L’Évolution Métallique selon Sinistros #1771
Warbringer – Weapons of Tomorrow – 2020
États-Unis
Le Thrash Metal se porte très bien et ce, grâce à des formations comme Warbringer. Le groupe Américain avait pris le taureau par les cornes vers la deuxième moitié des années 2000 en s’inspirant des pionniers du genre pour faire briller la flamme originelle avec une sonorité plus moderne. Six albums et quinze ans plus tard, Warbringer est toujours aussi crédible sur Weapons of Tomorrow qui renferme de solides pièces dignes de ce nom avec des riffs bien tranchants et une rythmique de feu, rapide et réglée comme une horloge atomique. Bien évidemment, Warbringer ne réinvente absolument rien en la matière mais il le fait tellement bien que cet aspect devient totalement futile. Si vous aimez le Thrash Metal bien musclé, Weapons of Tomorrow est un album fortement conseillé pour vous décaper les tympans!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1770
Cirith Ungol – Forever Black – 2020
États-Unis
Cirith Ungol est fort possiblement l’un des premiers groupes à s’immiscer dans l’univers de Tolkien et de s’en inspirer pour créer des pièces et des albums épiques et flamboyants. Il fauit dire que la formation Américaine a été fondée en 1971 et a été en quelque sorte un pionnier du Heavy et du Doom Metal jusqu’en 1992, année de sa séparation. Laissant derrière elle quatre albums incroyables, la formation Californienne était de retour en 2015 pour quelques spectacles qui se sont transformés en réunion officielle avec la sortie de son cinquième album en 2020. Forever Black reprenait exactement là où le groupe avait laissé en 1991 avec Paradise Lost, son dernier album, comme si le groupe ne s’était jamais séparé et que seulement quelques mois s’étaient écoulés. Forever Black c’est du pur Cirith Ungol avec ses riffs épiques et sa sonorité si singulière qui prouve sans l’ombre d’un doute que le groupe est toujours le groupe influent qu’il avait été depuis ses débuts et le pionnier du Heavy Doom Metal qui a contribué à façonner la face de la grande scène métallique mondiale. Un excellent album qui peut donner des leçons aux jeunes et moins jeunes!
Oranssi Pazuzu c’est le genre de groupe audacieux qui n’est pas fait pour tout le monde, encore moins si vous n’êtes pas curieux et amateurs d’expérimentations et de mélanges hétéroclites. Avec son cinquième album, la formation Finlandaise était passé chez Nuclear Blast et poussait plus loin son Black Metal cosmique et vaporeux, toujours avec les claviers en avant plan et les guitares comme remplissage pour combler les vides et rendre le tout plus malsain. Mestarin kynsi c’est un voyage dans les profondeurs de l’espace avec des éléments très progressifs et expérimentaux alliant le Black Metal atmosphérique dans la veine de A Forest of Stars avec des sonorités disjonctées de groupes issus des années 70 comme Magma, Tangerine Dream ou encore Amon Dull II, le tout avec un son moderne et une production claire et fluide. Ici, on joue plus la carte du Progressif et du Krautrock auquel on rajoute le côté malsain et tordu du Black Metal avec des structures complexes difficiles à assimiler. C’est le genre d’album qui nous fait voyager ailleurs et qui nous fait dire que finalement, on peut aisément sortir des balises prédéfinies et s,adonner à ce qu’on veut vraiment projeter artistiquement. Un autre chef découvre de la part du démon orange à écouter bien tranquillement en ne faisant rien d’autre qu’écouter!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1768
Testament – Titans of Creation – 2020
États-Unis
Est-ce que Testament aurait pu devenir aussi gros que les groupes du pseudo big 4? Peut-être, ou pas finalement. Malgré son statut dans le monde du Thrash Metal, quelque chose a toujours manqué au groupe Californien et qu’on soit d’accord ou non, l’originalité n’a jamais vraiment été au rendez-vous malgré d’excellents albums au fil de sa carrière. Avec son treizième album, Testament réitérait sa place de grosse pointure du Thrash Metal avec des riffs incendiaires et une puissante rythmique mais même si Titans of Creation est un autre très bon album de la discographie du groupe, il manquait toujours ce petit quelque chose qui le reléguait dans un statut de groupe de seconde zone. Cependant ne vous méprenez-pas, Testament est bel et bien un groupe grandement influent qui a fait évoluer le Thrash Metal au fil de sa carrière et ce treizième album le prouve amplement avec la légendaire puissance et les riffs inoubliables qui ont fait de Testament ce qu’il est.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1767
Thanatos – Violent Death Rituals – 2020
Pays-Bas
Thanatos est l’un des pionniers du Death Metal mondial. Ayant vu le jour au beau milieu des années 80, le groupe Néerlandais s’est rapidement imposé dans son pays comme chef de file du mouvement avec Asphyx et Sinister et sa discographie demeure encore à ce jour une forte référence en la matière. Sorti en 2020, son dernier album officiel nous présentait une fois de plus une musique plus que musclée avec des riffs gras et une rythmique à la fois rapide et puissante, des éléments qui font partie de la recette originale depuis plus de 40 ans. Le groupe a eu certres une discographie pluit¸ot courte mais n’a jamais sorti de mauvais album au cours de sa carrière. Violent Death Rituals fait foi de cet imposant leg laissé par cette légende du Death Metal avec neuf pièces dignes de toutes ces années d’histoire métallique. La formation est actuellement sur pause depuis 2022 et rien ne laisse présager un retour imminent. Mieux vaut quitter la tête haute que de se laisser porter par le déclin.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1766
Nite – Darkness Silence Mirror Flame – 2020
États-Unis
Ça prend de jeunes pousses pour entretenir une plantation et ces jeunes pousses sont primordiales pour garder cette plantation vivante et la faire évoluer. Nite est une de ces jeunes pousses qui font en sorte que la grande famille métallique demeure bien en vie en la faisant évoluer vers de nouvelles sonorités. En mélangeant habilement Heavy Metal de la vieille école avec un Black Metal bien aiguisé, la formation Américaine Nite s’était démarquée avec son premier album Darkness Silence Mirror Flame qui contenait amplement de vitriol et de riffs corrosifs bien imprégnés dans une production claire et nette rendant justice aux pièces du groupe. Ce premier album captera l’attention de Season of Mist qui ne passera pas à côté d’un filon comme celui-ci. Nite se placera aux côtés de Tribulation, Slaegt et Cloak comme étant l’un des groupes phares de cette mouvance mélangeant des éléments noircis du Black Metal avec du Heavy Metal pur et dur et des textures empruntées aux groupes de Gothic Rock des années 80. Un excellent premier album explosif qui redéfinit la musique plus sombre.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1765
Lucifer – Lucifer III – 2020
International
Avec son troisième album, Lucifer s’enfonçait plus profondément vers les racines du Hard Rock et du Rock Classique des années 70 délaissant de plus en plus sa sonorité Doom Metal du premier album. Johanna Sadonis, de son vrai nom Johanna Claudia Platow, menait son groupe d’une main de fer et rien de pouvait désormais l’empêcher de se rendre au sommet. Avec Lucifer III, le groupe fut reconnu à travers la planète comme étant l’une des figures de proue de la renaissance du Rock Occulte et du retour aux années 70. Lucifer s’était trouvé une sonorité propre avec ses riffs grinçants et ses mélodies psychédéliques prenant le soin de bien visiter La magie, la mort, l’amour et surtout l’occultisme tout au long de ses chansons. Un troisième album fort en textures éclatantes et en compositions incroyables! À écouter sur le champ si ce n’est déjà fait!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1764
Burning Witches – Dance With the Devil – 2020
Suisse
Dans ce vaste monde métallique dominié en majeure partie par les hommes, les femmes prennent de plus en plus de place et se font voir et surtout entendre à travers la planète. Fondée en 2015, la formation Suisse Burning Witches reprenait les hymnes des pionniers comme Iron Maiden et Judas Priest pour se forger une sonorité propre et finir par se trouver une place confortable chez Nuclear Blast dès sonb deuxième album. Sur son troisième opus, le groupe allait même jusqu’à prendre des influences chez Mercyful Fate sur la pièce d’entrée d’album, Il faut dire que la nouvelle chanteuse Laura Guldemond n’y allait pas de main morte avec ses prouesses vocales ce qui donnait un petit quelque chose de plus au groupe. Burning Witches signait ici son album qui propulsera le groupe vers de plus hautes sphères et deviendra l’un des porte étendards du Heavy Metal féminin. À écouter pour ses riffs et ses mélodies bien ficelées!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1763
Hex A.D. – Astro Tongue in the Electric Garden – 2020
Norvège
La formation Norvégienne Hex A.D. est loin d’être la plus connue dans le vaste monde métallique mais son apport musical est tout de même assez important dans les milieux plus underground où on peut se permettre des entorses aux standards établis. Pour son quatrième album, la formation avait complexifié son Doom puissant avec beaucoup d’éléments issus du Progressif des années 70 mélangés à des riffs lourds et mélodiques ainsi que des atmosphères vaporeuses s’incrustant très bien dans toute cette puissance sonore. À écouter bien concentrer pour bien saisir toutes les subtilités.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1762
God Dethroned – Illuminati – 2020
Pays-Bas
God Dethroned fait partie des groupes de musique extrême aux Pays Bas avec Apshyx, Thanatos ou encore Pestilence. Le groupe Néerlandais avait opté pour une musique plus sombre et plus axée sur des éléments tirés du Black Metal bien imbriqués dans un Death Metal rapide et mélodique. Même si la formation n’a jamais connu un franc succès à l’International, il est primordial de la mentionner dans cette belle évolution métallique car ses membres ont toujours sorti des albums solides. Illuminati, onzième de la discographie, prouvait une fois de plus que le quatuor était toujours en pleine possession de ses moyens avec des riffs bien acérés et des arrangements vaporeux donnant une atmosphère glauque et très noire à ses compositions. Une autre réussite pour God Dethroned et un album parfait pour les amateurs de mélodies puissantes et un peu de noirceur pour les pimenter un brin!
Fondé en 1998, le duo Thy Catafalque est devenu un projet solo solo avec son cinquième album Rengeten. Depuis, Tamás Kátai ne cesse de nous étonner d’album en album avec ses mélanges de styles et de sonorités incroyables. Il faut dire que le bonhomme a un talent indéniable pour la composition et je l’ai souvent comparé à Mike Oldfield en tant que compositeur et arrangeur avec sa capacité à jongler avec différtente textures pour offrir une musique de haut calibre. Naiv est le neuvième de la discographie et non le moindre car cet album regorge d’expérimentations de toutes sortes. Le maître du projet nous transporte dans des contrées musicales inexplorées dans lesquelles s’entrecroisent Black Metal, Folk, Rock, Jazz, Progressif et éléments électroniques pour former un tout d’avant-garde peut être difficile d’accès pour les non-initiés mais complétement fou au niveau sonore. Peu d’artistes peuvent se targuer de creuser profondément dans la recherche musicale et Tamás Kátai fait partie d’une élite regroupant peu d’élus qui font passer le côté artistique avant la notoriété. Un artiste accompli qui peut amplement rejoindre les Robert Fripp, Edward Ka-Spel ou Klaus Schulze comme musicien et compositeur ayant fait évoluer la musique non conventionnelle.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1760
Midnight – Rebirth by Blasphemy – 2020
États-Unis
Irrévérencieux, grinçant et caustique. Trois des nombreuses qualifications qui s’appliquent au projet Midnight mené d’une main de fer par son seul et unique membre Jamie Walters aussi connu sous le pseudonyme Athenar. Midnight avait pris d’assaut la scène métallique underground avec un premier album explosif en 2011 et avait rapidement grimpé les échelons avec son Speed Metal noirci si bien qu’après le troisième album, Walters s’était retrouvé sur la légendaire étiquette Metal Blade pour la suite des choses. Assurant lui-même tous les instruments et vocaux, Walters avait poursuivi son irrévérence sans rien changer sur Rebirth by Blasphemy avec des riffs bien aiguisés et une production de la vieille école qui rendait justice aux pièces et qui rendait un vibrant hommage aux pionniers du genre comme Venom, Motörhead ou Hellhammer. Un excellent album de pur Speed Metal qui prouve que la flamme originelle est toujours bien allumée!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1759
Sentient Horror – Morbid Realms – 2019
États-unis
Dès ses premiers soubresauts avec Seven Churches de Possessed en 1985, le Death Metal s’est rapidement développé notamment grâce à la formation Death. Le genre s’est répandu comme une traînée de poudre au début des années 90 pour devenir ce qu’il est aujourd’hui avec ses multiples ramifications et sonorités. La formation Américaine Sentient Horror est l’une de ces jeunes pousses qui portent le flambeau à bout de bras pour préserver l’authenticité du genre en s’inspirant directement du fameux son Suédois initié par les Entombed, Grave et compagnie mais avec une touche de modernité propre à la nouvelle génération. Morbid Realms, deuxième de la discographie, nous montrait des musiciens accomplis et des compositeurs plus matures qui avaient augmenté leur technicité pour offrir des pièces de haut calibre et des textures dignes des gros noms qui ont été pionniers de ce genre granuleux et gras. Si vous aimez le Death Metal pur et dur avec des riffs bien graisseux et une fougue à revendre, Sentient Horror est fortement conseillé pour passer un bon moment de puissance auditive destructrice. Morbid Realms est un album qui se classe aisément parmi les classiques du Death Metal moderne et prouve que le genre est loin d’être en voie d’extinction!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1758
Crystal Viper – Tales of fire and Ice – 2019
Pologne
La Pologne n’est pas juste une terre spécialisée en cornichons et en métal extrême. Le Heavy Metal pur et dur est aussi une partie musicale importante notamment avec la formation Crystal Viper menée d’une main de fer par Marta Gabriel qui s’efforce de préserver cette flamme originelle intacte à grands coups de riffs dignes des grands du genre. Le septième album de la discographie montrait que le Heavy Metal était toujours d’actualité et n’avait aucunement été jeté aux oubliettes. Alors, si vous êtes un amateur de cette pureté sonore qui a fait les beaux jours des années 80, Vrystal Viper est décidément pour vous et Tales of Fire and Ice continue de répandre le feu sacré qui avait été allumé par Warlock, Chastain et Judas Priest.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1757
Blood Incantation – Hidden History of the Human Race – 2019
États-Unis
Intense, c’est le mot qui me vient le plus rapidement à l’esprit quand j’écoute Blood Incantation. Le premier album de la formation Américaine avait pris le monde métallique par surprise et c’est un fait. Cependant, Hidden History of the Human Race, deuxième album de la discographie, avait pris le monde de court avec ses riffs gras et ses structures brutales et chaotiques et dès la pièce d’entrée d’album, on constate que le groupe de Denver nous transporte ailleurs musicalement avec des textures assourdissantes et dérangeantes sur fond de production vaporeuse et relativement assez floue donnant un effet d’apesanteur et de vide profond. Après nous avoir étourdi Avec l’intensité extrême de la première pièce, le quatuor nous en met plein la gueule avec des sonorités spatiales et atmosphériques sur les trois pièces suivantes pour terminer avec une quatrième pièce de près de dix-neuf minutes de pure défonce auditive et d’inaccessibilité musicale qui nous prépare pour la suite des choses avec l’album suivant qui deviendra un classique instantané et un point de non-retour qui changera la vision du Death Metal à jamais. Hidden History of the Huma Race sera le dernier album du groupe à paraître sur Dark Descent Records, ses membres passeront directement chez Century Media pour le troisième album qui frappera de plein fout le monde métallique en 2024. Un groupe à découvrir si ce n’est déjà fait et à écouter avec une attention particulière!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1756
Avatarium – The Fire I Long For – 2019
Suède
Même si Leif Edling ne faisait plus partie d’Avatarium, ce dernier continuait toujours à écrire pour le groupe mais The Fire I Long For sera le tout dernier album avec Edling dans les crédits. Cet album fera en quelque sorte office de pont entre l’ancien Avatarium et celui sans Edling qui laissera le groupe voler de ses propres ailes et choisir sa destinée et son orientation musicale. Ce quatrième album nous montrait de nouvelles avenues plus orientées vers le Hard Rock des années 70 tout en gardant son côté Doom Metal initié avec le premier album en 2013. Cette sonorité Doom disparaîtra peu à peu avec la sortie des albums suivants. Notons la reprise de Porcelain Skull qui était un demo de Candlemass qui sera incluse sur le mini album Pendulum en 2020. À partir de The Fire I Long For, Avatarium prendra du gallon à l’international et ce quatrième album sera le tout dernier à paraître chez Nuclear Blast, le groupe déménagera ses pénates chez AFM Records afin d’obtenir plus de budget et plus de ressources pour la suite des choses. Un autre excellent album de la part d’Avatarium à écouter avec un bon débit sonore!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1755
Die Krupps – Vision 2020 – Vision
Allemagne
Ayant débuté sa carrière au début des années 80 en tant que pionnier de la musique Industrielle et du EBM, la formation Allemande Die Krupps a incorporé des éléments métalliques vers la fin de cette décennie pour devenir, avec Ministry, l’un des principaux acteurs et innovateurs du Métal Industriel. Avec son dixième album, Die Krupps poursuivait son emprise sur ce genre musical abrasif et mécanique en offrant des pièces avec une rythmique réglée au quart de tour et des sonorités très axées sur les claviers. Vision 2020 Vision était la preuve même que les Allemands étaient toujours ces pionniers qu’ils avaient toujours été et réitérait le désir du groupe de perpétuer cette flamme mécanique en la propulsant à un autre niveau. Un excellent album de la discographie qui nous montre que la musique électronique et le métal sont deux genres différents mais complémentaires qui se marient à merveille pour définir le métal du futur!
Tant qu’à explorer la scène métallique Italienne, aussi bien parler de Death brutal avec Hideous Divinity! Alliant technicité et brutalité sonore, la formation Romaine nous en met plein les oreilles et nous embrouille le cerveau depuis son tout premier album paru en 2012 et Simulacrum, quatrième de la discographie, en rajoutait plusieurs couches avec des riffs ultra complexes et des structures étourdissantes bien imprégnées dans une production moderne et percutante. Hideous Divinity ne s’adresse pas aux fans de Five Finger Death Punch ou Nickleback, non et loin de là. Si pour vous Megadeth est l;a limite à ne pas franchir, passez votre chemin car vous risquez le saignement de nez et de tympans! Simulacrum, ça fesse fort et c’est difficile à suivre pour les non-initiés car c’est rempli à ras-bord et les pièces contiennent suffisamment de vitriol pour vous faire fondre la cervelle. Bref, un excellent album de pure défonce technique qui redéfinit les barrières de la musique extrême! On grimpe le volume et on se laisse bercer par cette douceur impitoyable!
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Ade – Rise of the Empire – 2019
Italie
Qui de mieux placé que des Italiens pour relater les histoires du grand Empire Romain? Qui plus est en incorporant des éléments sonores et des instrumentations provenant de cette époque Glorieuse, Ade nous offrait un Death Metal brutal et épique qui pourrait fort bien être la trame sonore de séries et de films dédiés à ce thème historique avec des albums tout aussi épiques. Ade, on le sait, c,est l’affaire de Fabio Palazzola alias Fabivs qui est le seul membre original du groupe et unique compositeur depuis le tout début en 2007. Beaucoup a coulé dans les thermes et plusieurs membres ont circulé au fil des albums et des années laissant Fabivs seul aux commandes de la légion. Rise of the Empire, quatrième de la discographie, est le seul album n’ayant pas un titre en Latin et le premier album marquant des changements majeurs au sein de la formation qui avait été entièrement changée. Rise of the Empire reprenait là où Fabivs nous avait laissé en 2016 avec toutefois plus de puissance et de moyens pour la production avec toujours ces compositions épiques et bien ficelées. Décidément un excelelnt album à se mettre dans les oreilles si on est un tant soit peu amateur de Death Metal qui cogne dur enrichi de sonorités traditionnelles et d’atmosphères venues de temps très lointains.
Sarke n’est pas le groupe le plus connu de la grande planète métallique. Pourtant, il renferme enses rangs d’illustres pionniers de la grande scène Scandinave comme Nocturno Culto. Si vous ne savez pas qui est ce personnage, il se peut fort bien que vos connaissances en matière métallique soient diminuées et il serait grand temps d’ouvrir vos horizons vers la musique plus abrasive et moins accessible. Sur son sixième album, Sarke poursuivait sa route en offrant un habile mélange de Black et de Thrash Metal avec des éléments vaporeux obtenus grâce à des claviers aux sonorités atmosphériques bien imprégnés dans des structures complexes et des riffs avec du mordant. Gastwerso sera le dernier album sorti sous l’étiquette Indie Recordings avant que la formation ne se présente chez Soulseller Records jusqu’à la fin de sa carrière en 2025. Cet album est le moins connu et le plus sous-estimé de la discographie, possiblement dû à ses structures moins communes et ses textures frôlant la folie pure mais demeure tout de même un excellent album de cette discographie riche et variée. À écouter sans réserve en se concentrant sur ce qui se passe et en analysant la dualité en tre les guitares et les claviers!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1751
Nile – Vile Nilotic Rites – 2019
États-Unis
Est-ce que Nile a déjà sorti un mauvais album? Absolument pas et au contraire! Depuis ses tout débuts, Karl Sanders et sa troupe de joyeux lurons nous offrent un Death Metal brutal et incisif inspiré par l’Égypte ancienne en relatant ses secrets sombres et malsains tout en incorporant des éléments propres aux sonorités de cette mystérieuse civilisation avec des instrumentations san s lien avec la musique métallique offrant ainsi des compositions plus qu’originales. Vile Nilotic Rites, neuvième album de la discographie poussait le bouchon de la brutalité et de l’agression sonore plus loin avec des riffs complexes et des structures sortant des sentiers battus une fois de plus avec une production impeccable et une force de frappe hors du commun. Même si les membres du groupe viennent et repartent, Sanders mène son navire d’une main de maître et peut compter sur George Kollias à la batterie depuis 2004, un bonhomme qui donne de la profondeur et de la technicité extrême aux compositions. Vile Nilotic Rites est un autre excellent album de Nile qui prouve que la formation Américaine est toujours influente et pertinente après plus de 30 ans d’existence. À écouter à plein régime sonore pour bien se laisser imprégner par cette surpuissance!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1750
Paganizer – The Tower of the Morbid – 2019
Suède
L’infatigable Rogga Johansson est une des figures de proue du Death Emtal Suédois avec ses nombreux projets et ses albums grinçants. L’un de ces projets menés d’une main de maître par Johansson est Paganizer qui nous offrait en 2019 son onzième album en carrière sans dévier de sa course et de sa sonorité originelle. The Tower of the Morbid offrait toujours ces riffs caustiques qui ont fait la renommée du fameux Death Metal Suédois avec ses guitares grasses, sa rythmique de feu et ses compositions puissantes. Paganizer perpétue cette flamme brûlante qui a fait du Death Metal Suédois ce qu’il est aujourd’hui. Un excellent album de pur Death dans les dents!
Le nom Mayhem est connu depuis les débuts du groupe pour plusieurs choses négatives tel le meurtre de Euronymous et tout ce qui a suivi le suicide de Dead au début des années 90. Mais la troupe Norvégienne est surtout reconnue pour son apport au Black Metal Scandinave tant musicalement qu’au niveau idéologique. Malgré une discographie plutôt courte pour plus de trente ans d’existence, le groupe a toujours livré d’excellents albums au fil de sa carrière et son dernier en date de cette chronique réitérait le statut de légende de l’entité Mayhem. Daemon, sixième album de cette discographie chaotique, offrait des riffs enflammés et puissants sur des compositions noires et tout de même d’une complexité appréciable et une production claire loin des fameuses productions crasseuses souvent associées au genre. Mayhem n’est plus le groupe du temps de De Mysteriis Dom Sathanas, le son et les structures ont évolué avec le temps et c’est forcément une bonne chose de regarder vers l’avant au lieu de s’apitoyer sur son passé. Un très bon album tout en puissance à écouter avec beaucoup de son!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1748
Hour of Penance – Misotheism – 2019
Italie
Les Italiens sont reconnus pour avoir engendré bon nombre de grands compositeurs de musique classique reconnus mondialement. De nos jours, l’Italie regorge de groupes de musique extrême qui ont révolutionné le Death Metal et ses dérivés pour en augmenter la technicité et la brutalité. Doit-on y voir un parallèle entre les deux? Bien sûr car le classique et le métal sont étroitement liés l’un à l’autre d’une façon ou d’une autre et ce, qu’on le veuille ou non. Hour of Penance est l’une de ces formations Italiennes qui nous en met plein les oreilles depuis ses débuts en 1999, augmentant cette technicité incroyable d,album en en album avec des riffs ravageurs et des compositions plus que complexes. Son huitième album, Misotheism, avait eu plus de moyens, le groupe était passé chez Agonioa Records après avoir sorti trois albums chez Prosthetic. Au niveau musical, les membres du groupe nous en donnaient davantage et poussait le bouchon de la brutalité sonore un peu plus loin avec des pièces captivantes et remplies de textures diverses bien ancrées dans une production fluide qui rends justice à ce flot de notes et de cette sophistication musicale. Sauvage me direz-vous? Bien sûr et c’est comme ça qu’on aime notre Death Metal ultra technique! Un excellent album du genre idéal pour se sortir de la torpeur du matin ou faire fuir de la visite qui ne veut pas partir!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1747
Cloak – The Burning Dawn – 2019
États-Unis
La musique dite Gothique des années 80, qui n’avait pas grand-chose à voir avec ce qui se faisait dans la grande scène métal mondiale à l’époque, s’était immiscée dans le grande famille métallique au tournant des années 90 notamment grâce à des groupes comme Type O Negative qui avait savamment bien mélangé les sonorités à la Sisters of Mercy avec un Doom Metal bien lourd et mélancolique. Celtic Frost avait été précurseur avec Into the Pandemonium, ce qui avait ouvert les yeux et les oreilles de bien des musiciens à s’intéresser à musique noire et mélancolique du Post Punk et du Gothic Rock pour finalement intégrer ces deux styles dans le camp des métalleux et faire évoluer ce mélange vers ce que l’on connaît aujourd’hui. Fortement inspirée par Tribulation, la formation Américaine Cloak avait pris le taureau par les cornes pour rafraîchir et peaufiner un sous genre métallquqe oscillant entre Black Metal et Gothic Rock sur son premier album et bien que celui-ci fusse une réussite, c’est avec le deuxième que le groupe d’Atlanta s’est solidement planté les deux pieds sur la scène Internationale avec des riffs froids et des textures sombres bien ancrés dans des compositions avec une atmosphère à la fois glauque et caustique. The Burning Dawn est un superbe album plus que convaincant qui mérite d’être découvert pour la pertinence de ses arrangements et sa capacité étonnante de composer des hymnes dédiés à la noirceur, la mort, la spiritualité et l’inconnu.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1746
1349 – The Infernal Pathway – 2019
Norvège
1349 fait partie de la deuxième vague du Black Metal Scandinave. Arrivé en 1997 sur la scène Norvégienne, le groupe a rapidement grimpé les échelons en offrant une musique noire et abrasive qui était la suite de ce qui avait été initié par ses pairs au début des années 90. Privilégiant la qualité plutôt que la quantité, la formation a toujours pris son temps entre deux albums pour maximiser ses compositions et sa production et son apport à la grande scène Black Metal a été primordiale pour l’évolution de celle-ci. Au grand jamais 1349 ne s’est contenté de sortir un album ordinaire mis à part Revelations of the Black Flame qui écartait les membres du groupe du Black Metal typique auquel ils nous avaient habitués. The Infernal Pathway, septième de la discographie prouvait que le groupe était toujours le pionnier du Black Metal incisif et recimentait sa notoriété avec des idées nouvelles tout en gardant ses origines bien intactes. Cet album pourrait aisément être considéré comme étant la consécration du groupe et possiblement le plus accompli de toute sa courte discographie. Un excellent album de pur Black Metal caustique avec des riffs mordants et des textures changeantes au fil des pièces. À écouter bien assis tranquille en se laissant imprégner par la noirceur de l’ambiance présente tout au long de ses onze pièces!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1745
Steve Grimmett’s Grim Reaper – At the Gates – 2019
Angleterre
Il est loin le temps où Grim Reaper nous prenait par surprise avec son See You in Hell. En 1983, cet album avait été une bombe de pur Heavy Metal de type NWOBHM. Le groupe avait sorti deux autres albums par la suite, sans réel succès, et avait fini par rendre les armes. Son chanteur, Steve Grimmett, avait cumulé les projets au fil des années dont sa propre incarnation de Grim Reaper sans ses membres originaux et surtout sans son principal compositeur, Nick Bowcott. En a résulté un Heavy Metal plus mou et avec moins de convictions. Si j’en parle, c’est parce que Grimmett a été une voix importante pour le développement du Heavy Metal et malgré ce manque de saveur, il offrait tout de même une musique honnête et assez près de ce que le Grim Reaper originel avait instauré. At the Gates sera le tout dernier album laissé par Grimmett avant son décès tragique en 2022 à la suite de complications médicales. Le bonhomme aura laissé derrière lui un héritage non négligeable et son apport à la musique dite métallique est un atout faisant du chanteur une légende.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1744
Entrails – Rise of the Reaper – 2019
Suède
Même si les premiers démos datent de 2009 et que le premier album officiel soit sorti en 2010, la formation Entrails se doit d’être considérée comme l’un des pionniers du Death Metal Suédois car ses origines remontent de 1990 à 1998 et le groupe fut l’un des premiers à utiliser la fameuse pédale Heavy Metal HM-2 de Boss, pédale qui est l’arme ultime de fameux son granuleux Suédois. La formation a été fort prolifique à partir de 2010 nous balançant six albums en neuf ans, Rise of the Reaper étant le sixième de la discographie qui offrait des sonorités très grasses et surtout d’une lourdeur impitoyable avec des riffs gras et des structures minimalistes et directes. La puissance des pièces n’est pas à négliger non plus et ce qui distingue Entrails de ses vénérables confrères, ce sont ses lignes mélodiques qui sont bien imbriquées dans ce mur de son impénétrable. Un excellent album de pur Death Metal suffocant qui frappe là où ça fait mal!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1743
Toxic Holocaust – Primal Future : 2019 – 2019
États-Unis
Toxic Holocaust c’est l’affaire d’un seul homme et ce, depuis les débuts en 1999. Vingt ans et six albums plus tard, Joel Grind mène toujours son principal projet d’une main de fer en prenant bien soin de respecter la sonosrité crue et abrasive qu’il a toujours offert en rendant une sorte d’hommage au Thrash Metal originel avec une bonne dose de tasts brûlées pour noircir le tout et le rendre un peu plus indigeste. Malgré sa production sale et un peu floue, Primal Future : 2019 offrait de très bonnes compositions, peut-être légèrement réchauffées mais avec ce petit quelque chose d’irrévérencieux avec ses riffs caustiques qui écorchent les oreilles. Sur ce sixième album, Joel Grind est tout seul, ayant tout fait par lui-même en jouant de tous les instruments, en les enregistrant et en produisant l’album de A à Z. Décidément, le bonhomme a du talent et il sait l’utiliser car ça sonne comme un album sorti en 1985 par un des groupes pionniers du genre. Pas le meilleur de la discographie amis toujours tout aussi crédible et percutant!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1742
Opeth – In Cauda Venenum – 2019
Suède
Si le nom Opeth ne vous dit absolument rien, il est fort probable que soit vous n’êtes pas un amateur de musique métallique ou progressive ou soit que vous soyez relativement nouveau dans cet univers sonore grinçant. Dans les deux cas, il n’est jamais trop tard pour découvrir. Pour les autres, soit vous aimez le vieux Opeth ou le nouveau. Il se peut que, comme moi, vous aimiez la totalité de la discographie malgré l’évolution et les changements. In Cauda Venenum est le quatrième album de la nouvelle ère sans chants gutturaux de la formation et possiblement le plus accompli des quatre. C’est aussi le treizième album de la discographie et même si le growl et les éléments Death Metal ne font plus partie de l’univers sonore du groupe, on reconnaît toujours Opeth au fil des dix pièces contenues sur ce formidable disque. Deux versions ont été faites, la principale en Suédois, ce qui est une première pour Mikael Åkerfeldt et la deuxième, en Anglais comme tous les autres albums de la discographie. Alors que le format CD vient avec les deux versions, on doit se rabattre sur deux versions en format vinyle si on veut comparer. Personnellement, la version en Suédois est pour moi supérieure, plus mystérieuse et plus intéressante dans la langue maternelle de Åkerfeldt mais ceci peut être largement discutable. Niveau musical, Opeth nous offre un album 100% Progressif avec des pièces explosives dans lesquelles les textures et les signatures sont assez disparates et changeantes, les claviers sont omniprésents rappelant les pionniers du genre des années 70. La production est impeccable et l’exécution de très haut niveau. Ceux qui espéraient retrouver le Opeth des débuts ont fort probablement été déçus car jusqu’à cet album, il n’était nullement question de revenir en arrière. Mais, seuls les fous ne changeant pas d’idée, l’abum suivant nous réservera de très belles surprises! In Cauda Venenum est un des très bons albums du groupe malgré ce qu’on en dit. Ouvrons nos oreilles et surtout notre esprit et faisons fi du passé pour se concentrer sur le moment présent et y découvrir tout un univers riche en sonorités éclatantes!