Master’s Hammer – Formulae – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1559
Master’s Hammer – Formulae – 2016
Tchéquie

Master’s Hammer est une de ces formations très méconnues du grand public de métalleux à l’échelle mondiale. Pourtant, la formation Tchèque est l’une des pionnières dans le Black Metal mondial et le métal expérimental. Au fil de ces albums et autres sorties depuis 1987, Master’s Hammer a influencé bon nombre d’artistes en contribuant à changer le cours de l’histoire musicale avec des textures et des idées totalement hors normes, redéfinissant ainsi la manière de faire les choses et de composer de la musique extrême. Le groupe s’appuyait fortement sur les percussions pour donner du punch à ses compositions dont un des membres était timbalier à temps plein. Formulae, septième album de la discographie, nous proposait des pièces chaotiques et très axées sur les claviers avec des structures un peu bizarres et des textures sonores à la fois vaporeuses et très agressives donnant un contraste et une dualité incroyable aux compositions. Formulae est un autre chef d’œuvre du groupe et bien que sa musique ne soit pas accessible à tous, il est impératif de prendre connaissance de cet album et de ses prédécesseurs pour bien comprendre le cheminement du Black Metal et des éléments expérimentaux qui avaient été initiés par les Celtic Frost, Sigh ou encore Samael. À écouter très attentivement pour bien comprendre toutes les subtilités proposées!

Suicidal Angels – Division of Blood – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1558
Suicidal Angels – Division of Blood – 2016
Grèce

Que faut-il pour réussir à sortir un album qui se démarquera? Du talent, de bonnes pièces, de l’originalité et surtout beaucoup de chance. Car oui, la chance est un atout majeur pour tout artiste voulant tenter de percer. Les probabilités sont minces et il ne faut surtout pas désespérer et avoir des attentes. Suicidal Angels a le talent. Sur son sixième album, le groupe a d’excellentes pièces bien ficelées. L’originalité est peut-être un peu moins au rendez-vous mais le groupe fait ce qu’il fait à merveille en brandissant la flamme originelle du Thrash Metal bien haute en rendant un vibrant hommage aux pionniers comme Slayer, Kreator et Exodus. Bien que les Grecs eussent eu un départ fracassant et très prometteur, la chance n’a pas été au rendez-vous pour être en mesure de gravir rapidement les échelons. Qu’à cela ne tienne, les membres du groupe continuaient à nous pondre de très bons albums incisifs et dignes des grands noms du genre. Division of Blood est un de ces albums qui nous ressert une recette déjà entendue mais c’est fait avec professionnalisme, entrain et conviction. Un album parfait pour se faire brasser la touffe qui prouve que le bon vieux Thrash Metal a toujours sa place dans la grande évolution métallique!

Vektor – Terminal Redux – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1557
Vektor – Terminal Redux – 2016
États-Unis

Terminal Redux est le troisième et dernier album en date de la formation Américaine Vektor. Comme pour les deux premiers albums, on retrouvait un Thrash Metal survolté et bien infusé au Progressif dans le quel la technicité et les structures complexes étaient au rendez-vous. Même que sur cette troisième offrande, le groupe en mettait encore plus avec de longues pièces riches en textures sonores et surtout en riffs d’une complexité exemplaire plaçant le groupe en tête de liste de la relève qui promettait de déplacer des montagnes pour se frayer un chemin vers des sommets dignes des plus grands noms du genre. Malheureusement, lors de la tournée de l’album, les dissentions étaient devenues si importantes au sein de la formation que tous ses membres avaient préféré quitter le navire laissant David DiSanto seul. Le projet fut mis sur pause jusqu’en 2020 quand DiSanto et Erik Nelson se réunirent avec deux nouveaux membres pour la suite des choses. À ce jour de novembre 2024, nous attendons toujours un nouvel album qui, espérons-le, sera à la hauteur de Terminal Redux! Décidément un album majeur pour le Thrash Metal Progressif à écouter avec du bon son et toute notre attention pour en assimiler chaque parcelle.

Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1556
Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016
États-Unis

Surgical Meth Machine est né entre deux séparations de Ministry, du moins Jourgensen qui mettait fin une des multiples fois à Ministry. Oncle Al avait fondé ce projet, solo de surcroit, pour poursuivre ses idées politiques et sociales sur un fond de musique très mécanique et surtout très abrasive. Le seul et unique album éponyme de ce projet était dans les faits du Ministry sur la meth avec des influences de Grind Industriel pas trop commode et un chaos extrême au fil des pièces. Est-ce que cet album mérite sa place dans la grand évolution métallique? Comme toute autre sortie de n’importe quel artiste relié à la musique métal depuis 1970, bien sûr. Cet album nous montre un Jourgensen inspiré et inspirant qui continue à taper sur le clou politique avec son éternel venin et ses sonorités caustiques. Est-ce que cet album aurait pu sortir sous le nom de Ministry? Absolument! Prenons-le comme étant un interlude entre deux réactions du projet principal, Jourgensen ne dévie pas trop de sa route, ça rentre au poste et c’est rempli d’idées intéressantes qui prouvent qu’oncle Al est toujours aussi pertinent et fort influent pour la musique dite extrême. Attention, ce n’est pas un album pour les doux!

Ihsahn – Arktis. – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1555
Ihsahn – Arktis. – 2016
Norvège

Les quatre albums de Emperor étaient loin dans le pasé et rendu à son sixième album solo, Ihsahn n’avait plus rien à prouver et allait bon train avec son projet. Le Black Metal pur et dur était aussi très loin derrière, Ihsahn faisait maintenant dans le Progressif extrême, certes avec des soubresauts noircis mais cette facette n’était plus à l’avant plan depuis belle lurette. Sur Arktis., Ihsahn avait poussé le bouchon de sa technicité plus loin embarquant de plus en plus dans le Prog à proprement parler avec ses textures disjonctées et ses sonorités diverses empruntée à autant d’influences musicales qu’un compositeur peut en avoir donnant l’impression de se perdre dans un flot chaotique rempli de surprises au fil des pièces. Arktis. ne faisait que prouver une seule chose : Que le génie de Ihsahn était là pour durer et que l’influence du bonhomme sur la musique extrême était des plus importantes. Un autre chef d,œuvre de la belle discographie de Ihsahn qu’il faut prendre en considération si on est un tant soit peu curieux et avide de découvertes musicales hors du commun!

Satan – Songs in Crimson – 2024

Satan – NWOBHM – Angleterre
Songs in Crimson – 2024
Metal Blade Records
9/10

Depuis son retour en force en 2013 avec Life Sentence, Satan nous livre son Heavy Metal venimeux avec brio et étonnement à chaque sortie. Est-ce que Songs in Crimson poursuit la tradition de trrès bons albums de la part du groupe? La réponse est oui. Mais il m’a valu plusieurs écoutes pour bien assimiler le tout.

Ce qui frappe dès les premières notes de Frantic Zero, c’est la production très crue et directe. Ça sonne très « old school » et après quelques écoutes on constate que cette production rend vraiment justice aux pièces et nous montre le groupe dans sa plus grande simplicité comme à ses débuts. Niveau composition, c’est du Satan pur à 100%, on ne déroge de la recette avec des riffs très techniques et des idées de composition de très haut niveau, on est en terrain très connu, ça me plait et c’est exactement ce que je m’attends d’un album de la part de Satan.

Songs in Crimson ne sera pas l’album de l’année mais c’est un excellent album de la part du groupe Anglais qui perpétue amplement ce qui a été entrepris aux tout débuts du Heavy Metal. Tout de même dans mes tops de 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1554
Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016
Canada

Vers la deuxième moitié des années 2000 un vent du passé avait commencé à souffler sur la planète métallique avec des groupes qui revisitaient les sonorités Hard Rock et psychédéliques du début des années 70 tout en s’offrant le luxe d’une sonorité plus moderne. Dans la liste de cette nouvelle vague se trouvait Blood Ceremony, une formation Torontoise qui reprends avec brio les éléments de la belle époque pour se forger une identité propre à cheval entre le Rock Occulte des années 70 avec un Doom psychédélique digne des plus grands de l’histoire musicale musclée. Le quatrième album de la discographie nous montrait un Blood Ceremony de plus en plus mature et en pleine possession de ses moyens avec ses riffs bien aiguisés, sa sensibilité et la voix chaude de Alia O’Brien. De la très Beatlesque Loreley aux échos de Jethro Tull parsemés ici et là tout au long de l’album, on peut aisément dire que le groupe avait réussi à nous pondre un album digne de ce nom en brandissant bien haut la flamme originelle. Un superbe album qui prouve que la grande famille métallique était encore bien près de ses origines. À écouter avec des oreilles très attentives pour en savourer chaque parcelle!

Amon Amarth – Jomsviking – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1553
Amon Amarth – Jomsviking – 2016
Suède

Amon Amarth est possibleemnt le plus connu des groupes œuvrant dans le Viking Metal. C’est aussi l’un des pionniers du genre et un modèle qui a été et est toujours suivi par d’innombrables musiciens à travers le monde. Sa discographie a toujours été passablement égale depuis ses tout débuts et le groupe continue de nos jours à nous offrir de la qualité musicale. Jomsviking, 10e de la discographie, continuait sur la lancée du groupe sans réel changement dans la sonorité et le type de compositions, on gardait la même formule gagnante qui avait fait la renommée du groupe. Sans être le meilleur album de la formation, Jomsviking était loin d’être le pire et prouvait que Amon Amarth était toujours ce pionnier et ce grand groupe Suédois qu’il avait toujours été. Un très bon album à la fois mélodique et abrasif qui nous relate les belles histoires des ancêtres des Vikings!

Sarke – Bogefod – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1552
Sarke – Bogefod – 2016
Norvège

La formation Norvégienne n’est peut-être pas des plus connues mais elle est loin d,être une simple formation ordinaire, au contraire! Initialement fondée par Sarke (Thomas Berglie) en 2008, le projet a été rapidement rejoint par Nocturno Culto pour les vocaux et le duo s’est entouré de divers musiciens issus de la scène métallique Norvégienne au fil des ses albums pour être en mesure de former un tout solide et original. Bogefod, quatrième album de la discographie, nous montrait un Sarke en pleine évolution et qui s’aventurait vers des sonorités plus progressives bien ancrées sur ses éléments Black et Thrash Metal apportant ainsi un vent de fraicheur sur la scène Norvégienne. Décidément un excellent album à se mettre dans les oreilles tant pour son côté abarasif que son penchant plus sensible et mélodique!

Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1551
Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016
Finlande

Le grand démon orange Babylonien avait une fois de plus frappé très fort avec son quatrième album. On va le dire tout de suite, Oranssi Pazuzu, ce n’est pas pour les âmes sensibles ni pour les adeptes de musique conformiste qui entrent dans un moule spécifique. Sur Värähtelijä, la formation Finlandaise avait poussé le bouchon plus loin en termes de psychédélique et de sonorités complètement flyées et disjonctées n’hésitant pas à agrémenter son Black Metal vaporeux avec des instruments et des effets issus d’une autre dimension. Avec des claviers, des orgues et des délais sur les guitares, le groupe nous en mettait plein les oreilles en nous faisant voyager dans une capsule temporelle qui revisitait certains éléments issus des années 70 avec des textures modernes et un souffle froid qui nous fait courber l’échine. Tantôt très abrasif et plus souvent hyper atmosphérique, Värähtelijä prouvait que le groupe était au sommet de son art et se tenait loin des sentiers battus. Un groupe et un album méconnus qui ont une importance certaine sur le développement des choses dans la merveilleuse évolution métallique mondiale. À écouter en se laissant hypnotiser par cette vision musicale hors du commun!

Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1550
Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016
Suède

Le deuxième album de Entombed A.D. nous montrait que les ex-membres de Entombed voulaient vraieemnt poursuivre ce qui avait étét commencé au début des années 90 avec la version originale du groupe. L-G Petrov tenait mordicus à garder le nom qui était disputé ce qui pouvait mêler les cartes pour les fans qui ne comprenaient pas trop ce qui se passait ni vers quelle version se tourner. Dans les faits, c’est la version de Petrov qui était productive en continuant de brandir la flamme du Death Metal originel avec la sonorité typique et les riffs gras du fameux Death Suédois. Dead Dawn n’était ni plus ni moins que la continuité et du pur Entombed comme le groupe avait toujours fait. Pas de surprises ou de flaflas inutiles, on se concentrait sur l’essentiel avec des compositions mordantes et une production granuleuse à souhait. Un excellent album du genre pour les fans de longue date et une preuve que les membres étaient toujours tout aussi influents!

Deströyer 666 – Wildfire – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1549
Deströyer 666 – Wildfire – 2016
Australie

Il est plus rare d’entendre parler de musique extrême provenant d’Australie mais comme toute autre partie du monde, il y a des groupes qui forgent une solide scène dans leur pays respectif en tant connus sur la scène Internationale. Deströyer 666 est lUne de ces formations qui sont un peu moins connues mais qui ont contribué à façonner le vaste monde de la musique brutale et noircie. La formation Australienne a une courte discographie et a toujours pris son temps entre deux albums, notamment à partir de 2002 où les sorties étaient de plus en plus espacées pour ainsi permettre de garder le cap et demeurer crédible en nous offrant des albums de qualité. Wildfire ne réinventait pas le genre mais cet album prouvait que Deströyer 666 était toujours un groupe incroyable et très important avec son Black/Thrash incisif fortement influencé par les pionniers des années 80. Les membres du groupe brandissaient bien haut la flamme noire éternelle en demeurant fidèle aux origines. Si vous aimez le parfait mélange de Black Metal bien cru avec le Thrash Metal mordant et percutant, Wildfire est tout à fait indiqué pour vous faire passer un excellent moment de pure sauvagerie sonore!

Anthrax – For All Kings – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1548
Anthrax – For All Kings – 2016
États-Unis

Si vous êtes un amateur de musique grinçante depuis un petit bout de temps, le nom d’Anthrax doit probablement vous dire quelque chose. Le groupe New-Yorkais a été incorporé dans ce qui est appelé le « Big 4 » du Thrash Metal avec trois autres groupes prometteurs et a connu une carrière assez prolifique. Bien sûr les belles années de la formation sont loin derrière avec les Fistful of Metal, Spreading the Disease ou encore Among the Living. Elle a aussi connu des changements d’alignement au fil des quatre dernières décennies avec des départs et des retours mais a toujours réussi à conserver sa droiture musicale et son intégrité durant toutes ces années et sa discographie. For All Kings est le dernier album en date de cette chronique qui nous présentait un Anthrax à la fois moderne mais aussi très près de ses origines avec des pièces décapantes et des riffs ayant du mordant. L’arrivée de Jonathan Donais de Shadows Fall a fort probablement apporté un nouveau souffle au groupe dont le cœur des membres sont présents depuis fort longtemps. For All Kings c’est aussi le deuxième album depuis le retour de Joey Belladona ce qui contribue à renforcer cette appartenance aux origines avec la formation classique. Est-ce que For All Kings compte parmi les meilleurs albums de la discographie? La réponse est non mais il loin d’être le pire album de la carrière du groupe! C’est un album solide qui prouve qu’Anthrax est toujours le groupe influent qu’il a été depuis ses débuts en nous montrant qu’il est encore capable de faire de l’excellente musique!

Rotting Christ – Rituals – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1547
Rotting Christ – Rituals – 2016
Grèce

On ne pourrait pas parler de métal extrême sans mentionner l’apport de Rotting Christ sur le vaste monde métallique. Est-ce que la formation Grecque a déjà sorti un mauvais album? Jamais. Est-ce qu’elle a évolué au fil des décennies et des sorties d’albums? Bien évidement et même si la sonorité des débuts n,est plus vraiment présente, il n’en demeure pas moins que les frères Tolis en ont fait du chemin depuis le milieu des années 80 en s’impossant comme un chef de file du Black Metal à ses débuts puis comme un incontournable du métal dit Gothique par la suite en se réinventant à chaque album. Rituals, douzième offrande de la discographie, nous montrait un duo en pleine possession de son génie créatif qui nous en mettait plein les oreilles non pas par son exemplaire technicité mais par ses arrangements grandioses et la simplicité de ses riffs. Il est très souvent plus difficile de faire du bon matériel avec la plus simple des formules et Rotting Christ était passé maître dans ce domaine, Rituals le prouvait très bien. Si on aime les sonorités froides et atmosphériques bien ancrées à des textures sombres, ce groupe est définitivement à considérer. Rituals est aussi un excellent point de départ pour ceux qui ne connaissent pas encore. Décidément un incontournable pour la belle grande évolution métallique!

Obscura – Akróasis – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1546
Obscura – Akróasis – 2016
Allemagne

Vous en voulez de la technicité, des notes à profusion et de la complexité exemplaire? La formation Allemande Obscura est tout à fait indiquée pour vous en donner pour votre rhume. Le groupe s’était imposé dès son premier labum comme l’un des chefs de file de cette technicité incroyable et avait augmenté le tout à chaque sortie d’album si bien que rendus à leur quatrième album, les Allemands n’avaient plus rien à prouver à ce niveau. Akróasis nous offrait un amalgame de mélodies savamment travaillées avec des riffs compliqués brillamment interprétés par les membres qui avaient une fois de plus mis la barre assez haute sans toutefois tomber dans le piège du flot de notes inutiles. Un album éclatant rempli de textures diverses qui faisait taire les détracteurs de la musique métallique disant que c’est juste du bruit fait par des gens qui ne savent pas jouer. Pour savoir jouer, ces gars sont assez champions! À écouter avec du volume et une heure à ne rien faire d’autre qu’écouter et apprécier!

Witches of God – They Came to Kill – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1545
Witches of God – They Came to Kill – 2016
États-Unis

La formation Américaine Witches of God est de très loin la plus connue dans l’univers métallique mondial. Pourquoi j’en parle alors? Pourquoi pas, justement! Malgré le fait que les membres sont pratiquement anonymes, que le groupe sort ses albums de manière indépendante à de très petites quantités de copies, sa musique est éclatée, originale et surtout pleine de mélanges qui permettent une certaine évolution musicale malgré son très petit statut. They Came to Kill est le deuxième album de la discographie et à prime abord, même si le Doom Metal et le Stoner sont les principaux genre proposés, le Punk, le Death Metal, le Progressif et le Heavy Metal pur et dur font aussi partie de l’univers sonore du groupe. Et c’est cette originalité riche en textures et en sonorités qui font de ce groupe anonyme un excellent candidat pour faire partie de la belle grande évolution métallique. On recèle aussi un peu de Voïvod ici et là au fil des pièces ce qui est loin d’être déplaisant! À écouter, à découvrir et à apprécier à sa juste valeur car They Came to Kill est définitivement un super album qui vaut le détour!

Primal Fear – Rulebreaker – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1544
Primal Fear – Rulebreaker – 2016
Allemagne

Primal Fear, c’est un peu l’enfant légitime de Judas Priest et d’Accept avec certains gênes de Grave Digger. Du pur Heavy Metal Allemand avec des éléments puissants et la rapidité du Power Metal. Rulebreaker, onzième album de la discographie, prouvait amplement que le groupe était toujours un pionnier du genre qui continuait à brandir la flamme originelle en la faisait brûler bien haut. Riffs tranchants, rythmique qui frappe fort et compositions enlevantes bien assises sur une production en béton armé, c’est ce que Rulebreaker offre aux Métalleux avides de sonorités issues des débuts du Heavy Metal avec une sonorité plus moderne. Un excellent album qui s’inscrit comme incontournable dans la belle évolution métallique!

Megadeth – Dystopia- 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1543
Megadeth – Dystopia- 2016
États-Unis

Après deux albums plus que moyens, voire pratiquement désastreux, Dave Mustaine était de retour avec Dystopia et enfin du vrai Megadeth! Du moins, un meilleur Megadeth qui suivait ce qui avait été laissé avec Endgame avec d’excellents riffs et des compositions dignes de ce que le groupe livrait sur ses quatre ou cinq premiers albums. Kiko Loureiro en était à son premier album avec le groupe et ses idées semblaient avoir été prises en considération ce qui remettait Megadeth sur la bonne voie. Ce sera tout de même le tout dernier album de Dave Ellefson qui sera remercié de façon un cavalière par Mustaine en 2021 par suite d’allégations d’avoir échangé des appels vidéo cochons avec une jeune demoiselle. C’est Chris Adler de Lamb of God qui a enregistré les pistes de batterie mais ce dernier ne sera jamais incorporé au groupe, allons savoir pourquoi. Quoiqu’il en soit, Dystopia nous redonnait un Megadeth en pleine forme et en pleine possession de ses moyens et ce n’était qu’une porte d’entrée sur ce qui allait suivre. À écouter avec attention et avec du son!

Abbath – Abbath – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1542
Abbath – Abbath – 2016
Norvège

Abbath, de son véritable nom Olve Eikemo, est un acteur très important pour le développement du Black Metal deppuis les tout débuts du genre au début des années 90. Cet énergumène sympathique doit sa notoriété du fait qu’il a fait partie de la formation Immortal en étant son fondateur et ayant tenu le rôle de leader jusqu’en 2015. Ayant quitté le groupe à cet époque à la suite d’irréconciliables tensions, Eikemo est tout simplement parti fonder son propre groupe sous son nom d’artiste pour poursuivre son épopée métallique. Le premier album du projet est la suite logique de ce qu’Abbath avait laissé avec Immortal avec des riffs mordants et des compostions froides dignes de ce que le bonhomme a toujours livré. Certains dirons qu’Abbath était fini mais cet album éponyme prouvait le contraire. Jouissant d’une excellente renommée, Abbath avait réussi à se remettre sur les rails avec un nouvel alignement qui finira par changer sur les album suivants, possiblement dû à ses déboires personnels et ses démons intérieurs. Abbath était toujours le joyeux luron du Black Metal et ce premier album nous le rappelait avec force!

Borknagar – Winter Thrice – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1541
Borknagar – Winter Thrice – 2016
Norvège

Borknagar fait partie de l’univers de la musique extrême Norvégien depuis la deuxième moitié des années 90. Initialement un groupe de la seconde vague du Black Metal Scandinave, Borknagar a rapidement évolué vers des sonorités plus complexes passant du Viking Metal pur et dur au Progressif en l’espace de quelques albums. Quelques changements d’alignement ont été nécessaires au fil du temps pour parfaire cette sonorité afin de pouvoir évoluer vers ce qu’il est aujourd’hui. Winter Thrice, dixième album de la discographie, verra Borknagar prendre un chemin de plus en plus à l’oposé des éléments Black Metal des débuts en mettant l’emphase sur des structures à la fois techniques, vaporeuses et remplies de textures riches en sonorités diverses. Le thème ancestral de la vie des Vikings était toujours présent et les éléments Folk demeuraient toujours en trame de fond sans tomber dans le Folk en tant que tel. Ce sera le dernier album avec Vintersorg à la voix qui quittera le groupe en 2019 pour mettre le focus sur ses autres projets laissant ICS Vortex à occuper les poste d’unique chanteur. Un superbe album qui prouvait que Borknagar était toujours tout aussi influent!

Witchcraft – Nucleus – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1540
Witchcraft – Nucleus – 2016
Suède

Witchkraft est reconnu pour ses changements d’alignement récurrents. Il faut donc se rendre à l’évidence que Magnus Pelander soit le seul et unique membre du projet avec des musiciens qui vont et qui viennent. Avec Nucleus, son cinquième album, Witchcraft était devenu un des chefs de file de la nouvelle vague de la sonorité des années 70. Musicalement le trio explorait plus le Doom plus psychédélique nous faisant voyager dans un univers sonore puissant et vaporeux. Ce sera le dernier album en tant que groupe complet, Pelander en deviendra son seul et unique membre. À écouter avec du son!

Mirror – Mirror – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1539
Mirror – Mirror – 2015
International

Le Heavy Metal originel pur et dur est toujours d’actualité et grâce à des formations comme Mirror, le genre se trouve plus vivant que jamais! Initialement fondé par Tas Danazoglou (Electric Wizard, Satan’s Wrath), Mirror avait pris la scène Heavy Metal d’assaut avec un premier album plus qu’explosif qui nous ramenait dans un passé glorieux alors que le genre en était à ses premiers pas, prêt à conquérir la planète. Suivant les enseignements des Satan, Mercyful Fate et Scorpions, le groupe originaire de Chypre avait obtenu un contrat avec Metal Blade pour sortir son premier album éponyme et quel album! Ici pas de flaflas ni de tape à l’œil technique inutile : On y allait avec l’essence même du Heavy Metal avec des riffs grandioses alliant mélodie et puissance bien assis sur une rythmique de feu. La voix de Jimmy Mavrommatis nous rappelait celle d’une certain Klaus Meine par moments tout en ayant sa propre sonorité. Ce premier album ouvrira la voie au groupe dans la grande scène métallique en tant que fier porteur de la flamme originelle. Les bonhommes n’ont pas dit leur dernier mot et donnent une solide leçon à la jeunesse qui suit les traces des pionniers! Grimpez le son et savourez!

Vastum – Hole Below – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1538
Vastum – Hole Below – 2015
États-Unis

Depuis les tout débuts de l’évolution métallique selon Sinistros en août 2020 que je réaffirme à intervalles réguliers que cette évolution s’est faite en majeure partie avec des groupes moins connus qui ont pavé la voie aux plus « populaires » ou à de plus gros noms. Il en faut des groupes pour expérimenter et aller dans des zones non conformistes pour que les genres et sous genres évoluent et passent à un autre niveau. La formation Américaine Vastum est l’une de ces entités demeurées très « underdog » en ne faisant aucun promis et en mettant le focus sur le non conforme. Hole Below, troisième album du groupe, démontrait qu’un groupe pouvait faire ce qu’il veut en demeurant fidèle à lui-même avec une musique caverneuse et abrasive mais surtout très profonde. La pureté de son Death Metal avec ses structures plus minimalistes et plus directes ont ouvert la porte au groupe de San Francisco, le plaçant ainsi parmi les excellents groupes « underground » et véridiques du genre. Si vous aimez votre Death Metal granuleux et sorti tout droit des abysses, la lourdeur de Vastum est définitivement pour vous! Un superbe album gras et poignant à souhait qui définit ce que doit être le Death Metal pas gentil!

Bodyfarm – Battle Breed – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1537
Bodyfarm – Battle Breed – 2015
Pays-Bas

Avec Battle Breed, la formation Néerlandaise Bodyfarm signait son album le plus accompli de sa courte discographie avec des riffs incendiaires et une rythmique décapante. Dès la pièce d’ouverture le ton était donné et avec Martin Van Drunen comme invité, le groupe réaffirmait son allégeance aux pionniers du Death Metal de son pays. C’est en brandissant cette flamme originelle à bout de bras que Bodyfarm s’est taillé une belle place dans l’univers du Death Metal en suivant les traces des Asphyx, Thanatos et Sinister et en reprenant le flambeau. Moins connu que ses pairs de la première génération, Bodyfarm a tout de même réussi à se placer comme étant un des acteurs principaux des rejetons qui continuaient à façonner cette musique sauvage et granuleuse. Un excellent album à se mettre dans les oreilles qui prouvait que le Death Metal était encore bien vie et surtout toujours aussi pertinent!

Arkaik – Lucid Dawn – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1536
Arkaik – Lucid Dawn – 2015
États-Unis

Le monde du Death Metal technique s’était enrichi au fil des année, voire des décennies depuis ses balbutiements vers la fin des années 80. La formation Death avait été l’une des pierres angulaires de cette technicité exemplaire donnant suite à d’innombrables groupes et de sorties d’albums repoussant les limites de l’imaginable. Moins connu dans le vaste monde métallique mais d’une importance capitale, Arkaik avait lentement fait son chemin au travers cette pléiade de formations ultra techniques en repoussant ces limites tout en gardant l’œil sur l’audible et le compréhensible. Lucid Dawn suivait l’excellence de la,lbum précédent, Metamorphignition avec le quel le groupe Californien avait été finalement reconnu. Sur ce quatrième album, le quintette s’en donnait à cœur joie avec des structures très complexes remplies de riffs difficiles à reproduire et des textures musicales hors des sentiers battus offrant ainsi un Death Metal précis et techniquement impressionnant. On dira bien ce qu’on voudra mais ces jeunes Américains sont des musiciens exemplaires et ont une maitrise exceptionnelle de leurs instruments respectifs! Ici, on délaisse totalement le minimalisme pour laisser la place à une musique sophistiquée et haute en couleurs. À écouter avec un bon système de son pour assimiler toutes les notes et les arrangements incroyables au fil des pièces. Du très grand Death Metal qui rivalise amplement avec les gros noms du genre!

Vhol – Deeper Than Sky – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1535
Vhol – Deeper Than Sky – 2015
États-Unis

Réunissant des membres de hammers of Misfortune, Agalloch et Yob, Vhol est une de ces formations méconnues qui ont réussi à s’imposer en tant que grand influenceur grâce à sa musique endiablée et ses riffs caustiques bien assis sur des textures granuleuses et des structures complexes. Le super groupe s’aventurait dans diverses contrées musicales puisant ses idées dans chacun des groupes respectifs des membres mais aussi certains éléments s’apparentant à des groupes comme Voïvod, Darkthrone ou encore Mercyful Fate rendant sa musique très éclatée, technique et totalement captivante! La présence de John Cobbett de Hammers of Misfortune se faisait grandement sentir avec son style de composition particulier mais on retrouvait des influences disparates tout au fil de l’album provenant à la fois du Progressif, du Thrash, du Black et du Heavy Metal avec des soubresauts de Crust Punk pas piqué des vers! Un album incroyable pour tout fan de musique qui sort des sentiers battus en osant le mélange de styles différents tout en gardant une certaine fougue et une agressivité sonore qui décape les tympans!

Avatarium – The Girl with the Raven Mask – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1534
Avatarium – The Girl with the Raven Mask – 2015
Suède

Avec son deuxième album, la formation Suédoise Avatarium avait mis les bouchées doubles pour se frayer un chemin dans les hautes sphères du Doom Metal en tentant de se dissocier du mieux possible de Candlemass malgré lefait que le fondateur Leif Edling était le point commun entre les deux groupes. The Girl With the Raven Mask débutait avec une pièce percutante qui donnera le ton à l’album avec des riffs dignes des plus grands du Doom Metal et même si la similitude avec son grand frère étaient évidentes, le groupe incorporant des éléments plus Rock pour se distinguer et voler de ses propres ailes. La voix chaude et envoûtante de Jennie-Ann Smith apportait une tout autre dimension aux compositions dans lesquelles l’orgue Hammond était aussi très présent rappelant les origines même du genre qui ont influencé Edling et ses comparses. Ce sera le dernier album du maître du Doom en tant que musicien qui sera forcé de quitter les performances en live dû à des problèmes de santé. Edling composera la majorité de l’album suivant avant de définitivement se retirer de la formation. Un excellent album mêlant Doom pur et dur et sensibilité musicale qu’il faut écouter si on est un tant soi peu amateur des années 70 et des sonorités originelles des débuts du Heavy et du Doom Metal.

Thy Catafalque – Meta – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1533
Thy Catafalque – Meta – 2016
Hongrie

Curieusement, j’ai oublié de parler de Sgùrr, sixième album du projet solo de Tamas Katai, Thy Catafalque. Je me reprends donc avec l’album suivant, Meta, qui est la suite logique du travail du Hongrois. Sur ce septième album, Katai nous replonge dans un univers vaporeux et musicalement complexe en mélangeant habilement des sonorités atmosphériques à un Black Metal bien ficelé et bien arrosé de Progressif et d’éléments avant-gardistes. Le compositeur n’hésite pas à utiliser divers instruments pour nous offrir des textures incroyables et une ambiance éthérée avec un fil conducteur qui relie chaque pièce de l’album. Bien évidemment, Thy Catafalque ce n’est pas pour tout le monde mais il est primordial d’en parler dans cette évolution métallique pour son énorme apport en sortant des sentiers battus et en offrant des idées issues de divers styles incluant le Folk et de la musique électronique à mesure que l’album progresse. À écouter tranquillement en mettant le focus sur l’instrumentation et les arrangements pour bien comprendre tout le génie du bonhomme!

Saxon – Battering Ram – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1532
Saxon – Battering Ram – 2015
Angleterre

Même si saxon n’a pas connu le succès de ses pairs de notre côté de l’Atlantique, il est primordial de mentionner le groupe Anglais dans cette belle évolution métallque car après tout, il est l’un des pionniers du mouvement NWOBHM avec Judas Priest et Iron Maiden. Jouissant d’une très longue carrière bien remplie au fil de près de cinq décennies de vie active, Saxon a toujours suivi son style et na, jamais vraiment dévié de son chemin livrant son Heavy Metal pur et dur d’album en album. Battering Ram, vingt-deuxième de la discographie, prouvait que la troupe tournant autour de Biff Byford était toujours en pleine possession de ses moyens et était encore une fois la pionnière infatigable qu’elle a toujours été depuis ses débuts en tant que Saxon. Il est dommage que Saxon n’ait pas percé le marché Nord-Américain et n’ait pas obtenu plus de reconnaissance pour son apport considérable à la musique Heavy Metal mais en écoutant Battering ram on constate toute la fièvre Métallique que le groupe a pu propager au fil de sa longue carrière. À écouter très fort en savourant la sonorité pure du Heavy Metal originel tel qu’il se doit d’être joué!

Sadist – Hyaena – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1531
Sadist – Hyaena – 2015
Italie

La formation Italienne Sadist est le parfait exemple du groupe méconnu qui a eu un apport considérable pour l’évolution métallique. Dès ses débuts en 1991, le groupe s’était illustré par sa capacité technique et son originalité et avait augmenté ces facettes au fil des sorties d’albums durant les trois dernières décennies. Hyaena, septième album de la discographie, offrait une musique d’une complexité exemplaire avec son savoureux mélange de Death Metal technique et de Progressif tiré du Jazz tout en incorporant des éléments vaporeux et électroniques ou issus de la musique du monde par moments. Il est clair que pour le commun des métalleux, Sadist est une bibitte difficile à apprivoiser car elle sort totalement des sentiers battus avec ses riffs dissonants et ses idées disjonctées mais pour ceux qui ont un esprit ouvert et qui s’intéressent à la musique plus cérébrale avec des passages hauts en couleurs et en textures hors normes, ces Italiens nous en mettent plein la gueule! Mis à part l’atroce Lego qui visitait le Nu Metal, toute la discographie de Sadist est à prendre en considération et Hyaena est un excellent point de départ pour se faire défoncer le cerveau à grands coups de bizarreries sonores! À écouter avec un bon débit sonore en ne faisait rien d’autre qu’écouter attentivement pour bien décortiquer toutes les subtilités contenues dans les compositions.