Fortement influencé par le son de Gotheburg avec les In Flames, At the Gates et Dark Tranquillity, Shadows Fall avait tout de même réussi à se trouver une sonorité propre et allait influencer une toute nouvelle génération de musiciens qui iraient jusqu’à engendre un tout nouveau genre de Métal. Somber Eyes to the Sky était un album de Death Metal Mélodique mais avec un petit quelque chose qui révolutionnera tout de même la face Métallique à tout jamais. Le groupe avait une nette tendance à incorporer certains éléments issus du Hardcore à son Death Metal, les vocaux « cleans » faisaient leur apparition ici et là et bientôt cette mixture allait être connue sous le nom Metalcore. Ce nouveau genre deviendra rapidement populaire jusqu’à semer la discorde et la division parmi les Metalleux. Shadows Fall Fall sera aussi reconnu pour avoir été l’un des premiers groupes de la « New Wave of American Heavy Metal », étiquette qui ne veut absolument rien dire et qui donne l’impression aux fans de Metalcore d’être inclus dans la grande famille Métallique. Le chanteur Phil Labonte quittera le groupe après cet album pour aller fonder un autre groupe du même genre, All That Remains. Jonathan Donais quant à lui joindra les rangs de Anthrax en 2013 en remplacement de Rob Caggiano.
Catégorie : L’Évolution Métallique
L’Évolution Métallique selon Sinistros de 1970 à nos jours
Empyrium – Songs of Moor and Misty Fields – 1997
Qui a dit que le Black Metal se devait absolument d’être méchant et grinçant? Le duo Empyrium n’a jamais embrassé cette facette du Black Metal, préférant se concentrer sur la beauté musicale et les atmosphères enveloppantes. Sur son deuxième album, le duo mélange très bien les divers éléments qui font de sa musique une incroyable aventure à travers le passé. La puissance des guitares électriques qui donnent le côté Black Metal au projet sont bien présentes mais se qui détonne et qui rends le projet intéressant ce sont les mélodies Folk qui relatent un passé lointain et qui amènent une ambiance Celtique aux pièces de l’album. Les flûtes sont à l’honneur sur Songs of Moor and Misty Fields et l’ajout de violoncelle ici et là apporte une tout autre dimension aux pièces déjà remplies de claviers. Même si Empyrium n’est pas un groupe qui a connu un certain succès et qu’il est toujours demeuré dans l’ombre, il est indéniable que son apport au Folk Metal a été très important et ce deuxième album est tout simplement un album phare du mouvement Folk Européen.
Martyr – Hopeless Hopes – 1997
On ne pourrait évoquer cette Évolution Métallique sans au préalable faire une incursion dans notre belle scène Métallique Québécoise qui a eu un immense impact sur le Métal mondial, en particulier avec son réputé Death Metal. Quand on parle de Death Metal Québécois, on se doit absolument de parler de la formation trifluvienne Martyr qui a été une des formations pionnières du Death Metal Technique tant au Québec, au Canada qu’à l’international. Son premier album, Hopeless Hopes, avait des relents influencés par les Death ou Atheist mais avait ses propres idées et sa sonorité propre qui était reconnaissable parmi des centaines de groupes de l’époque. Bien sûr, Le principal compositeur, Daniel Mongrain, était un grand fan de Voïvod et cette influence peut se faire entendre ici et là au fil de ce chef d’ouvre monumental. Quand on parle de classiques du Death MEtal, Hopeless Hopes et Martyr se doivent de figurer dans cette grande liste d’influenceurs du Métal. Qui eut cru à cette époque qu’un peu plus de dix suivant la sortie de Hopeless Hopes, Daniel Mongrain se retrouverait comme guitariste au sein de son groupe préféré?
In Flames – Whoracle – 1997
Curieusement, malgré ses riffs incroyables et es mélodies accrocheuses, le troisième album de In Flames avait été reçu hostilement par certains fans de Métal. Whoracle a heureusement eu aussi son lot de défenseurs et ceux-ci étaient plus nombreux que ses détracteurs. On pourrait qualifier Whoracle de parfait exemple du Death Metal mélodique, en particulier du son de Gothenburg. Cet album combinait l’agressivité du Death Metal pur et dur avec des mélodies de guitares enflammées et cette sonorité unique allait être influente pour plusieurs musiciens par la suite mais allait aussi influencer un tout nouveau genre qui verrait le jour vers la fin des années 90. En effet, le Metalcore allait naître en grande partie grâce à cet album ainsi que les albums clés de At the Gates et Dark Tranquillity. Ce Metalcore des premières instances sera aussi baptisé New Wave of American Heavy Metal avec des groupes phares comme Shadows Fall et Unearth. Whoracle est un album formidable qui a changé la face de Métal et est toujours d’actualité aujourd’hui.
Arcturus – La Masquerade Infernale – 1997
L’évolution de Arcturus a été foudroyante et à des années-lumière de ce que la majorité des groupes étaient capables d’aller. Avec son deuxième album, le groupe Norvégien s’éloignait du Black Metal pur et dur pour s’aventurer vers des contrées très progressives et surtout très avant-gardiste. La Masquerade Infernale portait bien son titre avec ses pièces composées comme pour une pièce de théâtre chaotique et ultra disjoncté. Les sonorités magiques des claviers mélangées à des structures éclatées et des riffs de guitare planants nous faisait penser à un gros trip d’acide vers des horizons cauchemardesque lointains. Personnellement, j’ai toujours trouvé qu’à partir de cet album Arcturus avait un petit côté Pink Floyd de la période The Wall dans son approche musicale ce qui n’est pas pour me déplaire. La Masquerade Infernale emmenait les amateurs de Métal vers de nouveaux sommets sonores et allit ouvrir les esprits pour nous en faire voir de toutes les couleurs. Un album brillant qui a été extrêmement influent pour la suite des choses.
Gorgoroth – Under the Sign of Hell – 1997
Gorgoroth fait partie des pionniers du Black Metal Norvégien et comme pour toute sa carrère, le projet tourne autour de Infernus qui a cumulé les changements de musiciens au fil des albums et des années. Under a Sign of Hell nous montrait un tout nouveau chanteur en la personne de Pest en remplacement de Hat. La présence de Pest sera de courte durée au sein du groupe et sera remplacé à son tour par le tristement célèbre Ghaal. Ce troisième album apportait un peu plus de mélodie et une meilleure production pour Gorgoroth qui signait fort possiblement son album phare de sa discographie avec des riffs à la fois entraînants et puissants. On constatait que Infernus était un excellent compositeur capable de recréer en musique toute cette noirceur qui l’habitait. Un excellent album de pur Black Metal qui a été et est toujours une référence en la matière pour une multitude de musiciens et de fans.
Deicide – Serpents of the Light – 1997
La réputation de Deicide n’était plus à faire et son statut de pillier du Death Metal Floridien se réaffirmait avec Serpents of the Light, quatrième album du quatuor. Musicalement parlant, Deicide ne changeait pas vraiment sa formule mais augmentait en intensité malgré une production plus légère et moins fluide. Les frères Hoffman étaient en pleine possession d leurs moyens nous assommant avec leurs riffs brutaux et bien aiguisés. Pourquoi changer une formule qui est gagnante et qui est efficace? Serpents of the Light est un excellent album de pur Death Metal pas gentil et un de ces albums qui ont été influents pour la cause de la brutalité musicale.
Vader – Black to the Blind – 1997
Est-ce que le Métal était vraiment mort vers la fin des années 90 tel que rapporté par les médias traditionnels? Pantoute! Les styles de Métal extrême tles le Black ou le Death Metal se portaient plus qu’à merveille et au contraire de ce qui était annoncé, les groupes poussaient comme des champignons et les albums qui sortaient étaient de plus en plus complexes et puissants. Vader, de sa Pologne natale, poussait le bouchon plus loin avec un quatrième album dévastateur qui deviendrait l’un des classiques de sa discographie. Black to the Blind, avec ses riffs incendiaires et sa rythmique qui décape, avait tout pour se placer dans la longue liste des albums influents autant pour le Death qu pour le Black Metal. Le groupe continuera sa carrière en ne sortant que des bombes incendiaires se classant parmi les plus groupes de Death Metal au monde.
Rotting Christ – A Dead Poem – 1997
Avec son quatrième album, Rotting Christ délaissait de plus en plus ses racines Black Metal pour se concentrer sur des sonorités plus sombres et plus atmosphériques en embrassant totalement le style Gothique. Ce fut une belle évolution pour les frères Tolis et leur génie de composition prenait une tout autre dimension. Le jeu des guitares était aussi fort différent, les riffs acérés perdaient leur place face à des éléments plus épurés et plus aériens apportant ainsi une toute nouvelle approche musicale. Les vocaux « clean » faisaient aussi leur apparition ici et là au fil de l’album rendant les atmosphères encore plus mélancoliques. Malgré ce changement drastique, Rotting Christ avait continué à se tailler une place importante dans l’univers Métallique et continuerait sur sa lancée d’albums incroyables pour plusieurs années à venir. A Dead Poem est un pur chef d’œuvre du Métal Gothique qu’il faut absolument écouter!
Hypocrisy – The Final Chapter – 1997
The Final Chapter, cinquième album de Hypocrisy, ne sera définitivement le dernier chapitre du groupe mais bien le dernier chapitre d’une époque et d’un son. Avec cet album, Peter Tagtgen en finissait avec le Death Metal mélodique qui avait fait les beaux jours du groupe et on dit de cet album que c’est le meilleur album de la discographie du groupe, du moins le mieux conçu. On sentait qu’un vent de changement arrivait et que le groupe prendrait une autre direction musicale avec les albums suivants et point de vue nostalgique, on sentait aussi qu’il marquerait la fin d’une époque. The Final Chapter est sans l’ombre d’un doute l’un des albums les plus influents de la discographie de Hypocrisy et un des albums les plus influents de la belle époque du Death Metal mélodique Suédois. À écouter ou réécouter sans réserves avec un niveau sonore élevé!
Brutal Truth – Sounds of the Animal Kingdom – 1997
Le Grindcore a vu le jour vers le milieu des années 80 notamment en Angleterre grâce à des groupes comme Napalm Death. Aux États-Unis, le syle était plus brutal et tiré vers le Death Metal avec ebtre autres Brutal Truth en tête de liste des groupes influents dans le genre. Danny Lilker a été et est toujours une figure de proue du Grindcore Américain et le troisième album de Brutal Truth est un de ces albums qui ont forgé le genre. Suffisamment Grind pour être à tendances Punk dans le tapis et amplement Death Metal pour être brutal et gras. Ici, on ne servait pas une musique ultra technique. Le groupe misait sur les riffs simples mais efficaces avec une rythmique qui déchausse à souhait. Sounds of the Animal Kingdom faisait sertir l’animal en nous et ainsi réveiller la bête qui sommeille. Un excellent album de pure défonce musicale qui a contribué au développement à la fois du Death Metal et du Grindcore.
Six Feet Under – Warpath – 1997
Suite à son départ de Cannibal Corpse, Chris Barnes avait formé son projet Six feet Under et contrairement à son ancien groupe, Barnes jouait la carte de la lenteur puissante plutôt que la rapidité extrême. Bien que six Feet Under ait eu un départ timide et ait eu un peu de difficulté à se tailler une place, il est indéniable que son deuxième album a été d’une grande influence sur le développement du Death Metal en général. Warpath ne réinventait rien mais sa lourdeur et sa lenteur en faisaient un album unique qui dévastait tout. Les riffs étaient gras, la voix gutturale à souhait et un petit côté punk planait au travers des compositions de l’album. Warpath a été sévèrement critiqué par certains fans d Death Metal pur et dur fort probablement dû à sa lenteur légendaire. Quoiqu’il en soit, cet album est un atout important pour le Death Metal Américain et un classique à revisiter régulièrement.
Old Man’s Child – The Pagan Prosperity – 1997
Sur son deuxième album, Galder passait à la vitesse supérieure avec son projet Old man’s Child. Pas de la vitesse en tant qu’exécution musicale mais en frais de qualité de composition et de travail prolifique avec pratiquement un album par année. Au niveau musical, le groupe s’endonnair à cœur joie dans les mélanges de musique classique avec un Black Metal pur et dur jouissant d’une production parfaite et des arrangements à couper le souffle. The Pagan Prosperity est sans aucun doute le meilleur album que Galder a offert en carrière et son influence serait de taille pour le développement du Black Metal et de toute la famille Métallique entière.
Borknagar – The Olden Domain – 1997
Avec son deuxième album, Borknagar dépassait les limites imposées pas le Black Metal de l’époque en orientant sa musique vers des éléments plus progressifs tout en gardant ses racines Folk et Black Metal. Le résultat fut tellement incroyable que The Olden Domain est rapidement devenu un album clé du Black Metal Progressif donnant ainsi à Borknagar le titre de Pionnier du genre. Musicalement, on était à des années lumières de ce qui se faisait dans le monde du Black Metal cru notamment avec des compositions épiques et complexes avec une production et des arrangements en béton armé. Borknagar avait mis la barre beaucoup plus haute ce qui forcera de nombreux groupes à se surpasser et atteindre des niveaux de qualité musicale à prendre au sérieux. En utilisant les thèmes du Cosmos, de la science, de la nature et des ancêtres, Borknagar s’éloignait des groupes qui prônaient le satanisme et à partir de cet album, le monde métallique ne verrait plus le Black Metal de la même façon. Une autre ère venait de débuter et ce serait éclatant et explosif dans les années à venir!
Voïvod – Phobos – 1997
Rendus ici, je crois sincèrement que Voïvod ne devrait plus avoir besoin de présentations que ce soit ici au Québec ou partout ailleurs dans le monde. Phobos était le neuvième album de nos pionniers Québécois et deuxième et dernier album officiel avec Eric Forrest à la voix et à la basse. Phobos était la suite logique de Negatron et continuait sur la lancée de sonorités mécaniques que le trio avait entrepris avec cet album précédent. Ce qui est étonnant et incroyable avec Voïvod c’est que le groupe n,a jamais tenté de reproduire eux fois le même album, préférant plutôt tenter des approches différentes à chaque album. Phobos, bien qu’étroitement relié à Negatron, était différent sur bien des aspects dont la froideur des compositions et cet aspect dystopique et apocalyptique qui accompagnait chaque pièce. On dira ce que l’on voudra mais Piggy était un sacré compositeur et même si le noyau original n’était plus présent, les deux membres restants portaient Voïvod à bout de bras et à grands coups de riffs et de sonorités épiques et dévastatrice. Phobos est un superbe album et a été plus qu’influent pour les générations suivantes.
Megadeth – Cryptic Writings – 1997
Est-ce que le septième album de Megadeth fut le premier faux pas d’oncle Dave? Plusieurs qualifiaient (et qualifient toujours) cet album comme étant un album de « Pop Metal » et serait vraisemblablement le « Black Album » de Megadeth. Si cette dernière affirmation se révèlerait être vraie, pourquoi pardonner à Metallica pour son album pop et trouver impardonnable que Megadeth en fasse un lui aussi? Sur Cryptic Writings on retrouvait un Megadeth toujours en pleine possession de ses moyens et même si les compositions qu’il contient étaient un peu plus molles et plus accessibles, il n’en demeure pas moins que cet album est très bien composé et renferme de très bonnes idées et surtout de très bons riffs. Un album différent certes mais qui se tient d’un bout à l’autre malgré le chemin que Mustaine avait pris. Était-il influencé par les groupes Grunge et leur succès? Possible! Cryptic Writings n’est pas un mauvais album en soi, il faut juste l’écouter d’une autre oreille!
Kreator – Outcast – 1997
L’Évolution Métallique nous a appris avec les années et les sorties d’albums que plusieurs groupes tentaient d’évoluer vers autre chose ou tout simplement tentaient d’expérimenter et de jouer avec d’autres styles musicaux. Parfois, c’est une réelle catastrophe mais bien souvent, c’est une réussite sur toute la ligne. Kreator avait tenté de changer un peu son cap avec son huitième album, Outcast. Certes les racines Thrash Metal étaient toujours présentes mais Mille Petrozza avait bifurqué vers une musique plus simple et plus accrocheuse mais c’était loin d’être catastrophique, au contraire! Kreator jouait la carte du Heavy Metal mélangé à des éléments plus alternatifs et même si certains fans avaient boudé cet album, il n’en demeure pas moins qu’il est excellent et brillamment bien composé. Un petit écart de conduite qui nous montre un autre côté du compositeur et de ce qu’il est capable de faire! Kreator demeurait toujours aussi pertinent et surtout toujours aussi influent.
Devin Townsend – Ocean Machine : Biomech – 1997
Bien que le premier album solo de Devin Townsend soit initialement sorti sous le nom de Ocean Machine au Japon, il est sorti à l’International sous son nom avec comme titre Ocean Machine : Biomech. Ce premier album sortait à la suite de la première rupture de Strapping Young Lad et montrait un Devin Townsend en pleine possession de ses moyens qui nous offrait un album très Progressif et très éclaté. Si on met de côté l’album de Punky Brüster sorti un an plus tôt, Ocean machine : Biomech est définitivement le tout premier d’une longue série d’albums incroyables dont seul Townsend était capable de livrer. Ce premier album était un brillant mélange de plusieurs styles et d’idées jusqu’Ici inexploitées dans le vaste univers Métallique. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour s’aventurer dans des terrains glissants comme celui-ci mais le génie de Townsend ayant pris le dessus, la mission était accomplie. Un album qui ne s’adresse possiblement au Métalleux avide de brutalité mais plutôt à ceux qui aiment explorer différentes avenues musicales, bref un superbe album qu’il faut absolument écouter pour connaître l’évolution du Métal Progressif!
Paradise Lost – One Second – 1997
One Second apportait des changements drastiques dans le son de Paradise Lost. Ce sixième album montrait le côté Goth du groupe qui mijotait depuis les cinq premiers albums, sur celui-ci on délaissait le côté lourd du Doom pour se concentrer uniquement sur ce côté Gothique en mettant l’emphase sur le claviers et les éléments un peu plus Industriels tout en composant des pièces plus accessibles à l’oreille des non-initiées. Ceci a valu au groupe une sévère critique de la part des fans de la première heure. Est-ce que cet album était mauvais pour autant? Pas le moindre du monde! Fortement différent dans l’approche musicale mais suffisamment efficace pour être influent dans la musique Gothique et Industrielle. Ce petit penchant plus Rock n’était pas piqué des vers et prouvait que Paradise Lost était en mesure de se réinventer et de composer des pièces épiques et étonnamment bien ficelées. Alors chers détracteurs, donnez une seconde chance à cet album, avec le recul vous serez possiblement surpris par le travail de composition et d’arrangements qu’il contient!
Malevolent Creation – In Cold Blood – 1997
Brutalité. Tel était le mot d’ordre de Malevolent Creation pour son cinquième album, In Cold Blood. De courtes pièces concises avec des riffs ravageurs et une rythmique qui dévaste tout, voilà ce qu’il fallait pour perpétuer la falmme du pur Death Metal à l’Américaine. Certes, Malevolent Creation ne réinventait absolument rien mais ce n’était pas le but et tant que le groupe offrait de petits bijoux comme celui-ci, les fans s’en foutaient éperdument. Le groupe continuait sur sa lancée d’excellents albums se plaçant bien haut dans la liste des maîtres du genre. Allez, à vos tables tournantes ou lecteurs CD et montez le volume au maximum pour écouter tou un album de Death Metal pur et dur!
Dimmu Borgir – Enthrone Darkness Triumphant – 1997
Avec Enthorne Darkness Triumphant, Dimmu Borgir allait plus loin dans son épopée vers la musique la plus épique possible et ce fut toute une réussite. Ce troisième album faisait gravir les échelons au groupe vers des sommets professionnels beaucoup plus importants et en signant avec un label comme Nuclear Blast, Dimmu Borgir s’assurait une place de haut niveau dans l’univers métallique mondial. Le niveau des compostions et des arrangements était aussi beaucoup plus élevé, on avait affaire avec un tout autre calibre musical, plus mature et plus flamboyant. Enthrone Darkness Triumphant fut le premier album important du groupe qui allait lui ouvrir la voie vers un immense « succès » et ainsi devenir un groupe majeur dans le Black Metal Symphonique.
Emperor – Anthems to the Welkin at Dusk – 1997
Anthems to the Welkin at Dusk montrait Emperor sous un nouveau jour et prouvait aussi que le groupe, en particulier Ihsahn et Samoth, était en pleine possession de ses moyens. Le génie créatif des deux principaux membres du groupe était plus que spectaculaire et leurs compositions allaient devenir des chefs d’œuvres intemporels qui laisseront une marque indélébile sur le monde du Black Metal mondial. La carrière officielle du groupe ne durera pas plus de dix ans nous offrant que quatre albums mais ces albums auront un impact majeur sur le développement de la grande famille Métallique. Ce deuxième album allait faire exploser cette carrière phénoménalement courte et passera à l’histoire comme étant un des meilleurs albums de toute l’histoire du Black Metal.
Vital Remains – Forever Underground – 1997
Comme son l’indique très bien, la formation Américaine Vital Remains s’est toujours fait un devoir de demeurer dans l’ombre et par le fait même rester « underground » peu importe les vagues et les modes qui survenaient dans le vaste univers métallique. Forever Underground était un cri sauvage purement Death Metal dédié à la cause métallique elle-même : Ne pas succomber à cette envie de devenir gros et ainsi perdre sa crédibilité. Cette attitude purement élitiste avait réussi à Vital Remains qui signait son meilleur album en carrière avec des éléments très techniques et une brutalité dans les riffs à faire peur à n’importe quel non-initié à cette musique décapante. Un album qui est passé sous certains radars mais qui est extrêmement important pour le développement du Death Metal. À écouter le volume dans le fond pour se rincer les oreilles comme il se doit. Un très grand album de Death Metal!
Dark Tranquillity – The Mind’s I – 1997
Comme plusieurs albums qui apportent un certain changement dans le son d’un groupe, le troisième album de Dark Tranquillity avait apporté son lot de changements mais inévitablement son lot de détracteurs. Oui, le groupe devenait unp eu plus technique et surtout plus mélodique ce qui lui a permis de se démarquer de ses « concurrents » de la scène de Gothenburg et ainsi faire cavalier seul dans cette course pour le Death Metal mélodique. The Mind’s I était tout sauf un mauvais album. Il était audacieux et certes différent mais contenait suffisamment de vitriol et de riffs caustiques rapides pour en faire un superbe album qui décape. Le groupe n’en était qu’à ses débuts et son avenir serait plus qu’influent pour la grande scène métallique mondiale. Réécoutons cet album avec des oreilles neuves, nous découvrirons tout un album brillamment composé qui nous fera prendre conscience de l’histoire du Métal et d’où viennent certaines sonorités et styles que nous connaissons aujourd’hui.
Die Krupps – Paradise Now – 1997
Paradise Now fut le dernier album de Die Krupps avant sa séparation et ce fut tout un album de pur Métal Industriel. Le mélange de guitares incisives avec le martèlement continu de la section rythmique apportait une dimension brutale aux pièces de l’album. Les parties de claviers se mariaient à merveille avec cette sauvagerie mécanique faisant de Paradise Now l’un des albums du genre les plus influents. Si cet album coïncide avec la sortie du groupe pour plusieurs années, Die Krupps reviendra force une quinzaine d’années plus tard pour faire revivre ses heures de gloire.
Sadist – Crust – 1997
Le troisième album de la formation Italienne Sadist avait apporté de grands changements tant dans la musique du groupe que dans son personnel. Alors que le groupe avait peine à garder ses vocalistes, Crust marque les débuts de l’actuel chanteur Trevor Nadir (Roberto Traverso) au sein de la formation. La musique et les compositions s’intensifiaient et devenaient de plus en plus complexes au point où Crust avait reçu des avis mitigés dans la communauté Métal du monde entier, possiblement dû à l’utilisation d’éléments mécaniques avec des synthétiseurs donnant au son du groupe une toute nouvelle « vibe » Industrielle. Le côté Progressif du groupe était en pleine ébullition et nous retrouvions des similitudes avec Voïvod sur la pièce d’ouverture de l’album, surtout au niveau des accords dissonants initiées par Piggy. Ce troisième album était un exercice de force brute mélangée à des sonorités atmosphériques et des arrangements non standards. Donnons-lui une chance car c’est album extraordinairement bien composé qui a sans l’ombre d’un doute influencé toute une génération de musiciens à s’aventurer dans des zones sonores un peu plus flyées!
Septic Flesh – Ophidian Wheel – 1997
Ophidian Wheel, troisième album des titans Grecs de Septic Flesh, fut décisif dans la carrière des frères Antoniou tant pour la qualité de ses compositions que pour ses arrangements incroyables. Le groupe s’enlignait de plus en plus vers la musique classique dans son cheminement faisant de cet album un point tournant dans la discographie du groupe. Loin de s’adoucir dans sa portion Métal, le trio osait s’aventurer dans de nouvelles avenus sonores jusqu’ici inexploitées et curieusement, cet album fut presque composé non pas par les frères Antoniou mais bien en majeure partie par Sotiris Vayenas qui signera également toutes les paroles de l’album. C’est à partir de cet album que les forces des membres du groupe furent mises ensemble pour être en mesure de composer des pièces épiques et inoubliables. Ophidian Wheel fut un pas de géant pour le groupe et ce qui allait suivre serait plus que spectaculaire!
Windir – Soknardalr – 1997
Le vaste monde du Black Metal a continué d’évoluer au fil des années notamment grâce aux pays Scandinaves dont les groupes apportaient chacun son grain de sel pour faire évoluer ce genre en de multiples branches et sous branches. Windir était arrivé avec un habile mélange de pur Black Metal mélodique et de Folk pour composer des pièces à la fois épiques et mordantes basées sur des sonorités de claviers qui empruntaient des chemins s’apparentant à la musique classique donnant ainsi une explosion sonore hors du commun. Les musiciens du groupe étaient habiles sur leurs instruments respectifs et la production était en béton armé ce qui contrastait violemment avec la tendance de sonorités crasseuses et lo-fi des groupes de Black de l’époque. Soknardalr est une introduction à ce qui s’en venait et Windir deviendra rapidement une légende du Black Metal en Norvège étendant son influence sur toute la planète.
Enslaved – Eld – 1997
En 1997 la face du métal extrême était en train de changer, de nombreux groupes s’enlignaient vers la finesse en explorant de nouvelles avenues sonores et stylistiques. Avec son troisième album, Enslaved avait franchi un pas de géant en s’aventurant vers des contrées musicales inexplorées tout en gardant le cap vers son but de relater les histoires ancestrales et sa mythologie. Le groupe était en train de s’orienter vers ce que nous connaissons de lui aujourd’hui en imbriquant des éléments plus Folk et surtout plus Progressifs à son Black Metal épique et sulfureux. Eld contenait des pièces longues et brillamment structurées et servira de base à ce qui s’en venait mais gardait encore son côté cru et sauvage. On dit de cet album qu’il s’apparente à ce que Opeth aurait pu être si le dernier avait joué la carte du Black Metal, ce qui est un beau compliment. Enslaved devenait plus complexe et ses membres allaient augmenter le niveau de cette complexité à chaque sortie d’album par la suite. Eld est un tout un album que l’on doit considérer si on veut connaître le développement du groupe et aussi de celui du Métal Progressif.
Necrophobic – Darkside – 1997
Il y a tellement d’albums qui ont été influents pour l’Évolution Métallique qu’il est malheureusement possible d’en oublier. Ce fut le cas du légendaire premier album de Necrophobic qui est passé sous ma vigilance et qui s’est perdu dans l’immensité des profondeurs abyssales. Je rectifie le tir avec le deuxième album du groupe Suédois qui fut tout aussi incroyable et influent avec ses riffs incendiaires et son Death Metal noirci juste à point. Darkside montrait tout le génie musical des membres du groupe et surtout son professionnalisme à partir de la présentation graphique jusqu’aux arrangements. Necrophobic est l’exemple même d’un groupe qui n’a pas vendu son âme pour tenter de percer, il est toujours demeuré fidèle à lui-même et très intègre au niveau musical en nous offrant que de superbes albums bien produits et bien ficelés. Une influence majeure pour le développement de la musique extrême et un deuxième album digne de ce nom.
