Arcturus – Arcturian -2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1504
Arcturus – Arcturian -2015
Norvège

Arcturus ce n’est pas pour tout le monde, j’en conviens. Dès ses tout débuts avec son min album Constellation, on savait qu’on aurait affaire avec un groupe hors de la portée de tous et bien au-dessus de la moyenne des groupes de Black Metal. Au fil des sorties d’albums de la très courte discographie, le groupe a rapidement migré vers une musique très cérébrale dans laquelle la complexité et la folie pure étaient au rendez-vous. Séparé en 2007 et réunis en 2011, Arcturus nous avait offert un ultime album haut en couleurs, cette fois avec nul autre que ICS Vortex à la voix. Arcturian nous en donnait pour notre rhume avec des textures incroyables et des compositions d’un complexité sans pareil, le tout sans parler une seule fois du Diable, comme pour tous les albums du groupe d’ailleurs. L’astronomie, la folie, la littérature et le surnaturel étaient toujours les sujets principaux ce qui cadrait très bien avec la musique disjonctée et atmosphérique proposée par les Norvégiens. Une autre superbe réussite de la part d’Arcturus que nous pouvons savourer maintes et maintes fois en attendant un hypothétique nouvel album! D’une influence capitale pour le développement de la musique plus extrême.

Korpiklaani – Noita – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1503
Korpiklaani – Noita – 2015
Finlande

Bien que la surprise et la fraîcheur des premiers albums se soit estompée au fil des années, il n’en demeure pas moins que la formation Korpiklaani continuait à très bien fusionner son Folk Metal avec un Thrash bien aiguisé. Ses albums en donnaient pour notre compte et sa musique était toujours aussi festive et bouillonnante d’énergie. Après avoir exploré de nouvelles avenues, le groupe Finlandais nous revenait en pleine forme avec la sonorité de ses débuts sur son neuvième album, Noita. La formation prouait une fois de plus qu’elle était maître du mélange Folk Metal et qu’elle était une fois de plus un chef de file en la matière. Bien sûr qu’on ne réinvente pas grand-chose mais Noita est un album plus élevé que la moyenne de la discographie qui offre une cinquantaine de minutes de pur party Viking!

Tribulation – The Children of the Night – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1502
Tribulation – The Children of the Night – 2015
Suède

Avec son troisième album, la formation Suédoise Tribulation avait effectué quelques changements notamment au niveau de sa sonorité. Le groupe avait signé avec Century Media ce qui lui permettait de pousser la machine pour espérer atteindre des sommets mais i lavait aussi délaissé complétement son côté Death Metal initié avec son premier album. Alors que The Formulas of Death nous présentait des éléments plus sombres issu d’éléments dits Gothiques mélangés au Death Metal du premier album, The Children of the Night embrassait complètement cette facette noire Gothique en puisant à la source même du genre en s’inspirant de groupes Post Punk comme The Cure. D’ailleurs, le groupe reprendra One Hundred Years de la célèbre formation Anglaise sur cet album. Au niveau musical, Tribulation montait la barre plus haut en misant sur les atmosphères et les arrangements plutôt que la technicité en offrant des pièces d’une originalité exemplaire qui fera monter le groupe plus haut sur la scène Internationale en devenant l’un des piliers du renouveau du Métal Gothique pur et dur et comme le genre se doit de sonner. L’imagerie cadavérique et Victorienne renforçait le tout pour être en mesure de placer les pions à la bonne place. Les albums suivants suivront la même ligne directrice et la même qualité musicale consacrant le groupe à un statut bien enviable. À écouter impérativement si on aime le Post Punk, le Gothic Rock et le Black Metal mais bien mélangés ensemble!

Shining – IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1501
Shining – IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends – 2015
Suède

La dépression et la noirceur de l’âme peuvent contribuer à composer des œuvres d’art d’une infinie beauté. Dans le cas de Niklas Kvarforth et son projet Shining, cette beauté musicale a toujours été présente mais la noirceur qui habite le bonhomme se transmettait facilement à son œuvre donnant ainsi une musique dépressive, mélancolique et surtout très sombre, à la limite de la mort. Le neuvième album de la discographie, IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends, est possiblement l’un des meilleurs efforts de Kvarforth. Une nouvelle approche musicale avec des textures différentes nous ramenait à un Black Metal incisif bien assis sur des atmosphères vaporeuses qui rendaient justice à l’état psychologique du principal intéressé. Avec une telle noirceur, il était devenu surprenant que Kvarforth soit encore en vie à ce stade ce qui est tant mieux puisque le compositeur peut encore nous étonner par sa qualité musicale et ses arrangements complexes. Un excellent album de pur Black Metal sorti tout droit des ténèbres intérieures de Kvarforth qui preuve une fois de plus que son influence est majeure pour le mouvement Black Metal et l’évolution métallique.

Sigh – Graveward – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1500
Sigh – Graveward – 2015
Japon

Ma chronique quotidienne l’évolution métallique selon Sinistros vient d’atteindre le chiffre magique de 1500 chroniques en autant de jours depuis le 16 août 2020. Qui de mieux qu’un légendaire groupe d’avant-garde pour honorer ce chiffre? La formation Japonaise Sigh est en effet tout indiquée pour nous déstabiliser et remettre les pendules à l’heure avec sa musique dérangeante, intelligente et surtout complètement disjonctée. Même si Graveward, dixième album de la discographie, souffrait un peu d’une production étouffée, il n’en demeure pas moins que le maître absolu du groupe, Mirai Kawashima, avait une fois de plus repoussé les limites musicales en nous offrant un album avec des compositions éclatées qui visitaient plusieurs styles n’appartenant pas à la catégorie métallique. Le Jazz, le Classique, le Funk, le Rock and Roll, le Progressif et j’en passe font partie de l’univers chaotique de Sigh et sont très bien intégrés à un Black Metal caustique et éclaté. Cette mixture qui peut paraître indigeste a fait la renommée des Japonais au fil des albums et continue à étonner avec Graveward avec ses arrangements à couper le souffle et ses textures diverses. On note qu’avec cet album, Kawashima a en quelque sorte voulu renouer avec la sonorité de ses débuts d’où la production un peu floue. Un autre excellent album de la part de Sigh qu’il vous faut écouter attentivement si vous n’avez pas froid aux yeux et que vous êtes ouverts à un univers sonore hors du commun!

Der Weg einer Freiheit – Stellar – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1499
Der Weg einer Freiheit – Stellar – 2015
Allemagne

Avec Stellar, son troisième album, la formation Allemande Der Weg einer Freiheit se trouvait une belle place avec Season of Mist pour mousser sa musique vertigineuse et la présenter au monde entier. Avec cet album le terme Black Metal prenait un tout autre sens alors que le groupe originaire de la Bavière visitait des thèmes comme la philosophie, la vie et la mort ou encore la romance pure et dure sur un fond de littérature. Le tout bien posé sur des riffs tranchants et des textures atmosphériques assises sur des arrangement explosifs rendant les compostions assez techniques et d’une froideur assez dérangeante. Ce premier album album chez Season of Mist permettra au groupe non seulement de se faire voir à l’étranger mais de se démarquer et d’appliquer une certaine influence sur le mouvement Black Metal mondial. Quand la sauvagerie sonore rencontre la beauté musicale, on retrouve généralement des idées forcément intéressantes et ce que Der Weg einer Freiheit avait réussi à faire avec Stellar. À écouter en faisant le vide absolu.

Enslaved – In Times – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1498
Enslaved – In Times – 2015
Norvège

Rendu à In Times, Enslaved n’avait plus vraiment de présentations à faire. Le groupe Norvégien était depuis longtemps devenu une sommité du métal progressif extrême avec ses pièces complexes et ses structures étonnantes. Avec cet album, les Norvégiens avaient poussé le bouchon Prog beaucoup plus loin avec des prouesses techniques et diverses textures plus atmosphériques pour rendre les compositions encore plus épiques. Un des excellents albums de la discographie à écouter à répétition qui prouve une fois de plus la grande influence que le groupe a eu sur le monde de la musique extrême.

Melechesh – Enki – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1497
Melechesh – Enki – 2015
International

Dernier album en date de la parution de cette chronique, Enki, sixième album de la formation Internationale Melechesh, perpétuait la tradition d’excellence musicale de la mince discographie du groupe. Issu de Jerusalem, le groupe avait dû s’exiler pour des raisons politiques et religieuses si bien qu’il est devenu au fil des ans un groupe International. Si vous aimez le Black Metal incendiaire auquel on a mélangé des éléments de musique traditionnelle du Moyen Orient, cet album est un incontournable du genre. Riffs enflammés, vitesse de croisière très rapide, arrangements à couper le souffle sont les ingrédients secrets pour offrir une musique de cette trempe. Un album quasi parfait à écouter sans détours!

Carach Angren – This Is No Fairytale – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1496
Carach Angren – This Is No Fairytale – 2015
Pays-Bas

La formation Néerlandaise Carach Angren s’était illustrée dès son premier album grâce à un savant mélange de musique classique digne d’une trame sonore d’un film de Tim Burton avec un Black Metal froid et brillamment travaillé. Le trio était rapidement pasé maître des arrangements et était passé chez Season of Mist après deux albums. This Is No Fairytale, quatrième album de la discographie, avait curieusement été mal reçu ou plutôt mal perçu par certains fans qui jugeaient que le groupe ramollissait. Pourtant, si on écoute attentivement cet album, on y retrouve la recette initiale initiée en 2003 avec des pièces majestueuses et des idées incroyables. Il est vrai que la sonorité de cet album tendait à ratisser plus large pour aller chercher un plus vaste auditoire métallique ce qui généralement en rebute plusieurs et donne naissance à une multitude de trolls bien-pensants. Parlez-en à Cradle of Filth et Dimmu Borgir! Carach Angren était devenu suffisamment imposant pour se mériter l’opprobre des détesteurs se cachant derrière leurs claviers. Quoi qu’il en soit, This Is No Fairytale est un excellent album, qu’on se le dise, qui a amplement sa place dans le vaste répertoire métallique pour sa grande qualité musicale et son influence majeure. À écouter en se laissant bercer par les ambiances glauques dignes des films noirs et disjonctés du grand Burton!

Keep of Kalessin – Epistemology – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1495
Keep of Kalessin – Epistemology – 2015
Norvège

Certains fans diront que la descente aux enfers de Keep of KAelssin a commencé aevec Reptilian qui était effectivement un album laissant à désirer. Avec le départ du chanteur Thebon après la sortie de l’album, tout le monde pensait que le groupe était fini. Mais, par un espèce de miracle inexplicable, le groupe Norvégien nous revenait avec un nouvel album pas piqué des vers pour tenter de se relever. Epistemology fut le premier album complet avec Obsidian Claw à la voix ce qui marquait un nouveau départ. Cet album fut également le dernier à paraître sur Indie Recordings et montrait une nouvelle sonorité plus doucereuse et plus mélodique pour le groupe. Les fans ne reverraient jamais le Keep of Kalessin des débuts avec sa sauvagerie et sa noirceur qui faisaient place à un son plus propre et plus commercialisable avec des idées plus orientées vers des standards préétablis. Cet album est loin d’être mauvais mais il nous montrait clairement la chute brutale d,un groupe qui a voulu tâter le terrain des hautes sphères plus « mainstream ». Après cet album, le groupe se retrouvera indépendant et tombera dans l’oubli le plus total, tellement total que l’album Katharsis de 2023 passera inaperçu dans l’indifférence générale malgré sa qualité sonore et musicale. Epistemology est néanmoins un incontournable qu’il faut écouter au moins une fois pour bien comprendre le cheminement du groupe et ce qui a conduit à sa descente brutale.

Hate – Crvsade :Zero – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1494
Hate – Crvsade :Zero – 2015
Pologne

La renomée de la Pologne ne s’est pas seulement faire grâce à ses succulents cornichons. Le Death Metal noirci a aussi rendu célèbre ce pays Slave notamment grâce à des groupes comme Behemoth et Hate. Ce dernier a commencé sa carrière au début des années 90 avec une sonorité typiquement Death Metal mais au fil des albums, le groupe a noirci ses riffs pour offrir une musique à la fois abrasive, virulente et très sombre. Un mélange qui a eu un sévère impact sur le développement de la musique dite extrême non seulement en Europe mais dans le monde entier. Crvsade :Zero, Neuvième album de la discographie, nous montrait la formation au sommet de son art grâce à des compositions bien ficelées et des arrangements à couper le souffle. Si on aime notre Death Metal bien noir et corsé, Hate est tout à fait indiqué pour nous faire passer des moments remplis de puissance sonore et une expérience musicale majestueuse. Décidément, les membres du groupes sont loin d’être des cornichons! À écouter sur un bon système de son avec du volume!

Napalm Death – Apex Predator – Easy Meat – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1493
Napalm Death – Apex Predator – Easy Meat – 2015
Angleterre

Qu’on aime ou pas le Grindcore, on doit se rendre à l’évidence que ce genre extrême alliant Death Metal et Hardcore a exercé une immense influence sur le monde métallique au fil des décennies. Un gros joueur Anglais est en tête de liste dans nos esprits lorsqu’il faut mentionner au moins un groupe du genre : Napalm Death. Avec son seizième album, la joyeuse troupe de Birmingham continuait à nous injecter de son venin toxique avec des compositions brutales et des riffs caustiques qui prouvaient que finalement, Napalm Death était le groupe révolutionnaire influent qu’il avait toujours été depuis ses débuts. Blast Beats, rapidité, changements de tempo et une fougue d’une sauvagerie inimaginable. Que demander de plus de la part d’un groupe de cette trempe sinon qu’il continue à nous en mettre plein la gueule? Un excellent album de la discographie qu’il nous faut écouter à plein régime sonore!

U.D.O. – Decadent – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1492
U.D.O. – Decadent – 2015
Allemagne

Udo Dirkschneider a possiblement pris la bonne décision de quitter Accept en 1987 pour se consacrer à sa propre carrière en solo. Carrière qui fut et qui est toujours prolifique et hautement influente sur le vaste monde métallique. U.D.O. n’a jamais déçu au fil des sorties et son quinzième album, Decadent, ne faisait pas exception à cette règle absolue de qualité musicale. Offrant une fois de plus un Heavy Metal pur et dur avec des riffs dignes de ce nom, Decadent prouvait une fois de plus que Udo Dirkschneider faisait du bien meilleur Accept que la bande à Wolf Hofmann et que d’une certaine manière, le véritable emblème était bien Udo avec sa petite taille et son tonus puissant. Decadent ne réinventait pas la roue, il continuait à la faire rouler de façon magistrale en perpétuant la tradition entreprise au milieu des années 70. Un autre excellent album de la discographie du bonhomme qui gardait bien en vie le Heavy Metal originel!

Marduk – Frontschwein – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1491
Marduk – Frontschwein – 2014
Suède

Le Black Metal est une bibitte difficile à apprivoiser pour certains. Le côté destructeur et malsain peut en rebuter plusieurs mais on ne peut uniquement s’arrêter à ces facettes pour vraiment cerner la bête et tenter de la dompter. Derrière l’agression sonore qui se dégage du genre et de l’imagerie extrême projetée par de nombreux groupes se cache une musique généralement complexe et très bien composée. La formation Suédoise Marduk est lune des pionnières en frais de Black Metal de première génération qui s’est forgé une solide réputation au fil des albums et des décennies. Le groupe n’a au grand jamais flanché ni même dévié de sa trajectoire initiale en proposant album après album une musique abrasive, noire et très torturée. Frontschwein, treizième album de la discographie, réitérait la suprématie que le groupe avait installé à ses débuts avec des compositions caustiques, tantôt ultra rapides, souvent plus lentes et lourdes incorporant des riffs bien aiguisés et une fougue sonore à faire peur n’importe qui n’était pas habitué à ce type musical. Pour couronner le tout, les thèmes du Satanisme, de la guerre, de l’histoire, des propos anti-chrétiens et du blasphème dans la plus virulente des formes peuvent aussi déranger le non initié. Mais après tout, le Black Metal c’est ça. Irrévérencieux, cru, franc, direct et surtout très prompt à la provocation. Marduk a toujours gardé ce cap bien en vue et cet album est tout simplement un autre excellent classique du genre qui prote la flamme noire à bout de bras.

Hex A.D. – Even the Savage Will See Fair Play – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1490
Hex A.D. – Even the Savage Will See Fair Play – 2014
Norvège

Au risque de me répéter, ce n’est pas parce qu’un groupe ou un artiste est moins connu qu’il n’a pas influencé le cours de l’histoire musicale à sa façon. L’inverse est aussi vrai, ce n,st pas parce qu’on est connu qu’on a pour autant changé le cours des choses. La formation Norvégienne Hex A.D. est l’une de ces formations qui entrent dans la première catégorie de groupes pas très connus qui ont eu de l’audace et de la persévérance jusqu’à apporter son grain de sel pour faire évoluer la grande famille métallique. Sorti de manière indépendante, le premier album du groupe avait surpris par sa qualité musicale avec des compositions complexes et un mélange de styles influencés par un paquet de choses comme le Progressif, le Doom originel, le Hard Rock et même le Death Metal pour former un tout très original et sans compromis. Cette première offrande ouvrira la porte à une rapide évolution pour la formation qui augmentera sa technicité au fil des albums suivants. Si vous aimez Cathedral et le Progressif intelligent, Hex A.D. est définitivement à considérer et ce premier album vous ouvrira la voie vers des sonorités dignes de mention!

Crachan – Blood For the Blood God – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1489
Cruachan – Blood For the Blood God – 2014
Irlande

Fêtant son dixième anniversaire le 5 septembre dernier, Blood For the Blood God est le deuxième album de la trilogie du sang de la formation Irlandaise Cruachan. Le pionnier du Celtic Folk Black Metal réitérait son inconditionnel amour de la musique Celtique ancestrale vec des compositions à la fois sombres et grinçantes avec l’éternelle sonorité Folklorique si riche en textures diverses avec ses instruments originaux tels les violons, le bouzouki, les flûtes ou la mandoline pour apporter un côté épique à des pièces sauvages qui relatent la ténébreuse histoire des Chrétiens venus dominer et assimiler tout un peuple à grands coups de croix et de tueries au nom de leur Dieu. Inutile de mentionner que Cruachan est fidèle à ses ancêtres et les aniciennes croyances. Les membres de groupe se déclarent aussi anti-Chrétiens sans pour autant embrasser l’idéologie Satanique qui peut parfois être interprétée lorsqu’on écorche la Chrétienté de la sorte. Blood For the Blood God est une excellente suite au premier volet de la trilogie qui prouvait que Cruachan était toujours le pionnier du Folk Metal qu’il avait été depuis ses tout débuts des années 90. À écouter tant pour sa musique bein balancée entre les genres mais aussi pour une leçon d’histoire que les gourous de la religion au Dieu unique ne veulent pas que le peuple ne connaisse.

Panzer – Send Them All to Hell – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1488
Panzer – Send Them All to Hell – 2014
Allemagne

Il arrive parfois que des « supergroupes » se forment sans pour autant vraiment influencer le cours de l’histoire métallique. C’est un peu le cas de Panzer qui réunissait sous sa bannière Herman Frank et Stefan Schwarzmann de Accept et Schmier de Destruction. Le premier album du groupe, Send Them All to Death, offrait un Heavy Metal tirant sur le Thrash avec des compositions musclées et une excellent production. Sans révolutionner le genre, le trio avait réussi à sortir un album intéressant qui reprenait les idées reliées à Accept et un Thrash Metal moderne qui s’orientait beaucoup sur le son de Destruction. Donc ici, pas trop original mais assez efficace pour passer un bon moment. Frank quittera le groupe en 2016 pour être remplacé par deux guitaristes, un second album verra le jour en 2017 avant le départ de Schmier. À écouter si on est curieux mais définitivement pas un album indispensable.

Air Raid – Point of Impact – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1487
Air Raid – Point of Impact – 2014
Suède

Avec son premier album, la formation Suédoise Air raid avait pris le monde par surprise avec un Heavy Metal originel bien ficelé qui nous replongeait dans les belles années alors que le genre régnait en roi et maître absolu. Pour Point of Impact, le groupe était passé chez High Roller Records et avait monté d’un cran la qualité de ses compositions qui rivalisaient avec les pionniers du Heavy Metal pur et dur. Les fans de Judas Priest et Riot V n’avaient qu’à bien se tenir, la tornade Suédoise allait déferler sur la planète avec fougue et la passion du Heavy Metal dans sa plus simple forme. Est-ce qu’Air Raid proposait une musique originale? Pas le moindre du monde mais il rendait à merveille ce que les pionniers avaient initié au début des années 80. Un vent de fraîcheur soufflait sur le Heavy Metal et Air Raid contribuait à maintenir la flamme bien haute!

Voices – London – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1486
Voices – London – 2014
Angleterre

Voices est l’une de ces formations plutôt méconnues qui tentent de changer le cours des choses à sa à manière avec une musique tantôt très extrême et souvent d’une sensibilité dérangeante. Contrairement à ses homologues Akercocke et The Antichrist Imperium, Voices ne traite pas du Satanisme mais bien de la dépression, de l’isolation et de la dépravation. Le tout sur une musique mélangeant le Black et le Death Metal dans une formule des plus Progressives avec des éléments chaotiques et hyper complexes. Le groupe joue beaucoup avec les textures diverses apportant des atmosphères lourdes et vaporeuses au travers de cette marée sonore explosive. Ce deuxième album intitulé London offrait quatorze pièces d’une très grande noirceur et poussait son extrémisme musical encore plus loin. Certes, Voices n’est pas pour tout le monde, la bête est un peu difficile à apprivoiser au départ mais si vous êtes de ceux et celles qui aiment ce qui sort des sentiers battus et qui aiment plonger plus profondément au lieu de rester à la surface, cet album est tout à fait indiqué pour vous faire passer une heure de plénitude musicale. À écouter très attentivement pour y découvrir toutes les subtilités.

Thanatos – Global Purification – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1485
Thanatos – Global Purification – 2014
Pays Bas

Thanatos es l’un des pionniers et un des plus anciens groupes de Death Metal. Formé en 1984 sous le nom de Whiplash, le groupe avait changé de nom pour Thanatos en 1984. Plusieurs démos ont été sortis avant le tout premier album en 1990 faisant du groupe Néerlandais l,un des points de départ de la grande aventure Death Metal mondiale. Son sixième album, Global Purification nous montrait Thanatos comme il avait toujours été avec ses riffs grinçants et sa légendaire puissance rythmique prouvant qu’il était une fois de plus le maître du Death Metal aux Pays Bas. On dira du groupe qu’il ne s’est pas vraiment réinventé au fil de sa carrière mais pourquoi changer une recette efficace qui fonctionne à tous les coups? Un excellent album de pur Death Metal pas gentil du tout avec la sonorité originelle du groupe et du Death Metal provenant des Pays Bas! À écouter sans réserve avec du son!

Bloodbath – Grand Morbid Funeral – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1484
Bloodbath – Grand Morbid Funeral – 2014
Suède

Bloodbath était de retour avec un nouveau chanteur pour son quatrième album. Nick Holmes de Paradise Lost avait été choisi en remplacement de Mikael Akerfeldt parti en 2012 pour se concentrer sur son projet Opeth. Holmes a réussi le défit de s’approprier le trône de façon magistrale car ce premier album de la nouvelle ère de Bloobath est une pure bombe incendiaire qui remettait le groupe en selle. D’excellents riffs gras sur une rythmique qui cogne dur comme seul Bloodbath est capable de nous livrer depuis ses débuts qui prouve une fois de plus que Bloodbath est un atout majeur et fort influenceur du vaste monde du Death Metal.

Ne Obliviscaris – Citadel – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1483
Ne Obliviscaris – Citadel – 2014
Australie

La formation Australienne Ne Obliviscaris était passé chez Season of Mist grâce au succès éclatant de son premier album. Sans le savoir, le groupe allait être propulsé dans les hautes sphères du Métal extrême avec son deuxième album, Citadel. Le côté Progressif avait été poussé beaucoup plus loin et l’agressivité était au rendez-vous sur des pièces riches en textures et en sonorités diverses nous plongeant dans un monde atmosphérique turbulent. Les fans de musique froide, complexe et très technique se doivent d’écouter cet album! Décidément un album qui a changé le cours métallique!

The Skull – For Those Wich Are Asleep – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1482
The Skull – For Those Wich Are Asleep – 2014
États-Unis

Formé par trois ex-membres de trouble, The Skull prenait son nom du deuxième album du groupe de Doom légendaire. Le premier album de The Skull avec la voix distinctive de Eric Wagner, apportait la fameuse sonorité de Trouble à un autre niveau. Est-ce qur la nouvelle entité a été influente? Certainement pas comme son célèbre prédécesseur mais suffisamment pour mériter le respect dans le vaste monde du Doom Metal. Après tout, le groupe comportait des sommités en la matière qui n’avaient plus rien à prouver à quiconque et For Those Wich Are Asleep prouvait que les bonhommes étaient encore très en forme et au sommet de leur art. Un excellent album de pur Doom qui ne réinvente pas le genre mais qui nous fait passer un très bon moment avec des sonorités originelles.

Hideous Divinity – Cobra Verde – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1481
Hideous Divinity – Cobra Verde – 2014
Italie

Depuis que le Rock and Roll est apparu la course vers le changement et l’évolution a été un cheval de bataille. Vers la fin des années 60, plusieurs groupes se défiaient à savoir qui jouerait le plus fort et qui sortirait la chanson la plus éclatée et la plus lourde. Lorsque le Heavy Metal est apparu, cette course s’est orientée sur la vitesse et en l’espace de quelques années, le Speed Metal est apparu et rapidement ses sous genres comme le Thrash Metal, le Power Metal, le Death Metal et le Black Metal sont apparus rendant cette musique de plus en plus froide, rapide et grinçante. Vers la fin des années 80, notamment avec Death, la course s’orientait vers la technicité menant vers des groupes comme Gorguts à monter la barre au milieu des années 90. Cette technicité n’aura cesse d’augmenter ce qui rendra le métal extrême plus sérieux au tournant des années 2000 et montrera à la planète entière que ce style musical était beaucoup plus complexe et intelligent que ce que les gens dits normaux pensaient. La formation Italienne Hideous Divinity a largement contribué à faire grimper cette technicité exemplaire dès son premier album se plaçant ainsi comme étant l’un des groupes phares à surveiller. Son deuxi;eme album, Cobra Verde, avait placé le groupe en tête des plus en vue dans le domaine grâce à ses riffs à la fois mélodiques mais extrêmement difficiles à assimiler pour l’oreille moyenne tant cette technicité avait été poussée plus loin. Cobra Verde redéfinira les soi-disant standards du genre et propulsera le groupe vers les sommets du genre. Un incontournable de la musique dite extrême qu’il nous faut absolument connaître pour bien comprendre l’évolution métallique brutale et ultra technique.

At the Gates – At War With Reality – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1480
At the Gates – At War With Reality – 2014
Suède

2014 fut marqué par le retour fulgurant d’At the Gates. Quoi? Vous ne connaissez pas At the Gates? Ce groupe légendaire est à l’origine du Death Metal mélodique issu de Gothenburg avec Dark Tranquillity et In Flames et une influence majeure qui a cahngé le cours de l’histoire métallique à jamais. Non seulement At the Gates est un pionnier du Death Metal, grâce à son précédent album Slaughter of the Soul, il a aussi été en quelque sorte un instigateur de ce qui deviendra le Metalcore quelques années après la sortie de cet opus. Neuf ans après sa sortie, le groupe Suédois remettait ça avec At War With Reality qui reprenait exactement là où il avait laissé en 1995, comme si une année ou deux seulement séparaient les deux albums! Le Death Metal mélodique et incisif du groupe était de retour au plus grand plaisir des anciens et des nouveaux fans. Un album qui prouvait que la formation de Gothenburg était encore pertinente et était toujours le pionnier qu’il avait été depuis ses tout débuts. Les nostalgiques des années 90 y trouveront leur compte avec ce cinquième album!

Einherjer – Av oss, for oss – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1479
Einherjer – Av oss, for oss – 2014
Norvège

Einherjer est l’un des pionniers de ce que nous appelons le Viking Metal. La musique du groupe Norvégien est aussi ce qui peut se rapprocher le plus du terme en tant que tel avec ses riffs froids et ses compositions épiques. Le sixième album de la discographie nous montrait exactement ce que le groupe tentait de nous inculquer depuis ses tout débuts : Une musique de guerre et de victoire des ancêtres. Malgré une certaine critique négative de la part de trolls (les trolls font également partie du folklore Norvégien mais ceux-ci sont beaucoup plus féroces et n’attaquent que s’ils y sont obligés) Av oss, for oss avait réussi à conquérir les fans du groupe avec la continuité de ce que le groupe avait commencé. Il est fort probable que cet album ne soit pas le meilleur de la discographie mais il faut dire que Einherjer n’a jamais fait un mauvais album et surtout pas celui-ci. À écouter avec attention pour y savourer les subtilités inclues dans les arrangements!

Obituary – Inked in Blood – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1478
Obituary – Inked in Blood – 2014
États-Unis

Le populaire top 200 du Billboard n’est pas accessible à qui veut bien y figurer. Il faut vendre des albums, beaucoup, pour réussir à s’incruster dans cette liste exclusive. Certains groupes issus de la grande famille métallique ont pu s’y rendre au fil des décennies mais les candidats ne sont pas nombreux, surtout si on officie dans un créneau de métal plus extrême comme le Death Metal. Avec son neuvième album, la formation Américaine Obituary avait réussi l’exploit de se placer en 75e position, ce qui a pu en prendre plusieurs par surprise! Inked in Blood avait été salué par les fans mais aussi descendu justement dû au fait de ses ventes d’albums, ce qui signifiait que le groupe gagnait de plus en plus de fans et s’éloignait de la mission sacrée de demeurer un groupe pour l’élite métallique seulement. Toujours est-il que cet album était ni plus ni moins que du pur Obituary avec ses riffs gras et sa rhythmique puissante et force était de constater que le Death Metal avait de plus en plus d’adeptes, ce qui est une excellente nouvelle en soi! Il faut aussi mentionner que le phénomène de la haine envers quoi que ce soit qui déroge de notre vision personnelle devenait de plus en vogue grâce au réseaux sociaux et la majorité des critiques négatives étaient sans fondements et surtout avec un argumentaire très primitif et dénué de véracité. Obituary continuait à nous offrir d’excellentes compositions en demeurant fidèle à lui-même et prouvait en même temps qu’il était encore le pionnier du Death Metal qu’il avait toujours été.

Anaal Nathrakh – Desideratum – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1477
Anaal Nathrakh – Desideratum – 2014
Angleterre

Folie, chaos, insanité musicale sont des termes qui collent assez bien au duo Anglais Anaal Nathrakh. Il faut être ouvert d’esprit et peu frileux pour embarquer dans le délire sonore du groupe qui réitérait ses idées philosophiques et ses riffs monstrueux sur son huitième album, Desideratum. J’en conviens, Anaal Nathrakh ce n’est pas pour tout le monde surtout si nous ne sommes pas prêts à s’immerger d’une musique poussée à l’extrême avec des rythmiques purement mécaniques et des structures un tantinet peu standards. Desideratum avait connu une division au sein des métalleux à sa sortie. D’une part on encensait cet album et de l’autre on le descendait de façon assez cavalière. Il est fort probable que ceux qui étaient négatifs face à cet album n’avaient absolument pas compris ce qui se passait et étaient vraisemblablement dépassés par les événements. Desideratum est dans les faits un excellent album de Black Metal Industriel avec de fortes doses de Grindcore bien juteux avec des structures complexes et des textures chaotiques poussées à l’extrême qui prouvait une fois de plus que le duo Dave Hunt et Mick Kenney était encore et toujours des plus influents et des plus prolifiques en offrant aucun compromis.

Revocation – Deathless – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1476
Revocation – Deathless – 2014
États-Unis

Révocation c’est en grande partie le projet de David Davidson qui tient les rênes serrées depuis les tout débuts. Le groupe s’est rapidement taillé une belle place dans le monde du métal plus extrême avec un savant mélange de Death Metal et de Thrash Metal plus technique et une sonorité moderne pas piquée des vers. Alors que le quatrième album éponyme montrait des signes de fatigue et de manque d’inspiration, le suivant intitulé Deathless nous proposait d’excellents riffs bien aiguisés et des idées dignes de ce que le groupe avait créé depuis ses débuts remettant ainsi Révocation sur les rails. Le changement de label y était possiblement pour quelque chose car passer de relapse à Metal Blade doit forcènement apporter plus de budget et plus de moyens pour un groupe de cette trempe. Deathless est un excellent album de la discographie du groupe qui mérite qu’on s’y arrête un instant pour y découvrir une technicité exemplaire mais bien dosée et des arrangements solides qui prouvent que Davidson est un génie de la composition! Une fois de plus, à écouter à haut débit sonore!

Exodus – Blood In, Blood Out – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1474
Exodus – Blood In, Blood Out – 2014
États-Unis

Exodus semblait avoir retrouvé une certaine stabilité et une puissance sans pareil avec Rob Dukes à la voix. Mais ce mariage aura été de courte durée, le temps de trois albums et un album qui revisitait Bonded By Blood. En 2014 avec son dixième album, le groupe de San Francisco renouait avec Steve Souza à la voix pour l’album Blood In, Blood Out. Cet album a été bien accueilli par les fans qui retrouvaient en quelque sorte le Exodus dit original avec ses riffs puissants et la voix nasillarde de son chanteur. Curieusement, Exodus avait tout pour devenir un très grand groupe de Thrash Metal à ses débuts mais il n’obtiendra jamais le statut enviable de ses homologues des débuts comme Slayer, Megadeth ou Metallica. Personnellement, j’ai toujours trouvé que le maillon faible du groupe était justement son chanteur ce qui pourrait expliquer pourquoi Exodus n’ai pas réussi à grimper les échelons. Toutefois, Blood In, Blood Out est un excellent album de la discographie qui remettait le groupe Américain sur les planches au grand plaisir des fans de la première heure.