Krisiun – Scourged of the Enthroned – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1692
Krisiun – Scourged of the Enthroned – 2018
Brésil

Trois membres, trois frères, un trio enflammé, une tornade de pur Death Metal à la sauce Brésilienne. Son nom est Krisiun et ce nom résonne dans les hautes sphères du Death Metal mondial depuis 1990. Le groupe n’a jamais failli à la tâche ni même sorti un mauvais album et avec Scourged of the Enthroned, son dixième album, Krisiun récidivait en beauté en signant l’un de ses meilleurs albums en carrière. Riffs gras et bien acérés, rythmique puissante et compositions sans compromis, que voulez-vous de plus? Les Brésiliens prouvaient une fois de plus qu’ils étaient les maîtres incontestés du Death Metal dans leur pays et qu.ils étaient des pionniers du genre à l’échelle planétaire. Nul besoin d’en rajouter et d’en écrire encore plus, allez écouter cet album gigantesque sur le champ et laisser vous imprégner de sa toute puissance sonore!

U.D.O. – Steelfactory – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1691
U.D.O. – Steelfactory – 2018
Allemagne

Notre cher Udo roule sa bosse depuis le début des années 70 et le petit chanteur à la voix rocailleuse n’a réellement plus besoin d’être présenté. Si vous ne le connaissez pas, il est grand temps d’étudier votre histoire métallique et musicale car il est un pionnier et un élément des plus importants du vaste monde métallique. Rendu à son seizième album solo, Udo continuait à faire du meilleur Accept que son ancien comparse Wolf Hoffmann et avait toujours la fibre Heavy Metal imprégnée en lui. Sur Steelfactory U.D.O. nous en mettait une fois de plus plein les oreilles avec des riffs puissants et des compositions dignes de ses belles années au sein d’Accept mais avec une touche plus personnelle faisant briller la flamme éternelle du Heavy Metal pur et dur. U.D.O n’a jamais sorti un mauvais album et s’en est toujours tenu à son plan initial sans bifurquer de sa voie. Steelfactory est le parfait exemple de loyauté métallique et de crédibilité musicale. Allez, grimpez le son et laissez vous emporter par les mélodies de guitares et la toute puissance du Titan!

Primal Fear – Apocalypse – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1690
Primal Fear – Apocalypse – 2018
Allemagne

Bien que Primal Fear soit catalogué dans la famille du Power Metal, sa sonorité légendaire puise ses origines dans le Heavy Metal pur et dur, notamment dans des groupes comme Judas Priest et Accept ainsi que dans le bon vieux Speed Metal à la Grave Digger ou encore Helloween. Rendu à son douzième album, le groupe Allemand était établi depuis longtemps dans le vaste métallique mondial et figurait assez haut dfans la grande liste des porte-étendards du genre. Apocalypse reprenait là où la formation avait laissé avec Rulebreaker en nous offrant une fois de plus des riffs bien aiguisés sur une rythmique puissante et rapide profondément imbriquée dans des compositions intelligentes et remarquablement bien arrangées. Avec ses compatriotes de Blind Guardian, Primal Fear incarne ce que le véritable Power Metal se doit d’être et il le rend avec brio sans tomber dans les textures rose bonbon et les vocaux de castrats. Un excellent album de pureté métallique comme dans le bon vieux temps des groupes originels à écouter avec un bon niveau de décibels!

Skeletonwitch – Devouring the Radiant Light – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1689
Skeletonwitch – Devouring the Radiant Light – 2018
États-Unis

Près de cinq années s’étaient écoulées entres le cinquième et sixième album de Skeletonwitch. Est-ce que la longue attente aura valu la peine? Bien évidemment! Cependant, Devouring the Radiant Light avait trouvé ses détracteurs pour une raison que je vous explique depuis le début de mon évolution métallique : Le changement. Combiné au mot évolution, ces deux termes en rebutent plusieurs qui préfèrent démurer dans leur petite zone de confort en fermant leurs œillères tout en étant peu objectifs face à l’inconnu et à l’audace. Après cinq années, Skeletonwitch avait finalement choisi d’essayer autre chose et d’ajouter de nouvelles textures à ses compositions et dans ce cas-ci, le groupe nous avait offert un album beaucoup plus sombre et plus mélancolique avec des riffs froids joués avec la même ferveur que par le passé. Le résultat fut plus qu’intéressant, on retrouvait certains éléments issus des précédents albums mais avec une touche plus stylisée et plus émotionnelle qu’un simple Thrash Metal à saveur Death Metal. Des éléments empruntés au Black Metal et au Gothic Rock avaient fait leur apparition au travers des sonorités abrasives des guitares qui s’aventuraient dans des contrées plus mélodiques et plus complexes que par le passé donnant ainsi un album à la fois plus noir mais aussi plus triste au fil des pièces. Cet album est le dernier au moment d’écrire ces lignes et ces sept années qui nous séparent de sa sortie constituent la plus longue attente pour un nouvel album dans la carrière du groupe. Ce sixième opus est différent certes mais excellent d’un bout à l’autre et possiblement le plus abouti de la discographie. À écouter à grand volume!

Jungle Rot – Jungle Rot – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1688
Jungle Rot – Jungle Rot – 2018
États-Unis

Jungle Rot est une formation Américaine qui roule sa bosse depuis le début des années 90 sans toutefois avoir réussi à monter en grade au fil de ses albums. Le groupe gravitant autour de Dave Matrise a changé de personnel et de label à maintes reprises depuis ses débuts et ce n’est qu’en 2009 que Jungle Rot a enfin pu se faire connaître grâce à des riffs gras avec beaucoup de mordant. Bien que la troupe ait choisi de se concentrer sur des compositions plutôt minimalistes, une certaine fraîcheur se dégageait de la sonorité globale, sonorité qui a fini par rattraper le groupe en l’engouffrant dans la même bouillie encore et encore. Bien que l’album éponyme comporte de solides pièces bien assises sur une production impeccable, force est de constater que Jungle Rot commençait à sonner pas mal le réchauffé sur ce dixième album. Même recette, mêmes riffs, même direction musicale. Évidement, nombreux sont les groupes qui s’en tiennent à leur formule originelle et c’est loin d’être un défaut et même si cet album éponyme est solide d’un bout à l’autre, il est fort probable que cela nuise au groupe qui reste encore et encore un groupe de troisième zone plus de trente ans après son premier album. Pour ceux qui ne connaissent pas la formation, Jungle Rot est un album de pur Death Metal percutant qui nous fait passer un bon moment mais pour les fans comme qui suivent la formation depuis plus de 20 ans, il demeure un album un peu ordinaire et sans réelle surprise, ce qui est peut-être voulu!

Obscura – Diluvium – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1687
Obscura – Diluvium – 2018
Allemagne

Technicité, vitesse, mélodies accrocheuses. Décidément, la formation Allemande Obscura aura réussi à révolutionner à sa façon le vaste monde métallique avec des albums époustouflants et étourdissants! Rendus à leur cinquième album, ces virtuoses n’avaient plus vraiment de présentations à faire si bien que Diluvium sera le dernier album du groupe sur Relapse avant qu’il ne passe chez Nuclear Blast et ainsi grimper encore plus rapidement les échelons de la scène métallique mondiale. Diluvium est considéré comme étant l’un des meilleurs albums albums de la discographie avec ses riffs incroyables et ses compositions bien ficelées où tout est à sa place sans aucune faille que ce soit au fil des pièces. On parle de très haute technicité qui pourrait être plutôt déroutante sur les instruments mais en écoutant bein comme il faut, on se rends rapidement compte que toute cette bouillie de notes se tient à merveille et forme un tout audible et divertissant! Un excellent album pour s’initier à la musique complexe à écouter très attentivement pour bein comprendre tout ce qui est offert en termes de textures et de qualité sonore.

Lucifer – Lucifer II – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1686
Lucifer – Lucifer II – 2018
International

Après le départ de Gaz Jennings et Andrew Prestridge, Johanna Sadonis s’était retrouvée seule au sein de Lucifer et la recherche de musiciens pour le deuxième album s’était avérée plus facile que prévu. Non seulement sa rencontre avec Nicke Andersson allait souder un partenariat durable pour le groupe pour la composition, il allait souder les deux musiciens dans la vie par un mariage. Pour Lucifer II, c’est Andersson qui avait pris le ro;e de principal compositeur en plus de jouer les guitares, la basse et la batterie pour ce fameux Lucifer II. Qui dit changement de compositeur dit changement de son et c’est exactement ce qui est arrivé avec Lucifer. Le premier album nous offrait un Doom Metal puissant teinté de sonorités issues de la vague NWOBHM, ces éléments furent pratiquement rayés de l’univers musical du groupe et avaient été remplacés par un Hard Rock pur et dur fortement influencé par les groupes phares des années 70 comme Fleetwood Mac, Heart et Deep Purple. Mais attention, certains éléments métalliques tel des textures Doom, étaient toujours présents dans les compositions et en bout de ligne, Lucifer II avait fait embarquer la nouvelle mouture de la formation dans la nouvelle vague du Rock Occulte initiée dans la deuxième moitié des années 2000 par les Uncle Acid, Blood Ceremony, Ghost et autres Jex Thoth. Lucifer II est un album aux compositions d’une pureté inégalée rendant ainsi hommage aux pionniers qui ont façonné le Rock plus dur qui a migré vers le Heavy Metal. Un excellent album fort influent qui a placé Lucifer dans les hautes sphères du genre.

The Residents – Doctor Dark – 2025

The Residents – Experimental Rock – États-Unis
Doctor Dark – 2025
Cherry Red Records
9,2/10

The Residents n’est pas le plus connu auprès du grand public et pour cause : La musique du groupe est excessivement expérimentale et complétement disjonctée pour une oreille peu avertie. L’anonymat des membres du groupe ajoute une large part de mystère autour du projet, mystère qui vient renforcer l’aura musical à chaque album. Fondé vers la fin des années 60 en trant que collectif artistique, The Residents en est rendu à son 45e album depuis ses débuts et c’est tout un album qui rappelle certains moments forts de la discographie.

Doctor Dark est un autre album concept de la formation Américaine et premier album sans le regretté Hardy Fox qui a avoué en 2017 être le principal compositeur du groupe. L’identité des autres membres est toujours nébuleuse à ce jour malgré une multitude de collaborateurs ayant tourné autour du projet depuis les touts débuts. Jouissant d’une excellente production, Doctor Dark nous plonge dans un univers sonore comme seul The Residents pouvait nous embarquer. On retrouve des similitudes avec les classiques Mark of the Mole, God in Three Persons et The Tunes of Two Cities sans toutefois reprendre ce qui a déjà été fait auparavant. The Residents étant très expérimental, les membres du groupe n’hésitent pas à jouer avec les sons, les claviers et autres divers instruments passés dans des effets pour une déconstruction musicale des plus déroutantes pour les oreilles non-initiées. Doctor Dark est à l’image de tous les autres albums du groupe, inaccessibles, incompréhensibles et surtout très brillants. Si vous voulez passer plus d’une heure dans un délire angoissant riche en textures et en expérimentations diverses, ce 45e album est tout à fait indiqué pour faire partir la visite qui colle et faire peur à des voisins envahissants.

Doctor Dark est une des meilleurs albums du groupe depuis les 20 dernières années, C’est riche, poignant et complétement fou! Du pur Residents comme j’ai toujours aimé et qui en fait un de mes groupes préférés tous styles confondus. Doctor Dark se retrouvera très haut dans ma liste des tops 2025 à coup sûr!

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 9,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Immortal – Northern Chaos Gods – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1685
Immortal – Northern Chaos Gods – 2018
Norvège

Si le nom Immortal ne vous dit rien, il est probable que vous ne soyez pas un amateur de Black Metal ou que vous soyez relativement nouveau dans la grande sphère métallique. Immortal est un des pionniers du Black Metal Scandinave qui a largement contribué à faire évoluer le genre à l’échelle planétaire avec des albums corrosifs et ultra rapides comme Battles in the North et Blizzard Beasts. Le groupe Norvégien a toujours livré de solides albums au fil de sa carrière et malgré les intempéries des quinze dernières années, le projet est toujours tout aussi crédible et important qu’à ses débuts. Northern Chaos Gods, neuvième de la discographie, est le tout premier album sans Abbath qui avait qui a quitté de manière très abrupte en 2015 sous des tensions virulentes et des désaccords avec Demonaz et Horgh. À la surprise générale, ce premier album entièrement composé par Demonaz fut tout un succès qui avait reçu un accueil favorable de la part des fans. On y retrouve Immortal sous un jour meilleur avec des riffs bien aiguisés et une rythmique qui cogne dur. Peter Tagtgren est un invité spécial à la basse en plus d’avoir produit et mixé l’album qui jouit d’une production impeccable. Une dispute sur les droits du nom a conduit Demonaz à défendre ses droits en cours face à Horgh qui revendiquait lui aussi ces droits. Horgh perdra son procès et sera renvoyé du projet laissant Demonaz seul aux commandes, ce qui s’est finalement avéré une très bonne chose en soi. Un excellent album de pur Black Metal malsain à se mettre dans les oreilles et qui prouve que le nom Immortal est là pour rester et résister au froid intense.

The Antichrist Imperium – Volume II: Every Tongue Shall Praise Satan – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1684
The Antichrist Imperium – Volume II: Every Tongue Shall Praise Satan – 2018
Angleterre

Le Black Metal a bien évolué depuis ses premiers soubresauts vers la fin des années 80. Souvent traitée comme étant une musique très agressive et surtout minimaliste, le genre a, au fil des décennies, migré vers une musique nichée beaucoup plus technique et éclatée notamment grâce à des groupes comme Enslaved ou Borknagar. Du côté Anglais, des formations comme Anaal Nathrakh, Akercocke, Voices et The Antichrist Imperium avaient poussé l’évolution plus loin en intégrant non seulement beaucoup de technicité mais aussi plusieurs éléments hors métal avec des idées provenant du Progressif pur et dur en incorporant plus d’émotions et de sensibilité au travers la masse froide et sombre des sonorités Black Metal. The Antichrist Imperium avec David Gray et Sam Loynes avait, avec son deuxième album, exploré des avenues provenant de diverses sources musicales en misant sur les changements drastiques d’atmosphères dans une même pièce, passant du pur chaos sonore ultra technique à la douceur planante et vaporeuse, le tout bien assis sur les thèmes de l’occulte et du Satanisme avoué. Comme pour son prédécesseur, Volume II: Every Tongue Shall Praise Satan offrait une production impeccable et des riffs incroyables avec des arrangements à couper le souffle donnant ainsi un album parfait composé par des génies. À écouter sans réserve si vous aimez les mélanges de styles, les textures hors normes et une musique puissante et disjonctée!

Marduk – Viktoria – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1683
Marduk – Viktoria – 2018
Suède

Tout amateur de Balck Metal se doit de connaître Marduk. La formation Suédoise est l’une des pionnières du mouvement Black Metal Scandinave qui a dès ses débuts insufflé une musique extrême très noire et chaotique sur fond de Satanisme, d’anti-Chrétienté de blasphème et de guerre. Un beau mélange de pur mal, d’angoisse et de grande irrévérence. Marduk n’a jamais vraiment sorti un mauvais album et a toujours fait fi de se que pensaient les amateurs et le monde en général en faisant carrément ce que ses membres veulent, sans compromis d’aucune sorte. Viktoria, quatorzième album de la discographie, nous le prouvait avec brio sous couvert de riffs bien aiguisés, de rythmique ultra rapide bien imbriqués dans une production agressive et légèrement floue pour apporter une ambiance glauque et malsaine. Marduk, c’est Marduk et Viktoria est une réelle victoire sur toute la ligne! À écouter les yeux fermés en se laissant bercer par ce flot de noirceur absolue!

Ribspreader – The Van Murders part II – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1682
Ribspreader – The Van Murders part II – 2018
Suède

Rogga Johansson n’est pas un nom qu’on entend souvent de la bouche des métalleux. Pourtant, le musicien Suédois est un compositeur ultra prolifique jouant et ayant joué dans une multitude de groupes et de projets depuis le début des années 90 faisant du bonhomme l’un des pionniers du fameux Death Metal Suédois. Ribspreader est l’un de ces nombreux projets et rendue à son septième album, la formation n’avait plus vraiment de se présenter. Si vous recherchez un Death Metal pur et dur avec des riffs engraissés à la Boss HM-2 avec une rythmique lourde et puissante, Ribspreader est tout à fait indiqué pour passer un très bon moment à vous déboucher les tympans. The Van Murders part II poursuit ce que le groupe a initié avec son premier album avec des pièces crues et directes sans fla-flas ou de quelconque artifice pour épater la galerie. Juste des riffs minimalistes bien juteux et un bon coup de pelle en pleine face. Que voulez-vous de plus?

Nervosa – Downfall of Mankind – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1681
Nervosa – Downfall of Mankind – 2018
Brésil

Les femmes prennent de plus en plus leur place dans le vaste monde métallique dominé par les hommes et c’est tant mieux. De plus en plus de groupes entièrement féminins voient le jour et réussissent à se tailler une place dans de plus hautes sphères de la reconnaissance. La formation Nervosa a rapidement grimpé les échelons, non sans heurts, en nous offrant un Thrash/Death Metal bien musclé et bien ficelé influencé par des pionniers comme Destruction, Sepultura ou Kreator. Son troisième album, Downfall of Mankind, nous apportait un certain vent de fraîcheur avec des riffs qui égratignent bien implantés dans de solides compositions dignes des plus grands du genre. Cet album marquera également la fin du partenariat avec Fernanda Lira et Luana Dametto qui iront former Crypta en laissant Prika Amaral seule aux commandes du groupe. Il est possible qu’un ego démesuré soit à l’origine de cette séparation et de nombreux changements d’alignement surviendront après cet album. Downfall of Mankind est un album à écouter avec du volume et un une bonne source sonore pour en apprécier toutes les subtilités. Dans ta face comme on dit!

Ghost – Prequelle – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1680
Ghost – Prequelle – 2018
Suède

Ghost. Autant le projet peut être aimé et adulé par des milliers de fans autant il peut susciter une certaine haine maladive qui s’intensifie d’album en album, les membres allant même à se faire traiter de poseurs et de pas métal. Pourtant, le principal intéressé, Tobias Forge, est loin d’être un poseur pour avoir joué avec des groupes de Death Metal et étant un grand fan de Speed et de Black Metal des années 80 et 90. Au niveau composition, Forge est indéniablement un génie qui sait capter l’attention avec des riffs solides et des arrangements à couper le souffle. On dit souvent que Ghost n’est pas « métal » et même si c’est en partie véridique et que la sonorité générale dégage des airs de Hard Rock des années 70 et des éléments disons plus « pop », il y a toujours cette trace indélébile métallique qui subsiste au fil des albums et des pièces et le quatrième album, Prequelle, nous montrait toutes ces facettes avec des hymnes accrocheurs, des riffs musclés, des « growls » ici et là et une production puissante et fluide. Est-ce que Ghost a déjà fait un mauvais album? Jamais. Est-ce que le projet a changé et évolué au fil de la discographie? Bien sûr, comme tout artiste désireux de ne pas stagner et de découvrir de nouvelles avenues musicales. Prequelle est un autre excellent album de la part de Tobias Forge et qu’on le veuille ou non, il faut se rendre à l’évidence que Ghost devient de plus en plus « gros » et réussi à aller chercher un public plus vaste tout en continuant son délire humoristique Satanique!

Avatarium – Between You, God, The Devil and The Dead – 2025

Avatarium – Doom Metal / Rock – Suède
Between You, God, The Devil and The Dead – 2025
AFM Records
8,9/10

Avatarium a su se démarquer comme étant un chefg de file du Doom Metal moderne dès son premier album paru en 2013, et même si Leif Edling ne fait plus partie du groupe depuis déjà un bon moment, Avatarium continue son évolution musicale comme un grand sans l’aide du Doomfather.

Sur ce sixième album, Avatarium fait un léger retour dans son passé en nous offrant des éléments de ses débuts mais tout en continuant d’incorporer beaucoup d’éléments plus Rock à son Doom originel et en gardant le cap vers le futur en nous donnant de nouvelles textures et d’excellentes idées. Il ne faut toutefois pas se leurrer, le Avatarium sans Edling est fort différent, plus émotionnel et surtout plus léger au niveau des compositions et il est fort possible que le couple Smith/Jidell soit au cœur même de ce changement de direction en y ajoutant beaucoup plus leur touche personnelle que par le passé. Plus emotif ne veut pas nécessairement dire mauvais ou redondant, au contriare, les compositions ont maturé depuis le temps, on y a joute des subtilités issues du Hard Rock des années 70 et plus de guitares acoustiques et du piano ici et là pour donner un effet plus organique aux pièces. La production est une fois de plus très solide et rends justice aux arrangements tout au long de l’album. Pour ceux et celles qui s’attendent à du vieux Avatarium avec ses éléments à la Candlemass, il y a toujours ce soubresaut Doom dans la musique du groupe mais on est loin du pur Doom fracassant des débuts du groupe, ce qui n’est pas un défaut en soi.

Between You, God, The Devil and The Dead est un très bon album de la part des Suédois. Certes, pas le meilleur de la discographie mais suffisamment bon pour faire partie dans les tops 2025 et définitivement à conseiller aux amateurs de pur Rock à saveur Doom Metal.

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 9
Production : 9
Appréciation Générale : 8,5

Uada – Cult of a Dying Sun – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1679
Uada – Cult of a Dying Sun – 2018
États-Unis

Il y a de ces formations qui, malgré peu de moyens, finissent par rapidement se tailler une place enviable au sommet d’un genre avec des compositions solides et des riffs bien ficelés. La formation Américaine Uada est devenue une figure emblématique du Black Metal mélodique en l’espace de deux albums seulement et comme son deuxième album en fait foi, a su s’imposer comme grand influenceur moderne pour la musique sombre et décapante. Cult of a Dying Sun nous propose des textures noires sur fond de riffs mélodiques et accrocheurs avec sue rythmique dévastatrice et une production claire et fluide loin des productions Black Metal lo-fi qui ont fait la renommée du genre depuis ses débuts. Ici on mise sur la précision et le vers d’oreille instantané pour offrir un album mémorable. Un très bon album rempli de tristesse qui nous fait passer un très bon moment de puissance musicale.

At the Gates – To Drink from the Night Itself – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1678
At the Gates – To Drink from the Night Itself – 2018
Suède

Y a-t-il encore des Métalleux qui ne connaissent pas encore At the Gates? Si c’est votre cas, je vous invite fortement à visiter la discographie de cette légende du Death Metal Suédois car vous passez à côté de quelque chose de très important pour la grande évolution métallique. Non seulement At the Gates est un des instigateurs du famuex son de Gothenburg, il a aussi influencé plusieurs groupes qui officienront dans le monde du Metalcore. To Drink from the Night Itself est le sixième album de la discographie et deuxième depuis le grand retour du groupe en 2010. Cet album suit exactement la même route empruntée par les membres du groupe depuis leur premier album, donc ici aucube surprise ou changement majeur, on s’en tient aux sonorités originelles et c’est parfait comme ça. Nul besoin de réinventer ce que l’on a contribué à inventer et mettre en place, il suffit de bien le faire et de demeurer crédible. To Drink from the Night Itself illustre à merveille cet énoncé et prouve que les membres de groupe sont toujours les pionniers qu.il sont depuis le début des années 90.

Thy Catafalque – Geometria – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1677
Thy Catafalque – Geometria – 2018
Hongrie

Plus un artiste s’éloigne des standards établis, plus il risque de demeurer un parfait inconnu pour la majorité, même pour les métalleux. Et comme je me plais à le dire, moins connu ne veut pas dire moins bon, au contraire. Tamás Kátai, le cerveau et seul membre du projet Thy Catafalque est un de ces illustres méconnus qui au fil du temps ont grandement donné à la musique et ont en quelque sorte influencé le cours de l’histoire métallique avec des compositions avant-gardiste et possiblement plus difficiles d’accès. Geometria, huitième album de la discographie, offrait une fois de plus des éléments disparates et hétéroclites formant un tout très loin de ce que le métalleux s’attend d’écouter. En mélangeant des textures issues du Folk, du Jazz, du Progressif et du Black Metal, Geometria est un album rempli de sonorités tantôt vaporeuses et très souvent très agressives avec des claviers à outrance et des guitares lourdes bien ancrées dans une rythmique très mécanique et réglée au quart de tour. Bien sûr, pour être en mesure d’assimiler ce qui se passe au travers des 56 minutes de cet album, il faut avoir un esprit muscla très ouvert et être prêt à découvrir des sonorités qui nous sortent de notre de confort. Si vous ne connaissez pas encore Thy catafalque et que vous voulez explorer un univers musical éclaté et hors normes, Geometria est tout à fait indiqué pour vous faire passer une heure de pur bonheur dans vos oreilles. Un incontournable de la musique expérimentale et avant-gardiste.

Lik – Carnage – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1676
Lik – Carnage – 2018
Suède

Je l’ai mentionné à maintes reprises depuis les quatre dernières années, il n’est pas nécessaire d’être ultra connu pour influencer le cours de l’histoire métallique, même que dans plusieurs cas les plus connus ont été influencés par de plus petits groupes pour se rendre là où ils sont rendus. Le Death Metal Suédois est un des genres qui ont littéralement changé le cours de l’évolution métallique avec sa sonorité distincte et bien que la formation Lik soit relativement assez jeune et très peu connue, ses membres quant à eux ne sont plus si jeunes et sont des pionniers du genre. Comportant des membres et ex-membres de Katatonia, Bloodbath, Repugnant et Grave, Lik est ce genre de formation qui passe inaperçue mais qui a une certaine influence sur le vaste monde métallique. Avec son deuxième album, les Suédois ne réinventaient pas vraiment le Death Metal mais lui rendaient justice avec des riffs gras et très caustiques avec une rythmique lourde et percutante, le tout bien ancrés dans des compositions enlevantes et dignes du fameux son réalisé à grand coups de Boss HM-2. Un excellent album de pureté métallique qu’Il nous faut connaître au plus vite!

Iron Angel – Hellbound – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1675
Iron Angel – Hellbound – 2018
Allemagne

Il y a de ces formations qui, l’espace d’un instant, deviennent des légendes avec un album. Iron Angel est l’une de ces légendes qui sont instantanément devenues culte après un premier album explosif, dans ce cas-ci le désormais célèbre Hellish Crossfire. Près un deuxième album plustôt moyen, Iron Angel s’était dissout pour revenir entre 1997 et 2007 pour retomber dans l’ombre jusqu’en 2015 alors que Dirk Schröder avait ressuscité le groupe avec de nouveaux membres afin de nous offrir un troisième album en 2018. Hellbound reprenait exactement comme s’il était la suite de Hellish Crossfire avec un Speed Metal pur et dur comme dans le temps et des riffs mordants et des pièces rapides bien imprégnées du fameux « swirl logo » bien connu des vieux bonhommes comme moi et des plus jeunes se souciant de la belle histoire métallique. Un super album digne de la belle époque qui fait un doigt d’honneur aux productions modernes et un incontournable du pur Speed Metal comme il se jouait à l’origine. Grimpez le volume et laissez vous brasser la touffe, pour ceux qui en ont encore une, bien sûr!

Ihsahn – Àmr – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1674
Ihsahn – Àmr – 2018
Norvège

Ceux qui souhaitent encore qu’Ihsahn refasse de la musique comme dans le temps d’Emperor devront fort probablement en faire leur deuil car ça ne risque pas d’arriver de sitôt même si Emperor est actif pour faire des spectacles ici et là. Ihsahn a vieilli, maturé et évolué musicalement depuis ses débuts en tant que pionnier du Black Metal et bien que des traces de ses origines subsistent dans ses albums actuels, ses compositions ne sont plus basées sur le genre et ont fait place à une musique plus cérébrale depuis longtemps. Àmr est le septième album de son projet solo qui nous démontre que le bonhomme est toujours capable de nous livrer une musique intelligente et est capable de se renouveler à chaque sortie d’album tout en gardant en tête de bien utiliser les mélanges de styles en s’orientant vers une musique très progressive et complexe avec des arrangements incroyablement bien ficelés et des textures musicales riches en sonorités diverses, en riffs gras bien ancrés dans des claviers vaporeux. Un autre chef découvre signé Ihsahn qui réitère que le musicien est un sacré compositeur et un élément hyper important pour le développement de la musique extrême et de la grande évolution métallique.

Dimmu Borgir – Eonian – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1673
Dimmu Borgir – Eonian – 2018
Norvège

Dans la liste de ce qu’il ne faut surtout pas faire à l’instar de Cold Lake de Celtic Frost ou Eat the Heat d’Accept, Dimmu Borgir était tombé très bas avec Eonian, son neuvième album. D’éjà que son prédécesseur, Abrahadabra avait été fort décevant, il aura fallu une attente de huit ans pour que le légendaire groupe Norvégien nous revienne avec un album pire que pire. La troupe de Shagrath revisitait la période This Corrosion de Sisters of Mercy en version Wish avec des éléments Industriels très « cheaps » et des éléments ultra réchauffés puis remâchés et régurgités. Ajoutons à ça les pitreries trisomiques de Galder dans les vidéoclips et on obtient ce résultat épouvantable. Est-ce que cet album a finalement été trop sévèrement critiqué? Bien sûr que non. Est-il aussi mauvais qu’on le prétend? Bien sûr que oui. Un groupe d’ados débutant dans le sous-sol de leurs parents auraient passablement fait mieux mais avec un nom comme Dimmu Borgir, c’est inacceptable. L’art de se suicider artistiquement. Galder finira par quitter la formation en 2024 pour se consacrer à son projet Old Man’s Child, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. En espérant que Shagrath et Silenoz auront compris la leçon et reviendront dans le droit chemin pour la suite des choses.

Voices – Frightened – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1672
Voices – Frightened – 2018
Angleterre

Très peu connue en sol Nord-Américain, la formation Anglaise Voices a pourtant une très grande importance au niveau composition et mélanges de styles pour faire évoluer la musique extrême moderne. Incluant des membres de Ackercocke, Anaal Nathrakh et The Antichrist Imperium, Voices a depuis ses tout débuts proposé une musique différente flirtant entre le Black Metal, le Post Punk et le Gothic Rock avec de grosses intonations Progressives. Frightened, troisième album de la discographie mettait de l’avant ce petit côté Post Punk avec ses guitares abrasives et hors du commun métallique pour ainsi rendre son atmosphère Black Metal plus près du Post Black avec ses éléments plus propres. Certes, pas très connu au final mais extrêmement riche en textures et en sonorités avant-gardistes. Un album et une formation à découvrir dès maintenant si vous aimez les atmosphères éthérées et les guitares grinçantes!

Cruachan – Nine Years of Blood – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1671
Cruachan – Nine Years of Blood – 2018
Irlande

La formation Irlandaise Cruachan incarne le mélange entre la musique Celtique et le Black Metal de la plus pure des façons depuis ses débuts en 1993 et après un bref instant d’Arrêt entre 1997 et 1999, le groupe a toujours livré des albums dignes de ce nom avec des éléments de musique traditionnel Celtique très près de ce qui se faisait dans les villages Irlandais bien avant le Moyen-Âge. Nine Years of Blood est le huitième album de la discographie et le troisième et dernier volet de la trilogie Blood qui tape sur les catholiques venus tenter de convertir les païens en répandant le sang de ceux ne voulant pas se soumettre à l’autorité religieuse envahissante. Tout au long de sa carrière, Cruachan nous a offert tout un cours d’histoire sur son peuple et ses ancêtres avedc une musique mordante, à la fois mélodique et très abrasive. Nine Years of Blood perpétuait la tradition des très bons albums et des faits historiques avec douze pièces bien construites et une production rendant justice à cet heureux mélange de Black Metal et de musique Celtique avec ses instruments traditionnels. Un incontournable du Folk Metal!

Aura Noir – Aura Noire – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1670
Aura Noir – Aura Noire – 2018
Norvège

Aura Noir est passé maître à proposer une musique abrasive et crue, très près de ce qui se faisait dans les années 80 à l’apogée du Speed Metal et les débuts du Black Metal. Au fil des albums, le groupe Norvégien a su s’imposer comme étant un chef de file dans le domaine du Black/Thrash Metal en devenant un incontournable de la musique noircie. Bien que le groupe existe depuis 1993, sa discographie assez courte témoigne d’un héritage métallique provenant des pionniers et son dernier album en date de cette chronique fait foi de cette grande influence que le groupe exerce sur le genre. Aura Noire ne réinvente absolument rien mais demeure un excellent album puissant et surtout décapant qu’il faut découvrir sur le champ si ce n’est déjà fait.

Augury – Illusive Golden Age – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1669
Augury – Illusive Golden Age – 2018
Canada

Comment parler de l’évolution métallique et de la musique extrême ultra technique sans parler de la formation Québécoise Augury? Qui plus est, la formation comporte quatre virtuoses et des génies de la composition et des arrangements. Ajoutons à tout ça des histoires abracadabrantes sur la société, son histoire et surtout ses travers qui se répètent encore et encore. C’est ce qu’Augury nous propose sur Illusive Golden Age et ses deux prédécesseurs avec de la technicité et des riffs complexes qui n’ont rien à envier à quiconque. Illusive Golden Age est un des albums ayant obtenu la plus haute note sur Hurlemort et pour ma part, je le considère tout aussi important qu’un Nothingface ou un Nemesis pour le développement de la musique plus poussée tant au Québec que partout sur la planète. Un incontournable du genre qui a redéfini certaines balises musicales et qui est un exemple pour les générations actuelles et futures!

Rivers of Nihil – Where Owls Know My Name – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1668
Rivers of Nihil – Where Owls Know My Name – 2018
États-Unis

Le monde de la musique extrême ultra technique a grandement évolué depuis les 25 dernières années, chaque groupe et chaque album sortant rajoute une couche pour devenir encore plus extrême et bien encore plus technique et certaines formations font des pieds et des mains pour aller plus loin dans ce domaine. La formation Américaine Rivers of Nihil est justement connue pour son évolution rapide dans la technicité et le très complexe avec des albums de plus en plus disjonctés et difficiles d’accès. Avec son troisième album, le quatuor avait atteint des sommets inégalés avec des riffs certes très flamboyants mais aussi avec des sonorités vaporeuses jouées par des claviers et même du saxophone par moments. On passe de la plus violente des agressions sonores à des atmosphères éthérées et vaporeuses en l’espace de deux mesures et du pur Death Metal au Jazz étourdissant. Nous pensions que Where Owls Know My Name était le summum de la folie musicale mais détrompez-vous car la suite en sera encore plus folle et inexplicable. En attendant qu’on en parle, écoutons ce troisième album avec la plus grande des attentions afin de savourer chaque note et chaque parcelle sonore qu’il contient! Un grand album de la part d’un grand groupe!

The Legendary Pink Dots – So Lonely in Heaven – 2025

The Legendary Pink Dots – Experimental Rock – Pays-Bas
So Lonely in Heaven – 2025
Metropolis Records
9,1/10

Ceux qui me connaissent vraiment connaissent pour amour inconditionnel pour les claviers, synthétiseurs et autres machines du mal de même acabit. Ils connaissent aussi ma passion pour la musique hors normes et d’avant-garde. Pour moi, plus c’est expérimental et bizarre, plus je me sens attiré vers ces sonorités qui sortent des entiers battus. The Legendary Pink Dots et son maître absolu Edward Ka-Spel font partie des artistes que j’admire le plus depuis ma découverte de Any Day Now en 1988.

La discographie des Pink Dots et de Ka-Spel en solo regorge d’innombrables trésors musicaux et dresser une liste exhaustive de tout ce qui a été sorti relève de l’hérésie pure. Juste avec LPD, on ne compte pas moins de 47 albums officiels sans compter toutes les sorties non comptabilisées au fil des quatre dernières décennies. So Lonely in Heaven serait donc le 47e album dit officiel et le tout premier sans la présence de The Silverman, membre du duo depuis les touts débuts qui a quitté le groupe en 2022. So Lonely in Heaven, c’est du Legendary Pink Dots à l’état pur et grosse surprise, Ka-Spel revisite le passé en nous balançant ders sonorités issues du temps de Crushed Velvet Apocalypse et The Maria Dimension qui sont deux grands chefs-d’œuvre de la discographie et des éléments clés de la discographie. Prolifique le bonhomme? Oui et il n’a jamais déçu, au contraire!

So Lonely in Heaven nous prouve qu’Éddward Ka-Spel est toujours en pleine forme et malgré le fait que The Siverman ne soit plus-là, la formation actuelle nous livre des sonorités étonnantes riches en textures diverses et en émotions musicales qui nous font voyager! Décidément un excellent départ pour 2025!

Composition : 9
Exécution : 9
Ambiance : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Ministry – AmeriKKKant – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1667
Ministry – AmeriKKKant – 2018
États-Unis

Ministry est un pionnier de la musique industrielle et un des pères fondateurs de son mélange avec la musique métal. Al Jourgensen est tout un génie dans son genre qui a sorti d’innombrables albums de qualité qui font réfléchir tant avec Ministry qu’avec d’autres projets comme Pailhead ou Lard. Il est clair qu’avec les deux ou trois retraites et retours, Oncle Al avait commencé à se faire vertement critiquer surtout avec les albums Relapse et From Beer to Eternity, deux albums mitigés et discutables malgré les bonnes idées. C’est toutefois avec AmeriKKKant que Ministry s’est fait complétement démolir notamment à cause de la pièce Antifa qui était un peu ambiguë, ne sachant pas de quel côté Jourgensen se plaçait face à ce sujet. Mais, l’album avait aussi été descendu pour son contenu musical qui reprenait des sonorités des débuts de Ministry mais aussi des premiers Revolting Cocks en délaissant la facette métallique entreprise avec The Land of Rape and Honey en 1988. AmeriKKKant n’est pas un mauvais album de la part de Ministry, c’est un genre de retour aux sources tout en continuant de taper sur les Républicains. Sorti durant le premier mandat de Trumps, cet album est malheureusement encore plus d’actualité en 2025 comme si Jourgensen avait pu prédire ce qui se passerait en réélisant le clown orange. Réécoutons cet album avec attention, nous y découvrirons de petits bijoux comme seul Al Jourgensen est capable de nous fournir!

Judas Priest – Firepower – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1666
Judas Priest – Firepower – 2018
Angleterre

Qui ne connaît toujours pas Judas Priest? Si Black Sabbath est le grand-père du Heavy Metal, Judas Priest en est le père légitime qui a plus que largement contribué au développement du mouvement NWOBHM et du Heavy Metal tout court. La légendaire formation Anglaise a connu des hautes et des bas au cours de sa carrière mais n’a jamais vraiment failli à sa mission de livrer la marchandise et de demeurer au sommet pour nous enseigner la véritable nature du Heavy Metal. Firepower, dix-neuvième album de l’imposante discographie du groupe, nous montrait un Judas Priest en pleine possession de ses moyens malgré quelques remplissages mielleux moins utiles sur un album. Hormis ces légèretés, la m,ajorité de cet album est solide comme des métaux lourds et des pièces comme Firepower ou encore Lightning Strikes nous démontrent la toute-puissance des pionniers prouvant qu’ils sont toujours dans la course et toujours tout aussi pertinents. Une belle leçon de pureté métallique!