Warbringer – Weapons of Tomorrow – 2020

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Waepons of Tomorrow – 2020
Napalm Records
8,9/10

Rares sont les « nouveaux » groupes de Thrash Metal qui réussissent à faire revivre le véritable Thrash originel sans tomber dans la copie conforme ou le réchauffé pur et simple. Depuis ses débuts, la formation Américaine Warbringer apporte un vent de fraîcheur Thrash sans justement tomber dans le piège de la photocopie. De sortie en sortie, le groupe nous impressionne et c’est encore le cas sur le sixième album, Weapons of Tomorrow.

Même si Warbringer puise à la source des Slayer, Exodus et compagnie, le groupe est en mesure de définir sa propre identité et son propre univers sonore. Les gars sont capables de nous fignoler des riffs très techniques et vraiment intéressants tout en conserver cette essence de Thrash qui démolit tout en nous tenant en haleine durant tout un album durant. On passe de la rapidité à l’état pur comme dans le temps pour changer de tempo et devenir plus lent et lourd tout en ajoutant des structures différentes d’une pièce à l’autre.

Les musiciens savent jouer, c’est droit comme c’est pas possible et c’est puissant! Les guitaristes utilisent des effets de reverb et de délai pour agrémenter leurs solos et la rythmique est solide et fidèle au poste pour soutenir cette multitude de riffs ravageurs. Encore une fois Warbringer a une production digne de ce nom pour cet album, c’est clair et limpide et contrairement aux productions modernes, le son général tends plus vers des productions plus années 80 à la Ride the Lightning.

Weapons of Tomorrow est un album réussi qui place Warbringer en haut de la liste des leaders du Thrash Metal moderne. Cet album sera assurément dans mes choix de 2020 et aura vraisemblablement une haute place dans la liste!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Vader – Solitude in Darkness – 2020

Vader – Death/Thrash Metal – Pologne
Solitude in Darkness – 2020
Nuclear Blast
8/10

Les Polonais de Vader reviennent cette année avec Solitude in Darkness. Vader, ça ne change pas vraiment d’un album à l’autre. On garde la même formule depuis les tout débuts, la recette est simple mais efficace. On ne s’enfarge pas dans les fleurs du tapis et on y va toujours à l’essentiel : Faire du Death Metal à saveur Thrash puissant et direct.

Sur Solitude in Darkness on garde encore une fois cette même formule sauf que cette fois-ci on a opté pour des pièces très courtes dont la majorité demeurent dans la médiane des deux minutes et demi. Même si l’album est quand même assez efficace, Vader ne sort pas du lot et stagne dans le même jus depuis belle lurette.

Bien sûr, les musiciens sont droits et très performants mais on se demande pourquoi, malgré le grand talent de ceux-ci, le groupe demeure toujours dans ce confortable vautrement. Vader pourrait parfois nous surprendre avec un peu d’innovation mais c’est peine perdue, on a l’impression de réentendre le même album sortie après sortie. Par contre, c’est toujours aussi efficace et ça rentre au poste!

L’album sonne très bien et jouit d’une production en béton. C’est très professionnel et ça risque de vendre. Justement, c’est le terme que je cherchais : Vendre. Vader est l’un de ces groupes qui préfère sacrifier l’innovation au profit du profit et demeurer une valeur sûre pour le Label.

Solitude in Darkness renferme de bonnes pièces mais comme pour les quelques albums précédents, il ne passera pas à l’histoire. C’est du Vader pur et dur et c’est vraisemblablement comme ça que le groupe se doit d’être.

Composition: 7
Exécution: 9
Arrangements : 7
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Oranssi Pazuzu – Mesterin kynsi – 2020

Oranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Mestarin kynsi – 2020
Nuclear Blast
9,5/10

Le démon orange est de retour avec un cinquième album depuis sa création en 2007. J’avais grandement apprécié le précédent album paru en 2016 et j’avais pas mal d’attentes face à Mesterin kynsi. Petite mise en garde avant de s’aventurer plus loin : Oranssi Pazuzu ce n’est pas pour tout le monde!

Le groupe Finnois revient en force avec son Black Metal ultra disjoncté. Le terme psychédélique peut en rebuter plusieurs, mais ici on pourrait plus dire Black Metal Cosmique à fortes doses Progressives à la limite Krautrock par moments. Le groupe mise sur la simplicité des riffs et la répétition mais remplit le tout d’éléments complètements hallucinants tout au long de l’album. Les claviers sont en avant plan et c’est sur ceux-ci que Oranssi Pazuzu base ses pièces. Les guitares font office de remplissage alors que la batterie et la basse nous hypnotisent complètement avec des rythmes en boucle.

Pour réussir à créer ce type de musique on se doit de bien maîtriser les instruments car on se promène de tempo en tempo et de changements de sonorités soudains. Il est indéniable que ces gars là sont d’excellents compositeurs qui savent tirer parti des effets et des divers outils qu’ils ont à disposition. On réussi à nous transporter dans de vastes espaces vides en nous amenant à partir dans nos pensées les plus profondes.

Qui dit Black Metal ne dit pas nécessairement production de piètre qualité. Ici on utilise le plein potentiel des instruments et des sons pour en arriver à un tout assez fluide malgré la complexité et la lourdeur oppressante des textures qui englobent les pièces.

C’est sûr que ce groupe est difficile d’approche si on est pas habitués à écouter de la musique qui sort de l’ordinaire mais si vous aimez des trucs un peu plus flyés comme A Forest of Stars et Nachtmystium ou même encore Magma, Tangerine Dream ou Amon Duul II vous allez comme moi apprécier ce petit bijou de folie musicale.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Void of Sleep – Metaphora – 2020

Void of Sleep – Progressive Doom Metal – Italie
Metaphora – 2020
Aural Music
9,1/10

Je l’attendais depuis un moment celui-là. Près de cinq ans après la sortie du deuxième album, les Italiens de Void of Sleep nous reviennent avec un nouvel intitulé Metaphora. J’avais des attentes face à celui-là car j’avais bien aimé le précédent album avec ses prouesses progressives et sa lenteur très planante.

Sur Metaphora, on pousse le progressif pas mal plus loin tout en s’éloignant de la tangente Sludge des deux premiers albums. Les pièces sont beaucoup plus longues et surtout beaucoup plus étoffées que sur New World Order. Les influences Voïvod et Opeth sont toujours présentes mais le groupe semble bien aimer les sonorités des années 70.

Les claviers planants sont très présents tout au long de l’album, on joue beaucoup avec différentes textures et sonorités riches qui viennent élargir le spectre musical de Void of Sleep. On remarque aussi que les musiciens ne sont pas des amateurs, ce sont d’excellents compositeurs qui ont une parfaite maîtrise de leurs instruments. Si vous aimez les albums qui sonnent, vous serez servi avec celui-ci car la production est irréprochable. C’est clair contrairement à des productions plus floues souvent présentes dans des albums de Sludge. Ici on a misé sur une puissance sans trop de modernité, bref, une production à l’image des grands groupes Prog des années 70.

Encore une fois Void of Sleep m’impressionne avec ce troisième album. Metaphora est d’une qualité musicale exemplaire que tout bon amateur de Progressif se doit d’écouter.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Cirith Ungol – Forever Black – 2020

Cirith Ungol – Heavy/Doom Metal – États-Unis
Forever Black – 2020
Metal Blade
8,8/10

Cirith Ungol effectue un retour sur album près de 29 ans après la sortie de son quatrième et dernier album paru en 1991. C’est une réelle surprise pour moi car j’aime beaucoup ce que le groupe nous a offert sur les trois premiers albums.

Avec Forever Black on retrouve Cirith Ungol comme nous l’avons connu dans les années 80 avec le traditionnel Heavy/Doom Metal et le son unique du groupe. En fait, la formation Américaine reprends exactement après One Foot in Hell avec le même type de compositions et le même univers sonore qui a fait sa renommée.

Les musiciens sont en pleine forme et ça paraît qu’ils ont eu du plaisir à travailler sur cet album. C’est droit et très juste mais ce qui retient le plus l’attention c’est la voix de Tim Baker qui n’a pas du tout changé! D’excellents riffs Doom bien ficelés et une rythmique qui frappe fort, ce sont les ingrédients principaux qu’il faut à un album comme celui-ci et nous en avons pour notre argent!

Comme pour les premiers albums, Cirith Ungol nous en met plein les oreilles avec des arrangements tantôt simples et souvent assez grandioses avec de belles mélodies de guitares et des chœurs qui élargissent le spectre sonore de l’album. Une belle réussite à ce niveau.

L’album a été produit à la manière des belles années du groupe. Aucune modernité ni d’ajout superflu, on y va à l’essentiel comme dans le bon vieux temps ce qui donne un album chaud et pas du tout stérile comme les productions d’aujourd’hui.

Forever Black est un album surprenant et à la hauteur de ce que Cirith Ungol nous a servi dans le passé. J’ai toujours apprécié ce type Métallique où le côté épique rencontre la force brute du Heavy Metal traditionnel lourd et lent. Un excellent album à écouter qui vous fera découvrir ou redécouvrir Cirith Ungol!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Thanatos – Violent Death Rituals – 2020

Thanatos – Death/Thrash Metal – Pays Bas
Violent Death Rituals – 2020
Listenable Records
8,7/10

Ils n’en sortent pas souvent des albums les Néerlandais de Thanatos! Le dernier album date de 2014 et l’autre d’avant, 2009… Pour une formation fondée en 1984, sept albums en carrière, ce n’est pas beaucoup certes mais c’est mieux d’en sortir moins et de s’attarder à la qualité de ceux-ci que d’en sortir un par année ou aux deux ans et diluer le produit fini.

Toujours est-il que j’avais bien aimé Global Purification en 2014 et le groupe revient exactement avec la même formule efficace et directement dans les dents. C’est sûr que Thanatos ne réinvente pas le Death Metal mais il le fait vraiment bien et nous offre l’essence même du Death/Thrash de la vieille école. D’excellents riffs, d’excellentes pièces qui frappent fort. Que demander de mieux?

Les pièces sont très bien exécutées, on y va avec du direct sans artifices, le groupe mise sur le riff simple qui reste dans la tête et les musiciens sont loin d’être des jambons pour avoir fait leurs preuves dans des formations comme Hail of Bullets, Asphyx ou encore Melechesh. Une excellente exécution, c’est droit et ça rentre au poste!

Bon, Thanatos ne fait pas dans la dentelle, c’est du Death dans les dents et on passe à l’essentiel sans perdre son temps à faire des arrangements spectaculaires. Des blast beats, du groove et de la puissance, c’est tout ce qui est nécessaire pour un groupe comme celui-ci.

La production est quand même très bonne malgré une sonorité plus vieillotte et un peu rugueuse. On a fait les coins ronds par moments mais ce n’est pas trop grave, ça sonne comme du bon vieux Slayer de la période Haunting the Chapel et Hell Awaits. C’est loin d’être tannant pour l’oreille mais j’aurais aimé une production un peu plus fluide et un peu plus claire.

Violent Death Rituals est un excellent album de pur Death Metal que j’aurai plaisir à ré-écouter de temps à autres. Étant un amateur de Pestilence, hail of Bullets et Asphyx, ça vient me chercher et c’est ce que j’aime dans le Death. Des riffs pour se faire aller la tête et de la puissance à revendre!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Nomad – Transmogrification (Partus) – 2020

Nomad – Death Metal – Pologne
Transmogrification (Partus) – 2020
Witching Hour Productions
9,1/10

Nomad est une formation Polonaise qui n’est malheureusement pas très connue du grand public Métallique. Pourtant, cette formation a tout pour être de haut calibre et ainsi rivaliser (bien grand mot) avec les grosses pointures du genre. Le groupe nous offre son sixième album en carrière, album qui arrive près de neuf ans après le très excellent Transmigration of Consciousness paru en 2011. Le groupe avait sorti un mini album en 2015 mais était totalement passé sous les radars à l’époque dû à sa faible quantité de copies. Toutefois, ce mini album se retrouve en bonus sur le nouvel album.

Si vous aimez votre Death Metal assez technique et disjoncté, vous trouverez votre compte avec Nomad. Les compositions sortent des sentiers battus et le groupe nous en met plein les oreilles avec des riffs dissonants et des structures loin des standards établis. Sur ce nouvel album Nomad nous plonge dans un univers assez brutal en ajoutant cette fois-ci plusieurs éléments progressifs tout au long de l’album.

Le niveau de musicalité est vraiment très élevé, le groupe offre une technicité exemplaire sur chacune des pièces et les musiciens du groupe sont de véritables professionnels qui maîtrisent leurs instruments à la perfection. Le groupe a opté pour un batteur et un bassiste de session, musiciens dont les preuves ne sont plus à faire, soient Inferno et Orion de Behemoth. Il faut aussi mentionner aussi que le cerveau derrière Nomad est Seth qui est également guitariste live de Behemoth depuis 2004.

Ici, pas de de répit, les arrangements entre les divers instruments sont faits de façon magistrale, on n’hésite pas à imbriquer des éléments vaporeux avec les guitares et les claviers ainsi que des éléments vocaux à glacer le sang. On frôle la folie musicale au fil des pièces et que nous le voulions ou non, nous nous retrouvons transportés dans un univers parallèle rempli de sonorités diverses.

Comme pour son prédécesseur, ce nouvel album est très bien produit et même si ça sonne moderne avec les « triggers » et les ajouts de toutes sortes, ça sonne puissant et très limpide. Tout est à sa place et un album de cette trempe devrait se retrouver aux côtés des grands du genre.

Ce nouvel album de Nomad se retrouvera assez haut dans mes tops 2020, j’aime beaucoup le côté disjoncté qui ressorts des pièces de l’album, ceux qui me connaissent savent que la folie musicale est mon principal intérêt, donc Transmogrification (Partus) est exactement le type d’album qui me parle et vient me chercher.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Dopelord – Sign of the Devil – 2020

Dopelord – Stoner/Doom Metal – Pologne
Sign of the Devil – 2020
Green Plague Records
8,8/10

La formation Polonaise Dopelord m’avait frappé de plein fouet en 2017 avec son superbe album Children of the Haze. Le savant mélange de Doom vaporeux et d’éléments psychédéliques était venu me chercher et l’originalité de cet album m’avait beaucoup plu. En 2020, Dopelord récidive en nous offrant son quatrième album depuis ses débuts en 2010.

Sur Sign of the Devil, on retrouve la sonorité très « fuzzée » du précédent album et le même type de compositions. Par contre, on dirait que Dopelord est revenu en quelque sorte aux racines du Doom proprement dit. Moins d’éléments psychédéliques et vaporeux, on va plus à l’essentiel du riff et de la rythmique martelante ce qui donne un album un peu moins original que le précédent. On a l’impression d’entendre un mélange du Black Sabbath des débuts avec Electric Wizard. Ce n’est pas mal du tout mais j’aurais préféré que le groupe s’aventure un peu plus dans la folie de Children of the Haze. Les effets de délai et de réverbération sont moins présents et ça sonne moins profond.

Les pièces sont très bien rendues, le quatuor est capable de nous livrer des riffs et une rythmique sur le tempo sans trop s’aventurer dans des prouesses techniques extravagantes. On opte pour la carte de la simplicité et du style des années 70 pour rendre justice à la lenteur proposée.

Comme pour le précédent album, le groupe joue beaucoup sur les textures vocales et les multiples couches de cordes avec le « fuzz » à l’avant plan pour nous en mettre plein les oreilles. On joue aussi beaucoup avec différentes sonorités allant de la douceur jusqu’à la puissance totale nous faisant passer d’un extrême à l’autre tout au long de l’album.

Qui dit Doom granuleux et guitares « fuzz » dit aussi production plus sale et moins léchée. Dopelord offre justement une production non aseptisée basée sur le son caractéristique des guitares sur un ampli Orange et une batterie sans ajout de modernité. Des micros et c’est tout. Ce type de production pourrait déplaire à certains adeptes du numérique et du « click » mais en bout de ligne, cet album est produit comme dans le bon vieux temps où les musiciens devaient jouer et si on se trompait, ça faisait partie du côté humain de la performance.

J’ai bien aimé Sign of the Devil malgré sa courte durée. Le groupe a misé sur le cru et direct sans artifices et ça rentre au poste! Si vous aimez les sonorités des années 70. vous serez très bien servis avec ce nouvel album!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Aeternam – Al Quassam – 2020

Aeternam – Symphonic/Folk/Death Metal – Canada
Al Quassam – 2020
Indépendant
9,2/10

J’ai fait la connaissance avec la formation Québécoise Aeternam avec l’album Moongod paru en 2012. La performance du groupe en ouverture du Trois-Rivières Metalfest cette même année m’avait jeté par terre et je suis devenu un fan depuis. Ruins of Empire s’était même classé en 4e position du top 150 2017 de Hurlemort, ce qui n,est pas rien! Donc, l’annonce de la sortie de Al Quassam a évidement suscité un intérêt marqué dans mon cas et je dois dire que je ne suis pas déçu!

Aeternam a poussé son côté Moyen Orient un peu plus loin sur ce nouvel album. Si je le compare à son prédécesseur, Al Quassam est un peu plus doux et moins « méchant » mais il n’en demeure pas moins intéressant d’un bout à l’autre de l’album. La maîtrise de la composition est encore une fois fort surprenante et la qualité de celle-ci n’a rien à envier aux grosses pointures Internationales œuvrant dans le même créneau. Aeternam a monté son niveau de composition d’un cran et c’est du grand art.

Bien entendu, pour être en mesure de composer et de jouer des partirions de ce calibre, les musiciens se doivent d’être à la hauteur et c’est encore le cas sur Al Quassam. C’est droit et très technique, les instrumentations sont fluides et précises et ça aide énormément pour le rendu des pièces.

Le point fort de Al Quassam, ce sont les arrangements. Les orchestrations et les divers instruments utilisés apportent une dimension profonde aux compositions, on se sent transporté dans un autre monde où les vastes étendues sablonneuses s’étendent à perte de vue. Le mélange de culture du Moyen Orient avec le Death Metal est parfait!

Je ne comprends pas pourquoi avec tant de génie musical et une production impeccable, Aeternam n’est pas encore signé sur un gros label. La production de cet album dépasse de loin les standards établis pour ce type de musique, chaque instrument est à sa place et le tout est très bien balancé. Il y a eu un très gros travail de fait tant au niveau de la prise de son que du mixage final, ça sonne large et puissant.

Al Quassam est un excellent album qui se retrouvera très haut dans les tops 2020 même si l’année est encore jeune. Un autre album réussi pour Aeternam, je dois lever mon chapeau, on a de la qualité Métallique au Québec et Aeternam le prouve grandement avec son quatrième album.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Candlemass – The Pendulum – 2020

Candlemass – Epic Doom Metal – Suède
The Pendulum – 2020
Napalm Records
8,8/10

Même après 35 ans d’existence, la formation Suédoise Candlemass continue à être le chef de file du Doom Metal depuis Black Sabbath. Avec le retour de Johan Langquist en 2018 comme membre à part entière du groupe, Candlemass bouclait en quelque sorte la boucle de sa carrière. Suite à l’excellent The Door to Doom paru en 2019, quelques pièces avaient été mises de côté et font maintenant leur apparition sur un mini album intitulé The Pendulum.

Dès les premières notes acoustique de la pièce titre, on sait que ce mini album sera forcément épique comme à l’habitude de ce que Candlemass nous offre depuis ses débuts. The Pendulum aurait dû se retrouver sur The Door to Doom, c’est une pièce énergique et puissante, la seule pièce qui n’est pas en version démo. Sur les six pièces du mini album, on retrouve trois courtes instrumentales qui auraient pu être gardées pour d’éventuelles nouvelles pièces pour un prochain album mais le groupe a décidé de nous les partager même si ce sont des pièces incomplètes. Le mini album comporte également Porcelain Skull qui avait été donnée à Avatarium pour le quatrième album The Fire I Long For. Même si cette dernière a été enregistrée en premier par Candlemass, elle n’avait pas été retenue pour The Door to Doom et étant plus crue et directe que la version de Avatarium elle demeure fort intéressante chantée par Langquist.

Qui dit Candlemass dit riffs axés sur la simplicité et la puissance. Malgré cette simplicité volontaire, les musiciens du groupe n’ont plus aucune preuve à faire, ce sont des bêtes sur leurs instruments et les pièces sont toujours brillamment rendues.

Étonnamment, les arrangements sont assez spectaculaires même en version démo. Le groupe est capable de jouer avec les nuances et les textures. On joue beaucoup sur les partitions différentes entre les instruments et surtout les parties vocales, du pur génie!

Seule la pièce The Pendulum jouit d’une méga production comme sur The Door to Doom. Toutes les autres pièces étant en version démo, on a pas le même impact qu’un produit 100% fini. Mais! Pour des versions démos, c’est vraiment extraordinaire d’avoir une telle sonorité, personnellement je ne serais même pas gêné de sortir un album fini qui sonne comme ça!

Oui vous allez me dire, mais Sinistros, tu es déjà vendu à Candlemass! Effectivement et je m’assume pleinement. Toujours est-il que The Pendulum est une superbe extension du dernier album et même une fois les six pièces passées, on en redemande encore et encore. J’ai déjà hâte au prochain album!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Testament – Titans of Creation – 2020

Testament – Thrash Metal – États-Unis
Titans of Creation – 2020
Nuclear Blast
7/10

Qu’il était attendu ce nouvel album de Testament! Titans of Creation est en fait le treizième album du groupe Californien qui, mentionnons le pour les néophytes, est en quelque l’un des pionniers du Thrash Metal Américain, surtout de la Bay Area. Testament sort un album aux 4 ans depuis 2008 et normalement, un espace de 4 ans entre deux albums devrait en principe permettre à un groupe de peaufiner ses pièces pour être en mesure de nous offrir un album de qualité. Mais est-ce le cas?

Titans of Creation est à l’image de ce que Testament nous offre depuis les vingt dernières années. Des compositions pas très inspirées et un remâchage de Thrash Metal réchauffé et usé à la corde. Certes, ce nouvel album contient quelques bonnes pièces mais sans plus. On se vautre dans du confortable sans inspiration et surtout sans réelle innovation que ce soit. En fait, l’album devient redondant au bout de quatre ou cinq pièces, ça ne m’impressionne pas du tout.

C’est clair que les musiciens du groupe sont des vieux routiers et qu’au point de vue exécution ce ne sont pas des jambons. Sauf qu’ici, on joue tellement dans des riffs prévisibles et simplets que c’est assez facile de dire que l’exécution est parfaite. Pas de démonstration technique ni de prouesses au niveau des instruments mais c’est droit et bien exécuté.

On repassera pour les arrangements. Ici on se contente de jouer la carte du lourd, fort et puissant. Pas de sonorités qui sortent de l’ordinaire même qu’on y va avec de petites mélodies un peu « catchy » tant au niveau des guitares que des parties vocales. Bref, on va direct au but sans prendre le temps de mettre un peu de couleur et de textures.

Bien sûr qu’avec un groupe comme Testament, on se doit d’avoir une production impeccable et de ce côté c’est réussi haut la main. Comme pour les parutions précédentes, on a droit à une production léchée qui sonne pas à peu près.

Titans of Creation n’est pas un mauvais album. C’est un autre album ordinaire de la part de Testament qui nous ressert la même soupe depuis vingt ans. Comme pour les autres albums d’avant, je ne crois pas que je le réécouterai régulièrement. Je n’ai pas vraiment d’intérêt pour ce type d’album, je garderai mes écoutes pour du plus original.

Composition: 8
Exécution: 8
Arrangements : 6
Production: 9
Appréciation Générale : 6

Dark Fortress – Spectres from the Old World – 2020

Dark Fortress – Melodic Black Metal – Allemagne
Spectres from the Old World – 2020
Century Media
8/10

Initialement formée en 1994, ce n’est qu’en 2001 que la formation Allemande Dark Fortress nous offre son premier album. Pour être honnête, je ne connaissais pas du tout la formation jusqu’à ce qu’un V. Santura fasse son apparition au sein de Triptykon aux côtés de Tom G. Fisher. Pour avoir eu vent de quelques pièces du groupe depuis 2008, ce n’est qu’avec ce huitième album que je découvre vraiment Dark Fortress.

À ma première écoute de Spectres from the Old world, je constate que c’est fort différent de Triptykon et c’est tant mieux. Dark Fortress évolue dans un style de Black Metal mélodique pas très loin de ce que Dissection et Keep of Kalessin ont sorti par le passé et même si les compositions du groupe sont bien ficelées, il n’en demeure pas mois que c’est très générique et réchauffé comme musique. Mais bon, j’ai connu pire en matière de remâché et point de vue composition proprement dit, c’est quand même pas si mal et ça s’écoute bien.

Le niveau d’exécution est assez élevé, les musiciens du groupe sont très droits et sont capables de jouer des partitions complexes tout en étant suffisamment rapides et agiles pour rendre justice aux pièces de l’album. Ces gars là savent jouer, je n’ai rien à redire sur leur talent respectif.

Le travail de V. Santura se fait sentir au fil des pièces. Les arrangements sont intéressants, on incorpore des éléments vaporeux tout au long de l’album pour apporter un brin de mélancolie et de mystérieux aux dites pièces. On joue beaucoup avec les contrastes entre les instruments et la rythmique donnant un léger côté plus Progressif au tout.

V. Santura a fait un travail remarquable sur la production de l’album et comme la majorité de ce qu’il touche, il a réussi à le faire sonner comme il se doit. Un travail de pro qui rivalise avec les plus grands noms de l’industrie Métallique.

Malgré une production impeccable et des arrangements réussis, les compositions du groupe n’arrivent pas à me faire apprécier tout l’album. Il comporte certes de très bonnes pièces et de superbes idées mais aussi beaucoup de remplissage. On aurait pu aisément se limiter à huit pièces au lieu de douze, ce qui aurait fait paraître l’album moins long. Beaucoup de redondances aussi et de similitudes avec du déjà entendu à maintes reprises font qu’on finit par se lasser de ce qu’on écoute.

Composition: 7
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 9
Appréciation Générale : 7

Lucifer – Lucifer III – 2020

Lucifer – Heavy/Doom Metal/Rock – International
Lucifer III – 2020
Century Media
9,1/10

Comme son titre l’indique, Lucifer III marque l’arrivée du troisième album de Lucifer. Cet album marque également un troisième alignement en autant d’albums. Il semble que tout comme Ghost, Lucifer c’est l’affaire d’une seule personne, ici la talentueuse et séduisante Johanna Sadonis. De plus, du deuxième album, il ne reste que Nicke Andersson ce qui peut-être normal puisque ces deux-là sont mariés.

Bon, que trouvons nous en gros sur Lucifer III? Sensiblement la même chose que sur les deux précédents albums soit un savant mélange de Doom à la Black Sabbath et de Hard Rock des années 70. Même si le côté Doom du premier album est plus présent que sur Lucifer II, on dénote encore une fois une très forte influence du Psychedelic Rock des belles années. Pas de grosse évolution au niveau musical mais toujours d’excellentes pièces avec des riffs coupés au scalpel sur une rythmique ultra solide.

Les nouveaux guitaristes et bassiste fraîchement arrivés au sein de la formation font un excellent travail sur leurs instruments, il n’y a pratiquement pas de différences avec le précédent album. Le tout est très bien rendu, on a affaire à des pros qui ne lésinent pas sur la qualité et ça se ressent tout au long de l’album.

Bien que Lucifer œuvre dans une catégorie de Rock pur et dur, il y a un gros travail effectué dans les arrangements tant vocaux que sur les instruments. Les partitions sont bien agencées pour éviter que tout ce beau monde fasse la même chose et on joue beaucoup avec les contrastes entre les divers instruments, c’est ce qui différencie un groupe qui veut que ça sonne large et profond d’un autre qui préfère maintenir un cap confortable sans trop se casser la tête.

Pour un troisième album consécutif, Lucifer a misé sur une production léchée et percutante où tout est à sa place. Certes on mise sur une production typique du son des années 70 mais avec la puissance des dernières années. Pas de triggers ou de trucs superflus, on joue sur la chaleur et la maîtrise des instruments pour faire sonner le tout comme dans le bon vieux temps.

Depuis le premier album je suis un fan fini de Lucifer et c’est toujours le cas avec ce troisième opus. J’étais peut-être vendu d’avance mais je dois dire que musicalement c’est de la bombe et Lucifer n’a rien à envier à qui que ce soit. Lucifer III se hissera assez haut dans les tops 2020 de Hurlemort!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Ihsahn – Telemark – 2020

Ihsahn – Experimental/Progressive Metal – Norvège
Telemark – 2020
Candlelight Records
9,1/10

Chaque sortie d’album de la part de Ihsahn suscite un très grand intérêt de la part des amateurs de Métal Progressif dont je fais partie. Telemark est la huitième sortie pour l’ancien leader de Emperor et pour la première fois dans sa carrière solo, cette sortie se limite uniquement à un mini album de cinq pièces.

Cette nouvelle offrande comporte trois nouvelles compositions ainsi que deux reprises. Ceux d’entre vous qui me connaissez ou me lisez comprendront parfaitement que je ne m’attarderai aucunement sur les reprises que je juge inutiles et dénuées d’intérêt. Par contre, les trois nouvelles compositions sont à la hauteur de ce que Ihsahn nous a livré depuis The Adversary paru en 2006. Sur Telemark, Ihsahn semble effectuer un bref retour vers ses origines Black Metal tout en conservant son approche très moderne et progressive, c’est décidément du grand Ihsahn, il n’y a pas de doutes là-dessus.

Comme toujours, le multi instrumentiste Norvégien nous en met plein la gueule avec ses prouesses techniques tant à la guitare, la basse que sur les claviers. Ihsahn a commencé à joué très jeune, il a pratiqué son art au fil des années et ça paraît.

Le talent indéniable pour la composition et les arrangements font de ce musicien un chef de file dans le vaste monde Métallique. Ici, comme pour les précédents albums, on jongle avec les changements de tempo et les différentes textures de façon magistrale. Les mélanges de styles sont monnaie courante et les couleurs sonores sont toujours aussi intéressantes.

Je ne sais pas si mes oreilles me jouent un tour avec Telemark mais il me semble que la production est moins fluide et plus sourde qu’auparavant, peut-être est-ce voulu de sonner ainsi mais pour ma part je suis un peu déçu du son général de ce mini album. Par contre, j’ai déjà entendu 100 fois pire et la production demeure tout de même dans les standards auxquels il faut s’attendre.

Mis à part les deux reprises de Lenny Kravitz et de Iron Maiden, j’ai bien aimé ce mini album qui est en quelque sorte un excellent entre deux pour nous faire patienter jusqu’à la sortie d’un album complet. Court mais extrêmement efficace!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

God Dethroned – Illuminati – 2020

God Dethroned – Blackened Death Metal – Pays Bas
Illuminati – 2020
Metal Blade Records
8,4/10

Trois ans est un bon délai entre deux albums. Cela permet aux groupes et/ou artistes de prendre le temps de travailler les nouvelles compositions entre deux tournées. Trois ans, c’est le temps que God Dethroned a pris pour nous proposer la suite du très bon The World Ablaze, album que j’avais apprécié à sa juste valeur comme la majorité des albums de la discographie du groupe.

Sur Illuminati, on ne change pas trop la recette, on revient au bon vieux Death Metal noirci qui a fait la renommée du groupe. La mélodie est toujours aussi présente et bien mélangée à la brutalité des riffs et de la rythmique, c’est du God Dethroned à l’état pur. L’album démarre en force avec la pièce titre qui est excellente mais à mesure que les pièces se succèdent, on a l’impression qu’il y a comme un manque de souffle et d’inspiration et ça commence à tourner en rond à partir du milieu de l’album.

Encore une fois, la maîtrise des instruments est au top niveau, les membres du groupe sont habiles sur leur instrument respectif et ça aide grandement à nous faire apprécier l’album même si ce dernier comporte plusieurs remplissages.

God Dethroned est passé maître de ses arrangements musicaux et ses effets au fil de ses albums et sur Illuminati c’est toujours le cas. On mise sur le grandiose en incorporant des claviers et des chœurs ici et là et en changeant de tempo pour donner plus d’emphase sur certains passages. Donc très réussi à ce niveau, c’est agréable pour les oreilles.

Illuminati sonne comme un album Métal professionnel se doit de sonner. Chaque instrument est bien à sa place dans le mix, on a de la puissance sonore à revendre et c’est comme ça que j’aime que ça sonne : Fluide, clair et bien balancé.

Ce nouvel opus est loin d’être le meilleur album du groupe mais il comporte suffisamment de bonnes pièces et de bonnes idées pour y jeter une oreille de temps en temps. J’aime bien l’ensemble de ce que j’entends malgré l’essoufflement évident au fil des pièces. Ne sera pas dans le top 10 2020 mais il vaut quand-même la peine d’être écouté à plein volume.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Arrangements : 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Anvil – Legal at Last – 2020

Anvil – Heavy/Speed Metal – Canada
Legal at Last – 2020
AFM Records
7/10

Anvil sortait son dix-huitème album le 14 Février dernier. On doit se le dire, Anvil a eu une carrière remplie de nombreux rebondissements et a eu un certain vent de « succès » après le documentaire Anvil! The Story of Anvil paru en 2009. Est-ce suffisant pour consacrer le groupe comme étant un pionnier et une légende? Je n’en suis pas si sûr.

Avec Legal at Last, Anvil nous remâche encore et encore la même recette depuis 1981. Sur ce nouvel album, aucune surprise, toujours les même riffs ordinaires servis sur le même type de rythmique. Bref, aucune innovation de la part de Lips et Robb Reiner. Même si c’est solide et droit comme tous les précédents albums des 30 dernières années, Anvil demeure Anvil. C’est à dire un groupe de troisième zone fade et pas très inspiré. L’album comporte de bonnes idées et de bons riffs mais ça devient vite emmerdant au fil des pièces.

Point de vue exécution c’est toujours de qualité, les gars sont en forme et la performance est encore comme dans le temps, rien n’a vraiment changé à ce niveau. Le soucis de la qualité d’exécution est là et c’est rassurant d’entendre ça.

Qui dit Anvil dit pauvreté des arrangements, ce n’est pas vraiment nouveau. Le groupe s’est toujours contenté de jouer la carte du direct sans artifices et c’est possiblement ce qui rends la musique de Anvil si fade et sans réel intérêt majeur. Plusieurs groupes jouant cette carte sont encore en vie pour nous démonter que cette recette peut être efficace. Mais lorsque l’on recherche de la musicalité et du « wow! » cette recette devient rapidement réchauffée.

La production est excellente, le travail a été bien fait pour faire sonner les pièces et le groupe. Malheureusement, même si cette production est de haut niveau, elle n’ajoute aucun intérêt pour les compositions du groupe.

Pour ma part, je dois avouer que Anvil est un groupe fini depuis longtemps malgré le bon vouloir de ses membres. Je ne réécouterai probablement pas cet album de sitôt comme les dix ou quinze derniers albums de Anvil. Je continuerai à me rabattre sur Hard ‘n’ Heavy, Metal on Metal et Forged in Fire qui sont à mon avis ce que Anvil a fait de mieux en carrière.

Composition: 7
Exécution: 7
Arrangements : 6
Production: 8
Appréciation Générale : 7

Hex A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden – 2020

Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
Astro Tongue in the Electric Garden – 2020
Fresh Tea Records
8,9/10

Mon goût prononcé pour les mélanges musicaux me font découvrir des trucs parfois assez flyés voire même disjonctés et je trouve mon compte assez régulièrement dans le flot grandissant de la mare Métallique internationale. Cette recherche sonore m’a fait découvrir la formation Norvégienne Hex A.D. en 2016 avec son deuxième album. Curieusement, le groupe en a sorti un troisième en 2018 et je suis passé complètement à côté. Je rectifie le tir cette année avec la sortie de Astro Tongue in the Electric Garden.

Je ne retrouve rien de vraiment nouveau sur cet album, Hex A.D. continue à nous balancer des riffs issus des années 70 avec une sauce Doom à la Candlemass. Sauf que cette fois-ci, le trip Hard Rock des années 70 est encore plus présent que sur le deuxième album, peut-être que le groupe avait fait ce pas avec le précédent album, ce sera à moi de le découvrir. Donc, niveau composition c’est sensiblement similaire à ce que je connais, le groupe base sa musique sur la lenteur et l’utilisation massive de claviers avec des guitares lourdes et une rythmique solide. La partie Progressive est toujours aussi présente, on nous sert des éléments sonores assez typique des grands groupes issus de la première vague du Rock Progressif.

Les musiciens performant sur cet album sont de haut calibre, la majorité ont déjà joué soit avec Paul Dianno, soit Blaze Bailey quand ce n’est pas carrément les deux, le niveau d’exécution est très élevé et les membres de Hex A.D. n’ont rien à envier à qui que ce soit. Cependant, le vocal a changé un peu, le chanteur joue dans des registres plus conventionnels à l’image des Ian Gillan ou Robert Plant, je préférais le style plus Gothique du deuxième album.

Les arrangements sont une fois de plus à la hauteur, on se promène entre le Hard Rock pur et dur, on revient au Doom classique à la Black Sabbath tout en s’aventurant dans des contextes sonores psychédéliques remplis de textures musicales riches en sons divers. On aime bien arranger certaines parties de clavier à la méthode de J.S. Bach ici et là ce qui n’est pas sans rappeler certains groupes pionniers du Progressif Anglais. Bref, on met l’emphase sur le grandiose et c’est excellent!

Je suis resté un peu déçu face à la production qui a été réalisée à la manière des premiers albums de Black Sabbath : Un son sourd et granuleux qui m’agace un peu au fil de l’album. J’aurais aimé une production plus claire et fluide comme sur The Last Nail in the Coffin Lid.

Astro Tongue in the Electric Garden est un excellent album pour ceux qui aiment les sonorités des premiers temps du Progressif, j’aime bien le tout malgré quelques faiblesses au niveau de la production et de la voix mais on peut aisément laisser ça de côté en se concentrant sur les sons qui nous assaillent de partout. Je recommande cet album aux amateurs de Prog du bon vieux temps.

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 9
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9

Kvelertak – Splid – 2020

Kvelertak – Black n’ Roll/Hard Rock/Punk – Norvège
Splid – 2020
Rise
8,7/10

On dira bien ce que l’on veut mais il faut avouer que la formation Norvégienne Kvelertak ne laisse personne indifférent. Soit on aime soit pas du tout. Le style métissé que le groupe a su forger au fil des ans peut être difficile à assimiler pour certains mais pour ceux dont l’oreille musicale est plus ouverte, la musique du groupe est vraiment intéressante et surtout rafraîchissante.

Splid est le quatrième album du groupe, album qui marque un gros changement au sein de la formation, soit un changement de batteur mais surtout un changement de chanteur. Est-ce que ça change quelque chose? Oui et non. Non car Kverlertak demeure toujours le même groupe avec le même style mais oui car le nouveau chanteur apporte une toute nouvelle dimension à la musique du groupe. Sa voix est plus de type Hardcore et l’utilisation des vocaux « cleans » est beaucoup plus présente sur Splid. Au niveau de la composition, on a droit au même type de « riffs » qu’auparavant, un savant mélange de Black Metal, de Punk et de Hard Rock avec maintenant quelques soubresauts plus progressifs.

Encore une fois, la maîtrise des instruments est de haut calibre, on n’hésite pas à s’aventurer dans des univers techniques peu conventionnels, c’est très droit et surtout très solide. Bref, ce ne sont pas des jambons, les musiciens du groupe sont forts et ils le démontrent à merveille sur Splid.

Les diverses instrumentations, dont les guitares acoustiques, viennent agrémenter les pièces du groupe tout en apportant des textures sonores intéressantes et variées. On passe du Black Metal au Hard Rock des années 70 en quelques mesures en incorporant des éléments issus de plusieurs styles musicaux ce qui donne des couleurs musicales vraiment hallucinantes tout au long de l’album.

Même si Splid a une sonorité assez moderne, la production rends hommage au passé. Ça sonne très « old school », les instruments sont bien à leur place et le mix rends justice aux pièces de l’album.

J’ai bien aimé Splid mais pour être franc, j’aime mieux l’ancien chanteur qui avait un côté beaucoup plus Black Metal. Pas que je n’aime pas le style du nouveau chanteur mais le petit côté plus Hardcore me laisse un peu perplexe par moments. Je m’y habituerai sans doute au fil des écoutes. Splid n’est pas le meilleur album de la discographie de Kvelertak mais il est tout de même à la hauteur de ce que je m’attendais de la part des Norvégiens. C’est différent de ce que l’on entends habituellement et ce mélange musical vient m’accroche plus qu’un groupe dans les normes pré-établies.

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Sepultura – Quadra – 2020

Sepultura – Thrash Metal – Brésil
Quadra – 2020
Nuclear Blast
9,1/10

Malgré sa longue carrière et sa renommée mondiale, Sepultura n’a jamais vraiment réussi à venir me chercher, du moins avec ce que je connais du groupe. J’ai connu le groupe avec ses deux premiers albums et à l’époque, ça ne m’avait guère enchanté musicalement. Puis, les années 90 sont arrivées, j’étais ailleurs musicalement durant cette période, j’ai donc manqué les classiques du groupe. J’ai entendu ici et là quelques pièces issues des années 2000 et encore là, rien de spectaculaire et d’intéressant pour moi. Mais! J’ai tout de même décidé de donner une chance à Quadra qui est le quinzième album et finalement, ça vaut la peine!

Niveau composition, vu que je n’ai pas de points de repères, j’écoute cet album comme si c’était le premier. En fait, c’est assez surprenant, du très bon thrash qui flirte beaucoup avec le progressif, ça sonne tribal comme ce que j’avais entendu du groupe, c’est très bien structuré et c’est assez enlevant de pièce en pièce!

L’exécution est parfaite, on a affaire avec des professionnels qui sont depuis longtemps passée maîtres de leurs instruments, on a droit à beaucoup de technique tant au niveau des cordes que des percussions mais c’est au niveau vocal que je suis resté surpris, Derrick Green a tout un vocal et il est capable de bien faire pour que ça sonne dans le flot des instruments.

L’album regorge de sonorités très intéressantes et les arrangements sont de haut calibre, on ajoute des claviers ici et là ainsi que des orchestrations à couper le souffle. On nous en met plein les oreilles et le tout vient parfaitement s’imbriquer aux instruments plus traditionnels comme la guitare et la basse. On n’hésite pas à jouer avec les effets tant sur la voix que sur les instruments pour ajouter plus de textures et de profondeur aux pièces.

Quand on a un nom comme celui de Sepultura, on se doit d’avoir une production sans failles. C’est le cas avec Quadra, on a mis le paquet sur une production en béton armé, ça sonne sans bon sens et tout est bien dosé.

Est-ce que j’ai aimé cet album? Suffisamment pour lui accorder une très bonne note et pour reculer dans la discographie pour aller écouter ce que j’ai manqué ces 35 dernières années. Un excellent album qui sera dans les tops 2020 à coup sûr!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Midnight – Rebirth by Blasphemy – 2020

Midinight – Black/Speed Metal – États-Unis
Rebirth by Blasphemy – 2020
Metal Blade
8/10

Le « one man band » Américain Midnight nous livre son quatrième album depuis sa formation en 2003. Rebirth by Blasphemy marque un changement important pour Midnight, le projet quitte Hell’s Headbangers pour s’installer chez Metal Blade. Est-ce que ça change quelque chose au niveau musical? Pas du tout!

Composition:
Sur ce quatrième album, on reprends avec la même formule que sur les trois précédents albums, du bon Speed Metal de la vieille école noirci juste un peu pour donner un peu plus de mordant aux pièces. Ici, pas de réelle surprise, même type de riffs, même formulation musicale, on évolue pas mais on maintient le cap avec de très bonnes pièces qui égratignent les tympans. De bons riffs de guitares incisives sur une rythmique solide.

Exécution:
Fait assez étonnant, le cerveau derrière Midnight est assez fort sur tous les instruments, bonne maîtrise des instruments à cordes, très droit sur les percutions et avec un excellent vocal granuleux qui rappelle le vieux punk des années 80 comme The Exploited. Bref, sur la coche comme on dit!

Arrangements :
Le niveau des arrangements est plutôt moyen, on préfère le côté brut du Speed Metal aux arrangements sophistiqués. Ça va droit au but, ça frappe fort et c’est parfait comme ça. Parfois, l’épuration n’est pas une si mauvaise chose. Dans le cas de Midnight, les traces de Motorhead sont très présentes et on aime ça comme ça!

Production:
Ceux qui me connaissent et qui me lisent savent que j’aime les productions qui sonnent et qui sont léchées sans tomber dans la sur-production. Midnight opte encore une fois pour une production plus sale à l’image des premiers albums du genre comme les premiers albums de Venom entre autres. Ça passait au début des années 80 mais rendus en 2020, personnellement ça m’agace un peu. Mais bon, ce n’est pas une production crasseuse comme certaines productions Black Metal mais j’aurais aimé que ça sonne plus large et plus profond.

Appréciation Générale :
Comme pour les trois autres parutions de Midnight, Rebirth by Blasphemy est un album que j’ai bien aimé et que je réécouterai de temps à autres au fil des années. Sans être une bombe musicale, c’est un album efficace, honnête et bien interprété. Du bon Speed Metal comme dans le temps.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Arrangements : 8
Production: 7,5
Appréciation Générale : 8

Bonded – Rest in Violence – 2020

Bonded – Thrash Metal – Allemagne
Rest in Violence – 2019
Century Media
7/10

Bonded est un nouveau projet réunisssant entre autres deux bonhommes ex-membres de Sodom. Le créneau du groupe est très Thrash Metal et comme je l’ai écrit à maintes reprises par le passé, ce sous genre Métallique s’essouffle de plus en plus.

On ne se le cachera pas, bien que Rest in Violence jouisse d’une excellente production et une exécution plus élevée que la moyenne, le Thrash Metal de Bonded est ultra générique et sans aucune surprise. C’est ni plus ni moins un mélange de Sodom, Exodus et Accept, ça sonne très Allemand mais les compositions sont fades et sans réel intérêt. Des riffs réchauffés avec un vocal de type « Groove Metal » qui ne vient pas me chercher du tout.

En fin de compte, Bonded et son premier album sont d’une platitude exemplaire et qui ne fera aucune impression sur le monde Métallique en 2020.

Composition: 6
Exécution: 8
Ambiance: 6
Production: 9
Appréciation Générale : 6

Thy Catafalque – Naiv – 2020

Thy Catafalque – Avant Garde Metal – Hongrie
Naiv – 2020
Season of Mist
9,3/10

Première chronique en cette année 2020, début d’année qui se veut très lent au niveau des sorties. Le « one man band » Thy Catafalque nous revient avec avec Naiv le neuvième album du projet de Tamas Katai qui semble avoir quitté l’Écosse pour revenir en Hongrie.

Composition :
Ce nouvel album comporte neuf pièces pour une durée de presque 48 minutes. Comme par le passé, Tamas Katai nous offre plus que du simple Métal. Ce projet comporte certes des éléments Black Metal tout au long des pièces mais on s’aventure vers des contrées sonores qui ratissent large. On passe du Progressif au Jazz en allant même visiter le Folk et le New Age par moments en utilisant des instruments traditionnels tels que le Zither et le Durbaka en plus des classiques guitares, basse et claviers. L’ajout de voix féminine sur certaines pièces apporte un petit quelque chose de céleste en se mariant parfaitement aux textures musicales proposées au fil des pièces. Donc, le niveau de composition est très élevé, Tamas Katai n’a plus rien à prouver depuis longtemps.

Exécution :
Comme pour les parutions précédentes, Naiv nous propose un niveau d’exécution très élevé tant dans la maîtrise des instruments que dans la diversité de ceux-ci : Le maître à penser de Thy Catafalque est à l’aise avec ses doigts et ça se fait sentir tout au long de l’album. Je fais encore une fois le lien avec le génie de Mike Oldfield, que ce soit dans la dextérité ou la quantité d’instruments proposés. Tamas Katai est tout simplement un grand musicien.

Arrangements :
Les arrangements et l’ambiance qui se dégagent de cet album sont assez spectaculaires! On se promène de sonorités douces et étoffées à de l’agressivité pure et simple tout en gardant une excellente cohésion entre les pièces tout au long de l’album. Le choix des instrumentations et la façon de les incorporer dans cette mixture sonore est vraisemblablement le point fort de l’album et surtout la force vitale de Thy Catafalque.

Production :
On n’a pas lésiné sur la production de Naiv. En plus de très bien sonner, tous les instruments sont à leur place dans le mix, tout est clair et limpide apportant une fluidité entre les pièces. J’aimerais bien entendre ce que cette production donne en vinyle, c’est digne des meilleures productions Progressives des belles années. Ici pas de production moderne, on apporte de la chaleur comme dans le bon vieux temps.

Appréciation Générale :
Même si Naiv n’est pas mon préféré de Thy Catafalque, mes attentes envers celui-ci sont à la hauteur. Une bonne dose de sonorités diverses, du clavier intelligemment bien travaillé, beaucoup d’expérimentations avec les divers effets sur les guitares et des arrangements qui viennent me chercher. Bref une excellente sortie et un album qui tournera souvent cette année!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements: 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Top 40 2019

Eh bien, une autre année de terminée! Il faut dire que 2019 aura été une année un peu bizarroïde sur le plan International pour bien des sujets, surtout celui de l’environnement avec Greta en Jeanne d’Arc des temps modernes. Par contre sur Hurlemort, ce n’est pas ce qui nous intéresse. Laissons ces histoires de réseaux sociaux à ceux qui ont du temps à perdre et concentrons-nous un peu sur l’année 2019 en musique.

Il est évident que pour ma part, 2019 est loin d’être une bonne année musicale. Certes, il y a eu de bonnes sorties mais règle générale, 2019 est une année assez faible point de vue excellence des sorties. Hurlemort a déjà eu des tops 150, 2018 a eu droit à un top 60 mais cette année, nous avons un maigre top 40 à se mettre dans les oreilles. Oui, j’ai passé outre plusieurs albums qui auraient mérité une chronique, oui j’ai été un peu paresseux au niveau des dites chroniques et de leur quantité mais n’empêche qu’il n’y a pas beaucoup d’albums qui ont retenu mon attention en 2019 par rapport aux années précédentes.

Par contre! 2020 est à nos portes (dans quelques heures au moment d’écrire ce lignes) et ma résolution pour 2020 sera d’écouter plus de musique (nouvelle ou ancienne) et d’accentuer le nombre de chroniques pour refaire bouger le blog comme dans ses belles années. Sur ce, une bonne et heureuse année à vous tous chers lecteurs, merci de votre assiduité et espérons que 2020 nous donnera une multitude d’excellents albums à écouter!

Top 40 2019 :

01-The Claypool Lennon Delirium – South of Reality
02-Borknagar – True North
03-3rd From the Sun -3rd From the Sun
04-Ade – Rise of the Empire
05-Avatarium – The Fire I Long For
06-VLTIMAS – Something Wicked Marches In
07-Tool – Fear Inoculum
08-Candlemass – The Door To Doom
09-Tronos – Celestial Mechanics
10-She Past Away – Disko Anksiyete
11-Mirror – Pyramid of Terror
12-Witches Of God – Into The Heart Of Darkness
13-Ewigheim – Irrlichter
14-Bodyfarm – Dreadlord
15-Rotting Christ – The Heretics
16-Beheaded – Only Death Can Save You
17-Sabbath Assembly – A Letter of Red
18-Possessed – Revelations of Oblivion
19-3Teeth – Metawar
20-Rammstein – Rammstein
21-Firespawn – Abominate
22-Memoriam – Requiem for Mankind
23-Legion of the Damned – Slaves of the Shadow Realm
24-Front Line Assembly – Wake Up The Coma
25-Antropomorphia – Merciless Savagery
26-Minuit Machine – Infrarouge
27-Mammoth Storm – Alruna
28-Abbath – Outstrider
29-Twin Temple – Twin Temple (Bring You Their Signature Sound…. Satanic Doo-Wop)
30-Suicidal Angels – Years Of Aggression
31-Nile – Vile Nilotic Rites
32-The Lord Weird Slough Feg – New Organon
33-Hour of Penance – Misotheism
34-Die Krupps – Vision 2020 Vision
35-Vorga – Radiant Gloom
36-Valborg – Zentrum
37-Darkthrone – Old Star
38-Hate – Auric Gates of Veles
39-Hante. – Fierce
40-Malevolent Creation – The 13th Beast

Hour of Penance – Misotheism – 2019

Hour of Penance – Technical Death Metal – Italie
Misotheism – 2019
Agonia Records
8,4/10

La formation Italienne Hour of Penance en est rendu à son huitième album depuis sa fondation en 1999. Il est à noter que le groupe ne compte désormais aucun membre original issus de la première mouture mais ceci est une chose qui arrive fréquemment au sein de nombreuses formations. J’ai connu Hour of Penance avec Regicide en 2014, album qui m,avait assez plu au point de faire un retour en arrière pour étudier la discographie antérieure. Puis en 2017 le groupe avait frappé très fort avec Cast the Stone qui incorporait de nouveaux éléments fort originaux pour se démarquer des autres formations de Death Metal technique et Brutal.

J’attendais Misotheism avec une certaine impatience vu la qualité phénoménale de Cast the Stone. Et bien, je dois malheureusement me rendre à l’évidence, Misotheism est loin d’être à la hauteur des attentes. Le niveau technique est toujours au rendez-vous, la production est en béton armé mais on dirait que le groupe nous offre un album garroché sans convictions et surtout sans originalité. Bien que les trois premières pièces soient excellentes et auguraient bien pour le reste de l’album, il n’en est absolument rien, plus on avance au fil de l’album, plus on s’enfonce dans un Death Metal ordinaire, générique et sans éclat. Les trois dernières pièces sont tout simplement du remplissage inutile, on nous lance uniquement du technique pour montrer notre niveau au détriment de la composition pure et simple.

Même si ce nouvel album contient de bons éléments, iol demeure une déception totale et le plus faible album de toute la discographie du groupe. Dommage.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Ade – Rise of the Empire – 2019

Ade – Death/Folk Metal – Italie
Rise of the Empire – 2019
Extreme Metal Music
9,2/10

La formation Italienne Ade est fort méconnue de notre côté de l’Atlantique et cette formation gagne à être connue des amateurs de Death Metal bien ficelé. La formation utilise des éléments issus de la musique de la Grèce Antique qui était utilisée par les Romains lors de leurs grandes batailles. Ade habille ces éléments avec un Death Metal parfois brutal, parfois plus mélodique pour nous offrir un mélange des plus intéressants!

Rise of the Empire, quatrième album du groupe, est marqué par un tout nouvel alignement depuis le début 2019, de la formation originale il ne reste que Fabivs, les membres utilisant des noms typiquement Romains en guise de sobriquet, lequel dirigige de main de maître sa formation depuis ses tout débuts en 2007. Est-ce que le changement de personnel affecte le son et l’orientation du groupe? Pas du tout! Ade reprends avec brio ce qu’il avait laissé avec Carthago Delenda Est paru en 2016 en augmentant son niveau de technicité et ses sonorités Antiques. Le nouveau chanteur, Diocletianvs, est plus puissant que son prédécesseur Traianvs apportant ainsi une tout nouvelle dimension p;lus brutale au son global de Ade. La rythmique est une fois de plus sans failles et la production est digne des grands noms du Death Metal d’aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas Ade, je vous invite à tendre les deux oreilles sur Rise of the Empire. Cet album sera très haut placé dans les tops 2019 de Hurlemort! Si vous aimez ce que vous entendez, n’hésitez pas à visiter les trois précédents albums qui ne sont pas piqués des vers non plus! Alea Jacta Est!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Nile – Vile Nilotic Rites – 2019

Nile – Technical Death Metal – États-Unis
Vile Nilotic Rites – 2019
Nuclear Blast
8,5/10

Nile est une figure emblématique du Death Metal et une des premières formation à intégrer des éléments non conventionnels à sa musique puissante. Depuis ses débuts, le concept sur l’Égypte prédomine et le groupe a toujours inséré des sonorités issues de l,Ancienne Égypte pour agrémenter et pimenter son Death Metal et le rendre plus mythique.

Vile Nilotic Rites est le neuvième album du groupe et un grand vent de changements sortent de ce nouvel album. Premièrement, le nouvel alignement se fait largement sentir car malgré le fait que c’est toujours Nile, l’ajout d’un nouveau guitariste à la place de Dallas Toler-Wader se fait énormément sentir et c’est également le premier album depuis 2002 que ce n’est pas Karl sanders et Dallas Toler-Wade qui effectuent les lignes de basse, la formation semble avoir maintenant un bassiste permanent. Musicalement parlant, ce nouvel album est sans aucun doute le plus brutal de la carrière de Nile. Est-ce une qualité? Un défaut? Pour ma part, même si Nile a conservé toute sa verve et son authenticité, cet album me donne l’impression d’être un album de Death Metal un peu plus générique que par le passé. Il me semble moins original de par son contenu et ses prouesses que de par le passé. La production en souffre un peu aussi, même si c’est plus heavy, cet album sonne moins en puissance que les trois ou quatre précédents albums. Nile garde cependant toujours ses bonnes habitudes de sonorités Antiques ce qui qui enforcit les compositions en les rendant un peu plus originales et en évitant ainsi de tomber dans le piège du copier/coller qui sévit présentement dans la sphère Métallique.

Vile Nilotic Rites n’est certes pas le meilleur album de Nile mais il demeure tout de même un album fort efficace et acceptable pour la majorité des fans dont je fais partie. Une bonne dose brutale ne fait pas de tort de temps en temps!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8

Die Krupps – Vision 2020 Vision – 2019

Die Krupps – EBM / Industrial Metal – Allemagne
Vision 2020 Vision – 2019
Oblivion
8,4/10

La formation Allemande Die Krupps nous offre son dixième album depuis le début de sa longue carrière. Le groupe fait également un retour en force avec Vision 2020 Vision nous faisant oublier le très décevant V – Metal Machine Music paru en 2015.

On revient avec des très bons riffs de guitare bien ancrés à de solides rythmiques mécaniques comme le groupe nous a servi au fil de ses albums. Les synthés EBM sont bien présents et on revient avec la même qualité de compositions que l’on trouvait sur The Machinists of Joy et les albums précédents. Jürgen Engler ne s’est pas contenté de recréer ce que Die Krupps a fait par le passé, on évolue tout en gardant l’essentiel et la source même du son qui caractérise le groupe depuis le début de son existence. Il semble que l’influence de Dino Casares et du projet connexe Die Klute ne se soit pas imprégnée dans la musique de Die Krupps et c’est tant mieux.

Vision 2020 Vision est un très bon album digne de la renommée de Die Krupps et c’est un album qui plaira aux fans de longue date ainsi que les fans de musique Industrielle décapante et musclée.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Avatarium – The Fire I Long For – 2019

Avatarium – Doom metal – Suède
The Fire I Long For – 2019
Nuclear Blast
9,2/10

Initialement un projet connexe de Leif Edling de Candlemass, Avatarium a su chager de cap et tirer son épingle du jeu depuis Hurricanes and Halos paru en 2017. Suite au départ de Eling en 2017, le couple Marcus Jidell et Jennie-Ann Smith ont dû se retrousser les manches afin de poursuivre l,aventure en tant que compositeurs. Même si la présence de Edling se faisait toujours sentir sur Hurricanes and Halos, il n’en subsiste pratiquement plus de traces sur le nouvel et quatrième album.

Sur The Fire I Long For, on délaisse de beaucoup les sonorités Doom Metal à la Candlemass pour s’orienter vers un son plus Dark Rock dans lequel les claviers son plus prédominants apportant une bonne dose sonore issue des années 70. Certes, le groupe s’adoucit quelque peu mais nous offre tout de même un excellent album avec des compositions bien structurées et fort bien produites et malgré les changements d’orientation, on retrouve toujours le Avatarium des trois autres albums. On retrouve beaucoup plus d’atmosphères vaporeuses au fil des pièces et toujours les mêmes guitares « fuzz » et les riffs lents et lourds ainsi que l’envoûtante voix chaude de Smith.

Un pas de plus pour Avatarium avec un superbe album bien ficelé et riches en harmonies musicales.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Suicidal Angels – Years of Aggression – 2019

Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Years of Aggression – 2019
NoisArt Records
8,5/10

Nombreux sont les groupes de la nouvelle génération à opter pour des sonorités issues des années 80. Le Thrash Metal en est un parfait exemple, bon nombre de ces nouveaux groupes se contentent que de copier ce qui a déjà été fait. Dans la majorité des cas c’est généralement bien fait et la formation Grecque Suicidal Angels entre dans cette catégorie de groupes qui ne réinventent absolument rien mais qui font une excellente job au niveau des compositions et de l’exécution.

Years of Aggression est le septième album du groupe depuis sa création en 2001 et ce dernier a tout de même réussi à maintenir le cap avec un Thrash générique de qualité au fil des années. Ce nouvel album ne fait pas exception, on a droit à du bon Thrash de la vieille école où s’entremêlent les Exodus, Slayer et Kreator au travers de riffs efficaces et une rythmique puissante. Rien de nouveau certes, mais on en redemande! La production est excellente, il y a du très bon travail là dedans y compris dans les structures musicales.

Même si cet album ne passera pas à l’histoire, il vaut tout de même le détour, c’est « old school » et ça fesse!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Borknagar – True North – 2019

Borknagar – Progressive Viking Metal – Norvège
True North – 2019
Century Media
9,5/10

Avec True North, le onzième album de Borknagar, la formation Norvégienne y va avec de gros changements au niveau du personnel. Vintersorg, chanteur du groupe depuis 2000 a quitté la formation plus tôt cette laissant ICS Vortex s’occuper de cette fonction à temps plein en plus de sa position de bassiste. On dénote aussi un léger changement de direction musicale en entrant de plus en plus dans l’univers progressif implanté en 2000.

Encore une fois Borknagar nous livre un album riche en sonorités diverses et en textures musicales avec une production percutante et des arrangements incroyables. On nage vraiment dans un univers enneigé où le froid et les rigueurs de l’hiver Norvégien se font sentir sur toutes les pièces reprenant ainsi le thème hivernal commencé sur Winter Thrice. Le groupe pousse encore plus loin sa recherche musicale en nous offrant neuf pièces complexes au tempo changeant et aux revirements de situation soudains. Le Borknagar des débuts n’est plus vraiment présent mais certaines racines païennes demeurent ici et là au fil des pièces. ICS Vortex fait un travail remarquable au niveau des voix et sans dire que cet album est la consécration du groupe, il n’en demeure pas moins que c’en est un des très solides de la discographie.

Un album qui se retrouvera dans les tops 2019 et qui me rappelle pourquoi je suis un fan fini des groupes entourant les membres de Borknagar.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5