Pailhead – I Will Refuse – 1987

pailheadNotre rendez-vous hebdomadaire au Studio 84 était une chose sacrée et nombreux étaient les petits amis en noir à se rassembler chaque semaine dans cet antre enfumée avec son décor apocalyptique. Les choix de bars étaient assez limités à Nicolet, outre la taverne le Frère Toc et la Bavaroise, le Studio 84 était le seul « nightclub » de la ville et à notre grand désarroi, ça attirait les gens plus conventionnels dont la seule sortie de la semaine était de venir voir les corbeaux danser dans la cage. Plusieurs se risquaient à nous côtoyer lors de pièces moins heavy et généralement ça se passait assez bien. Un jour, un ami en noir très au courant de la culture underground avait apporté un 12″ tout frais et voulait le faire passer. Le DJ, un peu réticent, avait mis le vinyle pour écouter des extraits ( il savait à quoi s’attendre avec nous… ) et comble de chance, il est tombé deux fois sur les deux seuls passages « smooth » de la pièce en question.

C’était I Will Refuse de Pailhead. Issu de la vague de collaborations entre divers musiciens, Pailhead réunissait Ministry et Ian MacKaye de Minor Threat et a eu une très courte carrière avec uniquement deux sorties: Le 12″ de I Will Refuse et le mini album Trait. Ce projet est classifié comme étant culte et a été très influent dans le monde de la musique Industrielle et Punk. Quand cette pièce avait commencé à jouer ce soir là au Studio, la piste s’était remplie d’amis en noir et fait cocasse, les gens « normaux » qui sont entré dans l’arène pour quelques petits pas de danse n’ont jamais allumé sur ce qui allait se passer par la suite en voyant une trentaine de corbeaux prêts pour la défonce totale…

La Chronosphère: Jeudi 18 Juin 2015
Pailhead – I Will Refuse – 1987

The Young Gods – The Young Gods – 1988

the-young-godsJe vous en parle depuis quelques semaines et ceux qui me lisent savent maintenant que le Studio 84 et son DJ Jean Claude Gélinas ont été une énorme source de découvertes et de connaissances musicales underground. a chaque semaine, une nouveauté ou deux apparaissaient dans le décor, souvent j’accrochais, parfois pas du tout et la première fois que j’ai entendu L’amourir de The Young Gods, j’ai été fasciné par cette musique minimaliste gravitant autour d’une batterie, d’échantillonnages et de textes poétiques sur des chansons abrasives.

Ce trio Suisse utilisait en grande partie des échantillonnages provenant de diverses sources sonores et réussissait à créer des pièces structurées et avant-gardistes. Sur son deuxième album, l’Eau rouge, The Young Gods a même utilisé en boucle le « riff » du début de Technocratic Manipulators de Voîvod pour construire une de leur chanson. Franz Treichler et ses acolytes ont apporté une nouvelle vision dans le monde de la musique électronique et a ouvert la voie a plusieurs autres possibilités jusque là inexplorées.

La Chronosphère: Mercredi 17 Juin 2015
The Young Gods – L’amourir – 1988

Ministry – The Land of Rape and Honey – 1988

ministryLa nouvelle vague du New Wave (!) établie vers la moitié/fin des années 80 a eu des ramifications très larges et vastes qui ont conduit vers de nombreux projets forts importants et influents. L’explosion de cette vague avait débuté avec Killing Joke mais le véritable élément déclencheur de ce cataclysme a été sans contredit Ministry. Ce « one man band » Américain avait débuté sa longue carrière en jouant du new wave/synthpop qui allait rapidement évoluer en une musique beaucoup plus agressive.

Al Jourgensen, le cerveau derrière Ministry, a été un grand rassembleur et s’est toujours entouré de musiciens influents issus de divers styles underground et ainsi créer divers projets de courte durée mais très importants, le tout gravitant autour de son projet initial. La révolution créée par Jourgensen a amené de nombreux génies de la musique underground à se réunir et ainsi collaborer à établir de nouvelles sonorités et de nouvelles idées qui changeront les règles au sein de l’industrie. L’évolution underground doit beaucoup à Ministry et la liste de collaborateurs au fil des ans est vraiment impressionnante. Plusieurs musiciens et projets feront assurément partie de cette chronique au fil des semaines à venir.
Merci Oncle Al!

La Chronosphère: Mardi 16 Juin 2015
Ministry – Stigmata – 1988

Killing Joke – Night Time – 1985

killing-jokeDans les années 80, la musique underground était en plein bouillonnement et les divers styles évoluaient chacun de leur côté empruntant parfois des sonorités spécifiques de l’un ou de l’autre et créant de nouvelles entités et influences. Au fil de mes découvertes musicales et mes rencontres avec des gens plus marginaux j’avais réalisé que les musiques underground, que ce soit Métal, Punk, Gothic Rock et autres sous genres, avaient un seul et unique but et évoluaient tous dans la même direction. Celle de la non conformité et de la rébellion face au système. Cette constatation a eu un certain effet de jugement envers les gens étroits d’esprit et lors de mon changement de cap vers d’autres horizons musicaux, je me suis fait reproché de dévaloriser les amateurs de Heavy Metal et d’être devenu à la solde de l’ennemi.

L’ennemi… En fait, je ne dévalorisait pas les amateurs de métal, je faisait le constat de l’étroitesse d’esprit de plusieurs d’entre eux et je leur lançait ce constat en pleine figure. Killing Joke a été une des premières formations à se lancer dans les mélanges de styles différents, passant du Post Punk à l’Industriel, bifurquant vers le Métal pour se tourner vers le Gothic Rock. Killing Joke fait partie de cette nouvelle vague de pionniers qui ont réellement changé les choses et la façon de voir et de faire de la musique: Au Diable les étiquettes pré-établies. Paul Raven est un de mes bassistes préférés, ses « licks » uniques et martelées ont influencé plusieurs autres bassistes par la suite. Il s’est même retrouvé plus tard au sein d’une autre formation de cette vague, Ministry. Killing Joke est une influence majeure pour moi, la formation a toujours su garder son intégrité et a toujours pondu d’excellents albums en allant piger ses sonorités partout dans le vaste monde underground.

La Chronosphère: Lundi 15 Juin 2015 – Mélange de styles
Killing Joke – Love Like Blood – 1985

Xmal Deutschland – Tocsin – 1984

xmal-deutschlandAlors que le Métal était très présent en Allemagne, le New Wave et ses dérivés semblaient quasi inexistants ou du moins très obscurs et difficile d’accès. Quelques formations notables ont su se tailler une place dans ce monde musical bizarre. Avec en premier plan une chanteuse puissante et disjonctée, Xmal Deutschland a été une grosse pointure du Post Punk/Gothic Rock Allemand malgré sa réelle sous évaluation. Trop souvent comparée à tort à Siouxie and the Banshees, la troupe menée avec brio par Anja Huwe est malheureusement restée dans l’ombre et est passée inaperçue de ce côté-ci de l’Atlantique.

C’est très dommage car avec sa sonorité unique et son ambiance très froide et sombre, Xmal Deutschland est sans contredit une des meilleures formations du genre de son époque. Les partitions de basse, de guitare et de claviers s’imbriquent parfaitement autour de la voix de Anja pour former des pièces fort complexes et hors des sentiers battus. Le fait que les paroles soient totalement en Allemand apporte une touche sauvage au son global du groupe. Une grosse influence musicale pour moi et un trésor à découvrir qui fait partie de l’histoire de la musique underground.

La Chronosphère: Dimanche 14 Juin 2015
Xmal Deutschland – Begrab Mein Herz – 1984

Fields of the Nephilim – Dawnrazor – 1987

fields-of-the-nephilimQuand on parle de Gothic Rock, le terme « culte » est généralement associé à ce genre musical sombre et loin des médias « mainstream ». Le terme « culte » est également attribué à Bauhaus, Joy Division ou Sisters of Mercy. Mais, il y a une formation Anglaise qui s’est avérée encore plus culte et sombre que ces trois icônes réunies. Avec un look de cowboys poussiéreux sortis tout droit d’un western de Sergio Leone, Carl McCoy et sa troupe de Fields of the Nephilim a marqué la musique dite Gothique en mélangeant adroitement le Hard Rock, le Gothic Rock et le Heavy Metal. Avec des « riffs » de guitares acérées et une voix gutturale pratiquement « growlée » à la manière de bon nombre de chanteurs Metal, le groupe s’est rapidement forgé une réputation solide au sein de la communauté sombre de la musique Gothique. Fields of the Nephilim a aussi contribué en partie à l’évolution du Métal, influençant plusieurs musiciens issus du Black Metal d’aujourd’hui. Le groupe est un incontournable de l’histoire de la musique underground et demeure un de mes favoris sur ma longue liste d’influences personnelles.

La Chronosphère: Samedi 13 Juin 2015
Fields of the Nephilim – Preacher Man – 1987

The Neon Judgement – Horny as Hell – 1987

the-neon-jgementL’Europe a toujours été en avance sur le continent Américain sur le plan musical surtout lorsqu’on parle de musique underground. La Belgique est un pays fort prolifique qui nous a donné et qui nous donne encore de l’excellence à ce niveau. Le label Play it Again Sam! a été une référence en sortant de nombreux albums marquants de la scène Alternative de l’époque. Avec son parfait mélange d’électronique et d’électrique, The Neon Jugdement est avec Front 242 une figure de proue du EBM Belge et a grandement contribué à faire évoluer le mouvement mondialement.

Avec ses synthétiseurs froids et sombres et sa guitare incisive et tranchante, The Neon Judgement a pondu de nombreuses pièces désormais classiques au fil de sa carrière. C’est au Studio 84 que j’ai découvert TB Frank et Dirk Da Davo avec entre autres Awful Day et Chinese Black. Le groupe a obtenu un plus grand succès en 1987 avec Miss Brown qui est devenu en quelque sorte un hymne dans le monde du EBM et du Gothique.

La Chronosphère: Vendredi 12 Juin 2015
The Neon Judgement – Miss Brown – 1987

Romeo Void – Never Say Never – 1981

romeo-voidLors de nos sorties au Studio 84 et à l’Infidel à Trois-Rivières, il y avait une chanson d’un groupe Californien que j’affectionnais beaucoup. L’ambiance groovy et un peu vaporeuse dégagée par cette pièce ainsi que la voix unique de Debora Iyall apportait une sonorité différente du New Wave. Romeo Void a eu une courte carrière et quelques bonnes pièces mais pas assez significatives pour que j’explore à fond la discographie du groupe. Never Say Never reste néanmoins à mentionner ne serait-ce que pour les souvenirs des pistes de danse remplies d’amis en noir.

La Chronosphère: Jeudi 11 Juin 2015 – Série pièces solitaires
Romeo Void – Never Say Never – 1981

39 Steps – Slip into the Crowd – 1987

39stepsAu fil de mes découvertes musicales, il y a des pièces esseulées qui se sont glissées dans ma liste digne de mention. Quelques fois, des artistes et/ou groupes pondent une excellente pièce qui nous marque à jamais mais ne réussissent malheureusement pas à nous faire accrocher à ne serait-ce qu’une partie de leur répertoire. Dans mes prochaines chroniques, plusieurs de ces pièces solitaires s’imbriqueront au travers de mes influences majeures.

Je commence aujourd’hui avec une formation de Montréal que j’avais découvert à Nu Music animé par Claude Rajotte à Musique Plus. Ce groupe à tendances Punk/Gothique était à la fin des années 70 une figure emblématique du Punk Montréalais et performait sous le pseudonyme de 222’s. Après quelques retours ratés, 222’s est devenu 39 Steps et a connu un certain succès dans les années mi-80. Seule la pièce titre de l’album Slip into the Crowd est à mentionner, il s’agissait en fait d’une ancienne pièce des 222’s. Le reste de l’album était correct mais pas suffisamment pour être mentionné comme étant une influence directe. Mais, la pièce en question est digne de mention.

La Chronisphère: Mercredi 10 Juin 2015 – Série pièces solitaires
39 Steps – Slip into the Crowd – 1987

Dead Kennedys – Fresh Fruits for Rotting Vegetables – 1980

dead-kennedysQuelques temps après ma découverte du punk, j’avais flairé qu’une bonne partie des groupes et des gens issus de ce mouvement étaient une sorte de frime et pas très conséquents avec leurs propos et c’est pour cette raison que je ne n’ai jamais vraiment embarqué dans cette vague anarchiste à 100%. Les punks jappaient fort mais baissaient la tête au moment d’agir. Du moins, c’était ma perception. Lorsque j’ai découvert Dead Kennedys et son porte parole Jello Biafra, j’ai compris qu’il y en avait dans le lot qui étaient capables d’agir et garder intact leur discours. Avec des musiciens talentueux, des compositions de génie et des paroles qui frappent là où ça fait mal, Dead Kennedys est selon moi la véritable référence du punk comme il se doit d’être: Revendiquer sans aucun compromis et Jello Biafra est toujours resté intègre et fidèle à ses propos.

La Chronosphère: Mardi 9 Juin 2015
Dead Kennedys – Holiday in Cambodia – 1981

Front 242 – Official Version – 1987

front242Comme j’appréciais de plus en plus les synthétiseurs et la musique industrielle, je recherchais de plus en plus pour en connaître davantage sur ce monde inexploré. La découverte du combo Belge Front 242 n’a fait que renforcer ma soif et mon avidité à trouver des trésors dans le large éventail de cette musique martelée et oppressante. C’est la faute de Pat Coll si j’ai été obligé d’adhérer à ce mouvement et en être intoxiqué jusqu’à maintenant. Ce dernier m,avait fait découvrir Front 242 ( en passant, ça se prononce front deux quatre deux ) avec la pièce Quite Unusual à laquelle je suis tombé totalement accro.

L’ambiance des claviers, la batterie minimaliste et la voix de Jean Luc de Meyer m’avaient totalement envoûté au point où Front 242 est rapidement devenu un de mes groupes préférés. Ces Belges sont les instigateurs de l’EBM ( Electronic Body Music ) et cette branche de l’Industriel lui doit beaucoup. Plusieurs personnes pensent à tort que que pour créer de la musique comme celle-ci il suffit d’appuyer sur un bouton et le tour est joué et je mets au défi n’importe quel détracteur de brancher toutes les machines, les faire fonctionner et surtout agencer le tout pour ainsi mettre en compositions les idées qui nous trottent dans la tête. Pour moi, c’est ça le génie industriel et mécanique.

La Chronosphère: Lundi 8 Juin 2015
Front 242 – Quite Unusual – 1986

A Flock of Seagulls – A Flock of Seagulls – 1982

a-flock-of-seagullsMa première pièce en tant que « lead guitar » a été une reprise d’un groupe coloré provenant de Liverpool. Et oui, il y a a eu d’autres groupes connus provenant de cette ville désormais légendaire dans le monde du rock. Le groupe en question avait des tenues vestimentaires et des coiffures très avant-gardistes et la musique de celui-ci l’était tout autant. Le très sous évalué guitariste Paul Reynolds a contribué largement au son de A Flock Of Seagulls avec son style de guitare en écho et sa tendance à jouer un tantinet plus « heavy » que la majorité des guitaristes New Wave de l’époque.
La basse et la batterie complétaient la chimie entre la guitare et les synthétiseurs en avant plan pour former une sonorité unique et riche en textures.

Nous avions joué Messages lors d’un spectacle au Studio 84 en Janvier 1988. Notre reprise était tellement épouvantable et atroce qu’elle fut retirée du « set-list » et lorsque je dis épouvantable et atroce, ces deux adjectifs sont bien loin de la réalité. Certaines personnes pourraient qualifier A Flock of Seagulls de quétaine. Moi je qualifie ces musiciens comme étant des génies de leur époque et pionniers du genre.

La Chronosphère: Dimanche 7 Juin 2015
A Flock of Seagulls – Messages – 1982

Skinny Puppy – Bites – 1985

skinny-puppyLa grande majorité de ce que j’écoutais en frais de musique était axée sur les traditionnelles guitares, basses, batteries qui parfois étaient colorées avec un soupçon de claviers. J’aimais bien les sons générés par les synthétiseurs, Once or Twice en incorporait beaucoup dans ses nouvelles compositions, mais pas au point d’imaginer aimer des pièces et des groupes axés uniquement sur les claviers. Mais, il y avait cette pièce présente sur la compilation de l’Ombre Jaune totalement synthétique avec une ambiance très sombre et martelée et une voix qui rappelait ce qui se faisait dans le métal. Pat Coll avait rapidement identifié la chanson et le groupe en question et a tôt fait mon éducation étant lui même un inconditionnel de ce groupe de Vancouver.

Assimilate a été ma première expérience en musique électro et Skinny Puppy m’a fait changer d’idée à propos des claviers: Faire du heavy est possible même sans guitares et si le résultat est fort différent, il est d’autant plus intéressant car avec les claviers les sonorités et expérimentations sont infinies. L’Industriel et le EBM sont une influence majeure dans mon cheminement musical, ce type de musique m’a ouvert une étendue à perte de vue pour l’exploration, l’expérimentation et les mélanges. Encore aujourd’hui, l’Industriel me donne autant de plaisir et de frissons que le Death Metal et ce, à égalité.

La Chronosphère; Vendredi 5 Juin 2015
Skinny Puppy – Assimilate – 1985

Joy Division – Warsaw – 1978

joy-divisionIl y avait plusieurs pièces d’une formation électronique Anglaise qui tournaient régulièrement au Studio 84. Bien que j’aimais bien certaines de ces pièces, New Order ne m’a jamais vraiment ébloui par sa musicalité, je trouvais ça trop mou. C’est en découvrant l’avant New Order que j’ai été marqué. Contrairement à la majorité des fans de Joy Division, ce n’est pas son chanteur devenu une icône qui m’a marqué dans ce groupe. Certes, Ian Curtis avait une voix unique mais loin d’être juste et ce qui a fait de lui une légende c’est son esprit torturé et son suicide.

Le véritable génie et le talent derrière Joy Division était le bassiste Peter Hook. Ce sont ses lignes de basse et sa façon de les jouer qui ont forgé 90% des classiques de ce groupe aidé du jeu de batterie de Stephen Morris. Peter Hook est dans mon top 5 de mes bassistes préférés et curieusement, je préfère de loin le Joy Division d’avant son premier album alors que le groupe s’appelait Warsaw. Le son était beaucoup plu cru et plus agressif que les deux albums dépressifs qui ont suivi. Joy division est un pionnier du Post Punk et un incontournable du genre.

La Chronosphère: Jeudi 4 Juin 2015
Joy Division – Transmission – 1979

Bauhaus – The Sky’s Gone Out – 1982

bauhausLe claviériste du groupe m’avait prêté quelques disques en insistant pour que j’écoute l’un d’entre eux. C’était un album qui comprenait également un 12″ ( rien à voir avec les sandwiches supposés bons pour la santé ) d’un groupe Anglais que je me devais de découvrir. Le Maxi 45 tours comprenait 3 pièces dont une reprise de David Bowie et une pièce que j’avais entendue à quelques reprises au Studio 84. J’ai adoré cet album et je me suis rendu compte que trois des membres de ce groupe faisaient partie de Love and Rockets.

La voix envoûtante de Peter Murphy était venue me chercher et en creusant plus loin par la suite dans la discographie de Bauhaus, j’ai compris que le travail de David J et de Daniel Ash avait été beaucoup plus poussé dans le passé. David J fait partie de mes tops bassistes qui m’ont le plus influencé avec son jeu de basse unique et original. Ces pionniers du Gothic Rock et du mouvement « Batcave » ont tout simplement planté le dernier clou à ma transformation en corbeau. A ma rentrée scolaire pour mon secondaire 5, j’avais complètement changé et mes amis métalleux m’ont finalement renié: j’étais devenu une « maudite bébitte ».

La Chronosphère: Mercredi 3 Juin 2015
Bauhaus – Lagartija Nick – 1982

The Jesus and Mary Chain – Psychocandy – 1985

the-jesus-and-mary-chainDurant mon étape 100% Métal, une amie qui était venue chez nous avec ses parents pour un réveillon de Noël m’avait fait écouter l’album d’une formation assez bruyante au niveau des guitares. Sans affirmer que j’avais aimé ça, le nom de ce groupe était toujours resté coincé dans un petit coin de ma mémoire jusqu’au jour où l’album en question me saute aux oreilles. Les souvenirs de la distorsion profonde et extrême saturée de feedbacks me sont revenus et j’ai immédiatement accroché sur ce Rock and Roll sombre et agressant.

Psychocandy m’a fait réaliser que l’Alternatif pouvait être très heavy et The Jesus and Mary Chain était la preuve que cette musique pouvait avoir son côté « destroy » et violent. Le groupe détruisait régulièrement son matériel lors de ses concerts et Jim Reid a maintes et maintes fois attaqué des gens dans la foule avec son pied de micro. C’est à partir de ce moment que j’ai incorporé de la distorsion dans le son de Once or Twice au grand désespoir de certains membres du groupe.

La Chronosphère: Mardi 2 Juin 2015 – Saturation de guitares
The Jesus and mary Chain – Taste of Cindy – 1985

The Cure – Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me – 1987

the-cureJ’avais souvent par le passé entendu parler d’une formation Alternative Anglaise qui se voulait être une supposée référence dans le domaine. Étant de grands amateurs de cette formation, mes trois nouveaux collègues avaient manifesté le désir de jouer une pièce de ce groupe et de l’ajouter au court répertoire de Once or Twice. Le problème était qu’aucun de nous n’était en mesure de reproduire la partie vocale de ce groupe tant la voix était unique et quand même assez haute en tonalité.

Par hasard, en allant au quai du Port St-François, les Français m’avaient présenté un ami d’enfance qui revenait dans le coin. Après discussions, cet individu tout en noir fut invité à essayer de chanter quelques pièces et il fut étonnant que constater que ce Pat Coll était capable de reproduire à la perfection la voix de Robert Smith. All I Want a été ma première pièce à la basse et mon initiation à The Cure. Simon Gallup est un de mes bassistes favoris, je suis encore aujourd’hui fortement inspiré par ses lignes de basse légendaires.

Je suis devenu très ami avec Pat, il m’en a fait découvrir des trucs et un peu plus tard, les deux démons que nous étions ont réussi à faire incorporer des éléments plus sombres et plus heavy au groupe.

La Chronosphère: Lundi 1er juin 2015
The Cure – All I Want – 1987

The Smiths – The Queen is Dead – 1986

the-smithsJe me suis mis à la guitare électrique en Avril 1987 et ma première guitare fut une magnifique Takamine GX 200 couleur crème. Mon ami Pat qui m’avait vendu cette guitare m’avait aussi vendu un ampli Premier des années 60 et c’est avec cet arsenal que j’ai fait mes premiers pas dans le rock, j’avais été violoniste et pianiste classique auparavant. Vers le début Juin, ma mère m’avait parlé d’un étudiant travaillant avec elle qui recherchait un guitariste pour son groupe.

Le type en question m’avait téléphoné et après quelques échanges sur nos styles de musique respectifs, il a été convenu que je serais à la pratique du groupe la fin de semaine suivant l’échange téléphonique. En arrivant dans le local, j’ai réalisé que j’avais vu ce groupe en spectacle quelques mois plus tôt à l’auditorium de mon école secondaire. Les 3 membres étant plus âgés de 2 à 3 ans que moi, n’ayant aucune expérience de band et grattant de la six cordes depuis moins de 3 mois, je n’étais pas gros dans mes « shorts ».

Once or Twice jouait des reprises de New Wave moelleux et doux ainsi que quelques compositions avec des paroles dans un Anglais vraiment épouvantable. Une des premières pièces que j’ai eu à apprendre fut Some Girls are Bigger than Others du groupe Britannique The Smiths. Je n’aimais vraiment pas cette pièce mais je voulais jouer dans un groupe à tout prix. J’ai appris à aimer The Smiths par la suite en découvrant leur répertoire varié et musicalement très bien composé et interprété. Le jeu de basse de Andy Rourke m’a grandement influencé et a contribué à définir le son de basse caractéristique de ce qui allait devenir Poète Maudit.

La Chronosphère: Dimanche 31 Mai 2015
The Smiths – Some Girls are Bigger than Others – 1986

The Sisters of Mercy – Alice – 1982

the-sisters-of-mercyAprès avoir pris conscience que l’Alternatif était vaste et n’était pas toujours du New Wave rose bonbon à la Thompson Twins, je me suis lié d’amitié avec certains des corbeaux présents au spectacle de Haunting Today. Ces bibites noires fréquentaient régulièrement le Studio 84 et rapidement j’ai penché vers le côté sombre. Un soir de veillée hebdomadaire, le DJ avait fait jouer une pièce qui se trouvait sur la compilation de l’Ombre Jaune que j’affectionnais particulièrement.

Tous les corbeaux se sont précipités sur la piste de danse pour entrer dans leur transe, hypnotisés par la sonorité froide de cette pièce. En moins de deux, je suis allé me renseigner auprès de Jean Claude pour enfin savoir le nom de cette pièce et surtout le nom du groupe qui avait cette sonorité unique. Sa réponse fut:  » Ça, c’est un classique mon ami. C’est Alice des Sisters of Mercy ». Je suis allé rejoindre les corbeaux sur la piste de danse pour ma première transe à vie.

The Sisters of Mercy a été une grosse étape musicale pour moi, j’étais tellement fasciné et obsédé par ce groupe qu’un « running gag » a circulé à l’école pendant le restant de l’année scolaire. J’étais l’animateur de radio étudiante qui faisait un spécial Sisters of Mercy à chaque émission… Ma transformation en corbeau avait commencé et ma mutation complète était sur le point d’aboutir. La sonorité et la façon de jouer de Sisters of Mercy se reflétera plus tard dans mes compositions, surtout au niveau des lignes de basse.

La Chonosphère: Samedi 30 Mai 2015 – Le corbeau en moi se manifeste.
The Sisters of Mercy – Alice – 1982

Haunting Today – Haunting Today – 1986

haunting-todayLe Studio 84 avait organisé un spectacle en faisant venir un groupe de Québec totalement inconnu. Mes amis Yvan et Phano m’avaient traîné là en insistant sur le fait que ce spectacle serait mémorable. Mes connaissances en matière de musique Alternative étaient encore très limitées et ma tenue vestimentaire encore des plus ordinaires. J’en était à ma 4e ou 5e incursion au Studio et en arrivant le soir du spectacle, ce qui m’a frappé le plus a été la rangée de chaises vides sur la piste de danse face à une simili scène remplie d’instruments et d’amplificateurs. Le reste du bar était rempli de gens habillés en noir et personne ne semblait vouloir prendre les chaises. Alors, ados innocents que nous étions, nous sommes allés nous assoir à la première rangée. Un drôle de type grassouillet avec les cheveux longs ébouriffés, lui aussi habillé en noir, est venu nous dire de ne pas rester là car les chaises vont « revoler » assez vite.

Lorsque le groupe s’est finalement pointé sur scène, j’ai reconnu le type grassouillet, c’était le chanteur du groupe. Dès les premières notes ou plutôt feedback de la pièce Aquarius, les chaises ont effectivement revolé au grand désespoir des organisateurs. C’était la première fois que j’étais pris dans un « slam » et j’ai aimé ça en maudit! En regardant ce groupe dont les membres étaient tous en noir et en analysant la musique dégagée avec furie et énergie, j’ai compris qu’une facette de l’Alternatif n’était pas si loin du Métal finalement mais en beaucoup plus sombre. En regardant Haunting Today ce soir là, j’ai réalisé une chose: Je voulais être à leur place et c’est là que je m’en allais, ma décision était prise. Ce fut certes le premier spectacle « underground » auquel j’assistais et il demeure pour moi effectivement le plus mémorable. Haunting Today est plus tard apparu sur les ondes radiophoniques sous le nom de Notre Dame avec le succès « Cacher la Forêt ».

La Chronosphère: Vendredi 29 Mai 2015
Haunting Today – Aquarius -1986

New Model Army – The Ghost of Cain – 1986

new-model-armyEn commençant à fréquenter le Studio 84, j’ai eu accès à un vaste répertoire allant du New Wave bonbon à l’Industriel bruyant. Bien avant de devenir humoriste, Jean Claude Gélinas était un passionné de cette musique hors norme et était très réceptif à nos questionnements sur telle ou telle chanson ou tel ou tel groupe. Ma rencontre progressive avec des petits amis en noir a rapidement contribué à mon éducation. Il y avait une chanson d’un trio Anglais qui tournait régulièrement le Vendredi soir mélangeant le folk et le punk sur des paroles assez directes qui traitaient d’un « 51e État d’Amérique ». Étant un « maudit séparatiste », cette chanson m’interpellait beaucoup et m’a amené à découvrir un des groupes les plus influents sur ma musique et ma façon de jouer. New Model Army est une de ces formations méconnues et surtout sous évaluées comme je les aime. Une musique à l’état brut, directe, honnête et sans artifices.

La Chronosphère: Jeudi 28 Mai 2015
New Model Army – 51st State – 1986

Sex Pistols – Nevermind the Bollocks – 1977

sex-pistolsC’est en me remémorant le documentaire Urgh! A Music War que j’ai réalisé que j’avais cumulé plusieurs années de retard sur le monde Punk/Alternatif. Non pas que j’avais honte de mes années Métal, au contraire, je me sentais plus imbécile qu’autre chose d’avoir été entraîné a me fermer l’esprit. Pourtant, j’avais plusieurs amis alternos et punks durant ma passe métal et ceux-ci fiers témoins que je sois maintenant dans le droit chemin ( ! ) ont rapidement pallié à mon manque d’éducation en me gavant littéralement de l’histoire musicale underground des 10 années précédentes. C’est là que j’ai eu une révélation et que mon style vestimentaire très ordinaire a commencé à changer.

Je suis tombé en amour avec une formation Anglaise, pionnière du mouvement Punk, qui avait sorti un seul album en 1977. Du Rock and Roll totalement enragé, irrévérencieux et provocateur. Nevermind the Bollocks: Here’s the Sex Pistols a été un album marquant pour la musique marginale de tout style et cette découverte m’a fait comprendre que le monde musical underground était très vaste et que ses ramifications allaient très loin dans toutes les directions.

La Chronosphère: Mercredi 27 Mai 2015
Sex Pistols – Holidays in the Sun – 1977

The Chameleons – Strange Times – 1986

the-chameleonsL’écoute de la cassette de l’Ombre Jaune allait plus tard m’apporter son lot d’influences. Ayant aucun titre de chanson ou nom de groupe de disponible sur cette cassette il était quasi impossible de déterminer comment faire mes recherches pour retrouver les groupes présents sur la compilation. Il y avait une radio (dont j’oublie le nom) à Trois-Rivières avec une émission appelée Énergies Toutes Directions et son animateur était un certain Jean Claude Gélinas. Ce dernier était également DJ le Vendredi soir dans un bar de Nicolet.

J’avais 17 ans et mes premières sorties dans un bar furent au Studio 84. A ma première incursion j’ai été fort surpris d’entendre une pièce de Bérurier Noir et de constater qu’une bonne partie de la clientèle sur la piste de danse était habillée en noir de la tête aux pieds… C’est ce même Vendredi soir que Jean Claude avait passé Mad Jack du groupe Anglais The Chameleons et la même pièce avait joué au Studio 84 quelques heures plus tard. Je grattais de la guitare depuis peu et en moins de temps qu’il faut pour le dire, le « riff » principal de Mad Jack était maîtrisé. The Chameleons a été une énorme influence en m’apprenant à jouer de la guitare autrement qu’avec des accords barrés et jouer avec un coup de « pick » très différent. Les ambiances mélancoliques et les pièces complexes ont beaucoup contribué à ce que je commence vraiment à composer des pièces complètes.

La Chronosphère: Mardi 26 Mai 2015
The Chameleons – Mad Jack – 1986

Love and Rockets – Express – 1986

love-and-rocketsL’année 1987 a été une année de grands changements et bouleversements pour ma part et le Métal était de plus en plus derrière moi. Mis à part Voïvod qui évoluait très différemment, je ne suivais plus la scène et je me tournais vers d’autres styles de musique underground. Un jour, un de mes grands amis avait mis la main sur une cassette de « mix » provenant de l’Ombre Jaune à Québec. Pour être en mesure de m’amadouer pour me faire écouter la dite cassette, il m’avait dit que c’était du « Heavy… New Wave ». 90 minutes de différents groupes qui tournaient dans ce bar Alternatif.

J’étais perplexe face à la majorité des pièces que j’entendais tant les sonorités étaient diversifiées et totalement différentes de ce que j’avais entendu auparavant. Une chanson avec des guitares lourdes et une ambiance très « Heavy » avait retenu mon attention mais les vocaux me laissaient toujours en interrogation. Oui ou non? Bon ou Mauvais? Après plusieurs écoutes répétées de la cassette. j’ai fini par apprivoiser bon nombre de chansons et Kundalini Express de Love and Rockets faisait partie de mes préférées. Ce n’est que plus tard que j’ai compris qui était en fait Love and Rockets mais ceci est une autre histoire qui sera racontée sous peu. Mon initiation à la musique Alternative venait de se faire et deviendra par la suite mon influence musicale majeure pour le nouveau guitariste que j’étais devenu.

La Chronosphère: Lundi 25 Mai 2015
Love and Rockets – Kundalini Express – 1986

The Exploited – Totally Exploited – 1984

the-ExploitedÉtant fasciné par la culture Punk et la sonorité de ce style musical non conformiste, je me suis mis à la tâche de découvrir d’autres groupes pour élargir mes connaissances en la matière. Un ami m’avait fait écouter une compilation de The Exploited et comme de raison, je suis tombé sous le charme de cet album. C’est avec la pièce Insanity que j’ai fais mes premiers accords sur une guitare, une Takamine GX200 crème achetée à un ami virtuose. Ayant rapidement compris la base de cet instrument, je suis rapidement passé au travers de Totally Exploited. Mon influence punk sur le manche provient directement de ce groupe Anglais qui a grandement contribué a façonner le guitariste que je suis aujourd’hui.

La Chronosphère: Dimanche 24 Mai 2015 – Guitar!
The Exploited – Fuck a Mod – 1980

Bérurier Noir – Joyeux Merdier! – 1985

bérurier-noir1986 a été une année de grands crus niveau albums Métal. Voïvod avec RRRÖÖÖAAARRR, Slayer avec Reign in Blood, Metallica avec Master of Puppets pour ne nommer que ces célèbres classiques. Cette année a aussi été ma dernière en tant que que « Metalhead » aguerri. J’ai certes fait la découverte de quelques groupes supplémentaires avec d’excellents albums comme Dark Angel et son Darkness Descend ou Game Over de Nuclear Assault mais mon changement de cap vers le punk m’amenait de plus en plus à indéniablement délaisser le Métal.

Ma rencontre avec une formation Française de punk 100% pur et très minimaliste présentée à Radio Canada à l’émission 7 Heures Bonhomme a allumé une grosse lumière dans mon esprit. La sonorité étrange de Vive le Feu avec une guitare, un « beatbox » et des paroles en français contrastait énormément avec le classique alignement guitare, basse, batterie. J’ai compris que même sans virtuoses et sans artifices, un message pouvait être livré solidement uniquement armé d’un riff incendiaire. Bérurier Noir était le symbole même de la rébellion et du pouvoir de la jeunesse et c’est à cause ( ou grâce? ) à ce groupe légendaire que ma cassure avec le Métal s’est faite: Franche et nette.

La Chronosphère: Samedi 23 Mai 2015
Bérurier Noir – Vive le Feu – 1985

Crumbsuckers – Life of Dreams – 1985

crumbsuckersLe Crossover commençait à prendre de l’ampleur aux Etats-Unis et il était intéressant de constater les différentes sonorités selon l’État d’où les formations provenaient. Issu de New York, Crumbsuckers avait poussé plus loin l’idée des mélanges de styles en incorporant le Punk Anglais, le Hardcore de la côte ouest, le Hard Rock et les solos de guitares typiques du Heavy Metal. Le premier album, Life of Dreams, est devenu rapidement un classique et une référence indéniable du genre et malgré une existence très courte, Crumbsuckers a eu une très grande influence sur bon nombre de groupes qui ont contribué à façonner le Métal par la suite.

La Chronosphère: Vendredi 22 Mai 2015
Crumbsuckers – Trapped – 1986

D.R.I. – Dealing with It – 1985

driMa soudaine prise de conscience sur le punk et le hardcore m’a amené à creuser plus loin pour découvrir ce monde rebelle et dénonciateur. Le côté sombre du métal avec ses allusions au diable et tout ce qui vient avec commençait à me lasser assez rapidement et la société, la contestation, la rébellion et le monde en général devenaient de plus en plus des sujets auxquels je m’identifiait. J’avais entendu parler d’une formation Américaine prometteuse qui donnait dans un style agressif tiré vers le punk, ce qui fut ma première incursion dans le monde du Hardcore pur et dur. Avec ses nombreuses pièces très courtes, Dealing with It avait la sonorité que je recherchais. Une nouvelle vision musicale s’offrait à moi et ma passion pour le métal venait d’en prendre un coup. C’est grâce à cet album que j’ai pu enlever mes œillères et enfin affronter la musique avec un regard plus large, un peu comme quand j’étais plus jeune.

La Chronosphère: Jeudi 21 Mai 2015
D.R.I. – I Don’t Need Society – 1985

Stromtroopers of Death – Speak English or Die – 1985

sodVers la fin de l’été 1985, il a été annoncé que deux membres et un ex-membre de Anthrax avaient formé un nouveau groupe offrant un style de métal fort différent de ce qui existait jusqu’alors. Il aura fallu quelques mois avant de pouvoir se procurer cet album, les autorités Canadiennes l’ayant interdit sur son territoire dû à son titre très dérangeant. C’est en importation via le Rock en Stock que j’ai finalement pu me procurer Speak English or Die. Mes parents n’étaient pas très en accord avec le titre de cet album, ce qui m’a valu une sévère critique à ce propos…

Possiblement l’album le plus irrévérencieux de l’époque, S.O.D. avait frappé très fort en mélangeant le Speed Metal et le Hardcore pour ainsi créer un nouveau genre, le Crossover. C’est grâce à cet album que je me suis aperçu que d’affirmer « Heavy Metal is the Best, Fuck the Rest » était totalement stupide et que de fermer la porte à d’autres genres était tout aussi stupide compte tenu que j’avais toujours été ouvert d’esprit avant de découvrir le Métal. Le monde du Punk et du Hardcore s’est ouvert à moi et mon intérêt pour cette culture contestatrice a dès lors pris de l’ampleur.

La Chronosphère: Mercredi 20 mai 2015
Stormtroopers of Death – United Forces – 1985

Nasty Savage – Nasty Savage – 1985

nasty-savageLe 30 Novembre 1985 est une date historique pour l’histoire du Métal plus extrême. Pour la première fois, un festival réunissait de très gros noms du genre et c’est à Montréal que ça se passait. Le World War III festival ralliait sur une même scène Voïvod, Celtic Frost, Destruction, Possessed et un nouveau groupe Américain pratiquement inconnu. Le chanteur était réputé pour ses performances hors du commun allant même jusqu’à briser des télévisions avec sa tête. Musicalement, Nasty Savage mélangeait le Speed et le Heavy Metal sur des pièces complexes et plus avant-gardistes. La voix de Nasty Ronnie n’était pas sans rappeler King Diamond avec ses similitudes de changements d’octave et sa voix de falsetto. Le premier album éponyme demeure un incontournable et le World War III auquel je n’ai malheureusement pu assister est le spectacle le plus marquant de l’histoire du Métal.

La Chronosphère: Mardi 19 Mai 2015
Nasty Savage – Fear Beyond the Vision – 1985