Alienadept – Industrial Twilight Revisited – 2016

alienadept
Alienadept – Industrial Black Metal – Espagne
Industrial Twilight Revisited – 2016
Indépendant
6/10

Je suis un amateur et un fier défenseur des mélanges de toutes sortes et de tous styles. Je trouve aberrant de se limiter en musique et de focuser sur une seule et unique voie. Il y a des mélanges qui sont grandioses, d’autres pas mal moins. C’est un peu le cas de Alienadept qui nous arrive d’Espagne avec un mélange de Black Metal et d’industriel un peu cheap sur les bords.

Industrial Twilight Revisited comporte de très bons riffs et de bonnes idées mais l’ensemble manque cruellement de contenu. La partie Black Metal comporte beaucoup de sonorités Nu Metal avec des guitares lourdes et accordées très bas avec des riffs saccadés comme si Korn était derrière la musique du « one man band ». La partie Industrielle n’est pas vraiment Industrielle en soit, on a droit à du Techno avec des sons issus de claviers bon marché, ce n’est pas très convaincant et réussi de ce côté.

Pour la voix, le chanteur a choisi de mettre une distorsion sur l’ensemble de ses parties vocales, c’est correct mais ici on se contente de défiler du texte en hurlant dans un micro à peu près n’importe comment. La mixture globale sonne comme un groupe de simili Goths qui tente d’être le plus sombre possible.

Au final, cet album n’est pas très réussi et ne lève tout simplement pas. Trop de sonorités à saveur plus commerciale se font entendre au fil de l’album et les arrangements sont beaucoup trop plastique pour que Alienadept soit vraiment pris au sérieux. Dommage, les idées sont là mais ne sont pas exploitées au maximum.

Ade – Carthago Delenda Est – 2016

adeAde – Death/Folk Metal – Italie
Carthago Delenda Est – 2016
Xtreem Music
9/10

Troisième album pour la formation Italienne Ade. Comme son titre l’indique, Carthago Delenda Est se veut un album concept qui décrit la prise et destruction de Carthage. Ce nouvel album nous présente deux nouveaux membres au sein du groupe, Commodvs à la batterie et Traianvs à la voix ainsi qu’un nouveau label, Xtreem Music.

Ce nouvel album ne comporte pas de réelles surprises au niveau musical, il est la suite logique de l’excellent Spartacvs paru en 2013 avec une production légèrement plus puissante. Le groupe démontre son habituelle habileté à composer des chefs d’oeuvre avec des arrangements époustouflants. Le choc des opposés est frappant et grandement intéressant, d’un côté un Death Metal technique et destructeur et de l’autre des sonorités venues des ancêtres Romains. Pour ceux qui sont familiers avec la série Rome, la trame sonore de cette série est similaire à ce que Ade utilise dans ses pièces pour apporter le cachet Romain et ses légions meurtrières.

C’est donc en grand conquérant que Ade nous livre son plus récent album et ainsi prendre d’assaut la planète entière et nous imposer sa force brutale et sa splendeur. A écouter immédiatement sous peine d’être jeté aux lions. Morituri te Salutant!

Castle – Welcome to the Graveyard – 2016

castleCastle – Heavy/Doom Metal – États-Unis
Welcome to the Graveyard – 2016
Prosthetic Records
8.5/10

Avec un nom accrocheur et un titre d’album éloquent, la formation Américaine Castle et son tout récent quatrième album intitulé Welcome to the Graveyard avait de fortes chances de m,attirer musicalement. Ajoutons à cela une voix féminine et un style axé vers le Doom, il n’en fallait pas plus pour que je jette une oreille attentive à Castle que je ne connaissais aucunement.

Et bien, me voilà conquis! Castle donne dans un genre dans lequel je nage depuis quelques années et qui me surprends de jour en jour au fil de mes découvertes. Avec un habile mélange de Heavy Metal et de Doom, le tout servi à la sauce traditionnelle, Castle nous ponds un album pas piqué des vers avec une grande prédisposition pour la composition et les arrangements bruts et puissants. On recèle beaucoup d’influences des années 70, en l’occurrence Black Sabbath, mais aussi beaucoup de Heavy Metal Traditionnel dans la veine de Angel Witch.

De gros riffs bien gras et très vintage avec d’excellents solos appuyés par une rythmique solide et percutante. La voix de Elizabeth Blackwell se situe entre celles de Ann Wilson et de Janis Joplin apportant un souffle contagieux aux huit pièces de l’album. Welcome to the Graveyard est un excellent album obscur à mettre dans sa collection et à écouter sans retenue. Je suis passé à côté des trois premiers albums du groupe mais soyez assurés que je vais rapidement effectuer un retour en arrière, Castle est une valeur sûre et entre directement dans mes cordes.

Lord Vicar – Gates of Flesh – 2016

lord-vicarLord Vicar – Doom Metal – Finlande
Gates of Flesh – 2016
The Church Within Records
8.5/10

Il y a des déclics qui prennent beaucoup de temps avant de survenir. J’ai mis beaucoup de temps avant d’apprivoiser le Death Metal et c’est à force d’en écouter que j’ai compris que cette musique était tout sauf du bruit et de la cacophonie. Depuis que j’écoute de la musique, 45 ans et des poussières, j’ai toujours été attiré par la musique rapide au détriment des ballades et autres lenteurs de même acabit. Le Doom a donc été un style musical auquel il m’a fallu un temps fou à m’habituer et surtout accrocher. Mais ceci est une autre histoire que je pourrais éventuellement élaborer.

Toujours est-il que j’ai écouté le tout récent album de Lord Vicar, Gates of Flesh. J’avais entendu parler de ce groupe Finnois auparavant mais je n’avais pas accroché à sa musique étant possiblement dans un tout autre « mood » au moment de la sortie du dernier album Signs of Osiris en 2011. Et bien, Gates of Flesh est une belle surprise, je ne m’attendais pas à ce type de musique de la part de Lord Vicar.

Pour être lent, c’est lent et aucunement agressif. Tout se joue avec les harmonies de guitares et de basse basées sur une rythmique simple mais puissante avec une voix très mélancolique. L’influence des années 70 se fait sentir mais Lord Vicar a sa propre sonorité misant sur le minimalisme et l’efficacité plutôt que sur le flot de notes et le m’as-tu vu. Il y a certaines touches presque Gothiques par moments ce qui ajoute de la noirceur aux pièces.

Si vous aimez la lenteur et la mélancolie, Gates of Flesh est pour vous. Pour ma part, je vais écouter les deux albums précédents du groupe pour me faire une idée plus globale sur celui-ci.

The Legendary Pink Dots – Pages of Aquarius – 2016

the-legendary-pink-dots
The Legendary Pink Dots – Experimental Rock/Post Punk – Hollande
Pages of Aquarius – 2016
Metropolis Records
9/10

Plus de 20 albums et près de 25 ans séparent Malachai, dernier album que j’ai écouté au complet, et Pages of Aquarius. J’avais jeté une oreille à The Creature that Tasted Sound en 2012 mais j’avais trouvé cet album tellement trop expérimental que mon écoute avait pris une fin abrupte à la deuxième pièce.

Pages of Aquarius est le 43e album du groupe excluant les 20 mini albums, le tout sorti entre 1981 et 2016. Edward Ka-Spel est donc toujours fort actif comptant, en plus des albums des Pink Dots, près de 40 albums solo, 6 albums avec The Tear Garden et 6 autres avec Mimir. C’est donc une discographie fort considérable dont j’ai manqué un peu plus de la moitié!

En écoutant Pages of Aquarius je me suis senti comme à l’époque des The Maria Dimension et The Crushed Velvet Apocalypse comme si ce nouvel album était la suite. Un genre de saut intemporel, le temps s’étant possiblement figé depuis les 25 dernières années. Pages of Aquarius est un album de Pink Dots comme dans le temps, sans réelle surprise mais tout en ayant justement plusieurs surprises sonores. C’est comme ça The Legendary Pink Dots. On joue avec les sons, les ambiances, passant d’un genre à l’autre pour former un tout homogène et complètement flyé.

Pages of Aquarius est un des excellents albums de 2016 que je recommande aux vrais amateurs de musique qui n’ont pas peur de s’aventurer dans des pistes sinueuses et impraticables. Je vais possiblement tenter de reculer dans le temps pour entendre la vingtaine d’albums que j’ai manqué, mais ça risuqe de prendre du temps, beaucoup de temps… Ka-Spel va probablement en pondre 5 autres avant que je réussisse à passer au travers de la moitié de la discographie!

Mindcrushers – Born n Doom – 2016

mindcrushersMindcrushers – Heavy/Thrash Metal – Italie
Born in Doom – 2016
Independant
5/10

Lorsque je sélectionne des albums à écouter et ensuite chroniquer j’établis certains critères de sélection. Le premier critère étant d’écouter rapidement un extrait de l’album à savoir si la musique proposée sonne bien et peut entrer dans mes cordes. Ensuite si l’étape numéro un a passé, je jette un œil au côté professionnel du groupe en question, imagerie, graphisme, session de photo pour m’assurer que je ne tomberai pas sur un groupe de fond de cour qui veut percer sans un minimum de professionnalisme. Des logos et des pochettes vraiment « cheaps » accompagnés d’un session photo tout aussi « cheap » deviennent assez dissuasifs dans la majorité des cas.

Il arrive parfois qu’un groupe réussit à se glisser entre les mailles et atterrisse dans mon lecteur et soit une erreur monumentale. Le groupe Italien Mindcrushers malgré un son et une présentations décents s’est avéré être malheureusement pénible pour mon oreille. Bien que de bonne idées soient présentes dans les compositions, que la production soit correcte et que la présentation globale soit également correcte, Mindcrushers échoue sur toute la ligne au niveau interprétation.

La rythmique n’est pas toujours droite, les riffs et les changements sont très carrés et ce qui frappe le plus ce sont les guitares désaccordées surtout au niveau des mélodies et solos. Ce dernier point ne passe tout simplement pas et démontre que Mindcrushers est un groupe d’amateurs sur toute la ligne. Quand tu est incapable d’accorder tes instruments pour un enregistrement, ça en dit long sur ta qualité de musicien.

Born in Doom est à éviter totalement, on passe à un autre appel…

Necronomicon – Advent of the Human God – 2016

necronomiconNecronomicon – Black/Death Metal – Canada
Advent of the Human God – 2016
Season of Mist
8.5/10

Il y a belle lurette que j’ai écouté un album de Necronomicon au complet. En fait, ça date de 2003 avec le deuxième album The Sacred Medicines. Je n’avais pas vraiment aimé l’album suivant, The Return of the Witch et carrément passé outre Rise of the Elder Ones paru en 2013.

Advent of the Human God est donc le cinquième album de la formation Montréalaise et lorsque j’ai entendu l’extrait Crown of Thorns il y a quelques mois je me suis dit que ce nouvel album serait possiblement un album à ne pas passer à côté. Mon instinct a donc eu raison car ce nouvel album est excellent et majestueux! Les pièces s’enchainent à la vitesse de l’éclair et sans s’en rendre compte l’album se termine nous laissant en plan à se demander pourquoi c’est déjà terminé. Il est vrai que l’album est un peu court avec ses 40 minutes mais il n’y a rien d’inutile et aucun remplissage.

Necronomicon utilise des passages symphoniques dans ses compositions les rendant plus puissantes et plus grandioses, les vocaux sont bien utilisés comme dans The Fjord donnant un aspect plus lugubre à la pièce. Notons la reprise de Innocence and Wrath de Celtic Frost en clôture d’album qui n’a pas été dénaturée et qui rends justice aux pionniers de Black Metal.

Advent of the Human God est un excellent album d’une très grande puissance, un beau retour pour Necronomicon!

Wolf Hoffmann – Headbangers Symphony – 2016

wolf-hoffmannWolf Hoffmann – Classical/Heavy Metal – Allemagne
Headbangers Symphony – 2016
Nuclear Blast
8/10

Mélanger la musique Classique avec le Heavy Metal, ce n’est pas vraiment une nouveauté me direz vous et vous avez parfaitement raison. N’empêche que Wolf Hoffmann a été un des premiers à intégrer le Classique dans une pièce de Heavy Metal en utilisant la Marche Slave de Tchaikovsky et Fur Elise de Beethoven dans la désormais célèbre pièce Metal Heart de Accept en 1985.

Hoffmann avait sorti un album de musique classique dans les années 90 et récidive en 2016 avec Headbangers Symphony, un second disque de musique classique où cette fois-ci le Heavy Metal est plus à l’avant plan. Ce n’est pas très surprenant de la part de Wolf Hoffamnn que de sortir un album du genre car le bonhomme est un très grand amateur de musique Classique au départ.

On reconnaît aisément le jeu et le son de Hoffmann qui a eu recours à un petit orchestre symphonique pour son album. Donc, c’est du vrai et ce n’est aucunement synthétique. Ici, on se contente de revisiter les airs plus que connus des Beethoven, Mussorgsky, Albinoni, Mozart, Bizet, Bach ou encore Vivaldi. Rien de vraiment déroutant, le tout sur une base un peu plus puissante et pas vraiment plus bruyantes que les originales.

Pour le métalleux qui n’a aucune connaissance en musique Classique, cet album est un bon point de départ pour apprécier ces œuvres qui résistent au temps mais les véritables versions jouées par un orchestre symphonique reconnu demeurent toujours celles à écouter pour savourer pleinement ces incontournables de la musique. Headbangers Symphony est un bon album pas très original je le concède, mais qui peut aider à ouvrir certains esprits réticents.

Outlying – Frameworks for Repression – 2016

outlyingOutlying – Melodic Death Metal – Canada
Frameworks for Repression – 2016
Indépendant
8.5/10

Les fondations de la formation Bécancouroise Outlying remonte à aussi loin que 2003 et a connu bon nombre de changements de musiciens gravitant autour de Fred A. Dubeau, le cerveau derrière le projet Outlying. Frameworks for Repression suit Scars of Daylight paru en 2011 étant le premier album qui marque une formation stable depuis 2012.

Outlying a maturé depuis Scars of Daylight. Le son s’est raffiné et les compositions ont pris du volume. Sans être totalement différent que son prédécesseur, Frameworks for Repression est beaucoup plus puissant tant au niveau compositions et arrangements qu’au niveau production. Sachant très bien que Fred A. Dubeau est responsable de tout dans la production de l’album, je suis resté fort estomaqué par sa qualité professionnelle. Il y a du travail là-dedans et ce travail transparait au fil des pièces. Quand c’est fait avec passion, pas le choix d’aboutir sur un produit de qualité en bout de ligne.

Musicalement, Outlying joue la carte de la mélodie et surtout de la mélancolie avec des compositions très bien structurées et des arrangements très intéressants le tout basé sur une rythmique très solide et réglée au quart de tour. Le niveau d’interprétation des musiciens est assez élevé, nous avons droit à des riffs accrocheurs, des envolées de basse impressionnantes et une batterie qui cogne dur. Le niveau de technicité est assez appréciable, tout est bien dosé et on ne tombe pas dans le piège du flot de notes superflu. Fred A. Dubeau passe du « growl » aux vocaux « cleans » avec aisance apportant même des mélodies vocales ici et là au fil des pièces.

Je lève mon chapeau à Outlying qui signe ici un excellent album que je recommande vivement à tous les amateurs de Death Metal Mélodique. Frameworks for Repression est sans nul doute de calibre international.

Denner / Shermann – Masters of Evil – 2016

denner-shermannDenner/Shermann – Heavy Metal – Danemark
Masters of Evil – 2016
Metal Blade
8.5/10

Les deux guitaristes originaux de Mercyful Fate Michael Denner et Hank Shermann sont maintenant réunis à nouveau pour partager leurs exceptionnels riffs incendiaires comme à l’époque de Melissa et Don’t Break the Oath. Pour ceux qui ne connaissent pas ces deux individus, dépêchez-vous à faire connaissance car ce sont deux véritables pionniers du Métal dans la plus pure tradition.

Masters of Evil fait suite à un mini album, Satan’s Tomb, paru en 2015. Musicalement on retrouve le duo de guitaristes dans l’univers qu’ils ont contribué à échafauder et polir avec Mercyful Fate. Du pur Heavy Metal de la première heure avec des riffs endiablés et une énergie à l’état brut. Bien que Mercyful Fate et King Diamond soient les principales comparaisons, nous retrouvons des sonorités à la Judas Priest par moments. La voix du chanteur Sean Peck (Cage, Death Dealer) est assez versatile y allant même de similitudes avec la voix de Ozzy sur certains passages.

Masters of Evil est un très bon album de Heavy Metal traditionnel destiné aux amateurs du genre. Au risque de me répéter, un autre album créé par des bonhommes qui ont participé à l’évolution du Métal et ayant de l’expérience à revendre. Rien à voir avec les clones qui pullulent depuis plusieurs années. Exigeons l’original!

Cauchemar – Chapelle Ardente – 2016

cauchemar
Cauchemar – Heavy/Doom Metal – Canada
Chapelle Ardente – 2016
Nuclear War Now! Productions
8.5/10

Cauchemar est une formation Montréalaise de Heavy/Doom Metal dans la plus pure tradition. Ayant vu le jour en 2007, le groupe signe son deuxième album complet, Chapelle Ardente, sous l’étiquette Nuclear War Now! Productions.

Le monde du Doom est en pleine forme et Cauchemar se hisse dans les rangs des excellentes formations qui naviguent dans les eaux troubles de cette musique lente et lugubre. Chapelle Ardente monte d’un cran le niveau des compositions comparativement à Tenebrario paru en 2013. Nous avons droit a des compostions de haut calibre plaçant ainsi le groupe dans cette liste d’excellence musicale. Ce qui est étonnant de la part de Cauchemar c’est que toutes les compositions sont en Français, un pari difficile à tenir que Annick Giroux a su relever avec brio.

Musicalement, on ressent diverses influences issues de la fin des années 70, débuts 80. Certes certaines sonorités provenant des pionniers tels Black Sabbath ou Pentagram sont présentes mais ce qui m’a frappé le plus c’est l’étrange sensation de revenir à une époque glorieuse où j’écoutais les groupes Français Sortilège, Blasphème ou Vulcain. Cauchemar malgré ses fortes racines Doom a tout de même une très bonne dose de Heavy Metal pur et dur dans sa sonorité globale.

J’avais rencontré Annick Giroux lors du Metal Massacre Festival au Spectrum en 2005 et ce qui m’avait frappé le plus en jasant avec cette très jeune demoiselle c’était son esprit très « old school ». Décidément cette demoiselle n’est pas née à la bonne époque. Le son originel elle a ça dans le sang et ça transparait énormément dans la musique de Cauchemar.

Un excellent album 100% Québécois comme à la belle époque de ma jeunesse. A écouter sans aucune réserve, Cauchemar nous montre comment faire du vrai Métal. Prenez-en pour votre rhume, c’est totalement authentique avec de tr;es bons riffs et un son de guitare dont je suis jaloux!

The Order of Israfel – Red Robes – 2016

the-order-of-israfelThe Order of Israfel – Doom Metal – Suède
Red Robes – 2016
Napalm Records
8.5/10

C’est ma première incursion dans la musique des Suédois The Order of Israfel. Red Robes est le deuxième album du groupe qui compte dans ses rangs Tom Sutton (Church of Misery, Night Viper). The Order of Israfel joue un Doom Metal inspiré directement à la source avec une puissance tout de même assez appréciable.

Œuvrant dans le même créneau que les Black Sabbath, Pentagram et autres Trouble, la caractéristique première qui saute aux oreilles est la voix de Tom Sutton. Certains diront que sa voix n’est pas à la hauteur et qu’il sonne faux par moments, ce qui n’est pas loin de la vérité à vrai dire, mais qui n’est pas sans rappeler Lee Dorian de Cathedral dans la façon de chanter. Ceci peut sembler désagréable au début mais on y fait rapidement abstraction lorsque l’on se concentre sur la musique elle même.

Red Robes est excellent d’un bout à l’autre et nous fait découvrir diverses sonorités et changements tout en demeurant dans la lenteur et la profondeur caverneuse. Un 58 minutes qui passe rapidement avec des riffs gras et une rythmique solide qui démontre la puissance du Doom à l’état brut. Tom Sutton est un sacré compositeur et n’a rien à envier aux pionniers du genre. A écouter à haut débit sonore pour faire peur aux enfants du voisinage qui nous réveillent à l’aube avec leurs pleurnicheries incessantes.

Candlemass – Death Thy Lover – 2016

candlemassCandlemass – Epic Doom Metal – Suède
Death Thy Lover – 2016
Napalm Records
8.5/10

Comme quoi seuls les fous ne changent pas d’idée : Leif Edling avait annoncé suite à la sortie de Psalms for the Dead en 2012 que ce serait le dernier album de Candlemass mais que le groupe continuerait à faire des tournées. Ce dernier s’est ravisé quelques années plus tard précisant qu’il était prêt à enregistrer de nouveau avec Candlemass. Excellent nouvelle finalement!

Le légendaire groupe Suédois vient tout juste de sortir un min album de quatre pièces intitulé Death Thy Lover coïncidant avec le 30e anniversaire du premier album Epicus Doomicus Metallicus. Ce nouvel enregegistrement est le premier avec le « nouveau » chanteur Mats Levén qui n’est pas si nouveau que ça ayant participé aux sessions démos de King of the Grey Islands tout juste avant que Robert Lowe ne joigne la formation en 2006.

Death Thy Lover est à la hauteur de ce que l’on s’attend de la part de Candlemass : 25 minutes épiques, lourdes et sombres dans la plus pure tradition de ce que le groupe nous sert depuis plus de 30 ans. On s’habitue rapidement à la voix de Levén qui est légèrement différente de celle de Lowe mais tout aussi puissante et bien placée dans la musique de Candlemass. Les riffs sont toujours la principale force du groupe et la puissance est toujours au rendez-vous. Seul bémol qui n’en est pas vraiment un, j’aurais aimé une pièce un peu plus rapide dans la veine de If I Ever Die ou Dancing in the Temple (Of the Mad Queen Bee) mais c’est juste un petit caprice de fan inconditionnel.

Bien que trop court, ce mini album nous fera patienter en attendant un éventuel album complet et en espérant que Candlemass ne nous fasse pas attendre un autre quatre ans avant une nouvelle sortie!

Frostbite – Etching Obscurity – 2016

frostbiteFrostbite – Progressive Black Metal – Canada
Etching Obscurity – 2016
Tmona Records
8.5/10

Le Métal Québécois se porte bien. Très bien même. Nous pouvons nous péter les bretelles et être fiers car il y a de nombreuses formations de qualité dans tous les styles de la grande famille Métallique et il y en a pour tous les goûts. J’ai eu la chance de recevoir le deuxième album de la formation Montréalaise Frostbite via son bassiste que je connais pour son excellent travail avec Obtenebris, groupe qui nous avait agréablement surpris à Réanimation il y a quelques années.

Avec Etching Obscurity, Frostbite frappe fort, avec l’intro à la guitare acoustique j’ai su que cet album serait de qualité. Justement, la guitare acoustique semble être un élément de prédilection pour Frostbite, son utilisation revient à plusieurs reprises au cours de l’album ce qui n’est pas pour me déplaire. La musique de Frostbite est sombre et est axée sur les mélodies de guitares et de basse, le groupe a un très haut niveau de composition et d’arrangements offrant de belles textures et ambiances.

Etching Obscurity comporte onze excellentes pièces à mi-chemin entre le Progressif et le Black Metal avec des teintes de Vreid, de Nachtmystium et même Tribulation par moments tout en ayant ses sonorités propres rendant le tout très original et fort intéressant. Lorsque j’écoute un album et que celui-ci défile rapidement, c’est un très bon signe. Avec ses 45 minutes, Etching Obscurity ne renferme aucune longueur et s’écoute d’un bout à l’autre à la vitesse de l’éclair.

Une très belle découverte pour ma part, de très bonnes pièces, de bons changements, des riffs entraînants et captivants avec des arrangements et des effets qui montent la composition plus haut, voilà tous les ingrédients réunis pour faire d’un album une réussite. Frostbite a compris tout ça et Etching Obscurity est un album à se mettre dans les oreilles le plus rapidement possible.

Mother Feather – Mother Feather – 2016

mother-featherMother Feather – Garage Rock/Pop Cock Rock – États-Unis
Mother Feather – 2016
Metal Blade
5/10

En voyant le premier vidéoclip pour sa chanson éponyme et constatant que le groupe était sous l’étiquette Metal Blade, j’avais de très fortes attentes envers le premier album du groupe Américain Mother Feather. Je m’attendais à du Garage Rock musclé et puissant avec des tendances Glam des années 70.

Mon écoute de l,album a été un désenchantement total et une véritable déception. Mis à part quelques bonnes idées assez flyées, de bons riffs ici et là et la pièce titre, Mother Feather entre dans un créneau tellement pop qu’on dirait un mélange de Lady Gaga et Katty Perry sur l’acide. Aucun tonus, aucun éclat, juste du maudit pop rock rose bonbon plate à vomir.

Je ne comprends aucunement comment il se fait que Metal Blade se rabaisse à signer de la mollesse comme Mother Feather. Espérer que ça lève sur le marché commercial et que ça rapporte de l’eau au moulin? Si vous aimez les photocopies très pales d’un amalgame entre T-Rex, The Stooges et New York Dolls, Mother Feather est pour vous chers amateurs de fast food réchauffé. Pour les autres, comme moi, rabattons-nous sur les originaux au lieu de perdre notre temps avec des insignifiances musicales sans intérêt.

Montgolfiere – Montgolfiere – 2016

montgolfiereMontgolfiere – Progressive/Psychedelic Rock – Suède
Montgolfiere – 2016
PRC Music
9/10

Premier album éponyme pour la formation Suédoise Montgolfiere. Le groupe m’a attiré de par son nom et sa présentation graphique et je ne regrette en rien mon choix. On nage en plein délire vaporeux et psychédélique et on effectue un voyage temporel sans précédent : Retour au début des années 70 avec tout ce qui vient avec.

Montgolfiere s’inscrit dans la lignée des grands maîtres du Progressif atmosphérique avec une musique où le fuzz et les ambiances éthérées sont à l’honneur. Majoritairement instrumental, ce premier album est un pur chef d’oeuvre du genre et passe au travers du temps sans compromis. Le nom du groupe évoque très bien le son généré par ses membres qui ont un talent indéniable pour la composition et les arrangements complexes.

On joue beaucoup avec les textures musicales et les changements de tempo aérant ainsi les pièces et donnant l’impression de flotter dans les airs. Ce premier album éponyme est fort réussi et je le recommande aux amateurs de Rock Progressif de la vieille école. A écouter attentivement pour explorer toutes les subtilités imbriquées tout au long de l’album.

Grand Magus – Sword Songs – 2016

grand-magusGrand Magus – Heavy/Doom Metal – Suède
Sword Songs – 2016
Nuclear Blast
8.5/10

Sword Songs est le premier album que j’écoute de la formation Suédoise Grand Magus. J’avais sans doute entendu parler du groupe auparavant mais il est fort possible que le son ne m’ait pas accroché avant aujourd’hui, je n’étais possiblement pas dans le « mood » épique et valeureux mais il n’est jamais trop tard pour bien faire, découvrir et avouer nos torts.

Sur cet album Grand Magus oscille entre le Heavy Metal épique dans la veine de Manowar, Judas Priest ou même Iron Maiden par moments et le Doom traditionnel à la Candlemass et compagnie. Sword Songs comporte neuf pièces puissantes avec un haut degré de composition, plusieurs hymnes guerriers et une excellente production.

Grand Magus utilise les sonorités traditionnelles qui ont fait du Heavy Metal une musique glorieuse et rassembleuse. Le résultat rend justice au genre et perpétue les lettres de noblesse du Métal originel.

Combichrist – This is Where Death Begins – 2016

combichristCombichrist – EBM/Industrial Metal – États-Unis
This is Where Death Begins – 2016
Metropolis Records
9/10

Malgré ses treize années d’existence et huit albums studio, Combichrist est une formation que j’ai tardé de connaître. J’avais grandement apprécié We Love You paru en 2014 avec son mélange Industriel, Folk, Metal et EBM. La formation nous offre cette année This is Where Death Begins, album qui ne passera pas inaperçu.

Combichrist pousse plus loin sa sonorité Métal avec ce nouvel album tout en gardant ses racines EBM. Le savant mélange de guitares agressives avec les claviers offre des sonorités fort intéressantes et une puissance explosive. Combichrist démontre qu’il a sa place aux côtés des Ministry, Nine Inch Nails, Di Krupps ou KMFDM en tant que groupe innovateur et influent.

This is Where Death Begins est un excellent album à écouter sans réserves. Excellents riffs, très bonne production, originalité et sonorités diverses au menu. Une grosse dose Industrielle et Métallique qui décape au maximum!

Last in Line – Heavy Crown – 2016

last-in-lineLast in Line – Heavy Metal/Hard Rock – États-Unis
Heavy Crown – 2016
Frontiers Records
5.5/10

Je suis généralement septique et assez frileux face aux Super Groupes. Vous savez, ces groupes formés de soit disant vedettes issues de diverses formations connues et qui ont connu la gloire en faisant des albums plus ou moins influents? Habituellement ces Super Groupes ne font pas grand chose de bon malgré un statut qui impressionne la masse.

Last in Line est l’un de ces Super Groupes. Oui, le nom du groupe a quelque chose à voir avec le célèbre deuxième album de Dio. En fait, ce sont les même musiciens qui ont joué sur les trois premiers albums de Dio, soir Vivian Campbell (Def Leppard), Jimmy Bain (Rainbow) et Vinny Appice (Black Sabbath, Heaven and Hell) avec un nouveau chanteur pas trop connu répondant au nom de Andrew Freeman.

Last in Line avait été initialement créé comme un hommage à Dio se contentant de jouer les albums Holy Diver, The Last in Line et Sacred Heart en spectacle. Les musiciens ont par la suite décidé de composer un nouvel album pour poursuivre ce qui avait été laissé en 1985. Et bien, Heavy Crown comporte quelques bonnes pièces et l’album rappelle tout de même l’esprit qui se dégageait avec Dio.

Mais, venant d’un Super Groupe avec des Super Musiciens, cet album est lamentable au niveau compositions. Last in Line joue un Heavy Metal monotone et sans saveur à la limite du fromage en grains. Les pièces sont très génériques et aucunement originales malgré une interprétation juste et une très bonne production. Pour faire un résumé rapide, c’est plate à mort et ça ne lève pas du tout.

Heavy Crown a été conçu pour aller chercher les mononcles et les matantes qui sont convaincus d’être de véritables amateurs de Heavy. Last in Line serait parfait en première partie de Nickelback.

The Levitation Hex – Cohesion – 2016

the-levitation-hexThe Levitation Hex – Avant-Garde/Progressive Death Metal – Australie
Cohesion – 2016
Independant
9/10

Le premier album éponyme de The Levitation Hex avait été élu album de l’année 2012 sur Hurlemort. Un premier album fort divertissant, disjoncté et d’une excellence phénoménale. Le groupe Australien qui comprends entre autres deux membres de Alarum a sorti son nouvel album, Cohesion en Avril dernier.

Ce nouvel album est encore une fois une claque sur la gueule avec son mélange de plusieurs styles issus de la grande famille du Rock jouant avec différentes sonorités pour former un tout plus qu’original. Le jeu des guitares est sublime, on sent certaines similitudes avec Killing Joke par moments. Il est intéressant de constater que The Levitation Hex joue beaucoup sur les partitions différentes des divers instruments. Rien de linéaire, tout s’imbrique à la perfection créant ainsi de superbes ambiances ^sombres et totalement flyées.

Cohesion est un album à absolument écouter si on aime la musique non standard et évoluée. Un autre excellent album en 2016, décidément cette année en est une de grands crus!

Diamond Head – Diamond Head – 2016

diamond-headDiamond Head – Heavy Metal/Hard Rock – Angleterre
Diamond Head – 2016
Dissonance Productions
7.5/10

Pour le commun des amateurs de Métal, Diamond Head est le groupe qui a influencé fortement Metallica. Diamond Head est le groupe derrière;es désormais célèbres Am I Evil? et Helpless, toutes deux popularisées par la troupe de James Hetfield. A vrai dire, Diamond Head est connu grâce à son premier album paru en 1980 cumulant échec après échec et orientations musicales douteuses par la suite.

L’album auto titré est le septième du groupe et sors neuf ans après sa dernière offrande qui était passée inaperçue. Ce nouvel album marque l’arrivée d’un nouveau chanteur, Rasmus Bom Andersen, le troisième du groupe depuis sa fondation en 1976. La pièce d’entrée, Bones, est un peu molle avec des riffs faibles et un manque de conviction palpable qui n’augure pas bien pour le restant de l’album. Le tir est rectifié par la suite avec une pièce plus rapide et plus intéressante.

L’ensemble de l’album manque de tonus et on sent les membres du groupe fatigués. L’album comprends de bonnes pièces, l’interprétation est hors pair mais il manque un petit quelque chose qui fait que cet album ne passera pas à l’histoire.

The Vision Bleak – The Unknown – 2016

the-vision-bleakThe Vision Bleak – Gothic Metal – Allemagne
The Unknown – 2016
Prophecy Productions
9/10

The Vision Bleak est un de mes groupes préférés des quinze dernières années. Le duo a parfaitement réussi à imbriquer le métal noir et puissant avec les racines du Gothic Rock originel tout en mettant en avant plan un concept basé sur l’horreur glauque en changeant de sujet d’album en album.

The Unknown est le sixième album du groupe et encore une fois, The Vision Bleak est fidèle à lui-même en nous pondant un album à la hauteur des attentes en gardant une constance sans faille dans le processus de composition. Sur ce nouvel album, Konstanz et Schwadorf ont choisi de visiter leurs racines Black Metal et de ralentir la cadence sur certaines pièces tout en gardant l’essence primaire du son du groupe : Sombre, glauque et mystérieux.

Encore une fois les arrangements sont époustouflants et rendent justice au concept, on se croirait vraiment dans un film d’horreur où tout peut survenir à n’importe quel moment. Schwadorf nous livre ses incroyables riffs avec une attaque précise tandis que Konstanz est réglé comme un horloge sur la batterie y allant de rythmes directs sabs avoir recours à du sensationnalisme inutile. Son vocal est toujours aussi intense perpétrant la flamme gothique à la manière de Andrew Eldritch et Peter Steele.

The Unknown est un album de neuf pièces totalisant plus de quarante-huit minutes de pur enchantement de noirceur et de ténèbres. Une autre belle réussite qui passera en tête de liste des albums 2016.

Dulcifer – Red Cloud – 2016

dulciferDulcifer – Hard Rock/Doom Metal – Italie
Red Cloud – 2016
Bubblegum Shit Records
8/10

Comme le retour dans le passé semble être la tendance des dernières années, je découvre une autre formation qui fait du Hard Rock son cheval de bataille en additionnant de fortes tendances Doom à la Black Sabbath. Les Italiens de Dulcifer sont dirigés par une femme à la voix et la mixture musicale bien que très standard dans le style est un peu déroutante par moments.

Dulcifer joue du gros Hard rock sombre et puissant avec de très bons riffs bien gras et des solos infernaux sur une rythmique très solide. Ce qui devient un peu plus déroutant c’est la voix de Berry (!) qui est de type un peu gomme balloune et pas toujours juste. Ce n’est pas agaçant mais c’est un peu bizarre par moments. On peut oublier très rapidement cet aspect du groupe car les compositions sont très bien structurées et très intéressantes.

Red Cloud est un bon album de Rock pur sans prétentions délivré avec honnêteté et avec une précision réglée au quart de tour. Dulcifer est une jeune formation à découvrir et qui ne passera pas inaperçue dans les années à venir.

Anti Nowhere League – The Cage – 2016

anti-nowhere-leagueAnti Nowhere League – Punk – Angleterre
The Cage – 2016
Cleopatra Records
8.5/10

Ma dernière incursion dans la musique de Anti Nowhere League remonte à loin, même très loin. C’est vers la fin des années 80 que j,avais fait la connasisance du groupe avec son premier album We Are… The League paru en 1982. Depuis, je n’ai pas suivi la carrière de la formation Anglaise et c’est avec une curiosité intéressée que j’ai écouté le dernier album paru il y a quelques jours.

The Cage s’inscrit dans la veine de ce que je connais de Anti Nowhere League. Du bon Punk puissant avec une nette coloration de Rock and Roll bien livré. Jouissant d’une excellente production, The Cage tourne autour de pièces percutantes, rapides et entraînantes délivrant toute la furie du vrai Punk tel qu’il se doit d’être livré.

The Cage renferme 13 pièces très bien composées avec des riffs accrocheurs et ravageurs, les bonhommes sont en pleine forme et nous lancent une belle grosse leçon du Rock and Roll dans les dents. Grimpez le volume et laissez vous aller!

Psychedelic Witchcraft – The Vision – 2016

psychedelic-witchcraftPsychedelic Witchcraft – Occult Rock – Italie
The Vision – 2016
Soulseller Records
8.5/10

Le Rock occulte fait un retour fracassant depuis quelques années et ce qui est intéressant de constater est que bon nombre de groupes issus de ccette nouvelle vague sont dirigées par des femmes donnant un impact encore plus occulte comme si les sorcières étaient de retour pour nous imprégner de leur magie noire envoûtante.

Provenant de Florence en Italie, la toute jeune formation Psychedilc Witchcraft arrive dans le décor avec son Hard Rock puissant et bien ficelé. Suivant les traces des Blood Ceremony, Jex Thoth et Sabbath Assembly, The Vision est une belle surprise de gros Rock incisif et obscur basé sur les riffs et la voix féminine me rappelant Sinead O’Connor par moments et ayant avec des similarités avec Coven, Black Sabbath, Led Zeppelin. La pièce d’entrée d’album, A Creature, a de forts airs de Gimme Shelter des Rolling Stones.

Bien que Psychedelic Witchcraft ne réinvente pas le style, il n’en demeure pas moins que les musiciens sont d’excellents compositeurs et que The Vision est un très bon album du genre. À écouter sans ménagement!

Purson – Desire’s Magic Theatre – 2016

pursonPurson – Psychedelic Progressive Rock – Angleterre
Desire’s Magic Theatre – 2016
Spinefarm
9/10

J’essaie encore de comprendre comment est il possible que je sois passé complètement à côté du premier album de Purson paru en 2013. Pourtant, le groupe avait été passablement médiatisé dans le cercle spécialisé et j’avais pris connaissance de la sortie de l’album The Circle and the Blue Door mais pour une raison X, je suis passé outre l’écoute du dit album. C’est en voyant passer une annonce pour la sortie du nouvel album, Desire’s Magic Theatre que j’ai allumé et pris conscience de mon erreur.

Purson s’inscrit dans la lignée des Ghost, Uncle Acid et autres Blood Ceremony en incorporant des éléments provenant directement des années 70 tant du côté psychédélique que progressif et expérimental. Le groupe revisite les classiques tout en s’appropriant avec brio les sonorités du passé en formant un tout très original et vraiment intéressant.

Les instruments utilisés sont tout aussi intéressants que la musique elle-même, les claviers vintage, les guitares et basses fuzz, les flûtes ainsi que le saxophone font partie intégrante du son de Purson. A certains moments on décèle des familiarités avec The Beatles, surtout le son expérimental et flyé généré par George Harrisson sur les classiques Blue Jay Way ou Baby You’re a Rich Man.

Tout tourne autour de Rosalie Cunningham dont la voix chaude et envoûtante nous enveloppe tel un brouillard épais jusqu’à nous englober totalement. Le talent de compositeur est indéniable et les arrangements sont spectaculaires. Desire’s Magic Theatre est un excellent album à se procurer et apprécier chaque note sans ménagements. Une des meilleures sorties de 2016 à ce jour qui défie le temps!

Kvelertak – Nattesferd – 2016

kvelrtakKvelertak – Black Thrash Metal / Hard Rock – Norvège
Nattesferd – 2016
Indie Recordings
9/10

Le voici enfin arrivé le troisième album de la formation Norvégienne Kvelertak! Je l’attendais fermement celui-là et j’avais de grosses attentes face à celui-ci compte tenu que les deux précédents albums étaient de petits bijoux où diverses couleurs musicales s’entrecroisaient pour former un tout original et excitant. Il est curieux cependant que Kvelertak soit boudé par la bible du Métal, le site Metal Achives, pourtant Kvelertak est beaucoup plus Métal que les nombreux groupes Metalcore et Deathcore figurant dans les archives du site qui ne devraient pas selon moi figurer justement sur ce site.

Nattesferd perpétue ce que Kvelertak avait commencé en 2010 avec son premier album éponyme. Toujours cette même originalité et cette fougue Rock and Roll qui sort des tripes. Le groupe visite encore d’une façon exceptionnelle divers styles musicaux en partant du Hard Rock, en passant par le Punk ou le Black Metal pour aboutir à ce son unique qui déménage et qui ma foi est fort entraînant!

Pas de réelles surprises sur ce nouvel album, d’excellents riffs et solos sur des compositions brillamment interprétées avec un cri sauvage tel que le Rock exige d’être rendu. Kvelertak apporte de la fraîcheur à cette scène Métallique comportant trop de produits jetables et réchauffés. Je recommande Nattesferd à tous ceux qui ont aimé les deux premiers albums et à tous ceux qui n’ont pas peur des mélanges et qui aiment le Rock pour ce qu’il est. Direct, honnête et franc.

Stoppenberg – Assault – 2016

stoppenbergStoppenberg – EBM/TDM – Allemagne
Assault – 2016
X-Beats
8/10

Je sais, je suis un impur et un paria car j’aime les synthétiseurs et la musique générée par ces épouvantables instruments sans âme et sans vie. L’Industriel et le EBM font partie de mes styles favoris au même titre que le Métal, le Rock ou encore le Folk. J’aime l’infinité de sons et d’ambiances que l’on peut créer avec les machines qui nous donnent un pouvoir de création incommensurable.

J’ai découvert récemment le « one man band » Allemand Stoppenberg avec son premier album intitulé Assault. Jouissant d’une excellente production, Stoppenberg nous offre un EBM abrasif plus axé sur le côté « dance » du genre et flirtant beaucoup avec le Techno Body Music généralement utilisé dans les « rave ». L’album est rempli de sonorités fort intéressantes et de rythmes fort entraînants malgré la redondance au fil des pièces. La version du thème de Knight Rider est très bonne et m,a fais sourire.

J’aurais aimé que Stoppenberg ajoute de la voix et des paroles pour ajouter des couleurs et des textures de plus, le mode instrumental proposé manque de punch mais dans l’ensemble Assault est une très bonne trame sonore de fond.

Spiritual Beggars – Sunrise to Sundown – 2016

spiritual-beggarsSpiritual Beggars – Hard Rock/Stoner Metal – Suède
Sunrise to Sundown – 2016
Century Media
9/10

Mon cheminement musical des 45 dernières années a connu une évolution quand même assez gigantesque si je la compare à plusieurs autres personnes. J’ai connu des passes au fil de ces décennies me faisant découvrir plusieurs facettes de la musique. Je suis conscient aujourd’hui que ce bagage musical me suit toujours et depuis une dizaine d’années d’introspection musicale, j’en suis venu à la conclusion que toutes mes passes et toutes mes découvertes des pratiquement 5 décennies devaient au final s’imbriquer et faire partie d’un tout.

Le Hard Rock fait partie intégrante de ce bagage disparate avec les Deep Purple, Alice Cooper, Def Leppard ou AC/DC qui m’ont fait découvrir un monde fascinant avant même ma puberté. Je constate que le Hard Rock se porte toujours à merveille et que d’innombrables formations sévissent toujours en 2016 pour propager la flamme originelle du Rock avec un grand R.

Je connais Spiritual Beggars de nom depuis le début des années 2000 sans toutefois m’être arrêté à la musique de ce groupe Suédois. Comportant des membres et ex-membres de groupes tels que Arch Ennemy, Mercyful Fate, Candlemass, Shining, Opeth ou encore Witchery, le quintette joue un Hard Rock issu directement des origines avec l’orgue Hammond à l’honneur, ce qui me plait particulièrement étant un grand amateur de claviers. Justement, je trouve que ça manque de ce type d’instrument dans le Métal et le Rock d’aujourd’hui et ce retour aux traditions est un genre de bénédiction pour moi.

Sunrise to Sundown est un excellent album de Rock pur où s’entrecroisent des sonorités rappelant tantôt Deep Purple, parfois Dio et Rainbow, à quelques reprises The Beatles le tout avec une puissance phénoménale. Le groupe ajoute une certaine touche de psychédélique à des endroits ciblés pour créer des ambiances très intéressantes. Avec l’expérience de ses musiciens, le niveau de composition est très élevé et l’interprétation est sans failles, c’est droit comme une barre et l’excellente production nous replonge dans les années 70.

Je vais maintenant aller faire un tour dans le passé du groupe pour découvrir les huit albums précédant celui-ci.

Assassin’s Blade – Agents of Mystification – 2016

assassins-blade
Assassin’s Blade – Heavy/speed Metal – International
Agents of Mystification – 2016
Pure Steel Records
6.5/10

Assassin’s Blade est une toute nouvelle formation regroupant des musiciens issus de divers pays. Donc, pour les besoins de la cause nous allons établir que la provenance du groupe est Internationale. La raison pour laquelle je parle de ce nouveau groupe vient du fait que son chanteur est le Québécois Jacques Bélanger qui a été membre de Exciter et sorti trois albums avec ceux-ci entre 2000 et 2004. Bien sûr, le logo « old school », l’étiquette Heavy/Speed Metal et le fait que le groupe soit composé de bonhommes avec du métier dans le corps ont aussi fait pencher l’écoute de cet album.

Pour être honnête, je me connais aucunement les albums d’Exciter avec Bélanger. J’ai vu le groupe en 2005 au Spectrum et avec une couple de bières dans le nez, j’avais trouvé que Bélanger s’en tirait quand même pas mal en spectacle. Mais jusqu’ici, je n’avais jamais entendu ce chanteur sur un enregistrement.

Point de vue musical, Assassin’s Blade offre un Heavy/Speed Metal honnête avec de bonne chansons, de bons riffs et de bons arrangements. Il n’y a pas de révolution Métallique mais ça fait la job et la production est tout de même au dessus de la moyenne. Le gros problème de Assassin’s Blade est justement Jacques Bélanger. Pas que le chanteur ait une mauvaise voix mais il beurre épais, trop épais. Les trémolos dans la voix, la pâle imitation de King Diamond et l’inconstance sont les points très faibles du groupe. Par moments on se demande si Bélanger sait où il s’en va avec ses mélodies vocales qui ne s’imbriquent pas toujours très bien avec les riffs.

C’est fort dommage car musicalement, Assassin’s Blade a du potentiel mais à elle seule la voix de Jacques Bélanger vient détruire le travail de composition au point où l’irritation survient au bout de cinq ou six chansons. Le groupe aurait intérêt à rectifier le tir soit en calmant son chanteur ou soit en le changeant tout simplement.