Type O Negative – World Coming Down – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #663
Type O Negative – World Coming Down – 1999
États-Unis

La réputation de type O Negative dans le monde du Doom et du Métal Gothique n’était vraiment plus à faire et son cinquième album allait réitérer le statut de géant du Doom auquel le groupe s’était attaché depuis quelques albums. World Coming Down fut le point culminant de Peter Steele et sa troupe avec des compositions encore plus lourdes, sombres et mystérieuses. Certains diront de cet album qu’il est définitivement le meilleur de la discographie du groupe et avec raison. Les structures et les arrangement étaient plus étoffés et kles compositions tellement parfaites que l’album avait atteint la 39e position du top 200 du fameux Billboard, ce qui n’est pas rien! Alors que le Grunge était en train de mourir et que le Nu Metal en était à son apogée, Type O Negative faisait fi de ces modes insipides pour imposer sa tristesse et son angoisse sur le monde musical de la planète entière. Un excellent album qui mérite amplement sa place dans le vaste univers de l’Évolution Métallique et un album des plus important pour ce qui allait suivre au tournant des années 2000.

Satyricon – Rebel Extravaganza – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #662
Satyricon – Rebel Extravaganza – 1999
Norvège

Rebel Extravanganza, quatrième album de Satyricon, n’avait pas fait l’unanimité à sa sortie et ne fait toujours pas cette unanimité aujourd’hui, allons savoir pourquoi : Ah oui, le fameux changement tant méprisé par une certaine supposée élite. Satyricon avait osé bifurquer de sa sonorité crue si chère aux « trve kult » de ce monde en nous offrant des compositions plus léchées et plus audacieuses avec des riffs encore plus techniques et des changements de tempo spectaculaires. Rebel Extravaganza aussi mal aimé qu’il était nous montrait un Satyricon en pleine possession de ses moyens et nous montrait que le groupe était capable de s’aventurer vers d’autres horizons musicaux tout en gardant sa flamme noire intacte. Un excellent album a découvrir ou redécouvrir pour bien comprendre ce qui allait suivre au tournant des années 2000 dans l’évolution du Black Metal.

Candlemass – From the 13th Sun – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #661
Candlemass – From the 13th Sun – 1999
Suède

From the 13th Sun est le septième et dernier album de Candlemass avant son démantèlement au début des années 2000. Cet album était le deuxième et dernier album de Candlemass sans le classique alignement, c’était comme le précédent album, un genre d’album solo de Leif Edling ou de ce qui restait de Abstrakt Algebra. La sonorité de l’album se rapprochait beaucoup de ce que Candlemass avait fait à ses débuts avec des idées issues des deux albums précédents laissant ainsi une sorte de pont entre ces albums et le retour officiel du vrai Candlemass en 2004. On ne se le cachera pas, Leif Edling est un génie musical sous-estimé et à lui seul il incarne brillamment ce que le Doom se doit d’être : Macabre, froid et lourd. Même si From the 13th Sun n’est pas considéré comme étant le meilleur album du groupe, il va sans dire qu’il demeure dans la moyenne des albums de qualité de toute la discographie de la légende qu’est Candelmass. Un excellent album qui continuait à brandir bien haute la flamme du Doom Metal et un album très influent qui restera dans les classiques encore longtemps.

Katatonia – Tonight’s Decision – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #660
Katatonia – Tonight’s Decision – 1999
Suède

Le quatrième album de Katatonia fut un album de transition vers ce que l’on connait aujourd’hui. Tonight’s Decision fut possiblement une grande décision à prendre de délaisser tranquillement le Doom Metal dépressif pour se diriger vers des sonorités plus Gothiques et encore plus dépressives. Le groupe incorporait des éléments Alternatifs et Progressifs dans sa musique et le côté Métallique disparaissait des compositions, les vocaux « harsh » n’avaient plus leur place dans la musique du groupe et la puissance sonore non plus. Donc, une période transitoire vers un son plus doux et moins brutal qui a tout de même influencé bon nombre de musiciens à changer leur perceptions musicales en les aidant à explorer de nouvelles avenues pour faire avancer la grande famille Métallique au lieu de la fa voir stagner dans les même vieux clichés. Le tournant des années 2000 s’annonçait fort intéressant à bien des niveaux et une nouvelle révolution était en train de se préparer dans la grande scène mondiale.

Megadeth – Risk – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #659
Megadeth – Risk – 1999
États-Unis

Parfois certains musiciens, lassés de faire toujours la même chose, prennent le risque de s’ouvrir à d’autres horizons musicaux en risquant de déplaire à ses fans. Risk de Megadeth, c’était effectivement un gros risque qui aurait pu coûter la carrière à Dave Mustaine. Risk fut le dernier album de Marty Friedman avec Megadeth et musicalement parlant, cet album brisait des frontières. Les fans n’ont tout simplement pas aimé la tournure des événements et pour cause : Dave Mustaine s’était lancé dans un espèce de Rock expérimental qui était loin de ce qu’il nous avait habitués, un véritable virage à 180 degrés. Mais oublions un peu que c’est Megadeth et attardons-nous plutôt aux compositions. Était-ce si mauvais? Disons les choses franchement, si un nouveau groupe avait sorti Risk comme premier album, il serait passé inaperçu et aurait été rapidement oublié. Mais! Toujours en oubliant que c’est Megadeth, force est de constater que les idées et les sonorités plus expérimentales de cet album sont tout à fait géniales. On retrouve un superbe travail de composition et d’arrangements qui ont vraisemblablement pris les fans de court. C’était un énorme risque pour Megadeth et même Dave Mustaine en a complètement oublié l’existence en ne faisant aucune pièce de l’album en spectacle. Risk nous enseigne deux choses : La chose à faire si on veut perdre la face et ses fans et la chose à ne pas faire si on veut éviter de prendre un gros risque et de s’enliser dans notre zone de confort.

Behemoth – Satanica – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #658
Behemoth – Satanica – 1999
Pologne

La formation Polonaise Behemoth s’était doté d’une solide réputation dans le monde du Black Metal avec ses trois premiers albums. Avec Satanica, Nergal et ses acolytes avaient commencé à flirter avec le Death Metal tout en gardant sa profonde noirceur et ses éléments symphoniques pour augmenter sa puissance de frappe et se forger une sonorité propre. C’est avec cet album que le groupe a commencé à être connu à l’International et ainsi devenir l’un des meneurs du Métal extrême en Pologne. C’est aussi à partir de cet album que Nergal a débuté ses démêlés avec les autorités religieuses et politiques de son pays, notamment dû au fait de la nature Satanique de ses textes et de son engagement envers le Satanisme. Satanica était le point de départ d’un grand changement chez Behemoth et le premier album à propulser le groupe dans les hautes sphères du Métal Extrême.

Stormlord – Supreme Art of War – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #657
Stormlord – Supreme Art of War – 1999
Italie

La nouvelle génération de groupes à tendances symphonique était en train de tranquillement s’installer dans la vaste scène métallique mondiale et les Italiens de Stormlord ont, dès le premier album du groupe, réussi à s’imposer comme chef de file de cette nouvelle génération de musiciens désireux de produire un Métal symphonique de qualité. Supreme Art of War fut des plus réussis en ce sens malgré un petit côté peut-être un peu trop joyeux qui conduira Stormlord vers des sonorités plus axées vers le Power Metal noirci. Ce premier album a été suffisamment influent pour permettre à d’autres musiciens à faire évoluer le genre dans les années 2000.

Samael – Eternal – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #656
Samael – Eternal – 1999
Suisse

Le passage vers l’Industriel avec son précédent album, Samael se devait de peaufiner sa nouvelle orientation sonore et de même coup l’apprivoiser. Eternal était beaucoup électronique que Passage, les claviers étaient maintenant toujours à l’avant plan et les compositions de plus en plus mécaniques. Le ton était donné et Samael ne reculerait plus vers le Black Metal de ses débuts, du moins pas pour les quatre albums suivants sur lesquels les Suisses perfectionneront les ambiances et les sonorités qui font de Samael un groupe à part. Les Métalleux de l’époque n’avaient pas apprécié Eternal et ne l’avaient tout simplement pas compris. Les frères Locher signaient leur premier chef d’œuvre mécanique et l’utilisation des machines pour parfaire leur musique allait rester pour tous les albums suivants.

Empyrium – Where at Night the Wood Grouse Plays – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #655
Empyrium – Where at Night the Wood Grouse Plays – 1999
Allemagne

Quand on parle de retour dans le passé et de l’insertion de musique traditionnelle dans le Métal, il ne faut pas oublier le duo Allemand Empyrium qui est devenu l’un des piliers du mouvement Folk Metal et par le fait même avec son troisième album, l’un des instigateurs et pionnier du Neofolk qui influencera bon nombre de musiciens à revisiter les valeurs et sonorités ancestrales. Même si cet album n’avait pratiquement plus rien de Métallique, il faut reconnaître que la façon de composer était toujours très axée sur des idées très Métal malgré les guitares acoustiques et les flûtes. J’ai comme l’impression que Empyrium avait voulu faire un petit saut au début des années 70 alors qu’il y avait un regain de popularité de la musique Folk au sein du mouvement Progressif avec l’utilisation d’instruments naturels, Empyrium faisait un peu la même chose mais en plus sombre et plus mélancolique. Un excellent album rempli de sensibilité qui me fait penser à certains passages utilisés par Mike Oldfield dans certaines des majestueuses compositions. Un must pour les fans de musique douce et tranquille.

Otyg – Sagovindars boning – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #654
Otyg – Sagovindars boning – 1999
Suède

Le mélange de musique traditionnelle et de Métal était chose courante depuis le début des années 90 mais peu de groupes avaient réussi à rendre le côté traditionnel le plus près possible de ce qui se faisait musicalement il y a des centaines d’années. Vintersorg avait réussi à faire de son projet Otyg l’un des chefs de file du mouvement Folk Metal en mettant les éléments stradiotes en avant plan avec suffisamment de textures métalliques pour faire le mélange parfait et ainsi nous transporter dans des histoires lointaines qui racontaient la vie et les us et coutumes des ancêtres. Le talent de compositeur de Vintersorg n’était plus à contester, le bonhomme avait la fibre musicale dans le sang et ça se transposait dans ses compositions. Le r`gne de Otyg fut de courte durée mais avec ses deux albums, le groupe a su tenir la flamme trigonelle bien haut et ainsi montrer la voie à plusieurs autres formations à s’aventurer dans cette voie magique à raconter les exploits ancestraux.

Primal Fear – Jaws of Death – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #653
Primal Fear – Jaws of Death – 1999
Allemagne

Le Speed Metal avait été sauvé dans les années 90 notamment grâce à la formation Allemande Primal Fear. Après un premier album éclatant, le groupe avait récidivé avec Jaws of Death en reprenant les ingrédients laissés par les Judas Priest, Accept et Grave Digger pour concocter une toute nouvelle recette plus épicée qui allait propulser le véritable Power Metal à l’avant plan de la grande scène Métallique. C’est à grands coups de riffs incendiaires et une puissance de frappe percutante que Primal Fear avait remis le Speed Metal sur la carte et avec la voix de Ralf Scheepers, le son caractéristique du groupe prenait toute la place qui lui était due. On pense souvent à tort que le Power Metal est un genre de Métal plus doux et plus mielleux justement à cause des voix de castrats qui ont forgé le genre mais détrompez-vous, Primal Fear était loin d’être doucereux et rose bonbon. Jaws of Death c’est de la puissance à l’état brut et un incontournable album du monde Heavy, speed et Power Metal. Un must pour les nostalgiques des années 80!

Testament – The Gathering – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #652
Testament – The Gathering – 1999
États-Unis

Après être tombé assez bas avec Low et s’être complètement planté avec Demonic, Testament s’était vraisemblablement aperçu qu’il ne serait jamais le prochain Metallica et en était venu à la conclusion que revenir à ses racines purement Thrash Metal était la meilleure solution qui soit. The Gathering a été le résultat époustouflant de ce retour avec Dave Lombardo à la batterie et avec cet album, Testament signait son ultime album avant de nous servir du remâché album après album par la suite. The Gathering prouvait que le Thrash Metal était encore bien en vie et l’album allait donner un nouveau souffle à une toute nouvelle génération de groupes qui perpétueront la flamme des années 80 avec une sonorité plus moderne. Un incontournable de l’Évolution Métallique qu’il faut absolument écouter!

Ministry – Dark Side of the Spoon – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #651
Ministry – Dark Side of the Spoon – 1999
États-Unis

Dark Side of the Spoon marquait l’album le plus troublé et le plus troublant de Ministry. Après avoir considérablement ralenti le pas sur son précédent album, Oncle Al revenait à la charge avec une pièce d’entrée d’album rapide et énergique avant de tomber dans la lenteur puissante. Cet album n’avait pas été bien reçu par les Métalleux de l’époque mais les amateurs de musique Industrielle retrouvaient le Ministry mécanique des premiers albums avec une touche plus dure et surtout plus bizarre. Certes, Dark Side of the Spoon ne plaisait pas au métalleux moyen mais a tout de même réussi à influencer bon nombre de groupes et d’artistes Métal à imbriquer des éléments purement Industriels et électroniques dans leur musique. Al Jourgensen aura encore beaucoup à donner avec les quatre albums suivants, Dark of the Spoon était le pont avec ce qui s’en venait. Un excellent album méconnu et surtout très sous-estimé qu’il faut réécouter pour l’apprécier à sa juste valeur.

Agalloch – Pale Folklore – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #650
Agalloch – Pale Folklore – 1999
États-Unis

Il y a de ces groupes qui passent inaperçus mais qui réussissent à influencer le cours de l’histoire musicale, ça j’en ai déjà parlé à quelques reprises depuis le début l’Évolution Métallique. Mais il y a des groupes encore plus obscurs qui changent vraiment le cours de cette histoire sans même s’en rendre compte et sans même que la majorité du monde s’en rende compte. La formation Américaine Agalloch est une de ces formations qui ont apporté une nouvelle facette dans la musique qui contribuera à changer certaines perceptions et ainsi faire évoluer tout un genre. Sur son premier album, Pale Folklore, Agalloch avait mélangé des éléments très atmosphériques avec des sonorités Folk, le tout ben ancrés dans un Black Metal froid et lent avec des pièces excessivement longues qui s’étirent en progression. Le résultat est unique et totalement de ce que nous avions pu entendre jusque-là, du moins pour un groupe Métal. Bien sûr cet album était imparfait sur quelques points mais le groupe avait planté une graine qui allait devenir un arbre majestueux au fil des albums suivants. Un superbe début qui ouvrira la porte à de nouvelles branches de la grande famille Métallique.

In Flames – Colony – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #649
In Flames – Colony – 1999
Suède

Avec son quatrième album, In Flames poursuivait sur sa lancée du Death Metal Mélodique au son de Gothenburg. Le groupe ne se réinventait pas du tout et malgré d’excellente pièces, on snetait que les Suédois commençaient tranquillement à s’essouffler. Malgré tout, In Flames était toujours en mesure de nous offrir de super riffs à la fois mélodiques et puissants et continuait à influencer un bon nombre de musiciens à persévérer dans cette voie. Colony n’était pas le meilleur album de la discographie jusque là mais c’était tout de même un album efficace qui tirait bien son épingle du jeu. À écouter ou réécouter pour prendre connaissance de l’histoire du métal plus mélodique et moins brutal.

Hypocrisy – Hypocrisy – 1999

On ne pourra pas dire que Peter Tagtgren n’a jamais essayé d’évoluer et d’expérimenter. Au lieu de stagner avec une sonorité unique tout au long d’une carrière, il a réussi à se réinventer à chaque album de Hypocrisy et son sixième album éponyme le prouvait une fois de plus. Sur cet album, Tagtgren délaissait quelque peu la vitesse et la sauvagerie pour des sonorités plus vaporeuses et atmosphérique tout en gardant son côté puissant et très lourd avec des pointes rapides au fil des pièces tout en peaufinant ses mélodies et ses structures musicales. Certains diront de cet album que ce serait le « peak » de la discographie du groupe. Quoiqu’il en soit, cet album était tout un chef d’œuvre de Death Metal mélodique qui a été très influent pour la suite des choses.

Arch Enemy – Burning Bridges – 1999

Le troisième album de Arch Enemy marquait plusieurs nouveautés tant dans l’alignement que dans le son en général. C’est sur Burning Bridges que Sharlee D’Angelo a fait ses débuts avec le groupe et c’est aussi sur cet album que Johan Liva a livré sa dernière performance sur disque avec son groupe avant d’être remplacé par une chanteuse. Point de vue sonorité, le groupe gardait son côté mélodique tout en durcissant le ton dans les rythmiques pour offrir un album sauvage et décapant. Certains diront de Burning Bridges que c’est l’album ultime de Arch Enemy, chose certaine, c’est l’album qui a officialisé le saut du groupe dans les hautes sphères métallique mondiales. Définitivement un chef d’œuvre du Death Metal mélodique Suédois et un incontournable du Métal tous styles confondus.

Stormtroopers of Death – Bigger Than the Devil – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #646
Stormtroopers of Death – Bigger Than the Devil – 1999
États-Unis

S.O.D. avait généré toute une commotion en 1985 avec Speak English or Die. Cet album se devait être le seul d’un projet éphémère qui est devenu malgré lui excessivement culte et surtout très influent. Le retour du projet légendaire en 1999 laissait présager un triomphe mais Speak English or Die était tellement ancré dans les archives et les classiques du Métal que Bigger Than the Devil avait fait pâle figure à sa sortie. Non pas que ce deuxième album soit mauvais, au contraire. On retrouvait le S.O.D. d’antan, toujours tout aussi irrévérencieux et caustique avec d’excellentes pièces et d’excellents riffs. Cependant, la magie était passée depuis plus d’une décennie et nombreux étaient les groupes qui faisaient ce type de musique et l’avaient amélioré donnant l’impression que ce retour de S.O.D. sonnait le réchauffé et manquait cruellement de punch, la surprise était passée depuis longtemps. Mais, Bigger Than the Devil est tout de même un très bon album de Crossover si on fait abstraction du nom écrit sur la pochette. Un album qui n’a pas influencé grand-chose mais qui mérite sa place dans l’Évolution Métallique pour sa valeur historique.

Mercyful Fate – 9 – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #645
Mercyful Fate – 9 – 1999
Danemark

Si on compte les deux mini albums, 9 était effectivement le neuvième et dernier album de Mercyful Fate. Qui peut se vanter d’avoir toujours sorti d’excellents albums? Pas beaucoup d’artistes me direz-vous mais King Diamond a réussi l’exploit de le faire non pas avec un seul groupe mais avec deux, en l’occurrence son projet King Diamond qui cumulait lui aussi perfection par-dessus perfection. Même si Mercyful Fate n’a jamais eu le statut qu’il méritait vraiment en demeurant dans l’ombre de groupes qu’il a influencé, il est indéniable que l’apport du King et de ses musiciens a été extrêmement considérable pour toute la grande famille métallique. 9 pour suivait l’héritage que le groupe avait laissé dès le début de sa carrière et même si Michael Denner n’était plus de la partie, Hank Shermann poursuivait cette tradition de riffs exemplaires et de compositions incroyablement bien structurées. Cet album marquait la fin définitive pour Mercyful Fate jusqu’à aujourd’hui où un nouvel album a été annoncé pour 2022. Espérons que ce nouvel album soit tout aussi percutant que les neuf autres parutions!

Aborted – The Purity of Perversion – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #644
Aborted – The Purity of Perversion – 1999
Belgique

La Belgique était entrée dans la scène du Death Metal Brutal avec le premier album de Aborted. Bien que ce premier album souffrait d’une production pauvre, les riffs contenus sur celui-ci étaient d’une autre trempe, comme si le groupe réinventait ce Death Metal Brutal déjà bien établi aux États-Unis en incorporant des éléments de Grindcore et des échantillonnages au fil des pièces de l’album. Les changements soudains de tempo apportaient un côté encore plus sauvage et brutal aux pièces et en bout de ligne, The Purity of Perversion était un excellent début pour le groupe Belge. Les albums suivants auront une nette amélioration dans la production et dans le jeu des musiciens plaçant ainsi le groupe parmi les grands de genre.

Children of Bodom – Hatebreeder – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #643
Children of Bodom – Hatebreeder – 1999
Finlande

Qu’on le veuilee ou non, qu’on aime ou pas, force est de constater que le deuxième album du groupe Finnois Children of Bodom avait frappé tellement fort que c’en est devenu un classique instantané. Hatebreeder mélangeait tous les éléments du Death Metal mélodique Suédois avec la technicité et le côté très Néoclassique des groupes de Power Metal Allemands. Le résultat fut pour certains très « cheesy » mais pour d’autres, ce fut une révélation et d’une immense influence. Avec un virtuose de la guitare comme Alexi Leiho, on n’avait pas le choix d’admettre que le talent était bien là et que le bonhomme influencerait une myriade de guitaristes à s,inspirer de son travail pour refaçonner le Métal mélodique. Le groupe sera à son apogée jusqu’à la première moitié des années 2000 avant d’entamer une descente aux enfers qui conduira à la perte de Leiho en 2020. Hatebreeder est considéré comme étant l’album clé de la discographie du groupe et par le fait même son plus accompli. Un classique très important pour la grande Évolution Métallique.

Burn the Priest – Burn the Priest – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #642
Burn the Priest – Burn the Priest – 1999
États-Unis

Bon, celui-ci figure dans ma série l’Évolution Métallique uniquement pour des raisons purement historiques. Musicalement parlant, Burn the Priest n’inventait ou ne réinventait aucun genre en se contentant seulement de prendre des éléments issus du Groove Metal, du Death Metal et du Metalcore nouvellement arrivé dans le décor. Ce seul et unique album n’est pas mauvais en soi et offrait d’excellents riffs et de très bonnes idées pour ce qui allait suivre. C’est justement ce qui allait suivre qui est le plus important dans cette histoire. Après la sortie de leur premier album, les membres du groupe trouvaient que leur nom était immature, ce qui était possiblement vrai. Un changement de guitariste s’était effectué et le nom du groupe fut changé. Le groupe signa pour Prosthetic Records et son deuxième album, New American Gospel, sortit sous le nom de Lamb of God. La suite est tout simplement entrée dans l’histoire!

God Dethroned – Bloody Blasphemy – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #641
God Dethroned – Bloody Blasphemy – 1999
Pays-Bas

Les Pays-Bas sont devenus un des pays les plus prolifiques en matière de Death Metal avec une sonorité propre et distincte. Ayant déjà frappé très fort avec ses deux premiers albums, la formation Néerlandaise God Dethroned avait créé un tsunami sonore avec Bloody Blasphemy, album qui avait placé le groupe dans les hautes sphères du Death Metal mondial. C’est à grands coups de riffs mélodiques et d’atmosphères sombres que le groupe nous avait concocté son chef d’œuvre qui misait sur la rapidité et la puissance de frappe pure et dure. Il faut dire que God Dethroned a toujours su sortir des albums de qualité et tentait de se réinventer à chaque sortie. Bloody Blasphemy a contribué à influencer bien des jeunes à persévérer et à rendre le Death Metal encore plus crédible grâce au travail de composition des membres du groupe. Un excellent album de pure noirceur sonore!

Die Apokalyptischen Reiter – Allegro Barbaro – 1999

Die Apokalyptischen Reiter poursuivait son mélange de Folk et de Death Metal sur son deuxième album, Allegro Barbaro. La folie musicale du groupe était montée d’un cran et la brutalité sonore était encore plus palpable. Le quatuor mettait les claviers encore plus en avant plan pour accentuer les guitares abrasives et la voix de Fuchs qui passait régulièrement de tr`s guttural à très « clean ». Il faut dire que le ce chanteur a toute une voix et est en mesure de livrer la marchandise. La provocation était aussi au rendez-vous avec des titres évocateurs et des paroles incisives dignes des grands groupes de Punk de la fin des années 70. Un album qui préparera la sonorité légendaire du groupe qui même s’il a toujours été plutôt méconnu, est d’une importance capitale pour l’évolution Métallique et le mélange des genres.

Emperor – IX Equilibrium – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #639
Emperor – IX Equilibrium – 1999
Norvège

Pour une troisième chronique consécutive, je me surprends à utiliser le mot « changement » comme si c’était un blasphème impardonnable. Curieusement, ce blasphème a été utilisé pour des chroniques d’albums de Black Metal qui, à la base, étaient des pionniers du genre qui ont été élevés au rang de « culte ». Empreror était passé de héro à zéro pour certains fans de Black Metal qui ne comprenaient pas qu’un groupe se devait d’évoluer un moment donné pour éviter de stagner dans la paresse musicale et le confort de ses vieilles pantoufles. Sur IX Equilibrium, Ihsahn, Samoth et Trym avaient poussé le côté symphonique pas mal plus loin que tous les autres groupes qui avaient tenté cette expérience. Finies les sonorités crasseuses et « kvltes », ce troisième album avait une production en béton armé sur laquelle on pouvait (enfin) entendre chaque note et chaque parcelle distinctivement pour être en mesure de savourer le tout et de mesure pleinement tout le génie de Ihsahn. Ce dernier, sans le savoir ou sans nous l’avouer, commençait déjà à préparer la suite qui allait le conduire vers une carrière solo. Le côté progressif était en train de s’installer dans sa musique et ce vent de changement allait révolutionner une fois de plus la musique extrême. N’en déplaise aux détracteurs, IX Equilibrium est possiblement l’album le plus réussi et le plus accompli de la courte discographie du groupe Norvégien.

Marduk – Panzer Division Marduk – 1999

La machine de guerre Suédoise Marduk était très bien huilée à la sortie de son sixième album et le groupe signait, sur Panzer Division Marduk, son album le plus accompli en carrière malgré certaines réticences de certains fans de Métal qui n’acceptaient pas le changement (encore ce mot épouvantable) et l’évolution musicale. Marduk devenait de plus en plus technique et de plus en plus mélodique en même temps et cette dualité sonore avait créé un style de Black Metal extrêmement puissant et sauvage. La rapidité et les riffs acérés étaient de mise, le tout bien ancré sur une production des plus solides qui accentuait cette puissance et ce sentiment de domination totale. Marduk est sans nul doute l’un des grands du Black Metal Scandinave et Panzer Division Marduk le prouvait amplement. Un album fort influent et à la hauteur de ce que le Black Metal se doit d’être.

Lacuna Coil – In a Rêverie – 1999

Il est vrai que la formation Italienne Lacuna Coil n’a aucune agressivité métallique à proprement parler mais avec son tout premier album, In a Rêverie, il est fort probable que l’agressivité musicale n’était tout simplement pas au programme pour les compositions de la formation Italienne. Le groupe avait plutôt opté pour des sonorités plus douces avec des éléments pseudo Gothiques avec des soubresauts Doom mais le Rock prenait plus de place que le côté Métal donnant ainsi un album vaporeux et léger à la limite de la musique commerciale musclée. Christina Scabbia en était à ses débuts et sa voix n’était pas encore celle que l’on connait aujourd’hui. La raison pour laquelle je place cet album dans la liste de l’évolution Métallique c’est parce qu’il a tout de même eu une bonne influence sur des groupes à sonorité Gothique au tournant des années 2000 et que cet album nous montrait la voie vers des sonorités plus doucereuses dans le Métal, sonorités qui pouvaient faire partie de la grande famille métallique. Un album pour ceux qui préfère quand ça ne brasse pas trop avec juste un peu de mordant pour se sentir puissant!

Taake – Nattestid Ser Porten Vid – 1999

La deuxième vague du Black Metal Scandinave avait commencé à s’implanter vers la fin des années 90 notamment avec des projets comme le « one man band » Taake. Host, le génie derrière le projet, a rapidement gravi les échelons pour devenir l’un des principaux instigateurs de cette nouvelle vague de Métal froid et très noir. Sa grande sensibilité musicale mélangée à une détresse palpable et une sauvagerie sonore y étaient pour quelque chose et le résultat fut plus qu’explosif. Comme ses prédécesseurs qui s’inspiraient des groupes des années 80, Takke puisait ses racines directement dans le Black Metal originel du début des années 90 pour le faire évoluer vers un côté à la fois mélodique et puissant. Ce premier album n’était que le début d’une belle série d’albums embrumés d’une beauté musicale sans pareil. Notons que Taake signifie brume et que c’est aussi le nom d’une tribu qui vivait dans les environs du lieu de naissance de Host. Host signifie Automne en Norvégien et couplé à son nom de projet, nous pouvons aisément dire que le bonhomme a réussi à faire sonner sa musique comme ses deux noms d’artiste!

Rotting Christ – Sleep of the Angels – 1999

Sur Sleep of the Angels, Rotting Christ avait définitivement laissé tomber son côté Black Metal pour pleinement embrasser ses sonorités Gothiques qui allaient perdurer pendant quelques années et quelques albums de plus. Le groupe préférait utiliser la sensibilité pour ses compositions et le groupe, devenu uniquement un duo avec les frères Tolis, avait beaucoup plus de marge de manœuvre pour aller dans la direction qu’il voulait sans se soucier de ce qui pourrait arriver. C’est ce qu’on appelle le sens artistique. Prendre des risques pour évoluer musicalement ce n’est pas donné à tout le monde et Rotting Christ était l’un de ces groupes qui se floutaient de se casser la gueule. Le duo faisait ce qu’il voulait et le réussissait très bien. Ce cinquième album est un exemple de perfection musicale qui consacrait ainsi le groupe comme étant un chef de file mondial du Métal Gothique. Une réussite sur toute la ligne qu’il faut découvrir le plus rapidement possible!

Fortydaysrain – Temptation of Our Own Demise – 1998

En 1998, un nouveau sous genre Métallique est officiellement né et c’est sans nul doute grâce à une formation obscure du Massachussetts. Bien que Temptation of Our Own Demise soit classé comme étant une compilation, cet album de Fortydaysrain comportait de nouvelles pièces ainsi que des pièces provenant d’un premier démon et d’un EP tout aussi obscurs que le groupe en question. Avec des riffs chaotiques et des « blast beats » sauvages, Fortydaysrain avait été l’instigateur du véritable Metalcore et avait ouvert la porte à de nombreux groupes à se lancer dans cette nouvelle aventure musicale. Bien sûr, tout ceci n’a absolument rien à voir avec le Metalcore d’aujourd’hui, la sauvagerie sonore était au rendez-vous et le mélange entre le Hardcore brutal et le Métal extrême donnait une toute nouvelle dimension à la grande famille métallique. Même si Fortydaysrain est demeuré un groupe plutôt inconnu ayant eu une très courte carrière, il est indéniable que l’avènement de ce groupe mythique a fait évoluer les choses pour le tournant des années 2000. Certains membres du groupe iront, peu après sa séparation, fonder une pointure du Metalcore Américain nommé Cannae.