Gorod – Leading Vision – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1016
Gorod – Leading Vision – 2006
France

Le Death Metal technique a grandement évolué au fil des décennies depuis que la formation Death avait monté la barre plus haute permettant aux musiciens de se surpasser et de devenir de plus en plus talentueux. La formation Française Gorod est l’une de ces formations qui ont pris le taureau par les cornes pour prendre se dépasser et monter cette technicité de plusieurs échelons. Avec Leading Vision, Gorod perptuait ce qu’il avait entrepris avec son premier album tout en repoussant les barrières. Le groupe avait réussi à créer un Death Metal ultra technique qui se tenait debout avec des mélodies évitant ainsi de tomber dans le piège de pousser des notes pour pousser des notes. Les musiciens étaient capables de composer d’excellents riffs fort complexes mais aussi d’introduire des passages plus « standards » pour nous faire taper du pied ou branler de la tête. Sans être à proprement dit Progressif, Gorod flirtait avec des éléments provenant de cette facette musicale en changeant subitement de tempo et de signature. Leading Vision est un excellent album qui a été et qui est encore aujourd’hui d’une influence rtès importante pour le développement de la musique extrême plus technique.

Ghost – Phantomime – 2023

Ghost – Progressive Rock / hard Rock – Suède
Phantomime – 2023
Loma Vista Recordings

Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand fan de Ghost et que j’ai une certaine aversion pour les reprises. Voilà que Tobias Forge nous offre un troisième mkini album de reprises en 2023. Je fais quoi? Dilemme. Je l’ai acheté, bien évidement et en vinyle de surcroit. Donc, c’est avec un mélange d’appréhension et de curiosité que j’attendais Phantomime.

Contrairement aux deux précédents min albums de reprises, If You Have Ghosts et Popestar, je connaissais déjà les cinq pièces contenues sur cette galette. See no Evil initialement du groupe Punk Television est en ouverture et la reprise est quand-même réussie, la version de Ghost donne un peu plus de tonus à la pièce mais ce qui saute immédiatement aux oreilles c’est la voix nasillarde de Forge, voix qui tappera un peu sur les nerfs sur toutes les pièces du mini album. S’en suit Jesus He Knows Me de Genesis qui avait été offerte à Pâques avec un vidéoclip et tout un concept tournant autour d’un télé-évangéliste débauché. La version de Ghost est quand même efficace et bien rendue, cette version pourrait bien initier les jeunes à de la plus vieille musique. Hanging Around de Stranglers est la pièce qui retient le plus l’attention, Tobias Forge revient avec sa voix des précédents albums, les claviers sont bruts et donnent une touche plus grinçante à ce classique. La reprise que les métalleux attendaient est Phantom of the Opera, grand classique de Iron Maiden. D’emblée vraiment moins puissante que la version originale et sans réel gros changement, cette reprise nous montre que Forge ne renie pas ses origines Métalliques mais demeure pas très convaincante, le son de Ghost n’est pas vraiment présent et la voix nasillarde vient dénaturer ce chef d’œuvre. Pour finir, on a droit à une endormante version de We Don’t Need Another Hero de Tina Turner. Pourquoi avoir choisi une telle pièce en reprise? Honnêtement, j’aime mieux ne pas le savoir. Cette pièce était ennuyeuse à l’origine, elle l’est toujours avec la version de Ghost et n’est d’aucune utilité pour ce mini album.

Bien que la production sonne très bien, elle manque de profondeur et de puissance. Je sais, vous me direz que je n’aime pas les reprises en partant et beaucoup de fans aimeront sans nul doute ce EP. Vous avez raison. Phantomime aidera une bonne majorité de fans à patienter jusqu’au changement de pape cet automne et à la sortie d’un sixième album de pièces originales. Je ne mets pas de notes car ce sont des reprises et je ne sais pas trop comment noter ça. Je m’attendais à ne pas trop « triper » sur Phantomime, il ne tournera pas souvent dans le futur mais ça demeurera une belle pièce dans ma collection. Qui sait, peut-être un jour je ferai la paix avec les reprises et que je l’apprécierai –à sa juste valeur?

Deicide – The Stench of Redemption – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1015
Deicide – The Stench of Redemption – 2006
États-Unis

En 2004, peu après la sortie de Scars of the Crucifix, les frères Hoffman avaient dû quitter Deicide pour des raisons de partage financier entre les membres du groupe qui faisait suite au nouveau contrat avec Earache Records. Jack Owen venait de quitter Cannibal Corpse et fut engagé pour la suite des événements. S’en suivi un nouvel album en 2006 remettant Deicide sur les planches avec un nouvel alignement et une toute nouvelle fougue qui allait perdurer jusqu’à nos jours. Selon Glenn Benton, le fait que les frères Hoffman ne soient plus présents avait grandement amélioré l’ambiance au sein de la formation et The Stench of Redemption le montrait très bien. Deicide avait retrouvé toute sa splendeur avec des compositions qui frappaient dur comme dans les premiers temps du groupe. On peut aisément affirmer que ct album fur un tout nouveau départ pour Deicide et plus rien ne pourrait arrêter Glenn Benton et Steve Asheim de perpétuer la flamme Death Metal initiée une quinzaine d’années plus tôt. Un excellent album qui prouvait que Deicide était toujours le groupe influent qu’il avait toujours été.

Cradle of Filth – Thornography – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1014
Cradle of Filth – Thornography – 2006
Angleterre

Cradle of Filth allait une fois de plus subir les foudres de certains métalleux avec Thornography. Le changement. Encore ce mot qui fait peur. À ce stade, Cradle of Filth N’était plus le groupe Black Metal de ses débuts, il avait évolué vers d’autres horizons sonores tout en gardant son côté plus extrême. Bien sûr que les compositions étaient plus mélodiques et un peu plus accessibles pour un auditoire plus large. Et après? Cradle of Filth ne s’adressait toujours pas à la majorité de la population et continuait à livrer une musique grinçante et inaccessible au commun de la population. Oui, le nouveau son allait chercher plus de monde dans la grande sphère métallique et voilà le pourquoi de cette hargne envers Dani Filth et ses musiciens : Le groupe n’était plus un groupe obscur prisé par une élite de soi-disant « Trve Black Metul » mais un groupe majeur qui faisait évoluer la musique plus sombre et plus extrême en la faisant accepter par de plus en plus d’adeptes. Dans les faits, ce que l’on reprochait à Cradle of Filth c’était que ce qui était de la musique extrême une dizaine d’années auparavant était devenu une certaine norme et que grâce à des albums comme Nymphetamine et Thornography, de plus en plus de jeunes et moins jeunes avides de Métal découvraient une musique plus noire et moins accessible. Thornography est un excellent album de Cradle of Filth remplie d’excellents riffs, de très bonnes idées et d’arrangements incroyables. Un incontournable pour l’évolution métallique!

Slayer – Christ Illusion – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1013
Slayer – Christ Illusion – 2006
États-Unis

6 Juin 2006 (06-06-06, 666), Slayer sortait en grande pompe son dixième album en carrière. Depuis la sortie de Diabolus in Musica en 1998, le groupe essuyait les foudres de ses fans à chaque sortie d’album. Christ Illusion était le troisième à subir des critiques négatives de la part de certains métalleux. On reprochait à Slayer de ne plus être Slayer et de faire un Thrash Metal générique en utilisant des riffs initialement inventés par… Slayer. Le réseau Internet était déjà bien établi depuis une bonne dizaine d’années et les bien penseurs s’en donnaient à cœur joien derrière leurs écrans. Oublions un instant Diabolus in Musica qui fut possiblement un écart de conduite à la Turbo de Judas Priest et concentrons-nous sur les albums suivants. God hate Us All était un très bon album de Slayer avec des riffs à la Slayer. Christ Illusion aussi. Cet album était un album de Slayer et en plus il marquait le retour de Dave Lombardo à la batterie, que de mander de plus? Slayer est le maître incontesté du Thrash Metal et l’instigateur du Métal extrême qui plus est. En vieillissant et en cheminant dans le temps, n,importe quel groupe ou artiste essaie de se réinventer un brin et comme plusieurs groupes pionniers, les belles années de Slayer étaient loin derrière. Mais, est-ce que le groupe méritait de se faire accrocher par des fans mécontents, fans qui n’avaient probablement pas conne le groupe dès ses débuts? Christ Illusion n,est pas le meilleur album de la discographie, j’en conviens. Mais c’est un album de Slayer pur à 100% avec des riffs et des idées comme Slayer a toujours fait. Écoutez-cet album avec des oreilles plus ouvertes, vous finirez par crier SLAYEEEEEEEEER !! À un moment ou un autre de votre écoute!

Diablo Swing Orchestra – The Butcher’s Ballroom – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1012
Diablo Swing Orchestra – The Butcher’s Ballroom – 2006
Suède

Diablo Swing Orchestra n,est pas le groupe typique auquel le métalleux peut s’attendre. Il faut évidemment avoir une prédisposition pour l’exploration musicale et une oreille bien aiguisée car ce groupe Suédois est plutôt hors normes et son premier album en avait pris plusieurs par surprise. Il faut dire que le style musical de DSO est assez disparate et s’inscrit dans le créneau Avant-garde Metal dans la veine de Unexpect, Sigh ou encore Devin Townsend avec ses éléments tirés du Jazz, du classique, de diverses sous couches métalliques et de bien d’autres genres qui diffèrent totalement des standards établis. Tantôt très swing, on peut passer à la mélancolie d’un quatuor à cordes et bifurquer vers des sonorités latines pour revenir à des éléments plus progressifs avec des guitares très lourdes. Le groupe ne se limite pas et nous en met plein les oreilles et ce sont ces mélanges qui font de Diablo Swing Orchestra un groupe si unique et surtout si intéressant. Bien sûr le groupe n’est pas des plus connus dans le vaste univers métallique mondial mais son apport à la musique plus avant-gardiste est très important. Le groupe a su montrer la voie à d’autres formations et nous enseigne de faire fi de ces standards et d’oser. À écouter sans rien faire d’Autre qu’écouter pour savourer chaque son et chaque texture.

Obscura – Retribution – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1011
Obscura – Retribution – 2006
Allemagne

Depuis les origines du Heavy Metal, les groupes ont toujours tenté de se surpasser et devenir plus Heavy et plus rapide qui se qui s’est fait avant eux. Au cours de l’histoire, cette évolution extrême se produisait en l’espace de quelques mois, chaque groupe montant la barre plus haute que le précédent. Au tournant des années 2000, le côté extrême a changé avec l’apparition d’une technicité de plus en plus incroyable et chaque groupe œuvrant dans ce créneau cherchait à être plus spectaculaire que les autres. Avec son premier album, la formation Allemande Obscura avait poussé le côté technique encore plus loin en s’inspirant entre autres de Death et Necrophagist. Retribution avait pris le monde de la musique extrême par surprise notamment grâce à ses riffs complexes et sa technicité incomparable. Ce premier album valu au groupe de signer avec Relapse et ainsi obtenir plus de ressources pour développer ses compositions au point de devenir l’un des chefs de file du mouvement Technical Death Metal au niveau mondial. Bien sûr, Retribution n’était pas le premier album ultra technique mais cet album avait brisé des barrières et à partir de là, les groupes allaient augmenter cette technicité étourdissante à des niveaux jamais égalés. Un excellent premier album qui frappait fort et qui allait montrer une toute nouvelle voie dans le monde du Métal Extrême.

Voïvod – Katorz – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1010
Voïvod – Katorz – 2006
Canada

Katorz fut le premier album de Voïvod après le décès de Piggy. Ce dernier avait donné des instructions à Away pour pouvoir utiliser une multitude de démos déjà enregistrés sur son portable dans le but de sortir un album. Katorz a donc été créé autour des pistes de guitares et des éléments que Piggy avait laissé. Musicalement parlant, même si c’est différent de ce que Voïvod avait fait par le passé, ça demeurait toujours du Voïvod pur et dur. De toute façon, Voïvod n’a jamais fait deux albums identiques dans sa carrière donc il était tout à fait normal que Katorz explore une nouvelle avenue sonore. Cet album avait une approche un peu plus Rock and Roll certes mais un Rock and Roll sur les stéroïdes un peu comme si Motörhead avait fait un album technique à tendance progressive. Katorz prouvait que Voïvod était toujours ce groupe influent qu’il avait été depuis ses tout débuts et que Piggy est un maître incontesté du riff et un des plus grands guitaristes de toute la scène Métallique mondiale.

Lifelover – Pulver – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1009
Lifelover – Pulver – 2006
Suède

Lifelover est l’une de ces formations qui sont passées inaperçues pour le commun des métalleux mais qui ont eu une énorme influence au niveau artistique en réinventant un genre. Ce groupe Suédois avait tout simplement pris le Black Metal déjà existant et l’avait mélangé avec des éléments Rock issus du mouvement Alternatif des années 80 notamment avec des idées initialement mises en place par des groupes comme The Cure et The Jesus and Mary Chain. Avec Pulver, premier album du groupe, on aurait facilement pu interpréter le genre comme étant Blackgaze, c’est à dire un mélange de Black Metal et de Shoegaze. Lifelover offrait une musique très abrasive mais excessivement dépressive et d’une tristesse incomparable. La musique du groupe allait évoluer au fil des sorties d’albums en incorporant divers styles musicaux et en expérimentant avec les sons et les textures. Pulver demeure à ce jour un classique d’un nouveau genre qui ouvrira la voie à de jeunes groupes à ne pas se limiter et à faire évoluer la musique plus extrême.

Hex A.D. – Delightful Sharp Edges – 2023

Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
Delightful Sharp Edges – 2023
Apollon Records
9.1/10

Hex A.D. n’est pas un groupe très connu de la communauté métallique mais si vous êtes à la recherche de musique originale influencée par le Progressif et le Doom des années 70, ce groupe Norvégien est tout à fait indiqué pour étancher votre soif de découvertes. Curieusement, je suis passé par-dessus le précédent album sorti en 2021 comme je l’avais fait pour le troisième album sorti en 2018, sans doute que les annonces de sorties d’albums sont moins évidentes et qu’elles sont carrément passées sous mon radar. Alors, voici ce que je pense à propos du sixième album, Delightful Sharp Edges.

Initialement fondé comme étant un projet solo de Rick Hagan, Hex A.D. est devenu un groupe à part entière au fil du temps et a grandement évolué au fil des albums. Les deux premiers albums jouaient la carte du Doom classique avec de gros relents Progressifs et une voix plus Gothique à cheval entre Peter Murphy et Wayne Hussey. Le côté Progressif a pris de plus en plus de place avec les albums suivants et une grosse partie de Hard Rock s’est intégrée au son global du groupe. La voix aussi a changé au fil des albums devenant plus dans les standards des groupes de Hard Rock des années 70. Les claviers prennent toujours autant de place dans les compositions donnant une bonne dose atmosphérique et planante au tout.

Le mot d’ordre du groupe d’y aller à fond avec les sonorités Progressives et Hard Rock avec de longues pièces très inspirées et surtout très inspirantes. Delightful Sharp Edges saura plaire aux fans de la décennie la plus prolifique en matière de Rock puissant. Un excellent album haut en couleurs qui fera partie des tops de l’année.

Composition : 9
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Grave – As Rapture Comes – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1008
Grave – As Rapture Comes – 2006
Suède

Grave est l’un des pionniers du Death Metal Suédois et rendu à son septième album en 2006, sa réputation n’était plus à faire. Sans réelle surprise, As Rapture Comes reprenait exactement là où le groupe nous avait laissé avec le précédent album et tous les autres avant. La mission que Grave s’était donnée n’était pas de faire évoluer le genre mais bien de perpétuer la flamme qui avait été allumée au début des années 90. En tant que pionnier et instigateur de cette sonorité, Grave était un genre de porte étendard et se devait de montrer l’exemple en demeurant à l’avant plan en ouvrant la voie aux plus jeunes groupes. As Rapture Comes, c’était ça. U nalbum qui remplit tous les critères de la sonorité Death Metal à la Suédoise avec tout ce qui vient avec : Les guitares granuleuses, la rythmique puissante et des pièces qui détruisent tout sur leur passage tel un tsunami métallique. Grave continuait de faire du très bon Death Metal comme il se devait d’être et c’est tout ce qui compte finalement. Un excellent album qui frappe fort comme tous les autres avant lui!

Asesino – Cristo Satanico – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1007
Asesino – Cristo Satanico – 2006
États-Unis

Irrévérencieux, caustique et dans les dents. Ce sont les trois qualificatifs qui se prêtent le mieux à Cristo Satanico, deuxième album du supergroupe Asesino. Formé de Dino Casares, Tony Campos et Emilio Marquez, Asesino est un projet connexe qui dépeint la société et ses travers avec des paroles incisives et une musique qui frappe fort. À cheval entre le Death Metal et le Grindcore, Asesino avait réussi à se tailler une place dans le vaste univers métallique mondial. Avec des titres comme Padre Pedofilo, ¿Puta con pito? Ou encore la pièce titre de l’album, le ton était donné et c’était dérangeant pour les pieux ou les effarouchés! Le trio s’en donnait à cœur joie avec des artistes invités dont Andreas Kisser ppur les solos de guitare et Jamey Jasta pour certains vocaux. Un album explosif que l’on doit écouter si on aime la musique extrême et corrosive!

Strapping Young Lad – The New Black – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1006
Strapping Young Lad – The New Black – 2006
Canada

The New Black fut le cinquième et dernier album de Strapping Young Lad. Cet album avait des tendances plus marqu.es vers des sonorités Industrielles mais gardait tout de même le cap vers le Death Metal puissant et technique. Bien sûr, rendu à ce stade, Devin Townsend n’avait plus besoin de présentations et sa folie musicale allait de plus en plus loin. C’est poc=ssiblement l’une des raisons pour laquelle il a tout bonnement décidé de mettre un terme au groupe en 2007 pour se consacrer à ses projets solo et pouvoir faire ce qu’il voulait vraiment. Toujours est-il que The New Black est un excellent album qui fasait partir Strapping Young Lad avec la tête haute. Mieux vaut partir lorsque nous sommes au sommet que de partir quand on est rendus pathétiques. Il est clair que Strapping Young Lad ne s’est jamais adressé à monsieur et madame tout le monde ou au métalleux avec un esprit plus fermé. Il faut aimer ce qui est musicalement éclaté et qui sort de l’ordinaire et être prêt à s’immerger de styles musicaux qui nous sortent de notre zone de confort. Devin Townsend, c’est ça. Nous sortir de notre stagnation musicale et nous emmener ailleurs. Avec Strapping Young Lad, le bonhomme avait fait le tour mais il a laissé derrière lui tout un héritage pour le métal extrême et technique et les cinq albums du groupe se doivent de faire partie de l’histoire comme des influenceurs et des incontournables qui ont forgé la grande évolution métallique mondiale.

Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1005
Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006
États-Unis

John Cobbett et mike Sclazi prouvaient une fois de plus leur génie musical avec The Locust Years, troisième album de Hammers of Misfortune. Cet album fut le dernier de Scalzi avec la formation, ce dernier préférant poursuivre à temps plein avec son projet The Lord Weird Slough Feg. Ce fut aussi la fin du partenariat entre Cobbett et Scalzi avec Slough Feg, ce qui laisse présager que les deux ont possiblement eu des désaccords qui ont mené à leur séparation musicale. The Locust Years montrait Hammers of Misfortune sous un autre jour alors que Cobbett se dirigeait de plus en plus vers une musique progressive riche en technicalités et en textures de toutes sortes. Cet album fut également marqué par l’arrivée de Jamie Myers à la basse et à la voix ce qui avait apporté un nouveau souffle aux compositions du groupe. Ce sera le seul et unique album de Myers avec la formation avant son retour en 2022 pour l’album Overtaker. Je suis fort conscient que Hammers of Misfortune n’est pas le groupe le plus connu de la planète mais son apport au Heavy Metal et au développement du Métal Progressif est plus important que nous pouvons le penser. John Cobbett a repoussé certaines frontières sans se soucier de ce qui pouvait arriver et avec ses compositions complexes on pouvait sentir que le bonhomme était un véritable artiste dans le plus grand sens du terme. Aucun compromis possible, il expérimentait et faisait ce qu’il voulait, point à la ligne. Bien que The Locust Yeats soit un album spectaculaire au niveau musical, le groupe n’avait pas encore tout montré ce qu’il avait à offrir et les sorties suivantes seraient de plus en plus éclatées et impressionnants. À écouter sans réserve!

Eluveitie – Spirit – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1004
Eluveitie – Spirit – 2006
Suisse

Le mélange Folk et Métal avait fait beaucoup d’adeptes au début des années 2000 et plusieurs groupes s’étaient orientés vers ces sonorités ancestrales pour former ce que nous appelons le Folk Metal. La formation Suisse Eluveitie deviendra rapidement l’une des plus connues du genre grâce à un premier album explosif et riche en éléments de musique Celtique traditionnelle. Le groupe avait opté pour une approche en composant de la musique traditionnelle à laquelle s’était greffé les riffs et les textures métalliques, donc c’est cette musique ancestrale qui prédominait. En utilisant divers instruments comme les violons, les flûtes la cornemuse ainsi que des instruments moins connus comme la mandole, la vielle à roue ou le Zugerörgeli, le groupe avait réussi à mettre en place un Folk Metal solide et fort intéressant. Le niveau de composition était très élevé et sans être trop festif, on ressentait les atmosphères qui devaient régner dans les tavernes ou autour des feux de camps d’une époque lointaine. Avec Spirit, Eluveitie avait gagné son pari d’étendre la musque Celtique sur toute la planète et ainsi perpétuer la flamme des ancêtres tant musicalement qu’historiquement. Un excellent premier album pour les amateurs du genre!

Celtic Frost – Monotheist – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1003
Celtic Frost – Monotheist – 2006
Suisse

Le dernier album de Celtic Frost était arrivé près de cinq ans suivant le grand retour du duo Tom Fischer et Martin Ain. Ce retour tant attendu avait créé des attentes auprès des fans, attentes qui avaient finalement été plus que bien accueillies. Le duo nous revenait avec un véritable album de Celtic Frost laissant loin derrière l’horrifique Cold Lake et le pas très inspiré Vanity/Nemesis. Il faut dire que les deux comparses avaient eu le temps de mûrir durant les années de séparation et qu’un retour se devait d’être à la hauteur. C’est donc avec des riffs très lourds et une rythmique puissante que Monotheist avait vu le jour et que Fischer avait créé sa propre étiquette Prowling Death Records pour avoir le plein contrôle sur les droits de sa musique. Le groupe avait signé une entente de distribution mondiale avec Century Media sécurisant ainsi le patrimoine que Celtic Frost laissera à partir de cet album. Bien évidemment, le son de Celtic Frost avait changé et était différent de tout ce que le groupe avait pu faire auparavant mais avec Celtic Frost, il fallait s’y en attendre car le groupe nous avait toujours habitués aux changements et à une certaine évolution. Les tensions au sein du trio furent malheureusement impossibles à gérer et à résoudre ont finalement mené Fischer à dissoudre Celtic Frost pour de bon en 2008. Afin de perpétuer cet héritage, Fischer fondera Triptykon sur les cendres encore chaudes de Celtic Frost et on pourrait facilement considérer Monotheist comme étant le véritable premier album de Triptykon. Martin Ain succombera à une crise cardiaque en 2017 laissant derrière lui un héritage musical de la plus haute importance pour l’évolution métallique mondiale.

Enslaved – Ruun – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1002
Enslaved – Ruun – 2006
Norvège

Avec Ruun, Enslaved avait atteint son point de non-retour vers sa sonorité Black Metal des débuts. Le groupe s’était déjà grandement éloigné du simple terme plusieurs parutions avant celle-ci en incorporant de plus en plus d’éléments progressifs dans ses compositions. Sur Ruun, le groupe expérimentait encore plus en incorporant nn seulement ces éléments de la musique progressive mais aussi du Rock dans sa plus simpliste des formes mélangé à des éléments d’avant-garde qui plongeait l’auditeur dans une contrée sonore jusqu’ici inexplorée. À chaque album, le groupe innovait, expérimentait avec diverses idées et devenait de plus en plus mature musicalement au grand désarroi des fans de la première heure. Le Enslaved des tout débuts n’existait tout simplement plus et c’était sans aucun doute tant mieux car le groupe se démarquait des autres en proposant une musique beaucoup plus cérébrale et atmosphérique que ses confrères des balbutiements du Black Metal. Ivar Bjornson et Grutle Kjellson en avaient du chemin et n’étaient plus les petits culs qui avaient façonné le Black Metal Scandinave à grands coups de riffs incisifs. Ils étaient devenus des maîtres en composition et des chefs de file dans le monde de la musique Progressive plus extrême. Après Ruun, le groupe signera avec Indie Recordings et étendra son savoir faire à la planète entière. La suite serait de plus en plus spectaculaire à chaque sortie d’album!

Ministry – Rio Grande Blood – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1001
Ministry – Rio Grande Blood – 2006
États-Unis

Al Jourgensen était parti sur une séquence dans laquelle il s’en prenait directement aux Républicains, en l’occurrence à la famille Bush, George père et fils en tête de liste. Rio Grande Blood était le deuxième album d’une trilogie dévastatrice qui dépeignait toute al folie Américaine et sa corruption au sein des gouvernements Bush. Ministry signait aussi un de ses meilleurs albums depuis The Mind is a Terrible Thing to Taste avec des riffs incendiaires bien aiguisés et une mécanique rythmique bien huilée. Oncle Al et ses acolytes y allaient à fond la caisse pour tenter de faire sortir une certaine vérité et en critiquant vertement les Républicains avec des paroles caustiques et mordantes. Rio Grande Blood est l’album le plus « Métal » de toute la discographie de Ministry et tout un album qui est devenu un classique instantané et un incontournable du genre.

Dissection – Reinkaos – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1000
Dissection – Reinkaos – 2006
Suède

Ce matin c’est la 1000e chronique de l’Évolution Métallique en autant de jours depuis le 16 août 2020! Cette 1000e chronique racontera en bref la fin tragique d’un individu en mal de vivre qui aura influencé de façon magistrale le métal extrême à un très jeune âge et la fin un peu malaisante d’un projet qui aurait pu aller loin, très loin. Dès sa sortie de prison en 2004 dans une affaire de meurtre d’un jeune homosexuel, Jon Nödtveidt avait reformé Dissection avec un nouvel alignement pour sortir l’ultime album du groupe en 2006. Reinkaos avait semé la déception chez les fans principalement dû aux pièces pas très inspirées qui sonnaient comme n’importe quel groupe de Death Metal mélodique. Pourtant, cet album regorgeait d’excellent riffs et de très bons arrangements mais qui ne suffirent pas à remettre Dissection sur les rails. Avec le recul, on constate que cet album était tout simplement génial et bien composé amis malheureusement, ce que le monde retiendra de Nödtveidt c’est bien sûr sa participation à ce meurtre crapuleux mais surtout à son suicide commis quelques mois après la sortie de Reinkaos. Nödtveidt avait un esprit tourmenté et il avait réussi à mettre cette tourmente en musique. Les deux premiers albums de Dissection demeureront à jamais des classiques intemporels ayant grandement influencé le cours de l’histoire métallique.

Korpiklaani – Tales Among This Road – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #999
Korpiklaani – Tales Among This Road – 2006
Finlande

Le folk joyeux et festif de Korpiklaani avait enflammé la planète avec ses deux premiers albums. Le troisième album, Tales Among This Road, poursuivait ce que le groupe Finlandais avait commencé avec de nouvelles compositions riches en sonorités de musique traditionnelle mélangées à un Trash Metal bien aiguisé avec des rythmes qui frappaient fort et qui donnaient envie de bouger. Il est vrai que la Polka traditionnelle Finlandaise est une musique très festive qui rassemble les gens et Korpiklaani avait réussi l’exploit de mélanger le meilleur des deux mondes pour faire une musique abrasive qui allait réunir un maximum de métalleux dans son délire de party viking. Korpiklaani ne misait pas sur les compositions complexes et ultra techniques mais sur une musique simple avec des arrangements incroyables en utilisant les flutes, violons, mandolines et autres instruments à percussion pour parfaitement intégrer cette musique traditionnelle aux riffs incendiaires. Korpiklaani est un parfait exemple de ce que le Folk Metal se doit d’être et est rapidement devenu l’un des chefs de file dans ce domaine.

Satyricon – Now, Diabolical – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #998
Satyricon – Now, Diabolical – 2006
Norvège

Now, Diabolical fut le mal aimé de la discographie de Satyricon. Était-ce dû au fait que le groupe venait de signer avec un label majeur, en l’occurrence Roadrunner Records? Je ne crois pas. Ici, une fois de plus, le changement semblait être une source de dissentions au sein de la grande famille métallique. Certains trouvaient que cet album était plus mou et manquait d’inspiration tandis que d’autres trouvaient cet album tout simplement excellent. Il est vrai que Satyr et Frost avaient opté pour une approche plus minimaliste que sur les précédents albums en retournant aux racines mêmes avec des éléments plus Heavy Metal et peut-être même un peu plus accessibles. En écoutant cet album ce matin, je redécouvre des éléments qui m’étaient sortis de l’esprit : L’effet Gothic Rock des compositions et la simplicité désarmante des riffs qui rendent justement les pièces de cet album aussi géniales. C’est justement avec ce type de changement dans le son d’un groupe qu’on constate l’ampleur du génie musical de ses membres et dans ce cas-ci, Satyr en est tout un génie. Réussir à demeurer toujours aussi pertinent en offrant de la simplicité, il faut le faire! Réécoutez cet album attentivement, il contient de petits bijoux de composition et de structure musicale qui n’est pas piquée des vers!

Sinister – Afterburner – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #997
Sinister – Afterburner – 2006
Pays-Bas

Sinister avait effectué son grand retour après une séparation de près de trois ans suite à l’échec de Savage or Grace. Ce retour comportait toutefois uniquement Aad Kloosterwaard qui était passé de la batterie à la voix. Ce dernier s’était entouré de deux autres musiciens pour compléter la nouvelle mouture de Sinister et de pouvoir sortir Afterburner, album qui remettait non seulement le nom du groupe sur les rails mais aussi sa sonorité légendaire qui en avait fait un pionnier du genre. Musicalement, Sinister était de retour avec ses riffs gras et incendiaires et sa rythmique à fond la caisse comme dans les plus beaux jours du groupe avec une production solide et fluide. Bien sûr, on ne réinventait pas le genre mais ce n’était forcément pas le but. C’était un tout nouveau départ pour le groupe qui allait perpétuer la flamme du véritable Death Metal Néerlandais jusqu’à nos jours et ce de façon plus que magistrale. Un excellent album à écouter d’un bout à l’autre avec un niveau sonore plus élevé.

Ihsahn – The Adversary – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #996
Ihsahn – The Adversary – 2006
Norvège

Ihsahn a commencé sa carrière à un très jeune âge. Pour être plus précis, il avait 16 ans lorsque Emperor fut formé en 1991 ce qui fait de Ihsahn l’un des pionniers du Black Metal Scandinave et bien que Ihsahn lui-même n’a jamais participé aux incendies des églises en Norvège, son groupe fait partie de ces infâmes qui ont rendu la scène Black Metal Norvégienne tristement célèbre pour ses divers actes répréhensibles. Après la dissolution de Peccatum en 2006, Ihsahn a tout simplement décidé de poursuivre en tant qu’artiste solo se dirigeant musicalement vers une musique plus Progressive et encore plus complexe que ce qu’il avait pu faire auparavant. Ce dernier explique qu’il avait fait le tour de ce qu’il avait à accomplir avec Emperor et qu’il se devait de prendre un tout nouveau tournant musical. The Adversary fut le premier album de ce nouveau projet solo, album qui en avait pris plusieurs par surprise et qui démontrait que le bonhomme était tout un génie de la composition et des arrangements. Ihsahn avait pris le taureau par les cornes et avait puisé dans tout son bagage musical pour concocter des pièces aux multiples textures et sonorités qui allaient continuer à influencer le vaste monde métallique et le rendre plus vivant que jamais. Ce premier album solo n’était que le début d’une sorte de renaissance et la suite allait être plus que spectaculaire et riche en sonorités diverses. Un album incroyable qu’il faut impérativement prendre connaissance pour bien comprendre le cheminement de Ihsahn et surtout de l’évolution de la musique extrême plus complexe.

Vreid – Pitch Black Brigade – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #995
Vreid – Pitch Black Brigade – 2006
Norvège

Après la séparation de Windir, les membres restants du groupe se devaient d’aller de l’avant. Le premier album de la nouvelle entité Vreid avait permis à ses membres de se retrousser les manches et de se forger une toute nouvelle identité. Avec Pitch Black Brigade, le nouveau groupe allait pouvoir voler de ses propres ailes sans toujours avoir l’ombre de Windir qui flottait au-dessus de sa tête. Avec ce deuxième album, Vreid se forgeait un nouveau son qui oscillait plus vers le Black Metal plus mélodique avec des soubresauts de Thrash Metal. La production était rehaussée et les compositions plus fignolées ce qui avait sonné la chance au groupe de pouvoir signer pour un plus gros label avec la sortie de l’album suivant. Vreid perpétuait la flamme déjà grandement allumée par Windir mais avec encore plus s’intensité. Un excellent album pour se faire aller la touffe et taper du pied à fond la caisse! À découvrir pour ceux qui ne connaissent pas et à redécouvrir pour les fans de la première heure.

Blood Ceremony – The Old Ways Remain – 2023

Blood Ceremony – Psychedelic Doom Metal / Rock – Canada
The Old ways Remain – 2023
Rise Above Records
9.2/10

Je l’attendais avec impatience celui-là. Il faut dire que suis fan du groupe depuis le tout premier album paru en 2008 alors quand Blood Ceremony a annoncé plus tôt cette année que le cinquième album était en route, je n’ai pas hésité une seule seconde à pré-commander une copie mauve du vinyl de The Old Ways Remain. Comme une certain même avec Fry de Futurama, « Shut up and take my money! »

Alors, il est comment le nouvel album des Torontois? Bien qu’il soit un peu plus Rock que les précédentes parutions, on retrouve le bon vieux Blood Ceremony avec une touche plus rafraichissante et plus inspirée que jamais. Alia O’Brien est en pleine forme et ça s’entends tout au long des dix pièces de l’album. Album qui fait pratiquement 45 minutes soit dit en passant avec aucun remplissage et des textures musicales issues des années 70 comme le groupe nous a habitués depuis ses tout débuts. La présence de l’orgue vient appuyer les riffs « fuzzés » de Sean Kennedy ce qui donne un effet plus gras et plus majestueux aux pièces. La flûte de Alia est toujours au cœur des compositions du groupe et on y va même en ajoutant divers instruments comme le saxophone, le piano et diverses percussions pour pimenter certaines pièces. Le choc des années 70 avec une sonorité plus moderne est vraiment puissant et donne une couleur et une chaleur musicale hors de l’ordinaire. La production est une fois de plus une réussite, la recette pour garder à l’esprit le son d’antan avec la technologie d’aujourd’hui est assurément à garder! Habituellement, je ne m’attarde pas à parler de la présentation graphique dans mes chroniques car je préfère m’en tenir au produit sonore, mais je me dois de noter le travail de design de notre Annick Giroux nationale pour la pochette, c’est parfait!

Bien évidement The Old Ways Remain va se retrouver bien haut dans le top de Hurlemort. Je vous invite à prendre connaissance de ce nouvel album et de grimper le volume au fond pour en savourer toute les subtilités. Encore une fois, Blood Ceremony ne me déçoit pas du tout!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Keep of Kalessin – Armada – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #994
Keep of Kalessin – Armada – 2006
Norvège

Armada marquait le retour de Keep of Kalessin après sa séparation en 2000. Ce troisième album marquait aussi l’arrivée de deux nouveaux membres et un changement marqué dans l’orientation musicaux groupe. Même si les racines Black Metal étaient toujours présentes, c’est vers un Death Metal mélodique plus noirci que Keep of Kalessin se dirigeait et c’était plutôt réuissi car Armada demeure à ce jour un des meilleurs albums de la discographie du groupe. La force de frappe rythmique a toujours été un atout dès le premier album album mais cette fois-ci, on se surpassait à tous les niveaux, que ce soit technique ou la production qui était plus léchée. Armada marquait donc un retour fracassant pour les Norvégiens qui allaient assoir leur influence sur la suite des choses en menant leur groupe à devenir l’un des chefs de file du genre et en augmentant la technicité et les textures diverse pour le faire évoluer.

Tribulation – Hamartia – 2023

Tribulation – Gothic Metal – Suède
Hamartia – 2023
Century Media
9.1/10

Tribulation nous revient en 2023 avec un mini album de quatre pièces qui marque le premier enregistrement du groupe Suédois sans Jonathan Hultén depuis son départ en 2020. Pour moi, chaque sortie de Tribulation est attendue avec grande impatience et je dois avouer sans me cacher que le groupe fait partie de ma liste de favoris tous styles confondus. Est-ce que mon jugement est rendu d’avance? Possible mais toujours est-il qu’une fois de plus, Tribulation m’étonne!

J’ai toujours eu de la misère avec les EP et ce, pour une raison fort simple : Je trouve ce format trop court et agace! Dans ce cas-ci, hamartia contient trois nouvelle pièces et une reprise de Blue Öyster Cult. Ceux qui me connaissent vont tout de suite se dire « mais Sinistros, tu n’aimes pas les reprises! ». Pour cet aspect, on y reviendra plus amplement au cours des prochains mois, figurez-vous que mon opinion sur les reprises est moins négative qu’auparavant. Pour ce qui est des nouvelles compositions du groupe, malgré l’absence de Hultén, on demeure sensiblement dans le même créneau Gothic Metal que sur les parutions précédentes depuis la sortie de The Children of the Night avec ses riffs sophistiqués provenant directement des pionniers du Gothic Rock des années 80 avec la forte dose Métallique puissante que le groupe propose depuis ses tout débuts en tant que groupe de Death Metal. La production est toujours tout aussi excellente, c’est clair et fluide et en vinyle, ça sonne incroyablement bien et chaleureux. Bref, on retrouve Tribulation en pleine forme et ces trois nouvelles compositions nous feront patienter jusqu’à la sortie d’un album complet qui, espérons-le, viendra assez rapidement. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, la reprise de Blue Öyster Cult, en l’occurrence Vengeance (The Pact) est fort bien réussie et tout comme la reprise de One Hundred Years de The Cure, Tribulation a grandement réussi à s’approprier la pièce.

Bien que trop court (comme tous les foutus EP), Hamartia parvient à nous en mettre plein les oreilles et permettra de prendre notre mal en patience en attendant plus de nouvelle musique. Un très bon mini album qui se retrouvera dans le top 2023 de Hurlemort! Vendu suis-je? Un tantinet, oui!

Composition : 9
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Cronian – Terra – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #993
Cronian – Terra – 2006
Norvège

Cronian n’est pas un nom grandement connu dans le vaste monde métallique. Pourtant ses deux membres le sont beaucoup plus en ayant contribué au développement du Black Metal et du Métal Progressif Scandinave. Formé en 2005 par Oystein Garnes Brun et Vintersorg alors qu’ils étaient tous les deux membres de Borknagar, Cronian se devait d’être un projet connexe beaucoup plus axé sur le Progressif et sur les ambiances vaporeuses. Les deux compères s’étaient trouvé des points musicaux en commun et avaient tout bonnement décidé de fonder ce projet unique et assez différent de ce qu’ils avaient pu faire par le passé. Sur ce premier album, on retrouve toutefois certaines sonorités et idées qui seront éventuellement reprises plus tard par Borknagar et évidement le projet Vintersorg ce qui fait de Cronian une influence majeure sur ce qui allait suivre pour les deux autres projets. Terra est un excellent album fort méconnu qui mérite qu’on s’y intéresse pour bien comprendre le cheminement des deux musiciens et leurs futures compositions dans leurs deux autres projets plus connus.

Cannibal Corpse – Kill – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #992
Cannibal Corpse – Kill – 2006
États-Unis

On pourra dire ce que l’on voudra à propos de Cannibal Corpse mais un fait indéniable est que le groupe Américain n’a jamais failli à la tâche et nous a toujours offert des albums à la hauteur de ce que nous attendions. Tout simplement intitulé Kill avec une pochette des plus minimalistes, le dixième album prouvait une fois de plus que Cannibal Corpse était roi et maître du Death Metal tous sous genres confondus. J’entends dire au loin : « Oui mais le groupe n’a jamais évolué ni changé sa sonorité! ». Pourquoi Diable Cannibal Corpse changerait de sonorité? Il est un des pionniers qui ont forgé cette sonorité brutale légendaire et la légitimité de cette sonorité lui revient de plein droit, alors pourquoi changer pour essayer autre chose? Ce qui fait de Cannibal Corpse le groupe légendaire qu’il est, c’est justement sa constance et son intégrité musicale! Et cette loyauté s’entendait une fois de plus sur Kill avec ses riffs gras et incendiaires et sa rythmique qui faisait mal. Cannibal Corpse, c’est ça. Deux ou trois coups de pelle en pleine face et un Death Metal originel dans la plus pure des formes. Kill perpétuait cette tradition d’excellence et de brutalité et le groupe continuera de perpétuer cette flamme jusqu’à nos jours. Merci Cannibal Corpse pour cette leçon de fureur musicale!

Witchery – Don’t Fear the Reaper – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #991
Witchery – Don’t Fear the Reaper – 2006
Suède

Ce qui devait être au départ qu’un simple projet connexe de Sharlee D’Angelo s’est rapidement retrouvé au sommet des groupes influents dans le domaine du Death Metal noirci. Le cinquième album de Witchery montrait le groupe en pleine évolution sans que celui-ci ne change drastiquement. La recette était améliorée à chaque sortie d’album en évitant soigneusement de drastiquement la changer. Les éléments Death Metal qui avaient fait la renommée du groupe étaient toujours présents et le côté sombre avec les soubresauts Black Metal étaient eux aussi toujours bien en place. Les accents plus Hard Rock et même Rock and Roll prenaient un peu plus de place sans toutefois tomber dans le piège de la mollesse. Witchery faisait de la musique de la vieille école tout en gardant le cap vers une certaine dose de modernité nécessaire pour se sortir du lot ce qui en faisait un groupe fort original et surtout rafraichissant. Sur Don’t Fear the Reaper, on ralentissait un peu le tempo mais on gagnait en puissance au nivreau des riffs et de la force de frappe de Martin Axenrot. Cet album fut le dernier de Toxine à la voix et à partir de suivant, Witchery aura du mal a garder un alignement stable perdant et gagnant des membres à chaque nouvel album. Un autre classique du Death Metal et un incontournable du genre.