Maschinist – Wilkommen – 2016

maschnistMaschinist – Neue Deutsche Harte – Allemagne
Willkommen – 2016
Indépendant
4/10

Depuis que Rammstein et Oomph! sont sortis des sentiers battus proposant un mélange oscillant entre l’Industriel, le Synthwave et le Métal créant ainsi ce qui est devenu le Neue Deutsche Harte (New German Hardness), l’Allemagne est envahit par d’innombrables groupes qui tentent désespérément d’exploiter ce filon espérant sans doute obtenir le succès des pionniers mentionnés un peu plus haut. Malheureusement, ce filon est devenu tellement dilué que le genre en tant que tel est devenu une véritable farce monumentale.

Avec un nom comme Maschinist, je m’attendais à une musique martelante et fort mécanique dans la veine de die Krupps ou de Nitzer Ebb. Mais non. Osant même utiliser le fameux engrenage en guise de logo, Maschinist est une pâle copie des géants voire même une version très « cheap » de Rammstein et die Krupps. Bien que quelques idées auraient pu être exploitées pour créer un son original, la formation Allemande est demeurée dans les bas fonds de la médiocrité sonore. Je suis possiblement un peu dur mais j’ai eu l’impression d’entendre un groupe d’humoristes tenter d’imiter Rammstein.

Toutes les pièces sans exception sont sur le même tempo, les guitares ne sonnent pas, les riffs sont d’une platitude extrême et le choix des sons de claviers est douteux. Les soneries de téléphone cellulaire sonnent mieux que ça. Je ne comprends pas comment on peut avoir des machines qui nous offrent une infinité de sonorités et être incapable de s’en servir pour minimalement concocter des ambiances et sonorités originales.

Wilkommen est sans doute le pire album de 2016, je me questionne encore sur le comment on peut sortir une telle horreur. Allez hop, à la poubelle.

Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016

oranssi-pazuzuOranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Värähtelijä – 2016
Svart Records
9.5/10

Oranssi Pazuzu ( Démon Orange ) lance cette année son quatrième album et c’est grâce à celui-ci que je fais connaissance avec la formation Finnoise. Dès les premières mesures de la pièce d’ouverture, Saturaatio, j’accroche littéralement. Oranssi Pazuzu défonce les frontières et va au delà des standards établis et nous transporte aux confins de l’espace à la limite d’une autre dimension.

Le terme Psychedelic Black Metal est en fait très loin de la réalité engendrée par la musique du groupe. Ici, on nage ne plein délire cosmique avec des éléments très expérimentaux se rapprochant du progressif ultra flyé. Les membres du groupe n’hésitent aucunement à utiliser divers instruments et sonorités pour concocter de longues pièces disjonctées avec des ambiances surréalistes. L’utilisation des claviers est extraordinairement bien placée pour envelopper les rythmes répétitifs générés par la basse et les guitares planantes donnant ainsi l’effet d’être dans l’immensité intersidérale.

Bien que le groupe utilise certains éléments du Black Metal pour structurer ses compositions, ce genre Métallique se trouve très loin dans l’ensemble. Le Rock expérimental prends le dessus et la répétition hypnotique nous envoûte en nous transportant très loin ailleurs comme si notre âme se détachait de notre corps pour partir à l’aventure vers des espaces inconnus.

Avec cet album, il est primordial d’avoir l’esprit largement ouvert car nous sommes loin des balises et repères du Métal conventionnel, une très belle découverte qui se glisse en haut de la liste des albums 2016.

Obscura – Akróasis – 2016

obscuraObscura – Technical Death Metal – Allemagne
Akróasis – 2016
Relapse
6/10

Le Death Metal Technique est devenu au fil du temps une sorte d’échappatoire dans lequel les musiciesn désireux de faire valoir et de montrer leurs prouesses sur un instrument se lancent corps et âmes en beurrant épais et se pensant supérieurs et comme faisant partie d’une élite musicale. Trop souvent j’ai vu des prodiges qui sont d’extraordinaires virtuoses mais en bout ligne qui sont incapables de composer quelque chose d’original se contentant de copier ce qui a déjà été fait ou qui se fait actuellement.

J’avais vaguement entendu perler de la formation Obscura par le passé sans vraiment m’y arrêter jusqu’à cette année avec la sortie du quatrième album Akróasis. En lisant ici et là à propos du groupe, j’ai eu l’impression que c’était quelque chose de très fort musicalement et que je passais à côté de l,excellence Métallque. Ce qui fait que j.écris cette chronique après avoir écouté ce nouvel album du quatuor Allemand.

Le groupe semble avoir souvent changé de membres au cours de sa carrière et en fouillant rapidement, je suis tombé sur une photo qui est vraisemblablement issue d’un récent “photoshoot”. Ils ont l’air gentils et proprets les membres de Obscura! Mais, je fais fi du look comme à mon habitude, je me concentre uniquement sur la musique.

Pour être technique, c’est technique. Tellement technique que c’en est aseptisé et que ça semble sans âme. Des notes et des prouesses sans aucune chaleur et sans réelle étincelle. Obscura, ça sonne vide et vraiment déjà entendu maintes et maintes fois. Beaucoup de Death (le groupe) avec un peu de Dissection ou Thulcandra si on préfère bourré d’effets studio (en fait beaucoup trop) et une sur-production artificielle.

Les compositions sont fades et d’un ennui frôlant l’emmerdement total. Un album qui n’a aucune couille, aucun éclat et aucune surprise de taille. Mais, c’est vraiment bien interprété. Tellement bien interprété que ça frise la prétention sans bornes. Oui, Obscura sait jouer mais c’est plate en maudit.

Du petit métal de pacotille pour vendre et faire du profit.

Hante. – This Fog That Never Ends – 2016

hanteHante. – Synthwave – France
This Fog That Never Ends – 2016
Synth Religion
9/10

Hante. est le projet solo de Hélène de Thoury connue ces dernières années pour son travail avec le duo Minuit Machine. This Fog That Never Ends fait suite à l’excellent Her Fall and Rise paru en 2014. Hante. tout comme Minuit Machine est axé uniquement sur les claviers et est à 100% électronique à l’image des années 80, son et ambiance en prime.

Encore une fois, Hélène de Thoury impressionne de par ses compositions bien ficelées et ses arrangements grandioses. L’utilisation des synthétiseurs est faite de façon intelligente et le choix des sonorités nous replonge 30 ans dans le passé, la passion des machines est audible et pratiquement palpable au fil des pièces.

This Fog That Never Ends avec sa froideur et sa sonorité synthétique prouve que le Coldwave est loin d’être mort et se porte à merveille et que les machines bien utilisées peuvent créer de belles et grandes choses. Un album fort réussi qui se tiendra en tête de liste des sorties 2016.

Ketzer – Starless – 2016

ketzerKetzer – Black/Thrash Metal/Post-Punk – Allemagne
Starless – 2016
Metal Blade
8.5/10

Ketzer est pour moi une toute nouvelle formation même si Starless est le troisième album de la formation Allemande. Nouvellement signée sur le géant Metal Blade, la formation Ketzer est étiquetée comme étant du Black/Thrash Metal, j’ai donc jugé qu’une écoute pourrait vraisemblablement valoir la peine.

Suite à la lecture de quelques chroniques provenant de chroniqueurs connus dans le milieu, je me suis posé la question a savoir si j,allais ou non écouter l’album. Starless a été démoli sur toute la ligne et a été comparé à l’excellent The Children of the Night de Tribulation paru il y a pratiquement un an. Je ne comprenais pas pourquoi démolir un album s’il est comparé à un excellent album. L’écoute était donc de mise pour clarifier cette situation.

Avec la pièce titre en ouverture d’album, Ketzer montre ses couleurs et je suis forcé de constater que, effectivement, ça ressemble assez à Tribulation mais je m’en fout quand même pas mal car Starless est une excellente pièce à saveur de Post-Punk noirci et ça rentre amplement dans mes cordes. L’écoute complète de Starless est passé tout de même assez rapidement sans réelles longueurs ce qui est un atout dans mes critères personnels : Lorsqu’un album semble court c’est qu’il fait le travail demandé et que c’est loin d’être mauvais.

Les riffs Post-Punk se succèdent de pièce en pièce, c’est du solide et très divertissant. J’aime bien le mélange même si Ketzer avance en terrain connu et que ses compositions ont toutes un petit côté de déjà entendu. L’originalité n’est pas totalement au rendez-vous mais Starless demeure un bon album et le talent de composition est bien réel.

Laissons une chance à Starless et faisons fi des comparaisons. Ketzer est un bon groupe et son dernier album vaut amplement l’écoute.

Mountain Witch – Burning Village – 2016

mountain-witchMountain Witch – Stoner/Doom Metal – Allemagne
Burning Village – 2016
This Charming Man Records
8.5/10

Décidément, cette deuxième décennie du 21e siècle en est une de retours loin dans le passé. Devrait-on parler de mode pour expliquer ce flashback des années 70 ou c’est uniquement la fameuse boucle qui se referme? Toujours est-il que l’influence des groupes Hard Rock est bien présente ces temps-ci et une multitude de groupes adoptent cette vague ce qui n’est aucunement déplaisant, au contraire, le retour aux sources prouvent que les musiciens d’aujourd’hui sont encore imprégnés de la passion musicale et veulent le faire de la bonne façon.

Le trio Allemand Mountain Witch revisite les racines du gros Rock qui a inévitablement conduit au Heavy Metal. Ici, les Black Sabbath et Pentagram sont fièrement représentés dans un Hard Rock Doom musclé où le fuzz est à l’honneur sur des mélodies vocales accrocheuses et des rythmiques entrainantes. Les compositions sont bien ficelées, on va droit au but et la production est irréprochable.

Même si les influences sont évidentes, Mountain Witch tire bien son épingle du jeu en apportant une touche très personnelle à ce son originel. Le groupe se place aisément aux côtés des géants actuels Blood Ceremony, Uncle Acid ou Jex Thoth. Burning Village est un excellent album de pur Hard Rock noirci et Mountain Witch rends justice à un genre musical qui a engendréla musique extrême d’aujourd’hui.

Metal Church – XI – 2016

metal-churchMetal Church – Heavy/Thrash Metal – États-Unis
XI – 2016
Rat Pak Records
7/10

Metal Church n’est plus vraiment un groupe que l’on se doit de présenter. La notoriété du groupe remonte aussi loin que 1984 avec son très classique album éponyme et sa pièce d’ouverture Beyond the Black. Depuis plusieurs mois, un battage médiatique impressionnant autour du retour de Mike Howe, deuxième chanteur de la formation, a fait promettre quelque chose de grand pour le nouvel album de Metal Church. Les attentes étaient énormes et avec une médiatisation de ce genre, un groupe a intérêt à livrer la marchandise et ne pas se casser la gueule.

C’est avec le titre original (!) XI que Metal Church revient avec son 11e album avec Howe en avant plan. Plus tôt cette année, la formation Améticaine avait lancé son premier single No Tomorrow accompagné d’un vidéoclip ordinaire laissant entrevoir ce qui s’en venait sur l’album. Or, en écoutant le dit album, on constate que No Tomorrow est la meilleure pièce de l’album.

L’entrée d’album, en l’occurrence Reset, est peu convaincante et plutôt faible et malheureusement, elle donne le ton à l’album entier. Killing your Time n’est guère mieux, son titre est tout à fait approprié, son écoute est une perte de temps douloureuse. No Tomorrow vient rectifier le tir mais le reste de l’album ne réussit pas à me faire accrocher et me garder attentif. C’est un peu comme si Metal Church avait pris ses rejets des précédents albums et nous les sert avec Mike Howe en espérant faire un album grandiose.

Bien sûr, XI comporte de bons moments ici et là et contient quelques bons riffs. Mais, cet album ne lève pas et est fortement emmerdant, aucune surprise, rien de flamboyant. C’est dommage mais Metal Church s’est, selon moi, cassé la gueule avec XI. Je préfère encore son prédécesseur Generation Nothing qui avait plus de couilles malgré ses faiblesses. On passe à un autre appel. Ah oui, en passant, il est rare que je m’attarde au volet visuel préférant m’em tenir uniquement à la musique mais pour celui-ci, je dois mentionner que la pochette fait dur et n’est aucunement attirante. Beau travail bâclé.

Deströyer 666 – Wildfire – 2016

destroyer666Deströyer 666 – Black/Thrash Metal – Australie
Wildfire – 2016
Season of Mist
8.5/10

Déjà sept années nous séparent du dernier album de Deströyer 666 paru en 2009. C’est un délai assez long entre deux albums mais depuis 2002, la formation Australienne semble vouloir prendre son temps entre deux sorties. Dans un sens c’est vraisemblablement une bonne chose de prendre son temps pour s’assurer de sortir un album à la hauteur.

Wildfire est justement à la hauteur de ce que Deströyer 666 est capable de nous livrer. Du pur Black/Thrash de la vieille école dans la veine de Aura Noir, Absu ou encore Goatwhore. Des riffs dévastateurs avec des guitares tranchantes et des solos enflammés. La rythmique est percutante et offre des tempos variés passant du chaotique à la vitesse excessive à des passages plus Thrash.

La production est assez bonne malgré le fait que l’album sonne peut-être un peu rasoir. Un peu plus de mordant et de gras aurait été souhaitable mais le créneau Black Metal est assez présent pour avoir une sonorité claire et très dans les « high ». Un petit défaut dont on peut faire facilement abstraction vu la qualité des compositions.

Un excellent album de Black qui se classe dans les bonnes sorties 2016.

Odyssea – Storm – 2015

odysseaOdyssea – Heavy/Power Metal – Italie
Storm – 2015
Diamonds Produstions
8/10

J’ai été approché récemment par Trevor Nadir (Nadir Music, Sadist) pour une collaboration et ainsi chroniquer des albums issus de son label et ses affiliés. Dans le premier arrivage se trouvait un duo Italien nommé Odyssea formé de Pier Gonella (Necrodeath) et de Roberto Tiranti (Labyrinth) aidés de plusieurs musiciens invités. En partant, je dois dire que je ne suis aucunement un amateur de Power Metal donc Odyssea avait deux prises avant même l’écoute de l’album.

Mais, je suis quelqu’un de curieux et ouvert d’esprit, j’ai donc écouté Storm avec toute cette ouverture dont je suis capable d’avoir. La pièce d’ouverture, No compromise, m’a pris par surprise avec ses riffs gras et puissants tirant plus sur le Heavy Metal que le Power. La pièce suivante, Anger Danger est la meilleure de l’album à mon avis avec ses relents Speed Metal et son côté classique avec les choeurs et les solos de guitare digne de Paganini.

S’enchainent tour à tour deux chansons un peu plus doucereuses s’éloignant quelque peu de la puissance générée par les premières pièces. Pas mauvais mais ça manque de tripes, surtout celle chantée par une voix féminine. On se rattrape sur Freedom avec son tempo rapide et ses refrains typiques du Power Metal, une pièce épique comme il se doit. Galaxy est le maillon faible de l’album frôlant malheureusement le simili Métal des années 80 à la manière de Europe et compagnie. Beaucoup trop pop et très radio commerciale, cette pièce n’est vraiment pas pour moi, le duo l’a échappé solide pour celle-ci. Odyssea se rattrape tout de même avec brio sur les quatre dernières pièces avec des tempos plus rapides et des changements plus progressifs.

Storm est un excellent album très bien composé et exécuté avec une production en béton armé. Ce n’est pas mon genre Métallique de prédilection mais la qualité est au rendez-vous et ça s’écoute très bien.

Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016

blood-ceremonyBlood Ceremony – Psychedelic Occult Rock – Canada
Lord of Misrule – 2016
Rise Above
9/10

Déjà trois années se sont écoulées depuis la sortie de l’excellent The Eldritch Dark. C’est long trois ans à attendre un album. L’attente en a valu la peine, Blood Ceremony nous sert Lord of Misrule paru il t a quelques jours et encore une fois la formation Torontoise ne déçoit aucunement et pousse plus loin son évolution musicale.

Blood Ceremony recule encore plus loin dans le temps avec Lord of Misrule. La formation accentue ses racines Folk sur cet album mettant la barre plus haut que sur The Eldritch Dark. Alia O’Brien est en voix comme à son habitude mais change légèrement en évoluant et en étant plus sûre et plus puissante que jamais. La flûte traversière est toujours omniprésente et l’orgue a toujours sa place dans la sonorité du groupe. Bien qu’un tantinet plus doux que son prédécesseur, Lord of Misrule est à la hauteur de ce que Blood Ceremony nous a donné par le passé, pas de baisse de régime ou de qualité, le groupe est en pleine possession de ses moyens et en totale ascension vers les plus hauts sommets.

Les compositions de cet album sont marqués par un recul dans le passé où le son des années 60 avec des passages plus Garage Rock font leur apparition. Du Doom qui était présent sur les deux premiers albums il n’en reste plus de traces, Blood Ceremony se concentre sur le Psychédélique et l’Occulte à la sauce des années 70 en combinant Rock Musclé et Folk planant.

Blood Ceremony est actuellement un des meilleurs groupes Canadiens qui se dirige lentement mais sûrement vers la quête Internationnale pour une domination totale. Lord of Misrule est une des plus percutantes sorties de 2016 et avec cet album, le groupe demeure parmi mes préférés des 25 dernières années.

Vinterblot – Realms of the Untold – 2016

vinterblotVinterblot – Viking Death Metal – Italie
Realms of the Untold – 2016
Nemeton Records
6/10

Je me suis toujours imaginé les Vikings comme étant un peuple grand, fort, féroce et fier. Issu des pays Scandinaves, les Vikings devaient forcément avoir une forte résistance au froid et ceci devait influer sur le caractère propre de ce peuple explorateur et pillard. Dans ma tête, et ceci n’est que mon humble opinion, le style Viking Metal devrait être issu uniquement des pays Scandinaves. Je trouve aberrant que des groupes provenant s’approprient les racines et mythologies scandinaves pour faire leur principale source d’orientation musicale et textuelle.

Vinterblot, formation Italienne, se targue d’être une formation de Viking Metal avec tout le bataclan venant avec : La mythologie, les poèmes nordiques, les runes etc. Or, à ce que je sache, l’Italie n’a aucune racine Viking et se trouve fort loin du Nord et de ses contrées glaciales et enneigées. Ayant en prime un nom typiquement Norvégien, la formation en beurre épais. J’imagine que ça fait cool le trip Viking.

Musicalement à cheval entre Dissection et Amon Amarth, Vinterblot nous sert un Death Metal Mélodique réchauffé et très peu original. Oui, les musiciens sont bons et sont en mesure de mener à bien la composition de pièces et de les éxécuter. Mais, la totalité des 35 minutes de cet album est d’une platitude et d’un ennui mortels. Aucun riff ou passage qui nous fait sourciller, aucune puissance digne de mention. Le bateau Viking est en pleine mer sans vent et aucune tempête à l’horizon.

Vinterblot devrait s’en tenir à sa propre culture qui est très riche en événements et commencer à composer du matériel original au lieu de cloner maladroitement ses influences.

Machines on Blast – Tin Man Empire – 2016

machines-on-blastMachines on Blast – EBM/Industrial Metal/Aggrotech – Australie
Tin Man Empire – 2016
T.H.C. Music
7/10

Avec un nom comme Machines on Blast et une écoute d’une pièce de ce groupe, je me suis dit que ça valait vraisemblablement la peine de porter une écoute approfondie du premier album de cette formation Australienne. Le mélange EBM, Industriel, Aggrotech et Métal est quelques chose qui m,attire d’emblée alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience de Machines on Blast?

Pour commencer, le groupe utilise effectivement des machines par dessus les traditionnelles guitares et basse. Cependant, ça ne « blast » pas vraiment, l’album navigue sur des rythmes mid-tempo tout au long de ses 13 pièces sans être en mesure d’entrer dans des rythmes plus rapides et plus méchants. Ce n’est pas un défaut en soi, le groupe demeure dans un créneau axé sur le dansable et le fait très bien.

Toutes les pièces de l,album ont un énorme potentiel, les idées sont là et la composition est très intéressante, on sent les influences Combichrist, certaines sonorités de Depeche Mode et quelques soupçons de Skinny Puppy. Machines on Blast arrive toutefois à difficilement nous captiver et nous garder attentifs car les pièces sont trop longues et deviennent d’une redondance exaspérante ce qui a pour effet de trouver l’album long et interminable. L’utilisation des synthés « lead » est très maladroite, le choix des sons n’est pas à la hauteur de ce que pourrait livrer la formation. Les sons stridents deviennent rapidement horripilants au point de finir par taper sur les nerfs.

Machines on Blast aurait tout intérêt à étudier ses influences au niveau des claviers. Des pionniers comme Depeche Mode ou Skinny Puppy ont de bonnes leçons à donner quant au choix des sonorités. Tin Man Empire n’est pas un mauvais album, toutes les pièces sont bonnes mais écoutées séparément les unes des autres. L’écoute en continu est à proscrire, dommage car les bonnes idées ne manquent pas.

Brimstone Coven – Black Magic – 2016

brimstone-covenBrimstone Coven – Occult Rock – États-Unis
Black Magic – 2016
Metal Blade
8/10

Le retour du rock occulte ces dernières années prends de plus en plus de place dans l’univers musical planétaire. Beaucoup de formations emboîtent le pas s’inspirant directement des pionniers du genre en offrant des sonorités vieilles de plus de 45 ans. Comme quoi rien ne se perd, rien ne se crée et la boucle finit toujours par se refermer à un moment ou un autre au fil du temps.

Brimstone Coven est une toute jeune formation Américaine fondée en 2012 qui nous offre son deuxième album, Black Magic, paru sur Metal Blade il y a quelques semaines. Brimstone Coven puise ses compositions à même la source sans vraiment changer d’un iota la recette déjà maintes fois utilisée et qui a fait ses preuves. Le mélange Black Sabbath/Pentagram est totalement évident mais Black Magic ne tombe pas trop dans le réchauffé, c’est très bien fait et bien composé. De bonnes harmonies vocales, une basse prédominante et des riffs de guitares bien exécutés.

Cet album aurait bien pu sortir en 1972, les musiciens du groupe reproduisent fidèlement le son de cette belle époque avec d’excellentes pièces toutes aussi solides les unes que les autres. Black Magic est un très bon album du genre, j’aurais toutefois aimé une touche un peu plus originale pour agrémenter cette vieillotte sonorité et la mettre au goût du jour. Brimstone Coven est un très bon groupe qui a réussit à faire revivre une certaine nostalgie provenant des racines même du Hard Rock et du Heavy Metal.

A écouter sans réserves pour les amateurs de Hard Rock sombre et bien ficelé.

Black Tusk – Pillars of Ash – 2016

black-tuskBlack Tusk – Sludge Metal – États-Unis
Pillars of Ash – 2016
Relapse
9/10

Je suis un néophyte en matière de Sludge Metal, je commence à peine mon incursion dans ce genre hybride oscillant entre le Doom, le Hardcore et le Southern Rock. Je viens de découvrir un album qui m’a renversé tel un char d’assaut filant sur un champ de bataille. Pillars of Ash de Black Tusk, c’est ça. Complètement renversant.

Malgré ses trois albums précédents, je ne connaissais aucunement la formation et c’est entendant une pièce issue du tout dernier album que ma curiosité a pris le dessus. C’est à grands coups de guitares abrasives et de voix hurlée sur une rythmique déchainée que Bl;ack Tusk nous lance ce nouvel album en plaine face. Je ne m’attendais vraiment pas à cette explosion sonore d’une puissance qui souffle tout sur son onde de choc.

Changements de tempo soudains, riffs punk très entrainants et structures musicales qui sort de l’ordinaire sont les principaux ingrédients utilisés par Black Tusk. J’hésite à faire des comparaisons car le groupe est vraiment original et a un son bien à lui mais un mélange de Motorhead mélangé au vieux Mastodon version très punk pourrait légèrement faire office de comparaison. Mais, Black Tusk va beaucoup plus loin que ça. La musique brasse et le talent des musiciens est bien au rendez-vous.

Pillars of Ash est une méchante belle découverte et avec le Post Society de Voïvod, cet album se hisse en tête de liste des meilleures sorties de 2016. Je vais évidemment jeter une oreille sur les trois autres albums du groupe et aussi considérer ce genre Métallique et découvrir d’autres formations similaires. Je suis encore sous le choc!

Wrathrone – Born Beneath – 2016

wrathroneWrathrone – Death Metal – Finlande
Born Beneath – 2016
Inverse Records
8.5/10

Fondé en 2008, Wrathrone est une toute jeune formation Finnoise oeuvrant dans un créneau musical assez bruyant. La formation nous sert cette année son premier album complet intitulé Born Beneath qui fait suite à un mini album paru en 2013. Wrathrone a tous les ingrédients nécessaires pour se démarquer et nous offre un Death Metal fort intéressant.

Wrathrone pige dans divers genres Métalliques pour forger ses pièces et le résultat est relativement assez unique et rafraichissant dans ce monde où de nombreux clones se font entendre. Le Death Metal proposé par le groupe est certes brutal et gras avec des riffs lourds à mi chemin entre Six Feet Under et Decapitated mais un ajout de sonorités plus mélodiques à la At the Gates vient agrémenter cet assaut brutal en ajoutant de la texture et de la consistance dans les compositions.

Les structures musicales sont originales et peu ordinaires ce qui pourrait dérouter certains amateurs avides de Métal standard. On sort des balises pré-établies et c’est parfait comme ça. Petite tache au tableau, la production est un peu floue, les guitares se perdent parfois dans le mix mais on peut passer outre, ça sonne tout de même mieux que plusieurs albums bien établis.

Wrathrone offre un bon compromis entre la brutalité, le mélodique et le côté « groovy ». On pourrait même déceler certains passages plus Death’n Roll plutôt entrainants. Un très bon album de Death Metal que je recommande, Born Beneath est une des très bonnes sorties 2016 à se procurer.

High Priest of Saturn – Son of Earth and Sky – 2016

high-priest-of-saturnHigh Priest of Saturn – Stoner/Doom Metal – Norvège
Son of Earth and Sky – 2016
Svart Records
8/10

La combinaison Stoner/Doom/Occult RockVoix féminine connait une ascension fulgurante ces dernières années et cette recette directement puisée à même les années 70 est venue me chercher. L’utilisation des claviers « vintage » et autres instruments forts populaires de cette époque glorieuse du Rock me fascine énormément et comme vous savez, j,ai un faible pour les sonorités qui se démarquent des standards.

La formation Norvégienne High Priest of Saturn m’a interpellé, un peu à cause du nom du groupe que je trouve génial mais aussi pour l’ensemble très 70’s qui se dégage du groupe. Ici, la guitare fuzz et la lenteur sont à l’honneur, on flotte dans une atmosphère mystérieuse et enfumée sur de longues pièces planantes à la limite psychédéliques. C’est lent, très lent. Si bien que l’écoute sous l’effet de psychotropes doit grandement aider à comprendre toute l’ampleur du phénomène sonore et ainsi nous propulser dans l’espace intersidéral.

Quelques similitudes avec Electric Wizard et Sleep sont assez perceptibles mais ce sont les réminiscences de Cream et Iron Butterfly qui frappent le plus. Une bonne vague de souvenirs de la belle époque où le rock osait expérimenter et imposer sa puissance sonore. J’ai bien aimé High Priest of Saturn en général, bons riffs, bonne atmosphère et suffisamment de couilles. J’aurais préféré cependant quelques pièces un peu plus rapides car au bout d’un moment l’effet somnolent commence à se faire sentir.

Un très bon album à écouter sans réserves, du pur Stoner/Doom dans la plus pure tradition.

Atroce – In Obscuritas – 2015

atroceAtroce – Death Metal – Canada
In Obscuritas – 2015
HSP Productions
9/10

La scène Métal Québécoise est relativement assez disparate offrant plusieurs sous genres de puis ses premiers balbutiements au début des années 80. Des formations, on en a vu passer et certaines d’entre elles sont demeurées suffisamment longtemps et apporté un héritage musical indéniable pour se voir attribuer un statut prestigieux. Encore aujourd’hui, des groupes qui se démarquent du lot, ça arrive prouvant que le Métal est loin d’être mort et peut être original au Québec.

J’ai eu le plaisir de partager la scène avec la formation Atroce de Québec. Hurlemort avait été approché quelques temps auparavant pour écrire une chronique du premier album du groupe, In Obscuritas paru en Décembre 2015. J’avais entendu une ou deux pièces du groupe et ce que j’avais entendu m’a incité à accepter de faire la dite chronique. C’est en voyant le groupe en spectacle que j’ai décidé de devancer cette chronique qui était prévue initialement pour la fin Mars, début Avril.

Je suis tombé sur le cul en voyant Atroce jouer ses pièces sur scène avec tout le côté théâtral morbide. Avec de que j’avais entendu et vu, ma curiosité à été piquée au vif si bien que je me suis tapé In Obscuritas en me levant Dimanche matin. Dès les premières notes de Malédiction des morts-vivants j’ai réalisé que Atroce était ce type de groupe qui ne fait pas les choses à moitié. C’est avec une excellente production que les 9 pièces de In Obscuritas s’enchainent à un rythme tellement effréné que l’album semble trop court. 31 minutes de Death Metal décapant et totalement captivant.

Atroce mise sur les riffs et les membres sont en totale possession de leurs instruments. Ici on a affaire à un réel talent non seulement pour la composition mais aussi pour l’interprétation. Le groupe a réussi à reproduire sur disque ce qui se dégage en spectacle : On pourrait pratiquement sentir l’odeur de la charogne en écoutant l’album! Pas de place pour les longueurs, c’est direct et concis, pas de taponnage, pas de tétage, Atroce nous sert une véritable claque en pleine face et nous montre comment le Death Metal doit être livré.

In Obscuritas est sans contredit un album qui va rester dans les annales du Métal Québécois. Un classique à en devenir et une bombe incendiaire lâchée sur le troupeau de moutons qui suivent les modes métalliques. Atroce vient d’entrer dans ma liste de bands Québécois favoris aux côtés de Voïvod et Insurrection.

The Resistance – Coup de Grâce – 2016

the-resistanceThe Resistance – Death Metal – Suède
Coup de Grâce – 2016
earMusic
8.5/10

Le terme « Supergroupe » revient régulièrement ces temps-ci, plusieurs formations comprenant des musiciens issus de groupes bien établis voient le jour pour rajouter encore plus d’albums sur la pile déjà haute des sorties Métal. Les Supergroupes sont souvent décevants et ont uniquement pour but de vendre des albums pour mousser les groupes respectifs des membres mais parfois il arrive qu’une de ces Super entités se démarque et pond un album surprenant.

Gravitant autour de membres provenant de In Flames, Grave, Dark Tranquillity et The Haunted, The Resistance nous offre cette année un album explosif et gras à souhaits ayant pour titre Coup de Grâce. D’entrée de jeu en voyant la liste des membres du groupe, je m’attendais à un autre groupe de Death Metal Melodique au son de Gothenburg. Mais non, on a droit à un Death Metal de qualité, puissant, gras et fort efficace dans la lignée de Entombed, Grave et Dismember.

Bien sûr, The Resistance ne révolutionne en rien le genre et ce n’est probablement pas le but du groupe. Coup de Grâce c’est 37 minutes de défonce totale s’étalant sur 13 excellentes pièces de Death Metal de la vieille école avec des riffs incendiaires et des tempos parfois très rapides et souvent mid-tempo. On brasse de la tête, on tape du pied et ça rends heureux!

The Resistance nous offre l’un des meilleurs albums de Death Metal de 2016 à ce jour, c’est direct et ça va droit au but. A écouter à haut débit sonore!

Sarke – Bogefod – 2016

sarkeSarke – Black/Thrash Metal – Norvège
Bogefod – 2016
Indie Recordings
8.5/10

Quatrième album pour le « all star Black Metal band » Sarke qui compte en ses rangs Nocturno Culto (Darkthrone), Sarke (Khold) et Steiner Gundersen (ICS Vortex). Bogefod est à l’image de ses illustres membres et la formation continue sur sa lancée froide et occulte.

Bogefod est un album relativement court avec 9 pièces totalisant un peu plus de 34 minutes du pur Black/Thrash dans la lignée de Celtic Frost et Aura Noir avec d’excellents riffs dévastateurs et une rythmique des plus solides. La production est toujours aussi en béton que les précédents albums. Sarke a misé sur la mélancolie et la lenteur sur cet album recréant des atmosphères froides et lugubres, parfois assez malsaines. L’utilisation de dissonances ajoute un côté dérangeant aux mélodies planantes tout au long des pièces. L’ambiance générée par les claviers utilisés à petites doses donne des frissons dans le dos et apporte encore plus de noirceur aux compositions.

Le groupe nous prends un peu par surprise sur la pièce Dawning qui incorpore une voix d’opéra féminine sur une nostalgie déroutante jouée à la guitare acoustique. L’effet est saisissant et tranchant comparé aux autres pièces de l’album. Choix judicieux qui donne plus de tonus aux deux dernières pièces de l’album.

Dans l’ensemble, Bogefod est un excellent album fort bien composé. Lorsqu’un album pass trop rapidement c’est bon signe, ça prouve que le groupe a réussi a produire son album sans aucune longueur et laisse l’auditeur en suspends. Très bon album pour Sarke, une très belle réussite.

Brutality -Sea of Ignorance – 2016

brutalityBrutality – Death Metal – États-Unis
Sea of Ignorance – 2016
Repulso Echo Records
8/10

Je découvre la formation Américaine Brutality pour la première fois en 2016 avec son plus récent album, Sea of Ignorance. Après quelques recherches, il s’avère que Brutality a été formé en 1987 et a sorti quelques albums dans les années 90 pour se séparer en 1996. Sea of Ignorance sort donc 20 ans après le dernier album de la formation qui est une des plus anciennes du Death Metal Floridien.

A première écoute, c,est bel et bien du Death Metal à la vieille façon. Avec des sonorités rappelant Morbid Angel, Sinister ou encore Obituary, Brutality œuvre dans un Death Metal tout de même assez brutal mais tout à la fois mélodique. De bons gros riffs gras accompagné d’une voix d’outre tombe et une rythmique assez puissante pour repousser n’importe quel ange venu se frotter aux démons de l’enfer.

La production et les compositions sont très bonne même si on ne réinvente aucunement le genre. Brutality fait du très bon Death Metal et le rends très bien. Sea of Ignorance est un 39 minutes bien investies qui en valent la peine. C’est direct et ça fait amplement le travail demandé. Un bon album de Death classique qui s’écoute fort bien.

Perihelion Ship – A Rare Thunderstorm in Spring – 2016

perihelion-ship
Perihelion Ship – Progressive Metal – Finlande
A Rare Thunderstorm in Spring – 2016
Indépendant
8/10

On assiste actuellement à une explosion de la technicité au sein de la grande scène Métal. On assiste également à un retour aux sources et le progressif issu des années 70 refait surface telle une boucle qui se referme. Il est intéressant de constater que depuis que Opeth a fait le saut dans le passé, plusieurs groupes ont décidé d’emboîter le pas en s’inspirant directement du mouvement Rock Progressif du début des années 70, instruments exotiques en prime.

Perihelion Ship est une toute jeune formation Finnoise qui entre dans cette nouvelle tendance visitant le passé. Bien que plusieurs similitudes relie la musique du groupe avec Opeth, Perihelion Ship met en avant plan l’orgue Hammond et le Mellotron qui apportent une bonne touche de l’ambiance proqvoquée à l’âge d’or du Progressif qui se jouait il y a 45 ans. La troupe tire son épingle du jeu avec d’exellentes textures et nuances en ajoutant un Métal assez assez agressif par dessus les sonorités progressives d’antan.

Les musiciens sont solides et le talent de compositeurs est au rendez-vous. Toutefois, quleuqes pièces traînent en longueur et les passages plus lents manquent de convictions notamment dans la pièce Fool of White Antlers qui sonne comme une pièce d’Arena Rock à la limite du quétaine à l’état pur. Mais on se rattrape assez vite sur les autres pièces de l.album, la pièce titre longue de plus de 21 minutes vallant à elle seule l’écoute de l’album.

Même si les lacunes sont d’une irritante mollesse, Perihelion Ship signe ici un premier album de haut calibre qui vaut la peine d’être écouté par tout amateur de Progressif qui se respecte. Le groupe devrait mûrir au fil des ans et saura sans aucun doute trouver sa propre voie dans le futur.

Anvil – Anvil is Anvil – 2016

anvilAnvil – Heavy Metal – Canada
Anvil is Anvil – 2016
SPV
8.5/10

Anvil est une formation issue des premiers balbutiements du Heavy Metal Canadien qui a longtemps été sous-estimée. Durant les 35 dernières années, le groupe a sorti des classiques et en a bavé pour passer au travers de divers obstacles se mettant sur sa route. La sortie du documentaire Anvil:The Story of Anvil en 2009 a démystifié le groupe et a aidé à comprendre par quelles voies difficiles ses membres ont du passer pour en arriver là où ils sont aujourd’hui.

Anvil is Anvil est le 16e album de la formation Torontoise. Supérieur à son précédent album, Hope in Hell, Anvil is Anvil nous montre une formation en pleine forme et en totale possession de ses moyens. Dès la pi`ce d’ouverture, Daggers and Rum, ont se rends compte du travail bien fait et de la passion qui maintient le groupe en vie. Un hymne à tendances Écossaisses avec violon en prime qui ouvre à merveille cet album explosif.

Excellents riffs, différents tempos et une maitrise parfaite des instruments au fil des pièces nous fait retrouver le Anvil qui a fait ses preuves en nous lançant un cri guerrier pour nous manifester sa présence. C’est du grand Anvil et c’est un pur plaisir pour les oreilles. Lips et Robb Reiner nous inculquent une grande leçon : Celle de l’humilité et de la modestie. Anvil n’a jamais joué la carte de la Rockstar et est toujours resté fidèle et honnête à ses principes malgré les nombreuses embûches.

Je lève mon chapeau à ces pionniers du véritable Métal. Les jeunes en ont énormément à apprendre de vieux routiers comme Anvil. La formation nous démontre l’essence même et l’esprit initial du Heavy Metal. Persévérance et honnêteté. Avec ce nouvel album, Anvil prouve encore une fois que Anvil, c’est Anvil!

Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016

entombed-ADEntombed A.D. – Death Metal – Suède
Dead Dawn – 2016
Century Media
8.5/10

Revenu d’entre les morts suite à une bataille juridique à propos des droits du nom du groupe, les membres originaux de Entombed ayant eu gain de cause sur les dits droits, Entombed A.D. est donc né avec 4 membres de la version précédente du groupe. En 2014, la nouvelle entité lançait l’excellent Back to the Front et récidive cette année avec Dead Dawn.

Dead Dwan est tout aussi puissant que son prédécesseur avec ses riffs brutaux et ses changements de tempos soudains. On a ici droit à du Death Metal de qualité, bien gras et fort impressionnant. Encore une fois Entombed A.D. Prouve qu’il est encore maître de son élément malgré la bisbille qui lui est tombé dessus en 2013. Dix pièces de pure insanité explosive et de Death Metal de la vieille école comme il se doit d’être : Bien fait, rapide, lourd et dévastateur.

Ce type de Death Metal aux allures Rock’n Roll vient me assurément me chercher, c,est un genre de Métal que j’affectionne beaucoup de par les sonorités et les rythmes crus, francs et directs. On ne tombe pas dans le blast inutile, les pièces coulent comme de la lave en fusion et vient chercher un petit quelque choses dans les tripes à chaque riff de chaque pièce.

Un des albums à placer en tête de liste pour les sorties 2016. À écouter à haut débit sonore.

Prong – X-No Absolutes – 2016

prongProng – Industrial Groove Metal – États-Unis
X-No Absolutes – 2016
SPV
8/10

Tommy Victor et Prong sont de retour en 2016 avec un album explosif intitulé X-No Absolutes. Ce nouvel album est dans la pure tradition de ce que Prong avait pour habitude de pondre. Il nous fait également oublier le très décevant Ruining Lives paru en 2014 et l,album de reprises sans intérêt paru en 2015.

X frappe fort dès la première pièce et continue sur sa lancée au fil de l’album. Des riffs gras et puissants avec une rythmique destructrice comme Prong sait si bien le faire. Le trio délaisse son côté Industriel sur cet album pour se concentrer sur la partie Thrash/Groove qui est d’une efficacité indéniable. Outre l’exécrable ballade Belief System où nous entendons des relents à la Fred Durst, l’album s’écoute fort bien d’un bout à l’autre. Prong se rattrape bien, X est dans la lignée de Carved Into Stone paru en 2012.

J’aurais aimé que le groupe mette plus l’emphase sur son côté mécanique qui a fait sa renommée mais bon, on ne peut pas tout avoir. X-No Absolutes est un album qui ne réinvente pas Prong mais qui le garde suffisamment en vie pour que notre intérêt soit encore au rendez-vous. Les bonnes idées sont encore une fois au rendez-vous dans la tête de Tommy Victor et c’est tant mieux!

Witches of God – They Came to Kill – 2016

witches-of-godWitches of God – Stoner/Punk/Doom Metal – États-Unis
They Came to Kill – 2016
Indépendant
9/10

Je viens de faire une formidable découverte musicale qui entre directement dans mes cordes! Witches of God est exactement l’image que je me fais de la musique non standard. Ce groupe Américain laisse libre cours à son imagination pour nous lancer un Stoner/Doom totalement disjoncté et fort divertissant!

They Came to Kill, second album du groupe est un extraordinaire et savant mélange de plusieurs influences et styles. A la base on découvre un Stoner puissant directement puisé à la source du genre mais on y recèle, outre une partie Doom de par sa lenteur, une influence Punk enflammée et décapante. Une forte dose de folie s’ajoute au tout pour former une sonorité unique et riche. Pour aider à qualifier Witches of God, disons qu’un mariage entre Uncle Acid, Voïvod et Butthole Surfers serait un excellent point de repère.

Le groupe a un indéniable talent de composition et semble avoir l’esprit ouvert aux expérimentations diverses pour nous en mettre plein les oreilles. Witches of God est mon coup de cœur 2016 à ce jour, je recommande vivement They Came to Kill qui sera sans l’ombre d’un doute placé assez haut dans la liste des meilleures sorties cette année.

Exumer – The Raging Tides – 2016

exumerExumer – Thrash Metal – Allemagne
The Raging Tides – 2016
Metal Blade
8.5/10

Oui, le Thrash connait un énorme regain de vie depuis quelques années. On assiste à un retour en force du genre avec des groupes dont les membres pourraient être les enfants des pionniers du genre. Parfois on assiste à un petit phénomène qui se démarque du lot et trop souvent ce sont des clones qui prédominent cette portion de la grande famille du Métal. Heureusement, le vrai Thrash originel est loin d’être mort car plusieurs des groupes pionniers sont encore de la partie à nous offrir la véritable essence et la flamme brûlante du Thrash Metal.

Exumer est un de ces pionniers qui sévit toujours en 2016 pour donner des leçons aux plus jeunes. Après avoir effectué un retour en 2012 avec Fire and Damnation, le groupe nous revient en force en 2016 avec un album explosif de pur Thrash à l’ancienne. C’est dans la lignée des Destruction, Kreator, Slayer et Exodus que Exumer trace le chemin avec des riffs qui décapent et une rythmique qui frappe fort.

The Raging Tides est l’exemple même d’un album Thrash de la plus pure tradition. Aucune perte d’intérêt, les pièces s’enchaînent l’nne après l’autre en gardant une vitesse de croisière constante et électrisante. La production est taillée dans le roc et les musiciens sont droits comme des barres. Une très belle réussite sonore et une aisance pour la composition qui place le groupe en haut de liste des groupes du genre.

Encore une fois, ce sont des vieux routiers du Métal qui démontrent leur savoir faire et leur expérience. Prenez en de la graine les jeunes! Exumer vous montre comment on fait du Thrash dans les dents!

Shades of Remembrance – This Dead World – 2016

shades-of-remembranceShades of Remembrance – Heavy/Progressive Metal – États-Unis
This Dead World – 2016
Burn All Records
7/10

De plus en plus de formations et de musiciens issus du Métal se lancent dans l’aventure du Progressif. Généralement le terme Progressif Métal me laisse grandement perplexe car habituellement, avec mes expériences sonores, on a pratiquement toujours affaire à des groupes qui se pensent Métal mais qui en réalité sont loin de l’être. Shades of Remembrance oscille entre les deux tendances. Heavy Metal ou Progressif musclé?

Je ne connaissais aucunement le groupe et ma première incursion dans la musique de celui-ci se fait avec son troisième album intitulé This Dead World. Les membres du groupe ne sont pas des jeunots, ils ont de l’expérience étant issus de divers groupes de Heavy/Power Metal plus ou moins connus dans les années 80.

This Dead World est un album très inégal. Le groupe semble avoir une certaine difficulté en matière de composition. Il y a quelques pièces très fortes dans la partie Heavy Metal avec certaines similarités avec Candlemass mais ça se complique dans la partie Progressive où le groupe perd totalement ses moyens en nous pondant des passages pénibles à la limite de la ballade sirupeuse. Le groupe a voulu trop en mettre et a perdu de vue l’essentiel : Garder à l’esprit les riffs qui frappent fort.

L’album manque également en puissance du côté de la production. This Dead World semble avoir été produit à la manière des groupes Heavy Metal du début des années 80 alors que des groupes comme Angel Witch et Def Leppard manquaient de tonus sur leurs premiers albums. Shades of Remembrance n’est pas un mauvais groupe mais sa composition serait à revoir en amélioration pour réussir à captiver l’auditeur tout au long de ses pièces.

Fleshgod Apocalypse – King – 2016

fleshgod-apocalypseFleshgod Apocalypse – Symphonic Death Metal – Italie
King – 2016
Nuclear Blast
9/10

Trois ans après le plus que décevant Labyrinth, les maîtres du Death Metal Symphonique nous reviennent avec King, un album à la hauteur des attentes qui fait largement oublier l’album précédent. Les Italiens nous en mettent plein les oreilles avec son Death Metal technique et son classique digne des grands compositeurs Italiens.

La partie classique est plus évoluée que sur les précédents albums allant jusqu’à l’opéra sur certaines pièces. L’utilisation d’instruments classiques tels le clavecin et l’orchestration de cordes se marie parfaitement aux guitares agressives et aux riffs puissants. Le mélange Death et symphonique est une excellente idée et une tout aussi excellente source de sonorités enrichissantes.

La production est plus léchée sur King rendant tous les instruments audibles et à leur place. Le groupe a appris à jouer un peu plus avec les nuances pour donner de l’impact aux compositions. La technicité est aussi montée d’un cran et Fleshgod démontre sur King que ses membres sont d’excellents musiciens et que leur niveau de composition est d’un niveau supérieur. La façon de composer est clairement axée sur la musique classique à laquelle le groupe a rajouté son Death Metal Technique. Fleshgod Apocalypse est maintenant avant tout une formation de musique classique. Cette manière de composer change radicalement la dynamique des pièces et apporte une originalité sans pareil.

Le groupe s’est même laissé aller avec Paramour (Die Leidenschaft Bringt Leiden), une pièce de près de quatre minutes avec uniquement un piano et une voix soprano. Un excellent intermède pour nous préparer à une puissance inégalée avec And the Vultures Behold.

Fleshgod Apocalypse frappe fort avec King et sort des sentiers linéaires du Death Metal traditionnel. Une grosse leçon de musique classique supportée par un Death Metal explosif, solide et puissant. King sera une des grosses sorties de 2016. cet album aura sans nul doute un impact très important sur la carrière du groupe.

Insision – Terminal Reckoning – 2016

insision
Insision – Death Metal – Suède
Terminal Reckoning – 2016
Sevared Records
8/10

Lorsque j’étais ado et que je partais à la conquête de nouveautés Métalliques, je devais me rendre directement chez le disquaire et y aller au pifomètre. C’est en étudiant les pochettes de disques que mes choix s’arrêtaient selon la beauté ou la laideur de la pochette. C’était des essais/erreurs, parfois je tombais sur un album grandiose et parfois je pouvais tomber sur une merde musicale. Je suis passé à côté de bien des albums parce que leur pochette était fade ou vraiment ridicule. Mais c’était le bon temps.
Insision est une formation que je ne connaissais pas jusqu’à présent. J’y ai été au pifomètre comme dans le temps grâce à la superbe pochette du nouvel album, Terminal Reckoning. Cette fois-ci, l’essai a été fructueux car cet album est tout de même très bon, Insision offre un Death Metal de la vieille école de grande qualité, bien composé et exécuté.

Huit pi`ces de pur Death Metal sans prétentions avec de très bons riffs et une rythmique solide. Le groupe utilise également des échantillonnages pour mettre un peu de diversité dans ses chansons, c’est bien dosé et ça nous mets en contexte au fil des chansons. La production laisse un peu à désirer, comme plusieurs groupes de Death du genre, ça sonne sourd et les instruments se perdent par moments. Mais ça reste du Death et c’est quand même bien comme ça.

Si vous aimez des groupes comme Suffocation, Vital Remains ou Cannibal Corpse, Insision est pour vous. Terminal Reckoning n’est pas une grande révolution en soi mais il fait amplement le travail et il est efficace de A à Z.

Anthrax – For All Kings – 2016

anthraxAnthrax – Thrash/Groove Metal – États-Unis
For All Kings – 2016
Megaforce
7.5/10

Il y a fort longtemps, en 1987 plus précisément, mon histoire avec Anthrax se terminait. Among the Living était un excellent album que j’avais plus qu’apprécié. Mon changement d’orientation musicale a fait que Anthrax était passé aux oubliettes. Certes, j’ai eu vent de certaines pièces au cours des 30 dernières années sans pour autant renouer avec le groupe. En 2011, je m.tais essayé avec Worship Music mais ça s’est soldé par un échec.

Les New Yorkais du supposé « Big 4 » lancent For All Kings cette semaine. Ce douzième album a eu une couverture médiatique assez élevée au cours des derniers mois et j’ai voulu tenter à nouveau l’expérience Anthrax. C’est le premier album avec le petit nouveau Jonathan Donais ( Shadows Fall ) qui prends la place de Rob Caggiano qui s’est éclipsé pour Volbeat en 2013.

For All Kings est meilleur que Worship Music à mon avis. L’album regorge d’excellents riffs, on reconnaît le Anthrax d’antan par moments avec ses guitares incisives et sa rythmique percutante. Bref, il y a du bon, du très bon même au fil de l’album. Sauf que cet album est inégal et est grandement synthétique. Le son est stérilisé au plus haut point, ça manque de conviction et de chaleur. La voix de Belladona change, normal il vieillit. J’ai des impressions d’entendre des intonations à la Bruce Dickinson par bouts ce qui n,est pas vraiment un défaut mais Anthrax sonne un peu dénaturé. Il y a beaucoup trop de couches de voix, ça devient un peu irritant à la longue.

L’emphase est mise sur les mélodies tant vocales que sur les guitares. Peut-être même un tantinet trop mélodique justement. Les mélodies rendent l’album d’une mollesse déconcertante, ça manque de punch. For All Kings demeure un album correct mais on est encore bien loin du grand Anthrax du temps de Fistful of Metal ou Spreading the Disease.