The Project Hate MCMXCIX – Of Chaos and Carnal Pleasures – 2017

the-project-hateThe Project Hate MCMXCIX – Industrial Death Metal – Suède
Of Chaos and Carnal Pleasures – 2017
Independant
5/10

Of Chaos and Carnal Pleasures est le onzième album des Suédois de The Project Hate MCMXCIX depuis la formation du groupe en 1999. J’ai toujours eu certaines réticences face à ce groupe principalement dûes au fait que la voix féminine me cassait légèrement les oreilles et au fil décousu de celle-ci dans l’univers musical du groupe. Un changement de chanteuse en 2014 n’a fait qu’empirer les choses laissant le groupe nous livrer une abomination sonore royalement exécrable.

En voyant que The Project Hate MCMXCIX sortait un nouvel album en ce début Janvier 2017, je me suis dit qu’il était peut-être une bonne idée de l’écouter et que le groupe allait rectifier le tir suite à sa précédente horreur. Ce nouvel album repose sur de solides bases de Death Metal puissant avec de très bonnes idées et de très bons riffs. Les claviers sont un peu fades et « cheaps » par moments mais musicalement c’est tout de même efficace et intéressant. Là où ça se gâte lamentablement c’est au niveau de la voix féminine. Pourquoi ne pas éliminer complètement ce qui gâche les chansons? Non pas que la chanteuse chante mal mais pour un groupe de hip hop ou de pop bonbon elle serait parfaite. Les airs de voix, les effets, la façon de placer la voix, enfin tout est à chier et ne colle absolument pas à la musique du groupe. Tellement que l’irritation vient à son apogée au bout de deux pièces qui me force à arr^ter l’écoute. J’ai beau ré-essayer, ça vient me chercher et me piquer au vif sans bon sang.

Le groupe a eu la brillante idée d’inclure une version instrumentale des pièces sur un deuxième CD. Même si c’est meilleur ainsi, il manque de vocaux gras pour ajouter du piquant. Le groupe aurait mieux fait d’éliminer les parties vocales de Ellinor Asp et se concentrer sur l’essentiel de l’album : Du gras, du brutal et de agression. C’est bien malheureux mais The Project Hate MCMXCIX vient encore de manquer son coup à cause d’une chanteuse…

« Prendre note qu’aucun extrait n’est disponible pour l’album chroniqué ci-dessous. Le groupe semble préférer ne pas partager sa musique sur Internet via les sites traditionnels conçus à cet effet. »

Egon Swharz – In the Mouth of Madness – 2017

egon-swharz
Egon Swharz – Doom/Stoner Metal – Italie
In the Mouth of Madness – 2017
Indépendant
6.5/10

Le Stoner/Doom semble être une saveur musicale qui a la cote depuis quelques années et plusieurs formations voient le jour en adoptant ces sonorités du passé. Bien que bon nombre de ces formations font un travail exemplaire au niveau des compositions, d’autres stagnent et se contentent uniquement de livrer un son sans réelle approche nouvelle.

Les Italiens de Egon Swharz ont lancé leur premier album In the Mouth of Madness il y a quelques jours et ce qui s’avérait être prometteur au départ s’est transformé en profonde déception sonore menant directement vers l’exaspération pur et simple. Bien que le groupe revisite le passé par ses guitares fuzzées et ses riffs issus d’une époque lointaine, il n’arrive aucunement à faire valoriser ses compositions et les rendre intéressantes.

Les pièces sont interminables et hautement redondantes, le groupe se contentant de répéter sans cesse le même riff pendant plusieurs minutes pour aboutir sur un autre riff tout aussi long et ennuyant. Le comble de la platitude arrive à son apogée dû au fait du manque de vocaux qui sont inexistants. Egon Swharz joue la carte de l’instrumental avec des pièces composées pour avoir des paroles ce qui donne l’impression d’écouter des chansons démos non terminées qui s’éternisent à n’en plus finir. In the Mouth of Madness est un album qui manque cruellement de finition et d’originalité. Egon Swharz devrait retourner dans son local et peaufiner ses compositions avant de les offrir au public.

Cependant, je dois lever mon chapeau à la présentation graphique de l’album qui est superbe. Très horreur des années 50 et fort bien réussie.

Begerith – A.D.A.M. – 2017

begerith
Begerith – Black/Death Metal – Pologne
A.D.A.M. – 2017
Indépendant
8.5/10

Originalement fondée en Russie et relocalisée à Varsovie en Pologne deouis plusieurs années, la formation Black/Death Metal Begerith lance son deuxième album intitulé A.D.A.M.. Outre l’intro qui se nomme Nome Fatas Hiss Mortus, les dix autres pièces de l’album ont pour titre A.D.A.M. de I à X.

Musicalement Begerith est vraiment solide avec des compositions très bien structurées et arrangées et jouissant d’une production en béton armé. Je découvre tout juste cette formation Polonaise et même si le contenu, le look et le son du groupe ont été déjà utilisés à maintes reprises il n’en demeure pas moins que c’est bien fait et exécuté. On ressent largement les influences de Behemoth et de Dimmu Borgir des débuts ce qui n’est nullement un défaut en soi.

A.D.A.M. est un album puissant et largement captivant. Les 51 minutes de son contenu passe à la vitesse de l’éclair et ne comportent aucune redondance ni de moments inutiles, tout est à sa place et l’album nous fait passer un agréable moment dans son entièreté. Belle découverte pour ma part en ce début 2017 et je recommande cet album aux amateurs de puissance à l’état brut.

Black Anvil – As Was – 2017

black-anvil
Black Anvil – Black/Thrash Metal – États-Unis
As Was – 2017
Relapse
8/10

Issu de la formation Hardcore Kill your Idols, Black Anvil est de tout autre acabit en jouant la carte du Black Metal teinté de Thrash. As Was est le quatrième album des Américains depuis la formation du groupe en 2008 et le premier que j’écoute découvrant tout juste l’existence du quatuor.

Jouissant d’une excellente production, As Was est un album de Black Metal à la Watain, Aura Noir ou encore Goatwhore. Un son très froid, des guitares acérées et des riffs tranchants rappelant certains groupes Thrash des origines. Le niveau de composition est très élevé, les musiciens savent jouer et totalement dans les temps. L’ensemble de l’album est excellent, on a droit à du Métal froid de très haute qualité et à haute teneur d’originalité.

Il y a cependant un « mais » qui me tape un peu sur les nerfs au fil de l’album. Les vocaux « cleans » sont un peu trop mielleux et doucereux pour ce type de musique ce qui contraste violemment avec les sonorités glaciales et percutantes proposées. Il y a également à quelques reprises des passages un peu trop joyeux, je soupçonne la mauvaise influence Hardcore de faire surface de temps à autres brisant ainsi l’essence et le fil des pièces.

As Was est en général un très bon album original, puissant et intelligent. Black Anvil est à prendre en considération de par sa qualité musicale et son haut niveau de composition.

Dumal – The Lesser God – 2017

dumal
Dumal – Black Metal – États-Unis
The Lesser God – 2017
Independant
8/10

Nouvellement arrivée dans la scène Black Metal Américaine, la formation dumal de Pennsylvannie nous offre un premier album intitulé The Lesser God sur lequel on retrouve un Black Metal mélodique à la sauce Scandinave.

Sans vraiment réinventer le genre, Dumal tire son épingle du jeu avec une très bonne production et des mélodies bien composées. On sent grandement l’influence de Dissection et Thulcandra ainsi que Absu ou encore Windir au fil des pièces dont certaines sont un peu longues et redondantes. Le groupe est à l’aise musicalement n’y allant pas avec une technicité extrême mais gardant le cap de l’efficacité. Les ambiances sont froides comme le veut le traditionnel Black Metal mais les textures ne varient pas beaucoup n’étant pratiquement pas au rendez-vous.

Dumal joue la carte du Black Metal linéaire et mélodique à la limite primitif. C’est cru, franc et direct. Il est clair que le groupe ne révolutionnera aucunement le monde du Métal mais sa musique est honnête, bien ficelée et intéressante. The Lesser God est un bon album de Black Metal traditionnel bien exécuté.

Lizzard Wizzard – Total War Power Bastard – 2017

lizzard-wizzardLizzard Wizzard – Stoner/Doom/Sludge Metal – Australie
Total War Power Bastard – 2017
Indépendant
6/10

Le Stoner, le Doom et le Sludge sont trois types de musique abrasive qui se ressemblent et se complètent. Ces dernières années les trois styles se portent à merveille aussi bien séparément que combinés et une majorité des formations issues de ces types de musique extrême sont excellentes. Il arrive cependant qu’une formation passe à côté de l’essentiel en ajoutant un peu trop de sel.

Les Australiens de Lizzard Wizzard entrent dans cette branche musicale et est influencé directement par Black Sabbath. Au niveau des compositions, Lizzard Wizzard est en mesure de livrer la marchandise et excelle au niveau des idées de riffs et des structures. L’amplification des sonorités granuleuses des guitares apporte un niveau appréciable d’agressivité malgré la lenteur des pièces et de la longueur de celles-ci et l’interprétation instrumentale est de haut niveau. Bref, ce disque renferme de très bonnes pièces et beaucoup d’idées plus expérimentales fort intéressantes.

Là où ça se corse, c’est au niveau des vocaux. Je comprends fort bien que certains artistes aiment ajouter beaucoup d’agressivité et de colère dans leurs compositions. Quand c’est bien fait, ça peut apporter une toute autre dimension et un cachet unique sur un album. Mais, Lizzard Wizzard ajoute tellement de colère que les voix sont carrément hurlées au point de devenir totalement désagréables pour l’oreille. Tout ce que le groupe a réussi à bâtir au fil de ses pièces se retrouve complètement détruit par les vocaux rendant l’album agressant, stressant et horripilant sans bon sens. C’est très dommage car il y avait un fort potentiel musical qui se retrouve gâché par un gros manque de discernement. A proscrire si vous voulez garder vos nerfs et vos oreilles intacts…

Accept – Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017

accept
Accept – Heavy Metal – Allemagne
Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017
Nuclear Blast
8/10

Je ne suis et je n’ai jamais été un fan des albums live et j’ai toujours de fortes appréhensions face à ceux-ci. Mais, je suis un grand fan de Accept et une petite voix intérieur m’a suggéré d’écouter ce double album en spectacle enregistré en 2015 lors de la tournée Européenne Blind Rage.

Accept, ce n’est plus vraiment Accept depuis belle lurette. C’est en fait le « Wolf Hoffmann project » avec son acolyte depuis les débuts, Peter Baltes. Cet album live comprends donc outre Mark Tornillo (qui est le chanteur depuis 2009) 2 nouveaux membres et cette version de Accept revisite ses albums classiques Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart en plus de jouer des pi`ces des trois derniers albums. La troupe Teutonique se permet même une petite excursion jusqu’à Breaker avec les pièces Starlight et Son of a Bitch.

Pour un album live, celui-ci sonne vraiment bien et je soupçonne beaucoup de retouches en studio et l’interprétation est réglée comme une horloge. Le choix des pièces est excellent, voir accept en concert doit nous garantir un très bon moment musical haut en décibels. Mais à l’écoute de ce live, je dénote une certaine mécanique trop bien rodée. Si bien rodée que l’atmosphère dégagée est fade et sans réelle conviction. Mark Tornillo est un excellent chanteur qui a pris sa place dans le groupe. Il est très à l’aise avec ses propres pièces issues des trois derniers albums mais il a aussi beaucoup de difficulté à s’approprier les classiques.

London Leatherboys et Losers and Winners et Balls to the Wall sont loin d’être convaincantes et manquent royalement de punch, on est loin de Udo et de ses notes hautes. Les Living for Tonite, Midnight Mover et Metal Heart sont correctes mais sans plus. Les pièces de Restless and Wild sont par contre plus réussies, Fast as a Shark rentre au poste et les Flash Rockin’ Man, Demons’ Night et Restless and Wild sont parfaites.

Cet album live de Accept est correct en bout de ligne mais il ne me fait aucunement changer d’idée à propos des live : Je ne suis toujours pas un fan!

Vile Retribution – Global Chaos – 2017

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Vile Retribution – Death/Black Metal – Danemark
Global Chaos – 2017
Independant
8.5/10

Premier album pour la toute jeune formation Danoise Vile Retribution. Formé en 2013, le groupe a offert un mini album en 2014 et récidive en 2017 avec Global Chaos, son tout premier album complet. La formation joue dans un spectre musical à cheval entre le Death Metal de la vieille école et le Black Metal abrasif issu de la sonorité scandinave.

Ce qui retient l’attention sur cet album ce sont les guitares dissonantes et les divers changements de tempo. On passe de riffs typiquement Death, gras et lourds à des mélodies rapides et froides. Le niveau de composition et d’interprétation est assez élevé et l’originalité du contenu est fort appréciable, Vile Retribution a su se doter d’une sonorité unique et riche en textures et arrangements.

Global Chaos est un excellent album à se mettre dans les oreilles, Vile Retribution sors des standards Métalliques. Cette formation sera à surveiller de près, car elle offre un haut calibre musical d’une grande technicité le tout fortement bien composé et interprété. A écouter sans réserve!

Ghost of Veronica – My darkness Welcomes You – 2017

ghost-of-veronicaGhost of Veronica – Industrial Gothic Metal – Slovénie
My Darkness Welcomes You – 2017
Indépendant
8/10

Intéressante découverte en ce début 2017, la formation Ghost of Veronica nous offre un mini album de cinq pièces intitulé My Darkness Welcomes You dans lequel les membres nous plongent dans un univers mécanique, froid et lugubre.

Issu de la Slovénie, Ghost of Veronica met en avant plan son côté Industriel utilisant les claviers à bon escient en ajoutant des sonorités très Gothiques basés sur des riffs empruntés à Samael. C’est assez réussi dans l’ensemble quoiqu’un certain manque d’originalité et un déjà entendu se fassent entendre au fil des pièces. Les ambiances sont superbes, on s’imprègne aisément de cette noirceur se dégageant des compositions.

Ghost of Véronica s’écoute assez bien mais ne réussit pas à fournir l’étincelle pour enflammer sa musique de façon spectaculaire. C’est loin d’être fade au contraire mais il manque un petit quelque chose qui nous font dire « wow ». My Darkness Welcomes You est une bonne sortie en attendant un album complet plus étoffé et avec plus de mordant.

Insulters – Metal Still Means Danger – 2017

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Insulters – Black/Thrash Metal – Espagne
Metal Still Means Danger – 2017
Unholy Prophecies
4/10

Et bien voici venue la première déjection musicale de 2017 et le malheureux élu est la formation Espagnole Insulters. Cette formation est le parfait exemple de complaisance dans la médiocrité tentant désespérément de faire revivre la flamme originelle sans avoir un minimum de talent musical. Ici comme bon nombre de formations de même acabit, on fait du vieux métal pour être cool sans se soucier de la qualité sonore. On mise sur le look et l’attitude avant même de savoir jouer d’un instrument.

Sur Metal Still Means Danger, qui est un titre d’album des plus quétaines en passant, nous avons droit à neuf compositions (ou plutôt décompositions) sonnant exactement toutes pareilles et avec le même tempo tout croche tout au long de l’album. En effet, le batteur est plus souvent hors tempo et dans le champ que sur la bonne ligne directrice et s’enfarge à plusieurs reprises au fil de l’album. On accélère, on ralentit sur des riffs ordinaires et sans aucun intérêt.

Le chanteur a quant à lui un bon vocal black et la production est tout de même appréciable. Mais le niveau de composition passe de médiocre à nul et l’interprétation est épouvantable et surtout lamentable. Je ne peux toujours pas croire que rendu en 2017 il subsiste encore des formations de ce type qui font honte au métal et à son histoire. Insulters est véritablement une insulte aux pionniers qui ont trimé dur pour faire de la grande famille du Métal ce quelle est aujourd’hui. A déconseiller totalement si vous êtes le moindrement un(e) amateur(trice) de musique bien structurée, bien composée et surtout bien interprétée.

Book of Wyrms – Sci-Fi/Fantasy – 2017

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Book of Wyrms – Stoner/Doom Metal – Etats-Unis
Sci-Fi/Fantasy – 2017
Twin Earth Records
8.5/10

Belle découverte en ce début 2017! Le premier album de la formation Américaine Book of Wyrms intitulé Sci-Fi/Fantasy débute agréablement cette nouvelle année avec un Stoner psychédélique puissamment appuyé par une partie Doom très profond et musclé.

Dans la foulée des groupes à tendances très « seventies », Book Of Wyrm a une femme à l’avant plan apportant un petit côté obscur et presque sorcellerie à sa musique qui se veut un habile mélange entre Hawkwind et Uncle Acid. Le niveau des compositions est très élevé, c’est du haut calibre musical. La production est parfaite pour ce type de musique et les musiciens rendent justice à leurs pièces avec une excellente interprétation.

L’atmosphère générale de l’album nous transporte vers des contrées très spatiales et assez psychédéliques par moments avec des pièces longues et bien structurées. Sci-Fi/Fantasy est fortement recommandé à tous les amateurs de sonorités anciennes et de gros rock bien ficelé. 2017 commence très bien!

Mechina – As Ember Turns to Dust – 2017

mechina
Mechina – Symphonic / Industrial Death Metal – États-Unis
As Ember Turns to Dust – 2017
Indépendant
7/10

Encore une fois cette année la formation Américaine Mechina sort un album le 1er Janvier. J’avais plus ou moins apprécié le précédent album Progenitor que j’avais trouvé trop mou du point de vue Métallique. Sur As Ember Turns to Dust, Mechina ne s’améliore pas mais n’empire pas.

L’emphase sur le symphonique et l’overdose d’arrangements est toujours présent au détriment de la composition qui est toujours aussi fade et d’une mollesse irritante. Heureusement, Mechina a laissé tomber l’autotune sur cet album, c’est déjà un côté positif. Les riffs manquent cruellement d’attaque et de mordant et l’originalité de ceux-ci ne sont pas au rendez-vous encore une fois. Mechina mise sur la décoration au lieu des fondations ce qui fait que sa musique est aucunement solide au bout du cmpte.

La production est impeccable et le choix des sonorités est tout de même satisfaisant. Les vocaux féminins font le travail mais manquent de puissance donnant un effet très chanteuse pop par moments. Mechina ne m’a pas convaincu une fois de plus cette année, le groupe aurait avantage à attendre plus qu’une année entre deux sorties et prendre le temps de peaufiner sa composition pour y mettre des bases solides au lieu de peinturer une structure chambranlante.

Top 150 et flops 2016

Voici les tops et les flops 2016! La liste des tops regroupe 150 albums qui se sont vus décerner une note variant entre 8 et 9.5 sur une échelle de 10. Ces albums sont tous de très bons à excellents, les notes variant selon la composition, l’ambiance, la production, les arrangements et l’exécution. Une petite partie des notes est finalisée par mon appréciation personnelle de chaque album.

La liste des déceptions comporte 5 albums qui m’ont grandement déçu en 2016. Cette liste ne veut pas nécessairement dire que les dits albums sont mauvais. J’avais des attentes face à ces groupes et leurs albums mais la marchandise n’a pas été livrée selon mes goûts pour quelque raison qui soit.

Finalement, le top 10 des pires albums comprends les albums que j’ai détesté et qui ne correspondait aucunement à l’un ou plusieurs des critères sur lesquels je me base pour attribuer des noyes aux albums.

TOP 150 2016
01 – Youth Code – Commitment to Complications
02 – Voïvod – Post Society
03 – Vektor – Terminal Redux
04 – Hammers Of Misfortune – Dead Revolution
05 – Gorguts – Pleiades’ Dust
06 – Oranssi Pazuzu – Värähtelijä
07 – The Claypool Lennon Delirium – Monolith of Phobos
08 – David Bowie – Blackstar
09 – Blood Ceremony – Lord of Misrule
10 – The Vision Bleak – The Unkown
11 – The Legendary Pink Dots – Pages of Aquarius
12 – Mutant – Pleiades
13 – Magister Dixit – Opus Astral
14 – Black Tusk – Pillars of Ash
15 – Thy Catafalque – Meta
16 – Anciients – Voice of the Void
17 – Kroh – Altars
18 – Anaal Nathrakh – The Whole of the Law
19 – Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine
20 – Savages – Adore Life
21 – HEX A.D. – The Last Nail in the Coffin Lid
22 – Rotting Christ – Rituals
23 – Hante. – This Fog that Never Ends
24 – Purson – Desire’s Magic Theatre
25 – Primal Fear – Rulebreaker
26 – Witches of God – They Came to Kill
27 – Combichrist – This is Where Death Begins
28 – High Spirits – Motivator
29 – Ade – Carthago Delenda Est
30 – The Levitation Hex – Cohesion
31 – Lugnet – Lugnet
32 – Spirit of the Forest – A Void in the Fields of Silence/La Nature Oubliée
33 – Black Wizard – New Waste
34 – Ulcerate – Shrines of Paralysis
35 – Fleshgod Apocalypse – King
36 – Deviant Process – Paroxysm
37 – Black Mountain – IV
38 – Ihsahn – Arktis.
39 – Virus – Memento Collider
40 – Spiritual Beggars – Sunrise to Sundown
41 – Witchery – In His Infernal Majesty’s Service
42 – Montgolfière – Montgolfière
43 – R.I.P. – In the Wind
44 – Todtgelichter – Rooms
45 – Kvelertak – Nattesferd
46 – Nawather – Wasted Years
47 – Aggession – Fragmented Spirit Devils
48 – Crowbar – The Serpent Only Lies
49 – Darkthrone – Arctic Thunder
50 – Surgeon – Beast of Light
51 – Lord Vicar – Gates of Flesh
52 – Outlying – Frameworks for Repression
53 – Cauchemar – Chapelle Ardente
54 – Candlemass – Death Thy Lover
55 – Frostbite – Etching Obscurity
56 – Anti-Nowhere League – The Cage
57 – Grand Magus – Sword Songs
58 – Megadeth – Dystopia
59 – Borknagar – Winter Thrice
60 – Pop.1280 – Paradise
61 – Witchcraft – Nucleus
62 – Entombed A.D. – Dead Dawn
63 – Prevail – War Will Reign
64 – Paragon – Hell Beyond Hell
65 – Construct of Lethe – Corpsegod
66 – Ulver – ATGCLVLSSCAP
67 – Sarke – Bogefod
68 – Anvil – Anvil is Anvil
70 – Deströyer 666 – Wildfire
71 – B-Movie – Climate of Fear
72 – Schizo – Rotten Spiral
73 – Babymetal – Metal Resistance
74 – Date at Midnight – Songs to Fall and Forget
75 – Sahg – Memento Mori
76 – Katalepsy – Gravenous Hour
77 – Wolf Consel – Ironclad
78 – Mountain Witch – Burning Village
79 – The Resistance – Coup de Grace
80 – Accuser – The Forlorn Divide
81 – Aborted – Retrogore
82 – Merlin – Electric Children
83 – Ash Code – Post Human
84 – Bark – Voice of Dog
85 – The Order of Israfel – Red Robes
86 – Denner/Shermann – Masters of Evil
87 – Neolunar – Neolunar
88 – Pixies – Head Carrier
89 – Sodom – Decision Day
90 – Asphyx – Incoming Death
91 – Earth Ship – Hollowed
92 – Spiritus Mortis – The Year is One
93 – Ribspreader – Suicide Gate-A Bridge to Death
94 – Exmortus – Ride Forth
95 – Exumer – The Raging Tides
96 – Discharge – End of Days
97 – Ketzer – Starless
98 – Camel of Doom – Terrestrial
99 – Killer Khan – Global Killer
100 – Psychedelic Witchcraft – The Vision
101 – Necronomicon – Advent of the Human God
102 – Castle – Welcome to the Graveyard
103 – Time to Bleed – Die with Dignity
104 – Wrathrone – Born Beneath
105 – Beelzefuzz – The Righteous Bloom
106 – Blood Red Throne – Union of Flesh and Machine
107 – Warfather – The Grey Eminence
108 – Asteroid – III
109 – Wretch – Wretch
110 – Noctem – Haeresis
111 – Crator – The Ones Who Create, The Ones Who Destroy
112 – Les Indiens – Shaman UFO
113 – High Priest of Saturn – Son of Earth and Sky
114 – Brimstone Coven – Black Magic
115 – New Model Army – Winter
116 – Brujeria – Pocho Aztlan
117 – Phosphorus – Dévasatation
118 – Herman Frank – The Devil Rides Out
119 – Scarblade – The Cosmic Wrath
120 – Cough – Still They Prey
121 – Abbath – Abbath
122 – Venomous Concept – Kick Me Silly-VCVIII
123 – Perihelion Ship – A Rare Thunderstorm in Spring
124 – Destruction – Under Attack
125 – Testament – Brotherhood of the Snake
126 – Vader – The Empire
127 – Blood Diamond – Saviours
128 – Centinex – Doomsday Rituals
129 – Dulcifer – Red Cloud
130 – Mortiis – The Great Deceiver
131 – Suicidal Angels – Division of Blood
132 – Incision – Terminal Reckoning
133 – Angerseed – The Proclamation
134 – The 69 Eyes – Universal Monsters
135 – Wolf Hoffmann – Headbangers Symphony
136 – Atoll – The Gathering Swarm
137 – Brutality – Sea of Ignorance
138 – Stoppenberg – Assault
139 – Prong – X-No Absolutes
140 – The Sexorcist – This is Erotic Body Music
141 – Transdusk – Terra Ultra
142 – Varg – Das Ende aller Lügen
143 – Cough – Still They Prey
144 – Clouds Taste Satanic – Dawn of the Satanic Age
145 – Anthrax – For All Kings
146 – Revocation – Great is our Sin
147 – Ewigheim – Schlaflieder‬
148 – Sorcery – Garden Of Bones
149 – Diamond Head – Diamond Head
150 – Harm – October Fire

Déceptions 2016
01 – Opeth – Sorceress
02 – Pain – Coming Home
03 – The Mission – Another Fall From Grace
04 – Steve Grimmett’s Grim Reaper – Walking in the Shadows
05 – Ghost – Popestar

Pires albums 2016
01 – Possessed Entity – Extermination of Angelic Parasites
02 – Savage Master – With Whips and Chains
03 – Re-Armed – The Era of Precarity
04 – Maschinist – Wilkommen
05 – Soulburn – Earthless Pagan Spirit
06 – Metallica – Hardwire… To Self Destruct
07 – Mindcrushers – Born in Doom
08 – Mother Feather – Mother Feather
09 – Utopia – Mood Changes
10 – Last in Line – Heavy Crown

Prevail – War Will Reign – 2016

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Prevail – Death Metal – Danemark
War Will Reign – 2016
Indépendant
8.5/10

Le monde du Death Metal étant très vaste, plusieurs formations se retrouvent à copier ses semblables pour être en mesure de pondre quelque chose de potable. Il arrive aussi que certaines formations ajoutent un peu de piquant en ajoutant des ingrédients secrets dans la recette originale pour agrémenter le tout de façon différente et intéressante.

La formation Danoise Prevail offre son premier album War Will Reign, album qui sort tout de même du lot malgré certaines similitudes avec des formations connues telles Jungle Rot ou Coldworker. Là où Prevail se démarque c’est au niveau de ses compositions qui diffèrent tout au long de l’album. Le groupe n’a pas peur d’explorer diverses sonorités tantôt plus mélodiques, tantôt plus sombres pour ajouter de la texture à ses pièces. On passe du mode mineur au mode majeur aisément ce qui peu paraître un tantinet bizarre à la première écoute mais qui passe agréablement bien malgré tout.

War Will Reign est un peu long cependant, il y a une légère redondance entre les pièces mais on peut rapidement faire fi de cet aspect car les compositions sont très bien montées et exécutées et la majorité des riffs sont explosifs. Pas de grands arrangements grandioses, le groupe mise sur le côté brutal et direct pour arriver à ses fins.

Prevail joue du très bon Death Metal à multiples couleurs et War Will Reign est un excellent album à écouter avec du volume. Très efficace et entraînant!

Minotaur Head – Minotaur Head – 2016

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Minotaur Head – Death/Doom Metal – International
Minotaur Head – 2016
War Anthem Records
6.5/10

Les « supergroupes » sont devenus à la mode depuis quelques années dans la grande sphère Métallique et franchement je dois me rendre à l’évidence que la majorité de ces groupes réunissant des sommités issues de groupes plus connus laissent carrément à désirer. Comme si ces « supergroupes » étaient créés dans le but de mousser l’intérêt des groupes respectifs des membres.

Tout comme Soulburn qui a fait l’objet d’une chronique il y a quelques temps, Minotaur Head est une autre des innombrables formations réunissant des membres/ex-membres des Asphyx, Grand Supreme Blood Court, Hail of Bullets et compagnie. Et comme toutes ces formations, Minotaur Head sonne exactement comme toutes les autres sans pour autant apporter un vent de fraîcheur sur un genre qui commence à s’user de manière exponentielle. Pourquoi recréer des groupes avec le même son et la même démarche? On dilue le produit et ça finit par être clairement redondant et rapidement sans réel intérêt.

Minotaur Head est identique à un album de rejets de Asphyx axé sur la partie très lente du groupe des Pays Bas. Même son, même type de voix mais avec une monotonie poussée au maximum et sans réelle conviction. Malgré de bons riffs ici et là, cet album est carrément une perte de temps et d’énergie et sonne le réchauffé à la limite du brûlé.

Holy Serpent – Temples – 2016

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Holy Serpent – Doom/Stoner Metal – Australie
Temples – 2016
RidingEasy Records
6.5/10

Formée en 2013, la formation Australienne Holy Serpent nous sert son premier album intitulé Temples. Fortement influencé par le Stoner/Doom issu de la fin des années 70, Holy Serpent joue la carte du très lent et du très long avec des riffs répétitifs et redondants. Bien que certaines idées soient intéressantes, la formation ne parvient pas à nous faire accrocher dû à ses pièces beaucoup trop longues et relativement ennuyeuses. Trop c’est comme pas assez et Holy Serpent démontre très bien qu’il ne sait aucunement doser ses compositions.

Temples aurait pu avoir du beau potentiel mais l’ensemble des cinq pièces l’album donne l’impresion d’être une seule et unique pièce de plus de 43 minutes à haute teneur soporifique. Dommage, la production et l’exécution sont parfaites mais le groupe aura intérêt à travailler ses changements et arrangements dans le futur.

Hex A.D. – The Last Nail in the Coffin Lid – 2016

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Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
The Last Nail in the Coffin Lid – 2016
Sepulchral Silence
9/10

Décidément, cette fin d’année apporte son lot de surprises! Je découvre tout juste la formation Norvégienne Hex A.D. qui offre un deuxième album pas piqué des vers! Essentiellement composé de Rick Hagan qui s’est entouré de musiciens pour cet album, Hex A.D. Est un groupe à prendre au sérieux de par sa qualité musicale exemplaire.

Mélangeant habilement le Doom à la Candlemass, le Hard Rock à la Deep Purple et le Métal Progressif dans la veine de Opeth, Hex A.D. A une approche très vintage avec ses claviers des années 70 avec la puissance de frappe du Doom traditionnel. The Last Nail in the Coffin Lid comprends 5 pièces pour une durée totale de plus de 33 minutes d’excellence musicale. Pas d’excès de vitesse, le mot d’ordre est la lenteur et les changements soudains où le mystère est bien présent au fil des pièces. Aucune technicité excessive, on mise sur les ambiances et c’est fort bien réussi. La voix de Rick Hagan oscille entre celle de Peter Murphy et de Wayne Hussey par moments ce qui ajoute une touche plus Gothique à l’ensemble de l’album.

Hex A.D. Est un excellent et savant hybride entre le Doom puissant de Candlemass, les claviers de Deep Purple et les arrangements de Opeth de la période Blackwater Park. Belle découverte 2016, un excellent album à se mettre dans les oreilles!

Crator – The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016

crator
Crator – Technical Death Metal – États-Unis
The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016
Indépendant
8/10

Nouvellement formée, la formation Américaine Crator est un genre de projet connexe implicant des membres de Origin et des membre/ex-membre de Gorguts. Inutile de mentionner que même avant d’écouter ce premier album, j’avais une très bonne idée sur ce que j’allais découvrir.

Comme je m’y attendais, Crator donne le Death Metal ultra technique où le flot de notes coule en abondance. En fait, après deux ou trois écoutes de cet album je dois me rendre à l’évidence, Crator sonne exactement comme Origin et The Ones Who Create:The Ones Who Destroy aurait pu aisément être un album signé Origin.

Malgré une très grande dextérité sur les instruments et une très grande habileté à composer, Crator n’apporte rien de nouveau. Cet album est tout de même assez bon dans l’ensemble mais demeure peu Origin…al!

Scarblade – The Cosmic Wrath – 2016

scarbladeScarblade – Heavy Metal – Suède
The Cosmic Wrath – 2016
No Remorse Records
8/10

Originalement issue de la Grèce sous le nom de Ruthless Steel, Scarblade maintenant relocalisé en Suède sort son premier album intitulé The Cosmic Wrath sur No Remorse Records. Tout semble porter à croire que Scarblade est le projet de Aliki Kostopoulou puisque tous les membres originaux de Ruthless Steel/Scarblade ne sont plus de la formation pour ce premier album.

Scarblade joue un Heavy Metal de la vieille école s’apparenter beaucoup à ce que faisait Warlock sur Burning the Witches et Hellbound. La voix de Aliki Kostopoulou est également similaire à celle de Doro ce qui accentue les similitudes avec la classique formation Allemande. Le nieveau des compositions est très appréciable et le niveau des musiciens l’est tout autant. L’album recèle plusieurs riffs accrocheurs fidèles au Heavy Metal d’origine.

Bien que Aliki Kotopoulou semble assez à l’aise avec sa voix, il lui manque ce petit quelque chose pour affirmer qu’elle est une chanteuse du niveau de Doro ou de Leather Leone. Mais il est fort à parier qu’avec le temps sa voix va s’améliorer pour atteindre un niveau plus élevé au fil des albums. Au final The Cosmic Wrath est un très bon album de Heavy Metal pur et dur à prendre en considération, on prends un malin plaisir à retourner dans le temps pour savourer une sonorité qui a ébranlé notre jeunesse.

Paragon – Hell Beyond Hell – 2016

paragonParagon – Power/Speed Metal – Allemagne
Hell Beyond Hell – 2016
Remedy records
8.5/10

Curieusement, 2016 a marqué mon retour vers des sonorités plus traditionnelles en matière Métallique. Le Power Metal et moi ça fait deux, c’est connu mais étrangement cette année j’ai eu plaisir à écouter des formations dites Power Metal qui en fait puisent leurs influences directement à la source originelle. J’ai découvert de vieilles formations qui se rapprochent plus du Speed Metal généré par Accept, Exciter ou encore Helloween de la période Walls of Jericho.

Paragon est une de ces formations qui ont retenu mon attention en 2016 avec son onzième album intitulé Hell Beyond Hell. Avec sa sonorité classique et pure issue du NWOBHM et sa touche Speed Metal des débuts, Paragon est l’incarnation même du Métal épique, rapide et grandiose tel qu’élaboré par les Judas Priest, Accept ou encore Saxon au début des années 80. Hell Beyond Hell est un excellent album du genre et Paragon ne tombe pas dans le Power mou et horripilant qui est apparu suite à la séparation du Speed Metal en deux genres vers le milieu des années glorieuses où le Métal était en pleine ébullition.

Bien que le style proposé par Paragon ait été entendu maintes et maintes fois depuis son inception, la formation Allemande le rends très bien et ses membres parlent en connaissance de cause n’était plus du tout des jeunots de première heure. De la musique de vieux bonhommes créée par des vieux bonhommes qui rockent encore solidement. Hell Beyond Hell c’est du Heavy/Speed Metal classique à l’état pur et une bénédiction pour les oreilles, point final!

Kroh – Altars – 2016

krohKroh – Stoner/Doom Metal – Angleterre
Altars – 2016
Devizes Records
9/10

Fuzz. C’est le seul mot qui me vient en tête pour décrire Kroh, formation Anglaise avec une chanteuse Polonaise en avant plan. De ce qui était au départ un projet connexe de Paul Kenney lors de sa formation en 2011, Kroh est devenu un groupe à part entière et prouve avec son deuxième album, Altars, que le Doom pesant et profond est en vie et en pleine ébullition.

C’est avec des airs à la Cathedral que Kroh nous offre une sonorité axée sur les guitares et basse fuzzées agrémentées par la voix chaude et unique de Oliwia Sobieszek qui vient rendre le tout plus mystérieux et très mélancolique. Kroh mise sur la puissance et la lenteur et ne précipite aucunement les choses. Les pièces sont montées en progression et l’ensemble de l’album suit un fil conducteur qui se tient de A à Z sans dévier de sa route.

La voix claire de Oliwia a certaines similitudes avec Siouxie Sioux par moments apportant une bonne dose de noirceur au déluge sonore des guitares et de la section rythmique. Altars est un excellent album de pur Doom qui se hissera aux côtés des grands du genre.

Katalepsy – Gravenous Hour – 2016

katalepsy
Katalepsy – Technical Death Metal – Russie
Gravenous Hour – 2016
Unique Leader
8.5/10

En cette fin d’année il est toujours temps de découvrir des albums sur le tard et ainsi faire de belles découvertes. Je suis d’ordinaire assez sceptique face aux groupes provenant de la Russie, la majorité jouant dans le Black Metal primitif ou dans le Folk Metal aux tendances Nationnalistes et Socialistes. Katalepsy m’ayant été chaudement recommandé, je n’ai eu autre choix que d’écouter Gravenous Hour pour me faire à l’idée que les Russes sont capables de nous pondre du bon Death Metal.

Parlons en du Death proposé par Katalepsy. Nous sommes loin du standard « old school », le groupe jouant dans le Death Metal ultra moderne, mélangeant des éléments très rapides et techniques et des passages plus groovy pour faire un type de Death Metal original et hors des sentiers battus. Au départ, je m’étais imaginé un autre groupe de Deathcore mais non, même si Katalepsy sonne hyper moderne, il n’en demeure pas moins loin du créneau des « coreux » et demeure directement dans la veine Métallique à 100%.

Il est assez difficile de catégoriser Katalepsy et de citer des exemples ou des comparaisons. Le groupe a de la verve de Cannibal Corpse mais également de Cryptopsy ou de Dying Fetus. Bref, un excellent mélange d’un peu de tout ce que l’on peut trouver en frais de Death Metal. Compositions intelligentes avec une bonne dose de technicité qui ne tombe pas dans le superflu et des changements intéressants qui nous garde dans le fil des pièces tou au long de l’album. Le niveau des musiciens est tr;es élevé et la production est sans faille. Gravenous Hour est un très bon album à se mettre dans les oreilles si on est un amateur de grosse musique brutale et bien faite.

Sorcery – Garden of Bones – 2016

sorcery
Sorcery – Death Metal – Suède
Garden of Bones – 2016
Xtreem Music
7.5/10

Sorcery effectuait en 2013 un retour après plus de vingt ans d’absence avec Arrival at Six, album somme toute correct et sans prétentions. Le groupe Suédois récidive cette année avec Garden of Bones qui est sur le même ton que son prédécesseur.

Les Suédois offrent un Death Metal dans le pur style Suédois avec la légendaire sonorité Boss HM-2 dans la veine de Grave, Entombed ou encore Entrails. De bons riffs gras et une vitesse de croisière assez rapide reposant sur une rythmique fracassante et puissante. Par contre, le vocal n’est pas vraiment à la hauteur de la puissance du groupe, ramollissant considérablement le son global et rendant les pièces plutôt fades et redondantes.

Garden of Bones est tout de même un album efficace qui s’écoute bien mais si on recherche plus d’éclat et de tonus, il est préférable d’aller vers des groupes comme ceux mentionnés plus haut pour obtenir une plus ample satisfaction sonore.

Nowen – Peace with Death – 2016

nowen
Nowen – Death/Thrash Metal – Finlande
Peace with Death – 2016
Indépendant
7/10

Près de quatre années séparent Essence of Fear et Peace with Death de la formation Finnoise Nowen. J’avais suffisamment apprécié le précédent album pour réitérer l’expérience avec cette nouveauté qui, curieusement, ne semble pas avoir trouvé preneur du côté des labels.

Tout comme son précédent effort, Nowen offre un Death mélodique à fortes tendances Thrash axé sur la rapidité et les solos de guitares interminables. Pas de réelle évolution musicale sur Peace with Death, Nowen continue sur sa lancée clonique et stagne dans les standards ordinaires et sans éclats. Une différence toutefois se fait sentir tout au long de l’album : La prétention de vouloir en mettre plein la vue avec un flot de notes en continu pour montrer le talent des instrumentistes. Il y a plusieurs bonnes idées mais mises bout à bout, ces idées forment un tout peu convaincant et loin d’être original.

Donc au final, Nowen est un autre de ces innombrables clones qui remâchent encore et toujours la même bouillie. Beaucoup de talent sur les manches de guitares, peu d’idées convaincantes pour sortir du lot.

Soulburn – Earthless Pagan Spirit – 2016

soulburn
Soulburn – Death/Black/Doom Metal – Pays Bas
Earthless Pagan Spirit – 2016
Century Media
5/10

Quand on a des ex-membres de Asphyx et de Grand Supreme Blood Court ainsi qu’un membre de Legion of the Damned dans ses rangs, le public métalloïde s’imagine avoir droit à un super groupe qui déchire et détruit tout sur son passage. Mais, ce n’est pas parce qu’un groupe a des musiciens de renom qu’il est forcément bon. Soulburn en est un parfait exemple. La troupe dirigée par Twan Van Geel vient de sortir un troisième album sur Century Media et pour dire vrai, j’ignorais totalement l’existence de ce groupe jusqu’ici.

Soulburn utilise à peu de choses près la même formule que Asphyx et Grand Supreme Blood Court en moins gras, moins original et surtout vraiment moins bon. Bien que quelques riffs intéressant nous saute aux oreilles ici et là, il n’en demeure pas moins que cet album sonne hyper réchauffé et n’est aucunement à la hauteur au niveau des compositions. Soulburn donne dans le Black/Death de bas étage, cheap et pas très droit par moments.

Peut-être que les deux albums précédents sont bons mais Earthless Pagan Spirit ne me donne aucune envie de le savoir. Cet album est un coup de masse sur toute la ligne, une perte de temps monumentale et fortement indigeste.

Hammers of Misfortune – Dead Revolutions – 2016

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Hammers of Misfortune – Progressive Heavy Metal – États-Unis
Dead Revolutions – 2016
Metal Blade
9.5/10

A chaque année depuis 2010, à ce moment précis de Décembre alors que j’en suis à compiler les tops pour la revue annuelle de Janvier, un album me saute en pleine face dérangeant ainsi tous mes plans pour les tops. A chaque année c’est la même histoire : Un groupe que je ne connaissais pas réussit à me jeter par terre avec un album qui s’insère très haut dans la liste, décalant ceux que j’avais choisi vers le bas.

Cette année, c’est la formation Américaine Hammers of Misfortune et son album Dead Revolutions qui me prends par surprise. Bien que sorti en Juillet, ce n’est que maintenant que je prends connaissance de cet album fabuleux et haut en couleurs. Avec son intelligent mélange de pur Progressif à la Genesis, de Hard Rock à la Deep Purple et de Heavy Metal à la Mercyful Fate, Hammers of Misfortune est venu me chercher directement jusqu’aux tripes. Ici nous avons un mélange spectaculaire, une parfaite symbiose entre les guitares puissante, les claviers et les harmonies vocales grandioses qui me ramène loin dans le temps alors que je n’étais qu’un gamin écoutant les Beau Dommage, Pink Floyd et autres Beatles assis devant le système de son à contempler les pochettes des albums.

Oui, Hammers of Misfortune m’a vraiment pris de court cette année et j’essaie de comprendre comment il se fait que j’aie manqué ce groupe qui en est à son sixième album depuis 2001. Je sais qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire mais dans ce cas-ci, je l’ai échappé solide! Je vous recommande vivement cet album si vous voulez faire un grand voyage musical historique. Du grand art!

Witchery – In His Infernal Majesty’s Service – 2016

witchery
Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
In His Infernal Majesty’s Service – 2016
Century Media
9/10

Il aura fallu une longue attente de six ans pour que Witchery nous offre le successeur à l’excellent Witchkrieg paru en 2010. In His Infernal Majesty’s Service arrive en fin d’année comme un tremblement de Terre de très forte magnitude. Ce nouvel album frappe extrêmement fort et prouve que le Black/Thrash Metal est encore en vie avec ses racines bien implantées dans le sol Métallique.

Ce nouvel album est marqué par l’arrivée de deux nouveaux membres. Tout d’abord, Christofer Barkensjö prends la place de Martin Axenrot (Opeth, Bloodbath) à la batterie tandis que Angus Norder s’insère dans la formation en tant que vocaliste, Emperor Magus Caligula ayant dû céder sa place pour des raisons de santé. Point de vue vocal sur ce nouvel album, on ne s’éloigne pas tellement de ce que Legion a fait sur le précédent album ce qui nous déroute pas vraiment en bout de ligne.

Witchery est en pleine possession de ses moyens sur cet album enchaînant riff par dessus riff à la vitesse grand V avec une puissance de frappe très élevée. En tout onze nouvelle pièces pour une quarantaine de minutes de pur Thrash noirci taillé au scalpel. Il n’y a rien à redire sur la production, cet album sonne merveilleusement et décape les tympans. C’est heavy, puissant et fort original! On monte le volume à fond et on laisse la noirceur nous envahir. Un des meilleurs albums de Witchery à ce jour!

Savage Master – With Whips and Chains – 2016

savage-masterSavage Master – Heavy Metal – États-Unis
With Whips and Chains – 2016
High Roller Records
4/10

Dans le regain de vie du pur Heavy Metal comme dans tout retour d’un genre en particulier, il y a de très bons côtés mais aussi de très mauvais, il ne faut pas s’en cacher. Le groupe Américan Savage Master fait partie de cette deuxième catégorie et semble prôner la médiocrité en la mettant fortement en avant-plan.

En arborant et exagérant tous les clichés d’une époque lointaine avec ses musiciens déguisés en bourreaux et sa sorcière en avant scène, Savage Master ne fait pas que de rendre ridicule le Heavy Metal d’antan, il le fait tout croche. Avec une production qui laisse à désirer, des musiciens pas très droits et une chanteuse qui fausse sans bon sens, ce groupe Américain a réussi à pondre une espèce de parodie de Cirith Ungol avec quelques mauvaises touches de Warlock et de Riot.

Bien que certaines idées et quelques riffs soient intéressants, l’ensemble de With Whips and Chains est si mauvais qu’on en est à se demander si le groupe est sérieux ou si c’est justement juste une parodie. Si vous aimez le Métal de clowns mal fait et surtout mal joué, Savage Master est tout indiqué pour vous. Si en revanche vous avez un minimum de respect pour votre Métal, tenez-vous loin de ce groupe!

High Spirits – Motivator – 2016

high-spiritsHigh Spirits – Hard Rock/Heavy Metal – États-Unis
Motivator – 2016
High Roller Records
9/10

Le Heavy Metal est mort? Pas du tout et il se porte même à merveille! Il y a un regain pour le Heavy Metal originel depuis quelques temps et plusieurs formations nous offrent un retour dans le passé digne des grands. C’est le cas de High Spirits qui lance cette année son troisième album depuis sa fondation en 2009.

High Spirits c’est en fait le « one man band » de Chris Black qui a notamment joué sur quelques albums de Nachtmystium entre 2004 et 2012. Ce dernier joue de tous les instruments et fait tous les vocaux sur Motivator. High Spirits ravive la flamme originelle du Hard Rock/Heavy Metal tel qu’il était à la fin des années 70 et débuts 80. On sent une forte influence des Scorpions, Judas Priest et Iron Maiden tout au long de l’album qui s’étale sur neuf excellentes pièces rapides et épiques à l’image des pionniers du genre. Les mélodies vocales et les solos de guitare sont appuyés par une rythmique solide qui nous donne aucun autre choix que de taper du pied ou branler de la tête.

Motivator est un hymne Heavy Metal à l’état pur et nous ramène à cette époque où la pureté métallique était à ses premiers balbutiements. Si vous recherchez cette flamme brûlante qui a fait du Heavy Metal ses lettres de noblesse, High Spirits est tout indiqué pour raviver les souvenirs et vous faire passer un moment riche en sonorités d’une époque lointaine!

Fejd – Trolldom – 2016

fejdFejd – Folk Metal – Suède
Trolldom – 2016
Dead End Exit
7/10

Il est très loin le temps où je découvrais le Folk Metal avec les Finntroll, Arkona et Korpiklaani. En fait, ça remonte à 2004, cette même année où je découvrais Fejd avec les démos I En Tid Som Var et Huldran. Mes souvenirs sont si lointains que j’avais pratiquement oublié l’existence de Fejd jusqu’à cette semaine.

C’est en constatant que le groupe Suédois venait de sortir Trolldom que j’ai réalisé qu’il existait encore et que trois albums et un EP avaient vu le jour suite aux démos. Dans mes souvenirs, Fejd jouait un Folk Metal assez pur et surtout plus axé sur la partie Folk que la partie Métal donnant l’impression de se retrouver au cœur même d’un village Celtique au passé fort lointain. J’avoue que j’ai été déçu en entendant Trolldom. Il y a toujours les éléments Folk forts intéressants mais la partie Métal est molle et sans réel intérêt, si bien qu’on aurait pu aisément s’en passer.

L’album comporte toutefois de bons éléments surtout au niveau de la pièce Glöd qui vaut vraiment le détour. Mais en général cet album est plutôt fade et sans convictions redant l’écoute assez pénible par moments. Les amateurs de Folk Metal vont probablement y trouver leur compte, quant à moi je vais me limiter aux deux premiers excellents démos.