L’Évolution Métallique selon Sinistros #1726
Noctunus AD – Paradox – 2019
États-Unis
Après la séparation de Nocturnus, Mike Browning avait, en 1999, reformé le groupe sous le nom de Nocturnus AD et avait changé de nom pour After Death pour ne plus être associé à la dénomination originale. Puis en 2013, le nom fut changé pour Nocturnus AD pour certains spectacles avec les membres de After Death et il fut conclu que le groupe continuerait ainsi ses activités. En 2019, un premier album est apparu avec le titre de Paradox et la sonorité légendaire de Nocturnus fut remise en avant plan avec ses claviers vaporeux et ses riffs complexes et intriguant. Browning prouvait qu’il était toujours le pionnier du Death Metal qu’il avait toujours été et Paradox était devenu la suite logique de ce que le Nocturnus originel avait entrepris au début des années 90. Un excellent album éclaté et disjoncté qui s’inscrit dans la lignée des pionniers du genre comme Nasty Savage et Morbid Angel.
Nocturnus A.D. – Death Metal – États-Unis
Unicursal – 2024
Profound Lore Records
8,9/10
Mike Browning est une figure emblématique du Death Metal Américain ayant œuvré dans des formations comme Morbid Angel et Nocturnus, le bonhomme se doit d’être considéré comme étant un pionnier du genre. En 1992, la majorité des membres de Nocturnus avaient acquis les droits sur le nom du groupe et avaient renvoyé Mike Browning de son propre groupe ce qui avait eu pour effet d’annuler le contrat de disques avec Earache Records. Browning allait fonder After Death en 2008 qui se transforma en Nocturnus AD en 2013 pour poursuivre ce qui avait été initié à la fin des années 80.
Unicursal est le deuxième album de cette mouture de Nocturnus qui garde les éléments essentiels qui avaient fait du groupe ce qu’il était, en particulier au niveau des claviers. Ce qui frappe le plus en écoutant cet album c’est le retour exceptionnel dans un passé pas si lointain dans leque le Death Metal originel était en train de bouillir et se transformer avec des groupes comme Nasty Savage, Death ou encore Morbid Angel. Cette essence est palpable tout au long de l’album bien mélangées à des idées plus modernes et on n’hésite pas à utiliser des instruments percussifs comme le Djembe pour obtenir des textures différentes comme sur l’excellente Mesolithic qui est une fresque presque Progressive qui nous transporte avec technicité dans la préhistoire. La production en béton et les arrangements de claviers apportent une touche atmosphérique à cette puissance musicale tout au long de l’album en prenant juste assez de place pour de pas dénaturer cette essence originelle qui frappe fort.
Bien sûr, Nocturnus relève des formations légendaires et sa nouvelle version en tant que Nocturnus AD n’est pas des plus connues mais ce deuxième album amplement vaut le détour. Les fans du Death Métal des débuts se retrouveront amplement dans les riffs complexes et les expérimentations sonores de cet album qui se retrouvera assurément dans les tops de fin d’année de Hurlemort.