L’Évolution Métallique selon Sinistros #1722
Sabbath Assembly – A Letter of Red – 2019
États-Unis
Avec son tout dernier album à vie, Sabbath Assembly avait choisi de revenir un peu aux sources en laissant de côté les envolées complexes pour se concentrer sur des éléments plus minimalistes et tirant plus vert le Rock Occulte des années 70. Ce changement expliquait un certain recul de la part de la formation et une certaine lassitude de la part de David Christian qui finira par dissoudre le groupe en 2020 pour se consacrer à d’autres projets. Même si A Letter of Red est un peu moins flamboyant que les deux précédents, il n’en demeure pas moins un excellent album de Rock Occulte moderne basant ses idées sur la source originelle des années 70 avec des riffs bien mordants et des atmosphères glauques et la voix chaude de Jamie Myers. Cette dernière retournera au sein de Ahmmers of Misfortune en 2021 et Kevin Hufnagel poursuivra avec Gorguts et Dysrhythmia. A Letter of Red est en quelque sorte un chant du cygne qui termine une carrière en beauté et la tête haute.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1614
Sabbath Assembly – Rites of Passage – 2017
États-Unis
Rites of Passage, cinquième album de Sabbath Assembly, était le deuxième album de la discographie depuis les changemnts drastiques tant dans la sonorité que dans les sujets abordés. La présence de Kevin Hufnagel était très palpable, les compostions devenaient de plus en plus complexes tout en gardant cet aspect très lugubre relié aux textures plus Doom Metal qui avait été instauré sur l’album précédent. Jamie Myers nous offrait une fois de plus une performance incroyable avec sa voix chaude et unique et les riffs étaient tout simplement caustiques et bien abrasifs donnât un mélange de pure lourdeur explosive avec des mélodies froides et envoûtantes. Rites of Passage était bien loin des trois premiers albums et sans dénigrer ceux-ci, c’était très bien ainsi! Sabbath Assembly avait rejoint la nouvelle vague de Rock Occulte qui avait pris naissance vers le début des années 2010 et s’imposait comme un chef de file du genre. Rites of Passage est un excellent album qui flirte avec le Progressif, le Doom Metal et le pur Rock Occulte des années 70 mais avec une sonorité moderne et grandiose. Un album qu’il faut absolument écouter, à prendre connaissance et à apprécier à sa juste valeur. Un chef d’œuvre de composition intrigante et bien ficelée!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1523
Sabbath Assembly – Sabbath Assembly – 2015
États-Unis
Avec son quatrième album éponyme, Sabbath Assembly avait changé du tout au tout. Tout d’abord, le groupe avait laissé tomber son voyage dans la légendaire Process Church of the Final Judgement mettant le focus sur des thèmes plus axés sur les expériences de la vie et en mettant en avant plan un côté plus occulte. Mais c,est au niveau musical que le quatuor avait radicalement changé en optant pour un Doom Metal complexe et incisif, fort possiblement l’œuvre de Kevin Hufnagel qui avait pris le taureau par les cornes au niveau de la composition. Avec cet album, Sabbath Assembly entrait directement dans le vaste monde métallique de façon magistrale en s’imposant comme l’un des chefs de file du nouveau mouvement du Rock Occulte qui est apparu dans la deuxième moitié des années 2000 avec les Uncle Acid, Ghost, Blood Ceremony ou encore Jex Thoth. Un excellent album pour la amateurs de Doom intriguant qui aiment ce super retour aux années 70. À écouter sans réserve!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1440
Sabbath Assembly – Quaternity – 2014
États-Unis
Quaternity est le troisième et dernier album de la trilogie dédiée à « The Process Church of the Final Judgement » initié avec Restored to One en 2010. Cette Quaternité mettait l’emphase sur Lucifer, le Christ, Jéhovah et Satan en parallèle avec les quatre chevaliers de l’apocalypse et tout ce qui vient avec le jugement dernier. Cet album fut également le dernier avec des sonorités plus Folk et le premier du groupe avec Kevin Hufnagel (Gorguts, Dysrhythmia) comme membre à temps plein à la guitare et comme compositeur. Bien que non Métal, cet album offrait certaines sonorités et textures qui ouvriront la voie aux albums suivants et qui feront de Sabbath Assembly l’un des piliers de la nouvelle vague de Rock Occulte qui est apparue au début des années 2010 avec les Uncle Acid, Ghost, Jex Thoth et Blood Ceremony. Quaternity est un album mélancolique et très déroutant qui mérite d’être écouté attentivement pour l’excellence de sa composition et de ses arrangements, mais surtout pour la voix chaude de Jamie Myers.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1358
Sabbath Assembly – Ye Are Gods – 2012
États-Unis
Le deuxième album de Sabbath Assembly montrait de gros changements tant au niveau musical qu’au niveau de l’alignement à proprement parler. Jamie Myers de Hammers of mSifortune avait rejoint les rangs du groupe au poste chanteuse en remplacement de Jex Thoth, partie fonder son propre groupe et seul le batteur David Christian demeurait des musiciens du premier album. On y voyait aussi l’apparition de Kevin Hufnagel (Gorguts) qui rejoindra officiellement le groupe pour le troisième album. Ye Are Gods continuait sur la lancée des écrits et des hymnes de la philosophie de la « Process Church of the Final Judgement » en incorporant le texte rituel de la plus grande messe sainte de l’église noméée « Sabbath Assembly » d’où le groupe tient son nom. Pour couronner le tout, c,ette grande messe est officiè par nul autre que Genesis P. Orridge (Throbbing Gristle, Psychic TV) en tant que grand(e) prêtre(sse) tout au long de l’album. Bien que pas très metal dans le sens du terme, Ye Are Gods proposait les prémices de ce qui s’en venait pour Sabbath Assembly. Cet album était le deuxième d’une trilogie qui se terminera avec l’album suivant qui fera faire au groupe un virage à 180 degrés tant musicalement que pour les sujets abordés. Notons également le passage vers Svart records pour ce deuxième album, ce qui aidera grandement le groupe à se faire connaître un peu plus sur la scène internationale. Ye Are Gods est un incontournable de la nouvelle vague de Rock Occulte qui était apparue au milieu des années 2000. À écouter bien tranquille sans distractions.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1232
Sabbath Assembly – Restored to One – 2010
États-Unis
Sabbath Assembly est une curieuse formation musicale Américaine qui avait basé ses deux premiers albums sur les hymnes réimaginés de « The Process Church of the Final Judgement », mouvement « peace and love » et hippie de la fin des années 60 dont Charles Manson avait fait partie. Restored to One fut le premier album de Sabbath Assembly à mettre l’emphase sur ce sujet et comportait Jex Thoth à la voix. Même si cet album n’est pas foncièrement « Métal » à proprement parler, il fait partie de la nouvelle vague des groupes qui allaient puiser dans le répertoire des groupes psychédéliques des années 70 comme Blood Ceremony, Lucifer ou Ghost. Ce premier album avait ouvert la voie à lune suite d’albums plus lourds et plus puissants qui mélangeait des sonorités de Doom Metal avec des éléments issu des années 70. Un excellent premier album qui peut nous enligner sur la compréhension de cette vague qui avait déferlé sur le monde métallique au début des années 2010.
Sabbath Assembly – Occult Rock – États-Unis
A Letter to Red – 2019
Svart Records
8,7/10
Sabbath Assembly nous offre son septième album en carrière. Intitulé A Letter to Red, ce nouvel album marque un retour aux sources pour le groupe. On délaisse le côté progressif pour conserver des sonorités plus 70’s rock.
Ce changement de cap du groupe apporte son lot de curiosité et de questionnements. Bien que l’album soit à la hauteur de ce que le groupe nous a habitué par le passé, il est un peu plus faible que les deux parutions précédentes. Jamie Myers nous offre encore une fois sa voix chaude et puissante mais la complexité des compositions a diminué de façon considérable, le groupe a choisi de diminuer les envolées spectaculaires pour se concentrer sur les riffs efficaces et accrocheurs. Les sonorités flyées et la mélancolie sont toujours présentes et la puissance du groupe n’a pas perdu de sa ferveur, la production est beaucoup plus fluide et claire que sur les précédentes parutions ce qui enlève un peu le charme et les sonorités granuleuses qui forgeaient le son de Sabbath Assembly.
A Letter to Red est néanmoins un très bon album de Hard Rock à la sauce 70’s, cet album plaira aux fans de la première heure sans aucun doute.
Sabbath Assembly – Psychedelic Rock/Doom Metal – États-Unis
Rites of Passage – 2017
Svart Records
9/10
Ma rencontre avec Sabbath Assembly s’est faite en 2015 avec le cinquième album du groupe qui m’avait accroché au point de devenir un grand fan. L’attente a été longue pour ce sixième album mais cette attente aura valu la peine car Rites of Passage est à la hauteur du précédent album éponyme et est une merveille pour les oreilles.
Le sorcier de la guitare Kevin Hufnagel (Gorguts, Dysrhythmia) est accompagné d’un deuxième guitariste, Ron Varod, avec lequel il s’amuse à nous concocter des duos de guitares ensorcelantes qui s’entremêlent avec brio au multiples pistes vocales de la très envoûtante Jamie Myers. Sur Rites of Passage, Sabbath assembly pousse le bouchon encore plus loin avec de longues pièces aux textures complètement flyées et aux changements de tempo soudains. Le jeu des guitares est toujours aussi étonnant, les guitaristes utilisent les effets à bon escient pour donner de la couleur aux sept pièces de l’album. Encore une fois, la rythmique est des plus solides et la production d’une perfection totale.
Rites of Passage est une autre incantation psychédélique de la part de Sabbath Assembly et cet album est à écouter bien concentré sur tous les éléments qui se dégagent des pièces. Ce nouvel album se taillera une place de choix dans les tops 2017, une réussite des plus brillantes!
Sabbath Assembly – Psychedelic Rock / Doom Metal – Etats-Unis
Sabbath Assembly – 2015
Svart Records
9/10
Ceux qui me connaissent à un certain degré ainsi que mes lecteurs assidus ont sans aucun doute compris à un moment ou un autre que j’étais spécialement féru de musique et que je ne me contentais pas à me fermer l’esprit à un genre particulier. Cette maladive passion me pousse à explorer diverses avenues musicales et lorsque je trouve un groupe ou artiste qui vient directement me chercher je pousse ma quête plus loin pour dénicher des richesses similaires.
Lorsque j’ai pénétré tête baissée dans l’univers de Ghost en 2010, j’étais loin de m’imaginer que je venais de m’ouvrir à un monde particulièrement intéressant et riche en sonorités et émotions diverses. Les Blood Ceremony, Jex Thoth et autres Uncle Acid & the Deadbeats m’étaient tombés dessus comme une enclume me clouant au sol et me faisant prisonnier de l’obscurité propre à cette musique du Diable.
C’est en me hasardant sur ce chemin tortueux que Sabbath Assembly m’est apparu. Sortant d’un recoin sombre, son album éponyme m’a frappé de plein fouet tel un sort et j’en suis resté abasourdi depuis la première écoute. Une musique lourde, des riffs puissants et une voix ensorcelante, voilà les trois ingrédients principaux qui font de Sabbath Assembly une potion magique à laquelle il est ardu de se défaire.
A ma première écoute j’ai noté quelques similitudes avec Jex Thoth et à ma grande surprise cette dernière a été la vocaliste du groupe de 2009 à 2011. Une autre surprise a été de constater la présence de Kevin Hufnagel connu au Québec pour être le guitariste de Gorguts. Sabbath Assembly, quatrième album de la formation, comporte neuf pièces d’une puissance phénoménale avec des arrangements de haut niveau et d’une solidité sans failles. L’ajout de multiples voix à des endroits stratégiques accentue l’effet psychédélique et la lourdeur des guitares oppressantes nous paralyse tout au long de l’album obligeant l’auditeur à écouter l’incantation jusqu’au bout.
Sabbath Assembly nous transporte dans les profondeurs du gouffre infernal et cet album fera partie des meilleures sorties 2015. J’ai découvert une nouvelle entité qui m’appelle et que je vais suivre les yeux fermés. Il me reste donc à explorer les albums précédents et de valider l’excellence de ce groupe ténébreux.