Sadist – Firescorched – 2022

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1857
Sadist – Firescorched – 2022
Italie

Vous ne connaissez pas encore la formation Italienne Sadist? Si c’es tle cas, il serait grand temps d’y remédier car malgré le fait que le groupe ne soit pas des plus connus, il offre une qualité musicale exemplaire et surtout ultra technique à faire peur! Firescorched, neuvième de la discographie est sans aucun doute les des meilleurs et certainement le plus accompli de la liste. Offrant à la base un Death Metal décapant et complexe, le groupe n’hésite aucunement à utiliser des sonorités issues de divers styles comme le Jazz Fusion avec des techniques de guitares hoirs du commun et des claviers atmosphériques ainsi que des textures plus électroniques pour rendre les pièces encore plus mystérieuses et intéressantes pour l’oreille. On est à la limite de l’industriel par moments tout en gardant un côté très organique pour rendre le tout très humain. Si vous aimez la décadence musicale avec des compositions intelligentes et bien remplies, Sadist est tout à fait indiqué pour vous faire passer une étonnante soirée disjonctée et Firescorched est un excellent point de départ pour découvrir l’univers sonore du groupe Italien!

Sadist – Something to Pierce – 2025

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Something to Pierce – 2025
Agonia Records
9/10

Bien que connaissant Sadist que de nom depuis la moitié des années 2000, ce n’est qu’avec Hyaena que j’ai vraiment découvert l’univers musical de la formation Italienne. Je suis un fan depuis et hormis le désastreux Lego, j’aime la totalité de sa discographie sans exception et chaque sortie est une découverte incroyable pour moi. Sadist en est rendu à son dixième album et comme pour tous les autres précédents, je suis loin d’être déçu!

De prime abord, Sadist est une formation difficile d’accès principalement dû à ses mélanges hétéroclites de sonorités issues de divers milieux musicaux comme le Jazz et le Progressif pur et dur mais c’est surtout avec ses sonorités électroniques que le groupe trouve difficilement d’adeptes dans le vaste monde métallique. Pourtant, son Death Metal est très puissant et très technique et quand on écoute attentivement, les diverses textures s’imbriquant les unes dans les autres viennent former un tout incroyablement bien ficelé et évidement très original. Malgré une production floue laissant un peu à désirer, Something to Pierce offre dix pièces complexes dans lesquelles le maître Tommaso Talamanca s’en donne à cœur joie en expérimentant avec les sons et les structures peu conventionnelles pour former un tout homogène. Sadist est maintenant devenu un duo avec des musiciens invités pour la basse et la batterie. Roberto Traverso, alias Trevor Nadir, occupe toujours le poste de vocaliste et est plus en forme que jamais.

Something to Pierce c’est du pur Sadist totalement disjoncté comme nous avons toujours conne le groupe. Si vous aimez le Death Metal un peu chaotique avec des sonorités bizarres, ce dixième album est tout à fait indiqué pour vous faire passer un très bon moment d’émerveillement sonore! Pour ma part, cet album fera assurément partie des tops de l’année!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9
Production : 8,5
Appréciation générale : 9

Sadist – Spellbound – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1710
Sadist – Spellbound – 2018
Italie

Si on étudie de près la grande évolution métallique depuis l’an 0 qui est 1970, on constate que cette musique lourde et puissante a vraiment évolué rapidement au fil des décennies mais pas toujours au goût de certains conservateurs qui auraient préféré garder intact la sonorité originelle. Dans les années 80, la plupart des métalleux ne voulaient rien savoir des claviers dans leur Heavy ou Thrash Metal. Ces machines étaient ironiquement perçues comme étant le mal incarné et symbolisaient le danger de la fin du Heavy Metal tel qu’on le connaissait. Heureusement, plusieurs groupes ont tenu tête à ces réfractaires en incorporant non seulement des synthétiseurs mais aussi des éléments plus mécaniques issus d’autres genres comme l’industriel ou la musique classique. Dès ses débuts, la formation Italienne Sadist avait dans un sens contribué à révolutionner la musique extrême en démocratisant les synthétiseurs et en changeant complètement la manière de voir les choses car en plus de cette incorporation d’instruments et de styles, Sadist s’était démarqué pour la complexité et le côté Progressif de ses compositions et rendus à leur huitième album, les membres du groupe avaient migré vers une musique difficile d’accès, hyper complexe et surtout très riche en textures diverses et en atmosphères déroutantes. Sur Spellbound comme sur les parutions précédentes, Sadist offrait des riffs assez bizarres tirés du classique et bien imbriqués dans des atmosphères électroniques en utilisant les synthétiseurs avec brio ce qui donnait un mélange unique et totalement disjoncté! Bien sûr, Sadist n’est possiblement pas pour tout le monde mais si on aime la musique éclatée qui sort des sentiers battus, le groupe Italien et son Spellbound sont à considérer fortement!

Sadist – Hyaena – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1531
Sadist – Hyaena – 2015
Italie

La formation Italienne Sadist est le parfait exemple du groupe méconnu qui a eu un apport considérable pour l’évolution métallique. Dès ses débuts en 1991, le groupe s’était illustré par sa capacité technique et son originalité et avait augmenté ces facettes au fil des sorties d’albums durant les trois dernières décennies. Hyaena, septième album de la discographie, offrait une musique d’une complexité exemplaire avec son savoureux mélange de Death Metal technique et de Progressif tiré du Jazz tout en incorporant des éléments vaporeux et électroniques ou issus de la musique du monde par moments. Il est clair que pour le commun des métalleux, Sadist est une bibitte difficile à apprivoiser car elle sort totalement des sentiers battus avec ses riffs dissonants et ses idées disjonctées mais pour ceux qui ont un esprit ouvert et qui s’intéressent à la musique plus cérébrale avec des passages hauts en couleurs et en textures hors normes, ces Italiens nous en mettent plein la gueule! Mis à part l’atroce Lego qui visitait le Nu Metal, toute la discographie de Sadist est à prendre en considération et Hyaena est un excellent point de départ pour se faire défoncer le cerveau à grands coups de bizarreries sonores! À écouter avec un bon débit sonore en ne faisait rien d’autre qu’écouter attentivement pour bien décortiquer toutes les subtilités contenues dans les compositions.

Sadist – Season in Silence – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1223
Sadist – Season in Silence – 2010
Italie

Malgré son titre évocateur et sa pochette qui pourrait porter à confusion, Season in Silence de Sadist est loin d’être un album de Noël. Blague à part, la formation Italienne récidivait en 2010 avec son sixième album qui se voulait une fois de plus explosif et rempli de textures et de sonorités diverses nous faisant définitivement oublier le désastreux Lego. Dans la grande communauté métallique mondiale, de plus en plus de groupes s’orientaient vers des structures plus progressives et plus techniques et Sadist peut se targuer d’être un des instigateurs d’un mouvement qui avait pris une ampleur démesurée. En effet, le groupe Italien fait partie de la première vague de groupes ayant mélangé des idées plus éclatées en poussant la technicité et la complexité à un plus haut niveau et Season in Silence prouvait ce fait avec ses atmosphères planantes de claviers vaporeux enveloppant des riffs de guitare compliqués à cheval entre le Death Metal brutal, le Progressif et le Jazz. Sadist fut l’un des premiers groupes à démystifier la basse en lui donnant un rôle de premier plan et en la complexifiant d’avantage pour apporter des rythmiques de plus en plus intrigantes. Season in Silence fait partie de ces albums mémorables qu’Il faut prendre connaissance pour bien comprendre l’évolution de la musique extrême et complexe.

Sadist – Sadist – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1047
Sadist – Sadist – 2007
Italie

Après l’album catastrophique Lego, la formation Italienne Lego avait tellement eu de difficulté à se remettre de ce cuisant échec qu’il avait opté pour une séparation en 2001. La poussière aura pris quatre ans à retomber et une reformation de groupe fut envisageable en 2005. Le grand retour de Sadist s’est effectué en 2007 avec la sortie de son album éponyme qui ramenait les Italiens dans le droit chemin avec un spectaculaire retour aux sources. Les compostions étaient à nouveau concentrées sur l’ultra technique avec un niveau plus élevé qu’auparavant et l’échec de Lego n’eut pas seulement de mauvais côtés. Les éléments Industriels visités sur cet album avaient en quelque sorte trouvé leur place dans la musique du groupe et le mélange était tout simplement incroyable. Les claviers étaient utilisés avec une intelligence remarquable sans prendre trop de place mais avec une présence suffisamment grande pour permettre de jouer avec diverses sonorités planantes et atmosphériques au travers de textures parfois Jazzy et généralement très Progressives, le tout bien assis sur un Death Metal d’une puissance incomparable. Sadist était de retour avec un excellent album et apprenait de ses erreurs. Les albums suivants allaient être à la hauteur de ce que le groupe pouvait livrer et même s’il n’est pas des plus connus à l’échelle mondiale, le groupe Italien est toujours tout autant influent dans le domaine du Death Metal ultra technique.

Sadist – Lego – 2000

L’Évolution Métallique selon Sinistros #734
Sadist – Lego – 2000
Italie

Il arrive parfois qu’un groupe prenne de mauvaises décisions artistiques pour tenter depercer un marché plus large. Généralement, ça frôle la catastrophe et pour la formation Italienne Sadist, avec Lego ce fut plus qu’une catastrophe. Reconnu pour son Death Metal Progressif ultra technique sur ses albums précédents, Sadist avait embrassé de plein le Nu Metal en tentant d’imiter les Korn et compagnie. Mais, car il y a un mais, Sadist avait tout de même réussi à expérimenter ce Nu Metal en lui incorporant des éléments Industriels, éléments qui reviendront dans les albums suivants. Certes, cet album fut un échec sur toute la ligne mais un échec intéressant. Le groupe en tiré une bonne leçon et a compris que de tenter de devenir commercial n’était pas la voie à suivre. Même si cet album fut une catastrophe, il recèle tout de même de très bons moments et de très bonnes idées.

Sadist – Firescorched – 2022

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Firescorched – 2022
Agonia Records
9,7/10

Comment ça vous ne connaissez pas encore Sadist? Bon ok, certains d’entre vous connaissez le groupe Italien mais pour les autres, il est grand temps de s’y mettre et le neuvième album Firescorched est tout indiqué pour commencer avec le groupe. Même s.il est un peu méconnu dans la grande scène Métallique mondiale, Sadist est tout de même un pionnier du Death Metal Progressif et très éclaté et ce, d’aussi loin que 1993 avec son premier album qui avait frappé très fort à sa sortie.

Ce neuvième album marque en quelque un retour aux sources du groupe Italien avec ses racines très Death Metal et ses riffs très techniques tout en continuant à nous en mettre plein les oreilles avec des prouesses sonores remplies de claviers atmosphériques et des structures complètement disjonctées et bien que le groupe nous a toujours fourni des albums de très haute qualité, Firescorched s’inscrit dans la discographie comme étant l’un des plus surprenants et surtout l’un des meilleurs à ce jour. La production et les arrangements sont irréprochables et les divers éléments de claviers ajoutent un côté mystérieux et vaporeux au riffs de guitares incendiaires tout au long de l’album. On se rends rapidement compte que Tommasso Talamenca est tout un compositeur et que Roberto Traverso est tout un vocaliste!

Firescorched va inévitablement faire partie des tops 2022 et si cet album est votre première expérience avec Sadist, je vous invite à visiter la discographie du groupe, vous ne serez aucunement déçus!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Sadist – Crust – 1997

Le troisième album de la formation Italienne Sadist avait apporté de grands changements tant dans la musique du groupe que dans son personnel. Alors que le groupe avait peine à garder ses vocalistes, Crust marque les débuts de l’actuel chanteur Trevor Nadir (Roberto Traverso) au sein de la formation. La musique et les compositions s’intensifiaient et devenaient de plus en plus complexes au point où Crust avait reçu des avis mitigés dans la communauté Métal du monde entier, possiblement dû à l’utilisation d’éléments mécaniques avec des synthétiseurs donnant au son du groupe une toute nouvelle « vibe » Industrielle. Le côté Progressif du groupe était en pleine ébullition et nous retrouvions des similitudes avec Voïvod sur la pièce d’ouverture de l’album, surtout au niveau des accords dissonants initiées par Piggy. Ce troisième album était un exercice de force brute mélangée à des sonorités atmosphériques et des arrangements non standards. Donnons-lui une chance car c’est album extraordinairement bien composé qui a sans l’ombre d’un doute influencé toute une génération de musiciens à s’aventurer dans des zones sonores un peu plus flyées!

Sadist – Tribe – 1995

La formation Italienne Sadist n’est pas très connue dans le vaste cercle Métallique Mondial. Pourtant, son principal compositeur se doit d’être considéré comme étant un pionnier et un innovateur pour ses éléments jazz et très Progressifs dans sa musique. En Effet, Tommy Talamanca est le véritable et seul cerveau derrière Sadist et a cumulé bon nombre de musiciens dans sa formation au fil des années et des albums et sur Tribe, ce génie musical poussait plus loin les limites avec des idées et des arrangements plus que spectaculaires en mettant en avant plan les claviers avec des sonorités issues de diverses cultures. Les compositions étaient aussi beaucoup complexes et disjonctées faisant de ce deuxième album un pionnier du Métal Progressif plus expérimental. Pour Tribe, Talamanca avait opté pour un autre chanteur et un autre bassiste suite au départ de Andrea Marchini. Ce dernier ren=viendra avec Sadist pour l’album suivant et Zanna sera définitivement remplacé par Trevor nadir en tant que chanteur permanent du projet. Tribe ouvrait la voie déjà tracée vers des sommets musicaux de plus en plus technique et riche en sonorités et deviendra malgré le peu de succès un album important pour l’évolution métallique.

Sadist – Above the Light – 1993

Il y a de ces groupes qui passent inaperçus mais qui ont été très influents sur le cours de l’histoire du Métal sans que quiconque ne s’en aperçoive vraiment. À cette époque, l’Italie n’avait pas une très grosse scène Métallique et les groupes qui la constituait étaient marginaux et pas très connus, ce qui n’est pas une faute en soi car ça signifie quoi au juste être connu? Le trio Sadist était arrivé dans le décor avec un tout nouveau son et une toute nouvelle façon de faire du Métal. Le groupe Italien avait mélangé un Death Metal relativement assez brutal et teinté de Thrash Metal avec des éléments de musique Classique et beaucoup d’éléments issus du Progressif des années 70 revisités à la sauce moderne. Le niveau de technicité était très élevé mais ce qui retenait le plus l’attention c’était la richesse des textures et des sonorités employées sur les compositions de Above the Light. Ce premier album allait faire de Sadist un des chefs de file du Métal Progressif extrême dans le monde, le groupe réitèrera et fera mouche à chaque sortie d’album ne lésinant jamais sur la qualité musicale. Sadist est un groupe méconnu qui gagne justement à être connu pour sa qualité musicale et son incroyable sens de la composition.

Sadist – Spellbound – 2018

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Spellbound – 2018
Scarlet Records
9,2/10
Spellbound est le huitième album de la formation Italienne Sadist qui continue sur sa lancée d’excellence musicale. Une fois de plus, Sadist nous plonge dans un univers sonore fascinant dans lequel s’entremêlent Death Metal Technique puissant et Progressif des origines.

Bien que la production de Spellbound soit un peu plus floue que sur Hyaena, les onze pièces présentes sur l’album ont été composées de main de maître avec une exécution assez phénoménale. Une fois de plus l’aljout de claviers aux sonorités ambiantes vient parfaire le mélange Death Progressif du groupe en adoucissant certains passages et revenir en force avec une puissance de frappe hors du commun. Bien que le style du groupe a de forts penchants Death Metal inspiré de Death et Atheist, on retrouve de fortes influences du Prog Italien comme RDM et PFM avec quelques parcelles de Jazz tout au long de l’album. Bref, un excellent mélange de technicité et de brutalité.

Spellbound se retrouvera dans les tops albums de l’année, un album que je coseille fortement aux fans de musique éclatées et hors des standards pré-établis.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Sadist – Hyaena – 2015

sadistSadist – Progressive Death Metal – Italie
Hyaena – 2015
Scarlet Records
9.5/10

Les découvertes incroyables se font décidément jusqu’à la toute fin de 2015! Cette année en a été une de grands crus et de grandes surprises, preuve que la musique underground se porte à merveille et que les artistes issus de cette vaste scène obscure font tout pour préserver leur art et ainsi laissé un legs important aux futures générations.

Il y a plus ou moins deux semaines, je découvrais la formation Italienne Sadist. Je suis passé à côté de bien des choses issues des années 90 et je constate de plus en plus que le fait d’avoir mis de côté la musique underground durant ces années a été une regrettable erreur car je découvre sur le très tard des formations grandioses et que mon manque cruel de culture sera difficile à palier.

Toujours est il que cet album de Sadist, le premier que j’écoute, m’a jeté littéralement en bas de ma chaise. Bien que d’une technicité à couper le souffle, c’est de par les idées géniales et l’ouverture d’esprit que Sadist rayonne le plus. La formation se démarque fortement en incorporant à son Death Technique des éléments progressifs influencés par des groupes comme Rovescio Della Medaglia ou encore Premiata Forneria Marconi utilisant des claviers avec des sonorités des années 70 et des changements de signature et de tempo assez drastiques. Mais ce qui détonne le plus et qui est le plus spectaculaire ce sont les éléments Jazz qui sont imbriqués solidement dans la majorité des pièces donnant un côté complètement éclaté et disjoncté au son du groupe.

Si vous n’avez pas peur de sortir des standards et de vous aventurer très loin des sentiers, je recommande fortement Sadist. Je devrai revoir ma liste des tops 2015 car Hyaena vient d’éclipser plusieurs albums d’une seule frappe. De l’excellence à l’état brut et un pur enchantement pour les oreilles.