Metal honnête et bien ficelé. Donc il était impératif pour moi d’écouter ce nouvel album et mes attentes étaient tout de même assez grosses.

En écoutant The Mastery je me suis posé un bon paquet de questions et les réponses arrivaient une à une, pièce par pièce. Bien qu’ayant une production tout à fait correcte et une exécution dépassant légèrement la moyenne, cet album manque totalement de consistance et d’originalité. Le niveau de composition a considérablement diminué en comparaison de l’album précédent, l’ambiance n’est pas au rendez-vous et point de vue originalité, on repassera. L’album comporte quelques bons riffs ici et là mais dans son intégralité, on dirait que c’est un album qui comporte des pièces rejetées au fil des années. Absolument rien qui peut nous faire sourciller allant même jusqu’à l’emmerdement total à mesure que les pièces défilent.

The Mastery est un album ne contenant pratiquement que des « fillers », rien qui ne se démarque réellement. Définitivement un album qui ne passera pas à l’histoire et qui ne classera pas pour la liste des tops 2018.

Composition: 6
Exécution: 8
Ambiance: 5
Originalité: 5
Production: 8

Saxon – Thunderbolt – 2018

Saxon – Heavy Metal – Angleterre
Thunderbolt – 2018
Silver Lining Music
8/10
 
Saxon nous arrive avec son 23e album en carrière.  Intitulé Thunderbolt, ce nouvel album fait directement suite à l’explosif Battering Ram paru en 2015.  Biff Byford et sa bande sont en pleine forme et cette grande forme transparait amplement sur les douze pièces de l’album. 
 
Bien que légèrement moins percutant que son prédécesseur, Thunderbolt renferme tout de même plusieurs pièces percutantes et entraînantes prouvant ainsi que les vieux routiers tiennent encore la route.  Avec une production éclatante et des riffs puissants et acérés, Saxon nous plonge en pleine jungle où le Heavy Metal originel est à l’honneur.  On a même droit à des voix « growls » sur la pièce Predator exécutées par Johan Hegg de Amon Amarth, ce qui ajoute du piquanr et un côté plus sauvage au son de Saxon.
 
Les fans seront ravis avec Thunderbolt, on reste en terrain connu et saxon nous livre ce qu’il fait le mieux : Du Heavy Metal direct et dans les dents comme à la belle époque.  Épique et percutant!

Composition: 7,5
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7,5
Production: 9

Arkona – Khram – 2018

Arkona – Pagan Folk Metal – Russie
Khram – 2018
Napalm Records
8.8/10

Masha et ses musiciens sont de retour cette année avec un huitième album (neuvième si on compte le ré-enregistrement du premier album en 2016). Khram montre un Arkona encore plus mature et en pleine possession de ses moyens et nous fait oublier le très étrange Yav paru en 2014.

Jouissant d’une production puissante et spectaculaire, Khram entre dans la lignée de Goi, rode, goi! Et est vraisemblablement un des meilleurs album de la formation depuis ses débuts en 2002. Bien que le traditionnel soit en avant plan avec les instruments naturels propres à cette musique ancestrale, il y a un petit côté très progressif qui se dégage de ce nouvel album. Certes, le prog était apparu avec Yav mais ici Arkona pousse le bouchon un peu plus loin et nous offre certaines sonorités issues des années 70 mélangées à la froideur du Black Metal qui se dégage des neuf pièces de l’album. Tout comme Yav, Khram comporte de très longues pièces dont la plus courte fait un peu plus de cinq minutes (si on omet l’intro et l’outro) et la plus longue dépasse le dix-sept minutes.

Khram est un excellent album rempli de sonorités riches et d’idées brillantes. Arkona prouve une fois de plus qu’il est le maître incontesté du Folk Metal et l’ajout de progressif vient renforcer le statut que le groupe s’est forgé au cours de sa carrière bien remplie. À écouter avec attention pour en apprécier toutes les subtilités.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8.5
Originalité: 8.5
Production: 9

Tribulation – Down Below – 2018

Tribulation – Progressive Death/Black Metal – Suède
Down Below – 2018
Century Media
9.4/10
 
Lorsque j’ai connu Tribulation en 2013 avec The Formulas of Death, j’étais loin de m’imaginer de la tournure vers laquelle le groupe Suédois était pour se diriger.  Bien sûr, cet album laissait présager des éléments plus progressifs et plus sombres et c’est avec The Children of the Night que la réelle transition s’est effectuée allant même jusqu’à l’incorporation d’éléments issus du Gothic Rock et du Post Punk.  La reprise de One Hundred Years de The Cure en est une preuve assez évidente.
 
Le quatrième album vient de paraître et son titre, Down Below, est très à propos puisque le groupe s’engouffre encore plus dans les profondeurs et sonorités issues de la belle époque de Sisters of Mercy ou Bauhaus.  Les éléments plus progressifs sont accentués et les ambiances vaporeuses et froides sont maintenant devenus une seconde nature dans la musique de Tribulation.  Les amateurs de musique à saveur de la « Batcave » des années 80 se retrouveront facilement dans les neuf pièces de l’album et les puristes « proggeux » ne pourront pas snober le talent musical et les prouesses techniques proposées par ces corbeaux de la nouvelle génération.
 
Down Below est définitivement un chef d’œuvre sonore et marque la carrière de Tribulation qui signe ici son meilleur album depuis ses débuts.  Un album fracassant qui vient nous cingler en ces jours froids de Janvier en nous montrant par le fait même que 2018 n’est pas si mal partie que ça après tout!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Originalité: 9,5
Production: 9

Anvil – Pounding the Pavement – 2018

Anvil – Heavy Metal – Canada
Pounding the Pavement – 2018
Steamhammer
7,3/10

Pounding the Pavement est le dix-septième album de la légendaire formation Torontoise Anvil. Le terme « légendaire » est bien évidement mitigé puisque Anvil a connu une carrière parsemée d’embûches, de jambettes et de moments de découragements assez solides. Qu’à cela ne tienne, Lips et Robb Reiner n’ont jamais lâché le morceau et ont toujours persévéré malgré tout.

Pounding the Pavement, c’est du Anvil pur et dur comme le groupe nous a toujours habitué au cours de sa longue carrière. Pas de réelle surprise, le trio nous offre toujours son Heavy Metal à forte teneur en Rock and Roll et bien que ce nouvel album ne soit pas vraiment un chef d’œuvre, il renferme tout de même de bonnes pièces solides et accrocheuses. Les compositions ne sont certes pas très originales mais en bout de ligne ça reste Anvil, c’est bien exécuté et la production est solide et bien ficelée.

Ce nouvel album n’est aucunement flamboyant mais c’est un album honnête montrant la constance et la pureté de Anvil qui perpétue encore la flamme originelle.

Corrosion of Conformity – No Cross No Crown – 2018

Corrosion of Conformity – Crossover/Stoner/Southern Rock – États-Unis
No Cross No Crown – 2018
Nuclear Blast
6,7/10

Corrosion of Conformity n’a plus vraiment besoin de présentations cumulant plus de 35 ans de carrière remplie d’inégalités et de recherche musicale. Bien que le groupe ait renoué avec ses racines Hardcore sur le précédent album, le retour de Pepper Keenan marque également un retour vars le Stoner et surtout le Southern Rock.

J’avais de grosses attentes face à ce dixième album et ces attentes sont loin d’être comblées. Malgré seulement 31 minutes, ce nouvel album s’étire en longueurs et devient interminable au fil des quinze pièces qu’il comporte. L’album comporte quelques intermèdes intéressantes ainsi que de bonnes idées ici et là mais le groupe a cruellement manqué d’inspiration au niveau de la composition et des arrangements. Pour rajouter de l’huile sur le feu, la production est bâclée n’aidant aucunement à rendre justice aux pièces. Le groupe a misé sur un son Southern Rock qui devient vraiment irritant à la longue. Comme j’ai toujours dit, le Southern Rock c’est du Country déguisé en loup et ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.

No Cross No Crown est un album vraiment plate et très décevant ce qui perpétue la piètre qualité des albums sortis depuis le début Janvier. Décidément, 2018 est bien mal partie…

Watain – Trident Wolf Eclipse – 2018

Watain – Black Metal – Suède
Trident Wolf Eclipse – 2018
Century Media
8,7/10

Le trio Suédois Watain est de retour en ce début d’année avec un sixième album explosif et dévastateur. Trident Wolf Eclipse nous fait oublier le très décevant The Wild Hunt paru en 2013.

Ce nouvel album nous montre le Watain d’origine avec un son Black Metal sans détour et direct, sombre et sauvage.  Le trio nous livre des riffs décapants et acérés bien ancrés sur une rythmique solide et droite faisant passer les neuf pièces rapidement sans aucun répit.  Comme par le passé, Watain renoue avec des compositions intelligentes et bien ficelées avec une atmosphère oppressante.  La production est crue et sans artifices, on va droit au but et ça frappe fort.

Trident Wolf Eclipse est une réussite sur toute la ligne et rivalise amplement avec les classiques du groupe comme Sworn to the Dark et Lawless Darkness.  A écouter le volume dans le fond!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 8,5
Production: 8

Summoning – With Doom we Come – 2018

Summoning – Atmospheric Black Metal – Autriche
With Doom we Come – 2018
Napalm Records
8,2/10
Pour avoir entendu quelques pièces de Summoning tirées de différents albums au fil des deux dernières décennies, je dois avouer que je n’avais pas vraiment accroché sur le duo par le passé. Une écoute intensive du nouvel album With Doom we Come m’a permis de comprendre un peu plus de quoi il retourne avec le duo Autrichien sans toutefois vraiment m’accrocher une fois de plus.

Le niveau de composition est très élevé, les deux comparses sont excellents dans ce domaine et l’album regorge d’idées et d’arrangements assez spectaculaires avec une exécution sans faille et une justesse bien assise. L’ambiance générale est fort appréciable et est à même de nous faire voyager dans le temps, les musiciens du groupe réussissent à faire cadrer le tout avec l’univers de Tolkien présent tout au long de l’album. Malgré mes efforts à me concentrer sur la musique en tant que tel en tentant d’aller au delà de ma perception première, je dois avouer que j’ai beaucoup de difficulté avec les claviers qui sont non seulement omniprésents et vraisemblablement trop forts dans le mix mais qui sonnent un peu bon marché. Je suis un très grand amateur de claviers et ce, dans divers types de musique et je crois sincèrement que le côté symphonique du groupe aurait pu être un peu plus convaincant un peu à la manière des Samael ou Septicflesh. C’est ma perception personnelle et ceci n’enlève rien à la qualité de composition et d’arrangements.

With Doom we Come est un très bon album épique et atmosphérique qui plaira aux amateurs du genre mais la production aurait pu être un peu plus travaillée pour balancer adéquatement tous les instruments.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 7

Shining – X – Varg utan flock – 2018

Shining – Black Metal – Suède
X – Varg utan flock – 2018
Season of Mist
7,9/10

Niklas Kvarforth est demeuré relativement constant au fil des vingt dernières années avec son projet Shining. Le son global est passablement resté inchangé au fil des dix albums, le seul changement notable demeurant la production qui a évolué pour le mieux d’album en album. X – Varg utan flock serait le onzième album de Shining si on compte l’album 8½ paru en 2013 comportant des pièces issues des débuts du groupe auxquelles la basse et les guitares ont été ré-enregistrées.

Ce nouvel album est sans réelle surprise et continue la tradition musicale dont Kvarforth nous a habitués depuis ses débuts. Un Black Metal dépressif bien ficelé et bien exécuté laissant libre cours à ses idées suicidaires et à la noirceur la plus totale. Le niveau de composition est suffisamment appréciable pour garder un intérêt tout au long de l’album et le degré d’exécution est encore une fois remarquable. Toutefois, le tout manque d’originalité, le son et le style de Shining commence à s’user tranquillement. L’ambiance générale demeure correcte mais n’arrive pas à nous faire pénétrer en profondeur dans cette noirceur que le groupe tente de dégager, il y a un petit aspect synthétique un peu agaçant en bout de ligne. La production vient sauver les meubles même si celle-ci est crue et sèche, on ne tombe pas dans le piège du « lo-fi » des premiers albums.

Ce nouvel album de Shining est tout de même un très bon album de Back Metal qui frappe fort, un album qui garde le cap en général et qui s’insère parfaitement dans la discographie du groupe.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7
Production: 8,5

Weedpecker – III – 2018

Weedpecker – Psychedelic/Progressive Rock/Metal – Pologne
III – 2018
Stickman Records
8.8/10

Troisième album pour la formation Polonaise Weedpecker dans laquelle figure Grzegorz Pawłowski de Dopelord. Weedpecker est une belle surprise en ce début d’année ce qui laisse présager une année remplie de richesses sonores.

Mélangeant habilement le rock psychédélique et le progressif, Weedpecker ajoute suffisamment de puissance dans sa musique pour se frayer un chemin dans les sentiers métalliques sans toutefois s’y engouffrer. La musique du groupe est puisée à même plusieurs sources dont on reconnaît la provenance, un peu de Black Sabbath par-ci, une peu de Pink Floyd par-là mais aussi beaucoup de Beatles au travers cet univers sonore riche en textures musicales. Les effets de guitares sont utilisés à très bon escient apportant une ambiance très psychédélique et vaporeuse au fil des cinq longues pièces de l’album. Weedpecker nous livre un remarquable travail de composition et d’exécution sur une excellente production claire et fluide.

Ce troisième album est une superbe découverte qui vaut le détour. Les amateurs de progressif planant se retrouveront dans cet album et je le recommande fortement à tout amateur de musique bien orchestrée.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Abigor – Höllenzwang – Chronicles of Perdition – 2018

Mes connaissances en matière de Black Metal étant relativement limitées, il arrive fréquemment que des groupes passent sous mon radar et que je découvre des sommités issues de sous genre métallique sombre et glacial. C’est le cas de la formation Autrichienne Abigor que je découvre musicalement avec ce nouvel album paru le 1er Janvier 2018 de manière indépendante.

Mon appréciation de cet album est assez partagée sur plusieurs aspects surtout au niveau de la production qui, bien que très crue, est énormément bâclée pour une formation de cette trempe. La batterie est sourde et est très loin dans le mix laissant toute la place en avant plan aux guitares stridentes avec les aigus dans le fond. La basse est quasi inexistante et le tout manque totalement de profondeur.

Le niveau de composition est assez appréciable, l’album comporte de très bons moments et d’excellents riffs mais on tombe souvent dans le chaotique et on ne sait pas trop où le groupe s’enligne au fil des pièces. Les arrangements sont plutôt ordinaires et manquent d’éclat rendant l’ambiance globale monotone à la limite soporifique.

Au final, Abigor ne m’a pas du tout convaincu et ne me donne pas l’envie de fouiller dans sa discographie en quête d’un petit bijou musical. 2018 ne part pas trop en force, ne premier album de l’année a carrément fait patate.

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Top 150 2017

Nous en sommes rendus à cette dernière journée de 2017 et comme à chaque année, Hurlemort présente sa liste des tops albums de l’année. Pour une deuxième année, la liste des tops s’étends à 150 dont les notes varient entre 7 et 9.5 sur une échelle de 10. Heureusement cette année, pas beaucoup de déceptions mais les quatre albums retenus ont été fort déplaisants! 2018 commence demain et les attentes sont nombreuses pour la prochaine année, Janvier semble fort prometteur avec les sorties de Abigor, Watain, Summoning, Shining, Corrosion of Conformity, Ghost, Arkona, Anvil, Tribulation, Portal et j’en passe. 2017 a été une très bonne année de grands crûs et espérons que l’année qui vient sera tout aussi intéressante!

1 Horisont – About Time
2 Akercocke – Renaissance in Extremis
3 Earth Electric – Vol.1 Solar
4 Aeternam – Ruins of Empires
5 Moonloop – Devocean
6 Enslaved – E
7 Samael – Hegemony
8 Primus – The Desaturing Seven
9 Septicflesh – Codex Omega
10 Devil Electric – Devil Electric
11 Ruby The Hatchet – Planetary Space Child
12 Sun Of The Sleepless – To the Elements
13 Demon Eye – Prophecies and Lies
14 Tau Cross – Pillar Of Fire
15 The Tear Garden – The Brown Acid Caveat
16 Vintersorg – Till Fjalls del II
17 Kabbalah – Spectral Ascent
18 The Wizards – Full Moon in Scorpio
19 Sabbath Assembly – Rites of Passage
20 Droid – Terrestrial Mutations
21 Doctor Cyclops – Local Dog
22 The Doomsday Kingdom – The Doomsday Kingdom
23 Maat – Monuments will Enslave
24 Bathsheba – Servus
25 The Ossuary – Post Mortem Blues
26 Dopelord – Children Of The Haze
27 Hour of Penance – Cast the First Stone
28 Sinister – Syncretism
29 Immolation – Atonement
30 Sunless – Urraca
31 Jess and the Ancient Ones – The Horse and Other Weird Tales
32 Honeymoon Disease – Part Human, Mostly Beast
33 Kroh – Pyres
34 Insurrection – Extraction
35 Argus – From Fields of Fire
36 Fleshkiller – Awaken
37 Grave Pleasures – Motherblood
38 Hante. – Between Hope & Danger
39 Vokonis – The Sunken Djinn
40 Ulsect – Ulsect
41 The Monolith Deathcult – Versus
42 Venenum – Trance of Death
43 Obituary – Obituary
44 Jagged Vision – Death Is This World
45 Dodecahedron – Kwintessens
46 Power Trip – Nightmare Logic
47 Beheaded – Beast Incarnate
48 Replacire – Do Not Deviate
49 Artificial Brain – Infrared Horizon
50 Hideous Divinity – Adveniens
51 Memoriam – For the Fallen
52 Nailed To Obscurity – King Delusion
53 Ritual Day – Devila Grantha
54 Radiant Knife – Radiant Knife
55 Cannibal Corpse – Red Before Black
56 Sarke – Viige Urh
56 Morbid Angel – Kingdoms Disdained
58 Satyricon – Deep Calleth Upon Deep
59 Belphegor – Totenritual
60 Die Apokalyptischen Reiter – Der Rote Reiter
61 Incantation – Profane Nexus
62 Accept – The Rise of Chaos
63 Prong – Zero Days
64 Decapitated – Anticult
65 Carach Angren – Dance And Laugh Amongst The Rotten
66 Suffocation – …Of The Dark Light
67 Avatarium – Hurricanes and Halos
68 Valborg – Endstrand
69 Alunah – Solennial
70 Antropomorphia – Sermon Ov Wrath
71 Dead Witches – Ouija
72 Ordoxe – Towards Eternity
73 Iron Reagan – Crossover Ministry
74 Kreator – Gods of Violence
75 Book of Wyrms – Sci-Fi/Fantasy
76 Grave Digger – Healed By Metal
77 Beth Blade and the Beautiful Disasters – Bad Habit
78 Aborym – Shifting Negative
79 Ordos – House of the Dead
80 Santo Rostro – The Healer
81 Crystal Viper – Queen of the Witches
82 Pandemonium – Nihilist
83 Morta Skuld – Wounds Deeper Than Time
84 Ex Deo – The Immortal Wars
85 Cruthu – The Angle Of Eternity
86 Devil’s Witches – Velvet Magic
87 Warbringer – Woe to the Vanquished
88 Cut Up – Wherever They May Rot
89 The Obsessed – Sacred
90 Azarath – In Extremis
91 Nightbringer – Terra Damnata
92 God Dethroned – The World Ablaze
93 Цар Стангра – Небесният ковач
94 A Taste of Fear – God’s Design
95 Wormwitch – Strike Mortal Soil
96 Firespawn – The Reprobate
97 Vallenfyre – Fear Those Who Fear Him
98 Entrails – World Inferno
99 Lifeless – The Occult Mastery
100 Decrepit Birth – Axis Mundi
101 Circa Tapes – Love And Venom
102 Soul Remnants – Ouroboros
103 Excommunion – Thronosis
104 Demonic Resurrection – Dashavatar
105 Air Raid – Across The Line
106 Portrait – Burn the World
107 Humanity’s Disgrace – Humanity’s Disgrace
108 Bark – Like Humans Do
109 Paganizer – Land Of Weeping Souls
110 Ever Circling Wolves – Of Woe
111 Demonic Death Judge – Seaweed
112 Frank X & the Unreality Show
113 Vile Retribution – Global Chaos
114 Begerith – A​.​D​.​A​.​M.
115 Venom Inc. – Avé
116 Goatwhore – Vengeful Ascension
117 Magna Carta Cartel – The Demon King
118 Deep Purple – Infinite
119 Mortor – Burn up the Dead
120 Accept – Restless and Live
121 La Scaltra – Freakshow
122 Desultory – Through Aching Aeons
123 Broken Hope – Mutilated and Assimilated
124 Hybreed Chaos – Entombed In Dark Matter
125 Metalian – Midnight Rider
126 Beastmaker – Inside the Skull
127 Hate – Tremendum
128 Fumigation -The Path to R’lyeh – Invasion
129 Hellcraft – Apotheosis Of War
130 Satan’s Hallow – Satan’s Hallow
131 Black Anvil – As Was
132 Ghost of Veronica – My Darkness Welcomes You
133 Dumal – The Lesser God
134 Gods Forsaken – In a Pitch Black Grave
135 Wolven – Verbis Diabolis
136 Précipices – La pénombre de l’agir
137 Cradle Of Filth – Cryptoriana – The Seductiveness Of Decay
138 Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard
139 Origin – Unparalleled Universe
140 Sail – Slumbersong
142 Holograms – Surrender
143 Phobiatic – Phobiatic
144 Nidingr – The High Heat Licks Against Heaven
145 Evocation – The Shadow Archetype
146 Unearthly Trance – Stalking the Ghost
147 Saturn – Beyond Spectra
148 Arkaik – Nemethia
149 Witchery – I Am Legion
150 The Jesus and Mary Chain – Damage and Joy

Déceptions 2017

Overkill – The Grinding Wheel
Acid Witch – Evil Sound Screamers
Havok – Conformicide
The Project Hate MCMXCIX – Of Chaos And Carnal Pleasures

Jess and the Ancient Ones – The Horse and other Weird Tales – 2017

Jess and the Ancient Ones – Psychedelic Rock – Finlande
The Horse and other Weird Tales – 2017
Svart Records
9/10

L’évolution de Jess and the Ancient Ones s’est drastiquement transformée en l’espace de cinq ans et trois albums. Du rock occulte des années 70 qui sévissait fortement sur le premier album, il n’en reste pratiquement plus de trace sur ce troisième opus, The Horse and other Weird Tales. Le précédent album marquait une certaine transition avec l’ajout de sonorités empruntées aux années 60, sonorités qui font la marque essentielle de ce nouvel album.

Bien que évidemment mois puissant et moins sombre que les deux premiers albums, The Horse and other Weird Tales offre d’excellents moments de rock pur dans lequel l’orgue et la basse sont en avant plan. Le groupe mise maintenant sur un Classic Rock dans la veine de Jefferson Airplane et Hawkwind avec une forte influence de The Doors, ce qui n’est aucunement déplaisant. Le psychédélique et l’attitude hippie sont forts présents au fil des neuf pièces de l’album, pièces qui se veulent plus courtes que ce que le groupe nous avait habitués sur les deux premiers albums. La voix de Jess est toujours aussi envoûtante et l’utilisation d’échantillons imbriqués dans les pièces a toujours son effet un peu plus moderne.

Jess and the Ancient Ones a perdu de sa noirceur certes mais le groupe demeur tout aussi solide et intéressant qu’auparavant avec d’excellents arrangements et un immense talent de composition. The Horse and other Weird Tales est à prendre en considération pour tous les amateurs de rock classique et psychédélique de la fin des années soixante.

Morbid Angel – Kingdoms Disdained – 2017

Morbid Angel – Death Metal – États-Unis
Kingdoms Disdained – 2017
Silver Lining Music
8.5/10

Bien que j’ai entendu plusieurs pièces provenant de la discographie de Morbid Angel au cours des quinze dernières années, c’est avec Illud Divinum Insanus que j’ai vraiment connu le groupe en 2011. Comme je découvrais Morbid Angel à partir de cet album, je suis possiblement un des rares spécimens à l’avoir particulièrement aimé, vraisemblablement dû à ses sonorités Industrielles.

Six ans plus tard, Trey Azagthoth nous revient avec un nouvel album qui marque le retour de Steve Tucker à la voix et à la basse. De ce que je connais du groupe, Morbid Angel semble effectuer un retour à ses racines avec un Death Metal profond et puissant mené par des riffs complexes et dissonants bien assis sur une rythmique droite qui cogne dur. Je préfère la voix de Steve Tucker à celle de David Vincent, celle-ci est plus profonde et se marie mieux au son de Morbid Angel apportant un effet malsain aux pièces de l’album.

J’ai bien aimé Kindoms Disdained qui est très différent de son prédécesseur. On dénote tout de même de légers soubresauts à saveur Industrielle mais le Death Metal destructeur dont le groupe avait habitué ses fans est définitivement de retour.

Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard – 2017

Electric Wizard – Doom/Stoner Metal – Angleterre
Wizard Bloody Wizard – 2017
Spinefarm
7.5/10

La carrière de Electric Wizard a été relativement très constante entre sa formation en 1993 et l’album Black Masses paru en 2010. Le groupe a connu de nombreux changements d’alignement au cours de toutes ces années laissant Jus Oborn comme seul membre original. Time to Die paru en 2014 avait montré des signes d’essoufflement pour le groupe et ces signes s’accentuent d’avantage avec le dernier album, Wizard Bloody Wizard fraîchement sorti à la mi-Novembre 2017.

Wizard Bloody Wizard est sans aucun doute un clin d’oeil à Sabbath Bloody Sabbath, album culte des pionniers du Doom Black Sabbath et bien que Electric Wizard puise ses influences dans la légendaire troupe de Birmingham, les comparaisons devront vraisemblablement s’arrêter ici. Malgré de très bons riffs et une production adéquate, Electric Wizard n’arrive tout simplement pas à sortir un album à la hauteur de Black Masses ou Dopethrone. Le manque d’inspiration est très palpable sur les deux derniers albums et ça se ressent encore plus sur celui-ci. Dans un monde où le Doom est en pleine ébullition avec de nombreuses formations originales qui foisonnent allègrement, un album comme Wizard Bloody Wizard fait malheureusement pâle figure, surtout venant de la part d’une pointure comme Electric Wizard.

Tout n’est pas perdu, l’album comporte de bons moments divertissants mais il traîne en longueur et comporte suffisamment de remplissage pour être décevant. Rabattons-nous sur les classiques du groupe et laissons passer cet album.

Cannibal Corpse – Red Before Black – 2017

Cannibal Corpse – Death Metal – États-Unis
Red Before Black – 2017
Metal Blade
8.5/10

Est-ce que Cannibal Corpse a encore besoin de présentations pour une forte majorité de Métalloïdes? Les pionniers du Death Metal Américain nous livrent leur quatorzième album en carrière, carrière qui a été tout de même assez constante en frais de qualité d’album en album depuis Eaten Back to Life paru en 1990.

Red Before Black reprends exactement là où le groupe nous avait laissé avec A Skeletal Domain paru en 2014. La troupe de Alex Webster a pris son temps pour peaufiner son nouvel album et c’est très réussi! Un peu plus de quarante-six minutes réparties sur douze pièces toutes aussi solides les unes des autres et ayant un très bon fil conducteur entre elles faisant passer l’album comme un violent coup de vent. Cannibal Corpse s’est une fois de plus surpassé sur les riffs lourds et acérés agrémentés par la voix typique de George Fisher, le groupe s’en donne à cœur joie prouvant encore qu’il est un maître incontesté du Death Metal pas gentil et brutal à souhaits.

Red Before Black est un des très bons albums des Floridiens et est amplement à la hauteur des attentes. Grimpez le volume et laissez vous imprégner par la puissance brute qui se dégage des hauts parleurs!

Bark – Like Humans Do – 2017

Bark – Death n’ Roll/Thrash Metal – Belgique
Like Humans Do – 2017
Sound of the Hound
8.5/10

La formation Belge Bark avait attiré mon attention avec la sortie de son premier album, Voice of Dog, paru en 2016. Les riffs acérés et le groove qui se dégageait de cet album m’avait beaucoup plu et j’attendais un deuxième album avec une certaine attente. Bien que sorti en Août 2017, le deuxième album du groupe, Like Humans Do, est passé complètement inaperçu et c’est seulement en Novembre que j’ai eu vent de sa sortie.

Et bien, l’attente en valait la peine car ce deuxième album va au delà des attentes générées par le premier album. Like Humans Do est un album plus mature et aussi plus direct que le précédent. Les riffs sont toujours tout aussi acérés et puissants mais l’énergie dégagée par le groupe est encore plus brutale. Un peu moins de sonorités Stoner au profit du Hardcore pur et dur en augmentant un peu la vitesse de croisière et la sauvagerie décapante. En tout, treize pièces courtes et concises qui va droit au but sans détours et sans niaisage.

Cet album est excellent d’un bout à l’autre et offre une bonne dose d’adrénaline qui donne envie de bouger et de se défoncer un brin. Like Humans Do est un album qui frappe dur et qui réveille la bête qui sommeille en nous.

Wolven – Verbis Diabolis – 2017

Wolven – Death / Thrash Metal – Canada
Verbis Diabolis – 2017
Indépendant
8/10

Du talent, il y en a amplement au Québec, tant au niveau composition qu’un niveau arrangements. Il est plaisant de constater que des musiciens se forcent le derrière et se creusent la cervelle pour sortir du moule et offrir une musique originale et de qualité. Dominic Nudo est un de ces musiciens qui osent avec son projet Wolven.

Premier album complet du projet, Verbis Diabolis nous plonge dans un univers à la fois très Death Metal de par ses sonorités lourdes et de sa technicité mais également teinté de Thrash moderne et parfois même certains soubresauts tirés du Power Metal avec des idées de riffs plus mélodiques. Lors de ma première écoute j’ai été surpris par les arrangements imbriqués dans les pièces, c’est du grand art, le bonhomme sait comment décorer ses compositions pour leur donner de l’éclat. J’ai par la suite, au fil des écoutes, senti qu’une bonne dose Industrielle planait sur toute cette imagination musicale qui me rappelait Fear Factory et Godflesh. Verbis Diabolis est un album très bien monté offrant originalité musicale et de superbes arrangements. Cependant, quelques trucs m’ont agacé tout au long de l’album : Les effets de voix sur les parties gutturales sont selon moi totalement inutiles et gâchent un peu le fil des pièces, trop c’est parfois comme pas assez, il faut savoir doser. Ensuite, les arrangements de claviers sont un peu trop forts ce qui donne l’impression d’être au dessus des pièces au lieu d’en faire partie prenant ainsi toute la place en laissant le reste en arrière plan. Finalement, je n’ai rien contre la batterie électronique, les « samples » de percussions et autres « drums loops » de ce monde. Au contraire, je suis un grand amateur de ce type d’instrument mais quand c’est bien fait. Wolven aurait tout intérêt à utiliser des sons de batterie typiquement Industriels à la Ministry ou Anaal Nathrakh et mettre l’accent sur cette facette au lieu de tenter de faire sonner ça comme un véritable batteur.

En bout de ligne, Verbis Diabolis est un très bon album bien ficelé et brillamment composé. Personnellement je serais ravi que Dominic accentue son côté Industriel quitte à mettre carrément de l’électronique pur et dur dans son projet pour apporter une touche encore plus originale et atteindre un plus haut niveau professionnel dans la production.

Witchery – I am Legion – 2017

Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
I am Legion – 2017
Century Media
7/10

Depuis 2001, Witchery prends son temps entre deux albums de l’ordre de quatre à six ans pour ainsi prendre le temps de pondre des albums dignes de ce nom et ainsi éviter de sortir un album à la va-vite. En 2010, le groupe avait fait mouche avec l’excellent Witchkrieg et avait attendu six ans pour nous donner la suite toute aussi excellente, In His Infernal Majesty’s Service. I am Legion sort cette année exactement 350 jours le séparant de son prédécesseur. C’est rapide, possiblement même trop rapide.

I am Legion se distingue (ici pas nécessairement dans le sens positif du terme) par une production très crue et monotone manquant cruellement d’éclat en général. On remarque également un certain laisser aller au niveau de la composition qui est beaucoup plus simpliste et par le fait même moins intéressante que sur les albums précédents. Le groupe semble avoir misé sur des styles de riffs à la Slayer et Exodus par moments avec des éléments plus Punk et de fortes propension au Black Metal générique sans conviction. L’album regorge de très bonnes idées et de très bons passages mais malheureusement le tout est mal exploité et lancé à peu près n’importe comment. D’une durée de près de quarante-huit minutes pour treize pièces, I am Legion aurait pu aisément être amputé d’une bonne quinzaine de minutes car il contient de nombreuses pièces de remplissage. Un mini album mieux produit et regroupant les meilleurs moments aurait en bout de ligne fait plus le travail qu’un album complet.

I am Legion est une déception totale venant de la part d’un groupe de la trempe de Witchery. Un album fait rapidement pour je ne sais quelle raison qui ternit grandement la discographie du groupe. Un album à oublier.