Behemoth – I Loved you at your Darkest – 2018

Behemoth – Black Death Metal – Pologne
I Loved you at your Darkest – 2018
Mystic Productions
9,6/10

Il y a deux modes de pensée lorsque l’on est un musicien, auteur compositeur de surcroît. Le premier mode de pensée consiste à demeurer confortablement assis dans ce que nous faisons de mieux en gardant toujours la même optique d’album en album. Ceci réussi fort bien à plusieurs groupes et artistes et c’est correct comme ça. L’autre mode de pensée est l’évolution et l’expérimentation. Certes, plusieurs artistes empruntant cette voie se cassent la gueule aux yeux des fidèles mais la majorité qui font fi de ce que les gens pensent réussissent tout de même à sortir des trucs intéressants hors de leur zone de confort.

Behemoth est un très bon exemple de ce mode de pensée. Sur I Loved you at your Darkest, Nergal innove et expérimente en puisant dans son vaste bagage musical pour nous offrir l’album le plus ambitieux de la carrière du groupe. Les influences Gothic Rock et progressives se font désormais entendre dans les pièces de Behemoth avec des passages plus vaporeux et des structures musicales qui changent au gré des riffs. Ici on ose utiliser plus de mélodie, plus de sonorités et textures avec des guitares moins distorsionnées, parfois carrément « cleans ». Même si le vocal demeure celui de Nergal, ce dernier s’aventure dans des vocaux tout aussi « cleans » que les guitares peuvent l’être. Il y a une vide qui se dégage de cet album qui rappelle certains trucs de Fields of the Nephilim et des groupes du genre issus des années 80. Comme toujours, un très beau travail de composition, d,arrangements et de production, toujours avec cette noirceur qui caractérise le son de Behemoth.

Il est évident que les fans de longue date du groupe ne retrouveront pas le Behemoth d’antan, ce temps est derrière le groupe. Est-ce que cet album en est un bon? Assurément! Différent? Certes mais fort intéressant! Cet album suit les traces laissées par The Satanist en version évoluée. Un excellent album dans la discographie du groupe.

Composition: 10
Exécution: 10
Ambiance: 9,5
Originalité: 9,5
Production: 9

Anaal Nathrakh – A New Kind of Horror – 2018

Anaal Nathrakh – Industrial Black Metal/Grindcore – Angleterre
A New Kind of Horror – 2018
Metal Blade
9,1/10

Pour ceux qui ne savent pas encore, la première ligne de l’incantation du dragon prnoncée par Merlin fait aussi office de nom à un duo Anglais. Anaal Nathrakh est de retour avec son dixième album, A New Kind of Horror. En lisant certaines chroniques de cet album, je m’aperçoit qu’il est soit mal aimé, soit incompris. Chose certaine, c’est que le duo nous a toujours servi de la pure défonce musicale et c’est toujours le cas.

Sur cet album, on pousse plus loin le côté Industriel en ajoutant plus de mélodies attachée aux rythmes mécaniques et aux riffs sauvages au fil des dix pièces de l’album. L’utilisation de passages plus symphoniques qu’à l’habitude se font entendre ici et là et Dave Hunt pousse plus loin ses envolées vocales allant même jusqu’à la limite de ressembler à King Diamond par moments. Les riffs incisifs et la production démesurée de Mick Kenney sont toujours au rendez-vous et ce dernier explore de nouvelles avenues sonores fort intéressantes. Du son, il y en a et c’est très bien rempli!

A New Kind of Horror est un excellent album de Anaal Nathrakh certes plus difficile à assimiler que ses prédécesseurs mais cet album offre une qualité musicale exemplaire. Pour ma part, il se retrouvera dans mes tops 2018. Suis-je trop vendu d’avance? Je ne crois pas!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Deicide – Overtures of Blasphemy – 2018


Deicide – Death Metal – États-Unis
Overtures of Blasphemy – 2018
Century Media
8,8/10

As t-on vraiment besoin de présenter Deicide? Si ce nom n’est pas familier pour vous, soit vous n’êtes pas un amateur de Death Metal ou soit vous avez passé à côté de quelque chose. Overtures of Blasphemy est le douzième album du groupe et c’est un excellent point de départ pour le néophyte. Pour l’habitué, disons que cet album en est un solide, du Deicide à l’état pur!

Jack Owen étant parti en 2016, le groupe se devait de trouver un remplaçant à la hauteur. Mark English (Montrosity) remplit très bien ce rôle et bien qu’ayant un style différent de Owen, ça ne transparaît pas trop dans le son global de Deicide. Encore une fois Glenn Benton et sa troupe livrent la marchandise sur douze pièces qui frappent dur avec des riffs efficaces et accrocheurs, le tout basé sur une rythmique en béton armé. La production est une fois de plus excellente ce qui aide à clarifier les sonorités qui remplissent les pièces tout au long de l’album.

Overtures of Blasphemy est un excellent album de Deicide qui se classe dans les meilleurs de la discographie. Il aura également une place de choix dans les tops 2018. Allez mécréants, courez vous procurer cet album et rincez-vous les oreilles à grand coups de diableries sauvages!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Black Tusk – T.C.B.T. – 2018

Black Tusk – Sludge Metal – États-Unis
T.C.B.T. – 2018
Season of Mist
8,8/10

La formation Sludge Américaine Black Tusk délaisse Relapse records pour s’installer chez les Français de Season of Mist pour son cinquìme album intitulé T.C.B.T. qui signifie Taking Care of Black Tusk. Et oui, faites attention à Black Tusk car ça décoiffe et c’est puissant pas à peu près.

Ce cinquième album perpétue la rage sonore du groupe avec onze pièces rapides et incisives et une intro alliant riffs issus du Punk traditionnel avec des éléments parfois progressifs et une bonne dose Métallique abrasive à la Motörhead. La production est très bonne malgré la sonorité « sale » qui se dégage tout au long de l’album, ceci donne un certain charme à l’ensemble en apportant un côt. Cru et direct. J’ai connu la formation avec Pillars of Ash en 2016, album qui m,avait grandement plu, et ce nouvel album est tout à fait à la hauteur de son prédécesseur. Le talent de composition et d’arrangements sont là, le groupe utilise toutes ses ressources sans ajouter d’élément superflu, on va droit au but, c’est solide et efficace!

Les amateurs de ce genre se doivent d,écouter cet album, il aura une place de choix dans les tops 2018 de Hurlemort c’est clair et net!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 8,5

Krisiun – Scourge of the Enthroned – 2018


Krisiun – Death Metal – Brésil
Scourge of the Enthroned – 2018
Century Media
8,8/10

La familiale formation Brésilienne Krisiun est de retour avec son onzième album. Scourge of the Enthroned est fidèle à ce que Krisiun livre depuis son premier album paru en 1995. Du Death Métal sauvage et puissant sans niaisage ni de taponnage.

Ce nouvel album n’offre pas de réelle surprise si ce n’est que la musique est toujours aussi captivante et décapante, ce qui étonne d’album en album. Krisiun est passé maître dans l’art du riff accrocheur et des structures musicales bien ficelées, toujours avec cette même furie et même fougue qu’à ses débuts. Huit pièces intelligemment bien composées avec une production solide et fluide. Supérieur à son prédécesseur qui avait déplu à certains, ce nouvel album s’inscrit dans les tops de la carrière du groupe et je dois avouer qu’il a détrôné The Great Execution dans mon cas.

Scourge of the Enthroned fait déjà partie des classiques du groupe et se hissera assez haut dans la liste des tops 2018. Montez le volume et laissez vous emporter par la hargne de Krisiun!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Voïvod – The Wake – 2018

Voïvod – Progressive Metal – Canada
The Wake – 2018
Century Media
9,8/10

Depuis la sortie de War and Pain en 1984, chaque nouvel album de Voïvod se fait attendre pour ma part avec impatience et fébrilité. On ne sait jamais à quoi s’attendre avec Voïvod et c’est le pourquoi que le groupe est mon favori depuis les tout débuts. Encore une fois Voïvod a réussi à me jeter à terre et cette fois de façon magistrale.

The Wake est un album ambitieux et complexe tant au niveau de la composition que des arrangements. Chewy et Rocky ont réussi à nous emmener dans des contrées hallucinantes avec des textures musicales complètement disjonctées où tout s’imbrique à merveille. Certes, Voïvod garde ses racines Thrash Metal tout au long de l’album mais on va beaucoup plus loin que ça. Le penchant progressif instauré avec Dimension Hatröss est d’autant plus présent que cette facette du groupe est en avant plan. On retrouve les influences progressives des King Crimson ou Van der Graaf Generator c’est indéniable mais aussi des sonorités plus post punk à la Killing Joke par moments et une bonne dose de Jazz ici et là au fil des huit pièces de l’album. Snake est plus en voix que jamais, Away est solide comme un métronome avec des parties de batterie inventives qui lui sont propres. Rocky est à sa place et bien présent dans cette marée sonore, il a repris le flambeau avec brio. Notons également une superbe production signée Francis Perron, on ne peut pas faire mieux avec un album des vétérans du Sci Fi Metal. L’intégration de violoncelle, de tymbales et même d’os ici et là apportent une dimension cosmique et tribale aux pièces. Le moment le plus intéressant de l’album est sans aucun doute la pièce de clôture de l’album. Sonic Mycelium est bâtie sur des éléments provenant des sept premières pièces bouclant ainsi l’album avec éclat.

The Wake est selon moi le meilleur album depuis The Outer Limits, le groupe est rendu à une nouvelle phase de sa carrière. Un immense travail de composition et d’arrangements a été réalisé ici prouvant que Voïvod est toujours le roi et maître du Métal progressif cosmique. Piggy serait bien fier de ce chef d’oeuvre.

Composition: 10
Exécution: 10
Ambiance: 10
Originalité: 10
Production: 9

U.D.O. – Steelfactory – 2018

U.D.O. – Heavy Metal – Allemagne
Steelfactory – 2018
AFM Records
8,2/10

Seizième album solo pour Udo Dirkschneider, Steelfactory garde la vitesse de croisière sur le « cruise control » n’offrant rien de mieux ni de pire que ses prédécesseurs. Udo a perdu beaucoup de membres au sein de sa formation lors des dernières années ce qui n’empêche pas le bohnomme de continuer sa route.

Steelfactory est un bon album de U.D.O. et un album ordinaire de Accept. Oui, vous avez bien lu. Bien que Udo ait fait deux années de tourné en jouant uniquement des classiques de Accept et que ce dernier ait décidé de tourner la page, il n’en demeure pas moins que la musique de U.D.O. est idnetique à celle de Accept, comme sur tous les albums précédents. Sur Steelfactory on a même droit à des photocopies de Living for Tonite et Dogs on Leads, mêmes structures, mêmes riffs même tout à la même place. Pour un chanteur qui veut mettre le passé de côté, ce n’est pas très réussi. Toujours est-il que bien que beaucoup trop long, Steelfactory comporte de bonnes pièces plus ou moins originales et de bonnes idées.

Udo réussi encore à rouler sa bosse mais ses meilleures années sont derrière lui. Il aurait intérêt à évoluer musicalement car l’ombre de Accept plane toujours sur lui.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 8
Originalité: 7,5
Production: 9

Satan – Cruel Magic – 2018

Satan – NWOBHM – Angleterre
Cruel Magic – 2018
Metal Blade
9,3/10

Rares sont les groupes qui reviennent en force après plusieurs années d’absence. Du moins qui conservent une ascension suite à un retour fracassant. Satan avait pris la sphère métallique par surprise en 2013 avec Life Sentence, troisième album paru 26 ans après Suspended Sentence par en 1987. Depuis ce retour en force, Satan continue de nous livre une qualité musicale d’album album. Atom by Atom en 2015 et maintenant Cruel Magic qui vient tout juste de paraître.

Même si Satan pourrait être qualifié de NWOBHM, le groupe œuvre dans une classe à part en étant plus sauvage et direct que les autres piliers du mouvement. Le groupe pousse encore une fois les limites de son art avec des riffs ingénieux et des duels de guitares enlevants mais aussi au niveau composition où Satan s’aventure dans des genres parfois Doom parfois Speed Metal avec de fortes tendances progressives. Brian Ross est en grande forme et livre ses paroles avec puissance et mélodies harmonieuses qui s’imbriquent parfaitement dans les riffs complexes de Steve Ramsay et Russ Tippins. La production est à l’image même du genre : Crue et directe sans artifices utilisement le plein potentiel des instruments au naturel.

Satan figure parmi mes formations favorites et avec Cruel Magic, le groupe réitère solidement sa place dans mes tops groupes Métal à vie.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9,5
Production: 9

Radiant Knife – Science Fiction – 2018

Radiant Knife – Progressive Sludge Metal – États-Unis
Science Fiction – 2018
Indépendant
9,1/10

Le progressif est là et règne en maître sur la surface de l’immense globe musical. La sphère Métallique n’y fait aucunement exception, le progressif est maintenant bien ancré dans cet univers sonore et nombreux sont les groupes à s’aventurer dans des contrées sauvages et diffici;es d’accès pour donner un nouveau souffle à la musique disjonctée et moins facile d’accès.

J’ai connu Radiant Knife avec son min album en 2017 et voici que le duo nous revient avec un album complet en 2018. Bien que solidement axé sur le Sludge, le groupe se démarque de ses pairs en nous offrant une dose massive de musique progressive issue de je ne sais où. On pousse le trip un peu plus loin sur cet album en jouant avec des textures planantes et des structures à la fois complexes et harmonieuses. Les membres du groupe n’hésitent pas à utiliser les effets et autres bidules pour agrémenter la sonorité globale ce qui rends le produit final fort intéressant et très différent de ce que l’on peut trouver dans le Sludge ordinairement.

Bref, Science Fiction sonne exactement comme son titre : Spatial, flyé et merveilleusement agréable pour les oreilles. A écouter sans réserves avec un bon système de son.

Composition: 9,5
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Voices – Frightened – 2018

Voices – Progressive Black/Death Metal – Angleterre
Frightened – 2018
Candlelight
9,5/10

Depuis que j’ai découvert Akercocke, je m’intéresse de pr`s aux projets connexes des membres du groupe. Ainsi en 2018 j’ai découvert deux superbes formations dont les membres sont issus de Akercocke. Il y a quelques semaines je découvrait The Antichrist Imperium et maintenant Voices.

Voices s’apparente beaucoup à son grand frère Akercocke avec ses textures flyées et disjontées et les styles variés qui se mélangent en un tout homnogène. Beaucoup d’influences Black et Death Métal avec de fortes doses progressives mais aussi grandement influencé par des sonorités Post-Punk. On peut même entendre des accords dissonants dans la plus pure tradition de Voïvod et des structures à la King Crimson tout au long de l’album. Le niveau de composition et d’exécution est très élevé, le talent des membres du groupe est indéniable. Bien sûr il faut aimer la versatilité et s’éloigner des standards pour être en mesure d’apprécier Frightened car ce n’est pas à la portée du Métalleux confortable dans son Thrash ou son Death qui demeure entre des balises prédéfinies.

Frightened est un album à écouter reposé et en étant concentré sur cequi se passe entre nos deux oreilles. Un peu difficile d’accès pour le néophyte mais tout amateur de bon prog un peu capoté se doit de jeter une oreille à ce superbe album brillamment composé.

Composition: 10
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Originalité: 9,5
Production: 9

The Konsortium – Rogaland – 2018

The Konsortium – Thrash / Black Metal – Norvège
Rogaland – 2018
Agonia Records
8,6/10

Deuxième album pour la formation Norvégienne The Konsortium qui compte dans ses rangs Teloch de Mayhem. Pas de réelle surprise sur Rogaland, The Konsortium continue là où il nous avait laissé avec l’album éponyme paru en 2011.

Rogaland perpétue la tradition Black Metal Norvégienne en incorporant des éléments un peu plus techniques à la limite du progressif. C’est à grands coups de riffs déchirants et de vocaux torturés que The Konsortium nous livre sa musique décapante et mordante. La production est à la hauteur des attentes mais un petit point négatif vient assombrir les pièces de l’album. Chaque pièce se termine par un « outro » de vent et de pluie ce qui vient littéralement casser la cadence et nous faire perdre le fil de pièce en pièce. Mais ceci n’enlève rien à la qualité de celles-ci et comme sur le précédent album, nous avons droit à des envolée de vocaux dérangés et des éléments un peu tordus au fil des pièces.

Rogaland est un très bon de Black Metal qui sort des sentiers battus qui plaira aux amateurs de noirceur et de folie musicale énergique.
Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 8,5

The Antichrist Imperium – Volume II-Every Tongue Shall Praise Satan – 2018

The Antichrist Imperium – Progressive Black/Death Metal – Angleterre
Volume II – Every Tongue Shall Praise Satan – 2018
Apocalypse Witchcraft Recordings
9,1/10

Prenez des membres et ex membres de Akercocke et de Voices et formez une nouvelle entité plus que disjonctée. Vous obtiendrez The Antichrist Imperium qui nous offre son deuxième album cette année. À quoi allons nous nous attendre avec ces musiciens de haut calibre? À une pure défonce auditive, rien de moins.

Évidemment, The Antichrist Imperium entre dans la lignée des groupes mentionnés plus, donc avec beaucoup de technicité et de mélanges musicaux. Beaucoup de sonorités Death et Black Metal mais aussi une énorme dose progressive de la nouvelle école, cette mouvance Métallique engendrés par des artitstes comme Devin Townsend ou Ihsahn où l’on repousse les limites de possible. The Antichrist Imperium repousse ces limites et jouent avec les contrastes tant au niveau vocal qu’instrumental. On passe de ultra agressif et bruyant à angoissant et planant. Le tout bien ancré sur des riffs complexes et plus qu’hallucinants. Avec une rythmique réglée comme une horloge suisse et une production cristalline et large, ce nouvel album du groupe Anglais nous en met plein les oreilles.

Les amateurs du genre vont se délecter avec Volume II – Every Tongue Shall Praise Satan. Ici on a droit à un album qui s’adresse à l’amateur de musique dans le vrai sens du terme. Le trippeux de métal conventionnel risque de s’y perdre un peu.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Ribspreader – The Van Murders – Part 2 – 2018

Ribspreader – Death Metal – Suède
The Van Murders – Part 2 – 2018
Xtreem Music
8,5/10

Ribspreader est de retour avec son septième album depuis sa fondation en 2003. Dans la plus pure tradition du Swedish Death Metal, The Van Murders – Part 2 garde Ribspreader sur les rails et ne dvie aucunement de sa route.

Comme sur les précédents albums, la Boss HM-2 est en avant plan et bien présente sur les riffs gras et juteux proposés par le groupe. Neuf courtes pièces qui frappent dur sur un peu moins de trente minutes de pure défonce pour les tympans. Bein sûr, Ribspreader ne ré-invente pas le genre mais le but n’est pas là. Le groupe joue un Death Suédois dans la plus pure tradition, ça décape, c’est droit et ça fesse.

Un nouvel album qui plaira aux fans de la première heure. Grimpez le volume et savourez.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8,5
Originalité: 8
Production: 9

Iron Void – Excalibur – 2018

Iron Void – Doom Metal – Angleterre
Excalibur – 2018
Shadow Kingdom Records
8,9/10

Avec un titre d’album comme Excalibur, il est clair que l’on s’attends à quelque chose de épique. Surtout lorsque le groupe qui a pondu un album ayant ce titre joue dans un style de Doom justement épique. Ajoutons à cela la provenance d,Angleterre et nous avons le mix parfait pour une épopée médiévale en bonne et due forme.

Et bien, ma première rencontre avec le trio Iron Void en est une de taille! Excalibur est un album concept qui relate la légende Arthurienne avec tout ce qui vient avec, y compris l’intro de l’album avec l’incantation du souffle du Dragon. Tout y passe, l’ascension d’Arthur, la rencontre avec Lancelot, l’idylle entre celui-ci et Guenièvre, la quête du Graal, la mort d’Arthur et Avalon. Le tout bien assis sur un Doom puissant avec des riffs dignes de ce nom. Les amateurs de Doom traditionnel y trouveront leur compte sur les neuf pièces de l’album qui sont brillamment composées et majestueusement exécutées. La production est très bonne et rends justice au côté épique du groupe. On mise également sur les voix en harmonies qui sont fort bien placées donnant un peu de chevaleresque au tout.

Iron Void a réussi à nous raconter la légende d’Arthur avec brio. Je vais évidement reculer dans la discographie du groupe, c’est en plein mon genre de groupe qui vient me chercher directement.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 8,5

Brimstone Coven – What Was and What Shall Be – 2018

Brimstone Coven – Occult Rock – États-Unis
What Was and What Shall Be – 2018
Indépendant
8,4/10

La formation Américaine Brimstone Coven nous présente son troisième album, cette fois de façon indépendante contrairement aux deux précédents albums qui étaient parus sous l’étiquette Metal Blade. What Was and What Shall Be est la continuité logique de Black Magic et le groupe pousse un peu plus loin son rock occulte en y ajoutant plus de puissance.

Les fans de la première heure ne seront pas déroutés par ce nouvel album, Brimstone Coven conserve sa vitesse de croisière et nous transporte une fois de plus vers des sonorités issues du passé, direcement aux origines du Hard Rock pur et dur. Le côté occulte est toujours tout aussi présent avec des titres comme Lucifer Rising, The Red Witch ou Burn Again. Musicalement c’est bien ficelé avec des riffs dignes de ce nom rappelant les Black Sabbath, Pentagram ou Coven tout au long des huit pièces de l’album. La production est impeccable, bien que le son des années 70 soit bien présent, une touche très moderne fait tout de même le poids dans cette masse sonore lourde et puissante.

What Was and What Shall Be est un excellent album digne des grands groupes originels qui plaira aux amateurs de vrai Hard Rock Occulte.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 9

Lord Vigo – Six Must Die – 2018

Lord Vigo – Epic Doom Metal – Allemagne
Six Must Die – 2018
No Remorse Records
7,6/10

Lord Vigo laisse où il avait laissé avec son premier album, Blackborne Souls. Sur ce duexième album, on retrouve la même sonorité est les mêmes structures que sur le premier, avec une petite touche un peu plus progressive rendant les pièces un peu plus complexes.

Le groupe maîtrise ses instruments avec un degré de jeu assez élevé et le niveau de composition est assez appréciable comme sur le premier album. Musicalement toujours à la hauteur avec de très bonnes pièces bien ficelées et solides et d’excellentes idées en général. Mais, encore une fois, le groupe aurait intérêt à revoir ses parties vocales qui démolissent tout le travail accompli au niveau musical. Le chanteur a une bonne voix puissante mais est incapable de placer ses mélodies vocales ce qui donne une impression qu’il fausse sans arrêt. C’est malheureusement désagréable pour les oreilles et ça finit par taper sur les nerfs assez rapidement. La production est très bonne, on ressent l’essence du Doom pur et dur, le tout est solide et bien exécuté.

Il est dommage que les parties vocales viennent gâcher de si bonnes pièces, en espérant que le groupe se ravisera pour le prochain album car pour ma part, Lord Vigo a deux prises à son actif…

Composition: 8
Exécution: 7
Ambiance: 7,5
Originalité: 7
Production: 8,5

Jungle Rot – Jungle Rot – 2018

Jungle Rot – Death Metal – États-Unis
Jungle Rot – 2018
Victory
6,9/10

Jungle Rot roule sa bosse depuis près de vingt-cinq ans et est demeuré sous les radars durant toute sa carrière. Certes, la formation a commencé à être connue ici en 2009 avec What Horror Awaits et l’intérêt envers le groupe a explosé en 2011 avec Kill on Command. L’histoire entre Jungle Rot et le Québec en est une solide, le groupe compte un assez large bassin d’amateurs dans notre belle province.

Cette année, le groupe Américain nous offre son neuvième album tout simplement intitulé Jungle Rot. Bien que le groupe soit des plus solides en étant très à l’aise dans ce qu’il fait, il n’en demeure pas moins que Jungle Rot nous sert son neuvième album qui est identique au précédent, à l’autre d’avant et ainsi de suite jusqu’au premier. La production est impeccable, le jeu des musiciens aussi, ce neuvième album est très solide mais sans aucune saveur nouvelle. On nous ressert la même recette avec les mêmes riffs et le même son pour une neuvième fois. Tellement pareil que ce qui a été fait par le passé que je serais incapable de nommer une pièce du groupe en l’entendant ni même de savoir de quel album elle provient. Certes, on a droit à un petit supplément avec Schmier à la voix sur la pièce Fearmonger mais ceci ne suffit pas à faire de cet album une révélation.

Ceux qui ne connaissent pas trop le groupe ou qui aiment leur Death Metal confortable et réchauffé se retrouveront sans nul doute sur cet album. Pour ma part, c’est malheureux de dire que ce nouvel album en est un parmi tant d’autres, sans surprises ni réel éclat. Jungle Rot a toujours été un groupe de deuxième ou troisième zone et le demeurera encore cette année.

Composition: 7
Exécution: 8,5
Ambiance: 5
Originalité: 5
Production: 9

Immortal – Northern Chaos Gods – 2018

Immortal – Black Metal – Norvège
Northern Chaos Gods – 2018
Nuclear Blast
9,1/10

Maintenant que la saga entourant les membres de Immortal est terminée, on peut passer aux choses sérieuses. Abbath est parti en grandes pompes poursuivre sa carrière solo en omettant de sécuriser le nom Immortal. Demonaz est de retour à la guitare et maintenant devenu la voix derrière Immortal. Qui n’avait pas de doutes face à un nouvel album de Immortal, sans Abbath de surcroît?

Et bien, ce neuvième album qui sort neuf ans après All Shall Fall, dernière parution du groupe, est un coup de pied à la gueule des septiques. Il se peut même que le maillon faible de Immortal était justement Abbath car le groupe revient à ses origines avec fracas sur Northern Chaos Gods. Le retour de Demonaz à la guitare donne un nouveau souffle au groupe avec des riffs étourdissants et des compositions bien ficelées marquant ainsi un retour triomphal de Immortal. Peter Tagtgren est le maître d’œuvre derrière la production de l’album et y joue même la basse et sa réputation n’étant plus à faire, cette production est monstrueuse, ça sonne merveilleusement bien mettant en valeur les arrangements et les structures. Le duo a travaillé fort pour concocter 8 excellentes pièces qui donnent un nouveau départ à Immortal.

Préparez-vous car la tempête Immortal vient à nouveau de s’abattre sur les ruines de l’ancienne mouture en se mettant en place pour une nouvelle ère.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Lucifer – Lucifer II – 2018

Lucifer – Stoner/Doom Metal – Internationnal
Lucifer II – 2018
Century Media
9,2/10

Johanna Sadonis est de retour avec un deuxième album de Lucifer. Lucifer II marque un tout nouvel alignement et ce changement de musiciens marque également un changement dans le son du projet. Alors que Gaz Jennings apportait un son plus Doom avec des influences du NWOBHM, Nicke Andersson joue quant à lui la carte du Hard Rock pur et dur dans la veine de grosses pointures telles Uriah Heep.

Donc, Lucifer II repousse encore plus loin les limites du Rock pur en reculant encore plus loin dans le temps, s’offrant même une très bonne reprise de Dancing with Mr D. des Stones. Certes, le son de Lucifer a changé mais il n’en demeure pas moins que ça frappe et que c’est très pur, à l’image des grands groupes des années 70 comme Fleetwood Mac, Heart ou encore Deep Purple. En tout, neuf pi`ces qui ravivent des temps où le Rock prédominait et occupait tout la place,. Neuf pièces incisives avec des riffs imaginatifs et puissants. La voix chaude de Sadonis prends un nouveau tournant et est un bon mélange de Jex Thoth et Stevie Nicks, la puissance et la justesse sont au rendez-vous et le tout sonne à merveille.

Que dire de plus? Que Lucifer fera encore jaser avec son deuxième album et que tout amateur de bon Hard Rock des belles années se doit d’explorer ce petit bijou sonore.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Orange Goblin – The Wolf Bites Back – 2018

Orange Goblin – Stoner Metal – Angleterre
The Wolf Bites Back – 2018
Candlelight
8,8/10

Orange Goblin est de retour avec son neuvième album, The Wolf Bites Back. Et oui, le loup mords et avec force. La carrière de Orange Goblin dure depuis plus de deux décennies et cette carrière a toujours été constante d’album en album.

Nous retrouvons donc le Orange Goblin qui a fait ses preuves et le groupe nous sert un autre album rempli de riffs caustiques et incisifs qui s’étendent sur dix pièces adroitement bien structurées. Ce nouvel album ne contient aucun remplissage et les quarante et quelques minutes passent assez rapidement, nous n’avons pas le temps d’avoir un bâillement ou de s’ennuyer. Du beau travail de pros avec une production solide et des compositions parfaites qui nous tient sur le qui vive tout au long de l’album. Bien sûr, il faut aimer les guitares sales au son des amplis Orange et la basse fuzz et il faut aimer retourner dans le temps avec les sonorités des années 70 à la Black Sabbath ou Pentagram. Les amateurs seront conquis par cet album qui restera gravé dans l’histoire de ce style musical lourd et grinçant.

The Wolf Bites Back est une très belle réussite et très riche en sonorités acérées. Un album qui se retrouvera dans les tops 2018 à coup sûr.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Sear Bliss – Letters from the Edge – 2018

Sear Bliss – Atmospheric Black Metal – Hongrie
Letters from the Edge – 2018
Hammerheart
8,8/10

Enfin! Sear Bliss nous reviens avec un nouvel album six ans et demi après la sortie de Eternal Recurrence avec lequel j’avais connu la formation Hongroise. L’attente aura finalement valu la peine car Sear Bliss nous offre une bombe musicale d’une noirceur profonde.

La particularité de Sear Bliss est au niveau instrumentation. Outre les éternelles guitares, basse, batterie et même claviers, la formation compte dans ses rangs un tromboniste à temps plein ce qui apporte une dimension majestueuse aux pièces froides et atmosphériques générées par le quintette. Niveau composition, le groupe livre un Black Metal assez vaporeux teinté de sonorités progrssives et très mélodiques avec des arrangements intelligents et fort bien réussis. La production manque un peu de tonus sur cet album mais tout est bien dosé, chaque instrument est à sa place et n’empiète pas sur les autres. Les ambiances glaciales font partie de la sonorité générale du groupe nous faisant voyager dans notre subconscient tout au long de l’album

Ce huitième album de Sear Bliss est une très belle réussite et plaira à coup sûr aux amateurs de musique planante et bien structurée. Un voyage intersidéral sans compromis.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 9
Production: 8,5

Spiral Skies – Blues for a Dying Planet – 2018

Spiral Skies – Psychedelic Doom Metal/Rock – Suède
Blues for a Dying Planet – 2018
Art of Propaganda
8,9/10

La Suède est musicalement fort prolifique, surtout dans le créneau du rock issu des années 70. Le nouveau venu de cette mouvance musicale est Spiral Skies qui est magnifiquement mené par Frida (les femmes étant maintenant passées maîtres dans ce domaine dominé par le genre masculin) qui perpétue la lancée des Alia O’Brien, Rosalie Cunningham, Jamie Myers et Grace Slick.

Avec des compositions épiques dont le fond sonore est directement issu des groupes occultes des années 70, Spiral Skies agrémente ses pièces en ajoutant un peu de piquant provenant du Heavy Metal et du Hard Rock ce qui ajoute du tonus au son global du groupe. En tout huit superbes pièces et une intro pour un peu plus de trente-huit minutes de pur bonheur dans les oreilles. La production est impeccable nous faisant ressentir l’essence des années glorieuses du vrai rock tout en nous donnat de la modernité bien dosée. Les fans de Blood Ceremony, Purson et même Earth Electric se délecterons de ce premier album riche en sons et en riffs grandioses.

Je recommande fortement Spiral Skies, non seulement aux amateurs de véritable Rock comme dans le bon vieux temps amis aussi à ceux qui veulent élargir leurs horizons et revisiter l’histoire musicale avec un élément plus moderne.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 8,5
Production: 9

ASG – Survive Sunrise – 2018

ASG – Stoner Metal/Progressive Rock- États-Unis
Survive Sunrise – 2018
Relapse
8,2/10

Survive Sunrise, sixième a;bum du groupe Américain ASG, est ma premiere incursion dans la musique de ce quatuor de la Caroline du Nord. Bien que relativement difficile à classer, la musique de ASG est à cheval entre le Stoner et le Metal Alternatif des années 90 avec une bonne dose progressive.

Malgré le fait que Survive Sunrise ne réinvente aucunement la roue, il n’en demeure pas moins que ASG tire bien son épingle du jeu en offrant de bonnes pièces bien ficelées et tout de même fort bien composées. Les douze pièces de l’album contiennent de très bonnes idées et de très bons riffs appuyés par une rythmique solide et percutante. J’ai eu un peu de difficulté avec les vocaux fluets qui sont un peu trop dominants qui peuvent rappeler Queens of the Stone Age et certains groupes à cheval entre le Punk Rock et le Hardcore au tournant des années 2000. On peut par contre aisément faire fi de cet aspect si on se concentre sur la musique en elle-même. Suffisamment puissant pour attirer l’amateur de Heavy Metal et suffisamment « old school » pour plaire aux amateurs de Hard Rock et de Progressif originel.

Au final, Survive Sunrise est un bon album du genre qui ne marquera certes pas l’histoire du Rock mais qui a amplement de panache pour se tailler une bonne place dans les sorties 2018.

Composition: 8
Exécution: 8
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 9

At the Gates – To Drink from the Night Itself – 2018

At the Gates – Melodic Death Metal – Suède
To Drink from the Night Itself – 2018
Century Media
8,9/10

La formation Suédoise At the Gates, pionnière du son Gothenburg et du « Swedish Death Metal », est de retour avec son sixième album, le deuxième depuis son retour en 2010. To Drink from the Night Itself nous prouve que At the Gates est toujours maître du son qu’il a forgé et qu’il qu’il ne faut surtout pas se fier aux imitations qui sévissent depuis une quinzaine d’années dans le mouvement Metalcore.

Ce nouvel album reprends là où le groupe nous avait laissé avec At War with Reality en 2014. Même que ce nouvel album est en quelque sorte supérieur à ce dernier, At the Gates explore des facettes sonores jusqu’ici inexploitées au cours de la carrière du groupe. En tout, onze pièces et une intro pour près de quarante-cinq minutes de pur At the Gates comme le groupe sait si bien le faire. Avec une production en béton armé, des riffs mélodiques et incisifs, une rythmique rapide qui frappe fort et des ambiances tantôt feutrées, tantôt grandioses, At the Gates réaffirme sa puissance et sa notoriété déjà bien établie.

To Drink from the Night Itself, c’est du solide et c’est une merveille pour les oreilles. Les fans de la première heure n’ont qu’à prendre le train et se laisser guider pour une grand voyage musical.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 9
Production: 9

Iron Angel – Hellbound – 2018

Iron Angel – Speed/Power Metal – Allemagne
Hellbound – 2018
Mighty Music
8,6/10

Et bien, qui l’eut cru? Iron Angel est de retour en 2018 avec un troisième album trente-deux ans après la sortie de Winds of War qui avait marqué la fin du groupe en 1986. Le groupe s’était « reformé » de 1997 à 2007 mais faute de trouver des musiciens, la résignation avait finalement pris le dessus. Avec seulement Dick Schröder comme membre original, Iron Angel nous présent donc Hellbound cette année.

Et bien, c’est une très belle surprise! Iron Angel reprends là où il avait laissé en 1986 en revenant même à ses sonorités du très culte Hellish Crossfire paru en 1985, album qui avait laissé une belle marque sur le monde du Speed Metal à l’époque. Sur Hellbound, on va droit au but : Des riffs incendiaires, de la mélodie, de la puissance et du pur Métal sur dix pièces explosives très bien produites qui nous fait revenir dans des temps où le Heavy Metal était pur!

Hellbound est un excellent album de Speed Metal à l’ancienne qui plaira aux fans de la première moitié des années 80.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8
Production: 8,5

Ghost – Prequelle – 2018

Ghost – Progressive Rock/Hard Rock/Heavy Metal – Suède
Prequelle – 2018
Loma Vista
9,5/10

J’ai connu Ghost avant même la sortie officielle de Opus Eponymous vers la fin 2010. J’avais tout de suite accroché au son du groupe et mes attentes étaient grandes pour la suite. J’avais été agréablement surpris par Infestissumam qui nous amenait vers des sonorités différentes et revisitant les classiques comme The Beatles ou encore The B-52’s. Le projet s’est solidement ancré avec Meliora sur lequel le progressif prenait le dessus et sur lequel les diverses influences du fondateur prenaient place. Bien que les fans des débuts savaient qui était Papa Emeritus et savaient que Ghost était en fait un « one man band », ce n,est qu’en 2017 que l’identité de Tobias Forge a été officiellement révélée. Pas de grande surprise pour les fans de longue date si ce n,est que ceci a permis de remettre les pendules à l’heure.

Cette année, nous avons droit à du sang neuf : Le pape fait maintenant place à un Cardinal qui n’est pas de la lignée originelle. Le Cardinal Copia nous arrive avec Prequelle, le quatrième album du projet, album qui se veut plus sombre que les deux précédents albums et encore plus mature musicalement. On suit la ligne directrice commencée sur Meliora en ajoutant veaucoup plus d’éléments progressifs et issus du Classic Rock. Encore une fois, le travail de composition est incroyable et les arrangements sont de très haut calibre. Tobias Forge est décidément un génie de la composition étant en mesure de nous livrer des pièces solides et accrocheuses. L’accent a été mis sur les claviers et les sonorités plus vaporeuses et l’utilisation d’instruments naturels comme le saxophone impressionne d’avantage. Contrairement aux autres albums où les pièces étaient majoritairement chantées, sur Prequelle on retrouve deux pièces instrumentales sur les dix contenues sur l’album. Helvetesfönster en est une fort intéressante rappelant les grands du rock progressif des années 70 et sur lqauelle figure Mikael Arkefeldt à la guitare acoustique.

Ghost devrait prendre un tout autre envol cette année en devenant un des chefs de file des grands groupes qui remplissent des arénas. Prequelle est une réussite musicale sans pareil qui plaira aux amateurs de musique à l’esprit ouvert. Oubliez le Métal un instant et concentrez-vous sur le génie musical de Tobias Forge.

Composition: 10
Exécution: 10
Ambiance: 9,5
Originalité: 9
Production: 9

Age of Taurus – The Colony Slain – 2018

Age of Taurus – Doom Metal – Angleterre
The Colony Slain – 2018
Rise Above
9/10

La formation Anglaise Age of Taurus nous offre son deuxième album depuis sa formation en 2009. The Colony salin est l’album avec lequel je découvre la formation qui compte Leo Smee (ex-Cathedral) à la basse. Age of Taurus entre dans la catégorie Doom Metal pur et dur avec des soubresauts typiquement NWOBHM et certains éléments de Hard Rock bien ficelé.

Ici, on a droit à des sonorités provenant de la vieille école tant au niveau arrangements qu’au niveau production. Le niveau de composition est impressionnant, le groupe joue beaucoup avec les contrastes rythmiques et les riffs incisifs qui tranchent comme une lame de rasoir. Les pièces renferment de beaux duels de guitare et une solide basse qui vient appuyer la batterie pour ajouter de la puissance au tout. On ressent beaucoup les diverses influences provenant de piliers comme Candlemass et Satan et on peut même sentir une petite touche à la Angel Witch par moments.

The Colony Slain est un album fort réussi qui entre directement dans mes cordes. Age of Taurus incarne la pureté Métallique comme il se doit d’être livré. Franc, honnête et épique.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Candlemass – House of Doom – 2018

Candlemass – Epic Doom Metal – Suède
House of Doom – 2018
Napalm Records
8,8/10

La carrière bien replie de Candlemass se poursuit en 2018 avec un deuxième mini album depuis la sortie du dernier album complet Psalms for the Dead paru en 2012. C’est également le deuxième enregistrement sur lequel figure Mats Levén à la voix, ce dernier ayant pris la place de Robert Lowe congédié à la sortie du dernier album en 2012.

House of Doom est en fait la trame sonore d’un jeu vidéo lancé par le groupe et pour les non amateurs de jeux comme moi, House of Doom est tout simplement un mini album de Candlemass. Ce dernier est la suite directe du mini album Death thy Lover paru en 2016. Cette nouvelle parution compte quatre pièces de pur Candlemass tel qu’on le connait. Du Doom lourd et sans détour avec des riffs comme sul le groupe sait concocter. Le groupe s’aventure dans une pièce plus acoustique sur laquelle Mats Levén y va d’un type de voix un peu glauque et différent de ce qu’il peut développer habituellement, c,est un peu curieux pour Candlemass mais tout de même assez intéressant. Tout comme pour Death thy Lover, le mini album se termine par une pièce instrumentale épique et grandiose.

House of Doom nous fera patienter jusqu’à la sortie d’un nouvel album complet annoncée pour l’automne 2018. Encore une autre réussite pour Leif Edling et sa bande, du pur Doom épique et flamboyant!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Hak-ed Damm – Holocaust over Dresden – 2017

Hak-Ed Damm – Black Metal – Canada
Holocaust over Dresden – 2017
Satanath Records
8,4/10

Deuxième album pour les Québécois de Hak-Ed Damm, album qui marque l’arrivée d’un nouveau chanteur. Le Black Metal Québécois n’a plus rien à envier à quiconque et Hak-Ed Damm nous le prouve sur Holocaust over Dresden.

En partant, on constate que la production est en béton armé, rien à voir avec les productions crasseuses qui règnent sur le vaste monde du Black Metal. Ici, la puissance sonore est en avant plan et on exploite au maximum cette puissance de frappe pour valoriser les riffs et surtout la basse « fretless » qui nous offre des envolées de notes fort intéressantes. Hak-Ed Damm a construit les neuf pièces de l’album autour du thème de la deuxième guerre mondiale avec des riffs sauvages et une rythmique décapante et l’utilisation d’échantillonnages apportent une dimension d’époque qui aide à faire revivre cette période sombre de l’histoire. Malgré la sauvagerie générée par les riffs et la rythmique, le groupe est en mesure de nous livrer de belles mélodies tout au long de l’album et nous avons même droit à une instrumentale à la guitare acoustique bien ficelée.

Holocaust over Dresden est un très bon album de Black Metal pur et direct et un petit bijou Québécois. À écouter sans réseves avec un débit sonore élevé.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Originalité: 8
Production: 8,5

Aura Noir – Aura Noire – 2018

Aura Noir – Black Metal – Norvège
Aura Noire – 2018
Indie Recordings
7,9/10

Vous savez que j’aime le Black Metal quand c’est bien construit. Vous savez aussi que je décroche assez rapidement lorsque la production laisse à désirer. Que voulez-vous, j’aime ma musique bien enregistrée, qui sonne bien et qui a de la puissance. J’ai découver Aura Noir avec The Merciless en 2004, album que j’avais plus ou moins aimé mais je m’étais rattrapé avec les deux suivants et Aura Noir était tombé dans mes bonnes grâces.

Aura Noire est le sixième album du groupe et j’avais de grosses attentes face à celui-ci. Surtout que les mmebres de Aura Noir ont ou ont eu des projets connexes de très haute qualité sonore et musicale. Rune Eriksen a notamment joué avec Nader Sadek, Mayhem et Earth Electric trois formations de très haut niveau tandis que Carl-Michael Eide joue dans la formation Virus, formation que j’apprécie beaucoup. Ce nouvel album de Aura Noir contient de bonnes idées et de bons riffs mais le côté réchauffé à la Hellhammer/Celtic Frost/Darkthrone est tellement devenu une seconde nature que c’en devient presque pathétique. Ajoutons à ça une production merdique et on obtient un album très ordinaire, sans originalité et sans âme.

Dommage car les projets connexes ont pris le dessus et sont de bien meilleure qualité tant sonore que musicale. Aura Noir a manqué son coup pour ce sixième album, un autre album 2018 qui entre dans la mode des albums qui sonnent mal.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7
Production: 7,5