Hate – Bellvm Regiis – 2025

Hate – Blackened Death Metal – Pologne
Bellvm Regiis – 2025
Metal Blade Records
9/10

Hate est, avec Behemoth et Vader, l’un des pionniers et porte étendards du Death Metal Polonais. Et comme ses deux acolytes, Hate est l’affaire d’un seul homme qui mène le projet dans le droit chemin depuis ses débuts avec une poigne de fer. Adam Buszko est le seul maître à bord et principal compositeur qui n’a jamais failli à la tâche de sortir des albums puissants en innovant au fil des trois dernières décennies.

Bellvm Regiis est le treizième album de la discographie et bien que Hate garde toujours en tête de livrer sa sonorité originelle, il y a toujours un petit quelque chose de frais dans chaque album, celui-ci compris. Le secret réside dans des riffs dévastateurs, des arrangements riches en textures et une production irréprochable qui nous livre toute la splendeur et la toute puissance des compositions. Hate nous donne une fois de plus une vibrante leçon de pur Death Metal noirci à la sauce irrévérencieuse en prônant l’ésotérisme et le mysticisme Slave, toujours avec cette aversion pour la chrétienté qui se fait largement écorcher au passage.

Que demander de plus? Des compositions éclatées, des riffs qui frappent fort et une puissance sonore hors du commun c’est exactement comme ça que j’aime le Death Metal et Hate le rends une fois de plus à merveille avec un album irréprochable qui sera dans les tops de 2025 pour Hurlemort!

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 8,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Sadist – Something to Pierce – 2025

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Something to Pierce – 2025
Agonia Records
9/10

Bien que connaissant Sadist que de nom depuis la moitié des années 2000, ce n’est qu’avec Hyaena que j’ai vraiment découvert l’univers musical de la formation Italienne. Je suis un fan depuis et hormis le désastreux Lego, j’aime la totalité de sa discographie sans exception et chaque sortie est une découverte incroyable pour moi. Sadist en est rendu à son dixième album et comme pour tous les autres précédents, je suis loin d’être déçu!

De prime abord, Sadist est une formation difficile d’accès principalement dû à ses mélanges hétéroclites de sonorités issues de divers milieux musicaux comme le Jazz et le Progressif pur et dur mais c’est surtout avec ses sonorités électroniques que le groupe trouve difficilement d’adeptes dans le vaste monde métallique. Pourtant, son Death Metal est très puissant et très technique et quand on écoute attentivement, les diverses textures s’imbriquant les unes dans les autres viennent former un tout incroyablement bien ficelé et évidement très original. Malgré une production floue laissant un peu à désirer, Something to Pierce offre dix pièces complexes dans lesquelles le maître Tommaso Talamanca s’en donne à cœur joie en expérimentant avec les sons et les structures peu conventionnelles pour former un tout homogène. Sadist est maintenant devenu un duo avec des musiciens invités pour la basse et la batterie. Roberto Traverso, alias Trevor Nadir, occupe toujours le poste de vocaliste et est plus en forme que jamais.

Something to Pierce c’est du pur Sadist totalement disjoncté comme nous avons toujours conne le groupe. Si vous aimez le Death Metal un peu chaotique avec des sonorités bizarres, ce dixième album est tout à fait indiqué pour vous faire passer un très bon moment d’émerveillement sonore! Pour ma part, cet album fera assurément partie des tops de l’année!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9
Production : 8,5
Appréciation générale : 9

Behemoth – The Shit ov God – 2025

Behemoth – Black/Death Metal – Pologne
The Shit ov God – 2025
Nuclear Blast
9,2/10

Behemoth en est à son treizième album en carrière et je sais pertinemment que je suis en retard pour chronique The Shit ov God paru en mai 2025. La troupe de Nergal fait partie des formations de musique extrême que j’affectionne particulièrement depuis que j’ai vraiment découvert le groupe avec Demigod en 2004. Non pas parce que je ne connaissais pas mais disons qu’à l’époque, le Death Metal ne faisait pas partie de mes préférences musicales. Tours est-il que plus de vingt ans et sept albums plus tard, je suis toujours un fan inconditionnel du travail de Nergal avec son projet irrévérencieux.

Bien sûr, j’ai découvert la discographie antérieure à Demigod et même si Behemoth n’est plus le groupe de Black Metal de ses débuts, le trio offre toujours des albums solides et très puissants. The Shit ov God ne fait pas exception, Nergal y va encore une fois avec ses émotions et sa haine indéfectible de la Chrétienté et des tout ce qui entoure cette religion. Sataniste convaincu, Nergal a eu plusieurs démêlés avec les autorités religieuses Polonaises au fil de sa carrière et le bonhomme se tient toujours debout face à cette institution hypocrite. The Shit ov God, ça dit tout : Nous sommes la merde de Dieu et Nergal se lâche lousse une fois de plus avec huit pièces mordantes et directes bien imprégnées de riffs un peu plus minimalistes qu’à l’habitude mais qui ont autant d’impact sur le message. Certains diront que Behemoth ramollit avec le temps, peut-être. Moi, j’appelle ça l’évolution au fil du temps et Nergal le prouve à merveille car The Shit ov God est un sacré bon album qui frappe fort et qui nous transporte dans des contrées sombres et vaporeuses. Le tout avec une super production moderne comme sur les précédents albums des vingt dernières années.

The Shit ov God c’est un album de pur Behemoth qui se retrouvera très haut dans le top 2025 de Hurlemort. Nergal est rendu là dans son cheminement musical en tant qu’artiste et c’est très bien ainsi!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Ade – Supplicium – 2025

Ade – Death/Folk Metal – Italie
Supplicium – 2025
Time to Kill Records
9,1/10

J’ai connu la formation Italienne Ade avec son deuxième album Spartacus en 2012. Bien que cet album soit sorti en avril 2013, j’avais reçu une copie promo de la part du label pour une chronique et pour un passage radio à Réanimation. Je suis le groupe depuis et j’attends chaque sortie avec impatience! Ade a connu de nombreux changements de membres depuis ses débuts et il faut croire que le groupe est en fait un projet de Fabio Palazzola qui mène sa barque d’une main de fer. Supplicium est le cinquième album de la discographie et je ne comprends toujours pas pourquoi Ade n’a pas encore signé avec un label majeur pour aider à se propulser plus haut.

Ce qui m’a frappé le plus avec Supplicium c’est la production qui est nettement plus floue que sur les précédents albums et c’est dommage car elle camouffle des détails notamment au niveau des instrumentations traditionnelles qui fait le charme et l’originalité du son global du groupe. Mis à part cette lacune, Ade nous revient en pleine possession de ses moyens avec dix pièces puissantes et des riffs ultra techniques agrémentés des textures musicales issues d’un monde lointain dans lequel les Romains dominaient la quasi-totalité de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen Orient. Une fois de plus Ade nous transporte dans un voyage dans le temps en relatant les histoires d’un empire déchu et à jamais disparu.

Ade frappe à nouveau avec un excellent album du pur Death Metal technique et brutal qui réitère le statut des Italiens pour ce type musical extrême. Un album qui se retrouvera assez haut dans les tops 2025 de Hurlemort!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9,5
Production : 8
Appréciation générale : 9

Pentagram – Lightning in a Bottle – 2025

Pentagram – Doom Metal – États-Unis
Lightning in a Bottle – 2025
Heavy Psych Sounds Records
8,7/10

La formation Américaine Pentagram existe depuis 1971 et pourtant, elle est totalement inconnue du grand public. Du moins jusqu’à cette année avec le fameux même devenu virtal montant Bobby Liebling avec son éternelle tronche de vieux sorcier en transe avec les yeux sortis des orbites. Dans le monde métallique, ça fait des lustres que nous connaissons cette image, Liebling fait cette drôle de face depuis plus de cinquante ans! Mis à part ses graves problèmes avec la drogue, Liebling est considéré comme l’un des pionniers du Doom à s’être influencé de Black Sabbath et un des premiers groupes à faire ce sous genre en Amérique du Nord. Cette année, le groupe nous offre son dixième album en carrière et croyez-le ou non, Bobby Liebling semble être en pleine forme!

Oui, la vie et la carrière du bonhomme ont été difficiles et parsemées d’embûches, d’égo et d’addiction. Mais, cette année Pentagram frappe fort avec un nouvel album digne de ce que le nom se doit de perpétuer. Bien sûr, Pentagram c’est Liebling avec des alignements différents au fil des décennies et cette fois-ci, son équipe est très solide et très participative aux compositions qui sonnent comme du Pentagram originel! C’est indéniablement du pur Doom Metal à la sauce des années 70 avec des riffs bien lourds et une production plus moderne qui fait sonner le tout comme une tonne de briques. Que demander de plus de la part d’une icône comme Liebling? Malgré ses 71 ans et la vie dure qu’il a mené, il est toujours debout à nous balancer sa musique lugubre et pesante en pleine face!

Lightning in a Bottle est un excellent album de Doom Metal qui prouve que Pentagram est toujours tout aussi influent et fait indéniablement partie des gros noms du genre aux côtés des Candlemass, Trouble ou Saint Vitus. Un album qui fera parie des tops 2025 dans mon cas!

Benediction – Ravage of Empires – 2025

Benediction – Death Metal – Angleterre
Ravage of Empires – 2025
Nuclear Blast
8,9/10

On aura beau louanger le Death Metal Américain et Suédois, il ne faut pas oublier que le genre s’est développé en même temps ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre avec des formations comme Benediction qui, près de 35 ans après ses débuts, continue à nous en mettre plein la gueule. Ravage of Empires, neuvième de la discographie, nous en met justement plein les oreilles en nous assenant un bon coup de pelle en pleine face.

Qui a dit que le Death de la vieille école était mort? Pas moi en tout cas parce que Ravage of Empires prouve hors de tout doute que les vieux routiers tiennent encore la route et ce, de manière magistrale avec des riffs bien gras et tranchants! Dave Ingram est toujours en pleine forme et le groupe n’a absolument rien perdu en puissance, au contraire! Il continue de nous frapper là ou ça fait mal avec onze pièces de pur Death Metal originel qui cogne dur. Les pièces ne pourraient pas sonner comme il se doit sans l’excellente production du réputé Scott Atkins qui sait exactement comme tirer profit de la sonorité d’un groupe comme Benediction.

Ravage of Empires est toute une leçon de Death Metal et c’est grâce a ces groupes pionniers que le genre est rendu là où il est. Décidément un excellent album de la discographie du groupe qui se retrouvera assez haut dans les tops de 2025!

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 8,5
Production : 9
Appréciation générale : 9

Cradle of Filth – The Screaming of the Valkyries – 2015

Cradle of Filth – Extreme Gothic Metal – Angleterre
The Screaming of the Valkyries – 2015
Napalm Records
9,1/10

Cradle of Filth, ce mal aimé de la musique extrême, poursuit sa longue carrière avec un quinzième album digne de ce que Dani Filth et sa gang sont capables de nous offrir depuis les vingt dernières années. Avis à ceux qui espèrent encore que le groupe reviendra dans le bon vieux temps de Dusk and Her Embrace et Cruelty and the Beast, faites-en votre deuil, ça n’arrivera jamais. Cradle of Filth a pris un tournant Gothique et symphonique avec Damnation and a Day en 2003 et depuis sa musique a évolué vers autre chose et The Screaming of the Valkyries nous plonge une fois de plus dans cet univers macabre initié il y a plus de deux décennies.

Cradle of Filth, on aime ou pas, on a déjà aimé et on aime plus selon certains, chose est sûre c’est que la troupe du Suffolk énergise encore les fans et livre toujours la marchandise en soulevant les passions. The Screaming of the Valkyries est un des excellents albums sortis durant ces vingt dernières années, il nous ramène un groupe en pleine forme avec des compositions bien ficelées et très bien arrangées et malgré des changements au niveau des membres du personnel, ça demeure toujours du Cradle of Filth pur et dur avec ses riffs mélodiques, sa vitesse bien dosée et son orchestration épique et glorieuse.

Si vous êtes un fan du groupe, vous vous retrouverez en terrain connu, Cradle of Filth nous propose un album puissant et riche en textures diverses qui en feront un excellent candidat dans la liste des tops 2025. J’ai toujours aimé Cradle of Filth et je dois dire que cette nouvelle offrande ne me déçoit pas du tout !!!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9
Production : 9
Appréciation générale : 9

Vltimas – Something Wicked Marches In – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1720
Vltimas – Something Wicked Marches In – 2019
International

Vltimas est un genre de super groupe réunissant Rune Eriksen (Aura Noir, Earth Electric), David Vincent (Terrorizer, ex-Morbid Angel) et Flo Mounier (Cryptopsy). Le premier album, Something Wicked Marches In, avait pris le monde métallique par surprise avec des riffs sombres et bien aiguisés oscillant entre mélodie et pure sauvagerie comme seul Rune Eriksen peut nous concocter. Ces riffs sont bien assis sur une rythmique avec la puissance de frappe que l’on connaît de Flo Mounier sans les excès techniques et la voix de Vincent apporte une touche plus organique et de la vieille école aux compositions d’une complexité exemplaire. Même si Vltimas demeure avant tout un projet connexe de ses musiciens, il était impératif de placer ce premier album dans la grande Évolution Métallique pour démontrer que les collaborations peuvent apporter une nouvelle essence et continue
à influencer le cours de l’histoire musicale.

Warbringer – Wrath and Ruin – 2025

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Wrath and Ruin – 2025
Napalm Records
9,1/10

Le Thrash Metal est loin d’être révolu et n’est certainement pas qu’un genre appartenant exclusivement aux années 80. Le Thrash a bien sûr évolué depuis Kill ‘em All et Show no Mercy et bon nombre de groupes ont ravivé la flamme depuis la 2e moitié des années 2000 en modernisant le son et la technicité. Warbringer est un de ces groupes qui a pris sur lui de faire briller cette flamme originelle brûlante en nous offrant d’excellents albums de pureté métallique et d’agressivité musicale. Avec son septième album, est-ce que Warbringer est toujours aussi pertinent? La réponse est oui et pas à peu près!

Wrath and Ruin est le septième album de la discographie depuis la fondation du groupe en 2004 et sérieusement, Warbringer signe ici l’album de sa carrière et le meilleur de toute la discographie! Le groupe a grandement maturé au fil des années et cet album nous présente des compositions qui frappent fort avec des riffs décapants, à la fois mélodiques et tranchants bien ancrés à une rythmique complexe et très puissante. Le quintette a pris cinq ans pour peaufiner son style et sa composition et ça paie. L’album précédent était sans doute le meilleur album du groupe en 2020 mais il est totalement éclipsé par Wrath and Ruin dont la production est sans reproches. L’album comporte huit pièces de pur Thrash Metal enflammé comme dans le bon vieux temps des pionniers du genre pour un total d’un peu plus de quarante minutes de défonce auditive qui donne envie de se braser la tête et de taper du pied.

Jusqu’ici, Wrath and Ruin est ma surprise de l’année et c’est comme ça que j’aime mon Thrash Metal. Cru, franc et direct, sans aucun artifice ni supercherie. Décidèrent, Warbringer n’a pas fini de nous étonner et Wrath and Ruin en est la preuve! Un album qui se retrouvera assez haut dans les tops 2025.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 8,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Sacrifice – Volume Six – 2025

Sacrifice – Thrash Metal – Canada
Volume Six – 2025
Cursed Blessings Records
9/10

Celui-là, ça fait très longtemps qu’on l’attend. Tellement longtemps qu’on avait fini par ne plus y croire mais cette longue attente en aura finalement valu la peine car Sacrifice nous revient plus en forme que jamais seize ans après la sortie de l’impeccable The Ones I Condemn. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la légenda Canadienne Sacrifice, il est plus que temps de s’y mettre et Volume Six est un spectaculaire point de départ pour commencer à visiter la discographie des Torontois.

Parfois il est préférable de prendre bien son temps pour sortir un nouvel album afin de s’assurer qu’on fait bien les choses et d’éviter les déceptions. C’est ce que Sacrifice a fait, prendre son temps. Et c’est plus que payant car ce sixième album est une pure bombe de Thrash Metal comme seul le quatuor est capable de nous pondre. Cet album est la suite logique du précédent, on ne change pas la recette qui a fait ses preuves avec ses riffs mordants et sa rythmique rapide et puissante. On dit de Sacrifice qu’il fait partie du « Big 4 » Canadien mais en fait c’est beaucoup plus que ça! La légende du Thrash est toujours là à nous en donner pour notre rhume, ça fesse fort et c’est excellent d’un bout à l’autre de l’album. Les fans de la première heure auront de quoi être ravis car c’est exactement ce qu’ils attendent depuis seize ans : Du Sacrifice pur à 100% avec sa technicité, sa fougue et sa toute-puissance!

Volume Six est une grosse leçon de Thrash Metal de la part de Titans du genre qui n’ont rien à envier à personne. Volume Six sera très haut dans les tops de Hurlemort en 2025 et c’est un album qui tournera souvent sur ma table!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 8,5
Production : 9
Appréciation générale : 9

The Residents – Doctor Dark – 2025

The Residents – Experimental Rock – États-Unis
Doctor Dark – 2025
Cherry Red Records
9,2/10

The Residents n’est pas le plus connu auprès du grand public et pour cause : La musique du groupe est excessivement expérimentale et complétement disjonctée pour une oreille peu avertie. L’anonymat des membres du groupe ajoute une large part de mystère autour du projet, mystère qui vient renforcer l’aura musical à chaque album. Fondé vers la fin des années 60 en trant que collectif artistique, The Residents en est rendu à son 45e album depuis ses débuts et c’est tout un album qui rappelle certains moments forts de la discographie.

Doctor Dark est un autre album concept de la formation Américaine et premier album sans le regretté Hardy Fox qui a avoué en 2017 être le principal compositeur du groupe. L’identité des autres membres est toujours nébuleuse à ce jour malgré une multitude de collaborateurs ayant tourné autour du projet depuis les touts débuts. Jouissant d’une excellente production, Doctor Dark nous plonge dans un univers sonore comme seul The Residents pouvait nous embarquer. On retrouve des similitudes avec les classiques Mark of the Mole, God in Three Persons et The Tunes of Two Cities sans toutefois reprendre ce qui a déjà été fait auparavant. The Residents étant très expérimental, les membres du groupe n’hésitent pas à jouer avec les sons, les claviers et autres divers instruments passés dans des effets pour une déconstruction musicale des plus déroutantes pour les oreilles non-initiées. Doctor Dark est à l’image de tous les autres albums du groupe, inaccessibles, incompréhensibles et surtout très brillants. Si vous voulez passer plus d’une heure dans un délire angoissant riche en textures et en expérimentations diverses, ce 45e album est tout à fait indiqué pour faire partir la visite qui colle et faire peur à des voisins envahissants.

Doctor Dark est une des meilleurs albums du groupe depuis les 20 dernières années, C’est riche, poignant et complétement fou! Du pur Residents comme j’ai toujours aimé et qui en fait un de mes groupes préférés tous styles confondus. Doctor Dark se retrouvera très haut dans ma liste des tops 2025 à coup sûr!

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 9,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Avatarium – Between You, God, The Devil and The Dead – 2025

Avatarium – Doom Metal / Rock – Suède
Between You, God, The Devil and The Dead – 2025
AFM Records
8,9/10

Avatarium a su se démarquer comme étant un chefg de file du Doom Metal moderne dès son premier album paru en 2013, et même si Leif Edling ne fait plus partie du groupe depuis déjà un bon moment, Avatarium continue son évolution musicale comme un grand sans l’aide du Doomfather.

Sur ce sixième album, Avatarium fait un léger retour dans son passé en nous offrant des éléments de ses débuts mais tout en continuant d’incorporer beaucoup d’éléments plus Rock à son Doom originel et en gardant le cap vers le futur en nous donnant de nouvelles textures et d’excellentes idées. Il ne faut toutefois pas se leurrer, le Avatarium sans Edling est fort différent, plus émotionnel et surtout plus léger au niveau des compositions et il est fort possible que le couple Smith/Jidell soit au cœur même de ce changement de direction en y ajoutant beaucoup plus leur touche personnelle que par le passé. Plus emotif ne veut pas nécessairement dire mauvais ou redondant, au contriare, les compositions ont maturé depuis le temps, on y a joute des subtilités issues du Hard Rock des années 70 et plus de guitares acoustiques et du piano ici et là pour donner un effet plus organique aux pièces. La production est une fois de plus très solide et rends justice aux arrangements tout au long de l’album. Pour ceux et celles qui s’attendent à du vieux Avatarium avec ses éléments à la Candlemass, il y a toujours ce soubresaut Doom dans la musique du groupe mais on est loin du pur Doom fracassant des débuts du groupe, ce qui n’est pas un défaut en soi.

Between You, God, The Devil and The Dead est un très bon album de la part des Suédois. Certes, pas le meilleur de la discographie mais suffisamment bon pour faire partie dans les tops 2025 et définitivement à conseiller aux amateurs de pur Rock à saveur Doom Metal.

Composition : 9
Exécution : 9
Atmosphère : 9
Production : 9
Appréciation Générale : 8,5

Tops 2024

Voici revenu le temps de dévoiler les tops de l’année qui vient de passer. Pour 2024, on a eu une grosse année en frais d’excellentes sorties mais je n’ai pas pu tout mettre dans la liste car grâce à Postes Canada, je suis encore en attente de trois albums provenant de l’Europe, albums qui ne feront pas les tops 2024 pour une raison uniquement de temps.

Par les années passées, plusieurs albums en format numérique avaient été chroniqués et pour 2024, un changement dans ma ligne directrice fait en sorte que seules les copies physiques allaient recevoir une chronique ce qui fera un top 44 pour Hurlemort en 2024. Je sais, je suis un bon mois en retard mais c’était voulu dès la fin de décembre 2024 que les tops seraient remis à fin janvier 2025 dans l’espoir de recevoir certains albums manquants qui ne sont toujours pas arrivés à ce jour.

2025 est à peine commencé que se pointent de gros albums à l’horizon! Comme pour 2024, seules les copies en format physiques seront chroniquées et j’ai déjà plusieurs albums 2025 en pré-commande, albums qui sont attendus de pied ferme et avec impatience!

Le voici ce top 44 2024 de Hurlemort, basé sur les notes données au niveau de la composition, l’exécution, l’ambiance, la production et l’appréciation générale. Plusieurs albums ont obtenu la même note et il a été difficile (comme d’habitude) de bien départager les albums pour leur donner une position.

01 – Alarum – Recontinue
02 – Opeth – The Last Will and Testament
03 – Ihsahn – Ihsahn
04 – Borknagar – Fall
05 – Nile – The Underworld Awaits Us All
06 – Lucifer – Lucifer V
07 – Sarke – Endo Feight
08 – Blood Incantation – Absolute Elsewhere
09 – Thy Catafalque – XII: A gyönyörü álmok ezután jönnek
10 – Anciients – Beyond the Reach of the Sun
11 – The Vision Bleak – Weird Tales
12 – Uncle Acid & The Deadbeats – Nell Ora Blu
13 – Devin Townsend – Powernerd
14 – The Cure – Songs of a Lost World
15 – Rotting Christ – Pro Xristou
16 – Hideous Divinity – Unextinct
17 – Ministry – HOPIUMFORTHEMASSES
18 – Cyberaktif -eNgame
19 – Iotunn – Kinship
20 – Satan – Songs in Crimson
21 – Tribulation – Sub Rosa in Aeternum
22 – Genetic Error – Fake World
23 – The Monolith Deathcult – The Demon Who Makes Trophies Of Men
24 – Oranssi Pazuzu – Muuntautuja
25 – Nasty Savage – Jeopardy Room
26 – Necrophobic – In The Twilight Grey
27 – Saxon – Hell, Fire and Damnation
28 – Daath – The Deceivers
29 – Nocturnus AD – Unicursal
30 – Spectral Voice – Sparagmos
31 – Insurrection – Obsolescence
32 – Darkthrone – It Beckons Us All……
33 – Bodyfarm – Malicious Ecstasy
34 – Judas Priest – Invincible Shield
35 – Vltimas – Epic
36 – Kirlian Camera – Radio Signals for the Dying
37 – High On Fire – Cometh The Storm
38 – Loreena McKennitt – The Road Back Home
39 – Deicide – Banished by Sin
40 – Ribspreader – Reap Humanity
41 – Suicidal Angels – Profane Prayer
42 – Blood Red Throne – Nonagon
43 – Kerry King – From Hell I Rise
44 – Accept – Humanoid

Opeth – The Last Will and Testament – 2024

Opeth – Progressive Death Metal / Progressive Rock – Suède
The Last Will and Testament – 2024
Reigning Phoenix Music
9,5/10

Qui ne connaît pas encore Opeth dans l’univers métallique mondial? Le groupe Suédois est comme on pourrait dire un incontournable et un grand innovateur dans le domaine du Death Metal Progressif. Mais, depuis Heritage paru en 2011, la partie Death Emtal s’est envolée et a complétement disparu du son unique de la troupe du maître Mikael Åkerfeldt ne laissant que la partie Progressive intacte. Ce qui veut, bye bye les growls!

Opeth, moi je suis un fan assez assidu depuis Blackwater Park, j’avais tellement aimé à l’époque de sa sortie que j’avais visité la discographie et j’étais devenu un fan instantané. Puis, au fil des albums suivants, le son s’était raffiné, les riffs s’étaient complexifiés et le groupe avait grandement évolué et mûri au point de n’avoir plus rien à offrir de très « métal » sans se répéter sans cesse. Ce qui a donné quatre albums axés sur le Prog pur et dur comme dans les années 70 avec la sonorité des éléments Prog qu’Opeth nous avait toujours donné. Mais, comble de surprise, ce bougre de Åkerfeldt nous a bien eu avec The Last Will and Testament, quatorzième album de la discographie! Sans nous ramenr le fameux Death Metal des débuts, il nous a tout de même ramené son légendaire growl qui sort du plus profond de ses tripes et laissez-moi vous dire que c’est plus qu’apprécié! Musicalement, c’est toujours le Opeth Progressif des derniers efforts mais avec un peu plus de muscles et de tonus bien ancrés dans un album concept racontant la succession d’un quelconque quidam et de la bataille des héritiers. Très sérieusement, cet album est parfait d’un bout à l’autre et fait sans nul doute partie des meilleurs de toute la carrière du groupe, ni plus, ni moins. La production est incroyable et pour avoir essayé la version CD et la version double vinyles en 45 rpm, le son sur vinyle est beaucoup plus chaleureux et puissant ce qui rend cette production encore plus spectaculaire.

The Last Will and Testament pourrait aisément être élu album de l’année et du moins, il sera très haut dans la liste des grands crus 2024 de Hurlemort! Je suis tombé sur cul et c’est formidable de se péter les fesses sur le plancher en écoutant du Opeth!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Atmosphère: 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale: 9,5

Thy Catafalque – XII: A gyönyörű álmok ezután jönnek – 2024

Thy Catafalque – Avant-Garde Metal – Hongrie
XII: A gyönyörű álmok ezután jönnek – 2024
9,4/10

Le très prolifique Tamás Kátai nous revient en 2024 avec le douzième album de son projet Thy Catafalque. Si vous ne connaissez pas encore Thy catafalque et que vous êtes un amateur de pure musique avant-gardiste, il est grand temps de lorgner les albums de la discographie! Pour ma part, je suis un grand fan du projet depuis l’album Sgurr paru en 2015 et chaque sortie est toute une découverte musicale depuis ma première rencontre avec ce projet intriguant!

XII: A gyönyörű álmok ezután jönnek poursuit sur la lancée des albums précédents avec des sonorités issues de divers styles et des textures à couper le souffle. Le musicien est tout un génie de la composition et des arrangements, il est habile à jouer avec les sons et les effets et sait une fois de plus nous tenir en haleine d’un bout à l’autre de l’album avec ses éléemts issus du Black Metal et les atmosphères vaporeuses provenant de la musique progressive des années 70 avec une de musique classique plus expérimentale. Je me plais à comparer Tamás Kátai à des pointures comme Mike Oldfield, Klaus Shulze ou encore Jean-Michel Jarre pour son approche de composition et son ouverture d’esprit musicale. Mais ici, les comparaisons s’arrêtent car Tamás Kátai joue beaucoup plus dans le domaine métallique puissant avec ses guitares incisives et sa rythmique qui frappe fort. La production est une fois de plus impeccable, claire et fluide ce qui rends justice aux pièces.

Un autre excellent album pour Thy Catafalque qui fera partie du top 2024 de Hurlemort! Si vous aimez la musique peu commune qui sort des sentiers battus, Thy Catalfauqe est tout à fait indiqué pour vous faire passer une cinquantaine de minutes de pur voyage vers linconnu!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9,5

Alarum – Recontinue – 2024

Alarum – Progressive Thrash Metal / Fusion – Australie
Recontinue – 2024
Indépendant
9,6/10

Si vous trippez sur le Death Metal ultra technique à la limite incompréhensible et que vous êtes un amateur de Atheist, Cynic et Death, la formation Australienne Alarum devrait vous accrocher. Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette formation, elle en est à son cinquième album de puis sa fondation en 1992 ce qui fait d’elle une des pionnières de la grande technicité dans la grande famille métallique.

Recontinue marque le premier album de la discographie à sortir sous étiquette indépendante. Alarum, on aime ou pas car il faut être prêt à voyager dans le Jazz Fusion qui est la carte maitresse de la sonorité du groupe. En fait, la musique de Recontinue n’est ni plus ni moins qu’un gigantesque mariage entre le Thrash Metal incisif et mordant avec des éléments plus expérimentaux et très Jazz. Ça pourrait paraître un peu déroutant mais une fois qu’on a commencé l’écoute, on entre facilement dans les pièces et leurs arrangements rempli de textures diverses et de changements de tempo soudains. Le niveau d’exécution est très élevé et la production toujours aussi claire et fluide que par le passé. C’est puissant, direct et hors des sentiers battus.

Recontinue est un excellent album qui nous fait sortir de notre zone de confort et qui s’écoute en ne faisant rien d’autre qu’écouter. Bien évidemment, il sera placé assez haut dans le top 2024 de Hurlemort!

Composition : 9,5
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

The Cure – Songs of a Lost World – 2024

The Cure – Post Punk/Gothic Rock – Angleterre
Songs of a Lost World – 2024
Fiction Records
9,2/10

2024 nous aura apporté son lot de surprises musicales dont un album que nous n’attendions plus tellement il s’est écoulé de temps depuis la sortie du précédent album. Seize ans, c’est long entre deux albums mais venant de la part de Robert Smith, sommes-nous vraiment surpris? 4:13 Dream avait été un flop commercial et n’avait pas été très haut dans les palmarès des différents pays de l planète en plus de recevoir des notes assez basses et des critiques négatives. Donc, il est tout à fait normal pour Smith d’avoir pris son temps pour éviter que cela ne se reproduise et finalement, le bonhomme ébouriffé a bien fait de prendre son temps finalement car Songs of a Lost World est tout simplement le meilleur album du groupe depuis Disintagration, rien de moins!

The Cure revient à ses anciennes sonorités et ce quatorzième album puise dans les albums Pornography, Faith et Disintagration pour nous présenter des compositions très glauques et vaporeuses avec des textures fortement reconnaissables. C’est du bon vieux The Cure avec une production moderne et massive. On joue beaucoup avec les claviers et les effets, Simon Gallup n’hésite pas une minute à faire sonner sa basse en puissance avec de la distorsion ce qui vient agréablement appuyer les éléments atmosphériques en créant comme un genre de dualité pas piquée des vers! Robert Smith est en pleine forme et chante comme dans le bon vieux temps avec toute la mélancolie vocale qu’on lui connait. L’album ne comporte aune pièce de remplissage et le tout coule et s’enchaine parfaitement au fil des pièces.

Est-ce que Songs of a Lost World deviendra un album clé de la discographie du groupe? Peut-être pas comme les huit premiers albums mais chose certaine, il bat aisément les cinq suivants par sa qualité musicale et ses arrangements. Un excellent album et un super retour pour The Cure qui sera assez haut dans le top de Hurlemort 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Spectral Voice – Sparagmos – 2024

Spectral Voice – Death / Doom Metal – États-Unis
Sparagmos – 2024
Dark Descent Records
8,8/10

Qu’est-ce que Blood Incantation et Spectral Voice on en commun? Les deux groupes partagent le même trio de compositeurs et les deux entités nous ont servi avec brio chacun album mémorable en 2024! Spectral Voice joue la carte du Death Metal très profond et surtout très lent avec des pièces longues et des idées plutôt expérimentales. Décidément, il y a un trio de musiciens qui avaient des idées à sortir cette année!

Ce n’est pas parce qu’on a grandement apprécié le Absolute Elsewhere de Blood Incantation qu’on peut facilement s’imprégner de la musique proposée sur Sparagmos, deuxième album de la discographie de Spectral Voice. La sonorité et les textures des deux groupes sont très différentes et bien qu’ils partagent certains éléments dans leur sonorité respective, Spectral Voice est beaucoup plus lugubre et angoissant en termes de musique extrême. Le groupe n’en est pas encore au Funeral Doom Metal mais il est suffisamment lourd et oppressant pour foutre les jetons à quiconque n’a pas l’oreille acclimatée à ce genre d’atmosphère glauque. Pour rendre l’expérience musicale encore plus malsaine, la production est assez floue et granuleuse avec beaucoup de réverbération pour donner un effet d’outre-tombe et de profondeur abyssale aux quatre pièces de l’album.

Sparagmos est un album dérangeant et impitoyable dans ce qu’il dégage, ce n’est définitivement pas pour tout le monde mais une fois qu’on entre bien dans la musique de Spectral Voice, on se laisse bercer par la grande noirceur qui nous transporte vers un voyage irréel. Un album qui fera le top 2024 de Hurlemort!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8,5
Appréciation : 9

Tribulation – Sub Rosa in Aeternum – 2024

Tribulation – Gothic Metal – Suède
Sub Rosa in Æternum – 2024
Century Media
9/10

J’ai connu Tribulation avec The Horror mais à l’époque, cet album ne me disait rien et j’avais laissé tomber le projet de l’écouter attentivement. Toujours est-il que j’ai accroché instantanément sur The Formulas of Death qui montrait un changement assez radical dans la sonorité du groupe. Cette sonorité a évolué au fil des albums et Tribulation est l’un des meilleurs groupes de vrai Gothic Metal de la planète.

Si vous n’êtes pas attiré par des sonorités et des éléments influencés par Sisters of Mercy, Killing Joke. Bauhaus ou Fields of the Nephilim, le son actuel de Tribulation risque de vous déplaire. Mais pas à moi! Car je suis un grand fan des groupes pionniers et Tribulation revampe à sa manière cette belle époque avec beaucoup plus de mordant! Sub Rosa in Aeternum est la suite logique de Hamartia (le mini album sorti en 2023) avec des riffs bien ficelés et des compostions froides remplies de textures sombres et de mélancolie à l’image du son originel. La production est impeccable et donne du tonus au style sans trop le rendre trop moderne.

Une fois de plus je suis vendu par un album de Tribulation qui marie le meilleur des deux mondes entre le métal noir et le rock gothique des années 80. Un superbe album pour les nostalgiques comme moi et ceux qui ne craignent pas d’embrasser leur petit côté corbeau!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Iotunn – Kinship – 2024

Iotunn – Progressive Death Metal – Denemark
Kinship – 2024
Metal Blade
9,1/10

Voilà une formation que je ne connaissais pas du tout et que j’ai découvert par hasard en lisant sur les groupes dont je fais partie sur Facebook. Iotunn est originaire du Danemark et fait dans un Métal Progressif assez mélodique et surtout plutôt mélancolique. Kinship est le deuxième album des Danois et voyons ce que j’en ai pensé.

Je avis avouer que ça m’a pris quelques écoutes avant de m’imprégner dans la musique de cet album. Musicalement parlant, c’est venu me chercher assez rapidement mais la voix du chanteur m,a pris plus de temps à assimiler et j,ai compris pourquoi je n’avais jamais embarqué dans Barren Earth dont le chanteur fait aussi partie. Du moins, ce sont les parties vocales « clean » qui m’ont laissé perplexe au début mais à force d’écouter l’album, force est de constater que cette voix est bien imbriquée dans les pièces et en alternance avec les parties « growls », ça passe mieux et j’ai fini par m’y habituer. Les compositions sont assez axées sur le Prog dans la veine de Enslaved et Borknagar mais moins poussé que ces deux géants du genre. Les musiciens qui composent le groupe sont très talentueux, les riffs sont complexes sans tomber dans la surdose d’envolée de notes superflues et la production est puissante et très fluide.

Je viens de me trouver un autre groupe qui entrera dans mes favoris et un album qui sera haut perché dans le top de Hurlemort 2024. À écouter avec une infime attention pour bein saisir tout ce qui se passe au niveau des textures et des arrangements.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 8,5

Oranssi Pazuzu – Muuntautuja – 2024

Oranssi Pazuzu – Psychedelic Black Metal – Finlande
Muuntautuja – 2024
Nuclear Blast
9/10

Tant qu’à demeurer dans le psychédélique par suite de ma chronique de Blood Incantation, aussi bien y rester avec un album plus sombre mais excessivement explosif! Oranssi Pazuzu nous revient cette année avec son sixième album intitulé Muuntautuja qui est totalement à la hauteur de la réputation du groupe Finlandais.

Pour commencer, Oranssi Pazuzu ce n’est pas pour tout le monde. Il faut apprécier les mélanges mais aussi l’étrange et la non-conformité. Ce sixième album nous montre l’évolution du quintette qui pousse davantage ses éléments dits psychédéliques avec des sonorités très vaporeuses et des rythmiques hypnotisantes mais toujours sur un fond de Black Metal intense et disjoncté. Le choc entre la musique extrême et ses guitares tranchantes avec les textures atmosphériques des claviers prend tout son sens sur chaque pièce délivrée par une puissante machine bien huilée. La production aurait pu être un peu moins floue mais elle s’apprête quand-même très bien au style et à la sonorité du groupe. Mais attention, ce disque nous rend addictif dès la première écoute.

Un excellent album dans la discographie du groupe qui méritera amplement sa place dans le top de Hurlemort 2024. À écouter sans aucune modération!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 8,5
Appréciation : 9

Blood Incantation – Absolute Elsewhere – 2024

Blood Incantation – Psychedelic Death Metal – États-Unis
Absolute Elsewhere – 2024
Century Media
9,4/10

C’est maintenant à mon tour de chroniquer l’album qui a fait le plus de vagues dans le monde du Death Metal en 2024. Du moins, Absolute Elsewhere de Blood Incantation aura fait parler de lui tant en mal qu’en bien et plusieurs s’entendent pour qualifier ce monstre d’Album de l’année. Je n’irai pas jusque-là mais…

Bon, Absolute Elsewhere c’es tle troisième opus de Blood Incantation, groupe Américain qui a débuté sa carrière autour de 2011 en tant que groupe de Death Metal assez brutal et technique. Au fil des albums, le son s’est transformé et a évolué vers des idées plus progressives et avec ce troisième chef d’œuvre, car s’en est un, le quatuor nous propose tout un voyage musical! Oui, le Death Metal caverneux et profond est toujours de la partie mais les musiciens du groupe ont eu la brillante idée d’incorporer des éléments de Krautrock par moments et des sonorités vaporeuses à la Tangerine Dream tout au long de l’album. D’ailleurs, l’actuel leader de Tangerine Dream, Thorsten Quaeschning, joue des claviers sur cet album majestueux qui est composé de deux pièces de plus de 23 minutes chacune et qui, ma foi, offrent une toute nouvelle dimension au monde métallique d’aujourd’hui. Je suis un fan incontesté de la musique dans le genre de Tangerine Dream et je suis aussi un grand fan de Death Metal puissant et technique. Or, Absolute Elsewhere est un parfais mélange des deux et je peux comprendre que certains ont eu de la difficulté à apprivoiser la bête qui se veut plutôt indomptable pour ceux qui n’élargissent pas leur esprit plus loin que le simple Death Metal. J’aurais aimé une production plus fluide comme on ressent avec les éléments plus doux au détriment des parties Death qui sonnent un peu plus floues mais ce fait apporte un judicieux contraste de textures assez incroyable!

Absolute Elsewhere ne sera pas mon album de l’année car trop d’excellents albums de grand crû ont vu le jour en 2024 mais soyez rassurés, il fera assurément partie de mon top 5 de cette année! Si vous êtes de ceux qui n’ont pas accroché, laissez-vous du temps car il en faut pour être en mesure d’embarquer dans un univers sonore comme celui-là. Pour ma part, c’est une réussite sur toute la ligne!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9,5

Anciient – Beyond the Reach of the Sun – 2024

Anciients – Extreme Progressive Metal – Canada
Beyond the Reach of the Sun – 2024
Season of Mist
9,3/10

Je sais, je suis très en retard sur mes chroniques et bien que le dernier album de Anciients soit sorti au mois d’août, il y a eu suffisamment de procrastination de ma part qui explique que j’écris sur cet album en décembre… J’avais découvert le groupe de Vancouver avec son deuxième album Voice of the Void tombant sous le charme du superbe mélange proposé.

Cette année, le groupe propose son troisième opus sorti tout droit de chez Season of Mist. Cet album marque un changement assez important au sein de la formation car c’est le premier avec uniquement Kenneth Paul Cook à la voix par suite du départ de Chris Dyck en 2017. Beyond the Reach of the Sun, on l’attendait avec impatience cet album. Huit ans, c’est long mais ça aura valu la peine d’attendre finalement car cet album est un pur chef d’œuvre. L’exploration progressive est poussée beaucoup plus loin redéfinissant la sonorité du groupe tout en gardant le cap sur ce qui avait été fait sur les deux albums précédents. C’est donc avec une légère évolution que le groupe nous revient avec des riffs toujours aussi complexes et des textures diverses qui agrémentent les compositions en mettant les arrangements en avant plan et un certain côté atmosphérique pas piqué des vers! La production est très impressionnante et rends toute la justice voulue aux dix excellentes pièces de l’album.

Décidément, 2024 sera une année de grands crûs et Beyond the Reach of the Sun sera placé très haut dans les tops de fin d’année! Un excellent album digne des gros noms du genre!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Genetic Error – Fake World – 2024

Genetic Error – Crossover/Thrash Metal – Canada
Fake World – 2024
So2 Records
9/10

Lorsqu’on me parle de Genetic Error, je reviens toujours à la vieille gang et la scène Trifluvienne de la fin des années 80 dont nous partagions les planches soit au Trou ou bien lors d’un fameux concert avec un certain groupe punk français. Genetic Error c’était le centre de cette scène underground et on gravitait autour, on allait voir tous les shows, on connaissait les tounes par cœur et on faisait le party. C’était le bon temps.

Depuis 2015, Genetic Error est revenu sous une forme ou une autre pour nous offrir des prestations et cette année, le groupe de Trois-Rivières nous offre un nouvel album intitulé Fake World. On y retrouve le bon vieux Genetic Error avec une excellente production et une fougue qui réveille les plus endormis! Les riffs sont abrasifs, la rythmique ultra solide et les compositions d’une technicité exemplaire. On a même droit à un réenregistrement de Making a Fool of Myself qui se retrouvait sur le démo In Search of Power, ce qui est loin de me déplaire car c’est ma pièce préférée du groupe! Chapeau à Francis Perron pour la production qui rend justice aux excellentes compositions sur cet album.

Fake World, c’est ni plus ni moins du grand Genetic Error comme on s’attend d’avoir après toutes ces années! Technique, arrogant et dans ta face. Un album qui va faire le top de Hurlemort cet année, et un gros coup de cœur 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Satan – Songs in Crimson – 2024

Satan – NWOBHM – Angleterre
Songs in Crimson – 2024
Metal Blade Records
9/10

Depuis son retour en force en 2013 avec Life Sentence, Satan nous livre son Heavy Metal venimeux avec brio et étonnement à chaque sortie. Est-ce que Songs in Crimson poursuit la tradition de trrès bons albums de la part du groupe? La réponse est oui. Mais il m’a valu plusieurs écoutes pour bien assimiler le tout.

Ce qui frappe dès les premières notes de Frantic Zero, c’est la production très crue et directe. Ça sonne très « old school » et après quelques écoutes on constate que cette production rend vraiment justice aux pièces et nous montre le groupe dans sa plus grande simplicité comme à ses débuts. Niveau composition, c’est du Satan pur à 100%, on ne déroge de la recette avec des riffs très techniques et des idées de composition de très haut niveau, on est en terrain très connu, ça me plait et c’est exactement ce que je m’attends d’un album de la part de Satan.

Songs in Crimson ne sera pas l’album de l’année mais c’est un excellent album de la part du groupe Anglais qui perpétue amplement ce qui a été entrepris aux tout débuts du Heavy Metal. Tout de même dans mes tops de 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Nile – The Underworld Awaits Us All – 2024

Nile – Brutal Technical Death Metal – États-Unis
The Underworld Awaits Us All – 2024
Napalm Records
9,5/10

Tout amateur de musique extrême, en particulier le Death Metal technique et brutal, se doit de connaître la formation Américaine Nile. Si ce n’est déjà fait, il est grand de s’y mettre et justement, pour s’y mettre bien comme il faut, le dixième album du légendaire groupe pionnier est tout à fait indiqué pour vous faire faire tout un voyage épique qui secoue pas mal!

The Underworld Awaits Us All est ni plus ni moins le meilleur album de toute la discographie du groupe de la Caroline du Sud. Après pas loin de vingt ans passés chez Nuclear Blast, Nile se retrouve chez Napalm Records qui n’a pas lésiné sur la qualité tant sonore que graphique pour ce dixième opus. Ceux qui connaissent le groupe ne seront pas dépaysés. C’est du pur Nile, brutal, vicieux et complètement disjoncté avec des compositions majestueuses et une production incroyable. Au niveau technique, la troupe de Karl Sanders nous en met plein les oreilles en nous défonçant les tympans avec des riffs gras d’une complexité à faire peur. Le travail de George Kollias est tout à fait phénoménal et le place maintenant parmi les batteurs les plus rapides et talentueux du genre, une vraie bête qui joue avec une force de frappe et une précision hors du commun.

The Underground Awaits Us All est un album d’une intensité remarquable et ce n’est pas pour les amateurs de musique douce. Il faut être prêt à se faire écorcher brutalement et à comprendre ce qui se passe. Un pur chef d’œuvre signé Nile qui entrera très dans les tops de 2024!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

The Monolith Deathcult – The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays-Bas
The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024
Human Detonator Records
9/10

Depuis maintenant une douzaine d’années que je suis les joyeux lurons de The Monolith Deathcult. Depuis Tetragrammaton, je n’ai jamais été vraiment déçu par une sortie du groupe Néerlandais et je ne le suis toujours pas aujourd’hui. La musique mécanique, on aime ou pas. Moi, ce qui m’a fait embarquer dans un groupe comme The Monolith Deathcult, c’est justement son côté mécanique et Industriel.

Les fans comme moi remarqueront que cet album est en fait composé de trois anciennes pièces retravaillées et de cinq « singles » sortis entre 2022 et 2024. N’étant pas un adepte du « streaming » je ne m’étais pas arrêter sur ces sorties solos au cours des deux dernières années, donc pour moi c’est bel et bien un nouvel album que j’ai pu me procurer en format vinyle. On retrouve le groupe en pleine possession de ses moyens avec des idées et mélanges de sons vaporeux et brutaux. Les claviers et le côté mécanique sont toujours présents à mon plus grand plaisir et la production rends totalement justice aux pièces. C’est puissant, entraînant et très addictif! Les anciennes pièces sonnent mieux avec de meilleurs arrangements mais le cachet originel de ces dites pièces est beine meilleur à mon avis.

The Monolith Deathcult mélange à merveille deux mondes musicaux qui allie la folie et le chaos de la musique Industrielle avec la puissance et le chaos du Death Metal. Un album qui fera partie de mes tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Sarke – Endo Feight – 2024

Sarke – Black/Thrash Metal – Norvège
Endo Feight – 2024
Soulseller Records
9,5/10

Si vous êtes un amateur de Balck Metal à la sauce plus Thrash et que vous ne connaissez pas encore Sarke, il serait grand temps de vous y mettre et de rattraper le temps perdu. Le projet a été initié par Thomas Berglie et Ted Arvid Skjellum dont les noms de scènes sont respectivement Sarke et Nocturno Culto. À se duo se sont greffés au fil des ans et des albums plusieurs musiciens provenant de groupes tels Satyricon, Enslaved, Tulus ou encore Khold pour être en mesure d’avoir une formation digne de ce nom. Le groupe a toujours livré de très bons albums depuis ses débuts en 2008 et endo Feight, huitième album de la discographie, ne fait aucunement exception à cette règle de qualité musicale.

Bien que le groupe ait gardé à peu près la même sonorité depuis son tout premier album, il a tout de même réussi à évoluer au fil des années afin de se réinventer et de ne pas nous servir le même album deux fois. Sur Endo Feight, on a misé sur les claviers et les atmosphères plus vaporeuses et une approche plus Rock par moments avec des riffs plus complexes et des structures à la limite du Progressif sans toutefois s’éloigner de la route initialement tracée par les deux compères. Endo Feight est en quelque sorte un album un peu plus introspectif et très cosmique avec des passages rappelant Pink Floyd par moments sans tomber dans le piège du hippie rock des années 70. La production est une fois de plus des plus solides, les instruments sont tous à leur place et ça sonne très large, à l’image de l’infini cosmos.

Endo Feight est sans contredit l’album le plus complet et le plus abouti du projet Sarke. Même si Ja,ime tout de ce que le groupe à pu faire depuis ses débuts, je dois mentionner que j’ai eu une belle surprise avec ce huitième album qui entrera parmi mes favoris du groupe et un des très bons albums de 2024 qui se classera assez haut dans les tops de fin d’année.

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Nocturnus AD – Unicursal – 2024

Nocturnus A.D. – Death Metal – États-Unis
Unicursal – 2024
Profound Lore Records
8,9/10

Mike Browning est une figure emblématique du Death Metal Américain ayant œuvré dans des formations comme Morbid Angel et Nocturnus, le bonhomme se doit d’être considéré comme étant un pionnier du genre. En 1992, la majorité des membres de Nocturnus avaient acquis les droits sur le nom du groupe et avaient renvoyé Mike Browning de son propre groupe ce qui avait eu pour effet d’annuler le contrat de disques avec Earache Records. Browning allait fonder After Death en 2008 qui se transforma en Nocturnus AD en 2013 pour poursuivre ce qui avait été initié à la fin des années 80.

Unicursal est le deuxième album de cette mouture de Nocturnus qui garde les éléments essentiels qui avaient fait du groupe ce qu’il était, en particulier au niveau des claviers. Ce qui frappe le plus en écoutant cet album c’est le retour exceptionnel dans un passé pas si lointain dans leque le Death Metal originel était en train de bouillir et se transformer avec des groupes comme Nasty Savage, Death ou encore Morbid Angel. Cette essence est palpable tout au long de l’album bien mélangées à des idées plus modernes et on n’hésite pas à utiliser des instruments percussifs comme le Djembe pour obtenir des textures différentes comme sur l’excellente Mesolithic qui est une fresque presque Progressive qui nous transporte avec technicité dans la préhistoire. La production en béton et les arrangements de claviers apportent une touche atmosphérique à cette puissance musicale tout au long de l’album en prenant juste assez de place pour de pas dénaturer cette essence originelle qui frappe fort.

Bien sûr, Nocturnus relève des formations légendaires et sa nouvelle version en tant que Nocturnus AD n’est pas des plus connues mais ce deuxième album amplement vaut le détour. Les fans du Death Métal des débuts se retrouveront amplement dans les riffs complexes et les expérimentations sonores de cet album qui se retrouvera assurément dans les tops de fin d’année de Hurlemort.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 8,5
Appréciation : 9

Dååth – The Deceivers – 2024

Dååth – Industrial Death Metal – États-Unis
The Deceivers – 2024
Metal Blade
9/10

En 2004 je faisais la découverte de la formation Américaine Dååth avec son premier album indépendant, Futility. Étant un fan de musique mécanique et Industrielle, j’avais accroché instantanément au son du groupe. Vingt ans plus tard, je suis toujours content de pouvoir écouter un nouvel album. Le groupe d’Atlanta nous revient avec un cinquième albums après une dizaine d’années d’absence.

The Deceivers reprends là où le groupe nous avait laissés en 2013 avec de nouveaux musiciens dont Krimh de Septicflesh à la batterie venant appuyer Elya Levi et Sean Zatorsky dans les arrangements et les compositions. Des les premières pièces on dénote un changement dans les compositions. Les claviers prennent beaucoup de place en avant plan et le côté joyeux de ceux-ci, mélangé à des riffs plus sombres, apporte un contraste plutôt intéressant au niveau des arrangements. La dualité entre le bien et le mal est palpable tout au long de l’album et les pièces ont une puissance plutôt enviable. On a aussi mis le paquet sur la production, c’est léché, bien poli et extrêmement puissant.

Bref, ce retour de Dååth est un succès sur toute la ligne. The Deceivers est un excellent album à la fois très technique, très vaporeux et surtout très mécanique. Moi, ça entre dans mes cordes et je mets c’est album en bonne position des tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9